Cathy Gehin - Confédération Paysanne
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Cathy Gehin - Confédération Paysanne
N° 47 MAI / JUIN 2016 Confédération Paysanne de Savoie 40 rue du Terraillet 73190 St Baldoph Confédération Paysanne de Haute-Savoie 52 avenue des Iles 74994 Annecy cedex 09 Cathy Gehin Paysanne à La Muraz (74). Q Succès du rassemblement international, d’opposition à la L.G.V. Lyon-Turin. En page 2. Contribution au livre blanc de l’agriculture uelles conséquences auraient les crises si nous vivions dans une société sans des Savoie En page 3. mutualisme, sans solidarité, sans caisse sociale ? À la Conf’ nous pensons que la réponse du gouvernement à la crise de baisser de 7% nos cotisations sociales est inacceptable, cette baisse nous fragilise et ne donne de solution qu’à court terme. Nous à la Conf’, nous ne parlons pas de charges sociales mais de cotisations. Mais pour pouvoir cotiser, il faut un revenu : nous devons exiger un revenu ! Nous devons pouvoir cotiser pour être protégé ! Certes en agriculture nous sommes les parents pauvres de cette solidarité mais c’est à nous de la sauvegarder et de se bouger pour la faire évoluer. Nous à la Conf’, nous portons des revendications comme par exemple la progressivité des cotisations pour que chacun cotise en fonction de ses revenus. Pour ce faire, il faudra remettre en cause les planchers et supprimer les plafonds de cotisation. Savez-vous que les hauts revenus agricoles ont des cotisations plafonnées ? Savez-vous que les petits revenus agricoles ont des cotisations planchers ? Cela signifie que les hauts revenus ne paient pas selon leurs moyens, mais que les petits revenus paient trop par rapport à leur revenu : c’est la solidarité à l’envers ! C’est inacceptable ! Et à l’heure des robots qui remplacent des actifs agricoles, que faire ? Il faut que nous imposions la conditionnalité sociale dans la Politique Agricole Commune. Quant aux retraites ? François Hollande l’avait promis, il doit mettre en place la conférence annuelle sur les retraites agricoles. On ne peut pas s’habituer et accepter un niveau de retraites si minable ! C’est minable et c’est inadmissible ! Hécatombe pour le réseau associatif agricole ! Industrialisation de l’élevage et conditions sanitaires alarmantes dans l’Ain… En pages 4 et 5. Des ressources fourragères à construire en tenant compte du point de vue de l’animal. En pages 6 et 7. Une stratégie alternative de lutte contre les parasites : les auxiliaires ! En page 10. Le Jardin du Ricochet En page 12. C’est dans cet état d’esprit que l’assemblée générale de la Confédération Paysanne Nationale s’est tenue à Montreuil les 21 et 22 avril derniers. Ce chantier il va falloir le bosser, il va falloir aller taper aux portes des ministères, de la M.S.A., pour convaincre et imposer notre vision. Celle-ci ne peut passer que par la reconquête des prix ! Et puis… il y a un autre moyen de pouvoir cotiser plus, c’est qu’il y ait plus de paysan-ne-s ! p - Paysans des Savoie - Mai - Juin 2016 - n°47 Confédération paysanne 74 04 50 88 18 47 - [email protected] http://haute-savoie.confederationpaysanne.fr Avec la loi NOTRe, les Conseils départementaux et l’Assemblée des Pays de Savoie ne pourront plus intervenir, comme ils le faisaient, en faveur de l’agriculture savoyarde. La Chambre d’agriculture Savoie Mont-Blanc, à travers la rédaction d’un livre blanc, souhaite « faire valoir les priorités, les besoins et les spécificités des filières savoyardes » dans l’élaboration des futures politiques publiques régionales. Nous avons lu pour vous ce projet de livre blanc et contribué à sa rédaction. Notre objectif : faire entendre la voix (et la voie) de l’agriculture paysanne ! L e monde agricole des Savoie n’est pas monolithique : il est composé d’une multitude d’organisations professionnelles agricoles, de paysan-nes ayant des modes de production et de commercialisation divers et de citoyen-nes ruraux ou urbains soucieux de la qualité de leur alimentation et du dynamisme de leur territoire. C’est pourquoi nous demandons à la Chambre d’agriculture SavoieMont-blanc et aux conseils départementaux : 1) De ne pas privilégier qu’un seul profil de candidat à l’installation mais bien de reconnaitre la diversité des profils des porteurs de projet, en développant un accompagnement adapté à des installa- Dans son projet de livre blanc, la chambre d’agriculture rappelle certains fondamentaux : « Derrière le choix de la qualité, c’est aussi le choix du collectif et de l’exigence. […] Le choix de la différenciation conduit à dire que l’agriculture savoyarde ne sera jamais celle des tonnages, loin du modèle ’industrialisation - massification’ ». Nous sommes entièrement d’accord avec cette formulation : les démarches collectives pour réguler et améliorer la qualité de nos produits sont nos meilleurs atouts. Annuaire des paysans accueillants ! I l nous parait important de pouvoir orienter les porteurs de projets vers des paysans installés et aguerris, qui pourraient leur expliquer leurs parcours d'installations, les spécificités de leurs fermes et les réorienter vers des réseaux existants. D'où l'idée d'un annuaire qui rassemblera un maximum de fermes et de caractéristiques différentes. Si nous voulons voir l'agriculture continuer à vivre et à faire vivre des paysans, donnons envie à tous ces gens motivés! Bougeons-nous!! tions plurielles : sans DJA, hors cadre familiaux, progressives, collectives… 2) De ne pas privilégier une agriculture « leader » au détriment d’une agriculture « modeste », mais d’encourager la diversification au sein des fermes et à l’échelle du territoire. 3) De s’appuyer sur un réseau d’accompagnement pluraliste, notamment sur l’expertise et l’ingénierie développées par les associations membres du réseau InPact (Addear, Initiaterre, Adabio, Afocg…), engagées pour une agriculture de proximité et qui proposent des solutions innovantes et performantes. C’est l’image de nos AOP-IGP qui nous permettent, pour l’instant, de résister à la crise laitière. Nous continuerons de les défendre, et nous serons vigilants quant à toute tentative d’affaiblir leur cahier des charges, qui serait préjudiciable à l’ensemble des filières sous SIQO. Par ailleurs, si les outils de régulation (RRO) existent d’ores et déjà dans les Savoie, ils doivent être appliqués par tous : coopératives, fromagers et producteurs fermiers ! Les Rendez-vous potagers de la Maison des semences paysannes ! D epuis 2013, un collectif de maraîcher-ère-s de Haute-Savoie s'est constitué autour de l'autoproduction et l'échange des semences potagères. Son objectif : gagner en autonomie, avec des semences adaptées au climat Haut-Savoyard. Ce réseau d'échange permet de se répartir les variétés cultivées pour éviter de se disperser et maintenir l'agro-biodiversité des plantes potagères. En 2016, nous vous proposons de nombreux rendez-vous : des journées d'échange techniques entre professionnels, ou des évènements grands public ! p 3 - Paysans des Savoie - Mai - Juin 2016 - n°47 · Assemblée générale de la Confédération paysanne Rhône-Alpes le 12/04 (Lyon) · Conseil d’administration de l’ADDEAR de Haute-Savoie les 13/04 & 18/05 (Annecy) · Assemblée générale de la Conf’ nationale, 20 & 21/04 (Montreuil) · Réunion du Comité d’Action juridique les 04/05 & 20/05 (Annecy) · Session chambre d’agriculture SMB le 13/05 (Annecy) · Rassemblement des Glières les 21 & 22/05 (Thorens-Glières) · Festival R’Biolly le 22/05 (Morillon) · Comité régional VIVEA le 24/05 (Lyon) · Comité national Conf’ les 25 & 26/05 (Bagnolet) · Commission Départementale d’Orientation de l’Agriculture (CDOA) le 02/06 (Annecy) · Commission références individuelles ARVI les 14/06 & 20/06 · Comité régional Conf’ AURA le 21/06 (Lyon) · CDOA GAEC le 24/06 (Annecy) · Rencontre avec l’association de la propriété privée rurale de HauteSavoie le 15/04 (Annecy) · Ferme ouverte au domaine Delalex le 17/04 (Marin ) · Comité départemental de la CP74 les 26/04 & 24/05 (Bonneville) · Forum-installation au lycée agricole de Poisy le 20/01 · Formation semences potagères bisannuelles le 07/06 (Domancy) · Café installation le 17/06 (Passy) Si vous êtes intéressé-e-s pour devenir « paysan accueillant », pour participer à l’aventure de la maison des semences paysannes de Haute-Savoie, ou pour développer tout autre projet au sein de l’ADDEAR, contactez-nous : [email protected] 04 50 88 18 47 Les cultures légumières sont régulièrement la cible de maladies et de ravageurs. Néanmoins, les dégâts occasionnés peuvent être réduits grâce à l'intervention d’auxiliaires. Ce sont des organismes vivants, prédateurs, parasitoïdes ou micro-organismes qui sont soit présents naturellement dans l'écosystème, soit introduits par l’homme comme agents de lutte. Régulation naturelle des ravageurs Il n'est pas rare, en production biologique, d'observer la régulation naturelle des populations de ravageurs grâce à l'intervention d'auxiliaires indigènes. Les populations de ravageurs et d'auxiliaires ont en effet une évolution parallèle dans le temps. L'auxiliaire (ou plusieurs auxiliaires agissant en synergie) se développe après le ravageur, et de façon progressive, jusqu'à ce que la population de ravageurs diminue. Quand une telle régulation se crée, un équilibre (dit dynamique) se met en place entre auxiliaires et ravageurs, et le seuil de nuisibilité n’est souvent pas atteint. L’auxiliaire des auxiliaires… Paysans des Savoie : Pourquoi utilises-tu des auxiliaires ? Le syrphe est souvent confondu avec une guêpe ou une abeille car il est noir et jaune. Une façon simple de le reconnaître : il vole en stationnaire au-dessus des fleurs, ne possède que deux ailes et est tout aussi inoffensif qu’une mouche. Il fait d’ailleurs Trois types d’auxiliaires partie de la même famille que celle-ci : les Les auxiliaires, peuvent être : diptères. Les larves mangent jusqu’à 400 • Des vertébrés (oiseaux, batraciens, reptiles, pucerons au cours de leur état larvaire qui petits mammifères insectivores), dure entre 8 et 15 jours et sont capables • Des invertébrés (insectes, arachnides, néde nettoyer une culture occupée par des matodes), pucerons, chenilles, araignées rouges et • Des micro-organismes (champignons, virus, petites larves de coléoptères. bactéries, protozoaires...). Les principaux auxiliaires rencontrés en cul- Les carabes. Ces insectes de l’Ordre des tures légumières sont des arthropodes ento- Coléoptères sont de véritables « assistants du maraîcher ». Carnivores par excellence, mophages (insectes et acariens). ils sont actifs en journée, traquent et dévoZoom sur quelques précieux insectes rent les limaces, les chenilles, larves de auxiliaires… taupin et toutes sortes de petits insectes. Les coccinelles. Le plus connu des insectes auxiliaires est sans conteste la coccinelle. Qu'elle ait deux, sept ou quatorze points, la coccinelle est un féroce prédateur de pucerons, dont elle décime les colonies : les larves de la coccinelle rouge à 7 points dévorent environ 600 pucerons tout au long de leur croissance et une coccinelle adulte consomme entre 50 et 150 individus par jour ! « J’utilise les insectes auxiliaires pour lutter contre les parasites sans avoir à utiliser de produits phytosanitaires. Les produits chimiques détruisent le milieu en détruisant les végétaux utiles aux insectes et, en détruisant les insectes qui nourrissent les auxiliaires. Supprimer un seul élément de la chaîne alimentaire, c’est détruire également les autres éléments. Si une coccinelle a besoin de pucerons pour vivre et que vous détruisez les pucerons chimiquement, la coccinelle ne pourra plus vivre donc ne pourra plus nourrir l’araignée qui ne pourra plus nourrir les oiseaux etc. Les champs perdront tous leurs animaux pour devenir stériles. Les maladies et les nuisibles s’en donneront à cœur joie pour l'envahir et vos cultures deviendront le laboratoire du "petit chimiste" avec toutes les conséquences que cela représente pour l'environnement, pour vous, vos enfants, vos animaux, etc ». Paysans des Savoie : Que fais-tu en cas d’attaque d’un « nuisible » dans une culture ? « Si un « nuisible » s’installe dans une culture ? …. Désormais… Rien… Il faut laissez le temps aux insectes et animaux auxiliaires de le repérer et d’arriver pour faire le nettoyage que vous auriez fait à grands coups de produits chimiques. Depuis des années, je laisse faire la nature dans les cultures sans jamais me soucier de la présence de pucerons. Si. En fait je m’inquiète en début de printemps quand je n’en vois pas car pas de pucerons, pas de syrphe, pas de coccinelle. La présence dans les parcelles de limaces, de scarabées, de pucerons et autres animaux que vous trouvez La chrysope verte, est une autre prédatrice Quant à leurs larves, elles vivent dans le dévastateurs, sont autant de signes de bonne capable de dévorer des centaines de pucesol et se nourrissent de vers et d’insectes santé de la nature, de votre écosystème ». souterrains. Paysans des Savoie : Quelles sont tes règles Le forficule ou perce-oreille ou pinceoreille…Appelez-le comme vous voudrez, ils dévorent dans leurs chasses nocturnes les pucerons, les œufs de papillons, les petites chenilles. rons. Par ailleurs, les larves de chrysopes s'attaquent à divers insectes (cochenilles, pucerons et chenilles de plusieurs espèces de lépidoptères) ainsi qu'aux acariens (araignées rouges). Cet article est cofinancé par : "Fonds européen agricole pour le développement rural : L’Europe investit dans les zones rurales." d’or pour accueillir des insectes auxiliaires ? « Elles sont assez simples à mettre en application, et très peu coûteuses : Abandonner les pesticides ! Planter des fleurs et des arbustes locaux afin d’attirer les auxiliaires. Favoriser la diversité des habitats pour les accueillir, par exemple en construisant des refuges et nichoirs pour les insectes. Etre tolérant avec les « mauvaises herbes ». Et dernier conseil : observer… Observer les interactions entre ces êtres vivants, afin de mieux les comprendre et les accompagner ». p 10 - Paysans des Savoie - Mai - Juin 2016 - n°47 Rencontre avec Florent BILLET, jeune maraîcher, installé en Combes de Savoie, à St Pierre de Soucy… ses clients sur la qualité de ses légumes et sur de lutter contre les maladies et les ravageurs des cultures. l’aspect esthétique des jardins. Sur les semences, Florent n’est pas en reste non Toujours avide d’expérimentations agrono- plus : « J’essaie de ne pas travailler avec des miques et en recherche d’efficacité, une ré- semences hybrides, mais avec des semences flexion est aujourd’hui entreprise afin de conti- paysannes. Exceptionnellement, cette année, nuer à améliorer les conditions de travail, en j’ai dû déroger pour des raisons précises à cette essayant de perfectionner à la fois sa technicité règle. Par exemple, l’an dernier la cladospoprès des études à l’Ecole Lyonnaise des en traction animale et sur ses pratiques cultu- riose a ravagé mes tomates. J’ai donc planté plantes médicinales, un B.T.S. Horticole, et rales, comme il nous l’explique : « Je vais pro- une variété d’hybride cette année. De même une licence « Valorisation commerciale des gressivement m’orienter vers un modèle plus pour les courgettes afin d’en avoir un peu plus plantes aromatiques » obtenue en 2010, Flo- économe en main d’œuvre et moins chrono- tôt dans la saison, ou les concombres afin rent travailla notamment dans une herboriste- phage. Par exemple en limitant le travail du sol d’avoir une récolte plus rentable ». Par contre, rie et comme encadrant maraîcher à Terres par l’utilisation d’engrais verts, par des phases le jeune paysan continue d’autoproduire ses Solidaires. Étant président de l’association d’occultation, etc ». Non sans humour, il ren- semences maraîchères comme pour les to« Rien ne sert de courir », qui a pour objet de chérit : « Aujourd’hui, je porte mes légumes, le mates, poivrons, courges, courgettes, auberpréparer des repas à prix libres sur des festivals mulet travaille les champs… A l’avenir le mulet gines, épinards, haricots, et salades. Comme il avec des produits locaux, il est très sensible portera les légumes et les engrais verts travail- nous l’explique : « Je suis dans une démarche d’en autoproduire une grande partie en assoaux questions alimentaires et environnemen- leront le sol…». ciation avec d’autres maraîchers pour avoir une tales. Il y avait donc une cohérence à devenir gamme la plus large possible ». paysan. C’est, en 2013, avec l’achat collectif d’une ferme, à St Pierre de Soucy, qu’il décide Une commercialisation locale d’être maraîcher. Un marché est organisé sur la ferme chaque Engagé mardi, mais la majorité de la commercialisation Dès le début de son activité professionnelle, il a s’effectue auprès de deux magasins Bio, à Chambéry et Montmélian, de deux restaurasouhaité mettre en application ses valeurs, ses teurs, d’une pâtisserie chambérienne (qui utiengagements dans son travail et donc de produire pour vivre dignement de son métier. Mais lise les légumes pour de la petite restauration Une quête d’autonomie… rapide), et par la vente de paniers de légumes. pas produire pour produire, pas produire à tout prix. « Avant tout, produire pour me nourrir et Au-delà de l’autonomie décisionnelle mise en Bien que ces débouchés s’avèrent progressivenourrir mes proches ». Produire en respectant pratique sur les itinéraires techniques et autres, ment stables, Florent regrette de ne pas avoir la santé de sa famille, celle des consomma- l’autonomie est l’un des leitmotivs du jeune le temps pour travailler davantage sur la comteurs, et la nature : « Je m’interroge souvent paysan. Elle se décline de nombreuses ma- mercialisation de ses productions. sur la question suivante : quelle planète laisse- nières. Dans le choix du travail de la terre par L’avenir ? Dans un premier temps, pérenniser ra-t-on à nos enfants ? Etant père d’une fille et la traction animale. Dans la volonté de se pas- son activité maraîchère en restant fidèle à ses d’un garçon, j’ai envie d’être à ma place, d’ap- ser de fertilisation chimique, mais d’utiliser les valeurs paysannes, ses orientations agronoporter ma contribution pour laisser le meilleur fientes de volailles, les fumiers du cheval et du miques ; puis développer et renforcer la jeune monde possible à mes enfants ». En définitive, mulet. Ceux-ci constituant la base des fumures ferme, par une association, en créant des atepour les diverses cultures maraîchères. Pour liers de petits fruits, de plantes aromatiques et ce métier donne du sens à sa vie ! l’hiver prochain, une partie du fumier sera utiliTravailler le sol puis moins le travailler ? sée pour faire une couche chaude pour la levée médicinales, voir devenir une ferme pédagogique. Dès 2013, il commence à travailler les terres des plants. avec l’aide de Pierre Gallet, prestataire de serDONNÉES TECHNIQUES : vice en traction animale. La nature limonoCertification : Agriculture Biologique. argileuse et un peu sableuse du sol est propice Cheptel : un mulet et un cheval. Quelques aux cultures maraîchères. Depuis 2014, c’est volailles. avec son mulet, dénommé Icare, que le jeune Matériel de traction animale (kassine, herse maraîcher travaille ses terres, principalement canadienne, vigneronne, etc). en culture sur buttes, à l’aide de la kassine et S.A.U. : 200 m² de serre. 2 000 m² de cultures d’anciens outils de traction animale. De par son travail quotidien, il produit une grande variété de légumes. Si la solitude au travail, les difficultés inhéCet article est rentes rencontrées aux cours des premières Depuis son installation, Florent produit l’encofinancé par : années installation, la rénovation de la partie semble de ses plants maraîchers. Il souhaite habitation de la ferme lui pèsent parfois mora- s’appuyer également sur des préparations nalement, il reste convaincu par son métier, ré- turelles, à base de plantes, afin de fertiliser ou "Fonds européen agricole pour le développement rural : L’Europe conforté notamment par les compliments de investit dans les zones rurales." p 12 - Paysans des Savoie - Mai - Juin 2016 - n°47 A