Une Fille du Roy dont les descendants

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Une Fille du Roy dont les descendants
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Une Fille du Roy dont les descendants
ont marqué l’histoire du Québec :
Jeanne Juin
L'arrivée des Filles du Roy à Québec en 1667
Oeuvre d'Eleanor Fortescue Brickdale (1871-1945)
Archives nationales du Canada
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Jeanne Juin
Avec son arrivée en Nouvelle-France à l’été de 1672, Jeanne Juin, comme sûrement plusieurs
autres Filles du Roy, aura marqué l'histoire du Québec par ses descendants.
Jeanne Juin serait née vers 1655. Elle est la fille de François Juin (Jouen) et d’Anne Charlotte de
la paroisse de Saint-Laurent, du 10ème arrondissement, archevêché de Paris, île de France. Elle a
pu entendre parler de cette contrée lointaine que constitue la Nouvelle-France par un dénommé
François Jouan de Paris qui fût l’un des engagés à titre de charpentier de Champlain en 1608.
Toujours est-il qu’à l’âge de 16 ans, elle est recrutée pour la Nouvelle-France par Élisabeth
Estienne. Elle quitte la France au port du Havre avec quatorze autres Filles du Roy le 9 juin1672
à bord du navire La Nativité dirigé par le commandant Jean Basset. Ils font escale à La Rochelle
pour ensuite entreprendre la longue traversée de l’océan. Ils arrivent à Québec presqu'un mois
plus tard, le 3 août 1672. Elle est alors dirigée vers Trois-Rivières où elle fera la connaissance de
son futur époux. Elle possède une dot de 50 livres. Elle est donc considérée comme roturière et ne
faisant pas partie de la noblesse à qui on remettait une dot de 100 livres.
Nicolas Bernard Romain Dumouchel dit Laroche est le fils de Pierre Dumouchel et de Marie
Lebret de la paroisse Saint-Jean de Rouen où il fût baptisé le 1er novembre 1652 soit au même
endroit que ses quatre frères et deux sœurs. Il vient s’établir en Nouvelle-France vers 1671-1672
dans la paroisse de Champlain.
La première mention officielle que nous avons d’eux réunis en terre d’Amériques est leur contrat
de mariage signé devant le notaire royal Guillaume de Larue à Champlain, le 17 avril 1673.
Bernard et Jeanne s’établissent aux prairies Marsolets, un arrière fief d’une demi-lieue de front
par deux de profondeur, située dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine que Nicolas Marsolet
avait reçu en 1644. Le 1er mai 1676, ils achètent une terre de trois arpents de front de Martin
Foisy, devant le notaire J. Cusson. Un an plus tard soit le 16 octobre 1677, devant le même
notaire, ils reçoivent une terre en concession de Charles le Gardeur sieur de Villiers. Cette terre
est située sur le bord de la rivière Saint-Michel. Ils revendront cette terre en 1685.
Au recensement de 1681, il n’y avait que trois familles établies aux prairies : Jean Caillou,
François Bigot et Bernard ainsi que son épouse Jeanne. On y apprend que Jeanne était âgée de 26
ans et avait alors donné naissance à trois filles : Marie Jeanne, née en 1673, Marie Madeleine, née
en 1677 et Marie Françoise, née le 18 janvier 1681. Bernard, son époux, déclarait quant à lui être
âgé de 30 ans et être maître cordonnier, métier qu’il aurait appris en France.
En 1683, Bernard et Jeanne achètent de Nicolas Petit dit Laprée une place avec maison sise au
bas du plateau de Trois-Rivières où Jeanne donnera naissance à un autre enfant, Paul, né le 30
mai 1684. À cet endroit, Bernard exercera son métier de cordonnier. Au début de 1687, après
quelques années passées aux Trois-Rivières, ils quittent définitivement la région pour venir
s’établir sur l’île de Montréal. Le 3 mars 1687, Bernard passe un contrat de bail avec Louis
Guertin aussi cordonnier. Jeanne donnera naissance à son deuxième fils, Bernard, le 26 août
1687 à Montréal.
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Un an plus tard, la famille Dumouchel-Juin s’établit sur la rive sud de l’île de Montréal. Bernard
devient fermier. À cet effet, ils signent un bail avec Monsieur de Longueuil, le 10 mars 1688.
L’année suivante, le 25 février 1689, ils obtiennent par concession une terre du seigneur de
Longueuil Charles Lemoyne. Cette année-là, Jeanne donnera naissance à son dernier enfant, Jean
né le 30 mai 1689 dans la paroisse de la Très-Sainte-Famille de Boucherville. Deux ans après la
signature du bail avec monsieur de Longueuil, ils signent un nouvel acte pour résilier le bail le 16
juillet 1690, devant le notaire B. Basset dit Deslauriers. C’est après cette date que Jeanne Juin
décèdera à l’âge de 34 ans.
Jeanne, aura eu finalement six enfants. Voyons en quelques lignes leurs destinés respectives :
-
Marie Jeanne, née à Champlain en août 1673, mariée à l’âge de 12 ans à Pierre Biron
(1662-1718), soldat boulanger. Le contrat de mariage est signé le 8 avril 1685 devant
le notaire Ameau dit Saint-Sévérin et le mariage a lieu le 11 février 1686 à
l’Immaculée-Conception aux Trois-Rivières. Elle aura neuf enfants dont le premier,
Pierre, à l’âge de 16 ans. Elle décèdera le 3 juin 1738 à Montréal à l’âge de 65 ans;
-
Marie Madeleine, née à Champlain vers 1677, mariée à Claude Maurice dit La
Fantaisie (1668-1728), soldat, le 18 mai 1699 à l’église Notre-Dame de Montréal. Un
contrat de mariage avait été signé la veille devant le notaire P. Raimbault. Elle a eu
treize enfants et décède le 12 novembre 1749 à Montréal à l’âge de 72 ans;
-
Marie Françoise, née le 18 janvier 1681 à Champlain. En 1703, ses services furent
retenus comme servante pour le poste de Détroit par le fondateur de ce lieu, Antoine
de Lauret de Lamothe-Cadillac. Un contrat de mariage est signé le 22 août 1706
devant le notaire M. Lepailleur de la Ferté. Elle se marie avec Jacques Croquelois dit
Laviolette, soldat, le 30 août 1706 à l’église Notre-Dame de Montréal. Elle a eu neuf
enfants et décède le 23 novembre 1748 à l’âge de 67 ans;
-
Paul, né le 30 mai 1684 dans la paroisse de l’Immaculée-Conception aux TroisRivières, bien qu’il soit comme son père maître cordonnier, il s’engage à deux reprises
comme voyageur pour la traite des fourrures. Il se marie la première fois avec Marie
Jeanne Gabrielle Dugas. Un contrat de mariage est signé le 16 novembre 1704 devant
le notaire M. Raimbault. Ils se marient le 24 novembre 1704 à l’église Notre-Dame de
Montréal. Deux enfants naissent de cette union mais ils décèdent en bas âge. Après le
décès de son épouse, le 18 juillet 1708 à Montréal, il épouse en seconde noces MarieLouise Tessier Lavigne. Un contrat de mariage est signé le 17 novembre 1709 devant
le notaire Adhémar dit Saint-Martin et le mariage a lieu le lendemain à l’église NotreDame de Montréal. De cette union naîtra sept enfants qui assureront une bonne partie
des descendants des Dumouchel. Paul meurt le 13 février 1719 à Montréal à l’âge de
34 ans. Marie-Louise se remariera avec Jean-Baptiste Vallée le 8 juin 1722.
-
Bernard, né le 26 août 1687 dans la paroisse Notre-Dame de Montréal, marié à Marie
Anne Tessier dit Lavigne la sœur de l’épouse de Paul Marie-Louise. Un contrat de
mariage est signé le 26 janvier 1710 devant le notaire Adhémar dit Saint-Martin et le
lendemain ils se marient à l’église Notre-Dame. Ils ont eu neuf enfants qui eux aussi
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contribuèrent à la lignée des Dumouchel. Bernard décèdera le 22 octobre 1732 à
Montréal à l’âge de 45 ans;
-
Jean, né le 30 mai 1689 dans la paroisse de la Très-Sainte-Famille de Boucherville et
baptisé à l’église de Saint-Antoine de Longueuil. Il décèdera orphelin et célibataire le
12 juin 1709 dans la paroisse de Notre-Dame de Montréal, à l’âge de 20 ans.
Après le décès de son épouse, Bernard se remarie avec Françoise Saulnier dit Duvernier. Elle est
née vers 1638. Elle est la fille de Gilbert Saulnier Duvernier et d’Antoinette Forchein de la rue
des Canettes de la paroisse Saint-Sulpice au faubourg Saint-Germain Île de France (Paris), marié
le 31 décembre 1641.
Les Filles à marier
Précédant l’arrivée des Filles du Roy, il y a eu selon l’historien Jacques Lacoursière Les Filles à
marier, toutes aussi méritoires. Au nombre de deux cent, elles ont été recrutées de 1643 à 1663
par les communautés religieuses. Contrairement aux Filles du Roy, celles-ci n’étaient pas
financées par le Roi de France. Françoise Saulnier fait partie du groupe que l’on a appelé La
Grande Recrue de 1659.
Au cours de l’année 1658, Jeanne-Mance, fondatrice de l’Hôpital Hôtel-Dieu de Ville-Marie
(Montréal) et co-fondatrice de Montréal, quitte Ville-Marie pour la France avec Marguerite
Bourgeois, première institutrice de Ville-Marie afin d’y trouver du financement et des recrues.
Elles trouvent celles-ci auprès de madame de Bullion.
Françoise quitte la France, en direction de la Nouvelle-France, avec cent quarante autres
compagnes à bord du Saint-André commandé par Sieur Guillaume Poulet. Le voyage débute le 2
juillet 1659 du port de La Rochelle. Elles arrivent à Québec deux mois plus tard soit le 2
septembre et finalement à Montréal, le 29 septembre 1659. Françoise est destinée à travailler
pour mademoiselle Jeanne Mance à l’Hôtel-Dieu.
Au moment où Françoise Saulnier épouse Bernard Dumouchel le 22 octobre 1697 à l’église
Notre-Dame de Montréal, elle en est rendue à son quatrième mariage. Elle épouse en premier
Pierre Lorain dit Lachapelle, veuf, le 2 octobre 1659, avec qui elle a eu dix enfants. Après le
décès de son époux, le deuxième mariage a lieu avec Jean Le Roy à l’église Notre-Dame de
Montréal, le 7 octobre 1687. Il décède le 1er novembre 1689. Un troisième mariage suivra celui-là
avec Thomas Monteseigne dit Labonté, le 5 février 1690 à Montréal. Il décèdera en France le 25
mars 1696. Finalement, elle marie Bernard Dumouchel. Deux autres cordonniers, Jacques
Robidas et Guillaume Roussel de la compagnie de monsieur de la Grois, assistent à la cérémonie
du mariage. Aucun enfant naîtra de cette union. On dénombre au moins quatre mariages auquel
Bernard assistera entre 1687 et 1705, tous des soldats originaires de France. Bernard Dumouchel
décèdera après le mois de juillet 1707 et avant le mois de juin 1709, donc après la signature
d’une obligation devant le notaire Adhémard dit Saint-Martin, le 31 juillet 1707 et avant le décès
de son fils Jean, le 12 juin 1709. Déjà en 1729, moins de 60 ans après le mariage de Bernard et
Jeanne en 1673, on dénombrait quatre-vingt-quatre descendants.
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Les enfants de Jeanne Juin, Fille du Roy, épouse en première noce de Bernard Dumouchel nous
conduit jusqu’à aujourd’hui. Parcourons brièvement ce chemin du XVIIe siècle au début du XXIe
siècle en partant de Paul, le quatrième enfant de Jeanne et l’aîné des garçons, constituant la
deuxième génération.
Les descendants
2e génération : Paul, né le 30 mai 1684 et décédé le 13 février 1719. Il marie le 18
novembre 1709 à l’église Notre-Dame de Montréal, Marie Louise Tessier, née le 26 mars
1692 et décédée le 24 avril 1757. Ils auront sept enfants dont Louis Joseph;
3e génération : Louis Joseph, né le 25 octobre 1712 et décédé le 7 février 1769. Il marie
le 12 janvier 1739 à l’église Notre-Dame de Montréal, Marie Louise Leclerc, née le 9
juin 1720 et décédée le 19 octobre 1799. Ils auront quatorze enfants dont Paul Louis;
4e génération : Paul Louis, né le 11 mars 1741 et décédé le 27 septembre 1830. Il marie le
19 janvier 1767 à l’église Les Anges- de-Lachine de Lachine, Catherine Picard, née le 2
novembre 1744 et décédée le 25 juillet 1827. Ils auront dix enfants dont Louis Paul;
5e génération : Louis Paul, né le 30 novembre 1775 et décédé le 11 avril 1845. Il marie le
15 février 1802 à l’église Saint-Laurent de Saint-Laurent, Marie Jeanne Prud’homme, née
le 14 janvier 1782 et décédée le 21 mai 1813. Ils auront quatre enfants dont Louis;
6e génération : Louis, né le 11 mai 1813. Il marie le 24 octobre 1842 à l’église de SaintLaurent à Saint-Laurent, Louise-Hedwige Saint-Aubin, née en 1813. Ils auront douze
enfants dont Joseph Théodore;
7e génération : Joseph (Théogène), né le 3 février 1853 et
décédé le 21 décembre 1918. Il marie le 12 février 1877 à
l’église Sainte-Cécile de Valleyfield, Célina Céline
Mathieu, née le 22 novembre 1851 et décédée le 13 août
1918. Ils auront dix enfants dont Albert;
Céline Mathieu et Joseph Dumouchel
7e génération
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8e génération : Albert, né le 1er janvier 1882 et
décédé le 13 mars 1948. Il marie le 8 février 1904 à
Bellerive Valleyfield, Olivina Olivine Beauchamp,
née le 13 août 1885 et décédée le 14 février 1953. Ils
auront douze enfants dont Pierrette;
Olivine Beauchamp et Albert Dumouchel
Circa février 1904
8e génération
9e génération : Pierrette, née le 30 avril 1926 qui fêtera
bientôt ses 87 ans. Elle marie le 2 août 1947 à Côte SaintPaul à Montréal, Lucien Gardner, né le 15 avril 1926 et
décédé le 7 avril 1993. Ils auront cinq enfants dont
Gilbert (10) celui qui a l’honneur de vous raconter cette
histoire.
Pierrette Dumouchel et Lucien Gardner
2 août 1947
9e génération
Au fil des ans qui nous séparent du mariage de Jeanne Juin et de Bernard Dumouchel à
aujourd’hui, il s’est écoulé 340 années où plusieurs évènements sont survenus et ont façonné
l’histoire du Québec. Quelques-uns d’entre eux ont été marqués par des descendants de Jeanne
Juin. Nous allons en relater un certain nombre en les regroupant par thème.
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Les Dumouchel et les Patriotes
Parmi peut-être les plus célèbres des Dumouchel, ce sont ceux qui ont participé à l’insurrection
contre le pouvoir britannique en 1837-1838 que l'on retient. Plus d’une dizaine y ont été associés,
nous en retiendrons cinq :
Jean-Baptiste Dumouchel (1784-1844) et ses deux fils Hercule (1815-1854) et Camile
(1818-1882). Jean-Baptiste est le petit-fils de Louis-Joseph Dumouchel et de MarieLouise Leclerc, 3e génération. Jean-Baptiste figure parmi les Patriotes les plus respectés.
Laurent-Olivier David, dans son livre sur les Patriotes de 1884, lui rend hommage : «Les
faveurs du pouvoir ne l’empêchèrent pas de devenir l’un des plus ardents et des plus
distingués patriotes du comté de Deux-Montagnes. Beau-frère de M. Girouard, ami des
Papineau, des Viger et des Labrie, il fut aussi l’un des plus dévoués partisans de ces
grands citoyens dans la lutte énergique en faveur de la liberté». Tous ses biens de SaintBenoît furent systématiquement incendiés par les troupes anglaises dirigées par Colborne
après la bataille à Saint-Eustache, le jeudi 14 décembre 1837. Emprisonné avec ses deux
fils dans la prison située au Pied du courant à Montréal durant six mois, ils furent libérés
et retournèrent à Saint-Benoît où Jean-Baptiste mourut ruiné le 29 mars 1844.
Deux autres patriotes Dumouchel ont eu un
destin moins heureux si l’on peut dire. Louis
(1799-1840)
et
Joseph
(1795-1864)
Dumouchel de Châteauguay, petit-fils eux
aussi de Louis Paul Dumouchel, furent
incarcérés le 30 novembre 1838. Le procès
débute le 11 janvier. Ils sont condamnés à
mort le 21 janvier 1839 tout comme cinquantesix autres compagnons. Huit mois plus tard, le
25 septembre 1839, leur peine de mort est
commuée en un emprisonnement à vie dans la
prison politique de l’Angleterre soit
l’Australie. Le lendemain de cette annonce, ils
sont embarqués à bord du navire Le Buffalo,
en direction de l’Australie. Louis décède à
Dapte Sydney en Australie le 27 novembre
1840 et Joseph revient beaucoup plus tard. Il
décède à Sherrington le 21 juillet 1864.
Portrait de Jean-Baptiste Dumouchel avec ses deux fils,
Hercule et Camile, réalisé par Jean-Joseph Girouard
durant leur incarcération en 1838
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Les Dumouchel et l’enseignement
-
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-
Paul Louis (1741-1830), fils de Louis Joseph Dumouchel et Marie Louise Leclerc, 3e
génération, accorde des brevets d’apprentissage notariés en la qualité de maître
taillandier;
Paul (1884-1719), fils de Paul Dumouchel et de Marie Louise Tessier, 2e génération,
voyageur et maître forgeron;
Bernard (1652- ), premier ancêtre arrivé en Nouvelle-France, accorde des brevets
d’apprentissage notariés à titre de maître cordonnier;
René (1908-1973), prêtre des Clercs Saint-Viateur, fils d’Albert Dumouchel et de
Olivine Beauchamp, 8e génération. Six ans au séminaire de Valleyfield, cinq ans au
séminaire de Gaspé et dix-huit ans au collège de Cornwall toujours comme enseignant
de chimie.
Albert (1916-1971), professeur à l'École des arts graphiques de Montréal et à l'École
des beaux-arts.
Les Dumouchel et la politique
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-
Vital-Léandre (1811-1882), patriote et fils de Jean-Baptiste Dumouchel, élu conseiller
législatif de la division des Mille-Îles de 1864 au 1er juillet 1867, date de
l’anniversaire de fondation de la confédération. Nommé par proclamation royale
sénateur jusqu’à son décès en 1882;
Joseph Léandre Raoul (1870-1931), petit fils d’Ignace Dumouchel, le frère de JeanBaptiste Dumouchel, ministre du Revenu dans le parlement modèle en 1893, selon le
journal Le Monde illustré du 10 juin 1893.
Vital-Léandre Dumouchel, (1811-1882)
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Les Dumouchel et la guerre
-Ignace (1791-1876), petit-fils de Louis Joseph
Dumouchel et de Marie-Louise Leclerc, 3e
génération, capitaine de la milice. Il a participé à la
guerre canado-américaine en 1814 sous les ordres du
colonel Leprohon;
-Gérald (1915-1994), fils d’Albert Dumouchel et
d’Olivine Beauchamp, 8e génération. Il est membre
des forces armées durant la deuxième grande guerre
mondiale, de mai 1940 à décembre 1945. Il
s’embarque sur la première corvette canadienne le
Trillium à Verchères. Il participe au premier convoi
sur l’océan vers l’Europe. Au départ, vingt-sept
navires composent le convoi. À l'arrivée, il n'en
restera qu'un seul.
Ignace Dumouchel, (1791-1876)
Les Dumouchel et les arts et la musique
-Albert
Dumouchel
(1916-1971),
de
Valleyfield. Arrière petit-fils de Louis
Dumouchel et de Louise-Hedwidge SaintAubin, 6e génération. Peintre graveur, il
réalisera plus de 2,700 œuvres et sera boursier
de l’Unesco. Il est reconnu comme le père de
la gravure au Québec;
-Napoléon (1885-1953), surnommé Poléon,
petit-fils de Louis Dumouchel et de LouiseHedwidge Saint-Aubin, 6e génération. Il est
considéré comme le père de l’Union Musicale
de Valleyfield qui possédait une réputation
enviable dans les années quarante;
Albert Dumouchel, (1916-1971)
-
Alphonse-Édouard (1841-1914) et Léandre-Arthur (1841-1919), frères jumeaux,
arrière petit-fils de Louis Joseph Dumouchel et de Marie Louise Leclerc, 3e
génération. Ils furent pianistes et compositeurs de réputation internationale tant en
Europe (Angleterre, Espagne et Autriche) qu’aux États-Unis. Ils sont décédés dans
l’État de New-York. Léandre-Arthur aura été le premier Québécois à obtenir un
doctorat en musique. Leurs dépouilles furent ramenées au Québec et inhumées dans
le cimetière de Rigaud.
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Les Dumouchel et la religion
-
Monseigneur Paul Dumouchel, Oblat de Marie-Immaculée, évêque dans la province
du Manitoba, fils de Joseph Théphile Dumouchel et de Josephénine de Winnipeg;
Chanoine Donat Dumouchel, évêque de Mont-Laurier;
Gertrude Dumouchel (1917-1998), sœur Marie Anne Louise, sœur de Sainte-Croix à
Manchester, États-Unis;
Jean-Baptiste Dumouchel (1750-1828), fils de Louis Joseph Dumouchel et de Marie
Louise Leclerc, 3e génération, curé de la paroisse de Sainte-Geneviève. Il acquiert de
Jean-Baptiste Gagnon, le 13 mai 1784 devant le notaire P.B. Gagnier, une terre dans
le Petit Chicot sud de Saint-Eustache (drôle de coïncidence). Il est inhumé dans
l’église de Sainte-Geneviève le 26 décembre 1828 à l’âge de 78 ans.
Ceci résume très brièvement la marque qu’a laissée Jeanne Juin dans la courte histoire du
Québec. Cette histoire continue de s’écrire de jour en jour, par plusieurs lignées de Dumouchel,
tous héritiers de la contribution exceptionnelle des premiers arrivants en Nouvelle-France.
Gilbert Gardner et sa mère Pierrette Dumouchel, 9e et 10e générations, 2011
Gilbert Gardner
[email protected]
Mars 2013 à Saint-Eustache
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Sources documentaires :
Archives des notaires
Centre d’histoire La Presqu’île
Dictionnaire biographique des ancêtres du Québec, tome 4 p.329
Dictionnaire Tanguay
Fédération française de généalogie
Fonds de la famille Dumouchel, 1805-1942
Généalogie Québec
Histoire populaire du Québec, de nos origines à 1791, Jacques Lacoursières
Journal La Presse, 6 mai 1975, p.H 11
Le La France
Les Patriotes, Laurent-Olivier David, 1884.
Mémoire de la Société canadienne-française, vol. XXIX, nu 2, 1978
Mémoire de René Dumouchel
Mesaieux.com
Pistard, Bibliothèque et archives nationales du Québec
Société d’histoire des Filles du Roy
Registre du Fonds Drouin
Répertoire des actes de baptême, mariage et sépulture du P.R.D.H.,Ud M
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