LA VICTOIRE DE LA VÉRITÉ La vie de Zaynab, la fille d`Ali ibn Abi

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LA VICTOIRE DE LA VÉRITÉ La vie de Zaynab, la fille d`Ali ibn Abi
Table des matières
LA VICTOIRE DE LA VÉRITÉ
La vie de Zaynab, la fille d'Ali ibn Abi Talib
Préface
Introduction
Chapitre 1
L'appellation angélique
Chapitre 2
Sa croissance à Médine
Chapitre 3
Sa condition féminine
Chapitre 4
L’assassinat
Chapitre 5
Rendez-vous avec le destin - Karbala
Chapitre 6
Sacrifice-Karbala
Chapitre 7
3/48
Le défit éloquent - Kufa
Chapitre 8
La victoire de la vérité - Damas
Chapitre 9
Son retour à Médine
Épilogue
Notes
Zirayat
LA VICTOIRE DE
LA VÉRITÉ
La vie de Zaynab, la
fille d'Ali ibn Abi
Talib
Author(s):Muna Haeri Bilgrami
publisher(s): Zahra publications
Published by: Zahra Publications Pakistan (1986) G.P.O. 570, Karachi
1, Pakistan Distributed by Zahra Publications P.O. Box 730, Blanco,
Tx. 78606, U.S.A. ISBN 0-88059-151-X Pakistan
Publication numérique : Blibliothèque Centre Zahra France
Préface
souhaitons reconnaître notre reconnaissance à Mohammed
Ibrahim qui proposa de nous produire ce livret afin de commémorer l'anniversaire de la naissance de Zaynab bint Ali (as).
Cette brochure nous plonge dans les divers récits parvenus
par des sources originales. En produisant cet œuvre, il était
plus approprié de présenter aux lecteurs un récit facilement
abordable.
L’expression de ce texte est simple et lucide afin de le rendre
profitable aux jeunes aussi bien qu’aux adultes.
Introduction
C'est l'histoire d'une victoire éclatante !
C'est l'histoire d'une femme unique dont son destin a été inextricablement lié avec les événements historiques de Karbala.
Ces faits ont affecté la réalité de l'Islam.
L’histoire des plaines de Karbala. Le conflit entre l’Imam
Husayn (as) et le prétendant au califat (Yazid ibn Mu'awiya) se
finalisa par une bataille inégale. L'Imam Husayn (as) avait immuablement refusé d’offrir l’allégeance à Yazid et de le reconnaître comme l’autorité du monde musulman. Yazid scandalisait les lois de l'Islam et légalisait ses interdits publiquement.
Sa réclamation au califat était illégitime et inacceptable aux
yeux de l'Imam Husayn (as).
La question sur laquelle, ils se sont opposés se perpétue et
continue d’être une source d'antagonisme inutile parmi les musulmans d'aujourd'hui.De quelle façon, l'homme déloyal a t-il le
droit de régner sur le monde musulman ainsi que sur
l'humanité ?
Les musulmans pourraient-ils être guidés par un ensemble
intègre et complémentaire de lois enracinées dans la connaissance du tawhid (unicité) suprême d’Allah, ou par une puissance qui cherche à élever cruellement des valeurs temporelles
à coûts d'allégeances ?
Cette histoire dévoile la vie de Zaynab Kubrah (as), la petitefille du saint Prophète (splf), la fille de Fatima (as) et de l'Imam
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Ali (as). De ce que nous savons de ses actions et discours, il est
clair qu’elle (as) refléta la lumière prophétique.
Par les écrits sur Zaynab fille d'Ali (as), nous devons d'abord
considérer un fait immuable : c'est-à-dire, en dépit des efforts
de plusieurs biographes, le fait historique enregistré est disponible. Cependant, la date exacte de sa naissance, sa mort, son
mariage ou le nombre d'enfants ne peuvent pas être assurés par
une conscience complète. La tradition orale sur Zaynab (as) a
graduellement évolué vers une élaboration subjective et
émotive qui a, par la suite, opacifié sa vraie personnalité et le
contexte historique.
En effet, la mythologie romantique qui enveloppe maintenant Zaynab (as) et son frère l’Imam Husayn (as) semble nous
distancer de sa véritable compréhension. De nos jours, la compréhension de leurs actions s’oriente vers le champ afflictif.
Cependant, il n'est pas essentiel de creuser dans la recherche
sur les faits ou versions de sa vie afin de percevoir sa pureté et
l'importance stratégique de sa contribution. Bien que
l'information puisse être infime, elle est suffisante.
Le rappel de sa personnalité est noble. Il rallume nos idéaux
intimes auxquels la vie vaut la peine d’être vécu.
Ce livre laissera des traces parler d’elles-mêmes ! Les conclusions tirées sont implicites à tout lecteur dont le cœur et l'esprit
sont réceptifs et disponibles à l'essence de la soumission.
Selon la loi islamique, les pieuses d'Allah sont des trésors
cachés ou annoncés. Leur subtilité est un domaine fondamental
et discret. L’Imam Ali (as) a demandé à Fatima (as) : « qui sont
les meilleures des femmes ? » Elle a répondu, « celles qui se
cachent des hommes et ne sont pas vues d’eux » Cette réponse
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bénite nous fait comprendre le manque d’information historique et la personnalité de Zaynab (as) ainsi qu’à toutes les
pieuses servantes de Dieu dans l'histoire Islamique. Néanmoins, cette règle peut seulement s'appliquer si tous les autres
éléments d'une société musulmane sont purs et égaux. Si
l'application de la shari’a est chaotique, alors c’est le moment
où une pieuse femme émerge dans l'arène sociologique et politique. C'est la situation à laquelle Zaynab (as) fut confrontée
[fatima fit de même après la spoliation de son héritage et du
califat]. Après Karbala, personne n’a eu le courage de s’opposer
à la tyrannie, d’exprimer la vérité et se soumirent aux conséquences. Ainsi ce que nous savons d’elle est seulement en
raison de circonstances désastreuses et ahurissantes.
Une torsion dans l'histoire a engendré des conditions obligatoires pour que Zaynab (as) affirme la vérité. Par sa manipulation extraordinaire des épreuves misérables qu'elle supporta
dont nous mentionnerons ces aperçus incalculables de son
courage, elle patienta et se soumit au décret d'Allah. C'est en
partie grâce à son courage que le legs prophétique fut sauvé,
d'être éclipsé par les ombres toujours présentes de la
mécréance (démentir la vérité) et c'est par cette lumière que
nous devons pour toujours nous la (as) rappeler et prendre
l'inspiration et les conseils de son exemple.
Chapitre 1
L'appellation angélique
Elle avait cinq ans après que les musulmans avaient précédé
le Prophète (splf) et sa famille dans la migration (hijrah) vers
Médine. La fille du saint Prophète, Fatima (as) donna naissance à une petite fille. Lorsque son père, l’Imam Ali (as) vie sa
fille pour la première fois, l’Imam Husayn (as) qui avait presque trois ans, était présent.
Le garçon a hurlé de plaisir : « O père, Allah m'a donné une
sœur. » À ces mots, l’Imam Ali (as) pleura. Husayn (as) le questionna sur ces pleurs, son père a répondu qu'il viendra un jour
où vous comprendrez. Fatima (as) et Ali (as) n'ont pas nommé
leur enfant après sa naissance, ils attendaient le retour du
Prophète (splf) d'un voyage afin qu'il ait pu proposer un nom.
Quand finalement, la fille a été apportée devant lui (splf), il l'a
tenue dans ses bras et l'embrassa.
L'ange Gabriel (as) lui est apparu et le salua. Alors l’ange rapproché de Dieu commença à pleurer. Le prophète (splf) implora une explication et Gabriel a répondu : « O prophète
d'Allah, du début de sa vie jusqu’à sa fin, cette fille restera empêtrée dans les tribulations et les épreuves de ce monde. Elle
sanglotera de votre séparation (de ce monde). Ensuite elle
déplorera la perte de sa mère. Puis de son père et puis de son
grand frère Hasan. Après tout ceci, elle sera confrontée par les
épreuves de la terre de Karbala et les tribulations de ce lieu
isolé d’où ces cheveux grisonneront et deviendra captive. »
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Lorsque les membres de la famille ont entendu cette
prophétie, ils ont tous fondu en larmes. L’Imam Husayn (as) a
maintenant compris pourquoi son père avait également gémi.
Alors le Prophète (splf) l’a nommé Zaynab (as).
Lorsque les nouvelles de la naissance de Zaynab ont atteint
Salman Al-Farsi (r), il est allé chez Ali (as) pour le féliciter.
Mais au lieu de le voir heureux et de se réjouir, il (r) remarqua
les larmes d’Ali (as) coulés sur ces joues. Puis, Salman fut informé des événements de Karbala et des difficultés que Zaynab
(as) devra supporter.
Un jour, quand Zaynab (as) avait environ cinq ans, elle a fait
un rêve étrange et terrible. Un vent violent a surgi dans la ville
et a obscurci la terre et le ciel. La petite fille fut projetée en l'air
ici et là et soudainement elle s'est trouvée coincé dans les
branches d'un énorme arbre. Mais le vent était si fort qu'il ait
déraciné l'arbre. Zaynab (as) a attrapé le bout d'une branche
mais elle s'est brisée. Dans la panique, elle a saisi deux brindilles mais ceux-ci ont aussi été cassés et elle a été laissée
tomber sans appui. Alors elle s'est réveillée. Quand elle a dit
cela à son grand père, le Prophète (splf) a pleuré amèrement et
a répondu : « O ma fille l'arbre c’est moi qui sous peu quittera
ce monde. Les branches sont votre père Ali et votre mère
Fatima Zahra et les brindilles sont vos frères Hasan et
Husayn. Ils partiront tous de ce monde avant vous et vous
souffrirez de leurs séparations et pertes. »
Chapitre 2
Sa croissance à Médine
Zaynab (as) partagea avec ses frères une position extraordinaire. Ils détenaient des exemples, son grand père est le
Prophète d'Allah (splf), sa mère Fatima (as), la fille du
Prophète et son père l’Imam Ali (as), le cousin et frère du
Prophète (splf).
Dans ce pur environnement qui l’enveloppa, elle absorba les
enseignements de l'Islam que son grand père lui a donné et
après lui son père. La (as) voici qui maîtrisa toutes les qualifications de sa famille avec une grande compétence. Elle avait à
peine atteint l'âge de sept ans quand sa mère (as) aimée mourut. La mort de sa mère avait été suivie amèrement par son père,
le Prophète.
Une certaine heure plus tard, l’Imam Ali (as) s’est remarié
avec Umm Al-Banin, dont la dévotion et l'engagement a encouragé Zaynab (as) dans ses études.
Tandis que jeune fille, elle s'inquiétait toujours d’elle-même
et de la progression familiale de son père. Autant qu'elle s'est
inquiétée des conforts et de la facilité de ses frères et sœurs.
Elle était économe et très généreuse envers les pauvres, les sans
abris et les orphelins.
Après son mariage, son mari avait rapporté d’elle (as) : «
Zaynab est la meilleure femme au foyer ».Dès lors, elle a
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développé un lien incassable d’'attachement à son frère l’Imam
Husayn (as). Parfois, Lorsqu’un bébé était dans les bras de sa
mère (l’épouse de Husain) elle ne pouvait être apaisé et ne cessait de pleurer, elle s’apaisait lorsque son frère l’étreignait et là,
elle fixait tranquillement son visage.Avant qu'elle accomplissait
les prières, elle regardait le visage de son frère aimé.
Un jour, Fatima (as) a mentionné l'intensité de l'amour de sa
fille pour l’Imam Husayn (as) au Prophète (splf). Il a eu un
soupir profond et a dit avec les yeux humidifiés : « Ma cher enfant ! Cet enfant Zaynab sera confrontée avec plus de milles
calamités et de sérieuses difficultés sur sa personne à Karbala.
»
Chapitre 3
Sa condition féminine
Zaynab (as) garda les traits d’une jeune femme. De son aspect physique, elle est peu connue. Lorsque la tragédie de Karbala lui est arrivée, elle avait environ 50 ans et fut contrainte
d’émigrer découverte (lorsqu’elle fut captive). C'était alors que
certains ont remarqué qu'elle possédait la brillance du soleil et
la clarté de la lune.
Dans son caractère, elle a reflété les meilleurs attributs de ces
éducateurs (as). Dans la sobriété et la sérénité, elle a été comparée à Khadija, la mère des croyants, sa grand-mère (as). Dans
la chasteté et la modestie à sa mère Fatima Zahra (as), dans
l'éloquence à son père Ali (as), dans la patience et l’endurance à
son frère l’Imam Hasan (as) et dans le courage et la tranquillité
du cœur à l’Imam Husayn (as). Son visage représentait la
crainte de son père et la vénération de son grand père.
Quand le moment arriva pour son mariage, elle fut mariée
par une cérémonie simple à son premier cousin, Abdallah ibn
Ja'far Tayyar. Abdullah avait été élevé sous le soin direct du
Prophète (splf). Après sa mort (splf), l’Imam Ali (as) est allé
prendre sa charge de défenseur et de gardien jusqu'à ce qu'elle
ait eu l’âge de la responsabilité. Elle s'est développée jusqu'à
devenir une belle jeunesse. Elle a acquit des qualités agréables
et a été connu pour son hospitalité sincère aux invités et une
générosité aux pauvres et aux indigents.
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Ensemble, ce jeune couple a eu cinq enfants, dont quatre
étaient des fils, Ali, Aun, Muhammad et Abbas et une fille,
Umm Kulthum. A Médine, c'était Zaynab qui pratiqua des
réunions régulières pour les femmes dans lesquelles elle a
partagé sa connaissance et leurs enseigna les préceptes de la religion comme présenté dans le saint Quran. Ses rassemblements étaient bons et réguliers. Elle pouvait donner des enseignements avec une telle clarté et éloquence qu'elle fut reconnue
comme Fasihah (avec habilité) et Balighah (intensément
éloquente).
Par la trente-septième année de l’hégire, l’Imam Ali (as) se
déplaça à Kufa pour prendre finalement sa position légitime
comme calife. Il a été accompagné de sa fille Zaynab (as) et de
son mari. Sa réputation comme professeur inspirante parmi les
femmes l'avait précédée. A Kufa, de nombreuses femmes remplissaient ses séances quotidiennes où elles ont toutes tiré
bénéfice de son érudition, sagesse et aumônière dans l'exégèse
du Quran.
La profondeur et la certitude de sa connaissance lui ont gagné le nom indiqué par son neveu, l’Imam Ali Zain-Abidin (a.s)
de 'Alimah Ghayr Mu'allamah (celle qui a la connaissance sans
être enseigné).
Zaynab (a.s) fut également surnommé Zahidah (la sobre) et
'Abidah (la consacrée) en raison de son abstinence et piété. Elle
a trouvé peu d'intérêt pour les ornements mondains, préférant
toujours le bonheur et le confort de l’autre monde. Elle avait
l'habitude de dire que la vie de ce monde était seulement un endroit de repos et pour soulager la fatigue d’un long d'un voyage.
Modeste et d’une morale élevée, son souci principal était de
se rappeler Allah et de tacher dans Sa voie.
Chapitre 4
L’assassinat
La nuit avant le vendredi 19ème de Ramadan à la quarantième année après l’hégire, l’Imam Ali (as) est allé à la
mosquée centrale pour les prières. Peu de temps après l’appel à
la prière, Zaynab (as) a entendu un cri déchirant. Bientôt les
cris sont venus plus près de sa maison et s'est rendue compte
qu'ils lui apportaient les nouvelles de l'assassinat de son père.
Ibn Muljim avait frappé Imam Ali (a.s) d’un coup mortel tandis
qu'il était sans défense dans la prosternation.
Ali est blessé, il est porté à la maison sur les épaules de ses
disciples. Il y avait aucun rétablissement pour cette blessure. La
vingt et unième nuit de Ramadan, l’Imam Ali (a.s) est mort,
laissant ses deux fils et filles témoins de la convoitise déviationniste de ses ennemis pour la puissance et la vengeance.
Après que l'âme de son père ait été libérée, l’Imam Hasan
(a.s) dit : « un si grand homme est mort ce soir que personne
dans le passé ou le futur ne peut être comparé. Il a combattu
des guerres saintes côte à côte avec le saint Prophète (splf). Il
(as) a fait de sa vie un bouclier pour lui. Le Prophète avait
l'habitude de lui (as) son étendard tandis que les anges,
Jibra’il marchait sur sa droite et Mika'il à sa gauche. Il est
toujours revenu des guerres avec la victoire. À l'heure de sa
mort, il n'a laissé que sept cents dirhams lesquels il avait eu
l'intention de la distribuer aux personnes de sa maison. »
Zaynab (as) a été submergé de peine par la perte brutale de son
cher père.
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En même temps que son mari, elle est revenue à Médine. Environ dix ans après que Zaynab (a.s) soit frappé de nouveau par
une cruelle perte, celle de son frère l’Imam Hasan (a.s). Il est
aussi tombé victime des arrangements de ces affamés du
pouvoir, les Umayyades. Mu'awiya était attentif pour convertir
le califat en royauté héréditaire afin de maintenir le siège de la
puissance par son clan. Pour réaliser ceci, il était nécessaire
qu'il fixe l'allégeance des musulmans pour son fils Yazid. Ceci
s'est avéré impossible tant que l’Imam Hasan (a.s.) était vivant.
Par conséquent, il l’a éliminé par une intrigue ingénieuse (du
poison mortel) dans laquelle la main qui s'est occupée de
l’Imam Hasan (a.s.) n'était autre que l'épouse de l'Imam.
Maintenant, les droits de la conduite sont parvenus aux
épaules de l'Imam Husayn (a.s), mais les Bani Umayya ne le
laisseraient pas en paix. Dans un délai de six ans, après le
meurtre du frère de Husayn, Mu'awiya commença d’inviter les
musulmans a offrirent l'allégeance à son fils Yazid, et les gens
ont accomplit son désir volontairement ou à contrecœur.
L’Imam Husayn (a.s) a été numéroté parmi les cinq hommes
qui ont refusé de mettre en gage leurs fidélités à Yazid. Pendant
quatre années, il (as) a été laissé ainsi (en paix) sans
l'allégeance pour son fils, Mu'awiya ne pouvait pas dissuader
l’Imam Husayn (a.s) de sa ferme opposition.
Si le califat devait être basé sur l'hérédité, il est clair que le
fils et les proches du Prophète (splf) étaient plus légitimes à ce
poste. Et si le droit du gouvernement devait être donnée sur la
base de la piété et de l'étude, qui à part Al-Husayn (a.s) [il était
le seul qui possédait une sagesse intacte, une connaissance
complète de la loi islamique, de la piété et une dévotion du degré la plus élevé] avait cette position légitime !
En mois de Rajab à la soixantième année de l’hégire, les Bani
Hashim ont été soumit au califat de Yazid. Ce roi ignoble n'a
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pas eu la patience de son père et n'était point content de laissé
Husayn (a.s) vivre à Médine. Le jour suivant la mort de son
père, il a écrit à walid ibn Utba ibn Abu Sufyan, gouverneur de
Médine, lui ordonnant de poursuivre Abdullah ibn Umar,
l’'Imam Husayn (a.s.) et Abdullah ibn Zubayr et les contraignent de lui jurer l'allégeance. Encore, l’Imam Husayn (a.s)
a refusé. Il a décidé de quitter Médine et à la demande d'autres
personnes opprimées, pour rejoindre Kufa où ces habitants le
soutiendraient. Il (as) souhaitait combattre l’autorité tyrannique des Bani Umayya et assurer la conduite éclairée et pure
des musulmans.
Chapitre 5
Rendez-vous avec le destin - Karbala
Lorsque Zaynab (a.s) appris le voyage proposé de son frère à
Kufa, elle a conjuré son mari de donner son congé afin d’accompagner son frère. Abdullah a précisé qu'un tel voyage était
chargé de difficultés. Zaynab (a.s) a exigé : « ma mère ne m'a
jamais laissé seul, comment pourrais-je laisser mon frère seul,
entouré par des ennemis sans amis ou défenseurs ? Vous savez
que pendant les cinquante-cinq années, mon frère et moi n'ont
jamais été séparés. Maintenant la période de notre vieillesse et
de nos vies se terminent. Si je le laisse maintenant, comment
devrais-je faire face à ma mère, qui à l'heure de sa mort avait
dit : « Zaynab, après moi soyez une mère et une sœur pour
Husayn (a.s) ? » Il est obligatoire que je reste avec toi, mais si
je ne vais pas avec lui, je ne pourrai pas soutenir sa séparation. » Abdullah, lui-même, a voulu accompagner l’Imam, mais
puisqu'il avait été affaibli par la maladie, il lui a donné la permission de partir dans ce voyage. Avec elle, il a envoyé deux de
ces fils. Zaynab (a.s) avait été apprêté au destin qui était aménagé pour elle et son frère.
Elle a préféré faire face aux épreuves de Karbala que d’être
séparé à jamais de lui. Après avoir décidé de partir, l’Imam
Husayn (a.s) a ordonné que des portées soient préparées pour
les dames de sa famille. Abu'l-Fadl Abbas, son demi-frère (ils
ont partagé le même père), Zaynab (a.s) et sa soeur Umm
Kulthum eurent leur civière. Ils ont été suivis de deux jeunes
filles, Fatima Kubra et Sakina, les filles de l'Imam Husayn (a.s).
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Après le premier jour de voyage, la partie campa chez Khuzaymiyyah pour la nuit. Tandis que Zaynab (a.s) voyait son frère,
il lui a dit : « ce qui viendra depuis longtemps a été décrété. »
Quand plus tard, ils ont atteint Ruhayma, ils ont trouvé leur
chemin bloqué par Hur ibn Yazid Riyahi. Sakina comprit ce qui
s'était produit et lorsqu’elle en parla à Zaynab (a.s.), elle a
pleuré et lui a indiqué : « que l'ennemi nous tue tous plutôt que
de massacrer mon frère. »
Quand l’Imam Husayn (a.s) a entendu la détresse de sa sœur,
il est allé à sa tente et elle lui a dit : « O mon frère, parle-leurs.
Raconte-leurs vos proximités au saint Prophète et votre parenté à lui. » L’Imam Husayn (a.s) a répondu : « O sœur ! Je
leurs ai parlé longuement. J'ai essayé de les convaincre mais
ils sont immergés dans l’égarement et hanté par l'avarice, ils
ne peuvent mettre de côté leurs intentions mauvaises. Ils ne se
reposeront pas jusqu'à ce qu'ils m'aient tué et m'aient vu
baigner dans mon sang. O Sœur, je vous conseille de supporter patiemment les prochaines épreuves. Mon père, le saint
Prophète m'avait prédit mon martyre et ses prédictions ne
peuvent pas être fausses. »
La faction de l'Imam Husayn (a.s) a atteint Karbala le second
jour de Muharram. Mais les défenseurs qui l'avaient à l'origine
invité à Kufa n'étaient plus avec lui. Ayant eu vent de leurs intentions, Ubaydullah ibn Ziyad prit le gouvernement de Kufa
sur Yazid (l’ancien gouverneur), il effectua des ordres pour renverser leurs plans et ceux ci avaient été réalisé avec succès.
L’Imam devrait être éliminé. Des forces ont été mandatées
pour le rencontrer près de Karbala. Les tentes furent installées.
La nuit où l’Imam Husayn (a.s) s'est reposé en nettoyant son
épée, il exposa des couplets prévoyant son sort malheureux.
Son fils, Zain Abidin (a.s) l’écouta tranquillement dans la
douleur. Lorsque Zaynab (a.s) l'a entendu, elle ne put retenir
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ces larmes. Elle est allée chez son frère et pria pour que la mort
le rattrape. L’Imam Husayn (a.s) ne peut l'a repoussée (la mort)
afin que le diable ne la prive pas de la puissance de son courage. Elle demanda si elle sera tuée à Karbala, mais quand elle a
entendu sa réponse négative elle s'est évanouie. Ainsi après être
revenue à elle, son frère lui dit : « tout est mortel. Notre fin se
trouve avec Allah et à lui est notre retour. Mon père et grand
père étaient de meilleurs hommes que moi mais où sont-ils eux
maintenant ? Leur exemple est ma norme ainsi que pour tous
les musulmans. »
Ainsi, il lui demanda d’être patiente et de ne pas pleurer sa
mort, de ne pas jeter des larmes et de se battre les joues. Alors,
Il (as) prit son fils Zain Abidin (a.s) et est partit. Mais Zaynab
(a.s.) était inconsolable. C’est à partir de ce moment qu’elle fut
nommée Baakiyah (celle qui pleure).
La veille du dixième jour de Muharram, l’Imam Husayn (a.s)
s’est adressé à ses disciples, Ansar et les Bani Hashim. Il leurs a
clairement déclaré qu’il n’y aura que la mort. Il les a donc
libérés des obligations de rester à ces côtés. Il (as) leurs certifia
qu’il n’y aurait aucune rancune contre eux s’ils partaient avant
la prochaine bataille décisive. Il n'y avait aucun doute sur le
massacre qui était a venir.
En dépit du lourd fardeau insurmontable, Zaynab (a.s.) a
maintenu sa tranquillité par la prière constante et le souvenir
de la cause finale pour laquelle leurs vies étaient sacrifiées. Sur
l'insistance d’Ibn Ziyad, Umar Ibn Sa’d Ibn Abu waqas attaqua
les forces diminuées de l’'Imam Husayn (as). Lorsque Zaynab
(as) comprit que la bataille allait commencer, elle couru à la
tente de son frère et a constaté qu'il dormait. Elle est restée là
tranquillement un moment. Il s'est réveillé et en voyant
Zaynab, il (as) lui a dit qu'il avait vu en rêve le saint Prophète
(splf), son père Ali (a.s), sa mère Fatima (a.s), et son frère
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Hasan (a.s) lui indiquant qu'il les rejoindrait bientôt. Voyant à
quel point Zaynab était affligé (a.s) sur ces mots, il lui a déclaré
: « que les bénédictions d'Allah sont soit sur toi. Ne t’inquiète
pas des ennuis que ces personnes misérables causeront. »
Chapitre 6
Sacrifice-Karbala
Le dixième jour de Muharram, 'Ashura est né.
Avant l'entrée dans la bataille, l’Imam Husayn (a.s) est entré
dans la tente de son fils Zayn Abidin (a.s). Il était très malade et
trop faible pour joindre son père dans la bataille. Zaynab restât
avec son fils (as). Husayn (a.s) l'a offert un adieu : « mon fils,
vous êtes le meilleur et le plus pur de mes enfants. Après moi,
vous serez mon successeur et député. Prend soin de ces
femmes et enfants pendant leurs captivités et par les rigueurs
du voyage. Console-les. Mon fils, transmets à mes amis mon
Salam (salutations de paix) et dites-leurs que leur Imam a été
tué loin de sa maison et qu'ils devront pleurer pour moi. »
Puis, se tournant vers Zaynab (a.s) et les autres femmes des
Bani Hashim, il continua :« Attention ! Rappelez-vous que mon
fils est mon successeur et Imam. Il doit être obéi par chacun. »
Alors à Zaynab (a.s) il a dit : « après mon meurtre, mes ennemis enlèveront les vêtements de mon corps. Par conséquent
apportez une vieille robe et déchirez-la en lambeaux de sorte
qu'ils ne pourraient pas me déshabiller et me laisser nu. »
Zaynab [a.s.] fit ce qu’il a demandé.
Le même jour, Zaynab (a.s) lui apporta ses deux fils Aun et
Mohamed :« O mon frère, si des femmes étaient autorisées
pour combattre, je serais allée au devant de la mort pour vous
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sauver. Mais on ne permet pas cela. Acceptez donc le sacrifice
de mes deux fils. »
La bataille sanglante a fait rage toute la journée. L’un des fils,
les parents et les défenseurs de l'Imam Husayn furent envoyés
à la boucherie sur le champ de bataille. Quand les fils de
Zaynab étaient assassinés, elle alésa leurs décès avec courage.
Elle n'est pas sortie de sa tente, elle ne voulait déplorer de la
peine ou de la honte à son frère. Mais lorsque le cadavre d'Ali
Akbar, le fils de l'Imam Husayn (a.s) fut apporté aux tentes des
femmes, Zaynab (a.s) était éperdu. Inconsciente de son voile,
elle est sortie de sa tente et a étreint son corps disant : « O mon
fils, que je sois aveugle, ou être enterré sous terre pour ne pas
avoir vu ce jour. »
Leurs ennemis ne leurs ont même pas donné l'accès à l’Euphrate afin d’apaiser leurs gorges desséchées. L’approvisionnement leurs avait été interdits.
Quand l’Imam prit congé des dames, Zaynab (as) a demandé
qu'il essaie d'obtenir un peu d'eau pour son fils infantile déshydraté Ali Asghar (as). L'Imam le prit dans ses bras et est allé
solliciter d’Umar ibn Sa'd de l'eau pour l'enfant innocent. Mais
sa demande fut interdite. Une flèche perça le cou de l'enfant, le
tuant immédiatement. Imam Husayn (a.s) se retourna avec
l'enfant dans ses bras, lui-même éclaboussé du sang de son fils.
Zaynab (as) a pris le petit cadavre de son frère et le serra à sa
poitrine et déplora pitoyablement le péage lourd de la vie infligé par les injustices de l'ennemi.
Le jour fatidique est venu. Husayn (as) fut blessé tant de fois
qu’il tomba de son cheval. Ses ennemis l'ont entouré et l'ont
agressé, épées et lances acérés à la main. Cependant lorsque
Zaynab (as) vit son agonie de la porte de sa tente, elle couru au
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champ la bataille et s’approcha de l'Imam :« O mon frère, mon
maître, que le ciel tombe sur la terre, que les montagnes se
renversent sur la terre. » Alors, elle s'est tournée vers Umar
ibn Sa'd et a dit : « O Sa'd, Husayn est envoyé à la boucherie et
vous observez seulement ! » Il entendit ces reproches avec les
larmes aux yeux, mais n'a fait aucune réponse. Alors Zaynab
s'est adressé aux autres de l'armée : « Il y a-t-il aucuns musulmans parmi vous qui pourrait aider le fils du Prophète d'Allah
?»
Puis le combat s'est terminé.Soixante-treize hommes braves
avaient fait face à quatre mille. Après que la rencontre
sanglante ait été fatidique et qu’aucuns défenseurs de l’Imam
n’ont été laissé vivants. Le corps de l’'Imam fut piétiné par les
chevaux, sa tête a été coupé et même le tissu déchiré en lambeaux avec lequel il avait espéré être préservé de sa modestie a
été saisi de lui.
À l'heure actuelle de sa mort, l'ange Gabriel proclama : «
Prenez garde, Husayn a été assassiné à Karbala. »
En entendant cela, Zaynab (a.s) s’est précipité vers l’Imam
Zayn Abidin (a.s) et lui indiqua cette tragédie produite. A sa demande, elle souleva le rideau de la tente et regarda vers le
champ de bataille, il (as) a hurlé : « Ma tante, mon père a été
tuée ! Avec lui le ressort de la générosité et de l'honneur est
aussi terminé. Informez les femmes et demandez leurs de se
conduire avec patience. Préparez-vous aux pillages et à la
captivité. »
Maintenant l'ennemi est venu aux tentes des femmes. Umar
ibn Sa'd donna l'ordre de s’accaparer le butin. Ils ont pillé ce
qu'ils pouvaient et mirent le feu aux tentes. Ils ont battu les
femmes avec leurs épées et ont dénudé leurs têtes. La literie de
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l’Imam Zayn Abidin fut déchirée alors qu’il était dedans. Faible
et incapable de se déplacer, il tomba. Les boucles d'oreille de
Sakina et de Fatima ont été arrachées de leurs oreilles. Tandis
que Zaynab (a.s) recueillait les jeunes femmes délaissées sans
tentes. Elle alla trouver l’Imam Zayn Abidin (a.s).
Constatant qu'il (a) n'avait pas été tué, Shimr voulu le décapiter. Zaynab (a.s) s'est jeté sur son neveu malade pour le
protéger et Shimr a suspendu sa mauvaise intention. La plupart
des femmes et des enfants s'étaient sauvées dans la terreur.
Pendant que la nuit tombait, Zaynab (a.s) les a réunit, mais elle
ne trouvait plus Sakina, la fille de Husayn (a.s.)
Zaynab fut perturbée et invita son frère de lui dire où elle
était. Une voix a répondu : « O ma sœur, mon dérivé est avec
moi. » Sakina s’était glissé où le corps de son père mort était
étendu. Zaynab (a.s.) l'a trouvée en train de s'accrocher à son
corps et rapporta l'enfant perdu.
Chapitre 7
Le défit éloquent - Kufa
Le jour suivant, les membres de la famille du Prophète (splf)
ont été forcés de partir pour Kufa afin qu’ils soient présenté à
Ibn Ziyad. Parmi les prisonniers, il y avait Zaynab (a.s), sa sœur
Umm Kulthum (a.s), d'autres femmes de l'Imam Zain-Abidin
(as) et des Bani Hashim, trois jeunes fils de l'Imam Hasan (as)
et d'autres filles de l'Imam Husayn (as).
Quand, sur leur chemin, ils ont parcouru le champ de bataille, une vue déchirante a rencontré leurs regards. Les corps
des martyres sont étendus nus sur le sable brûlant, couvert de
poussière et de sang. L'ennemi ne les avait pas enterrés, bien
qu'ils aient enterré leurs propres morts. Voyant cette scène de
carnage, l’Imam Ali (a.s) était ainsi affecté désirant être sur le
bord de la mort lui-même.
Notant son état, Zaynab (a.s) lui dit en le regardant : « O
vous qui êtes le rappel de mon père et grand père ! Que nous
a-t-il arrivés ! Tu es sur le point de perdre la vie. »Il a répondu
: « Ma chère tante, comment cela pourrait l’être autrement
lorsque je vois les corps de mon père, oncle, frères et cousins se
trouvant sur la terre négligée tandis que leurs vêtements ont
été enlevés et qu’il n'y a aucun arrangement pour les envelopper et les enterrer. » Zaynab (a.s) a alors continué de déplorer
le meurtre de son frère aimé et de leurs captivités.
Les captifs ont été sommés de monter sur des chameaux sans
selle, leurs têtes dévoilés pour que tout monde les voie, tandis
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que devant la caravane, leurs ravisseurs ont allègrement transpercé les têtes des martyrs sur des lances.
Kufa était alors considéré comme la ville principale de
l'Islam. Ali ibn Abu Talib (a.s) lui avait fait sa capitale lors de
son califat. Zaynab (a.s) et Umm Kulthum avaient, par le passé,
grandi là bas où elles étaient respectées et aimées. Maintenant
ils y sont entrés comme captives.
C'était la nuit où ils sont arrivés à la ville, le palais d'Ibn Ziyad était fermé. Ainsi ils campèrent dehors. Quand il était au
courant de leur arrivée le jour suivant, il ordonna qu'un grand
événement soit inauguré, puis que tous seraient invités sans
distinction. La tête de l'Imam Husayn (a.s) fut placée sur un
plateau d'or près de la chaise de la cour. Les têtes des autres
martyres devaient également être arborées.
La rumeur se propagea qu'une certaine tribu avait commis
une agression contre des musulmans. Néanmoins, les musulmans avaient fixé la victoire et pour cette raison il y eu une
célébration. De fête habillée et en prévision des célébrations
joyeuses, les Kufites sortirent dans les rues et le marché, la musique de la victoire fut entendue lorsque des captives sont arrivées à la ville. Cependant, il y avait des personnes qui comprenaient ce qui était vraiment arrivé, ils se regardèrent les
yeux abattus.
Une femme identifia Zaynab (a.s) parmi les femmes dévoilées, elle couru à sa maison et leurs (aux femmes dévoilées)
a apporté à toutes des couvertures et des feuilles pour couvrir
leurs corps. Mais les geôliers n'ont pas permis de préserver
leurs modesties et l'ennemi les éloigna de cette femme.
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Quand Zaynab (a.s) vit leurs pleurs de certains hommes et
femmes et ce qui s’était vraiment produit. Elle les offrit d’être
tranquilles, puis avec une éloquence et une perspicacité performante, elle déclara :« L’éloge soit à Allah et les bénédictions
soient sur Muhammad et la famille purifiée et choisie de
Muhammad. ».
Néanmoins à d’autres, elle les apostropha dans ces termes :
« Maintenant, O les gens qui s’égarent, abandonnent et
s'arrangent, c'est vous qui pleuraient. Qu’Allah n’arrête jamais vos larmes et que vos poitrines brûlent incessamment
avec le feu de la peine et de la douleur. Votre exemple est celui
d'une femme qui prépare assidûment une corde forte et puis se
pend avec, gaspillant son propre travail. »
« Vous jurez par de faux serments qui ne soutiennent
aucune exactitude. Prenez garde que vous n'avez rien excepté
l'entretien vain, la fausse fierté, la sottise, la méchanceté, le
mal, la rancœur, la fausseté, et l’hypocrisie. Prenez garde que
votre position est celle des esclaves et les filles achetées alors
qu’ils ne sont que des moyens. »
« Vos cœurs débordent d'hostilité et de rancœur. Vous êtes
comme la végétation qui se développe sur le sol dégoûtant et
pourtant vous voulez verdir, ou comme le mortier appliqué
aux tombes. »
« Vous devriez savoir que vous avez commis un contrat très
morbide et cela a préparé la disposition mauvaise pour l’autre
monde d'où la colère d'Allah est contre vous et sa colère s’abattra sur vous. »
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« Maintenant vous pleurez à haute voix et pleurez sur mon
frère ! Oui, criez, parce qu'il vous incombe de pleurer. Oui,
pleurez profusément et riez moins, parce que vous avez gagné
la honte de tuer l’Imam de votre temps. La tache de son sang
est maintenant sur vos vêtements et vous ne pouvez pas
l'enlever, ni vous pouvez vous acquitter (rembourser) de la
charge de tuer le fils du dernier Prophète d'Allah, le chef des
jeunesses dans le paradis. Vous avez tué une personne qui
était votre appui, le pourvoyeur de la Sunna et l'arbitre final à
l'heure de vos discussions mutuelles. Il était la base de vos entretiens et actions. Il était votre endroit de refuge en cas des
difficultés. »
« Sachez que vous avez été coupable du crime le plus honteux au monde et avaient préparé la plus mauvaise disposition
pour le jour du jugement. Les malédictions soient sur vous et
que la destruction vous rattrape. Vos efforts ont disparu et
gaspillé et vous avez été ruinés. Vous avez étabit un commerce
perdant. Vous êtes devenus la victime de la colère d'Allah et
êtes tombés dans l'ignominie et la dégradation. »
« O personnes de Kufa, que l’ennui soit sur vous. Réalisezvous quel morceau du cœur de Muhammad vous avez divisé,
qui met en gage ce que vous êtes cassés, dont le sang que vous
avez laissé versé et dont l'honneur vous avez profané ? Vous
avez certainement commis un tel crime dont le ciel pourrait
tomber sur la terre, la terre pourrait fendre et les montagnes
s'émietter en morceaux. En tuant votre Imam, vous avez commis un acte singulièrement mauvais d’un comportement de rebelle et de l'insouciance. En raison de tous ces actes, vous
demanderiez-vous si le sang peut pleuvoir du ciel ? De toute
façon vous devriez vous occuper du châtiment dans l’autre
monde qui sera très grave. À cette fin, il n'y aura personne
pour vous aider. Ne considérez pas le temps et l'occasion donnés qui vous ai donné par Allah comme petit et sans importance, et ne soyez pas satisfait d’elle parce que si Allah n'est pas
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rapide dans l'action elle n'implique pas qu'il ne peut pas.
N'ayez crainte car sa vengeance arrivera. Allah exerce certainement sa surveillance sur vous. »
Les gens ont pleuré, mettant leurs doigts dans leurs bouches
et les mordants. Sans faire appel aux sentiments de la pitié, elle
leurs a exposé la réalité de leurs individus et de leurs mauvaises
actions. Les yeux qui avaient été précédemment augmentés
dans l'espérance de la célébration étaient maintenant dans l’air
de la honte par la force véridique de son discours.
Zaynab (a.s) entra dans le palais du gouvernement avec lequel elle était si familière. Dans le grand hall d'assistance, son
père distribuait la justice pendant son califat. Ses fils jouaient
là et ses frères recevaient du respect accordé par le peuple. Bien
qu'elle ait été minablement habillée, et sa tête a été découverte,
elle est entrée avec une dignité inspirante et a pris sa place dans
le silence. Ibn Ziyad a été stupéfié de sa hardiesse et s’enquis de
son identité. Zaynab (a.s) n'a pas répondu, c’est l’un de ces esclaves qui l'informa de son identité.
Exaspéré en raison de son comportement apparent hautain,
Ibn Ziyad s'est adressé à elle :« Qu’Allah soit félicité ! Votre
frère et vos parents sont morts et leurs fausses réclamations
(la révélation) sont descendues pour rien. »
Zaynab (a.s) répondu : « il était inscrit d'Allah qu'ils devraient être martyrs et ils ont rencontré leurs décès bravement.
Si c'était le désir de votre cœur d’être joyeux aujourd'hui. Mais
vous avez tué ceux dont le saint Prophète (splf) a tenus sur son
genou quand ils étaient enfants et dont leurs jeux l'avaient rempli de joie. Bientôt vous vous tiendrez devant eux et Allah et
ils exigeront la justice. Prenez garde du jour du compte. »
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Et il a semblé à tous qu'ils entendaient Zaynab de la voix
d'Ali (a.s), son père. En colère, Ibn Ziyad se tourna vers un
jeune homme et s’est enquis de son identité. Le jeune a répondu : « je suis Ali, fils de Husayn. » Ibn Ziyad fut stupéfié
qu’il soit encore vivant et ordonna son meurtre. Mais Zaynab
(a.s) est intervenu et a indiqué que si le garçon devait être tué
alors elle devrait être assassinée avec lui. Ibn Ziyad permit la
vie du jeune Imam.
Des chaînes ont été alors mises autour de lui et un anneau fut
enroulé autour de son cou. Alors, il a été autorisé de rester avec
les femmes. La famille du saint Prophète (splf) était alors prisonnière dans une maison gardée près de la mosquée centrale.
Ils ont été maintenus en captivité et sous surveillance. Personne n’étaient autorisé de leurs rendre visite.
Le jour après leur arrivée, Ibn Ziyad écrivit à Yazid
l'informant du massacre de Husayn (a.s) et de la capture des
femmes. Yazid ordonna l’envoie des captifs à Damas accompagné des têtes des martyres. Après environ un mois et sept jours
dans Kufa, ils ont été déplacés pour Damas escorté de cavaliers
et de fantassins armés afin qu'aucun ne puisse stopper leur
voyage. Avec leur escorte aciéreuse qui suivait la caravane, ils
partirent de Kufa le dix-huitième jour de Safar.
Les femmes ont souffert des difficultés incalculables de leur
voyage vers Damas, qui était à six cents milles de distance. Leur
voyage les a fait traversé beaucoup de villages et villes, parmi
eux Karbala, Ba'albeck, Musal etc…….
Ils firent ce voyage les têtes dévoilées, assises sur des
chameaux comme des esclaves et les têtes des martyrs empalées sur des lances les devançaient. Dans certaines villes, les
foules se sont assemblées en se moquant d’eux.
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Il se produisait qu'elles passèrent par certains endroits où ces
habitants étaient amicales envers la famille du saint Prophète
(splf). Certaines sont sorties pour combattre les Yazidites. Ils
étaient donc très souvent obligé de prendre d'autres itinéraires
impliquant de longues déviations, les chameaux devaient accélérer le pas afin de couvrir la distance supplémentaire. Les
captifs ont été durement traités par leur escorte et plusieurs des
enfants périrent des rigueurs du voyage. Après environ vingthuit jours, sur le seizième de Rabi al-Awwal, la caravane a atteint Damas.
Chapitre 8
La victoire de la vérité - Damas
Quand elles ont atteint les périphéries de Damas, ils firent
une halte. Yazid était au courant de leur arrivée et fixa une date
pour l’entrée dans la ville. Le matin du jour désigné, les
membres de la famille du saint Prophète (splf) ont été amenés à
Damas. Ils ont été attachés par des cordes comme des chèvres.
Si quiconque trébuchait elle était fouettée. Les rues de la ville
avaient été décorées et le bruit de la musique remplissait l’air.
Les gens sortirent dehors, se réunirent parmi les foules portant
les vêtements de fête et se réjouir du cortège, précédé par les
têtes des martyres.
Se soutenant avec dignité et amour-propre, les prisonniers
ont été défilés à travers les rues de Damas. Zaynab (a.s) a
même refusé de la nourriture de certains passants.
Le fils d'un ennemi du Prophète (splf), qui avait fait la guerre
contre l’Imam Ali (a.s), était parmi la foule. Lorsqu’il vit l’Imam
Zain Abidin (a.s) il lui a orgueilleusement demandé qui était
maintenant victorieux. En réponse, l’Imam dit : « Si vous
souhaitez découvrir qui a été victorieux, vous le serez lorsqu’aura lieu la prière et que l'Adhan et l'Iqamat seront
exposés. »
De cette manière les captifs ont été défilés jusqu'à l'aprèsmidi où ils ont atteint le palais de Yazid. Là, assis sur son trône,
heureux de voir arriver les quarante quatre captifs attachés. La
tête de Husayn lui a été alors apportée sur un plateau d'or. Il
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frappa les dents de l’Imam par son bâton et a dit : « O Husayn !
Vous avez payé le prix de votre révolte. » Quand Zaynab (a.s)
et ses compagnons furent stupéfaites de cette exposition
d'arrogance, elles ont éclaté en larmes. De nombreux présents
avaient honte de cette action, néanmoins ils se réjouirent de la
victoire de Yazid.
Il dit à ses sujets :« Mes ancêtres qui ont été tués à Badr ont
été vengés aujourd'hui. Maintenant il est clair que les Bani
Hashim ont seulement mis en scène un jeu pour gagner le
pouvoir et il n'y a jamais eu de révélation divine. »
Zaynab (a.s), cependant, n'avait pas peur. Elle s'est rédigée et
a hardiment demandé à tous d’écouter :
« Louange à Allah, seigneur des mondes et que les bénédictions soit sur mon grand père, le chef des prophètes divins. »
« O Yazid, Allah indique, et sa parole est vrai : « La fin de
ceux qui ont fait le mal a été mauvaise. Ils traitaient de mensonges les signes d’Allah et ils s’en moquaient » [30:10]. »
« O Yazid, croyez-vous que vous avez réussi à fermer le ciel
et la terre pour nous et que nous sommes devenus vos captifs
juste parce que nous avons été apportés devant toi en rangée
et que vous avez fixé le contrôle sur nous ? Croyez-vous que
nous avons été affligés avec l'insulte et sommes déshonorés
par Allah et que vous avez reçu l'honneur et le respect par Lui
? Vous êtes devenus vantard de cette victoire apparente que
vous avez fixée et vous avez commencé à vous sentir radieux et
fier au-dessus de ce prestige et honneur. Vous pensez que vous
avez réalisé quelque chose de bon, que vos affaires sont
devenus stabilisés et que votre règle soit tombée dans vos
mains. Attendez un moment. Ne soyez pas trop joyeux. Vous
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avez oublié l'énonciation d'Allah :« Que les incrédules ne
pensent pas que le temps que nous leurs permettons est bon
pour eux. Sûrement nous leur donnons le temps de sorte qu'ils
puissent augmenter leurs actions mauvaises, et par la suite
qu’ils tombent dans le châtiment insultant » [3 : 178]. »
« O fils d'esclaves amnistiés, est ce juste que vous maintenez
vos propres filles et bonnes esclaves voilées tandis que les filles
du Prophète d'Allah sont défilées d'un endroit à l'autre sans
voiles ? »
« Vous nous avez déshonorés en dévoilant nos visages. Vos
hommes nous portent d’une ville à une autre où toutes les personnes, qu’ils soient des résidants des collines ou des rives
nous regardent. »
« Le proche aussi bien que les éloignés, les pauvres aussi bien que les riches, tous moulent leurs regards sur nous tandis
que notre position est telle qu'il n'y a aucun parent mâle à
nous pour nous rendre aide ou appui. »
« O Yazid, celui que vous ayez fait prouve votre révolte
contre Allah, votre démenti sur la prophétie, du livre et la Sunnah que le saint Prophète d’Allah (splf) a apporté. Vos actes ne
devraient pas causer de stupéfaction parce que vos ancêtres
ont mâché le foie des martyres, dont la chair a grandi sur des
vertueux, qui ont lutté contre le chef des prophètes divins, qui
ont mobilisé des parties pour lutter contre lui (splf) et ont
dessiné des épées contre lui. Votre clan a clairement excellé
tous les Arabes dans l'incrédulité, la mécréance, les excès et
l'hostilité contre Allah et son Prophète [splf). »
« Rappelez-vous que les mauvaises actions et péchés que
vous avez commis sont le résultat de l'incrédulité et une vieille
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rancœur que vous héritez de vos ancêtres qui ont été tués à
Badr. »
« Celui qui moule ce regard d'hostilité, de méchanceté et de
rancœur sur nous n’ai pas loin de la pratique ignoble contre
nous. Il prouve sa mécréance qui la déclare avec sa langue et
la proclame avec orgueil : « J'ai tué les fils du prophète (splf)
d'Allah et ai fait de sa progéniture des captives » et votre
souhait sur vos ancêtres qui, s’ils voyaient son accomplissement auraient hurlé : « O Yazid, que vos mains ne s’affaiblissent pas, vous avez assouvi une vengeance en notre nom. »
« O Yazid, vous frappez les lèvres de l'Imam Husayn avec
votre bâton devant cette foule tandis que ces lèvres mêmes
étaient embrassées par le Prophète (splf) d'Allah, mais votre
visage reflète le plaisir et le bonheur. »
« Par ma vie, en tuant le chef des jeunesses du paradis, le
fils du chef des Arabes (Ali) et du soleil brillant de la progéniture d'Abd ul-Muttalib, vous avez approfondi notre blessure
et vous nous avez déracinés complètement. »
« En tuant Hussain ibn Ali (a.s), vous avez gagné la proximité de vos ancêtres incrédules. Vous proclamez votre acte avec
fierté et s'ils vous voyaient ils approuveraient votre action et
prieraient qu'Allah ne paralyse jamais vos bras. »
« O Yazid ! Si vous aviez assez le cœur pour tenir compte de
vos contrats scélérats, vous souhaiteriez, vous-même, sûrement que vos bras se paralyse et être séparé de votre coude.
Tu souhaiterais que vos parents ne t'aient pas jamais donné
naissance parce que vous sauriez qu'Allah est devenu contrarié contre toi. O Allah soit le Garant de nos droits. Venge ceux
qui nous ont opprimés ! »
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« O Yazid ! Vous avez fait ce que vous avez souhaité, mais
sachiez que vous avez coupé votre propre peau et votre propre
chair aux morceaux. Bientôt vous serez apportés devant le
saint Prophète. Vous serez surchargés du poids de vos péchés
commis par la perte du sang de sa progéniture et en déshonorant sa famille. L'endroit auquel vous serez portés sera
devant tous les membres de sa famille. L’Opprimé sera vengé
et les ennemis seront punis. »
« O Yazid ! Ne vous gonflez pas de joie après le meurtre de
la progéniture du Prophète. « Croyez-vous que ceux qui sont
tués dans le chemin d’Allah sont morts ; non, ils sont vivants et
sont pourvus de leur seigneur. Ils se réjouissent dans ce
qu'Allah leurs a donné hors de sa grâce » [3 : 169-170]. »
« Il est suffisant d’avoir affaire à Allah contre vous. Le messager d'Allah sera votre antagoniste et Hadrat Jibra'il est
notre appui et un soutient contre vous. »
« Ceux qui t'ont promu chef d'Etat et ont chargé les musulmans de votre conduite découvriront bientôt ce qui les attend.
Le but de tous les tyrans sera l’agonie.O Yazid. Je te parle ainsi
pas pour vous avertir du châtiment grave qui t’attend de sorte que
vous devriez être plein de regrets car tu es de ceux dont les cœurs
sont endurcis, dont les âmes sont rebelles et dont les corps sont occupés dans la désobéissance d'Allah tandis qu'ils sont sous la malédiction du Prophète d'Allah. Vous êtes parmi ceux lequel Shaytan a
fait sa demeure dans ton cœur et a multiplié une progéniture. »
« Comment sont stupéfiants les vertueux ! Où les fils des
prophètes divins et les vicaires sont tués aux mains des esclaves, des mal-faiseurs et des pécheurs amnistiés. Notre sang
est dans leurs mains et notre chair leurs sert de nourriture.
Nous nous sentons affligé pour ceux dont les corps se trouvent
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dépouillés et délaissés dans le champ de bataille et criblés de
flèches. »
« O Yazid, si vous considérez notre défaite par votre accomplissement alors vous devriez payer son prix. »
« Allah n’investit pas l'injustice à ses domestiques. Notre
confiance est avec Allah. Lui seul est notre soulagement et un
lieu protection et en Lui seul nous reposons notre espoir. »
« Vous pouvez arranger l’affaire et essayé cependant ce que
vous pouvez. Allah nous a honoré de la révélation, du livre et
de la Prophétie, vous ne pouvez pas réaliser notre statut, ni
arrêtez notre position, ni pouvez effectuer notre mention, ni
enlevez de vous-même que honte et déshonneur qui est maintenant votre sort en raison d'excès et l'oppression contre nous.
Vos propos sont maintenant faibles et vos jours sont comptés.
Prenez garde du jour où l'annonceur annoncera la malédiction d'Allah sur les oppresseurs et les injustes. »
« Louange à Allah qui a donné la bonne nouvelle à ses amis
et leurs a accordée le succès dans leurs objectifs et ensuite
leurs appela de nouveau à sa pitié, plaisir et bonheur alors
que vous vous lanciez dans le mal et la sottise en commettant
l'injustice contre eux. Nous prions Allah pour nous favoriser
avec la pleine récompense par eux et pour nous accorder le
bon califat et l'Imamat. Sûrement Allah est aimable et le plus
compatissant au-dessus de ses créatures. »
Parmi le rassemblement, un syrien d'une chevelure rouge regarda Fatima Kubra, la fille de l'Imam Husayn. Yazid lui demanda de la prendre. Lorsque la fille a entendu ceci elle s'est
accrochée à Zaynab (a.s) et pleura. Elle craignait que maintenant après la perte de son père, elle devienne une fille esclave.
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Zaynab (a.s) n'avait point peur. Elle s'est tournée vers Yazid et
lui apostropha qu'il n'avait aucun droit, ni l’autorité pour donner cette jeune fille en esclavage. Il s'est raidi en répliquant
qu'il pourrait faire ainsi. Zaynab (a.s) riposta : « vous me maltraitez en raison de votre autorité et puissance. »
Yazid s’était recueilli dans le silence. Au syrien, elle a dit : «
Que la malédiction d'Allah soit sur toi. Que l'enfer soit ta demeure éternelle. Que vos yeux soient aveuglés et vos membres
soient paralysés. » Immédiatement la paralysie a saisi l'homme
et tomba à terre. Yazid était ainsi exaspéré par le défit de
Zaynab qui insultait son autorité, il ordonna qu’elle soit tué
mais Umar ibn d'Abdullah ibn As est intervenu et le pria
qu'aucune notification ne soit prise de ses durs paroles
puisqu'elle avait beaucoup souffert et connu la peine, les difficultés et avait le cœur brisé.
L’Imam Zayn ul-Abidin (a.s) aurait également souffert de sa
mort aux mains de Yazid par son discours courageux et sauva
Zaynab (a.s) en priant Yazid de le (alors qu’il était jeune) tuer
également avec sa sœur. Yazid fut contraint par son amour
pour ce garçon et épargna sa vie.
Cependant, la mort prit son péage.Sakina, la fille de l’Imam
Husayn est morte en captivité à Damas à l'âge de quatre ans et
y a été enterré. Par les discours audacieux et courageux de
Zaynab et des paroles qui furent véhiculé en raison de leur voyage, les gens prirent connaissance des événements de Karbala.
La captivité et l'humiliation continuelle de la famille du
Prophète d'Allah portaient leur cause à la connaissance d'un
nombre toujours croissant des nouveaux partisans.
Le monde s’est éclairci à Yazid voyant l’agitation et le malaise
dans le royaume et décida de libérer les captifs. Apres
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l’humiliation des Ahl-bayt et sur les manifestations de certaines
personnes qui s’alertaient devant la dissension croissante du
public, Yazid s’est requit de l’Imam Zayn ul Abidin (a.s.) et
l'informa de son dégagement imminent. Le jeune a indiqué
qu'il devrait consulter sa tante Zaynab (a.s). Des arrangements
ont été pris et elle arriva correctement voilée. Elle questionna :
« O Yazid, depuis le jour que notre chef Husayn fut envoyé à la
boucherie, nous n'avons pas eu d’occasions de pleurer pour
lui. » Une grande maison fut donc octroyée dans le secteur
résidentiel de Damas ou Zaynab (a.s) célébra son premier
rassemblement pour le deuil et le souvenir (majlis-e-aza) de
l’Imam Husayn.
Les femmes de Quraysh et des Bani Hashim sont arrivées
vêtues de noir, pleurant de façon larmoyante. L’Imam Zayn ul
Abidin (a.s.) s'est reposée sur le tapis de l'Imam Husayn. Puis
Zaynab (a.s) narra aux Syriennes ce qui leurs était arrivés. Elles
n'avaient pas su les événements de Karbala et de Kufa, lorsqu’elles revinrent aux foyers de leurs maris, elles leurs firent
part de la tragédie. Graduellement les illusions des bonnes intentions de Yazid se dissipèrent très negativement. C'était par
crainte d’une révolte que Yazid fit libérer les membres de la famille du saint Prophète (splf).
Chapitre 9
Son retour à Médine
Yazid leurs donna le choix de restant à Damas ou de retourner à Médine. Zaynab (a.s) décida de retourner à Médine, il appela Nu’man ibn Bashir, qui avait été un compagnon du saint
Prophète (splf) et lui ordonna de prendre des arrangements appropriés pour leurs voyages. Un contingent de cavaliers, de
soldats et des dispositions proportionnées ont été prises. Des
portées gaiement décorées ayant des sièges de velours ont été
fournies, mais Zaynab (a.s) voulu que le cortège soit vêtu de
noir afin que les gens reconnaissent le deuil des caravaniers.
Quand les citoyens de Damas comprirent le départ des
membres de la famille du saint Prophète (splf), les femmes
allèrent à leur demeure pour un dernier adieu. Beaucoup de
gens ont accompagné la caravane pour une partie du voyage
puis sont revenus à leurs maisons avec le chagrin aux cœurs.
Lors du voyage, Nu’man ibn Bashir honora les voyageurs par
considération et respect. Toutes les fois qu'ils se sont arrêtés,
les tentes des hommes ont été installé très loin du campement
des femmes afin qu’elles aient pu se déplacer sans encombre et
inaperçu par les étrangers.
Des rassemblements de deuil furent tenus à l’endroit où ils se
sont installés. De nombreuses personnes venaient, écoutaient
et ont appris la vérité. Les voyageurs passèrent par Karbala et
ont trouvé Jabir ibn Abdullah Ansari et certains des chefs des
Bani Hashim qui étaient déjà présents afin de rendre hommage
à la tombe de l'Imam Husayn (as).
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On raconte qu’ils avaient apporté les têtes tranchés des martyres avec eux de Damas à Karbala pour être rejoins avec les
corps. De grands majlis ont été tenus avant qu'ils aient repris
leur voyage. Lorsque le moment est venu pour continuer la
route, Zaynab (a.s) voulu rester près de la tombe de son frère
jusqu'au jour de sa mort. Mais Zayn ul Abidin (a.s) lui demanda
de quitter ce lieu à contrecœur, et accepta de retourner à Médine. Partout où la caravane stoppa sur son chemin vers Médine,
un majlis-e-aza fut tenue.
Aux abords de Médine, Zaynab (a.s) demanda aux femmes
de descendre de leurs montures et d’installer les tentes. Des
drapeaux noirs furent dressés. Sur la connaissance de leur arrivée, les Médinois les accueillirent aux banlieues de Médine,
puis Zaynab (a.s) narra de nouveau les événements de Karbala
et les difficultés de leurs captivités. Après un certain temps,
l’Imam Zayn ul Abidin (a.s) a sollicité aux femmes de se préparer pour leur entrée à Médine. Alors, avec les drapeaux noirs
tirés elles entrèrent dans la ville à pied.
Zaynab (a.s) se dirigea directement vers la tombe du saint
Prophète (splf) où elle pria et l’informa du massacre de son
petit fils aimé.
Zaynab (a.s) était revenue changé. Des cheveux blancs avait
prit la place à son ancienne chevelure. Bien que sur son retour,
elle fut réunie par son mari, elle n'a vécu que très peu de temps
après que les épreuves tortueuses qu'elle a enduré. La date et le
lieu exact de sa mort n'est pas clair mais il est probable qu'elle
soit morte en l'année 62 de l’hégire environ six mois après son
retour.
Épilogue
C’est sa mission (son destin) de propager au monde les sacrifices faits par l’Imam Husayn et les autres membres de la famille du saint Prophète (splf).
La douleur et la peine qu'elle a exprimée étaient un épanchement de son intense humanité. Mais, jamais elle s’est rebellée
contre le destin décrété par Allah.
La force de sa soumission était sa lamentation. L'esprit de
Zaynab (a.s) vivra pour toujours. Son courage, sa patience et sa
soumission continueront à inspirer ceux qui entendent son histoire pour tous les temps à venir.
Notes
Nasikh ul Tawarikh par Mirza Abbas Quli Khan, édité par
Kitab forooshi-e Islami, Téhéran, en l’an 1346 (calendrier iranien), ce livre est reconnue pour être une collecte d'informations
la plus complète et la plus précise concernant la vie de Zaynab
bint Ali [a.s.].
La date exacte de sa naissance est incertaine. Cependant les
dates les plus largement admises sont le premier jour de
Sha'ban ou le cinquième jour de Jamadi ul Awwal de la cinquième ou la sixième année de l’hégire ou le neuvième jour de
Ramadan par la neuvième année de l’hégire p.45-6 ibid. p.68
ibid.
Zaynab est connu pour être : « celle qui pleure excessivement
» et d'autres sources linguistiques déclarent que son nom
provient d’un bel arbre de très bonne odeur.Le nom pourrait
également être probablement un composé des deux mots, zayn
(beauté) et ab (père).
Nous ne connaissons pas exactement la date de sa mort ainsi
que son lieu de repos : on pense qu’elle est enterrée (le plus
populairement) à Damas, mais également à Médine ou au
Caire. Il y a deux explications données quant à la façon dont
elle est revenue pour être enterrée à Damas.
L’un étant qu'après leur retour, Yazid envoya de nouveau ses
forces pour les attaquer, cette fois à Médine. Elle (as) et
d'autres membres de sa famille ont été repris comme prisonniers de guerre et envoyé à Damas où elle est morte
45/48
L’autre résultait d’une famine qui a balayé Médine. Son mari
déplaça provisoirement sa famille dans un village près Damas.
Tandis qu’elle (as) priait dans un jardin, Zaynab (a.s) eu un accident mortel en heurtant la crosse d’un outil de jardinage ou
fut victime d’une sérieuse maladie et en mourut.
On observe l'anniversaire de sa mort aux dates suivantes : le
11ème ou le 21ème jour de Jamadi uth-thani, le 24ème jour de
Safar, ou le 16ème jour de Dhu'l-Hijjah.
Zirayat
la ziyarat suivante pour zaynab est traditionnellement récitée pour obtenir la bénédiction divine
tout en visitant son sanctuaire (dans ce cas, à damas en syrie) ainsi qu'à tout autre moment.
Que la paix soit sur toi, fille du seigneur des Prophètes !
Que la paix soit sur toi, fille du maître du bassin et de la bannière !
Que la paix soit sur toi, fille de celui qui a été élevé au ciel et qui a atteint
la station de deux arcs et plus !
Que la paix soit sur toi, fille du Prophète de la piété, seigneur des humains
et le sauveur des serviteurs de la perdition!
Que la paix soit sur toi, fille du détenteur de la morale parfaite, de
l’honneur suprême, et des versets et du sage rappel !
Que la paix soit sur toi, fille du détenteur de la station louable, du bassin
de l’abreuvoir et de la bannière attestée !
Que la paix soit sur toi, fille de la voie de l’islam!
Que la paix sur toi, fille de celui qui a la direction et le Coran ainsi que
l’étendard de la vérité et de la bonté !
Que la paix sur toi, fille de l’élu des prophètes, l’étendard des dévots, celui
dont le nom est connu dans le ciel, ainsi que La Miséricorde d’Allah et Ses
bénédictions!
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Que la paix sur toi, fille du meilleur des créatures d’Allah, le maître de sa
création, le premier avant que Sa terre et Ses cieux ne soient créés et le
dernier après la fin du monde et ses habitants !
Que la paix soit sur elle ; le jour elle naquit, le jour ou elle mourra, le jour
ou elle sera ressuscitée!