SYLOB, une société informatique qui recherche la croissance par

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SYLOB, une société informatique qui recherche la croissance par
SYLOB, une société informatique qui recherche la
croissance par des démarches d’amélioration
Rapport d’observation stratégique
Stage IFI 2
15 mai – 31 août 2001
Xavier MOGHRABI
IFI 2003
Cambon d’Albi - Tarn
SYLOB, une société informatique qui recherche la
croissance par des démarches d’amélioration
Rapport d’observation stratégique
Stage IFI 2
15 mai – 31 août 2001
Élève : Xavier MOGHRABI
Promotion : IFI 2003
Tuteur école : Claude MEGEMONT
Tuteur entreprise : Marie-Christine ROY
SYLOB S.A.
Z.A. de la Mouline
7, rue Marcel Dassault
81990 CAMBON D’ALBI
Xavier MOGHRABI
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REMERCIEMENTS
Je tenais à remercier tout particulièrement Monsieur VIGROUX, PDG de SYLOB SA, pour m’avoir
proposé un stage dans sa société. Cette expérience enrichissante m’a permis de développer à la fois
mes connaissances et mon sens relationnel. Par ailleurs, ce premier contact avec le milieu
professionnel de l’informatique valide mon projet professionnel.
Je souhaite également remercier Madame ROY d’avoir été une tutrice très attentive et pour le
temps qu’elle m’a consacré. Grâce à ses conseils et à tout ce qu’elle m’a appris, j’ai réalisé l’objectif de
mon stage et atteint mes propres objectifs.
Pour finir, mes remerciements touchent également tout le personnel pour m’avoir accueilli et fait
en sorte que mon stage se fasse dans les meilleurs conditions. Je remercie tout particulièrement les
personnes de l’administration des ventes et des achats d’avoir participé à l’accomplissement des
objectifs de mon stage.
Xavier MOGHRABI
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RESUME
Precix est un progiciel de gestion industriel produit par la société informatique Sylob. Le logiciel
permet de gérer entièrement l’entreprise grâce aux différents modules qui le composent. Depuis sa
création en 1991, le logiciel est constamment en évolution. Les nouvelles versions augmentent les
fonctionnalités et améliorent la facilité d’utilisation. La création ou l’intégration de nouveaux modules
augmente le champ d’action. Precix est principalement destiné aux petites et moyennes industries et se
bat dans un marché fortement concurrentiel, en forte croissance. Pour pouvoir pérenniser, le progiciel
doit s’adapter aux demandes des clients et toujours évoluer avec l’avancée des technologies. Sylob
n’édite pas seulement ce progiciel mais propose à ses clients une solution complète adaptée de
gestion industrielle. A ce titre, elle conduit des projets et accompagne ses clients tout au long de leur
partenariat.
La société Sylob S.A. a été créée en 1991 par le PDG Monsieur Jean Marie VIGROUX. Au fil des
années, elle s’est tissée un réseau de distribution à l’intérieur de l’hexagone, en Belgique, au
Luxembourg, en Suisse et prochainement en Espagne. Le chiffre d’affaires et le nombre de clients ont
progressé principalement depuis 1997. Parallèlement pour répondre à l’activité croissante, Sylob
embauche et le nombre d’employés a quintuplé en 10 ans. D’ailleurs les dernières rentrées datent
seulement de juillet. De nouvelles embauches sont prévues pour septembre. Les emplois proposés
sont divers et sont répartis entre emplois en production et emplois administratifs. Mon stage s’est
précisément passé au sein des services de contrôle de gestion et de la qualité dont le but et
d’améliorer la manière de travailler et le résultat d’exploitation.
La communication est bien développée en interne afin de partager les connaissances et les outils
informatiques. La communication avec l’extérieur existe afin de maintenir des relations avec les clients
ou encore d’attirer de jeunes diplômés. La société souhaite devenir une référence auprès des
professionnels de l’industrie. Les conditions de travail sont assez agréable du fait que Sylob se trouve
dans le Tarn et que le personnel est attaché à sa région. Malgré la jeunesse des employés, un esprit
d’équipe s’est développé, reflété par l’engagement d’une partie du personnel dans des sports aux
couleurs de Sylob. D’ailleurs, les employés se sont surnommés les « sylobiens ». Mon stage s’est ainsi
bien déroulé même si la démarche pour l’obtenir a été longue. Cette première expérience dans
l’informatique m’a apporté de nombreuses connaissances techniques et m’a appris aussi la négociation
afin de mettre en place de nouvelles méthodes de travail.
Xavier MOGHRABI
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SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................. 8
I.
Le logiciel PRECIX dans le marché de la GPAO......................................... 9
1. Tout a commencé avec un progiciel : PRECIX ................................................................. 9
a.
b.
c.
La sphère d’action de Precix : la gestion de presque l’ensemble des services..........................9
L’évolution de Precix ................................................................................................................10
Le prix de Precix.......................................................................................................................10
2. Le marché des logiciels d’ERP et de G.P.A.O. ............................................................... 10
a.
b.
c.
Les marchés cibles de PRECIX : les marchés de la GPAO et de l’ERP ..................................10
PRECIX cible le marché de la PME / PMI ................................................................................12
Les nouvelles orientations PRECIX pour répondre au marché ................................................13
3. Les activités informatiques de Sylob sont diverses ......................................................... 14
a.
b.
Le déroulement d’un projet.......................................................................................................14
Articles vendus et la gestion à l’affaire .....................................................................................15
II. Sylob continue sa croissance dans un marché qui ralentit .................... 17
1. Présentation et historique de la société........................................................................... 17
a.
b.
c.
L’histoire de Sylob et son réseau .............................................................................................17
Une forte croissance depuis 1997 qui risque de ralentir en 2001 ............................................18
Des clients plus nombreux et plus important ............................................................................20
2. Le personnel surnommé « les sylobiens », jeune et dynamique .................................... 21
a.
b.
c.
Un personnel jeune dû à une politique d’embauche ................................................................21
Les empois en production ........................................................................................................22
Les emplois plus administratifs.................................................................................................23
3. Le bureau « Contrôle de Gestion et Qualité » ................................................................. 24
a.
b.
La qualité à Sylob : la norme ISO 9001 Version 2000..............................................................24
Le récent service du contrôle de gestion pour une amélioration interne ..................................25
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III. Sylob une entreprise communicante et agréable..................................... 28
1. Une communication très développée .............................................................................. 28
a.
b.
La communication interne a été établie par la qualité ..............................................................28
La communication externe .......................................................................................................29
2. Une société où il fait bon y travailler ................................................................................ 30
a.
b.
c.
Pourquoi Sylob se trouve à Cambon d’Albi ? ...........................................................................30
Sylob et le sport : des employés sportifs et en forme ...............................................................31
Un esprit d’équipe au sein de l’entreprise ................................................................................32
3. Mon premier stage dans une société informatique ......................................................... 33
a.
b.
L’obtention d’un stage a été longue et est passée par des échecs ..........................................33
Le déroulement de mon stage et mes objectifs ........................................................................33
CONCLUSION .................................................................................................... 35
GLOSSAIRE....................................................................................................... 36
Table des illustrations ...................................................................................... 37
ANNEXES........................................................................................................... 38
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INTRODUCTION
La société de services d’ingénierie informatique tarnaise Sylob m’a embauché comme stagiaire
pendant exactement 16 semaines du 15 mai au 31 août 2001. Mon rapport d’observation stratégique
s’efforcera de montrer toutes les découvertes et mes expériences à Sylob, son activité et son
environnement.
La première de mes découvertes a été le progiciel de gestion industrielle Precix produit par la
société. Nous remarquerons que l’évolution de Precix depuis sa création est en accord avec l’attente
du marché et que la société souhaite s’ouvrir à l’étranger. Cependant cette dernière n’est pas
uniquement un éditeur de logiciel mais propose une solution complète de gestion industrielle adaptée.
Nous verrons ainsi sa véritable activité et la façon dont elle encadre ses clients.
Au cours du stage, j’ai bien évidemment découvert une société très dynamique qui croit très vite.
Les postes proposés sont divers et permettent de répondre aux attentes des clients en matière de
rapidité et de disponibilité. J’ai été accueilli dans le bureau des responsables du récent service contrôle
de gestion et de la qualité. Grâce à leur accompagnement, j’ai compris que leur fonction consiste à
améliorer le travail des employés et par ailleurs le résultat de l’ensemble de la société.
Ce stage a été un moyen de me faire découvrir une société informatique un peu spéciale et très
humaine. La communication, qu’elle soit en externe ou en interne, est un de ses points forts. De plus, la
vie en tant qu’employé est très agréable car les « sylobiens » ont développé un esprit d’équipe. Pour
finir, je ferai un bilan sur le stage, comment je l’ai obtenu et comment il s’est passé.
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I. Le logiciel PRECIX dans le marché de la GPAO
1. Tout a commencé avec un progiciel : PRECIX
Sylob, la société qui m’a accueilli pour réaliser mon stage développe un logiciel informatique. Ce
dernier est un progiciel* (* : mots dans le glossaire) de gestion industrielle nommé Precix. Cet outil de
travail a été la principale découverte technique de mon stage.
a. La sphère d’action de Precix : la gestion de presque l’ensemble des services
PRECIX est à la base un progiciel de G.P.A.O.* de SYLOB créé en 1991. Aujourd’hui on parle de
progiciel de gestion industrielle ou d’E.R.P*., car ce genre de logiciel ne se limite plus seulement à
l’aspect « gestion de production » et tend à intégrer plusieurs autres fonctions essentielles de
l’entreprise qui gravitent autour de la production.
Les typologies de production présentes sont la gestion à l’affaire,* la production à la commande*
ou par la méthode M.R.P. 2*. Il est possible d’adopter plusieurs types de fonctionnement en fonction de
chaque produit fini. Precix est ainsi un progiciel modulaire qui englobe toutes les activités de
l’entreprise (figure 1). Il s’adapte à quasiment tous les secteurs d’activité hormis ceux du B.T.P. et du
textile.
Figure 1 : Les modules de Precix
La dernière innovation vient d’internet. Un module nommé e-Precix a été élaboré afin d’améliorer
les relations entre les clients et l’entreprise. Ce module permet d’un site Internet de proposer une
solution de commerce électronique sécurisée et de fournir des informations sur les produits.
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b. L’évolution de Precix
A l’origine Precix était en mode texte. Il migre depuis vers le fenêtrage au travers de plusieurs étapes :
La version 98 permet à Precix d’exister en mode semi-fenêtré grâce à un logiciel de
conversion nommé « 4 J’s ».
Avec la reprogrammation du logiciel sous Eclipse, la version E03 de Precix existe depuis
janvier 2001 en mode complètement fenêtré (dit full windows). Avant d’arriver à ce
résultat deux versions hybrides ont été crées les E01 et E02.
Cette évolution a amélioré le logiciel en fonctionnalité tout en le rendant plus convivial.
Néanmoins le mode fenêtré est plus lent que le mode semi fenêtré ou que le mode texte.
Precix stocke toutes les informations dans une base de données. Actuellement la base utilisée est
Informix. Cependant Sylob compte adapter son produit au système de base de données Oracle, une
référence dans le domaine. En effet d’après une étude réalisée par Sylob, 25 % des entreprises
possédant une G.P.A.O. utilisent Oracle contre seulement 11% pour Informix.
Pour le système d’exploitation, le client choisit entre Windows 2000, Unix ou Linux. On peut noter
que la majorité des clients optent pour le logiciel d’exploitation Windows de Microsoft. 72% des clients
choisissent Windows, 22 % Unix et seulement 6% Linux.
c. Le prix de Precix
Le droit d’entrer pour obtenir le logiciel dans sa configuration la plus basique, c’est-à-dire avec les
modules indispensables à la gestion est de 145 000 francs. Toutefois à ce prix se rajouteront les
journée de prestations, de formations et l’acquisition du matériel informatique. En annexe I, figurent les
prix de Precix issus d’une offre commerciale.
Le prix du progiciel grimpe en fonction du nombre de modules commandés et du nombre de
licences. Il faut savoir qu’une licence permet d’exploiter Precix sur un poste. Donc si l’on désire qu’une
dizaine de postes puisse utiliser le logiciel, il faudra acquérir une dizaine de licences. La facture monte
vite est les sommes des mises en place d’une solution complète de G.P.A.O. dans une entreprise de
taille moyenne (environ 500 employés) dépasse facilement un million de francs.
Malgré tout, Precix est un progiciel pas cher comparé aux leaders du secteur tel que SAP. En
effet, les prix ont été ajustés dans le but de toucher les petites et moyennes entreprises (PME) et
Industries (PMI).
2. Le marché des logiciels d’ERP et de G.P.A.O.
Le but de cette partie est de déterminer globalement la place de Precix sur son marché, de
connaître les concurrents et de déterminer qui sont les clients.
a. Les marchés cibles de PRECIX : les marchés de la GPAO et de l’ERP
Le marché mondial des progiciels représente près de 20 milliards d’euros par an. Les ventes ont
largement progressé de 1997 à 2000 atteignant plus de 40% de croissance par an. En 2000, la
croissance a ralenti pour atteindre 16 % soit près de trois fois moins. Ce ralentissement s’explique avec
le passage de l’an 2000. Une grande partie du parc informatique des sociétés a été remis à jour ou
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renouvelé avant l’an 2000. Le marché le plus important est celui des industries manufacturières. Elles
constituent 75 % des ventes.
Les pays industrialisés sont inégalement équipés en matière d’ERP. L’Allemagne arrive en tête
avec presque 75 % de ces entreprises équipées en ERP. La France fait pale figure avec un taux de
seulement 31,1 %. Il est remarquable de noter que l’Espagne, un pays légèrement moins développé
économiquement, est plus équipé que la France avec un taux de 50 %. La situation française en fait un
pays avec un fort potentiel de développement du marché de l’ERP. Le fort développement de
l’Allemagne s’explique par la présence de son éditeur SAP et parce qu’elle est la première puissance
économique européenne. Les pays avec un taux de pénétration inférieur à 50 %, tels que les Etats
Unis, la Norvège ou le Royaume-Uni constituent un fort potentiel du fait de leur richesse. Du fait de son
retard, la croissance en France était de 20 % en 2000, supérieure au marché mondial. Les analystes
prévoient qu’elle atteindra près de 30 % entre 2001 et 2004.
Pays
Allemagne
Pays-Bas
Belgique
Suède
Espagne
Etats Unis
France
Royaume Uni
Norvège
Taux de pénétration
74,8 %
70,7 %
63,6 %
53 %
50 %
48,2 %
31,1 %
24,8 %
24,6 %
Les acteurs de ce marché sont nombreux mais peu arrivent à se démarquer de ses concurrents
comme le montre la figure 2. Le leader mondial avec 37 % du marché est l’éditeur allemand SAP. Il
propose quasiment dans le monde entier des solutions d’ERP avec 19 logiciels verticaux différents
spécialisés pour chaque type d’entreprise, tels que SAP Banque ou SAP Automobile. Puis viennent
ensuite les éditeurs américains Oracle et PeopleSoft avec respectivement 13 et 10 % du marché. En
France, la répartition des leaders est quasiment identique. Sur le territoire français, 763 progiciels de
gestion industrielle étaient disponibles en 1999 créés par 463 éditeurs. Le marché français se
caractérise par la fait que la moitié des progiciels vendus sont français. Ce sont des logiciels
développés par des petites entreprises à l’image Sylob. Le ticket d’entrée dans un ERP complet coûte
3 millions de francs (coût des logiciels, du matériel et des services).
Figure 2 : Le marché mondial des progiciels de gestion intégrée en 1998
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Le marché de la GPAO est quant à lui moins actif. La croissance annuelle a été de près de 17 %
de 1998 à 2001 en France (contre 14 % au niveau mondial) et devrait être du même ordre jusqu’en
2003. Les éditeurs traditionnels perdent des parts de marché à cause de la montée des éditeurs d’ERP
dans le marché de la GPAO.
Figure 3 : Catégories de produits sur le marché de la GPAO (en revenu des licences)
10%
44%
13%
ERP
GPAO
MES
APS
33%
La figure 3 montre que les logiciels de GPAO traditionnel représentent seulement un tiers du
marché. La part des ERP sur ce marché est de 44 %. L’avantage des ERP est de permettre la gestion
de toute l’entreprise alors que la GPAO se limite à la production. Cette remarque constitue la cause de
la différence de prix entre une solution de GPAO et une d’ERP. Le ticket d’entrée dans la GPAO est
environ de 100 mille francs. Les logiciels MES (Manufacturing Execution System) permettent
uniquement l’exécution de la production. L’ASP est une société qui propose à son client d’utiliser une
application logicielle à distance en payant une communication et/ou un abonnement. Le modèle ASP
est une possibilité pour les PME d'
accéder pour un prix « modique » à des logiciels trop chers si elle
devait en supporter le coût intégral.
b. PRECIX cible le marché de la PME / PMI
Les PME / PMI se distinguent par rapport aux grands groupes de disposer de beaucoup moins de
moyens humain et financier. Leur taille leur permet d’avoir une bonne communication interne. Cela est
facilité lorsque l’organisation de la société est horizontale, c’est-à-dire que tous les services s’articulent
autour de l’exploitation et que la hiérarchisation est peu présente. Ce dernier point permet d’avoir une
bonne réactivité face aux évolutions de l’environnement et du marché. Ces sociétés sont
perpétuellement en mutation afin de ne pas perdre ses parts de marché face aux grands groupes et
font souvent appel à des intervenants extérieurs pour des prestations de conseil. Lorsque ces
entreprises s’équipent d’une solution de gestion industrielle, elles achètent des logiciels pas trop chers
et faciles à utiliser par peu d’utilisateurs. Ainsi les progiciels vendus sont généralistes ou horizontaux*.
Ces types de logiciels sont développés pour un ensemble de sociétés de secteurs différents et coûtent
moins chers que les verticaux*. Ces derniers sont développés pour un secteur particulier et possèdent
beaucoup plus de fonctionnalités adaptées.
Toutes ces spécificités font que les PME / PMI n’ont pas les mêmes besoins que les grandes
sociétés. Tout d’abord les délais de la mise en œuvre des solutions de gestion industrielle doivent être
de courte durée. Ces entreprises ne peuvent pas se permettre que la production soit bloquée trop
longtemps. Ces délais ne doivent pas dépasser 9 mois. Les outils informatiques qui leur seront
proposés devront être simples et conviviaux sans perdre de leur efficacité. Ces entreprises demandent
une véritable relation de partenariat. Elles ont rarement un département informatique et ne peuvent pas
surmonter les problèmes seules.
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De plus, la proposition d’accompagnement du client tout au long de son projet à une grande
importance sur les éléments psychologiques de l’achat. Finalement, les entreprises s’attendent à une
solution complète avec un tarif forfaitaire. Sylob propose par exemple sa solution Precix Pack. Un pack
contenant les modules standards pour les petites entreprises avec un forfait et un nombre de licences
limité (voir annexe II).
Le marché des PME / PMI est important. En France, on compte un peu plus de 165 000
entreprises appartenant à cette classe. Il existe 23 000 entreprises qui contiennent en 10 et 500
employés, la taille cible de Precix. Généralement plus les entreprises sont petites, moins elles sont
équipées en progiciels. Ainsi ce marché a du potentiel. Cependant le plus important est celui de la
frange haute, c’est-à-dire entre 500 et 2000 employés. En effet, ce dernier ensemble avait généré, en
2000, 22,3 % du nombre des projets d’ERP et 44,6 % du chiffre d’affaires des licences.
La tendance est à l’ouverture des entreprises vers les clients grâce aux nouveaux moyens de
communication. Elle a été lancée avec Internet et la croissance de ses utilisateurs. En France, 38 %
des PME / PMI possèdent un site et 68 % sont connectées à Internet. Selon l'
INSEE, les entreprises de
moins de 20 salariés connectées génèrent plus de CA par salarié (671 000 francs contre 591 000
francs) et croissent plus vite (+7,3% contre +3,9% entre 1997 et 1998).
c. Les nouvelles orientations PRECIX pour répondre au marché
Les auteurs de Precix font évoluer le logiciel en fonction du marché. Au début, Precix était un
logiciel de GPAO. Au fil des années et de l’intégration de modules, Precix est devenu un véritable ERP
mais encore fortement lié à la production. Sylob s’est adaptée à son marché afin de proposer des
solutions pour les PME / PMI. Les logiciels s’ouvrent vers les clients (appelé « front office »). Ces
extension sont inspirés des logiciels de CRM de l’anglais Customer Relationship Managment. Le CRM
focalise moins sur la conquête de nouvelles parts de marché que sur l'
augmentation du portefeuille
d'
affaires et la fidélisation du client final. Ils permettent la gestion des relations avec les clients. C’est
dans cette voie qu’un nouveau module de Precix a été développé en 2000, l’e-PRECIX.
Ce module est une solution de commerce électronique destinée aux entreprises qui souhaitent
proposer leurs produits et services sur Internet. Ce moyen de communication propose aux clients de
consulter en permanence le catalogue des produits d’une entreprise. Avec e-PRECIX, ils passent
commande et suivent l’état d’avancement. Cette disponibilité permet de fidéliser la base client existante
à moindre coût. Le traitement automatique des commandes accélère la procédure, réduit les délais de
livraison et élimine les risques d’erreur grâce à la diminution du travail administratif. Ce média
permettra à l’avenir de toucher de nouveaux clients tout en minimisant les dépenses de prospection.
De plus, l’accès instantané à l’information améliore considérablement le fonctionnement interne
de l’entreprise. Les commerciaux, en déplacement, et les distributeurs disposent grâce à e-PRECIX
d’informations pertinentes sur leurs clients en temps réel. Ils n’ont plus besoin de faire appel au
personnel sédentaire pour trouver des informations. Ainsi la réactivité et la crédibilité de l’entreprise
sont augmentées et la rentabilité améliorée.
Sylob propose à ses clients une solution Internet personnalisée et sécurisée. Avec e-Precix,
l’entreprise maîtrise complètement les informations délivrées. Pour chaque utilisateur, l’accès aux
informations est sécurisée et paramétrable afin de ne pas laisser quiconque les consulter. Le module
peut, entre autre, être personnalisé aux besoins de l’entreprise en respectant tout d’abord la charte
graphique. La sécurité et la fiabilité des informations sont optimisées grâce à l’utilisation d’un fichier
intermédiaire. Son but est de récolter via Internet les informations qui seront par la suite transférées
après validation. La création de ce module permet de répondre au besoin du marché. Les entreprises
veulent tirer profit d’Internet afin d’augmenter leur compétitivité et de se rapprocher de leurs clients.
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3. Les activités informatiques de Sylob sont diverses
La société ne se limite pas à éditer et commercialiser un progiciel de gestion industrielle mais
propose une solution complète de gestion. A ce titre, elle mène des projets et revend tous les articles
nécessaires à la gestion industrielle.
a. Le déroulement d’un projet
Sylob utilise son progiciel pour la gestion interne. Certaines affaires portent la désignation de
projet. Elles sont le plus souvent associées à la première commande d’un client. En fait, les affaires
projet regroupent des commandes « importantes ». Ce sont soit la première commande, soit une mise
à jour complète du système de gestion de production. Dans les deux cas, les commandes génèrent un
chiffre d’affaires important. La commande d’un nouveau client va forcément contenir le progiciel dont le
prix est déjà conséquent. Toutefois avant d’arriver à la commande d’un projet, le travail est important.
Toute relation avec le client commence forcément par le service commercial. En effet, son but est
de traquer des prospects désirant s’équiper d’une solution informatique de gestion industrielle. Dès
qu’un prospect se trouve entre les mains d’un commercial, le but est de le convaincre. Au début, les
deux parties discutent technique et fonctionnalités. Un technico-commercial épaule le commercial en
proposant une démonstration de Precix. Si la prestation a été convaincante, les deux parties se mettent
alors à parler du prix. La négociation finira, dans les meilleurs des cas avec une remise plus ou moins
importante et le projet débutera.
A ce niveau, le travail sur la solution commence. Le premier point concerne la définition du projet.
Le client, aidé d’un consultant de Sylob, va définir ses besoins de gestion industrielle grâce à un cahier
des charges. Certaines entreprises vont vouloir gérer tous les services, alors que d’autres voudront une
gestion de production assistée par ordinateur. Une analyse sera réalisée afin de définir les besoins
informatiques. Le but est de savoir si Sylob peut répondre à l’ensemble des besoins et de faire un
devis. Une entreprise de 20 employés aura besoin de moins de licences de Precix qu’une société de
200 employés. De même, l’analyse fera un bilan du matériel informatique de l’entreprise qui pourra être
utilisé Si le client est en accord avec le devis proposé, un contrat est alors signé.
La commande contient des logiciels, du matériel mais également des services tels que des
formations, de l’analyse et diverses prestations sur le site du client. Le paiement se fait en plusieurs
fois. Pour les logiciels d’application, c’est-à-dire Precix et ses modules le mode de règlement est la
plupart du temps le suivant : 30 % à la signature du contrat, 40 % à l’installation et les 30 % restants à
la validation des tests. Pour l’ensemble des matériels et des logiciels systèmes (les logiciels permettant
à Precix de fonctionner tels que Windows, Tun …) le règlement est 30 %, 50 % et 20 %. Les
prestations sont, quant à elles, facturées au fur et à mesure de leur livraison. Ce mode de facturation
rend les commandes plus difficiles à comprendre et à saisir.
Afin de répondre pleinement aux besoins de ses clients, Sylob développe des programmes
personnalisés appelés des spécifiques. Precix étant un logiciel horizontal, il n’est pas prévu à certaines
fonctions spécialisées de certains secteurs ou de certaines sociétés. Sylob essayent de vendre le
minimum des spécifiques car ils peuvent être une source de perte d’argent. Effectivement, lors de la
signature du contrat, le chef de projet fait un devis sur le spécifique à développer en estimant le temps
de développement. Malheureusement le développement peut mal se passer et le temps de réalisation
dépassera le temps valorisé pour le prix de vente. Chaque fois que Sylob accepte de réaliser un
spécifique, elle prend le risque de perdre de l’argent dessus. Ainsi l’heure de développement est
revendue au prix fort. Elle coûte 66,25 euros, soit 430 francs. Les spécifiques permettent de
personnaliser Precix et ceux utiles sont inclus dans les nouvelles versions du progiciel.
La troisième étape du projet consiste à l’intégration du projet, c’est-à-dire à la concrétisation du
travail. Les spécifiques développés sont intégrés au progiciel. Ensuite les logiciels et matériels
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commandés sont intégrés à l’entreprise. L’installation débute et dure plusieurs jours (au moins 4 jours).
Une fois réalisée, les tests peuvent alors commencer. Ils permettent de discerner si tout fonctionne
correctement. Certains programmes de Precix présente des bogues, ou des erreurs minimes de
programmation qui, au fur et à mesure des versions, sont corrigés. Dès que la période de test est
validée, le système informatique est opérationnel. A ce niveau au minimum 6 mois se sont écoulés
depuis le début du projet. Il ne reste plus qu’à former le personnel.
Une fois le projet achevé, tant que le client utilise Precix, Sylob reste pour lui un partenaire. En
effet, il faut constamment veiller au système informatique. Les clients peuvent commander une
maintenance annuelle sur le logiciel ou encore un forfait de 10 heures de maintenance sur les logiciels
systèmes et le matériel. Des assistances techniques sont également disponibles, facturées à la journée
de prestation. Ainsi il peut faire appel aux services de Sylob dès qu’il a le moindre problème. Le client
pourra dans l’avenir acheter de nouveaux matériels, logiciels ou modules de Precix afin d’augmenter
les possibilités de sa gestion informatique. De cette manière, Sylob accompagne ses clients à long
terme.
b. Articles vendus et la gestion à l’affaire
Sylob vend Precix et ses modules mais elle est une véritable société de services d’ingénierie
informatique (dite SSII). Elle vend une solution complète de gestion industrielle. Sylob vend quatre type
de produits : du progiciel, du matériel informatique, des services et des maintenances.
Pour mettre en place Precix, le client a besoin de matériel informatique. Un serveur est
nécessaire pour contenir la base de données utilisée par Precix et le progiciel. Le serveur permet aux
utilisateurs de travailler sur une base de données commune afin que les informations circulent au sein
de l’entreprise. Pour utiliser le serveur, le client a besoin de postes de travail. Sylob fournit des
ordinateurs sur lesquels peuvent être installés un logiciel système Windows, Unix ou Linux. La société
doit faire le choix d’un logiciel unique à toute l’entreprise. Les ordinateurs revendus par Sylob sont de la
marque de son partenaire, Siemens.
Les prix tarifs sur le matériel informatique doivent permettre de réaliser valeur ajoutée de 30 %
sur la revente. Cependant après négociations avec le client, la marge peut n’atteindre que 10%. Un
ensemble de matériels est également revendu afin de constituer le réseau informatique de l’entreprise.
Des routeurs, des câbles et des cartes réseaux permettent l’échange d’informations électroniques du
serveur aux ordinateurs des utilisateurs. Un modem connecté au serveur est revendu afin de permettre
à Sylob de réaliser de la télémaintenance (ou de la maintenance à distance).
Pour utiliser pleinement et efficacement un logiciel, le personnel doit être formé. Ainsi Sylob
dispense diverses formations à ses clients. Celles-ci se déroulent actuellement uniquement sur le site
de Cambon d’Albi. Afin de limiter les déplacements des clients, les agences de Sylob à Angers, à Lille
et à Grenoble seront d’ici le début de 2002 habilitées à fournir des formations. La journée de formation
représente un coût hors taxe de 610 euros (soit 4000 francs) par personne. Une formation de base à
Precix sur 2 jours permet aux utilisateurs de prendre en main le logiciel et la base de données. Une aux
fichiers de base de Precix sur 2 jours permet d’apprendre à utiliser les fichiers contenant les données
pertinentes qui vont constituer le noyau du système informatif. Ces fichiers sont par exemple ceux de
création des articles, des gammes, des nomenclatures...
Les clients disposent de diverses formations sur les différents modules (gestion commerciale,
achat…) et sur ceux de la gestion de la production. Une formation plus technique concerne l’extraction
de données par la base de données et le générateur d’état, un logiciel qui permet de faire le lien entre
la base de données et les applications. Une formation supplémentaire de 3 jours porte sur le
perfectionnement de l’utilisation de la base de données. D’ailleurs mon travail consistait à extraire des
données de la base afin d’automatiser le calcul du montant de l’encours.
15
Xavier MOGHRABI
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Stage IFI 2
Une des particularités de Precix est de permettre la gestion à l’affaire. D’ailleurs Sylob gère selon
cette méthode. La gestion à l’affaire permet de regrouper sous un même type d’affaire des
commandes.
Les affaires sont numérotées de la façon suivante :
les deux premiers chiffres représentent les deux derniers chiffres de l’année par
exemple : 01 pour 2001
les quatre chiffres suivant représentent le numéro de client, 2416 pour la Verrerie
Occitane d’Albi
les quatre derniers caractères représentent le type de l’affaire.
A Sylob, quatre types d’affaire existent. Les affaires projet, base installée, maintenance logicielle
et maintenance matérielle et système. Les projets regroupent soit les premières commande d’un client,
les changements de version de Precix. Il peut en exister une par année et par client et contiennent
généralement qu’une seule commande. Les bases installées regroupent plusieurs commandes et
suivant leur montant, il en existe plusieurs par année et par client. Si le montant de la commande est
inférieur à 2300 euros (15000 francs) le numéro d’affaire se termine par B000, sinon il peut prendre la
terminaison B001, B002… Les affaires maintenance logicielle sont de la forme M000 et celles matériel
et système MS00.
Cette gestion des affaires permet également de gérer les affaires internes de la société. Ensuite
elles permettent de lancer en fabrication, de gérer les achats, les factures… et évidemment les
commandes. En fait, Precix rattache toutes les données d’une opération à une affaire.
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Rapport d’observation stratégique
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II. Sylob continue sa croissance dans un marché qui ralentit
1. Présentation et historique de la société
Sylob est à l’image des sociétés de services d’ingénierie informatiques en connaissant une forte
expansion. Elle a su profiter de la croissance de son marché. Cependant l’année 2001 sera sûrement
marquée par une pause.
a. L’histoire de Sylob et son réseau
Sylob S.A. est la création de Jean Marie VIGROUX, le P.D.G. de la société. En 1987, il débute
seul son activité, centrée autour de la G.PA.O. à Castres. En 1989, il crée la société Jean Marie
VIGROUX S.A. qui compte alors 10 employés à Cambon d’Albi (figure 4). A l’époque, il est alors soustraitant pour Nixdorf jusqu’en 1991 où cette dernière société se fait racheter par Siemens. En
septembre de la même année, son équipe se lance ainsi dans le développement de son propre
progiciel de G.P.A.O. nommé Precix.
Figure 4 : Le site actuel à Cambon d'
Albi
Le 31 octobre 1991, Sylob S.A. est créée par Jean Marie VIGROUX qui détient actuellement 70%
des actions. La société a alors pour but de développer et de distribuer ce progiciel. Son effectif atteint
alors 19 employés. En 1992, Sylob installe la première version de Precix. Et depuis la société connaît
une importante croissance. Les clients sont de plus en plus nombreux. La société doit embaucher de
jeunes informaticiens pour créer de nouvelles versions du logiciel. Elle se crée un réseau de distribution
dans l’héxagone grâce à l’ouverture de six agences et à des partenariats complémentaires avec les
sociétés UHL BONAVENTURE et NCI. Afin de mettre à disposition des clients des moyens
informatiques et humains à proximité, Sylob compte ouvrir chaque année une ou deux agences.
En 1995, la société tente d’exporter son produit. Elle traduit alors Precix en anglais pour des clients
irlandais, américains et norvégiens. La PME entame un partenariat durable avec une société suisse
MEGA INFORMATIQUE qui distribue Precix dans son pays. Elle tente d’exporter son produit au Maroc
par l’intermédiaire d’une société locale nommée WAFA néanmoins ce dernier partenariat se révéla être
un échec. En effet, WAFA aurait coupé les liens avec Sylob après avoir obtenu les codes sources du
logiciel. En novembre 2000, Sylob signe un accord de partenariat avec la société INDUSTRIAL
APPLICATIONS CSS pour la Belgique et le Luxembourg. Cette année Sylob vient d’ouvrir sa première
agence à l’étranger, Sylob Barcelone. Pour l’occasion, Precix a été traduit en espagnol. L’entreprise
compte étendre son réseau de partenariat à tous les pays de l’Union Européenne. La figure 5, sur la
page suivante, représente le réseau de distribution.
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Figure 5 : Le réseau de distribution de PRECIX
Sylob et son partenaire suisse ont racheté en 1998, la société GRAI INDUSTRIE qui a permis
d’intégrer à Precix le logiciel de planification fine SIPA plus. Puis en 1999, ils créent la société
HOLOGRAM qui développe le module de gestion de la paye et de la finance.
b. Une forte croissance depuis 1997 qui risque de ralentir en 2001
Depuis sa création, la société a un chiffre d’affaires en constante progression. Rappelons que le
chiffre d’affaires correspond à l’ensemble des ventes facturées de la société. Ce montant peut
augmenter sans que le résultat soit forcément positif.
Depuis sa création en 1992, le chiffre d’affaires de Sylob a plus que quintuplé. Il est passé de
0,76 millions d’euros (5 millions de francs) à 4,2 millions d’euros pour l’exercice précédent. Le résultat
de la société était de 13 000 (850 000 F) en 1999. La figure 6 illustre cette croissance.
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Figure 6 : Evolution du CA en euros de 1996 à 2000
Le chiffre d’affaires a nettement progressé en 1998, même si cette année a été une période de
transition de l’année comptable. Depuis 1998 les comptes se font du 1er avril au 31 mars de l’année
suivante alors qu’auparavant les années comptable et civile étaient identiques. Dans le domaine
informatique, et surtout pour les sociétés de services d’ingénierie informatique (SSII), l’activité a été
très soutenue en ce fin de siècle. Ceci s’explique par le passage à l’an 2000 et la mise en place de la
monnaie unique européenne. Néanmoins pour 2001, les prévisions de croissance sont plus moroses.
La croissance du chiffre d’affaires est à mettre en parallèle avec l‘augmentation du nombre des
clients. Sylob s’est positionné sur le marché des PME / PMI car ces dernières étaient les moins
équipées en solution de gestion industrielle assistée par ordinateur. La première commande d’un client
se traduit souvent pas la mise en place des logiciels, du matériel informatique adéquat et des
prestations sur de nombreux services. Autant dire que l’arrivée d’un nouveau client permet de générer
plus de 60 000 de CA. Par la suite, la sortie de nouvelles versions du logiciel, le renouvellement du
matériel informatique, les maintenances et les autres services proposés permettent de maintenir ces
rentrées d’argent.
Pour pouvoir accompagner la montée d’activités, Sylob a du faire une augmentation de son
capital social. Ce dernier est passé en 1999 de 2 010 000 F à 3 700 000 F. Cet apport d’argent a
permis essentiellement à Sylob de doubler la surface de ses locaux.
Pour l’avenir, Sylob espère doubler de taille tous les 5 ans pour être encore présente sur le
marché. Pour cela, 15% de croissance du chiffre d’affaires par an sont nécessaires. De 1998 à 1999, la
croissance a été de 38%, une des causes de l’augmentation de capital. Mais 15% est possible sans
mettre la structure de l'
entreprise en danger. Une croissance trop rapide pourrait entraîner un trou dans
la trésorerie à cause des délais de payement. Ainsi doubler le chiffre d’affaires demandera de doubler
le capital social.
Sylob génère du chiffre d’affaire à partir de trois activités. L’activité principale de SYLOB, la
création et la commercialisation de Precix pour les PMI, représente 38 % des ventes. La vente de
services représente 40% du CA. Ces services permettent d’accompagner le client vers la meilleure
solution, l'
adéquation du progiciel avec les besoins présents et futurs ainsi que le suivi du projet à long
terme. La revente de matériels informatiques et de logiciels représente 22 % des ventes. Cependant,
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cette activité n’existe que dans le but de fournir une solution complète au client. La figure 7 illustre cette
situation.
Figure 7 : Répartition du Chiffre d'
Affaires par activités.
38%
40%
22%
Commercialisation de PRECIX
Prestations de services
Revente de matériel et logiciel
c. Des clients plus nombreux et plus important
Sylob a déjà installé Precix chez plus de 250 clients (voir l’annexe III). Ces derniers sont la plupart
des PME / PMI. Néanmoins certaines sont de taille respectable telles que Pivaudran (700 employés), la
Société Aveyronnaise de Métallurgie (450 personnes) ou encore Deshors (415 employés). Avec sa
proposition standard de Precix, la société vise les PMI de 30 à 300 salariés. Néanmoins en proposant
récemment une configuration allégée pour un minimum de 3 utilisateurs et de 6 maximum nommée
Precix Pack (annexe II), Sylob essaie d’attirer de nouveaux clients. La majorité des clients sont
francophones et se situent en France, en Suisse ou au Bénélux. Sylob tente d’exporter son produit vers
d’autres pays de l’Union Européenne. D’ici cinq ans, elle se fixe comme objectif de réaliser la moitié de
ses ventes à l’export. La figure 8 représente la localisation des clients de Precix.
Figure 8 : Répartition des clients en France et dans les pays frontaliers
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Les régions les plus denses en installations sont la Suisse, la région Midi-Pyrénées, l’Ile de
France et Rhône-Alpes. Cette situation est due à la présence d’une agence commerciale ou d’un
partenaire et au tissu industriel de la région.
Cependant le décollage de Precix a été long. Il aura fallut attendre 1996 pour voir une croissance
significative du nombre des clients. Precix est utilisé à l’heure actuelle par 5000 utilisateurs (soit 5000
licences vendues) dans près de 250 sociétés. Le but de Sylob est de pouvoir remplir la satisfaction des
clients en leur proposant des programmes de plus en plus sophistiqués et avec le moins de bogues
(c’est-à-dire d’erreurs minimes de programmation). Ainsi chaque année Sylob essaie de sortir une
nouvelle version de Precix.
Pour répondre à cette croissance l’équipe de Precix a du se développer au fil des années.
2. Le personnel surnommé « les sylobiens », jeune et dynamique
La force d’une société de services informatiques qui édite un progiciel est bien évidemment le
génie de son personnel. Son nombre progresse afin de répondre aux demandes croissantes des
clients. Les employés sont séparés comme dans beaucoup d’entreprise entre les emplois en
production et administratifs.
a. Un personnel jeune dû à une politique d’embauche
Le personnel de Sylob m’a beaucoup surpris ; pas parce que les « sylobiens » sont des créatures
étranges mais par leur jeunesse. La moyenne d’âge de la société est d’environ trente ans. Une telle
moyenne d’âge est courante dans les entreprises de la nouvelle économie.
Depuis la création, les effectifs n’ont pas cessé de croître en parallèle avec l’activité. Sylob recrute
principalement des jeunes diplômés issus de spécialités informatiques. Le personnel entrant est jeune
car la France est en pénurie d’informaticiens et les sociétés en recrutent. Les personnes embauchées
sont ainsi jalousement gardées par leur société. De plus, l’embauche de jeunes personnes coûte moins
chère que celle de personnes expérimentées. Une fois, embauché le nouveau personnel est ensuite
formé à Precix et aux logiciels de développement. Cette faible moyenne d’âge m’a permis de très bien
m’intégrer dans la société. Quasiment tout le personnel se tutoie et au début de mon stage, chaque fois
que je vouvoyais un autre employé par politesse, ce dernier m’interrompait pour me dire « que nous
aurions presque pu aller à l’école ensemble ». La figure 9 représente l’évolution des effectifs
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Figure 9 : Evolution des effectifs de SYLOB depuis sa création
100
90
80
effectifs
70
60
50
40
30
20
10
0
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 juil01
La figure 9 est à comparer avec celle de la progression du chiffre d’affaires. On remarque que
l’effectif s’est accru proportionnellement aux ventes. Cependant certaines personnes craignent les
revers de cette croissance. Elles redoutent que la société s’agrandisse trop vite et parallèlement que
les relations humaines se détériorent. Il se pourrait qu’un jour, si une telle croissance est maintenue
que les employés ne connaissent pas le nom de leurs collègues.
Le personnel a la seconde caractéristique d’être qualifié. Nous pouvons parler d’entreprise
« intelligente » : presque tous les employés ont un niveau supérieur à deux années après le
baccalauréat, soit technicien. La figure 10 représente la répartition des employés suivant leur niveau
d’études. A noter que cette répartition est tout à fait justifiée puisque Sylob est un éditeur de progiciel.
Le travail consiste principalement à dépanner les clients, à développer les nouvelles versions du
logiciel et les personnalisations spécifiques. Le recrutement se fait essentiellement parmi des diplômés
en BTS et DUT informatiques, d’écoles d’ingénieurs et de commerce.
Figure 10 : Répartition des employés par niveau d'
études
41
23
2
< Bac+2
Bac+2
Bac+3
Bac+4
Bac+5
9
20
b. Les empois en production
Sylob propose un certain nombre de postes gravitant autour de l’informatique. Ainsi le
responsable de la production possède peut-être un des postes les plus importants, après le PDG. Il
gère le développement du logiciel standard mais également les programmes spécifiques développés
expressément pour le client.
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Les projets : deux salles « projet » sont dédiées au développement des spécifiques pour les
clients. Les chefs de projet doivent mener à bien ces développements. Ils supervisent et coordonnent
les actions des analystes-programmeurs. Chaque client est accompagné par un chef de projet et un
responsable de suivi client.
La base installée : le personnel s’occupe du service après-vente et des petites commandes des
clients après qu’ils se soient équipés de Precix. Le responsable technique de la base installée assure le
suivi des versions vendues. Il est ainsi chargé de réaliser les mises à jour éventuelles lorsqu’il y a des
corrections de bogues sur Precix dans sa version standard. Les clients sont pris en télémaintenance
lorsqu’ils ont des problèmes techniques. Cette méthode évite d’éparpiller le personnel en déplacement
et les coûts de communication sont à la charge du client.
Le développement de Precix : des analystes-programmeurs ainsi que deux chercheurs ont pour
but de développer les nouvelles versions de Precix. Le responsable développement standard supervise
l’évolution de Precix. La dernière version disponible est Precix E03, la 3ème version développée sous le
logiciel Eclipse. La version E04 est prévue pour septembre et la E05 pour mars 2002. Le responsable
de la maintenance gère le passage des différentes versions de développement en cours. Le
responsable test doit visiter les nouvelles versions en profondeur afin de trouver les éventuelles failles
de programmation et les bogues. Il est ainsi le garant de la stabilité de logiciels vendus. Un
responsable sauvegarde préserve le travail effectué par l’équipe de développeurs en l’enregistrant
régulièrement. Le risque de perdre les programmes développés, à cause d’un virus par exemple, est
ainsi minimisé. Un responsable de la documentation utilisateur est chargé de créer et de mettre à jour
le guide d’utilisation et les aides de Precix. Finalement, deux chercheurs innovent sur les nouvelles
versions de Precix. Par exemple, grâce à eux Precix pourra prochainement être multi base et donner le
choix aux clients entre les bases de données Informix et Oracle.
c. Les emplois plus administratifs
Un responsable des achats passe les commandes, négocie les prix et dégote de nouveaux
fournisseurs. Il s’occupe aussi bien du matériel, des logiciels et des prestations qui seront revendus aux
clients que des achats pour les besoins de la société.
Le service commercial et marketing : le but de ce service est de vendre les produits. Les
personnes sont en relation avec les clients et sont chargées de faire les relances afin qu’ils payent les
factures. La personne au marketing analyse le marché, assure la promotion de Precix et communique
avec les industriels lors de salons technologiques et avec la presse professionnelle…
Les commerciaux font les démarches pour trouver des prospects (des clients potentiels). Un
commercial est soutenu par un technico-commercial qui assure la démonstration du produit auprès des
prospects. Par ses connaissances sur les techniques de vente et le produit, il est sans doute le
personnage clé pour la négociation et valoriser les avantages de Precix pour la gestion industrielle. Un
responsable du cahier des charges trie et répond aux demandes du prospect. Il doit déterminer si le
produit peut s’adapter à sa demande. Le PDG Jean Marie VIGROUX est également responsable du
service commercial et peut venir en aide aux commerciaux pour la négociation d’importants projets.
Un responsable administratif et financier gère la partie financière de la société. De plus, il est
responsable des relations avec les divers services administratifs extérieurs tel que l’URSAFF. Il gère
aussi la trésorerie de l’entreprise et doit s’assurer régulièrement qu’elle est suffisante pour pouvoir faire
tourner l’entreprise (payer les fournisseurs, les employés…).
Les emplois sont ainsi nombreux et permettent aux employés de pouvoir changer de service afin
de faire de nouvelles expérience.
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3. Le bureau « Contrôle de Gestion et Qualité »
Dans cette partie nous nous attacherons sur la qualité et le récent service de contrôle de gestion.
J’ai travaillé pendant plus de trois mois et demi dans ce bureau avec ma tutrice, la responsable du
contrôle de gestion. En fait, ces deux services ont le point commun de rechercher l’amélioration.
a. La qualité à Sylob : la norme ISO 9001 Version 2000
La révolution de la qualité a bien eu lieu chez Sylob. Depuis mars 2001, la société est certifiée
ISO 9001 : 2000 par le Bureau Veritas Quality International. Cette certification doit permettre à Sylob de
gagner de nouveaux clients. De plus en plus d'
acheteurs exigent de leurs fournisseurs potentiels une
preuve objective de leur implication dans une démarche qualité. Véritable outil de travail, le système
qualité permet de maîtriser les processus tout en s'
inscrivant dans une démarche de progrès. Selon le
BVQI, la certification du système qualité apporte un avantage concurrentiel déterminant. Pour plus
d’informations, il est possible de consulter le manuel qualité de Sylob en annexe IV.
Cependant la motivation pour Sylob n’est pas strictement commerciale. L’objectif premier de cette
démarche est d’optimiser la qualité globale du travail par l’amélioration de ses méthodes. « Ceci
passera nécessairement par l’amélioration de la qualité sur les produits et les services, l’amélioration
de la productivité (produire bien du premier coup) et l’amélioration de la qualité de l’approche
commerciale dés le départ, pour éviter que des affaires aient un bilan négatif » d’après le manuel
qualité. Ces objectifs généraux ont donné lieu à la mise en place d’un certain nombre d’indicateurs dont
l’objectif est de contribuer à la mesure et à la réalisation des mesures citées et mettre Sylob dans une
dynamique d’amélioration constante. L’ambition est d’augmenter le bénéfice avant le chiffre d’affaires.
Le système management de la qualité, abrégé par SMQ, assure une qualité totale. La mission
principale du représentant de la direction en matière de qualité est l’amélioration continue du SMQ.
Celui de SYLOB a été élaboré et est maintenu par un groupe représentatif de l’ensemble des métiers
de l’entreprise, pour mettre en œuvre la stratégie définie par la direction. Afin d’améliorer constamment
la qualité, les responsables de chaque service se réunissent avec le responsable qualité toutes les
deux semaines. Ces réunions permettent de suivre la mise en œuvre d’actions précédentes, l’analyse
d’indicateurs qualités, la signalisation de problèmes et la mise en place de plans d’action. Les comptes
rendus seront transmis par message électronique à tous les employés. Les responsables de service
sont ensuite les garants de la qualité. Ils se doivent de mobiliser leurs collègues aux nouvelles
mesures. La qualité doit se retrouver à tous les niveaux de la société. A chaque rentrée de nouveaux
salariés, le responsable qualité mobilise une demi journée afin de leur expliquer les mesures en œuvre
de la qualité. La norme ISO 9001 a également permis de définir tout un système documentaire interne
et a amélioré la communication.
La qualité est mesurable par des indicateurs qualité. Ces derniers, définis dans le manuel qualité,
permettent de savoir si le travail est réalisé correctement et si la société se rapproche des objectifs
d’amélioration. La figure 11 suivante représente l’indicateur mensuel des réponses aux problèmes des
clients.
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Figure 11 : Evolution du pourcentage de réponse par mois
La courbe bleue représente le nombre d’appels des clients pour des problèmes techniques en
télémaintenance. La verte désigne le pourcentage de problèmes traités en mois de 4 heures et la rouge
celui en plus d’un jour. Depuis mars 2000, les réponses aux problèmes en moins de 4 heures ont
augmenté pour dépassé l’objectif initialement fixé à 90 %. Le délai de réponse s’est ainsi globalement
raccourci.
Néanmoins la qualité n’est pas omniprésente. Elle est absente sur l’utilisation de Precix en
interne. Effectivement, même si des procédures ont été définies, les données rentrées dans le progiciel
ont été laissées au choix des services. En fait, j’ai constaté que chaque service gère ses données dans
Precix à sa manière. Mon stage m’a amené a être en contact avec le service commercial et celui des
achats. Ma première constatation est que les produits achetés et ceux vendus ont des codifications
différentes. Par exemple si la société revend un serveur, sur la commande vente figurera l’article
SERVEUR, alors que les commandes achats comprennent tous les composants du serveurs avec les
désignation @MAT-SERV-xxx, où x représente un numéro. On ne peut pas retrouver ce qui est acheté
à partir des ventes.
De même, le service commercial édite des commandes qui ne sont pas homogènes. Il lui arrive
d’utiliser des articles différents d’une commande à l’autre pour désigner le même article. Par exemple,
tous les services vendus et réalisés sur le site des clients doivent utiliser un article PRESTATION. On
voit apparaître des autres articles à la place tels que ANALYSE, FORMATION, ASSISTANCE… La
première partie de mon stage à consister à mettre de l’ordre dans les articles et sur la saisie des
commandes.
b. Le récent service du contrôle de gestion pour une amélioration interne
Depuis avril 2001, Sylob s’est doté d’un service contrôle de gestion dont ma tutrice était
responsable. Ce service et celui de la qualité ont été regroupés dans le même bureau. Le contrôle de
gestion se défini comme l’ensemble des techniques et des procédures visant à mieux assurer la
maîtrise de la rentabilité et du développement des organisations. De ce fait, le contrôle de gestion se
rapproche de la qualité car ils permettent d’améliorer les performances de la société. Ce service
permettra également l’aide à la décision stratégique. Sans les résultats du contrôle de gestion, la
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stratégie de l’entreprise doit être guidée à partir des résultats financiers de l’exercice précédent. Ainsi
on se base sur le passé pour placer les objectifs futurs. Le contrôle de gestion parcellise plus ou moins
l’entreprise en s’intéressant à la rentabilité. Ainsi le contrôle de gestion évite que la société soit
déficitaire sur certaines activités.
Pour l’aide à la décision, les entreprises réagissent souvent d’une manière improvisée face aux
modifications de leur environnement, faute d’avoir organisé leur conduite future face à des
changements prévisibles. Ce service vise à permettre de provoquer certaines évolutions au lieu de
subir les conséquences du changement, en procédant à la détermination :
- du choix de l’avenir désiré
- des principaux problèmes à résoudre
- des lignes d’actions possibles
- des solutions de remplacement envisageables.
Le contrôle de gestion simule plusieurs évolutions possibles et ainsi propose d’appréhender
l’avenir en choisissant la solution opportune.
Le responsable doit assurer la cohérence et la coordination entre les services, en vue de la
réalisation des objectifs. Cette condition doit s’appliquer entre les étapes de la préparation de décision,
en permettant de tester la validité des stratégies par leur intégration dans des plans d’opération tout en
respectant les budgets.
Par la révision des plans d’action, le contrôle de gestion vise à orienter et maîtriser l’évolution de
l’entreprise dans un environnement économique et concurrentiel en permanente transformation. En
fixant des objectifs, mesurer les écarts de réalisation par rapport à ceux-ci et en prenant des mesures
correctives, il donne aux responsables les moyens de mieux maîtriser la marge de l’entreprise. Il
cherche ainsi la performance de rentabilité à tous les niveaux.
Le contrôle de gestion permet une meilleure communication avec la direction et les responsables
de service. Les objectifs fixés par la direction tiennent compte des contraintes et possibilités de chaque
service et le personnel les comprennent. Cet échange d’informations entraîne un style de direction plus
participatif, élément de motivation des employés.
Pour rendre ce service opérationnel, une équipe « contrôle de gestion », managée par le
responsable du service a été constituée. Elle contient une personne de chaque service : les
responsables de production et qualité ainsi qu’une personne de la comptabilité et du commercial. La
première étape a été de former ces personnes au contrôle de gestion. Un intervenant extérieur vient
pour dispenser des cours de comptabilité générale et analytique et aidera à définir les premiers
indicateurs suivant les besoins. Actuellement les objectifs de ce service sont encore flous. Le manuel
du contrôle de gestion n’a pas encore été réalisé. Un des premiers indicateurs qui pourrait être mis en
place, que l’intervenant a illustré est le calcul du point mort représenté par la figure 12.
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Figure 12 : Calcul du point mort
CT : coûts totaux (fixes + variables)
RE : Résultat d’exploitation
CF : coûts fixes
Cet indicateur recherche le chiffre d’affaires minimum qu’il faut générer pour avoir un résultat
d’exploitation nul. Dans une entreprise, les coûts fixes représentent : les frais de personnel,
l’immobilier, les impôts, les frais financiers… Ces coûts ne varient pas proportionnellement avec
l’activité. Les coûts variables varient proportionnellement avec l’activité. Ils comprennent les matières
premières. Plus l’entreprise vend ou génère du CA, plus ses coûts variables augmentent et donc son
coût total augmentera. Il arrivera un moment, si l’on ne vent pas à perte (prix ce vente supérieur à celui
des matières premières), où le CA rattrapera les coûts totaux (CT). On appelle ce point d’intersection le
point mort. Avant le point mort, l’entreprise est déficitaire après elle est bénéficiaire. Il est intéressant
d’avoir cet indicateur car le point mort correspond à un objectif minimum de chiffre d’affaires.
La qualité et le contrôle de gestion sont deux services permettant d’améliorer les performances de
la société sur des points différents. Ils sont indispensables pour permettre une croissance maîtrisée et
bénéfique.
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III. Sylob une entreprise communicante et agréable
1. Une communication très développée
Au début de mon stage, l’effort mis sur la communication. L’impression que j’en tire est qu’il est
nécessaire de communiquer pour bien travailler et pour vendre.
a. La communication interne a été établie par la qualité
Le responsable qualité est également le responsable de la communication interne. Il a instauré,
en ligne avec le système de management de la qualité, un certain nombre de réunions chaque lundi.
Celles-ci sont énumérées dans le tableau suivant.
09h30 - 10h00
10h30 – 11h30
11h30 – 12h30
13h45 – 15h00
15h00 – 16h00
16h30 – 18h00
Réunion administratif et financier
R&D /Qualité (en alternance)
Commercial
Revue de projet
Réalisation produit
Réunion de synthèse
Ces réunions permettent à chaque service de prendre des décisions, de mettre en évidence des
problèmes et de suivre des plans d’action. Par exemple, la revue de projet permet d’accepter les
projets d’installations du logiciel chez de nouveaux clients et de le confier à un chef de projet. Une
demande peut être rejetée parce que le client demande le développement d’un spécifique trop
ambitieux.
Les réunions sont soumises à des règles. L’animateur doit gérer la réunion et veiller à la rédaction
du compte rendu. Afin de perdre moins de temps ce dernier est tapé, au fur et à mesure, par un des
participants. Les participants doivent bien se conduire, ne pas arriver en retard et prévenir en cas
d’absence. Les réunions ne doivent absolument pas dépasser leur durée initialement prévue. Il existe
aussi des réunions de direction qui réunit chaque année la direction et un employé afin de faire un bilan
annuel sur son travail.
Les informations circulent à l’intérieur de Sylob par différents moyens. Comme chaque employé a
à sa disposition un ordinateur connecté au réseau interne. Les fichiers qui doivent être communiqués
ou partager sont placés sur des serveurs. Leurs fichiers sont hiérarchisés afin de trouver l’information
recherchée comme le montre la figure 13. Ce système permet de réduire la circulation de documents
papiers qui risquent d’être perdus et coûtent plus chers. Les documents informatiques sont
consultables instantanément lorsque le serveur est allumé et ainsi l’échange d’informations gagne en
rapidité.
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Rapport d’observation stratégique
Stage IFI 2
Figure 13 : Hiérarchisation des documents sur le réseau
Pour pouvoir transmettre rapidement l’information, chaque employé dispose d’un poste
téléphonique quand il s’agit d’échanges entre deux personnes et d’une adresse électronique pour
envoyer des messages à plusieurs collègues. Il existe également un bulletin d’information
hebdomadaire assez distractif appelé le Petit Coin d’Albi (annexe V). Cependant la communication
demande du temps et de l’argent. Par exemple, les employés qui participent aux réunions du lundi sont
pendant ce temps improductifs. Malgré tout, ces réunions permettent d’améliorer le travail de chacun et
d’éviter des erreurs. La communication à son coût mais permet d’améliorer la qualité du travail.
b. La communication externe
Dans une démarche commerciale, Sylob communique régulièrement avec ses clients. Tout
d’abord, elle leur envoie un bulletin d’information bimensuel, Sylob Info (annexe VI). Cette publication a
pour fonctions de faire part des nouveautés de Precix, de renseigner les clients (comme au sujet de
l’euro) ou de communiquer l’avis (souvent positif) d’un client sur la société à travers un entretien. Pour
se faire connaître auprès de prospects, Sylob se présente à un certain nombre de salons
professionnels en tant qu’exposant.
En mars, le salon Solutions Industrie et Distribution réunion les acteurs de la GPAO, des ERP et
autres éditeurs de logiciels pour l’industrie et la distribution (tel que le CRM, customer relationship
management : le management de la relation clientèle). Cette manifestation coûte 196 000 F HT par
exposant et accueille près de 6000 visiteurs qui ont souvent une intention d’achat. En novembre 2001,
auront lieu les Portes nationales de la Gestion Industrielle. Les visiteurs qui payent 1600F par entrée
ont un projet de GPAO. L’année précédente, ce salon a permis de rapporter 55 nouveaux contacts. Il
se déroule dans la région parisienne et sa participation coûte près de 15 000F HT. Sylob participent à
d’autres salons plus ou moins en rapport avec la gestion industrielle mais les deux cités sont
considérés comme les plus importants. Evidement ces salons demandent la création de prospectus, de
stylos et divers gadgets portant les logos de Sylob et de Precix.
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Xavier MOGHRABI
IFI 2003
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Une chartre graphique a ainsi été développée dans le but de donner une image bien définie de
Sylob et de Precix. Les logos permettent de reconnaître la société et le produit par les clients. Un
troisième logo à été développé, un dé avec un 6 sur chacune des faces. Ce dé a pour but d’illustrer le
slogan de Sylob, « PRECIX… et le hasard n’a plus de place dans la gestion de votre entreprise ». Ces
graphiques figurent dans le tableau ci-dessous. Ils sont utilisés dans quasiment tous les documents de
la société.
Figure 14 : Logo SYLOB
Figure 15 : Logo PRECIX
Figure 16 : Le dé SYLOB
Pour améliorer la communication externe, un site Internet a été développé. Il est situé à
l’adresse : www.sylob.com. Il permet de présenter Sylob, Précix et de pouvoir contacter la société à
Albi. Ce site est en quelque sorte la vitrine de Sylob sur Internet. Une partie du site est destinée aux
clients : l’espace Club Utilisateur de Precix. Ce club comprend tous les clients dont 12 font partie du
bureau permanent. Les membres se réunissent deux fois par an au sein de différentes sociétés
membres. Ces réunions permettent de présenter les nouveautés sur Sylob et de développer certains
débats afin de faire évoluer Precix et son utilisation. Sur le site Internet, le Club Utilisateur est
accessible par code confidentiel. Les clients disposent d’un forum pour pouvoir poser des questions,
peuvent consulter les dernières actualités de Sylob ou du marché et disposent d’informations sur le
club et les manifestations.
Finalement, Sylob entretient des relations avec certains établissements d’enseignement
supérieur. Le but est d’introduire Precix auprès des étudiants, potentiels futurs prescripteurs ou
acheteurs de progiciels de gestion industrielle et de les familiariser avec les différents modules. De
même, certains de ces étudiants peuvent intéresser la société pour être embauchés. Ainsi chaque
année, Sylob prend des stagiaires. Elle est également très proche de l’Ecole des Mines. Elle organise
une thèse sur l’évolution des ERP et des logiciels de GPAO avec le centre du génie industriel. Les
étudiants de cette option se rendent occasionnellement à Sylob afin de découvrir Precix et d’y être
formés. Sylob communique avec les IUT informatiques afin d’embaucher des programmeurs. De
même, elle a des relations avec l’Ecole des Arts et Métier car le PDG, M. VIGROUX sort de cette école.
Il n’est pas étonnant de voir que deux autres ingénieurs soient diplômés de cette école.
2. Une société où il fait bon y travailler
Les sociétés informatiques ne sont pas fréquentes dans le Tarn. Cette localisation offre au
personnel un art de vivre particulier qui dont ils sont très attachés. Au sein de Sylob, s’est développé un
esprit d’équipe reflété par l’engagement d’employés dans des sports sous les couleurs de la société.
a. Pourquoi Sylob se trouve à Cambon d’Albi ?
Lorsque Jean Marie VIGROUX, décide de lancer son activité en son nom propre, il veut à tout prix
s’installer dans le Tarn. Cet aveyronnais de naissance désire retrouver la douceur de vivre du Tarn. Il
s’installe donc à Castres. Il décide par la suite pour s’agrandir de se rapprocher d’Albi afin de profiter
des voies de communication. Sylob SA aura son siège social à Cambon d’Albi ce qui est une première
pour la commune. Le choix de Cambon a dû se faire suivant le prix de la taxe professionnelle et l’impôt
foncier qui varient d’une commune à une autre. Souvent les taxes sur les sociétés des villages sont
moins importantes que celles des villes afin d’attirer des entreprises. Actuellement Sylob se trouve
dans la zone d’Activité de la Mouline. Le terrain sur lequel a été bâti les locaux ont été cédé par la
commune à Sylob. Les communes créent en plus des zones d’activité ou industrielles dans lesquelles
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Xavier MOGHRABI
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la taxe professionnelle est encore moins chère. Cambon d’Albi a l’avantage de se situer à cinq
kilomètres d’Albi.
Sylob n’est tout de même pas la seule SSII d’Albi. On y trouve également Médiasys, Inforsud et
une agence commerciale de GFI informatique. Etonnamment, ces sociétés sont basés dans une ville
de taille moyenne autour de laquelle le tissu industriel n’est pas dense. Sylob compte quand même des
clients dans le département tels que la VAO et Safra. Sa localisation ne nuit pas au service commercial
puisque la société s’est développé un réseau de distribution dans l’hexagone et même au delà. Le seul
problème pourrait être des problèmes d’embauche. Les régions rurales sont délaissées par les jeunes
actifs au profit des grandes agglomérations. Par exemple, à Albi, les établissements d’enseignement
supérieur pouvant intéresser Sylob sont peu nombreux : l’université et l’Ecole des Mines. A Toulouse,
le choix est beaucoup plus vaste. Cependant le personnel de Sylob, qui est jeune avec une moyenne
d’âge de 30 ans, se plaît particulièrement bien aux alentours d’Albi. Certains informaticiens natifs du
Tarn ont fait leurs études à Toulouse et sont contents d’avoir trouvé du travail dans leur domaine au
sein même de leur département. Cependant cette douceur de vive se paye. Sans venir dans les détails,
les salaires ne sont pas aussi prestigieux que ceux proposés dans les entreprises des grandes villes ou
des technopoles en cette période, où les informaticiens disponibles se font rares.
A cause de son éloignement par rapport à ses clients et à la concentration de son personnel
productif sur le site d’Albi, Sylob a dû trouver un moyen pour empêcher que les employés soient
perpétuellement en déplacement. Elle propose ainsi ses services de maintenance par télémaintenance.
Dès qu’un client a un problème le dépannage se fait en premier lieu par connexion sur le serveur du
client. En dernier recours, l’employé se déplace sur le site du client.
b. Sylob et le sport : des employés sportifs et en forme
En plus d’être attachée à sa région, la société essaye de préserver une culture d’entreprise
sportive. L’entreprise contient trois principales catégories de sportifs.
Tout d’abord, les sportifs au quotidien pratiquent la pétanque. Après manger certains employés
forment des équipes et jouent sur le parking. Il leur arrive parfois de former des équipes sous les
couleurs de Sylob et de participer à des concours.
Un groupe de cyclistes menés par Monsieur VIGROUX s’entraînent tout au long de l’année
ensemble ou en solitaire. Ils participent fréquemment à des compétitions d’amateurs. La dernière a eu
lieu dans les Pyrénées et date de fin juillet. Un journal cycliste organise chaque année une étape du
tour avant le passage des professionnels. Cinq employés ont pris deux journées de repos pour
participer à l’étape d’environ 150 kilomètres de Tarbes à Luz-Ardiden. Une quinzaine d’employés se
sont absentés afin d’encourager leurs cyclistes surnommés les « pédales ». Sylob a spécialement
fabriqué des maillots avec le dé de Precix. Les semaines précédentes la course, les participants
paraissaient attendre ce moment avec impatience. Ils s’entraînaient régulièrement depuis plusieurs
semaines pour participer à cette étape.
Sylob possède entre autre son équipe de football. Ils s’entraînent hebdomadairement, et comme
par hasard, dès que la saison professionnelle commence. Le football à la télévision leur donne
sûrement envie de jouer. Tous les accessoires, maillots, ballons… ont été financés par le comité
d’entreprise. L’équipe a refusé de s’engager dans le championnat corporatif parce que la participation
coûte environ 30 000 F par saison. Ainsi elle a décidé d’intégrer un championnat parallèle amical. Ce
dernier est organisé par des équipes de sociétés du département. Aucun prix n’est décerné pour les
vainqueurs, aucun classement n’est fait. Le but est alors de s’amuser en jouant au football et non pas
de gagner.
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Xavier MOGHRABI
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Le sport est ainsi souvent le sujet de discussion de midi. Cet été, on parlait beaucoup vélo avec le
Tour de France. Mais bientôt, le football retrouvera sa place à la table à manger. Il se pourrait que
l’implication du personnel dans le sport ait développé un esprit d’équipe au sein de la société.
c. Un esprit d’équipe au sein de l’entreprise
Afin de rendre la vie des salariés plus agréables et de souder les affectifs, un comité d’entreprise
a été récemment mis en place. Ce service s’est engagé pour les employés et organise différentes
activités. Par l’intermédiaire du CE, les employés peuvent se procurer divers produits à tarif préférentiel
tels que des places de cinéma ou des entrées pour la piscine municipale. En juillet, il était possible
d’acheter des madeleines en partenariat avec une pâtisserie. Le CE organise en été et pour noël des
sorties réunissant tous les employés autour d’un repas. De même chaque année en septembre, il
organise une sortie le temps d’un week-end. Cette année, le personnel ira visiter Barcelone. L’année
précédente, le voyage était à destination de la Suisse.
Le CE fait appel quotidiennement à un traiteur pour permettre aux employés de déjeuner. Le tarif
de 25 francs est subventionné par l’entreprise. Néanmoins, pour profiter de ce service, il faut s’inscrire
sur une fiche la veille avant 9 heure. Le CE se charge aussi de faire des collectes lorsqu’un employé
fête ses cinq ou dix ans dans la société ou lorsqu’il a un bébé. Lors de la rentrée de nouveaux
employés ou pour célébrer un événement, un apéritif est offert par une partie du personnel concerné à
toute la société.
Pour développer les compétences des salariés, l’entreprise achète des formations. En ce moment
le personnel en contact avec la clientèle ou les fournisseurs et ceux qui le désirent suivent une
formation d’anglais dirigée par un professeur de la Chambre de Commerce et de l’Industrie d’Albi. Ces
formations sont en accord avec l’ouverture de Precix à l’export. Les cours durent 2 heures une fois par
semaine et sont pris sur le temps de travail des employés. Initialement la direction avait proposé au
personnel de suivre les cours durant les jours de récupération de temps de travail (RTT) mais après un
vote, cette possibilité a été rejetée. Durant mon stage, j’ai suivi une formation de comptabilité de trois
jours. En fait, j’ai pu participer à cette formation car ma tutrice, la responsable du contrôle de gestion
met en place son projet afin d’introduire ce récent service dans la société.
La durée hebdomadaire du travail chez Sylob est de 39 heures. Néanmoins depuis le passage au
35 heures, le personnel récupère toutes les deux semaines deux jours de RTT. Ainsi durant l’année, le
nombre de jours de RTT disponible est de 24 soit près de 5 semaines de travail. Seulement la moitié
des RTT peut être capitalisée afin de prendre plusieurs jours de congé à la suite. Il faut donc prendre
un jour de RTT par mois sinon ce dernier est perdu. Les RTT capitalisés ainsi que les congés doivent
être planifiés 6 mois à l’avance.
En fait, un employé dispose de près de 10 semaines de jours ouvrés chômés par année.
Cependant les périodes de suractivité impliquent que certains employés ne trouvent pas le temps de
disposer de leurs RTT non capitalisables. Les employés ne pointent pas et pour la plupart ont des
horaires libres. Le principal est de travailler 8 heures par jour. Les salariés qui ont des contacts avec les
clients ont quant à eux des horaires imposés, de 8 heure à midi et de 14 heure à 18 heure.
Pour motiver le personnel, la direction distribue chaque année une partie des bénéfices aux
employés sous primes de participation. En 2000, le montant des primes était apparemment assez élevé
à l’image du bénéfice de 1999.
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3. Mon premier stage dans une société informatique
Pour trouver un stage dans l’informatique, j’ai eu l’impression d’avoir réalisé le parcours du
combattant. Mais heureusement mon stage à Sylob a été une expérience des plus enrichissantes.
a. L’obtention d’un stage a été longue et est passée par des échecs
J’ai débuté ma recherche de mon stage au moins d’octobre. Au début, mon souhait était de
pouvoir travailler dans l’informatique ou l’électronique à l’étranger. J’ai donc fait diverses demandes
dans des sociétés informatiques en Europe. Mes pays cibles étaient la Suisse, l’Allemagne et le
Royaume Uni. Ma démarche consistait à trouver, principalement par Internet, des sociétés avec des
contacts. Ainsi j’envoyais ma demande de stage soit par courrier électronique, soit par lettre. Ensuite
j’attendais une réponse qui, lorsqu’elle arrivait, était négative. Dès janvier, j’ai alors changé ma
méthode. J’ai décidé alors d’avoir un contact direct avec la société avant de faire une demande
officielle afin d’éviter d’envoyer une lettre à des sociétés qui ne prennent jamais de stagiaires. J’ai ainsi
téléphoné ou envoyé des messages électroniques à de nombreuses sociétés informatiques en Suisse
et en Allemagne telles que Sopra, SAP, Cap Gemini… Je n’avais plus envie de partir au Royaume Uni.
Mais les réponses ont été expéditives. Comme je ne pouvais pas justifier une expérience dans
l’informatique ou la connaissance de langages informatiques « orienté objet », aucune ne voulait me
prendre.
Ensuite j’ai fait des demandes de stages par Internet et par téléphone en France à des sociétés
d’informatiques. Lors de nos recherches documentaires, un de mes camarades a fait une étude de
marché sur les progiciels ERP. Ainsi j’ai découvert l’existence de Sylob à côté d’Albi. Je pensais que
faire un stage dans cette société serait moins contraignant. En effet, nous étions déjà en avril et je
n’avais toujours pas de stage. Ainsi, à Albi, je n’aurais pas besoin de rechercher un appartement.
A la suite d’un entretien téléphonique avec la secrétaire de Monsieur VIGROUX, j’ai envoyé une
demande de stage. Puis une semaine plus tard, j’ai téléphoné. Sylob m’a alors proposé un rendez-vous
car ils avaient un stage à proposer. Le jour de l’entretien, un élève en seconde année d’une école
d’ingénieurs spécialisée dans l’informatique industrielle attendait avec moi. Monsieur VIGROUX m’a
reçu et m’a expliqué en quoi consistait le stage en me précisant que ce n’était pas un stage de
technicien. A la fin de l’entretien, il m’a demandé si je me sentais capable de réaliser ce stage dont le
but est d’automatiser le calcul des encours. En n’ayant aucune idée de la manière dont je pouvais m’y
prendre, je lui ai répondu que je pensais pouvoir être à la hauteur de la tâche. Je voulais absolument
réaliser un stage dans l’informatique.
Quelques jours plus tard, j’ai reçu trois propositions de stage auxquelles j’avais postulé. Deux
étaient dans l’informatique à Bordeaux et à Toulouse. La dernière était dans la mécanique chez Valéo
près du Mans. Ensuite Monsieur VIGROUX m’a proposé de me rencontrer à nouveau pour me
proposer définitivement le stage que j’ai accepté. Puis nous nous sommes mis d’accord sur la durée de
16 semaines. J’ai ensuite rappelé les autres sociétés pour les remercier de leur proposition. En fin de
compte, j’ai obtenu mon stage à Sylob en 2 semaines à la fin avril pour début le 15 mai. Les autres
sociétés m’ayant proposé un stage ont mis un mois et demi à me répondre.
b. Le déroulement de mon stage et mes objectifs
Mon stage s’est déroulé dans le bureau réunissant les services du contrôle de gestion et de la
qualité. J’avais pour sujet la création d’un programme informatique pour automatiser le calcul du
montant de l’encours. J’ai ainsi travaillé pendant 16 semaines devant un ordinateur. Mon stage peut
être séparé en deux parties. La première consistait à proposer des modifications afin de permettre
l’automatisation. La seconde partie était le développement du programme.
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Mon objectif de stage était ainsi clairement défini avant d’arriver à Sylob. Le but n’était pas
forcément d’automatiser à 100% le calcul mais d’arriver à un maximum réalisable. Le programme créé
devait libérer le responsable de production de cette tâche qui lui prend plus de 2 jours à chaque
situation trimestrielle. Grâce au programme, les situations pourraient se faire plus fréquemment.
Monsieur VIGROUX souhaite que les situations financières deviennent mensuelles afin d’améliorer la
réactivité de l’entreprise. Le montant de l’encours correspond au stock de l’entreprise.
Les encours permettent également de savoir l’état d’avancement de projet et de se rendre compte
s’il y a un problème, qu’il soit sur la facturation ou réalisation. Je m’étais ainsi fixé comme but principal
de réaliser cette tâche en moins de 16 semaines. Au début, lorsque j’étais seulement dans une phase
d’analyse et d’apprentissage, je ne pensais pas pouvoir arriver au bout. Je ne connaissais quasiment
rien au logiciel Access que je devais utiliser pour extraire les informations de la base de données. J’ai
appris à l’utiliser et ai même découvert des possibilités que ma tutrice ne connaissait pas. J’ai trouvé,
en persévérant et avec un peu de chance, comment définir des fonctions sous le langage Visual Basic
qui m’était alors inconnu. Grâce à cette découverte, j’ai pu développé correctement et rapidement le
programme.
Le 10 août, j’ai terminé définitivement mon programme qui automatise le calcul à 100 %.
Néanmoins nous n’avons pas pu le tester. Le test pourra être réalisé le 30 septembre, date de la
prochaine situation trimestrielle. Les résultats de programme seront alors comparer à ceux calculés
manuellement. Ensuite grâce à un rapport expliquant, point par point, l’ensemble du programme, la
société pourra corriger les éventuelles défaillances et mettre à jour le programme s’il y aura des
modifications.
Du point de vue personnel, je pense avoir réussi à m’intégrer dans l’entreprise. Mon intégration a
été facilitée dès lors que je déjeunais à la cantine avec d’autres employés. J’ai réussi à mettre en place
de nouvelles procédures et à les faire appliquer même si au début ce n’était pas évident. En fait,
certains employés n’admettent pas qu’un stagiaire vienne leur décrire la façon dont ils doivent travailler.
Cependant en étant diplomate, j’ai réussi à atteindre mes fins.
Finalement ce stage m’a apporté en plus de compétences informatiques, la validation de mon
projet professionnel. Je souhaitais depuis un moment travailler dans l’informatique. Cette expérience
enrichissante aussi bien sur le point personnel que professionnel m’a montré que ce domaine d’activité
me passionne.
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CONCLUSION
Le développement et la commercialisation du progiciel Precix a été un pari risqué mais réussi
pour Jean Marie VIGROUX, le PDG fondateur de Sylob. En dix ans, le progiciel a évolué et conquis
toujours de plus en plus de clients. La société a profité d’un secteur informatique en pleine croissance
surtout depuis 1997. Precix a été créé spécialement pour les petites et moyennes entreprises et
industries. Même si ces sociétés ne possèdent pas d’importants moyens financiers, elles sont
nombreuses sur le territoire français et sont moins équipées en progiciels que les grosses structures.
Sylob n’est pas seulement un éditeur de progiciel, l’entité est une véritable société de services
d’ingénierie informatique proposant une solution complète pour mettre en place les projets de gestion
industrielle de ses clients. Precix est ainsi la force de Sylob, mais il pourrait devenir sa faiblesse si le
marché des progiciels de gestion industrielle ralentissait fortement.
La société a évoluée à l’image du marché. Ses effectifs se sont accrus de la même proportion que
son chiffre d’affaires. Normal pour une société dont la production est issue du travail humain et non pas
de machines. La société embauche de plus en plus et souhaite exporter Precix dans d’autres pays
européens. Pour l’instant, Sylob travaille essentiellement, en France, au Benelux et en Suisse. Grâce à
l’ouverture d’une agence à Barcelone, elle souhaite conquérir l’Espagne. Les employés sont classés en
deux groupes, les productifs et les administratifs. Les postes proposés sont assez nombreux et
couvrent l’ensemble de ses activités. Mon stage s’est déroulé dans le bureau du contrôle de gestion et
de la qualité, deux services différents dont le but et de pousser à l’amélioration du travail et du résultat
d’exploitation.
Sylob favorise la communication aussi bien en interne qu’en externe. Le partage des
connaissances et les réunions d’améliorent le travail des employés. La communication avec l’extérieur
tentent de fidéliser les clients. Le travail dans l’entreprise est assez agréable grâce à sa localisation et
aux relations qu’entretiennent les employés. Mon stage s’est très bien déroulé et m’a permis
d’apprendre beaucoup. La société m’a donné envie de travailler dans l’informatique. Le domaine est
passionnant puisqu’il est en constante évolution et les employés sont la plupart dynamiques et jeunes.
Je souhaite pour mon prochain stage renouveler une expérience du même type. Il faudra que je
fasse mon stage à l’étranger et je compte faire une demande auprès du partenaire suisse de Sylob
Mega Informatique.
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GLOSSAIRE
Progiciel : c’est un programme conçu pour être fourni à plusieurs utilisateurs en vue d’une même
application ou fonction. Progiciel est l’acronyme des noms produit et logiciel.
MRP-2 : la méthode MRP-2 est permet la gestion de flux poussés par une planification de la production
à partir de ressources de production. La méthode établit à partir du Plan Directeur de Production un
programme de production des articles en prenant en compte les capacités des moyens de production.
GPAO : acronyme de Gestion de Production Assistée par ordinateur. Ce sont l’ensemble des moyens
informatique permettant d’automatiser la gestion de production. Le logiciel de GPAO est le cœur du
système.
ERP : de l’anglais Enterprise Ressources Planning. L’ERP est une suite intégrée de modules qui
facilite l’automatisation des opérations « back office » internes à chaque fonction ou département :
production, achat, ventes, distribution et ressources humaines en vue d’intégrer le processus industriel
d’amont en aval. Pour Precix, on parle d’ERP car il permet de gérer grâce aux divers modules
différentes parties de la société et ne se limite pas qu’à la GPAO. Par exemple, on peut gérer les
domaines de la production, du commercial, de la comptabilité… Precix était à la base exclusivement un
logiciel de GPAO.
Logiciel horizontal / vertical : un logiciel horizontal est standard et destiné à différents types
d’entreprises. Un logiciel horizontal est quant à lui destiné aux entreprises d’un même secteur. Precix
est un logiciel horizontal. L’éditeur allemand SAP développe des logiciels verticaux tels que SAP
Automobile, SAP banque… Les logiciels horizontaux sont plus chers que les verticaux et proposent des
fonctionnalités spécifiques au secteur ciblé.
Gestion à l’affaire : c’est la gestion de la production en regroupant des commandes ou des lignes de
commandes dans des affaires. Cette méthode utilisée par Sylob est pratique car on peut regrouper les
petites commandes ou celles du même genre sous la même affaire.
Gestion à la commande : c’est la gestion de la production à partir d’une commande d’un client.
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Table des illustrations
Figure 1 : Les modules de Precix .............................................................................................................9
Figure 2 : Le marché mondial des progiciels de gestion intégrée en 1998.............................................11
Figure 3 : Catégories de produits sur le marché de la GPAO (en revenu des licences).........................12
Figure 4 : Le site actuel à Cambon d'
Albi ...............................................................................................17
Figure 5 : Le réseau de distribution de PRECIX .....................................................................................18
Figure 6 : Evolution du CA en euros de 1996 à 2000 .............................................................................19
Figure 7 : Répartition du Chiffre d'
Affaires par activités..........................................................................20
Figure 8 : Répartition des clients en France et dans les pays frontaliers ...............................................20
Figure 9 : Evolution des effectifs de SYLOB depuis sa création.............................................................22
Figure 10 : Répartition des employés par niveau d'
études .....................................................................22
Figure 11 : Evolution du pourcentage de réponse par mois ...................................................................25
Figure 12 : Calcul du point mort ..............................................................................................................27
Figure 13 : Hiérarchisation des documents sur le réseau.......................................................................29
Figure 14 : Logo SYLOB.........................................................................................................................30
Figure 15 : Logo PRECIX .......................................................................................................................30
Figure 16 : Le dé SYLOB........................................................................................................................30
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ANNEXES
ANNEXE I : Le prix des modules de Precix .................................................... 39
ANNEXE II : La solution Precix Pack............................................................... 41
ANNEXE III : La liste des 250 clients de Sylob ............................................... 45
ANNEXE IV : Le manuel qualité de Sylob ....................................................... 49
ANNEXE V : Un journal interne, le Petit Coin d’Albi ...................................... 62
ANNEXE VI : Le journal externe destiné aux clients, Sylob Info .................. 64
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ANNEXE I : Le prix des modules de Precix
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ANNEXE II : La solution Precix Pack
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ANNEXE III : La liste des 250 clients de Sylob
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ANNEXE IV : Le manuel qualité de Sylob
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IFI 2003
Rapport d’observation stratégique
Stage IFI 2
ANNEXE V : Un journal interne, le Petit Coin d’Albi
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Xavier MOGHRABI
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