Alexandre Tharaud - Orchestre Philharmonique Royal de Liège

Transcription

Alexandre Tharaud - Orchestre Philharmonique Royal de Liège
1 €
Dimanche 2 octobre 2016 | 16h
Liège, Salle Philharmonique
Alexandre Tharaud
● PIANO 5 ÉTOILES
1.Les barricades mystérieuses
(2e Livre, 6e Ordre, 1716-1717)
2. Les Ombres errantes
(4e Livre, 25e Ordre, 1730)
3. La Triomphante
(2e Livre, 10e Ordre, 1716-1717)
4.Le Carillon de Cithère
(3e Livre, 14e Ordre, 1722)
5.Tic-Toc-Choc ou les Maillotins
(3e Livre, 18e Ordre, 1722)
Maurice Ravel (1875-1937), Miroirs (1904-1905) > env. 25’
1.Noctuelles
2. Oiseaux tristes
3. Une barque sur l’océan
4. Alborada del gracioso
5. La Vallée des cloches
Pause
Franz Schubert (1797-1828),
Seize Allemandes et deux Écossaises op. 33 D. 783 (1823-1824) > env. 12’
1. Allemande en la majeur
2. Allemande en ré majeur
3. Allemande en si bémol majeur
4. Allemande en sol majeur
5. Allemande en ré majeur
6. Allemande en si bémol majeur
7. Allemande en si bémol majeur
8. Allemande en mi bémol majeur
9. Allemande en do majeur
10. Allemande en la mineur
11. Allemande en sol majeur
12. Allemande en do majeur
13. Allemande en do majeur
14. Allemande en fa mineur
15. Allemande en la bémol majeur
16. Allemande en fa majeur
17. Écossaise en si mineur
18. Écossaise en ré majeur
Serge Rachmaninov (1873-1943), Morceaux de fantaisie op. 3 (1892) > env. 22’
1.Élégie
2.Prélude
3.Mélodie
Alexandre Tharaud, piano
4.Polichinelle
5.Sérénade
DIMANCHE 2 OCTOBRE 2016 ALEXANDRE THARAUD [PROGRAMME 03]
François Couperin (1668-1733), Pièces diverses > env. 16’
« L
e pianiste français Alexandre Tharaud a su imposer sa « petite musique », jalonnant
son parcours atypique d’albums repères. » (Le Monde). Son toucher élégant, nimbé de classicisme, convient à merveille aux Danses de Schubert tout comme à la
musique baroque d’un Couperin qu’il n’hésite pas à transfigurer sur un Steinway d’aujourd’hui.
Invité pour la première fois à la Salle Philharmonique, Alexandre Tharaud interprète aussi
Rachmaninov et Ravel dont il a gravé une intégrale mémorable chez Harmonia Mundi.
Couperin Pièces diverses
ENFANT PRODIGE issu d’une dynastie de
musiciens, successeur de son oncle Louis et
de son père à l’orgue de l’église Saint-Gervais
à Paris — véritable fief familial jusqu’au milieu
du XIXe siècle —, remarquable improvisateur,
François Couperin (1668-1733) cumula les
charges d’organiste de la Chapelle du roi à
Versailles, de maître de clavecin des Enfants
de France et de claveciniste royal. Passionné
d’art italien, il rechercha tout au long de son
œuvre la réunion des goûts italien et français
(les « goûts réunis »). Son œuvre de clavecin
se compose de quelque 250 pièces groupées
en 27 suites, appelées « ordres », et réunies en
quatre livres publiés entre 1713 et 1730.
LES BARRICADES MYSTÉRIEUSES (2e Livre,
6e Ordre, 1716-1717). En tête de ce rondeau
écrit dans ce style luthé (arpégé) qui convient
si bien au clavecin, Couperin a écrit « vivement ». Sans être rapide, ce n’est donc pas
une pièce lente, mais une pièce mélancolique
et « mystérieuse ». C’est sans aucun doute le
chef-d’œuvre de ce 6e Ordre. Les quatre voix
du refrain et des trois couplets évoluent dans le
grave du clavier. Tout ici est basé sur les retards
et les syncopes des voix supérieures, et sur les
pédales et les marches harmoniques des voix
inférieures. Aucun ornement, sauf celui qui
vient souligner les cadences conclusives.
LES OMBRES ERRANTES (4e Livre, 25e
Ordre, 1730). Le 4e Livre parut en 1730, trois
ans avant la mort de Couperin. Il était achevé
depuis plusieurs années, mais Couperin avoue
dans sa courte préface que sa mauvaise santé
l’a empêché de travailler. Il s’agit là de l’œuvre
2
d’un homme mélancolique, qui se sent usé et
fatigué. À une exception près, le 25e Ordre
est tout entier constitué de pièces modérées,
comme ces Ombres errantes, notées « languissamment ».
LA TRIOMPHANTE (2e Livre, 10e Ordre, 17161717). Véritable tableau guerrier plein d’allégresse, La Triomphante ouvre le 10e Ordre. Elle
s’articule en trois parties :
a. Bruit de guerre, Rondeau, « vivement, et les
croches égales » (à trois temps) : le troisième
couplet porte le sous-titre Combat.
b. Allégresse des vainqueurs, Rondeau (à 6/8).
c. Fanfare, « fort gayement » (à 9/8).
LE CARILLON DE CITHÈRE (3e Livre,
14e Ordre, 1722). C’est encore un tableau pittoresque que nous laisse Couperin dans cette
pièce binaire à reprise, notée « agréablement,
sans lenteur ». Ce carillon, avec le retour régulier de ses quatre notes à la tierce ou à la sixte,
annonce-t-il un prochain embarquement pour
l’île de Cythère, pour ce monde des « fêtes
galantes » qu’ont dépeint avec une infinie délicatesse Couperin et Watteau (1717) ?
TIC-TOC-CHOC OU LES MAILLOTINS
(3e Livre, 18e Ordre, 1722). Voici de nouveau
une pièce brillante où les mains se croisent,
notée « légèrement et marqué », pleine de difficultés techniques inattendues. Le rondeau et
ses trois couplets s’appuient sur des batteries
de doubles croches à la main droite et sur le
chant régulier, mais toujours en mouvement,
des croches de la main gauche.
D’après Adélaïde de Place
Ravel Miroirs (1904-1905)
CHEF-D’ŒUVRE INCONTESTÉ de Maurice
Ravel (1875-1937), Miroirs fut composé à Paris
de 1904 à fin 1905. Il s’agit, cette fois, d’un
recueil de plusieurs pièces (la durée totale
d’exécution est d’environ 25 minutes), dont
la seconde, Oiseaux tristes, fut jouée en privé par l’auteur en janvier 1905 chez Mme de
Saint-Marceaux (mais aucune de ces pièces
ne fut composée dans l’ordre définitif de leur
publication). La première audition publique et
intégrale eut lieu un an plus tard, le 6 janvier
1906, à la Société Nationale de Musique (Salle
Érard), avec le concours du fidèle Ricardo
Viñes. L’œuvre comprend cinq pièces respectivement intitulées Noctuelles, Oiseaux tristes,
Une barque sur l’océan, Alborada del gracioso
et La Vallée des cloches. Oiseaux tristes est
la plus courte (env. 3’30), l’Alborada la plus
longue (env. 6’). Chaque pièce fut dédiée à une
personnalité distincte ; signalons que Ravel orchestre Une barque sur l’océan dès 1906, puis
l’Alborada del gracioso en 1918.
« Les Miroirs forment un recueil de pièces pour
le piano qui marque dans mon évolution harmonique un changement assez considérable
pour avoir décontenancé les musiciens les
plus accoutumés à ma manière », devait écrire
Ravel dans son Esquisse biographique. Comme
Jeux d’eau (1901) en effet, Miroirs recourt à un
impressionnisme dans lequel l’harmonie prédomine sur l’élément mélodique ; et un certain
lyrisme — surtout dans la pièce conclusive —
semble s’embuer de poésie affective, peut-être
aux limites de la confession. Les intentions, de
prime abord, furent descriptives : la réalité
décrite s’est trouvée déformée aux différents
reflets qu’en propose le « rendu » ravélien.
1. NOCTUELLES (pièce dédiée au poète
Léon-Paul Fargue, sur une versification
mise en épigraphe de celui-ci : « Les noctuelles d’un hangar (qui) partent d’un vol
gauche cravater d’autres poutres ») : toutes
de bruissements furtifs et d’obscurs frôlements, cette première page — indiquée
« très léger » — évoque, dans l’air crépusculaire, ce vol hagard de papillons nocturnes traduit par des harmonies floues,
les grappes de notes opposant triolets et
doubles croches, l’indécision des notes
de passage, des chromatismes subits, la
discontinuité des rythmes, des sonorités
souvent indéfinissables. Un bref épisode
central — « sombre et expressif » —, en
calmes accords, relève d’un sentiment plus
poétique, moins directement évocateur.
2.OISEAUX TRISTES (pièce dédiée à
Ricardo Viñes) : « Le premier morceau en
date, et à mon sens le plus typique de tous,
évoque des oiseaux perdus dans la torpeur
d’une forêt très sombre aux heures les plus
chaudes de l’été » (Esquisse biographique) ;
il est aussi le plus court, le plus statique,
marqué « très lent ». Ravel aurait noté
un chant de merle entendu dans la forêt
de Fontainebleau. Des sonorités plaintives enveloppent une note qui se répète
jusqu’à l’obsession. Plus loin, tout suggère
des frottements d’ailes et des appels de la
plus pénétrante mélancolie.
3.UNE BARQUE SUR L’OCÉAN (deuxième
pièce entreprise, elle est dédiée au peintre
Paul Sordes) : on s’immerge ici dans un
univers maritime miroitant, tour à tour
indolent et soulevé de puissantes houles.
Vastes arpèges, trilles aigus, thèmes
épars, un rythme souplement balancé et
fortement pédalisé : « La ruisselante barcarolle, avec ses accords brisés sur lesquels flottent quintes, quartes et secondes,
évoque la grande berceuse de l’océan
3
et l’ondulation d’une barque qui monte
et redescend dans les vallées liquides »
(Vladimir Jankélévitch).
4.ALBORADA DEL GRACIOSO (dédicataire :
le musicologue Michel D. Calvocoressi) :
saisissant contraste suscité par cette
« Aubade du bouffon » du théâtre espagnol, page demeurée la plus célèbre.
Contraste accusé par le burin du trait, la
netteté des staccatos, les brefs accords
pincés de guitare. Nervosité acérée des
rythmes (sur un 6/8 de départ), acidité des
harmonies… Réduite à la pointe sèche, au
croquis stylisé, cette Alborada ravélienne
ressemble peu aux évocations chaleureuses contenues dans l’Iberia d’Albeniz.
Pour autant, elle n’en paraît pas moins
imprégnée d’hispanisme, et, parfois, révélatrice d’une angoisse profonde devant le
mystère des jeux du « bouffon ».
5.LA VALLÉE DES CLOCHES (dédiée au
compositeur Maurice Delage, le premier
élève de Ravel) : d’une immobilité, d’une
sérénité contemplative, ce « paysage »,
indiqué « très lent », s’offre « comme une
longue phrase continue, annonciatrice du
mouvement lent du Concerto en sol. Dès
lors, ce sont les nuances du toucher qui
sont ici sollicitées afin que le son de cette
page […] puisse se dilater dans toutes les
directions » (Marcel Marnat). La construction est tripartite ; le premier volet semble
faire entendre de lointains carillons à la
main droite, assourdis par de subtiles
modulations flottant dans le crépuscule.
L’épisode central, tel un cantique « largement chanté », déploie l’une des plus
belles inspirations lyriques du musicien :
instants de recueillement, que ne troubleront pas les longues sonorités et les harmonies évanouies du soir enténébrant peu
à peu la Vallée des cloches.
D’après François-René Tranchefort
Schubert Seize Allemandes
et deux Écossaises D. 783 (1823-1824)
DEUTSCHE. Il est rare que la postérité retienne
les pages qui, chez les compositeurs, relèvent
de leur laboratoire secret. Quel dommage, par
exemple, que l’on connaisse si mal les fascinantes Bagatelles dont Beethoven ponctua
toute sa création pianistique ! Beethoven, en
outre adapta, comme Haydn, son maître, un
très grand nombre de danses ou de chants
populaires de divers pays, dans le souci d’unir
tous les peuples dans le bonheur d’une illusoire « humanité ». Franz Schubert (1797-1828)
n’a pas ces ambitions planétaires et si toute sa
vie il adapta des Deutsche (allemandes), ce fut
sans autre souci que de remodeler des thèmes
locaux afin de les rendre utilisables par la musique instituée. Si l’âme n’en est jamais absente,
l’« humanisme » de Beethoven n’a donc pas de
place ici et, d’ailleurs, le musicien ne se soucia
4
guère de les publier. Il n’y a pourtant rien, ici,
d’« improvisé ». Au contraire, Schubert impose
à ces motifs un souci constant de moduler1
avec hardiesse, d’exploiter le piano selon ses
timbres les plus séduisants. Plus d’une fois, il
réutilisera ces pages telles quelles dans des
ensembles plus ambitieux.
VIGUEUR. Otto Erich Deutsch, auteur du catalogue de ses œuvres (indécis quant à la datation du très grand nombre de ces pièces), a
réuni sous le numéro 783 une série de Danses
qui semblent avoir été écrites en 1823-1824 à
Zseliz (dans le Sud de l’actuelle Slovaquie).
Une partie d’entre elles, mêlée à des pièces
antérieures de même caractère (remontant
peut-être à l’été 1818), avait été publiée par
1 Moduler : Changer de tonalité.
Schubert lui-même sous le numéro d’opus 33
(1825). Toujours brèves, ces Seize Allemandes,
complétées de Deux Écossaises, jouées sans
interruption, séduisent par la variété de leurs
climats et leur discrète inventivité : la vigueur
du rythme peut nous y catapulter vers les tonalités les plus imprévues tandis qu’au contraire,
un discours lisse peut se révéler d’une grande
délicatesse dans le détail. Parfois la mélan-
colie noie tout le paysage tandis que d’autres
rythmes assènent leurs sforzandi sur des
« temps » imprévisibles (on imagine mal des
danseurs s’exécutant ici)… Pages mineures,
sans doute, mais si bien écrites qu’elles servirent d’écluses vers les audaces qui s’épanouissent dans les grandes œuvres.
Marcel Marnat (CD Arion enregistré par A. Tharaud)
Rachmaninov
Morceaux de fantaisie op. 3 (1892)
SERGE RACHMANINOV (1873-1943) n’a que
19 ans lorsqu’il compose ses Cinq Morceaux
de fantaisie op. 3, premières pièces pour
piano qu’il jugera dignes d’être publiées. À
cette époque charnière qui recouvre la fin
de ses années de formation et le début de sa
carrière professionnelle, il a déjà composé son
Premier Concerto pour piano (1890) et son premier opéra, Aleko (1892), pièce de concours
final du Conservatoire de Saint-Pétersbourg,
récompensée par une Médaille d’or. C’est
dans l’opus 3 que figure notamment le célèbre
Prélude en do dièse mineur, pièce devenue la
plus jouée du compositeur, réclamée par le
public à la fin de chacun de ses récitals. Le recueil entier fut joué pour la première fois par le
compositeur le 28 décembre 1892, à Kharkov.
L’Élégie (en mi bémol mineur), qui ouvre le
recueil, est une sorte de « chant sans parole »
reposant sur un accompagnement de main
gauche déroulant de calmes arpèges conçus
pour les mains immenses du compositeur. La
mélodie confiée à la main droite, de rythme
instable, chante la solitude et la désolation.
Après une partie centrale bénéficiant d’une
éclaircie (en sol bémol majeur), la mélodie
envoûtante du début reprend ses droits.
Célébrissime, déjà, du vivant de Rachmaninov,
le Prélude (en do dièse mineur) est typique du
style pianistique de son auteur. Il est cependant plus riche par ses effets que par son
contenu. La forme est ABA : une cellule de
trois notes en octaves graves est l’idée dominante de la partie A, — qu’elle traverse au milieu de sonorités de glas. La partie B, animée,
fait émerger un motif chromatique et haletant
sur un fond houleux. Une cascade d’accords
aux deux mains alternées introduit la reprise
de A, amplifiée fortissimo aux deux mains.
Brève transition, la Mélodie (en mi majeur)
est une agréable rêverie, révisée et étoffée en
1940.
Polichinelle (en fa dièse mineur) est la pièce
la plus originale et la plus vivante du cycle.
Burlesque, avec ses échos de fête foraine,
ses effervescences soudaines, elle fait aussi
ressentir le côté humain du personnage. Peutêtre influencée par le Paillasse de la Suite pour
deux pianos d’Arenski.
Enfin, la Sérénade (en si bémol mineur) est
une mélodie hispanisante, qui semble jouée
à la guitare ; de la même veine que le sera la
Sérénade interrompue de Debussy (comme la
Mélodie, cette pièce a été révisée en 1950).
Éric Mairlot et André Lischké
5
Alexandre Tharaud
piano
PARCOURS. Né à Paris en 1968, Alexandre
Tharaud commence le piano à cinq ans et étudie au Conservatoire du 14e arrondissement
avec Carmen Taccon-Devenat, une élève de
Marguerite Long. Il entre ensuite à 14 ans
au Conservatoire de Paris, où il remporte
un Premier Prix de piano dans la classe de
Germaine Mounier à 17 ans. Nourri des conseils
de Theodor Parskivesco, Claude Helffer,
Leon Fleisher et Nikita Magaloff, il est lauréat du Concours international Maria Canals
de Barcelone en 1987 et, un an plus tard, du
Concours international Città di Senigallia en
Italie. Après l’obtention du Deuxième Prix au
Concours international de Munich en 1989, sa
carrière se développe rapidement en Europe,
puis en Amérique du Nord et au Japon.
CARRIÈRE. Depuis de nombreuses années, il se
produit dans les salles les plus prestigieuses de
Paris, Londres, Amsterdam, Bruxelles, Rome,
Vienne, Genève, Berne, Prague, Cologne,
Essen, New York, Washington, Buenos Aires,
Pékin, Séoul, Tokyo… Il est également invité
par les plus grands festivals : les BBC Proms,
les festivals d’Édimbourg, Rotterdam, Aix-enProvence, La Roque d’Anthéron, SchleswigHolstein, Ludwigsburg, Moscou, Rimini,
Domaine Forget et Lanaudière au Québec…
En soliste, il joue avec les grands orchestres de
Paris, Lille, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Nice…
mais aussi Londres, Amsterdam, Luxembourg,
Munich, Saarbrücken, Francfort, Varsovie,
Stockholm, Umeå, Moscou, Tallinn, Toronto,
Atlanta, Philadelphie, Boston, Los Angeles,
São Paulo, Taiwan, Singapour, Kuala Lumpur,
Kansai, Tokyo… sous la direction de chefs
comme Lionel Bringuier, Bernard Labadie,
Rafael Frühbeck de Burgos, Georges Prêtre,
Marc Minkowski, Stéphane Denève, Claus
Peter-Flor, Leo Hussain, David Zinman, Juanjo
Mena et Yannick Nézet-Séguin.
6
de l’année 2016 aura été la création mondiale
du Concerto pour la main gauche du compositeur danois Hans Abrahamsen avec le
chef Ilan Volkov et l’Orchestre de la Radio de
Cologne, repris ensuite avec l’Orchestre de
Birmingham en octobre, à Copenhague avec
l’Orchestre Symphonique du Danemark, et, en
décembre, avec l’Orchestre Philharmonique
de Rotterdam et Yannick Nézet-Séguin.
DISCOGRAPHIE. Après plusieurs années
chez Harmonia Mundi, il bénéficie d’un contrat
d’exclusivité chez Erato depuis 2009. Ses
parutions discographiques sont à l’image de
son éclectisme : Concertos de Haydn, Mozart
et Bach (avec Les Violons du Roy), Autograph
(23 « bis »), Le Bœuf sur le toit (Milhaud),
Scarlatti, Journal Intime (Chopin) et les
Variations Goldberg pour Erato. Pour Harmonia
Mundi : les Nouvelles Suites de Rameau, l’intégrale Ravel (Grand Prix de l’Académie Charles
Cros, Diapason d’Or de l’Année, « Choc » du
Monde de la Musique, « Recommandé » de
Classica, « 10 » de Répertoire, « Pick of the
Month » du BBC Music Magazine, « Stern des
Monats » de Fono Forum, « Meilleur disque de
l’Année » du Standaard), Concertos italiens de
Bach, œuvres de Couperin, Satie (Diapason
d’Or de l’Année 2008) et Chopin (Intégrale des
Valses et 24 Préludes).
ACTUALITÉ. Après le succès incontesté des
Variations Goldberg au disque et à l’écran
(le film a obtenu l’« ECHO Klassik » 2016
dans la catégorie « Music-DVD-Production
of the Year »), Alexandre Tharaud interprète
Rachmaninov (Concerto n° 2, pièces pour
piano et mélodies) à la Philharmonie de Paris
pour la sortie de son nouveau CD chez ERATO,
entouré de l’Orchestre Philharmonique Royal
de Liverpool dirigé par Alexander Vedernikov,
et de plusieurs solistes. Un des points forts
CINÉMA. Dédicataire de nombreuses
œuvres, Alexandre Tharaud crée le cycle
Outre-Mémoire de Thierry Pécou ainsi que
deux de ses plus récents concertos : L’Oiseau
innumérable (avec l’Orchestre de Chambre de
Paris) et Le Visage, le cœur (au Festival de La
Roque d’Anthéron, avec le chœur Les Éléments
dirigé par Joël Suhubiette). En 2012, il a donné
la première mondiale du Concerto de Gérard
Pesson à Zurich, rejoué à Francfort et à Paris,
avec l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich et
l’Orchestre de la Radio de Francfort, une commande du Festival d’Automne. Il a créé trois
cycles de piano en faisant appel à des compositeurs contemporains : Hommage à Rameau,
suivi de Hommage à Couperin et PianoSong,
s’inspirant de la musique populaire qu’il affectionne tant. En 2012, il joue son propre rôle
aux côté d’Isabelle Huppert, Emmanuelle Riva
et Jean-Louis Trintignant, dans le film Amour
de Michael Haneke, Palme d’Or à Cannes en
2012, film très largement primé partout dans le
monde. En 2014, la parution de son livre Piano
intime et la sortie du documentaire Le Temps
Dérobé de Raphaëlle Aellig-Régnier ajoutent
encore à sa notoriété.
www.alexandtharaud.com
À écouter
Couperin, 20 Pièces diverses
Alexandre Tharaud
(HARMONIA MUNDI)
Ravel, L’Œuvre pour piano
Alexandre Tharaud
(HARMONIA MUNDI)
Rameau, 20 Pièces
de clavecin en concert
Alexandre Tharaud
(HARMONIA MUNDI)
Schubert, Six moments
musicaux, Sonate n° 3, 16
Allemandes et 2 Écossaises
Alexandre Tharaud (ARION)
Rameau, Nouvelles suites
Alexandre Tharaud
(HARMONIA MUNDI)
Schubert, Trois œuvres pour
piano à 4 mains
Alexandre Tharaud et Xiao-Mei
Zhu (HARMONIA MUNDI)
Bach, Variations Goldberg
Alexandre Tharaud (ERATO)
NOUVEAU !
EN AVANT PREMIÈRE EXCLUSIVE CE 02/10
Rachmaninov,
Concerto n° 2, Morceaux de fantaisie,
Vocalise, Romance et Valse à 6 mains
Alexandre Tharaud,
Orchestre Philharmonique Royal de Liverpool,
dir. Alexander Vedernikov,
Sabine Devieilhe, soprano, Aleksandar Madžar,
Alexander Melnikov, piano (ERATO)
7
Salle Philharmonique
Prochains concerts
Mercredi 5 octobre 2016 | 12h30
Vendredi 14 octobre 2016 | 18h et 20h
● MUSIQUE À MIDI
● L’ORCHESTRE À LA PORTÉE DES ENFANTS
Œuvres de VIVALDI, GRIEG, PIAZZOLLA, etc.
Quatuor Adelphai :
Debora Fracchiolla & Letissia Fracchiolla, violon
Nadia Fracchiolla, violoncelle
Cristian Perciun, accordéon
Mickaël Dubois, Fanny Dreiss, narration
OPRL | Julien Masmondet, direction
Bernard Cogniaux, mise en scène
Satu Peltoniemi, scénographie
Classic Academy L’after !
Avec le soutien des Amis de l’Orchestre
et de Gamuso | GRATUIT
Jeudi 6 octobre 2016 | 20h
Tetzlaff / Sibelius
● LES SOIRÉES DE L’ORCHESTRE GRANDS INTERPRÈTES
SIBELIUS, Concerto pour violon
NIELSEN, Symphonie n° 5
Christian Tetzlaff, violon
deFilharmonie | Edo de Waart, direction
Merlin l’enchanteur
En coproduction avec les Jeunesses Musicales
de Liège et Bruxelles
Mardi 18 octobre 2016 | 19h
Songs for the Shadowland
● HAPPY HOUR !
Sophie Karthäuser, soprano
Sébastien Guedj, hautbois
Jean-Luc Votano, clarinette
Joanie Carlier, basson
Bruce Richards, cor
Geoffrey Baptiste, piano
Dimanche 9 octobre 2016 | 16h
Avec le soutien des Amis de l’Orchestre
et de Gamuso
● LES CONCERTS DU CHEF
Samedi 22 octobre 2016 | 20h
Brahms 1
MERNIER, Vi(v)a !, ouverture pour orchestre
BRAHMS, Symphonie n° 1
OPRL | Christian Arming, direction
Nouveau
Les Virtuoses
● VOO RIRE FESTIVAL
Les Virtuoses : Mathias et Julien Cadez
Dimanche 13 novembre 2016 | 16h
Emanuel Ax
IN
PROCHA T
R
E
C
CON
● PIANO 5 ÉTOILES
SCHUBERT, Impromptus D. 935, Klavierstücke en mi bémol majeur D. 946 n° 2
CHOPIN, Impromptus, Fantaisie-Impromptu op. 66, Sonate n° 3
Emanuel AX, piano
« Ax est un pianiste extrêmement motivant ; il se sent comme chez lui dans une grande
variété de musiques et son jeu pianistique est toujours réfléchi, lyrique et brillant. »
The Washington Post.
Américain d’origine polonaise, 1er Prix du Concours Arthur Rubinstein en 1974, Emanuel Ax est
une figure incontournable de la scène musicale internationale. Son abondante discographie
a été couronnée par de nombreux Grammy Awards. Pour ses débuts à Liège, il propose la
Troisième Sonate (1844) de Chopin, la plus lumineuse des trois, et les Impromptus D. 935 de
Schubert à la mélancolie exquise.
8