Psychosomatique, Psychothérapies, Troubles de la
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Psychosomatique, Psychothérapies, Troubles de la
IFSI 3ème année: Psychosomatique, Psychothérapies, Troubles de la Personnalité et du comportement Dr Lamyae Benzakour Chef de Clinique Assistant Service de Psychiatrie et de Psychotraumatologie de Tenon S509PROCPSYCHO05LB 1 En préambule… • Définitions en psychanalyse – Distinctions entre Névrose et Psychose – Sous-tendues par la notion de structure Névrose Psychose Retentissement fonctionnel plutôt modéré Peut conduire au handicap Conscience des troubles Pas ou peu de conscience des troubles Fréquente >10% Moins fréquente (1% pour la schizophrénie) Résulte d’ un conflit Transformation radicale du intrapsychique entre principe sujet à la réalité de plaisir et principe de réalité (Freud) S509PROCPSYCHO05LB 2 • Classifications athéoriques – Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders 5 (DSM 5, 2013) • 1ères versions dites « catégorielles » • Dernière version en partie « dimensionnelle » – Classification Statistique Internationale des Maladies et des Problèmes de Santé Connexes (CIM 10, 2008) S509PROCPSYCHO05LB 3 • Bases des recherches de l’Evidence Based Medecine (Médecine fondée sur la preuve ) • Essor des neurosciences depuis les années 50 – Recherche de causes cérébrales des pathologies psychiatriques – Abandon de l’opposition névrose/psychose, personnalités névrotiques/psychotiques. S509PROCPSYCHO05LB 4 Le concept de Personnalité • « Intégration dynamique des aspects cognitifs, pulsionnels, volitionnels et affectifs » du sujet (Jean Delay et Pierre Pichot, 1962 ). • Ensemble des modes de réactions d’un sujet à trois niveaux • Émotionnel/Affectif • Comportemental • Cognitif • Caractéristiques • État stable dans le temps • Spécifique d’un individu • Structuré à partir de l’âge adulte S509PROCPSYCHO05LB 5 Les Troubles de la Personnalité •À partir des conceptions de Kurt Schneider (1921) •en référence à une « normalité statistique ». S509PROCPSYCHO05LB 6 S509PROCPSYCHO05LB 7 Troubles abordés États limites Conduites asociales Psychopathies Perversions S509PROCPSYCHO05LB 8 LES ÉTATS LIMITES S509PROCPSYCHO05LB 9 HISTORIQUE – 3ème ligne psychopatologique selon Bergeret – Intermédiaire entre névrose et psychose – Défini comme mode d’organisation de la personnalité anaclitique • Consiste à « s’appuyer sur » • Fait de se reposer sur l'objet de leur amour • Dans une nécessaire relation de dépendance à l'autre teintée d'amour et de haine – Critères diagnostiques définis pour la 1ère fois avec le DSM-III (1980) . S509PROCPSYCHO05LB 10 Épidémiologie 0, 7 % en population générale. Sexe ratio F/H> 1 (entre 2 et 3). Entre 15 et 50% des patients hospitalisés en psychiatrie. Jusqu’à 50% des patients suivis en ambulatoire. Très importante comorbidité avec: les épisodes dépressifs majeurs vie entière : 83% Les dysthymies vie entière : 39% Les troubles liés à l’utilisation de toxiques, Trouble des conduites alimentaires S509PROCPSYCHO05LB 11 Psychopathologie • A. Stern (1938) propose la 1ère définition psychanalytique • trouble « borderline » défini comme une psychose de transfert lors de la cure analytique et utilisant le clivage comme mécanisme de défense. • Jean Bergeret – Se définit par une absence de structure S509PROCPSYCHO05LB 12 Diagnostic • Au niveau Émotionnel/Affectif • • • • • Instabilité thymique États dysphoriques Crises d’Angoisse aiguës Sentiment de vide chronique Abandonnisme S509PROCPSYCHO05LB 13 Diagnostic • Au niveau Comportemental • Comportements impulsifs • Passages à l’acte auto-agressifs • • • • • • • Auto-mutilations Tentatives de suicide Passages à l’acte hétéro-agressifs Conduites à risque sexuelles Prises de toxiques Troubles des conduites alimentaires Relationnel: relations instables, chaotiques car anaclitiques S509PROCPSYCHO05LB 14 Diagnostic • Au niveau Cognitif • Perturbation profonde de l’image de soi, de la notion de soi • Idées persécutoires et/ou dissociatifs transitoires dans situations d’angoisse S509PROCPSYCHO05LB 15 Facteurs de risque Traumatismes précoces au cours de l’enfance • Séparation • Perte précoce • Maltraitance • Négligence émotionnelle • Abus sexuels (50 à 70%) S509PROCPSYCHO05LB 16 Neurobiologie de l’état-limite Dysrégulation des affects et des impulsions Rôle du néocortex Baisse de la sérotonine Dysfonctionnement limbique S509PROCPSYCHO05LB 17 Prise en charge Trouble complexe nécessitant des approches complémentaires S509PROCPSYCHO05LB 18 Prise en charge 1 Évaluation diagnostique par psychiatre 1 Élaboration d’un projet de soins personnalisé • • Indication à une hospitalisation ? Quels intervenants sont nécessaires ? S509PROCPSYCHO05LB 19 4 Instauration d’une pharmacothérapie Antidépresseurs (Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine): contre les affects négatifs (colère , sensitivité, labilité de l’humeur) Antipsychotiques à visée thymorégulatrice (olanzapine, aripiprazole) et anxiolytique (cyamémazine) Anticonvulsivants contre la fluctuation de l’humeur et l’impulsivité :utilisation limitée car tératogénicité S509PROCPSYCHO05LB 20 Prise en charge Focus sur l’ Hospitalisation et la thérapie institutionnelle Thérapie reposant sur le cadre de soins et la complémentarité des différents intervenants de l’équipe soignante Consiste à assurer un cadre « contenant » Objectifs à fixer en début d’hospitalisation S509PROCPSYCHO05LB 21 Prise en charge • Pendant l’hospitalisation Toujours évaluer le risque de passage à l’acte autoagressif ou suicidaire en évaluant les signes annonciateurs – Tension anxieuse – Agitation – Agressivité – Circonstances de rupture favorisant la réactivation des angoisses d’abandon (séparation , départ, deuil…) Protéger du passage à l’acte en retirant les objets susceptibles d’être utilisés (Importance de l’inventaire d’entrée +++). Réassurance indispensable de ces patients très angoissés S509PROCPSYCHO05LB 22 Prise en charge •Valoriser la verbalisation et la capacité à solliciter l’équipe soignante •Ne pas développer de relation exclusive avec le patient compte tenu du mode de relation anaclitique. •Importance de la multiplication des intervenants soignants. S509PROCPSYCHO05LB 23 Prise en charge 3 Psychothérapie+++ Psychanalyse Thérapie comportementale et cognitive ciblant cognitions négatives, mauvaise image de soi Thérapie Comportementale Dialectique de M. Linehan S509PROCPSYCHO05LB 24 LES CONDUITES ASOCIALES S509PROCPSYCHO05LB 25 Définition • Notion transnosographique • Désignant tout comportement visant à l’évitement des contacts sociaux • Suggérant un goût pour la solitude • Reposant sur un trouble des interactions sociales S509PROCPSYCHO05LB 26 Pathologies associées • Trouble de la personnalité schizotypique • Schizophrénie • Autisme S509PROCPSYCHO05LB 27 LES PSYCHOPATHIES S509PROCPSYCHO05LB 28 HISTORIQUE • Théories hérédo-dégénératives du XIX ème et début Xxème • Morel : « Déviation maladive du type normal de l’humanité » avec notion d’hérédité • Magnan : « La dégénérescence est l’état pathologique de l’être qui, comparativement à ses géniteurs les plus immédiats, est constitutionnellement amoindri dans sa résistance psychophysique et ne réalise qu’incomplètement les conditions de la lutte pour la vie » • Kraeplin : – Psychopathies avec retard de développement – Personnalités psychopathiques avec des dispositions maniaques, dépressives cyclothymiques , schizoïdes et épileptoïdes S509PROCPSYCHO05LB 29 HISTORIQUE • Désignée sous le terme de personnalité antisociale depuis les classifications catégorielles(CIM, DSM) – Ensemble d’anomalies du caractère et des conduites – Caractérisées par • l’impulsivité • Une instabilité affective et professionnelle • Des tendances antisociales – Connotation morale de la définition. S509PROCPSYCHO05LB 30 ÉPIDÉMIOLOGIE • Variations selon les pays : • 0,14 % à Taïwan • 4,1% aux USA • Prévalence en population : • Générale 0,7 % • Psychiatrique entre 1 et 3% • Sexe ratio H/F jusqu’à 6 • Maximum de patients psychopathes parmi les 2544 ans. • 14 fois plus chez les sujets déscolarisés après l’âge de 11 ans et 3 fois plus après l’âge de 15 ans. • 2 fois plus en milieu urbain qu’en milieu rural. S509PROCPSYCHO05LB 31 DIAGNOSTIC • Au niveau comportemental • Impulsivité et troubles du comportement associés • Agressivité ,violence fréquentes par intolérance à la frustration • Relationnel: Tendances égocentriques, manipulatoires • Troubles des conduites sexuelles • Prise de toxiques S509PROCPSYCHO05LB 32 DIAGNOSTIC • Au niveau Affectif/Émotionnel • • • • Manque d’anxiété Absence de culpabilité Contact superficiel Instabilité thymique S509PROCPSYCHO05LB 33 DIAGNOSTIC • Au niveau cognitif • Haute estime de lui-même • Absence d’empathie S509PROCPSYCHO05LB 34 BIOGRAPHIE Instabilité Inadaptabilité Impulsivité Manifestations caractérielles précoces, dès l’enfance Tournant évolutif défavorable à l’adolescence avec transgression de la loi, casier judiciaire. Pas de projet durable (formation, emploi , relations). Diminution des actes de déviance antisociale avec l’âge. S509PROCPSYCHO05LB 35 CAUSES ? ÉTIOPATHOGÉNIE • Facteurs psychodynamiques – Absence de formation du Surmoi. – Psychogénèse du passage à l’acte par incapacité à intégrer les pulsions dans un langage symbolique, un défaut de fantasmatisation. • Facteurs génétiques • Antécédents infantiles des troubles des conduites • Conséquences de sévices ou d’abandon dans l’enfance • Atteintes neurologiques précoces : cortex orbitofrontal,… S509PROCPSYCHO05LB 36 PRISE EN CHARGE • Vise le rétablissement des limites • La confrontation aux conséquences de ses actes • Indications d’hospitalisation restreintes aux situations de crise avec mise en danger pour soi S509PROCPSYCHO05LB 37 Que faire en cas d’hospitalisation ? • Un préalable aux soins : reconnaissance de la réalité de ses délits par le patient. • Aider le patient à réintroduire des logiques dans son existence. • Aider à la réalisation d’objectifs réalistes. • Cibler l’action thérapeutique sur des aspects reconnus comme problématiques par le sujet. • Règles de soins structurantes et directives+++. • Appréciation du degré de dangerosité. • Surveillance des risques de l’hyperactivité et de l’agitation du patient. S509PROCPSYCHO05LB 38 LES PERVERSIONS S509PROCPSYCHO05LB 39 HISTORIQUE • « Renversement » de la sexualité • Repose sur la notion d’une norme morale ou de la nature, l’Eglise reléguant la sexualité à la stricte finalité de reproduction • Nouvelle approche avec Freud et la psychanalyse (1927) • Décrit un cas de fétichisme • CIM8: perversions sexuelles (1965) • CIM9: déviations sexuelles (1975) • CIM10: troubles de la préférence sexuelle (1993) • DSMIII : Paraphilies (1980) • A ne pas confondre avec la perversité=disposition active à faire le malS509PROCPSYCHO05LB intentionnellement 40 STRUCTURE PERVERSE • Le pervers pense, associe, utilise des comportements de mentalisation. Il s'est sauvé de la psychose et de la psychopathie en construisant lui-même sa loi. Il cherche la justification de la loi dans la raison, et ne l'écoute que dans ce qui l'arrange. • Démontre tout le temps qu'il a raison, et soutient que la loi a une essence rationnelle. • Pas de sentiment de culpabilité. • A accès au sentiment de honte. • Est auto suffisant. • Enfant qu'on n'a pas respecté. • Composante abandonnique. S509PROCPSYCHO05LB 41 STRUCTURE PERVERSE • Selon Freud, il s'agit d'une dénégation de la "castration" ,l'absence de pénis dans le corps maternel entrevue en un éclair puis aussitôt refusée, et ensuite remplacée par des objets substitutifs (cuir brillant, fourrure soyeuse, chaussures à talons, bas à résille, gants, etc) • Pour Lacan, l’accent se déplace vers l’idée d’une confrontation manquée ou d’un évitement face à la Loi : le pervers illustre à sa manière propre, de manière créative ou stéréotypée, la nature transgressive de la pulsion sexuelle.(Défaut de nouage) S509PROCPSYCHO05LB 42 Définition des perversions Troubles des conduites sexuelles Fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, des impulsions sexuelles ou des comportements survenant de façon répétée et intense, et impliquant: 1. Des objets inanimés 2. La souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire 3. Des enfants ou d’autres personnes non consentantes, et qui s’étendent sur une période d’au moins 6 mois S509PROCPSYCHO05LB 43 ÉPIDEMIOLOGIE • Il n’existe pas d’étude épidémiologique des paraphilies. • Les données existantes viennent de la justice. • Les consultations spontanées sont rares. • Elles sont souvent associées entre elles. • Dans 90 % des cas il s'agit de sujets de sexe masculin. • Les malades mentaux avérés sont peu fréquents parmi les délinquants sexuels (4 %). S509PROCPSYCHO05LB 44 ÉPIDEMIOLOGIE • Par contre, des troubles de personnalité de type psychopathique ou antisocial sont fréquents chez les violeurs. • « …l’importance du marché commercial de la pornographie paraphilique … suggère que sa prévalence dans la communauté est probablement plus élevée. Les problèmes les plus couramment rencontrés dans les cliniques spécialisées dans le traitement des paraphilies sont la pédophilie, le voyeurisme et l’exhibitionnisme… Approximativement la moitié des sujets qui consultent pour paraphilie sont mariés ». S509PROCPSYCHO05LB 45 Exhibitionnisme • Tendance persistance à exposer ses organes génitaux dans des endroits publics • Le plus souvent à une personne étrangère prise au dépourvu • Avec/ou sans érection ou masturbation • Masculin+++ • Impulsif/obsessionnel : précédé d’une lutte anxieuse, suivi d’une culpabilité a posteriori • Du registre névrotique : autopunition avec recherche d’humiliation • Pervers : satisfaction tirée de la surprise et du désarroi de l’observateur • Réactionnel à des situations de frustration ou de dépression S509PROCPSYCHO05LB 46 Pédophilie • Impulsions sexuelles pendant +de 6mois ou fantaisies imaginatives sexuellement excitantes • Impliquant une activité sexuelle avec un enfant, garçon ou fille, prépubère • Enfant <13 ans • Pédophile >16 ans • On distingue l’orientation sexuelle (homo,hétéro, bisexuelle) • Avec exclusivité ou non de la préférence sexuelle • Pratique intrafamiliale/extrafamiliale/indifférenciée • Pédophiles séducteurs ou agressifs S509PROCPSYCHO05LB 47 Voyeurisme • Consiste à observer une personne nue ou en train de se déshabiller ou en train d’avoir des rapports sexuels et qui ne sait pas qu’elle est observée. S509PROCPSYCHO05LB 48 Fétichisme • Implique l’utilisation d’objets inanimés comme stimulus sexuel. S509PROCPSYCHO05LB 49 Travestisme fétichiste • Implique le port de vêtements du sexe opposé dans le but d’obtenir une excitation sexuelle. • Diagnostic différentiel du transsexualisme masculin. S509PROCPSYCHO05LB 50 Sadomasochisme sexuel • Préférence sexuelle pour une activité sexuelle impliquant la douleur, l’humiliation ou l’asservissement. S509PROCPSYCHO05LB 51 CAUSES ? ÉTIOPATHOGÉNIE • Hypothèses biologiques : – Pas de relation établie avec le testostérone , les neuromédiateurs, ou les zones cérébrales et les comportements paraphiliques. • Hypothèses psychodynamiques : • Comportements défensifs contre des angoisses majeures concernant le sentiment identitaire • Implique des troubles graves du narcissisme • En réaction à l’absence d’images parentales suffisamment bonnes dans le monde psychique interne. • Clivage du moi : déni de la réalité comme un déni du vide (le sujet vit à deux niveaux, l’un où il accepte les frustrations et un autre où intervient cette angoisse d’anéantissement) S509PROCPSYCHO05LB 52 CAUSES ? ÉTIOPATHOGÉNIE • Perversité narcissique : « organisation défensive fondée sur le déni, l’expulsion et la projection immédiate sur autrui de toute blessure susceptible d’altérer une représentation de soi invulnérable et sans faille » S509PROCPSYCHO05LB 53 CAUSES ? ÉTIOPATHOGÉNIE • On peut essayer de comprendre les paraphilies comme des obsessions (mais celles-ci n’ont pas pour but la satisfaction d’un désir), comme un trouble du contrôle des impulsions (comme le jeu pathologique ou la kleptomanie), ou comme un comportement de type addictif, ou addiction comportementale. • La force du désir paraphile, l’incapacité du sujet à lui résister malgré les inconvénients légaux très sérieux qu’il implique, et son caractère répétitif, sont en faveur de l’hypothèse addiction. S509PROCPSYCHO05LB 54 CAUSES ? ÉTIOPATHOGÉNIE • On décrit d’ailleurs un trouble addiction sexuelle - non reconnu par les nomenclatures internationales – dans lequel des comportements sexuels non déviants, par leur fréquence et leur retentissement social, entraînent des inconvénients sérieux, et que sujet ne peut contrôler malgré cela. Cette définition, calquée sur celle des addictions aux substances, s’applique bien aux paraphilies. Parmi les facteurs de risque de récidive de délinquance sexuelle, on distingue le type de paraphilie (les pédophiles homosexuels sont à fort risque de récidive), les antécédents de délinquance sexuelle, l'existence d'un retard mental, la mauvaise observance du traitement. S509PROCPSYCHO05LB 55 PRISE EN CHARGE • Objectif comportemental (prévention de la récidive) • Réaménagement de la personnalité rarement possible • Thérapies psychodynamiques • Thérapies cognitives • Thérapies comportementales • Traitements médicamenteux: – Abandon des neuroleptiques et des anxiolytiques – Antidépresseurs(inhibiteurs de la recapture de la sérotonine) si TOC – Antiandrogènes :Acétate de cyprotérone(Androcur), agonistes de la LH-RH(Décapeptyl, Enantone…) S509PROCPSYCHO05LB 56 Aspects médico-légaux • Art 22-22 du Code Pénal: agression sexuelle = « toute atteinte sexuelle commise avec violence , contrainte, menace ou surprise » • Art 222-23 du Code Pénal: Viol=« acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’il soit » • Art 222-27 du Code Pénal :Autres agressions sexuelles • Art 222-32 du Code Pénal :Exhibitionnisme= « imposer à la vue d’autrui ses organes génitaux dans un lieu accessible aux regards du public » • Art 222-33 du Code Pénal : Harcèlement sexuel S509PROCPSYCHO05LB 57 Aspects médico-légaux • Injonction de soins de la loi du 17 juin 1998: • Relative à la répression et à la prévention des infractions sexuelles, ainsi qu’à la protection des mineurs • Peine de suivi sociojudiciaire =mesure préventive • +ou - Injonction de soins : – Médecin coordonnateur désigné par le JAP – Médecin Traitant choisi par le condamné – « aucun traitement ne peut être entrepris sans le consentement du condamné mais s’il refuse les soins qui lui seront proposés, l’emprisonnement (encouru en cas d’inobservation des obligations du suivi sociojudiciaire ) pourra être mis à exécution » S509PROCPSYCHO05LB 58 Prise en charge infirmière • Difficile car ne formule pas de demande de soins • Cadre thérapeutique ferme +++ • Ne pas répondre aux tentatives de séduction du patient pervers. • Tendance au clivage de l’équipe autour d’un patient pervers. S509PROCPSYCHO05LB 59 CAS CLINIQUE N°1 S509PROCPSYCHO05LB 60 Mlle C., 23 ans • Mlle C. est conduite par les pompiers aux urgences à la suite d’une ingestion médicamenteuse volontaire (IMV). Elle a alerté son compagnon après avoir avalé des comprimés de zopiclone (médicament hypnotique). • Elle est consciente mais somnolente. S509PROCPSYCHO05LB 61 • Vous êtes l’Infirmière d’Accueil et d’Orientation (IAO). Que faites-vous ? S509PROCPSYCHO05LB 62 • Prise des constantes vitales, évaluation de l’état de vigilance • Informer le sénior urgentiste • Assurer la sécurité de la patiente sans attendre: retrait des affaires personnelles, mise en pyjama, surveillance car risque potentiel de récidive y compris aux urgences ! S509PROCPSYCHO05LB 63 • Faire préciser les modalités de l’IMV: nombre de médicaments, heure de la prise, consommation de toxiques associée, • Interroger sur le contexte de l’IMV • Recueillir les coordonnées d’une personne de l’entourage • Rechercher des ATCD psychiatriques: TS, hospitalisations, traitement S509PROCPSYCHO05LB 64 • Vous apprenez qu’elle a ingéré 20 cp de zopiclone, après avoir bu 4 bières et fumé du cannabis (un joint). • Elle a déjà fait 4 tentatives de suicide dont deux par tentative de phlébotomie, et deux par IMV. • Elle est évaluée par le sénior urgentiste qui préconise une surveillance horaire des contantes et de la vigilance ainqi qu’un ECG et un bilan sanguin. S509PROCPSYCHO05LB 65 • Quels sont les éléments cliniques rapportés qui peuvent vous faire évoquer un trouble de la personnalité de type état-limite ? S509PROCPSYCHO05LB 66 • Les multiples antécédents de tentatives de suicide • La consommation de toxiques S509PROCPSYCHO05LB 67 • La patiente s’agite, arrache sa perfusion et annonce qu’elle n’a plus rien à faire aux urgences. Elle crie que sa vie « lui appartient » et que vous ne pourrez pas l’empêcher de mourir si elle l’a décidé. S509PROCPSYCHO05LB 68 • Comment décrire l’état de la patiente ? S509PROCPSYCHO05LB 69 • C’est un état d’agitation aiguë. • S’inscrivant dans une crise suicidaire. S509PROCPSYCHO05LB 70 • Quel(s) est (sont) les risques pour la patiente si elle quitte le service d’urgences ? S509PROCPSYCHO05LB 71 • Risque de récidive de passage à l’acte suicidaire • Risque de complications liées à son IMV (coma dans un deuxième temps, dépression respiratoire, souffrance hépatique…) S509PROCPSYCHO05LB 72 • Vous comme le sénior urgentiste, vous tentez d’apaiser la patiente en lui rappelant qu’elle a besoin de rester pour le moment à l’hôpital et que vous êtes là pour l’aider mais elle n’entend rien. • Elle vous menace d’employer n’importe quel moyen qu’elle trouvera à sa disposition aux urgences si vous ne la laissez pas partir. • Quelle mesure d’urgence est indiquée dans cette situation ? S509PROCPSYCHO05LB 73 • Contention physique aux 4 membres avec des soignants formés – 1 soignant par membre et un pour maintenir la tête • Suivie d’une sédation chimique S509PROCPSYCHO05LB 74 SOIN À PRATIQUER SI SÉCURITÉ DU PATIENT OU DE L’ENTOURAGE MENACÉE: -En en informant le patient et/ou son responsable légal -En l’associant à une sédation chimique -Le temps le plus court possible -Surveillance rapprochée Des constantes avec fiche de traçabilité S509PROCPSYCHO05LB 75 • La patiente est dans un état somatique stable mais est somnolente. • Le psychiatre s’entretient avec elle le lendemain de son admission aux urgences. • Elle lui explique avoir voulu mourir à la suite d’une dispute avec son compagnon au téléphone. • Elle dit qu’elle n’avait pas prémédité son geste et s’être sentie brutalement abandonnée par lui. S509PROCPSYCHO05LB 76 • Comment qualifier son geste ? S509PROCPSYCHO05LB 77 • C’est un geste impulsif. S509PROCPSYCHO05LB 78 • Par quel signe clinique est sous-tendu le geste ? S509PROCPSYCHO05LB 79 • La crainte d’être abandonnée ou abandonnisme. S509PROCPSYCHO05LB 80 • Le trouble de la personnalité de type étatlimite ou borderline est-il fréquent ? S509PROCPSYCHO05LB 81 • Il est de 0,7 % en population générale mais atteint 50 % en population psychiatrique. S509PROCPSYCHO05LB 82 • La mère de la patiente appelle pour prendre des nouvelles. Que lui répondez-vous ? S509PROCPSYCHO05LB 83 • En respect du secret médical, vous ne pouvez pas lui donner d’informations détaillées sans avoir au préalable obtenu l’accord de la patiente qui est adulte. S509PROCPSYCHO05LB 84 Merci de votre attention… [email protected] S509PROCPSYCHO05LB 85