La délinquance en légère baisse

Transcription

01-BB _1 06/04/11 11:18 Page1
BONJOUR
BOBIGNY
L E
J O U R N A L
D E
L A
Cahier
culture
Sortir pour
s’en sortir
cahier central
V I L L E
JUDO
En route
vers l’exploit
PHOTOS : HENRI PERROT
Ils sont trois juniors de l’ACB à participer aux Championnats
de France qui se déroulent ce week-end à Paris. Et ils ont tous
de bonnes raisons d’espérer monter sur le podium. p a g e 7
T r a n q u i l l i t é
:
p u b l i q u e
La délinquance en légère baisse
Compte rendu de la récente séance plénière du CLSPD. p a g e
H EBDOMADAI RE
N°
563
SEMAI N E
DU
7
AU
13
AVRI L
2011
2
02-BB On en parle 2_2 06/04/11 11:22 Page2
O N E N PA R L E
<2
SÉCURITÉ ET PRÉVENTION
L
Légère baisse
de la délinquance
a maire a démarré symboliquement la séance,
ce mardi 5 avril, en réclamant encore une fois
pour le centre-ville une brigade
spécialisée de terrain, le nouveau nom des unités territoriales de quartier. C’est en effet dans ce quartier assez large
que se concentre 43% de la délinquance sur l’agglomération.
Un chiffre qui s’explique par la
présence du “terminal des
transports en commun” où se
concentre la moitié des vols
avec violence et par “sa situation de nœud où tout le monde
passe”, selon les termes de la
commissaire divisionnaire,
Joëlle Lasserre. Cette dernière
a signalé d’emblée que les indicateurs de la délinquance
étaient en baisse par rapport
à l’an dernier, sauf en matière rution immédiate des agresde vols avec violence. “C’est un seurs. Il en est de même pour
travail de longue haleine, il faut les auteurs de vols avec vioénormément de monde pour lence qui passent très vite defaire face à ces pevant un juge. Les
tites équipes très
“Depuis un ou autres axes prinmobiles et réparcipaux de la polideux ans, les
ties sur toute la
pénale du
conflits entre tique
commune”,
a
parquet conceravoué la commis- élèves sont plus nent la lutte
importants
saire. Si la part des
contre le trafic de
qu’entre
adultes stupéfiants, celle
mineurs dans la
et élèves”
délinquance a
contre l’insécurité
grimpé de 5 % au
routière, le vol par
GÉRARD OLIVIERI
premier trimestre
effraction, le squat
2011, Joëlle Lasserre ne s’est pas des halls d’immeubles et le traavancée sur l’analyse à donner fic d’armes. “Sur 2 484 faits
de ce chiffre. “Beaucoup de constatés à Bobigny, seules 469
jeunes vivent à Bobigny et
peut-être que leur nombre a
augmenté.”
Vidéosurveillance. L’autre
point noir est plutôt à voir du
côté des violences intrafamiliales, “le creuset de toute la délinquance qui suit”, selon la responsable de la police.“C’est un
gros chantier chez nous, notre
psychologue à l’accueil veille
à prendre en charge les
victimes, tout comme
notre brigade de protection des familles.”
Le vice-procureur
près du Tribunal de
grande instance
(TGI), Romuald
Oudjani, a rappelé combien le
parquet avait
fait de ce fléau
une de ses
priorités à travers la compa-
Le taux de criminalité a baissé de 2 % sur la
ville en 2010, même si les vols avec violence
augmentent. Le Conseil local de sécurité
et de prévention de la délinquance (CLSPD)
est revenu sur ces chiffres et les actions
de prévention, le 5 avril, en séance plénière.
affaires ont été jugées, un
chiffre qui n’est pas bon. On doit
faire des progrès”, a plaidé Romuald Oudjani. “Sur ces faits
constatés, 300 concernent une
infraction à la législation des
étrangers, 254 des affaires de
violence et 181 affaires de sécurité routière”, a détaillé le substitut du procureur. Le magistrat a déploré qu’un nombre
important de délinquants n’ait
pu être localisé, remettant en
débat la question de la vidéosurveillance sur la voie publique. “C’est un outil d’élucidation extraordinaire”, a-t-il
ajouté. Pour le maire adjoint
chargé de la tranquillité publique, Pascal Schillé, pas question d’installer des caméras
dans les rues. En revanche, l’élu
est pour leur installation dans
les bâtiments publics. “Nous
préférons mener une bataille
pour la police de proximité.” La
municipalité réfléchit parallèlement à la mise en place
d’une équipe de médiateurs la
nuit. Un projet qui dépendra
du financement de la préfecture, dont la préférence va davantage à la pause de caméras de surveillance.
Prévention. La seconde partie
de cette séance plénière du
CLSPD était consacrée aux actions de prévention
menées par la
municipalité et les
associa-
tions locales. D’abord en
direction des jeunes. Le principal du collège Delaune,
Gérard Olivieri, représentant
ses collègues, a demandé une
aide pour former les délégués
des élèves à la médiation. “Depuis un ou deux ans, les conflits
entre élèves sont plus importants qu’entre adultes et élèves,
ce qui est nouveau. Les gamins
ont tendance à régler leurs problèmes à coups de poing. Il n’y a
pas de violences graves mais un
bruit de fond”, a souligné le
chef d’établissement. Côté élémentaire, la coordinatrice REP
(Réseau d’enseignement prioritaire) a déploré justement
l’absence de conseils de délégués dans certaines écoles. Un
gros travail a en revanche été
mis en place avec le Conseil
municipal des enfants sur la
connaissance des lois. Le Service municipal de la jeunesse
(SMJ) a, quant à lui, misé sur la
prévention des conduites à
risques, notamment lors du
tournoi de football K.K.Wet, en
installant sur place une voiture
tonneau et un simulateur
moto. Cette année, il s’agirait
aussi de sensibiliser les plus
jeunes à partir de 12 ans. L’association de prévention Vie et
cité a rappelé combien les
jeunes adultes présentaient
une “usure psychique” qui
pourrait se propager chez leurs
cadets. Le comité local de
santé mentale a donc été
relancé cette année en lien
avec un médecin chef de
l’hôpital psychiatrique
de Ville-Évrard et la
police.
Frédérique
Pelletier
PHOTO : SERGE BARTHE
La maire a une
nouvelle fois plaidé
pour une police
de proximité.
S E M A I N E D U 7 AU 1 3 AV R I L 2 0 1 1
03-BB Actus_3 06/04/11 11:24 Page3
PHOTO : SYLLA GRINBERG
Pas touche !
Plusieurs milliers de personnes à la Bastille le 2 avril.
P
lace de la Bastille, samedi
2 avril, on se mobilisait
résolument contre le démantèlement du service public de santé. Sous un ciel parfaitement bleu, les blouses
blanches des personnels hospitaliers et les drapeaux rouges
des syndicats formaient un
rassemblement de plusieurs
milliers de personnes répondant à l’appel d’un large mouvement d’organisations, partis politiques et associations
d’usagers pour une journée
nationale d’action. “La situation est grave: l’accès aux soins
devient de plus en plus compliqué pour des millions de personnes et les inégalités de santé
se creusent. Avec l’instauration
des franchises, des forfaits, des
déremboursements, on assiste
à une remise en cause de la Sécurité sociale, on pousse vers
l’assurance privée individuelle.
Avec les restructurations hospitalières qui s’accélèrent, c’est
notre santé qui est en danger”,
lance-t-on depuis le camiontribune. Voilà pour exprimer
rapidement le malaise qui
touche l’hôpital public, “conséquence d’une politique de santé
CAMPEMENTS DE ROMS
La question de fond
L
a destruction du camp de
Roms du Pont-de-Bondy
a donné naissance à deux
autres camps un peu plus loin
à Bobigny, dans l’urgence, l’angoisse et la brutalité. Si l’effet
recherché est, comme le demandait Nicolas Sarkozy dans
son discours de Grenoble en
juillet dernier, de “mettre un
terme à l’implantation sauvage
de camps de Roms”, on peut
penser que c’est doublement
raté. À moins qu’il s’agisse de
tester la légalité d’un nouveau
biais pour y arriver. Car le premier “outil” n’a pas fonctionné
comme prévu. Il s’agissait d’un
article de loi, rajouté à la hâte
à la nouvelle Loi de sécurité intérieure (LOPPSI 2)* après le discours de Grenoble. Mais les
“Sages” du Conseil constitutionnel l’ont censuré. Ils ont
même rappelé aux préfets**,
et donc à l’État, qu’ils doivent
respecter certains droits liés à
la dignité humaine, au respect
de la vie privée et à la présomption d’innocence, en
voyant dans cet article 90 un
déséquilibre “entre la nécessité
de sauvegarder l’ordre public et
les autres droits et libertés garantis par la Constitution”.
Depuis le 10 mars, on est donc
revenu à la situation ordinaire,
où une expulsion intervient
après une décision de justice,
à la suite d’une plainte du propriétaire du terrain. Mais que
se passe-t-il si le propriétaire
pense que l’expulsion n’est pas
la bonne manière de poser la
question du point de vue humain et du respect des droits?
Qu’il vaudrait plutôt mieux,
comme le demande la Ville de
Bobigny, organiser une table
ronde avec des représentants
de l’État, des villes concernées,
des associations, des repré-
menée depuis des années et
fortement accélérée avec la loi
Hôpital, patients, santé et territoires, la loi Bachelot”.
Roselyne Bachelot sifflée,
Claude Evin – directeur de
l’Agence régionale de santé –
hué. Cette colère générale
contre les réformes gouvernementales forme comme un
écho à ce que l’on a déjà relevé
à l’hôpital Avicenne (voir Bonjour Bobigny n° 562). Dans cet
établissement, les restructurations rejaillissent inéluctablement sur les conditions de
travail des agents: sous-effectif permanent alors que 40
postes doivent être supprimés
cette année. Une logique d’entreprise privée…
Et sur le département? “L’hôpital intercommunal de Montreuil est aussi dans une situation dramatique. L’ARS a ici
décrété l’arrêt des urgences
alors que d’autres services devraient fermer. En parallèle, la
médecine libérale risque d’être
très déficitaire dans les cinq
ans”, témoigne Évelyne, retraitée de l’AP-HP. Y a-t-il un remède, des espoirs ? La lutte
contre la logique comptable
paye : le centre de santé du
Chemin-Vert (Paris) était menacé de fermeture ; on s’est indignés, mobilisés et ses fossoyeurs ont renoncé…
ÉRIC GUIGNET
sentants des habitants des
camps, bref poser le débat de
fond? C’est donc sur un autre
article, le 2215-1 du code général des collectivités territoriales,
que s’est appuyé le préfet pour
prendre son arrêté d’expulsion.
Ses effets sont sensiblement
les mêmes que pour l’article
rejeté par les “sages” du
Conseil constitutionnel, sauf
qu’il n’est plus question “de
trouble à l’ordre public” mais
de “dangerosité pour la sécurité publique” et toujours pas
question de débat de fond.
C’est à ce débat que la Ville de
Bobigny invite en réunion publique, ce jeudi 7 avril à 20 h,
salle Pablo-Neruda.
SYLVIE SPEKTER
*Loi d’orientation et de programmation
pour la performance de la sécurité intérieure.
**Décision n° 2011-625 DC du 10 mars
2011.
M O B I L I S AT I O N
Justice en danger
A
près un mouvement de
contestation inédit en
février, magistrats, avocats, greffiers, gardiens de prison, conseillers d’insertion et
éducateurs étaient à nouveau
appelés à se mobiliser – à l’appel d’une coordination qui
rassemble plus de 20 organisations syndicales et professionnelles – pour réclamer un
“plan d’urgence pour la justice”. Mardi 29 mars, ils étaient
ainsi plusieurs milliers à défiler à Paris entre la place SaintMichel et l’Assemblée nationale. Parmi eux, Fabienne,
Mélodie et Hélène, qui travaillent toutes les trois pour la
Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) au sein du tribunal
de Pontoise. “Dans
chaque département
d’Île-de-France, pour
la PJJ, ce sont pratiquement 20 postes
qui sont supprimés. Il
y a du coup de plus
en plus de dossiers
que nous traitons
avec retard, donc des
jeunes qui ne sont
pas pris en charge”,
souligne Hélène. La
jeune femme dé-
plore qu’avec ces restructurations, la PJJ s’éloigne chaque
fois des territoires dont elle
s’occupe. “Les familles ont davantage de kilomètres à parcourir pour venir aux rendezvous, ce qui décourage un
grand nombre d’entre elles.” Lysia (de la FSU), psychologue de
la PJJ qui officie à Bobigny,
Bondy et Pantin, est amère :
“Nos équipes, qui font face à un
public très fragile, sont ellesmêmes de plus en plus fragilisées. Et lorsque le ministre
annonce des moyens supplémentaires, ils sont en priorité
affectés à la politique carcérale,
au détriment de la prévention
et du suivi des jeunes.” D. G.
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
SANTÉ PUBLIQUE
<3
M A N I F E S TAT I O N
Écoles désertes
pour protester
O
n aurait préféré que ce
fût une mauvaise blague de 1er avril… Mais
non c’était bien une réalité de
carte scolaire du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) : 2 160 élèves de
plus sur le département pour
la rentrée 2011 avec 20 postes
de moins! Soit à trouver, pour
l’autorité comptable, 90 postes
pour 90 classes. Elle y parvient,
mais comment?“À lire entre les
lignes, on constate la suppression de 69 postes sur la SeineSaint-Denis”, a indiqué la FCPE,
qui appelait ainsi à une journée écoles désertes et à un rassemblement intersyndical devant l’inspection académique
de Bobigny. Beaucoup de parents et d’enseignants de tout
le département se sont ainsi
retrouvés in situ pour protester contre ces fermetures de
postes, à l’instar de Sylvianne
dont une fille est scolarisée à
Victor-Hugo: “Nous avons une
fermeture annoncée pour la
rentrée 2011. Mais j’ai bon espoir
que la mobilisation fasse bou-
ger les choses.” Sur l’école Marcel-Cachin, la maternelle doit
perdre une classe, il n’y a aucune garantie d’ouverture en
élémentaire alors que les effectifs sont là, cependant que
trois maîtres des Réseaux
d’aides spécialisées aux élèves
en difficulté (RASED) seront
supprimés sur la ville… Face à
ce “poison” d’avril, un lâcher de
requins gonflables avec étiquettes revendicatives s’est déroulé dans le ciel balbynien.
Suffiront-ils à interpeller l’opinion? Demain vendredi 8 avril,
les syndicats se rencontreront
pour décider de la suite du
mouvement…
É. G.
ACTUALITÉS
04-BB Actu photo_4 06/04/11 11:24 Page4
ACTU-PHOTOS
<4
PHOTO : DANIEL MAUNOURY
PHOTO : DANIEL MAUNOURY
Du rap à tous les étages ! Et du son relayé par près d’une quinzaine de groupes,
tous décidés à faire du bruit, le temps de cette soirée “Bobigny sur scène” initiée par
le Service municipal de la jeunesse au complexe Édouard-Vaillant, samedi 2 avril.
30 ans de hip-hop. Un anniversaire célébré par Canal 93 à travers “Il était une fois à Bobigny”, une exposition photographique
sur l’histoire du festival XXL réalisée avec le fond des archives
communales et les photographes Serge Barthe et Sylla Grinberg,
de Bonjour Bobigny.
À vos marques ! Toujours aussi motivés, les 3500 enfants des 15 écoles primaires
de Bobigny ont participé les 5, 7 et 8 avril, au cross scolaire organisé par la Ville au
parc de la Bergère (retour en photos la semaine prochaine).
Entretiens. Julia Ramos, secrétaire nationale de la Confédération des femmes paysannes et indigènes de Bolivie, a été reçue
lundi 4 avril en mairie par Catherine Peyge, en marge de la participation de l’ex-ministre des Terres du gouvernement Morales
à une soirée de solidarité, au Magic Cinéma.
Arithmétique. Les maths peuvent être ludiques! La 22e édition
de MATh.en.JEANS s’est ouverte le 1er avril sur le campus de Bobigny.
Pendant trois jours, 350 jeunes de la région parisienne, dont
des élèves du lycée Louise-Michel, ont joué les apprentis chercheurs.
Endocrinologie. Les 14es Rencontres franco-américaines en
endocrinologie, qui se sont tenues jeudi 31 mars à la faculté de
médecine de Bobigny, abordaient un sujet d’actualité: les relations
entre la pollution de l’environnement et les maladies endocrines.
05-BB Actus_5 06/04/11 11:32 Page5
ACTUALITÉS
H Ô P I TA L AV I C E N N E
U
Les atouts de Bobigny
terme, comme ce jeune ingénieur qui travaille dans un laboratoire à l’université d’Orsay,
après avoir obtenu une licence
à la fac de Bobigny et un master à celle de Jussieu. “J’enchaîne les CDD, car dans la recherche, les CDI sont rares”, a-t-il
concédé. Qu’est-ce qui pourrait l’aider aujourd’hui? “Suivre
des formations, mais je
manque d’infos de ce côté-là.”
Dynamique en diable, une
jeune fille annonce qu’elle a un
projet: “Créer une structure culturelle où les jeunes pourraient
HENRI PERROT
Élaborer des projets, une première étape vers la réussite.
PHOTO :
Q
uelle structure balbynienne fait vivre en son
sein plus de 120 métiers? Il s’agit de l’hôpital Avicenne, où s’est tenue la 7e rencontre jeunesse, mardi 29
mars. Sa directrice, Dominique
de Wilde, a ainsi rappelé que le
CHU était un établissement de
prévention et de soins, mais
aussi de formation et, qu’à ce
titre, il accueillait chaque année un grand nombre de stagiaires. Une information qui
n’est certainement pas passée
inaperçue parmi la trentaine
de jeunes présents ce soir-là.
Car beaucoup d’entre eux sont
en attente d’une première expérience professionnelle.
D’autres aimeraient davantage
de perspectives sur le long
CONSEIL DES PRUD’HOMMES
Aider pour être aidé
“L
es idées sont là, mais il
manque le capital”, résumait Mikaël à la réunion qui s’est tenue au
conseil des prud’hommes, le
jeudi 31 mars. Il veut monter
son entreprise d’audiovisuel,
mais bute sur le manque de
moyens pour passer à l’étape
suivante. Il pourra peut-être ti-
rer profit de l’expérience de
Franck Amegnigan, qui a délaissé son métier de kiné pour
créer sa société d’animation
urbaine, Art of Moove. “Quand
j’ai changé de voie, j’ai rencontré
des gens qui m’ont aidé; la Ville
en a été, elle m’a passé contrat
(notamment à Bobigny-surOurcq l’été dernier, Ndlr). Je
trouve donc normal de rendre
la pareille. Je peux par exemple
aider à monter un business
plan…” D’autres avaient surtout besoin d’un carnet
d’adresses, tel Stuart, qui a fini
ses études d’architecture et
veut monter son cabinet, mais
manque de contacts avec des
maîtres d’ouvrage et des pro-
PROJETS SCOLAI RES
9 200 euros à disposition
cées). Mardi 29 mars au salon
d’honneur, quelques élèves accompagnés de leurs professeurs sont venus exposer aux
responsables municipaux le
programme de leur séjour et
C
ette année, la municipalité va aider à concrétiser
onze projets de voyages
scolaires à destination de six
établissements de la ville
(quatre collèges et deux ly-
l’aide dont ils ont besoin (transports en car ou aide financière).
Au total, la mairie va dépenser
9200 € pour contribuer à ces
onze séjours qui concernent
330 élèves de Bobigny. Comme
le souligne Alice Magnoux,
maire-adjointe à la jeunesse,
“nous sommes l’une des seules
municipalités en Seine-SaintDenis à avoir cette commission
d’aide aux projets scolaires”.
Des projets très variés – culturels, sportifs ou préparation
d’examens – qui emmèneront
notamment des jeunes collégiens et lycéens à l’étranger. Ce
sera le cas pour 23 élèves de 4e
et 3e du collège Pierre-Sémard
Vendredi
V
endredi
e
8 avril
avril | 19 h
&TQBDF$IF(VFWBSB
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Quartier Karl Marx
Jeudi
Jeudi 14 avril
avriil | 18 h
#PVSTFEVUSBWBJM
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1MBDFEFMB-JCªSBUJPO
1MBDFEFMB-JCªSBUJPO
Libération
Quartier Libéra
tion
<5
venir débattre de l’actualité, car
il est important de comprendre
le monde qui nous entoure. J’ai
récemment discuté avec des
collégiens qui ne savaient pas
situer la Libye sur une carte.”
Des rêves et des ambitions, la
jeunesse n’en manque pas.
“C’est bien d’avoir des projets
car c’est la première étape de la
réussite”, s’est réjoui le directeur du KFC de Bobigny. “Lors
de notre installation dans la
ville, nous nous étions engagés
à recruter le plus de jeunes Balbyniens possible. Pour 40 postes
proposés, nous avons reçu plus
de 400 candidatures”, a-t-il souligné. Le directeur de PaniFrance, entreprise de boulangerie installée rue de Paris, a
estimé que Bobigny possédait
beaucoup d’atouts, dont sa
proximité avec Paris et son gisement d’emplois de toutes
catégories.
DANIEL GEORGES
moteurs. “J’ai fait mes études à
Louise-Michel et franchement,
j’ai eu des profs qui m’ont motivé, qui m’ont donné confiance.
Quand on vient de Bobigny, il
faut démontrer qu’on est “normal” ; les autres pensent que
c’est un handicap, moi je pense
que c’est une force.” “Il y a des
projets, a conclu Laurence Blin,
maire-adjointe, mais aussi l’envie d’être utile aux autres et
c’est important pour ne pas se
décourager.”
S. SR.
qui partiront à Berlin et pour
48 élèves de 3e de Delaune qui
séjourneront à Madrid et Tollente en Espagne. Certains
chanceux, élèves en STG à
Louise-Michel, sont actuellement à New York pour deux
semaines. À noter comme
autre projet, le séjour à Thierceville de la classe option
cinéma du lycée Louise-Michel,
qui a travaillé sur le thème de
“La caméra à la campagne”.
Mais aussi les sorties à la base
de loisirs de Jablines pour les
élèves de Timbaud inscrits à
l’association sportive du collège et le voyage en mai à
Thierceville pour les 18 élèves
en 3e alternance à République,
qui partiront préparer l’oral du
Certificat de formation générale.
SÉBASTIEN CHAMOIS
Mardi 12 avril
avril | 18 h
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Toutes
Toutes les infos sur www.bobigny.fr
www.bobigny.fr
En bref
Violences
conjugales
Un tragique événement a secoué le quartier Karl-Marx, dimanche dernier. Une femme de
29 ans, victime de violences
conjugales, a tué son compagnon d’un coup de couteau
dans le thorax à la suite d’une
dispute. L’homme âgé de 33 ans
est décédé peu après 7 h du matin. La jeune femme a été mise
en examen pour “homicide volontaire avec circonstances aggravantes” et écrouée.
Paix
Une grande messe “d’action de
grâce” s’est tenue, samedi
2 avril, à la paroisse Saint-André
pour “le retour de la paix en Côte
d’Ivoire et en Afrique”, à l’initiative de la communauté ivoirienne de Bobigny.
Procès
Le 4 avril 2008, Mehdi Malik
Bensalem, un jeune de 15 ans
sans histoires, avait été poignardé à Drancy au hasard
d’une expédition punitive. Accompagné d’un ami, il se rendait à la salle de sport où il pratiquait la boxe. D’après des
témoins, une voiture se serait
arrêtée à sa hauteur, quatre personnes seraient descendues et
lui auraient porté un ou plusieurs coups de couteau à l’abdomen. Le jeune adolescent est
mort deux heures plus tard, à
Avicenne. Balbynien de naissance, Mehdi vivait depuis 2001
à la cité du Nord, à Drancy. Le
procès de ses agresseurs présumés – dont un était mineur au
moment des faits – s’est ouvert
le 1er avril devant la cour d’assises
des mineurs au TGI de Bobigny.
Ils sont poursuivis pour “assassinat” et “vol avec violences en
réunion avec préméditation”.
Expulsions
Dans une lettre ouverte au président de l’OPH 93, le collectif
Chaîne humaine contre les expulsions des logements demande l’arrêt du “désastre social des expulsions à l’OPH 93”.
“Nous constatons malheureusement chaque année, et 2011
confirme cela, qu’une grande
partie des expulsions locatives
sur notre territoire sont le fait de
l’OPH 93”, écrit la Chaîne humaine, déplorant “une approche
comptable qui ignore la situation dégradée des locataires”.
Après avoir rappelé la gravité de
l’expulsion, jeudi 17 mars, d’une
famille avec quatre enfants de
la cité Paul-Éluard, la Chaîne
anti-expulsions sollicite un rendez-vous afin d’exposer “les cas
de trois personnes âgées de la
cité de l’Abreuvoir menacées
d’expulsion”. Contact: 0669931706.
06-BB-infos villes_6 06/04/11 11:25 Page6
V I E P R AT I Q U E
<6
INFOS VILLE
É TAT C I V I L
Mariages
• Ammara Boukern et Fouad
Bensalem • Fatimata Senega
et Pierre Lopes
Décès
• Lucien Thomas • Margarita
Fraca née Serra Castano • Rénée Guillemard née Jourdain
• Simonne Le Rouzic née
Montier
MENUS
RESTAURANTS SCOLAIRES
DU 11 AU 15 AVRIL
lundi 11 : chou à la vinaigrette, suprême de hoki sauce
crustacé, riz, yaourt nature,
poire.
Mardi 12: salade mexicaine,
sauté de veau, cordiale de légumes, emmenthal, orange.
Mercredi 13: salade de tomate, épaule d’agneau au
curry, gratin dauphinois, SaintNectaire, dattes fraîches.
Jeudi 14:velouté de potiron,
raviolis gratinés, camembert,
ananas frais.
Vendredi 15: Menu Pays
Basque. Salade aux crevettes,
rôti de dinde sauce basquaise,
piperade, yaourt arôme, gâteau basque.
VA C A N C E S S C O L A I R E S
Animations enfants et ados
FORMULE 6-12 ANS
Dans chaque quartier, des sorties et ateliers artistiques, ludiques et sportifs… Programme,
tarifs et horaires disponibles
dans le centre de loisirs de votre
quartier.
FORMULE 10-12 ANS
Ce sont des activités nouvelles
autour des sciences, des arts et
du sport. Chacun peut s’inscrire
à l’atelier de son choix, quel
que soit le quartier où il habite.
Les ateliers se dérouleront de
13 h 15 à 18 h 45 du lundi 11 au
vendredi 15 avril. Pour chaque
atelier, ne pas oublier d’apporter son goûter.
Natation/cuisine. À partir du
lundi 11 avril à 13 h au centre de
loisirs Marcel-Cachin.
T H É ÂT R E
Stage masqué
La Fox Compagnie, en partenariat avec le service Jeunesse,
organise un stage “Théâtre et
masque” d’une semaine, du 11
au 15 avril de 14 h à 17 h au
complexe Édouard-Vaillant
(4, rue de Vienne). Inscrivezvous rapidement! Stage gratuit. Droits d’inscriptions et assurance obligatoire: 5 €.
ENCOMBRANTS
• Vendredi 8 avril // secteur 1.
• Lundi 11 avril // cités PabloPicasso, Paul-Vaillant-Couturier, Les Sablons, Étoile, Chemin-Vert, Karl-Marx, PaulÉluard et Berlioz.
Numéro vert 0 800 093 001.
PERMANENCES
Droit au logement
13 avril
>>
20 avril
MAIRIE ANNEXE
>>
27 avril
MAIRIE ANNEXE
>>
4 mai
H ÔTEL
DE VILLE
R ACINE
A ILLAUD
E PSTEIN
Deux fois par mois, des représentants de l’association LéoLagrange accueillent le public.
La permanence d’information
sur le droit du logement, en
partenariat avec l’Adil 93, se
tient également deux fois par
mois. Prochains RDV:
• association Léo-Lagrange,
mercredi 20 avril de 9 h à
12 h (sur RDV).
• Adil 93, mardis 12 et 19 avril
de 9 h à 12 h (sans RDV).
18 places par quartier. PARTICI-
PATION : 10 €.
Mercredi 20 avril. La nuit au
musée du Louvre. Vingt places
par quartier. PARTICIPATION : 1 €.
Vendredi 22 avril. Tournoi de
football au Five. 10 équipes de
8 joueurs maximum. PARTICIPATION : 2 €.
INSCRIPTIONS : se présenter au
SMJ muni des documents suivants : fiche de renseignements sanitaires, autorisation
Renseignements auprès de Fadila parentale, fiche d’inscription,
au 0141609607 ou 0687286553.
photo d’identité et justificatif
de domicile. Les différentes
LES ACTIVITÉS ADOS
fiches sont à retirer au service
Mardi 12 avril. Parc Astérix. Jeunesse et à compléter par les
Dix places par quartier. PARTICI- parents.
PATION : 9, 50 €.
SMJ: 21-23 rue du 19-Mars-1962.
Jeudi 14 avril. Accrobranche. Tél.: 0141600453.
Maison
des parents
Collecte
des “monstres”
>>
du lundi 11 avril à 13 h à la maison de l’enfance Guy-Môquet.
Multimédia/gymnastique. À
partir du lundi 11 avril à 13 h au
centre de loisirs Paul-Éluard.
INSCRIPTIONS :déposer au centre
de loisirs ou à la maison de
l’enfance de son choix l’autorisation parentale dûment
remplie, une participation de
5 € et un certificat médical
pour les activités nautiques.
RENCONTRES
Renseignements
et inscriptions: 0148968585.
MAIRIE ANNEXE
Tennis/percussion. À partir
• JEUDI 7 AVRIL > 18 H. “Quelle
place pour les grands parents
auprès de nos enfants?”
Réunion animée par l’association Epicea.
• VENDREDIS 15 ET 29 AVRIL > 14 H.
Atelier cuisine des Parents:
chaque parent peut proposer
une recette d’ici ou d’ailleurs
pour faire voyager les papilles.
Au sein de la cuisine du centre
de loisirs Fratellini.
PARTICIPATION : 2 €.
Maison des parents – 32, rue Berlioz,
face au parking de la préfecture.
Tél.: 0148458463 ou 0148458598.
PROPRETÉ
Dératisation
Comme chaque année, trois
opérations de dératisation
sont organisées sur la ville de
Bobigny. La première opération
aura lieu à compter du 11 avril.
Elle comprendra la dératisation du réseau d’assainissement et des bâtiments communaux. Afin de renforcer
l’efficacité de cette action, des
points de distribution gratuite
de produits raticides seront
mis en place aux dates et lieux
suivants:
• Marché de La Ferme, le mercredi 13 avril de 10 h à 12 h.
• Marché Édouard-Vaillant, le
jeudi 14 avril de 10 h à 12 h.
Par ailleurs, des produits raticides sont tenus à la disposition des Balbyniens toute
l’année, en mairie, porte 613,
6e étage ainsi que dans les
mairies annexes.
Déchets verts
Herbe tondue, branchages en
fagots, mauvaises herbes et
tailles de haies sont collectés
chaque semaine jusqu’au
30 novembre devant les pavillons, dans des sacs spécifiques distribués en début
d’année. Le diamètre des branchages ne doit pas dépasser
5 cm et leur longueur 1 m. La
collecte a lieu:
• Le mardi matin dans les
quartiers Pierre-Sémard, centre-ville, La Folie, Étoile, Pontde-Pierre.
• Le mercredi matin dans les
quartiers Auguste-Delaune et
Édouard-Vaillant.
Renseignement : 01 70 32 42 00 ou
0800093001 (appel gratuit à partir
d’un poste fixe).
et le 2 juillet, une enquête
“Santé, vieillissement et retraite en Europe”. Il s’agit de la
4e partie d’une importante enquête ayant pour thème la
santé, la vie familiale et sociale,
les ressources et les activités
des personnes de plus de 50
ans. Quelques ménages balbyniens seront interrogés par
un enquêteur, muni(e) d’une
carte officielle. Les ménages
auront été préalablement prévenus par lettre et informés du
nom de l’enquêteur.
S O L I DA R I T É
Association
Petits princes
Cette année encore, la soirée
d’ouverture de la Foire du trône
aura lieu au profit de l’association Petits princes. Cet événement se déroulera le 8 avril de
18 h à 23h30 sur la pelouse de
Reuilly (Paris 12e). L’intégralité
des entrées sera reversée à l’association.
RETRAITÉS
Séjour en Andorre
Il reste des places pour le séjour proposé par le CCAS en
principauté d’Andorre, du 17 au
23 juin. Au programme notamment: visite du site de
construction de l’Airbus A 320,
visite d’Andorre, découverte de
la montagne, visite du musée
des Trentenaires… La participation pour ce séjour de 7 jours
et 6 nuits est comprise entre
360,50 € et 684,95 € selon les
ressources.
CCAS – service des retraités – 1er
étage de l’hôtel de ville – 31, avenue
du Président-Salvador-Allende à Bobigny. Tél.: 0141609350/31.
URGENCES
PHARMACIES DE GARDE
DIMANCHE 10 AVRIL
Wainstain. 213, AVENUE JEAN-JAURÈS BOBIGNY. TÉL. : 01 48 30 23 75.
INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS
>M CASALEGGIO //06 22 07 17 25
>M SOUALHIA //06 25 01 62 72
>M LARIVE, M DUCLOT,
//06 86 40 40 72
M BIANNAY //06 85 05 13 53
M COIET //06 25 24 47 72
3, RUE DE LA FRATERNITÉ
>M. PINEAU, M FEUILLOY,
M GOMIS, M HASSANI 31, RUE
ALCIDE-VELLARD // 01 48 30 88 14
>Mme Barros 82, RUE DE L’ÉTOILE
// 01 48 32 80 05
>M. MARQUION, M MERCIER
26, AV. ÉD.-VAILLANT //01 48 91 30 92
ME
ME
ENQUÊTE
Santé et
vieillissement
L’Insee en partenariat avec
l’Institut de recherche et de documentation en économie de
la santé réalise, entre le 11 avril
Pharmacie Changement de titulaire
Christine Bracq, pharmacien, annonce la reprise de la pharmacie Curty située au 99, rue Henri-Langlois à Drancy.
Tél. : 01 48 30 34 33.
Horaires : LUNDI DE 14 H À 19 H ; DU MARDI AU VENDREDI DE 9 H À 13 H
ET DE 14 H 30 À 19 H 30. SAMEDI DE 9 H À 13 H ET DE 14 H 30 À 19 H.
ME
ME
ME
ME
ME
ME
LLE
ME
AMBULANCES
> 01 48 50 16 89
> 01 48 31 13 10
URGENCES MÉDICALES
NUIT, DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS.
> 0148321515
> 06 09 11 78 56
07-BB Sport _11 06/04/11 11:25 Page11
SPORT
<7
JUDO
Les mousquetaires
de l’ACB
Teddy Grillon (- 100 kg),
19 ans. LE GRAND ESPOIR
Des quatre engagés, l’habitant
de Delaune est celui qui a le
plus de chance de monter sur
un podium. Il fait même partie des favoris dans sa catégorie. C’est l’avis de son coach, qui
le voit “au moins dans les cinq
premiers”. C’est également son
objectif: “C’est ma dernière année en juniors et mes 3es cham-
Vasavane Thirussitampalam (- 81 kg),
Namyck Bouzera, Cinda Soumri, Frédéric Paupert, Teddy
Grillon, Vasavane Thirussitampalam et Yanis Hamel.
pionnats, j’espère rapporter une
médaille. Je me sens bien et je
trouve que j’ai encore progressé.
J’ai également moins de pression et les nombreux tournois
que j’ai disputés au niveau seniors m’ont aidé à acquérir de
l’expérience. Je ne me prends
plus la tête et j’y vais tranquillement.”Très difficile à faire
tomber, fort techniquement
et tactiquement, le jeune
gaillard, champion départemental et interrégional cette
saison, a progressé notamment au sol grâce aux cours
de ju-jitsu. Il a également davantage confiance en lui.
FOOTBALL
L’ambition grandit
C
ela faisait longtemps
que l’on n’avait pas vu de
telles scènes de joie sur
la pelouse du stade Delaune,
ni autant de monde dans les
tribunes venu encourager
l’équipe première de l’ACB foot.
Comme un signe du renouveau du club, qui renoue cette
saison avec le haut du tableau
17 ans. LE PETIT NOUVEAU
Plus jeune des quatre
qualifiés, il n’est que junior
1re année et disputera là
ses premiers Championnats de France. Premier
remplaçant grâce à sa 7e
place aux interrégions,
l’habitant du quartier de
La Ferme ne saura que le
jour de la compétition s’il
y participe en cas de forfait de l’un des engagés.
Ce qui est fort probable.
“Je suis très heureux de
faire ces championnats à
mon âge. J’en suis fier. J’espère
vraiment monter sur le tatami.
Si j’ai cette chance, j’irai à
200 %. Je n’ai rien à perdre.”Vu
son début de saison difficile,
c’est une petite surprise de le
retrouver aux portes du championnat national. “Il est monté
en puissance et a fait des interrégions solides, souligne son
entraîneur. Il est allé chercher
avec ses tripes la 7e place lors des
repêchages.”Plus grand que les
autres combattants de sa catégorie de poids, il peut se servir de cet avantage pour surprendre. Quoi qu’il arrive, il en
sortira plus expérimenté.
PHOTO : HENRI PERROT
C’est un
record pour
l’ACB. Quatre
juniors sont
qualifiés pour
les championnats
de France, qui
se dérouleront ce weekend à Paris.
Présentations
de ces jeunes
espoirs
issus de la
formation.
et plus expérimenté.” La tâche
sera en tout cas ardue pour “ce
guerrier au gros physique”,
dans la catégorie “la plus dense
et la plus serrée du judo”, selon
Paupert.
après trois saisons compliquées. Les Balbyniens viennent
en effet de terrasser le leader
de leur poule, Les Mureaux, dimanche à Delaune, après avoir
été pourtant menés 2 buts à 0
au bout de dix minutes (3-2).
“Les joueurs ne sont pas sortis
du schéma qu’on avait mis en
place. Ils ont continué d’appliquer les consignes et de jouer
leur jeu. Et ça a fini par payer”,
confie Arnaud Lacour, un entraîneur satisfait de ses
troupes. Ribeiro a redonné espoir à ses coéquipiers en marquant sur coup franc (38e). En
seconde période, les locaux ont
continué de pousser et c’est le
meilleur buteur de la division,
Keita (12 buts cette saison), qui
a égalisé à quinze minutes de
Namyck Bouzera (- 81 kg),
19 ans. LE DIESEL
“S’il passe les premiers tours, il
peut aller très loin. C’est un peu
un diesel qui a du mal à se
mettre en route. Mais une fois
qu’il est lancé, on ne l’arrête
plus”, confie Frédéric Paupert.
Éliminé dès les premiers tours
lors de ses deux Championnats de France, l’habitant de
l’Abreuvoir se sent cette fois
prêt à aller au bout: “Il faut gagner. Je passe en seniors la saison prochaine et c’est ma dernière chance de gagner quelque
chose en catégorie jeunes. Je me
sens en confiance, bien entraîné
la fin. Le meilleur restait à venir avec le but de la victoire signé Ikhadallenne à la 87e minute. Parti en début de saison
pour assurer le maintien, l’ACB
est désormais un sérieux candidat à la montée, et même au
titre. Deuxième avec 2 points
de retard sur le premier et 2
points d’avance sur le 3e, le club
de Bobigny est surtout invaincu en 2011 avec quatre victoires et trois nuls. Mais le
coach balbynien reste prudent: “Quand tu bats le leader
chez toi, que tu es 2e à six journées de la fin et que les deux
premiers montent, tu peux logiquement envisager la montée. Nous sommes sur une
bonne dynamique, c’est vrai.
Mais, il reste des points à
prendre et à perdre. Rien n’est
fait.” Prochaine rencontre dimanche à 15 h 30 à Delaune
contre le dernier, Évry. S. C.
Yanis Hamel (- 100 kg),
19 ans. LE MALCHANCEUX
De retour à son meilleur niveau cette saison après deux
ans d’arrêt pour une sale blessure à l’épaule, l’habitant de
l’Abreuvoir avait des chances
de bien figurer à ces championnats. Malheureusement,
il ne pourra honorer sa sélection en raison d’une nouvelle
blessure à cette épaule
gauche, il y a deux semaines
en tournoi.“C’est moins grave
que la dernière fois. J’espère
même pouvoir revenir avant la
fin de saison”, confie le malchanceux. Le récent 3e des
championnats interrégionaux
avait, selon son entraîneur, “de
grandes chances d’être dans les
cinq premiers. C’est triste, mais
il rebondira.” Même s’il est
déçu, Yanis est de tout cœur
avec ses partenaires de l’ACB,
pensant déjà “à son retour”.
Sébastien Chamois
En bref
RUGBY FÉMININ
Victoire capitale
Important succès des Louves, dimanche à Wallon, face au 2e,
Rennes (17-8). Elles confortent
ainsi leur 4e place avec 7 points
d’avance sur le 5e à quatre journées de la fin. Les Balbyniennes
reviennent même à deux points
de leur adversaire du jour, redescendu à la 3e place. Position
qu’elles pourraient atteindre selon les résultats du week-end.
Elles accueilleront le dernier,
Chilly-Mazarin, dimanche à 15 h
au stade Raoul-Montbrand à
Pantin, pendant que Rennes reçoit le leader, Montpellier.
BASKET
Pour fêter
la montée
Dernière rencontre de la saison
pour les Balbyniens, samedi à
20h30 à Paul-Éluard. Un match
sans autre enjeu que de fêter
avec leurs supporters la montée
en Division d’excellence régionale.
JUDO
Quart de finaliste
Éliminée en quarts de finale des
Championnats de France cadettes par la future médaillée
d’argent, Cinda Soumri a ensuite perdu au 2e tour des repêchages, laissant ainsi s’envoler
ses espoirs de médaille…
TENNIS
Monfils
dans le Top 10
Gaël Monfils réintègre le Top 10
du dernier classement ATP édité
lundi (10e), alors qu’il n’a plus
joué depuis la mi-février à cause
d’une blessure à un poignet. Le
Balbynien reste également numéro 1 français.
KARATÉ
Résultats
Jathushaan Puvanenthiran (minimes) a terminé 3e de la Coupe
de France kumité. En juniors, Michael Persand est également
monté sur la 3e marche et Ahmed Barouni a pris la 5e place.
FOOTBALL
Tournoi
On connaît désormais les 16
clubs qui participeront au 29e
tournoi international Anastasio-Gomez, du 23 au 25 avril
prochain. Il y aura notamment
sur la pelouse du stade Delaune
les équipes benjamines (moins
de 13 ans) du PSG, de l’OM, de
Bordeaux, Auxerre, Rennes,
Lens, Sochaux et du Pro Imperia (Italie)!
08-BB-Agenda_8 06/04/11 11:26 Page12
LA SEMAINE DE BOBIGNY
<8
A G E N DA
J E U D I 7 AV R I L > M A R D I 1 2 AV R I L
MAGIC CINÉMA
Rue du Chemin-Vert. Tél.: 0141 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. (6,5 € / 4,5 € / 3,5 €)
Si tu meurs
L’étrange affaire
je te tue (vo)
Angelica (vo)
FRANCE, 2010, 1H28
RÉAL.: HINER SALEM
Un beau film libre et joyeux, débordant d’énergie et de tendresse, qui ne nous enferme
pas dans une histoire verrouillée
à double tour: tout y est ouvert,
prêt à prendre la tangente voire
même la fuite!
Séances: VEN 12H/ SAM 18H45/
LUN 20H30/ MAR 18H30.
Au bistrot du coin
FRANCE, 2010, 1H22
RÉAL. : CHARLES NEMES
Patron de bar, Fred Testot est
la “victime” de clients un brin
frappés, des personnages plus
déjantés les uns que les autres
qui vont perturber la préparation de son spectacle.
Séances: VEN 20H30/ SAM 14H30,
20H30/
20H30.
DIM
15H15/
LUN
20H30/
MAR
FRANCE-ESPAGNE-PORTUGALBRÉSIL, 2010, 1H35
RÉAL. : MANUEL DE OLIVEIRA
La liberté d’Oliveira se manifeste autant dans le choix de
son intrigue – un photographe
est appelé une nuit pour tirer
le portrait d’une jeune morte
qui lui sourit quand il porte son
œil derrière le viseur –, que
dans sa mise en scène, qui fait
fi du réalisme avec l’usage de
transparences et d’effets spéciaux. L’humour est incessant
chez le doyen des cinéastes.
Séances: VEN 20H30/ SAM 16H45/
Dérobées
FRANCE, 2010, 30 MIN
RÉAL.: PASCALINE SIMAR
Ce film est un voyage dans
les Balkans, plaque tournante
des trafics de femmes à l’intérieur de l’Europe. Croisant
situations du quotidien, images figuratives, questionnaires et formulaires administratifs, Dérobées propose,
sur le mode poétique, une
analyse politique de ce trafic.
Séance:JEU 20H30. ENTRÉE LIBRE.
Le film sera suivi d’un apéritif convivial et d’un débat avec la réalisatrice.
LUN 18H30.
Cirkus Columbia (vo)
FRANCE-G.-B.-BELGIQUE-BOSNIESERBIE-SLO.-ALL., 2010, 1H53
RÉAL.: DANIS TANOVIC
Les comédies noires sur fond
de guerre sont rares. Cirkus
Columbia, quatrième film du
Bosniaque Danis Tanovic, appartient à ce genre. Une comédie politique sur la genèse
du conflit des Balkans des années 1990 tel que l'a vécue le
réalisateur lui-même. Une co-
médie qui parle aussi de
cette partie de l'Europe telle
qu'elle se vit actuellement…
Séances:JEU 18H/ VEN 12H, 18H15/
SAM 20H45/ DIM 17H15/ LUN 16H30/
MAR 16H15, 20H30.
JEUNE PUBLIC
Titeuf, le film
FRANCE, 2010, 1H27
RÉAL.: ZEP
Catastrophe! Nadia fête son
anniversaire et Titeuf n’est pas
invité! Comment a-t-elle pu
l’oublier alors qu’il soigne son
attitude chaque fois qu’il la
croise? Mais un séisme va secouer la vie de Titeuf et la faire
basculer dans le chaos car
décidément les adultes, sont
vraiment trop nuls… À PARTIR DE
8 ANS.
Séances: JEU 18H15/ VEN 18H/ SAM 14H15,
16H15, 18H15/ DIM 15H, 17H/ LUN 14H15, 16H15,
18H15/ MAR 14H15, 16H15, 18H15.
Le voyage de Chihiro
JAPON, 2001, 2H
RÉAL.: HAYAO MIYAZAKI
Chihiro, dix ans, s'apprête à
emménager avec ses parents
dans une nouvelle demeure.
Sur la route, la petite famille se
retrouve face à un bâtiment
rouge au centre duquel s'ouvre
un long tunnel. De l'autre côté
du passage se dresse une ville
fantôme. Chihiro va faire seule
la découverte de cet endroit
étrange et magique… À PARTIR
DE 6 ANS.
Séance: LUN 14H/ MAR 14H.
Rencontres
Bobigny terre hip-hop
Le panorama du rap hexagonal et international
• Jam@Canal. Un espace propice à la rencontre, l’impro et
la démo. Pour cette édition des Rencontres Bobigny Terre
hip-hop, session spéciale “Open Mic” avec D’j Skeez 101 et
D’j Nixon ! LE 7 AVRIL À 20 H
• Concert. LONE CATALYSTS - LA CANAILLE - RAASHAN AHMAD C SEN : pour cette première date, Canal 93 réunit quatre artistes issus des deux côtés de l’Atlantique. Plateau francoaméricain ou transcontinental, peu importe. Entre engagement et audace, risque artistique et refus des clichés, une
large palette qui reflète toute la richesse du genre.
LE 8 AVRIL À 20 H 30
• Tables rondes. Pédagogie et transmission, développement de carrière, diffusion. LE 8 AVRIL 9 H 30 > 13 H
Du bon usage des financements publics et privés, l’expérience de la danse, problématiques et stratégies, présentation d’un nouveau réseau social dédié aux passionnés et acteurs de la culture rap. LE 8 AVRIL 14 H 30 > 16 H 30
• Salon professionnel. Dédiée aux associations, producteurs discographiques et activistes de la culture rap, cette
journée a pour objectif de permettre aux acteurs de “réseauter” et de présenter leurs projets.
LE 9 AVRIL À 13 H
• Concert. SMOD - MAC TYER - CHAHT MAN - MENTENGUERRA : on
a trop tendance à l’oublier mais la déferlante rap a conquis la
planète. En Asie comme en Amérique du Sud, à Bobigny
comme au cœur de l’Afrique. Pour ce deuxième soir, Canal
93 provoque la rencontre entre le rap de la Méditerranée et
une figure légendaire du rap hexagonal. LE 9 AVRIL À 20H 30
• Workshop. Canal 93 propose aux artistes et groupes de
rap un workshop (croisement entre master class et atelier
de travail). Cet atelier de travail a pour objectif de leur permettre de bénéficier de l’expertise de professionnels reconnus sur leur création.
LE 10 AVRIL À 15 H
Renseignements: www.canal93.net.
BAN LI EUES
BLEUES
Pedrito Martinez
+ Roberto Fonseca
Initié aux rythmes sacrés de la
santeria dans la tradition des
barrios de sa Havane natale, le
tambourinaire Pedrito Martinez a joué avec presque tous
les maîtres du genre. C’est désormais avec son propre
groupe qu’il utilise toute sa
science des secrets rythmiques
afro-cubains pour ensorceler
la scène tropicale new-yorkaise. Révélation. Quant au
jeune pianiste cubain Roberto
Fonseca, étoile montante du
jazz, il atteint le firmament en
se tournant résolument vers
les nouvelles richesses musicales d’aujourd’hui et de demain. TARIFS : DE 9 À 20 €.
VENDREDI 8 AVRIL À 20H30.
MC93 – 1, bd Lénine à Bobigny.
Tél.: 0141607272.
F E S T I VA L
HORS LIMITES
Violaine Schwartz
Un premier roman La tête en
arrièredont son auteur tire une
lecture performance. L’histoire
d’une cantatrice au chômage
accaparée par le quotidien…
ENTRÉE LIBRE.
JEUDI 7 AVRIL À 19 H.
Bibliothèque Elsa-Triolet –
4, rue de l’Union à Bobigny.
Tél.: 0148952056.
09-BB Culture_13 06/04/11 11:27 Page13
C U LT U R E
<9
C I N É M A AU C O L L È G E
En bref
Sur un air d’Antigone
Reggae
La Martiniquaise Sista Majesty
est une des rares femmes à
chanter le reggae dance-hall,
qu’elle mâtine de musiques traditionnelles et de hip-hop
créole. À l’occasion de la sortie
de son troisième album, intitulé
Ouvrir les portes, elle vient – avec
Malkijah et Sista Sony – enflammer la scène de Canal 93.
Des collégiens de Pierre-Sémard, une héroïne grecque
et une prof passionnée de cinéma. Le tout a donné
un court-métrage qui a concouru dans un festival reconnu.
S
T H É ÂT R E
Ladies show, 4e édition. Concert à Canal 93 le samedi 16 avril à 19h.Tarif: 15 €.
PHOTO : MATTHIEU GAUCHET
Relectures
Le film a été projeté dans des salles parisiennes en présence des jeunes acteurs.
son frère. En désobéissant, elle
met la société en danger,
même si c’est pour la bonne
cause, à savoir rendre une certaine dignité à son frère. Le dilemme des élèves est d’une
autre nature. Leur copain Sylvester a été exclu du collège et
ils refusent de continuer l’aventure sans lui. D’où l’idée de le
faire jouer sur une grue, afin
qu’il respecte son obligation
de ne pas remettre les pieds au
collège! Anne affirme que les
collégiens étaient fiers d’avoir
mené cette expérience, eux
qui sont “souvent agacés par
Humoristes engagés
PHOTO : DR
U
ne nouvelle façon de
venir au théâtre: tel est
le credo du Funambule
théâtre, à Paris. L’établissement, qui propose habituellement des pièces d’auteurs
contemporains, a cette fois
choisi de mettre en
avant des humoristes engagés. Au
programme : un
zest de fantaisie,
beaucoup de nonsens, un poil de
poésie et moult parodies. Il y a là Wally,
l’image dont souffre la banlieue. Ils se sont pris au jeu. Pourtant, il y a dans Antigone des
phrases un peu longues, assez
compliquées et les élèves disaient parfois qu’ils ne les comprenaient pas. Mais en discutant avec eux, je me rendais
compte qu’ils en avaient parfaitement saisi le sens”, raconte
l’enseignante.
À contre-courant. Le projet a
permis de créer une vraie dynamique, “même si ce n’est pas
un remède miracle, car ce type
de projet reste trop ponctuel”,
souligne-t-elle. Et se souvient
Labbé, lui, a choisi de se payer
les“dictateurs”qui fréquentent
chaque matin la machine à
café. L’originalité : à la fin du
spectacle, les spectateurs
payent leur place en fonction
de ce qu’ils en ont apprécié et
de leurs moyen financiers.
D. G.
par ailleurs excellent guitariste,
qui passe avec humour – et en
chanson – le quotidien à la
moulinette, ou encore le corrosif Frederick Sigrist (PHOTO), qui
dresse un portrait au vitriol de “Wally : Le Best on”, le lundi et le
notre société. Guillaume mardi à 20h. “Frederick Sigrist refait
l’actu”, du lundi au mercredi à 21h30.
“Guillaume Labbé boit du lait”, le mercredi à 20h.
Du 4 avril au 22 juin au Funambule
Montmartre. 53, rue des saules, Paris
18e. Tarif de lancement: 3 € + participation libre.
Toutes les infos sur :
www.funambule-montmartre.com.
qu’on lui reprochait à l’époque
de ne pas préparer assez les
élèves au brevet des collèges.
“On me disait que leur place
était dans la classe. Mais enseigner le français, c’est aussi faire
que les élèves s’intéressent à
l’art, pour qu’ils regardent autour d’eux et trouvent un sens
à ce qu’ils font.” S’estimant
quelque peu à contre-courant,
elle a alors décidé de se mettre
en disponibilité de l’Éducation
nationale afin de se lancer
dans le cinéma. La voilà en
train de terminer un film sur
les femmes et la boxe. En attendant, elle peut se dire que
Sur un air d’Antigone a déjà été
largement reconnu au-delà de
Bobigny. Accompagnée par les
apprentis comédiens, elle a en
effet eu l’occasion de le présenter dans des projections
parisiennes. Mieux encore: le
court-métrage était en compétition au 39e Rencontres cinématographiques de Digneles-Bains, dont l’édition s’est
tenue ces jours-ci dans les
Alpes-de-Haute-Provence. Belle consécration! Maintenant
qu’elle n’enseigne plus à PierreSémard, l’ancienne prof garde
le contact avec ses élèves grâce
aux réseaux sociaux. Elle peut
se dire que d’Antigone à Facebook, elle aura réussi à forger
un sacré lien avec eux!
Daniel Georges
D U 7 AU 1 3 AV R I L 2 0 1 1
Depuis 2006, deux fois par an,
le festival Relectures investit l’espace Khiasma et met à l’honneur la littérature contemporaine sous toutes ses formes :
performances, installations,
projections ou conférences. L’occasion de découvrir des formes
novatrices et de nouvelles manières de lire ou d’écrire. Mot
d’ordre de cette onzième édition:“Faites ce que vous dites”.
“Relectures XI”, du 5 au 10 avril à partir de 18h à l’espace Khiasma. 15, rue
Chassagnolle, Les Lilas. Entrée libre. Plus
d’infos sur ww.khiasma.net.
Requins
Partez à la
découverte
de l’univers
fascinant des
requins et de
leurs cousins
les raies et
chimères à
l’aquarium de la Porte Dorée. Il
ouvre ses bacs à des raies du
bassin amazonien, des requins
chabots, des requins à pointe
noire ou des requins zèbres,
dont l’apparition sur Terre remonte à 400 millions d’années.
“Dans le sillage des requins”, exposition jusqu’au 8 mai à l’aquarium de la
Porte Dorée. 293, avenue Daumesnil,
Paris 12e.Tous les jours du mardi au vendredi, de 10h à 17h15, et de 10h à 19h les
week-ends et jours fériés. Tarifs: 6,50 et
5 €.
Refrains africains
Afro-beat, rumba congolaise, accents mandingues et bikutsi du
pays: il y a là tout pour faire un
voyage musical débridé sur le
continent africain, grâce aux
Mercenaires de l’ambiance, un
orchestre carrément survolté.
“Le bal de l’Afrique enchantée”, au Cabaret Sauvage, parc de la Villette, Paris
19e, le samedi 9 avril à 22h. Entrée: 12,16
et 18 €. Site: www.cabaretsauvage.com
PHOTO : DR
PHOTO : DR
i, en début d’année scolaire, on avait annoncé
à Sylvester qu’il allait
bientôt se retrouver
perché en haut d’une grue, à
une dizaine de mètres de la
cour de son collège, à déclamer
du Sophocle, il ne l’aurait certainement pas cru. Et pourtant… Malgré le trac et un froid
de canard, il a bel et bien réalisé cette prouesse. Petit retour
en arrière. Il y a deux ans, Anne
Guguen, alors professeur de
lettres modernes au collège
Pierre-Sémard, décide, avec
deux de ses classes, de monter un projet cinématographique. Ce sera une version
urbaine et moderne de l’Antigone de Sophocle, une tragédie écrite vers 441 avant J.-C.
“Un texte époustouflant de
modernité”, assure l’enseignante, qui avait pour le coup
enfilé la casquette de productrice, de réalisatrice et d’assistante-réalisatrice. Dans le film,
intitulé Sur un air d’Antigone,
deux histoires s’entremêlent:
une fiction contemporaine et
des passages de la pièce du
tragédien grec.
Exclusion. Au cours du tournage, les jeunes se trouvent
confrontés, comme Créon et
Antigone, à l’éternel conflit
entre le groupe et l’individu.
Antigone a en effet décidé de
braver l’interdiction d’accomplir les rites funéraires pour
10-PA_10 06/04/11 11:27 Page14
À VOTRE SERVICE
<10
CONSEIL - PETITES ANNONCES
CONSO
Flambée sur le prix du gaz !
A
près une hausse record
des prix de l’énergie en
2010, une pause avait
été annoncée au 1er janvier.
Deux mois après, on apprend
officiellement une hausse du
prix du gaz de 5 % à partir du
1er avril. Non, ce n’est pas un
poisson, mais une triste réalité et une pilule amère pour
des millions de familles. Ce
sont quelque 10,8 millions de
foyers qui vont devoir subir
cette nouvelle hausse de tarifs. Les deux dernières
hausses d’avril et juillet 2010
correspondaient à une augmentation de 15 % de la fac-
EMPLOIS
Professeur certifié de mathématiques propose soutien et
encadrement personnalisés
en mathématiques et/ou
sciences physiques, de la 6e à
la terminale. Propose également un accompagnement
pour la préparation aux examens du bac et du brevet,
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les chèques emploi service.
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ture de gaz des ménages, soit
90 € par an en moyenne à débourser en plus. Cette hausse
s’accompagne d’une augmentation des tarifs d’électricité de près de 10 % en 20102011 et de près de plus de 10 %
des carburants… La France importe 98 % du gaz naturel
qu’elle consomme. L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir
avait demandé que l’État s’oppose à cette augmentation,
jugeant cette hausse infondée
compte tenu de la baisse des
cours du gaz sur les marchés
de gros. Pour l’association,
création site internet, récupération de données perdues,
toutes réparations PC… Paiement par Cesu déclaratif.
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des produits et conseils d’applications. Prix très abor-
“cette augmentation est inacceptable d’un point de vue
économique, le cours du gaz
sur les marchés de gros, sur lesquels s’approvisionne GDF
Suez, ayant fortement baissé
ces dernières années”. Elle n’a
pas été entendue…
Les ménages aux revenus
modestes peuvent bénéficier
d’un tarif social du gaz. Il
s’agit d’une réduction sur les
factures, proportionnelle au
nombre de membres du
foyer.
Pour savoir si vous y avez droit,
vous pouvez appeler
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dables, déplacements à domicile.
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métal (L 110 x P 55 x H 80 cm),
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x P 75 x H 80 cm), prix : 25 €.
Armoire bureau métal (L 41 x
P 30 x H 100 cm), prix : 20 €.
Tiroirs rangement bois (L 41 x
P 41 x H 70 cm), prix: 10 €. Tiroirs rangement bois (L 41 x
P 41 x H 60 cm), prix: 10 €. Vitrine bois (L 100 x P 40 x H
190 cm), prix : 50 €. Armoire
bois (L 200 x P 60 x H 190 cm),
prix : 100 €. Cadre lit bois (L
140 x P 200 cm) prix : 40 €.
Meuble chaussures bois (L 60
x P 33 x H 85 cm) prix : 10 €.
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BOBIGNY ADJOINT
: KARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON (78 01) • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE
PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG •
SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAUDE BARDAVID, CLAIRE CHARANSONNET, DANIEL GEORGES,
ÉRIC GUIGNET, DANIEL MAUNOURY, HENRI PERROT • PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 0141607800 • IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL.: 0149462946) (FAX :
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CONCOURS BOBIGNY FLEURIE
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Nom et prénom
Si adhérent à l’Office de tourisme, n°
Adresse n°
rue
bât
étage
appt
Profession
Tél
S’inscrit au concours dans la catégorie
Balcon fleuri. Par rapport à l’entrée, sur quel côté du bâtiment se situe-t-il ? (cochez votre réponse sur le croquis)
Pavillon fleuri
Commerce/entreprise
Association
Date
Signature
À envoyer ou à déposer à l’Office de tourisme, 125 bis, avenue Jean-Jaurès 93000 Bobigny.
Inscriptions ouvertes jusqu’au 21 juin 2011
PHOTOS : ASTRID NÉVOT
11-BB DeCOUVERTE_15 06/04/11 11:27 Page15
L
a plupart sont des habitués. Ils habitent le quartier ou travaillent non
loin de là. “Nous servons
30 000 repas par an uniquement par le biais du bouche-àoreille”,indique Belkacem Kedher, le directeur du Relais. Ce
restaurant associatif que
beaucoup connaissent à Pantin et aux alentours n’a jamais
bénéficié d’une étoile dans le
Guide Michelin, pourtant chacun est unanime pour applaudir la qualité des plats mijotés. “Le midi, nous sommes
complets à raison d’une salle
de cent couverts et le soir nous
faisons au minimum quarante
couverts”, poursuit le créateur
de ce lieu d’insertion. Car dans
cette ancienne entreprise de
BTP se côtoient professionnels
de la profession et jeunes ou
moins jeunes qui ont quitté
les bancs de l’école sans diplôme en poche. Le Relais leur
offre une formation avec un
emploi à la clé pour 70 %
d’entre eux. “Ce n’est pas un espace où nous faisons de la dînette. On vise à donner aux
gens assez de savoirs pour être
employables le plus vite possible. On met davantage l’accent sur l’action que sur la théorie”, souligne Belkacem
Kheder. Au fil des ans, cet ancien éducateur a tissé des liens
avec des patrons de petits restaurants de quartier comme
avec des chefs étoilés qui embauchent ensuite ses jeunes
diplômés. Pour être précis, les
“élèves” ressortent avec un
certificat d’acquisition des sa-
À PA N T I N
Top chefs
Restaurant associatif d’insertion
professionnelle, Le Relais met
les petits plats dans les grands. Un menu
à l’excellent rapport qualité-prix.
voirs de base validé par l’Association nationale pour la formation professionnelle des
adultes (AFPA). Placées dans
les mêmes conditions qu’au
CAP, les futures toques
blanches doivent réaliser un
menu dans un
temps délimité
tandis que leurs
confrères serveurs
doivent assurer
un service aux petits oignons en
salle. Le jury étant
sélectionné par
l’AFPA qui délivre
les notes aux stagiaires.
Bonne humeur. “On a plutôt
développé une cuisine traditionnelle”, spécifie le créateur
de lieux. Au menu de ce 1er avril
figure évidemment du poisson
avec carpaccio de saumon en
hors-d’œuvre pour les amateurs, puis filet de julienne
dieppoise. Les carnivores pouvaient se rabattre sur la bavette d’aloyau ou le foie de
veau. Pour 14 euros, on peut
évidemment déguster un dessert. Au choix, coupe de glace,
duo de bavarois chocolat-cerise, verrine de marrons et sa
mousse de pomme. Les fins
gourmets peuvent se tourner
cément par le classique moelleux au chocolat (5 euros) ou
s’aventureront vers la mousse
de mascarpone aux fraises et
caramel balsamique (6 euros).
Sur le Livre d’or, certains clients
saluent l’inventivité, d’autres
le raffinement au “rapport qualité-prix excellent”. Chacun se félicite
de la bonne humeur
des serveurs et serveuses malgré quelques “légères erreurs”.
Après tout, ils apprennent le métier. Dès les
beaux jours, on peut
même manger en terrasse.
Banquet et séminaire. En septembre 2012, le restaurant relifté aura doublé sa surface.
“Aujourd’hui, nous sommes
obligés de nous agrandir si
nous voulons tenir le coup financièrement. Même si notre
chiffre d’affaires a été multiplié
par douze en vingt ans et que
nous formons désormais en
moyenne cent personnes par
“On vise à donner aux gens
assez de savoirs pour être employables le plus vite possible.
On met davantage l’accent
sur l’action que sur la théorie”
BELKACEM KHEDER
vers la carte avec comme entrée des gambas marinées
(9,50 euros) ou un pressé de légumes du soleil au coulis de tomate à la ville (7 euros). En plat,
la brochette d’espadon à la
pancetta, asperges et abricots
secs (16,50euros) côtoie la poêlée de Saint-Jacques à la provençale (14 euros) et le roulé de
bœuf au magret fumé (13 euros). Les becs sucrés finiront for-
an, les charges ont augmenté
plus vite que nos prix, relève le
responsable. Nous refusons
trop souvent du monde faute
de places, nous voulons également développer nos activités
de banquet et séminaire grâce
à une salle à part.” Pour passer
dans la cour des grands sans
perdre son âme, l’association
va devoir se transformer en Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Ce statut permet
à toute personne qui le souhaite d’entrer dans le capital :
des salariés, des clients, des riverains, des fournisseurs, des
associations, des collectivités…
Cent “actionnaires” sont déjà
prêts à prendre une part à
20 euros, la SCIC fonctionnant
selon le principe démocratique
“un homme, une voix”. “Nous
ne voulons pas faire du blingbling mais accueillir aussi plus
de gens en formation et créer
ainsi davantage d’emplois”,
argumente le directeur. Les
premiers coups de pioche
seront donnés en septembre,
mais le restaurant et l’activité
traiteur continueront de fonctionner normalement. Pas de
quoi effrayer Belkacem Kheder
qui a démarré Le Relais avec
50 000 francs dans une friche
industrielle en piteux états. À
l’époque, c’étaient les membres de l’association qui enfilaient le bleu de travail une fois
la formation et le service
terminés…
Frédérique Pelletier
Le Relais – 61, rue Victor-Hugo à
Pantin. Tél. : 01 48 91 31 97.
Site : www.lerelaisrestauration.com.
12 PUB_16 06/04/11 10:09 Page16
BOBIGNY
CULTURE
LE TRIMESTRIEL CULTUREL
SOLIDARITÉ
La culture
en partage
Dans une mission d’aide d’urgence
où la précarité demeure la toile
de fond, quelle place occupe la culture
pour les associations de solidarité ?
Comment se réfléchit et s’organise
l’action culturelle au quotidien ?
Focus sur trois organisations
qui élaborent des réponses.
06
Avril>Mai>Juin 2011
Tr i m e s t r i e l s u r l a p r o g r a m m a t i o n e t l e s p r a t i q u e s c u l t u r e l l e s b a l b y n i e n n e s
>>>
Un métier
Programmateur
VIE CULTURELLE
ÉMILIE DESRUELLE est programmatrice
pour le jeune public et les dispositifs
scolaires au Magic Cinéma.
“C’est une des facettes de la
médiation culturelle, qui est ma formation de base
avec un Master obtenu à l’université. Étudiante,
j’avais monté un ciné-club, et c’est pour cela que j’ai
choisi ensuite ce domaine. Concrètement, au Magic,
en plus de choisir les deux films par semaine précisément destinés aux enfants, j’accompagne les
classes qui entrent dans les dispositifs écoles-collèges-lycées au cinéma. Il
y a donc aussi beaucoup
de relations avec les
enseignants tout au long
de l’année, et un travail
d’éducation à l’image. Il
faut bien sûr avoir une
bonne connaissance du
répertoire, des “classiques” aux dernières sorties.”
Les qualités. “De la patience, parce que pour les
élèves, une séance de cinéma, c’est l’école buissonnière ! Il faut bien sûr de la curiosité et l’envie de
transmettre sa propre passion. Ne pas avoir d’idées
reçues : La Belle et la Bête, de Jean Cocteau, qui est
un film de 1946 en noir et blanc, passe très bien
auprès des enfants !”
Son conseil. “Aller voir des films en salles,
petites ou grandes, et chercher à rencontrer des
professionnels de tous les métiers du cinéma lors de
débats, de festivals.”
S. S.
PHOTOS : SYLLA GRINBERG
Son métier.
EN
CHIFFRES
RESTOS DU CŒUR
• 830 000
personnes
accueillies.
• 85 923
bénéficiaires
loisirs/culture.
SECOURS
POPULAIRE FRANÇAIS
• 2 079 850
personnes
accueillies.
• 120 727
bénéficiaires
loisirs/culture.
CULTURES
DU CŒUR 93
(DONNÉES NATIONALES
INEXISTANTES)
13 748
places offertes
par les partenaires culturels.
U
n supplément d'âme, une cerise sur le gâteau ? Poser la
question en ces termes serait pure provocation pour les
Restos du cœur, le Secours populaire français (SPF), ou
encore Cultures du cœur. Selon des modalités différentes, ces trois associations investissent le champ de
l'action culturelle, convaincues que l'accès à la culture génère de réels
processus de remise en route sociale, notamment auprès de celles et
ceux qui en sont le plus éloignés. D'ailleurs, de qui parle-t-on précisément quand on évoque les bénéficiaires de ces organisations solidaires ? De familles, de personnes seules, de familles monoparentales,
de jeunes de moins de 25 ans (dont des étudiants), de personnes âgées.
Toutes les associations attestent d’une fréquentation accrue des populations : de 5 à 12 % de plus en moyenne chaque année, responsable
loisirs et culture aux Restos du cœur. Autre fait nouveau, une diversité
plus large des publics : “Il existe des franges de la société qui jusqu'ici
n'étaient pas touchées par la pauvreté ou la précarité et à qui il arrive
de pousser la porte de nos permanences, pour un colis alimentaire. La
crise de ces deux dernières années en a mis beaucoup sur le carreau”,
expose Boris Grebille, membre du comité national du Secours populaire français, en charge des questions d'accès à la culture. Ces trajectoires et ces situations hétérogènes tiennent aussi lieu d'indicateurs
sur le rapport à la culture et aux loisirs qu'entretiennent les
uns et les autres. Inscrit au préambule de la Constitution,
>>>
“La démocratie culturelle se forge à partir du terrain”
SYLVIE ROUXEL, maître de conférence au Conservatoire des arts et métiers, est également docteur en
sociologie de l’art et de la culture. Elle coordonne ainsi l’enseignement du Certificat de compétence en
médiation culturelle.
Comment, en tant que chercheur, vous
posez-vous la question de l’exclusion
culturelle ?
Cette question fait référence aux travaux de Bourdieu sur la domination culturelle ; elle renvoie aussi à une définition très institutionnelle de la culture.
Je ne me positionne pas en ces termes.
En tant que chercheur, je m’interroge
surtout sur l’articulation action socialeaction culturelle. Autrement dit sur la
façon dont s’opère sur le terrain, depuis
les années 1980-1990, ce travail collaboratif entre travailleurs artistiques, culturels et travailleurs sociaux. Cette articulation a bien fonctionné avant la
Ve République. Elle s’inscrivait dans l’esprit des mouvements d’éducation populaire absolument pas stigmatisés à
l’époque. Les actions sociales, culturelles et pédagogiques étaient alors tra-
vaillées de concert. La création de trois
ministères distincts – Culture, Éducation
nationale, Jeunesse et sport – a modifié
les pratiques en cours, les professions,
les identités.
Quelles conséquences la non-participation de millions d’individus à la vie
sociale et culturelle a-t-elle sur la
société entière ?
Si on ne donne pas les moyens symboliques de prendre de la distance, de
conscientiser les esprits, en effet cela
pose un véritable problème de démocratie culturelle. On est alors en droit de
s’interroger sur les moyens dont chacun
dispose pour s’émanciper, se libérer des
contraintes, des dominations sousjacentes qui oppriment. La démocratie
culturelle se forge à partir du terrain. À
ce titre, le territoire de la Seine-SaintDenis fut un formidable observatoire de
ces applications, d’autant qu’elles
étaient accompagnées d’une politique
volontariste du conseil général.
Les dernières données chiffrées font
apparaître une montée de la fréquentation des lieux culturels en dix ans.
Les publics se sont-ils diversifiés pour
autant ?
Pas vraiment, mais la notion de culture,
elle, s’est élargie, et ne se réduit plus
aux arts. Aujourd’hui apparaissent par
exemple le cirque, les arts de la rue…
plus populaires. L’émergence des fêtes
de quartier, des pique-niques, c’est
aussi une façon de partager la culture.
La sacralisation des arts, d’une certaine
manière, clive et exclut ; c’est le cas
lorsque, par exemple, on ne se sent pas
autorisé à pénétrer dans un théâtre ou
dans une galerie de peinture.
Que révèlent vos expériences et
observations sur la médiation culturelle ?
J’observe un phénomène d’hybridation
sur le terrain, c’est-à-dire une sorte de
lutte d’intérêt symbolique de deux
champs professionnels dans lequel les
acteurs sociaux et culturels interrogent
leurs propres normes, leurs valeurs,
leurs représentations de la culture afin
qu’elles puissent être en adéquation
avec un projet commun. Le résultat
peut être très intéressant dès lors que
l’on se donne le temps de faire ce travail
de rencontre. Les choses réussissent
lorsque le travailleur social a déjà une
certaine connaissance du monde artistique et culturel, et que les artistes restent sensibles à la question de l’action
sociale. C’est un vrai engagement de
>>>> Recueilli par
part et d’autre.
MARIAM DIOP
Une pratique
Le parcours Est
VIE CULTURELLE
Vous savez, vous, quelle est l’expo en cours à la Maison populaire de Montreuil, au centre
culturel de Neuilly-sur-Marne ? Il existe pourtant dans la banlieue Est une dizaine de structures d’expo d’art contemporain qui n’attendent que vous. Art contemporain, aïe ! Relier
deux villes de banlieue en transports ? Re-aïe ! Mais c’est possible. Une navette gratuite et
des visites commentées sont là pour vous persuader que les deux ne sont pas si compliqués.
Créé en juin 2010, Parcours Est rassemble des galeries, des lieux d’expo municipaux ou
associatifs de l’agglomération Est ensemble : L’Espace Khiasma aux Lilas, La Galerie de
Noisy-le-sec, La Maison populaire et Les Instants chavirés à Montreuil, Le Pavillon à Pantin,
Les Salaisons à Romainville. Ces établissements ont décidé d’unir leurs forces pour faire
découvrir à un public plus large qu’un simple cercle d’initiés la richesse d’artistes confirmés
ou en devenir. Les parcours vous conduisent en une petite après-midi dans deux ou trois
lieux et la visite est commentée par les artistes eux-mêmes ou les commissaires d’exposition. S. S.
>>>
l'accès à la culture est un droit fondamental réaffirmé dans la loi de
juillet 1998 contre l’exclusion. C'est pourtant à
Inscriptions sur http://www.parcours-est.com.
l'aune des actions de terrain que cette garantie
légale prend tout son sens. “Nous avons très tôt
personnalités des arts, du spectacle et des professionnels de l'emploi.
mesuré la nécessité de créer des projets autour
Elle permet à un public qui n'a pas la possibilité financière de sortir de
de la culture et des loisirs en faveur de ces
bénéficier de places offertes. En partenariat avec des structures cultupublics, explique Soraya Saït, responsable loisirs relles, l'association recueille des places que celles-ci bloquent en fin de
et culture aux Restos du cœur. Les départs en vacances ont eu et conti- saison à partir d'une sélection concertée de spectacles. Ces places sont
nuent d'avoir des effets positifs considérables auprès des personnes.
ensuite mises en ligne et adressées aux différents relais que sont les
Se détendre, rompre la solitude, renouer un lien familial distendu, for- structures sociales ou éducatives : CCAS, projets de ville, missions
muler de nouveau un projet professionnel… Voilà ce que ces séjours
locales, associations de quartier, lycées, RMI… À elles ensuite de les
vacances permettent, là où pointaient au départ des fragilités comme
proposer aux publics dont elles suivent régulièrement le parcours. Cela
le réflexe d'autoexclusion”.
concerne en tout 210 relais sociaux touchant environ 5 000 personnes
Moments forts. Autre opération phare de l’association, “Les rendez- en Seine-Saint-Denis aujourd'hui. “Ce fonctionnement favorise la
vous au cinéma” créés en 1997. Le principe ? Les bénévoles – “corresmobilité des gens et permet de proposer des spectacles très divers”,
pondants cinéma” – remettent des invitations aux personnes
rappelle Nadine Nafrere, de Cultures du cœur Seine-Saint-Denis. À
accueillies dans les centres. En 2009-2010, 184 000 personnes ont
Bobigny, le service culturel a offert près d’une centaine de places de
ainsi pu découvrir des films grand public sélectionnés dans l’actualité
spectacle dans ce cadre ; la MC 93, en fonction du nombre de levers de
cinématographique et projetés dans les salles de 201 villes françaises.
rideau, a invité près de 300 personnes la saison précédente. La Mission
À Bobigny, le Magic Cinéma (partenaire local) a accueilli 1 943 specta- RMI a permis à 116 personnes de bénéficier de ces sorties. Une meilleuteurs. Musées, théâtre, concerts, bibliothèques… Les sorties, qui sont le re estime de soi, le sentiment de se
plus souvent accompagnées, se révèlent des moments forts. Ces
sentir présent auprès des autres,
paroles libres d’enfants et d’adultes, le Secours populaire français les
compter… La reconquête de ces
recueille à travers ses cahiers intitulés “Le dire pour agir”. Ces retours valeurs intérieures qui construisent
d’expérience sont aussi matière à réflexion pour les équipes
l'identité de chacun passe aussi par
accueillantes. “Faire venir un public pour qui cela ne va pas de soi de
ces projets culturels ou de loisirs qui
sortir, là est le véritable enjeu”, explique Sylvie Rouxel, enseignante en divertissent autant qu'ils soignent.
sociologie culturelle au Cnam. Ces initiatives d'envergure procèdent
Près de 4 millions de personnes sont
d'un long processus relationnel entre les bénéficiaires et les bénévoles concernées. Cultures du cœur l'érige
pour susciter une curiosité, un désir autour de la culture, une façon
en slogan : “La culture est un luxe,
aussi pour chacun de s'interroger sur soi. Corollaire de cette réussite,
partageons-la !” >>>>> MARIAM DIOP
la formation des bénévoles : car comment convaincre, accompagner et
échanger autour d'une expérience, d'une
rencontre, sans être convaincu soimême du bien fondé de la démarche ?
Estime de soi. Signataire de la
J’aime sortir au cinéma, au théâtre ; j’ai pu voir La vie parisienne au Théâtre Antoine… Parfois j’assiste à des rencontres sporconvention pluriannuelle d'objectifs
tives, je suis allé voir un concert de chanson française, Alexis HK, j’ai pu découvrir la salle mythique de l’Olympia… Cette pos2009-2011 avec le ministère de la
sibilité de sortir, de me rendre à des spectacles, a presque changé ma vie, ça me redonne un peu de baume au cœur, c’est priCulture, comme six autres associations
mordial,
d’abord parce que je me divertis ! Je sors un peu de ma banlieue aussi. J’ai toujours vécu à Bobigny et je me rends rarenationales de solidarité, le SPF y a intément
dans
la
capitale,
où ont lieu la plupart des spectacles. Mais il est vrai que j’ai pu voir ici, salle Pablo-Neruda, des artistes comme
gré cette dimension de formation de ses
Antonio Zambujo ou Laurent Viel… J’ai l’impression d’être comme les autres, de revivre un peu, et puis ça me pousse à faire un effort
bénévoles et ses cadres ; il voit aussi dans
vestimentaire. C’est important, psychologiquement, l’idée de sortir. Reboosté pour la semaine, je me sens revivifié quand je sors d’un
cette signature la reconnaissance d'une
spectacle, comme si j’étais allé faire un tour en montagne. Je suis suivi par le service projet de ville-RSA, ce qui me permet d’avoir
pratique de terrain et le moyen de renaccès à des offres de spectacles, un principe qui permet aussi d’être accompagné. C’est agréable de pouvoir proposer à un(e) ami(e)
forcer son action culturelle. Dans le
de partager ce moment ou de nouer des liens avec d’autres lorsqu’on sort en groupe. La culture a toujours été importante pour moi,
domaine de la lutte contre l'exclusion
mais j’ai dû mettre les choses en stand-by lorsque ma situation est devenue difficile. En imaginant des sorties culturelles en faveur
sociale et culturelle, d'autres démarches
des personnes qui rencontrent tous les jours des difficultés à se nourrir et se loger, les associations font là quelque chose d’excepsont initiées. Cultures du cœur, l'une
tionnel. Je ne suis pas certain que les gens s’en rendent vraiment compte. Moi, elles me permettent de me sentir plus vivant.”
RECUEILLI PAR MARIAM DIOP
d'elle, est née en 1998 à l'initiative de
Témoignage d’Alfred, 40 ans
“J’ai l’impression d’être comme les autres”
“
PROCHAIN PARCOURS SAMEDI 9 AVRIL.
• 14 h 30, rendez-vous à Romainville pour découvrir “Malentendu”, le travail de Vincent
Corpet (Les Salaisons, 25, avenue du Président Wilson).
• 16 h, “Le monde physique” à La Galerie (1, rue Jean-Jaurès à Noisy-le-Sec).
• 18 h, “La formule du binôme” aux Instants chavirés (7, rue Richard-Lenoir à Montreuil).
>>>>>AgendaAculture
v r i l / M a i /J u i n
AVRIL
Lone Catalyst/La canaille/
Raashan Ahmad/C Sen. Concert
Concert cuivres. Par les instrumentistes du conservatoire Jean-Wiener.
de rap. CANAL 93
AUDITORIUM DU CRD JEAN-WIENER ET SALLE
PABLO-NERUDA
VENDREDI 8 AVRIL >>> 9H30
Bobigny Terre hip-hop. Tables
7 AVRIL >>> 20H30
Livre de chroniques III.
MC 93
Mai
VENDREDI 8 AVRIL >>> 20H30
JEUDI 7 AVRIL-SAMEDI 9 AVRIL >>> 18H30
rondes. CANAL 93
THÉÂTRE.
SAMEDI 9 AVRIL >>> 18H30
Concert ﬁnal de la semaine du dé-
JEUDI 7 AVRIL >>> 20H
partement cuivres. SALLE PABLO-NERUDA
Jam@canal. Hip-hop. CANAL 93
Smod/Mac Tyer/Chaht Man/
Mentenguerra. Concert de rap.
CANAL 93
SAMEDI 9 AVRIL >>> 13H
Salon professionnel. Bobigny
terre hip-hop. CANAL 93
Orphée et Euridice. Théâtre. MC93
MARDI 3 MAI >>> 20H
L’an prochain, la révolution. Film
documentaire. Commémoration du 8 mai
1945. MAGIC CINÉMA
MERCREDI 4 MAI >>> 18H30
Chopin et le XVIIIe siècle, quel
héritage ? Concert lecture proposé par
Jean-Christophe Dijoux. AUDITORIUM DU CRD
JEAN-WIENER
JEUDI 5 MAI >>> 19H
10 >>> 15 MAI
Rencontres chorégraphiques
internationales de SeineSaint-Denis. MC 93
SAMEDI 14 MAI >>> 15H
Médée Kali, de Laurent Gaudé, par les
élèves du cycle professionnel théâtre.
STUDIO JÉROME-SAVARY DU CRD JEAN-WIENER
JEUDI 12 MAI-SAMEDI 14 MAI >>> 20H30 ET 19H30
Concert de l’orchestre JeanWiener. Vivaldi, Bach, Mozart…
STUDIO DE DANSE DU CRD JEAN-WIENER
Paroles croisées entre elle et
lui. Spectacle-lecture de la Fox Compagnie.
SAMEDI 14 MAI >>> 20H30
BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET
Concert reggae. CANAL 93
VENDREDI 6 MAI >>> 20H
MARDI 17 MAI >>> 12H15
Universal reggae feat. Maxxo.
Commémoration lutte contre
l’esclavage.Projection de Premier
Concert de midi par les classes de
rasta. MAGIC CINÉMA
HALL D’HONNEUR DE L’HÔTEL DE VILLE
Concert de pianoforte par Gayané
6/7 MAI >>> 20H30
JEUDI 19 MAI >>> 19H
Doneyan.
Exhortation aux crocodiles.
Ladies show. 4e édition. CANAL 93
STUDIO DE DANSE DU CRD JEAN-WIENER
DU 2 AU 8 MAI >>> 20H30
Les origines, de mon histoire
à ma ville – saison 2. Création.
CANAL 93
Théâtre. MC 93
MARDI 10 MAI >>> 19H
Jazz au Farmento avec les ateliers
jazz du conservatoire Jean-Wiener.
BRASSERIE FARMENTO
musique de chambre.
Dormir accompagné. Extrait des
chroniques d’Antonio Lobo Antunès.
20 AU 29 MAI >>> 20H30
La splendeur du Portugal.
Théâtre. MC 93
Cycle Chopin. Concert par les grands
élèves de classe de piano.
Juin
AUDITORIUM DU CRD JEAN-WIENER
MERCREDI 1ER JUIN >>> 18H30
SAMEDI 11 JUIN >>> 20H30
MARDI 21 JUIN DÈS 18H15
SAMEDI 21 MAI >>> 18H30 ET 20H30
Extraits d’opéra. La flûte enchan-
Être ou ne pas être, de Guy Foissy
FÊTE
tée, Les noces de Figaro, Cosi fan Tutte.
par les élèves de la classe adulte débutant
du conservatoire Jean-Wiener.
Toumast entre
guitare et kalashnikov de Domi-
nique Margot. MAGIC CINÉMA
SALLE PABLO-NERUDA
6/7 JUIN >>> 20H30
La farce des damnés. Théâtre.
MC 93
SALLE PABLO-NERUDA
DU 13 AU 18 JUIN >>> 19H30
Lettres de la guerre. Théâtre.
DE LA MUSIQUE
Festival danse hip-hop Tanz.
SAMEDI 21 MAI (APRÈS-MIDI)
MARDI 21 JUIN >>> 12H15
Fête de quartier. Pont-de-Pierre :
La vie parisienne d’Offenbach.
Le cabaret des illusions par la Cie Sirènes.
Concert de midi. HALL D’HONNEUR DE L’HÔTEL DE
SOUS LE CHAPITEAU FORAIN
MC 93
VILLE
Le petit ordinaire. Cabaret macabre
MARDI 14 JUIN >>> 19H
MERCREDI 22 JUIN >>> 18H30
de Jean-Pierre Siméon.
STUDIO JÉRÔME-SAVARY DU CRD JEAN-WIENER
Jazz au Farmento. Concert des
élèves de jazz. BRASSERIE FARMENTO
Sand et Chopin. Concert-lecture.
DU 10 AU 18 JUIN
MERCREDI 15 JUIN ET SAMEDI 18 JUIN >>> 15H
Concert de musique allemande
Chroniques du bord de scène,
saison 4. Théâtre. MC 93
JEUDI 23 JUIN >>> 20H30
Mozart a disparu. Théâtre par les
Festival côté court. Courts-mé-
par le département de musique ancienne.
trages autour de la Colombie. MAGIC CINÉMA
ÉGLISE SAINT-ANDRÉ
23/25/30 JUIN >>> 19H ET 15H
MERCREDI 25 MAI >>> 15H
JEUDI 9 JUIN >>> 19H30
adultes débutants théâtre du conservatoire Jean-Wiener. BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET
>>>Les lieux
17 ET 18 JUIN >>> 20H30
Les chiennes, d’Edouardo Manet, par
Que Cavalos sao aqueles que
fazem sombra no mar ? THÉÂTRE.
les élèves du cycle professionnel théâtre.
Nilès – 11, rue du 8-Mai-1945 à Bobigny.
Tél.: 0148962575. >>> Magic Cinéma. rue
du Chemin-Vert à Bobigny. Tél.: 0141601233/34.
Site: www.magic-cinema.fr. >>>Conservatoire Jean-Wiener : 2, place de la Libération. Tél.: 0148311662. >>>Bibliothèque
Elsa-Triolet. 4, rue de l’Union.
Tél.: 0148952056. >>> Mc93. 1, bd Lénine à
Bobigny. Tél.: 0141607272. Site : www.mc93.com.
>>>Canal 93. 63, av. Jean-Jaurès à Bobigny.
Tél.: 0149911050. Site: www.canal93.net.
>>>Brasserie Farmento. 4, rue
Maria-Callas à Bobigny. Tél.: 0148307199.
SAMEDI 18 JUIN >>> 15H
>>>Service culturel. Espace Maurice-
MC 93
STUDIO JÉRÔME-SAVARY DU CRD JEAN-WIENER
SAMEDI 21 MAI ET MER. 25 MAI >>> 15H
Heure du conte bilingue (dès 7
ans). BIBLIOTHÈQUES ELSA-TRIOLET ET ÉMILE-AILLAUD
LUNDI 23 MAI >>> 18H30
Heure du conte bilingue (dès 7
ans) BIBLIOTHÈQUE ÉMILE-AILLAUD
JEUDI 26 MAI >>> 20H30
24 JUIN (APRÈS-MIDI)
Courts-métrages primés au dernier
Concert de musique de chambre par les élèves de musique de chambre.
VENDREDI 27 MAI >>> 20H30
DIMANCHE 26 JUIN >>> 15H30
vinsky, rythmes cubains… Par le conservatoire Jean-Wiener. SALLE PABLO-NERUDA
SAMEDI 18 JUIN (APRÈS-MIDI)
Fête de quartier. Abreuvoir. Ker-
La nuit des rois de Shakespeare. Par les
adolescents de la classe théâtre.
LUNDI 20 JUIN
DIMANCHE 26 JUIN (APRÈS-MIDI)
SALLE PABLO-NERUDA
Hommage au cinéaste syrien Omar Ami-
Fête de quartier. Grand quadrila-
JOUR 29 MAI >>> 12H30
Les astuces de Guenièvre. Par
les adultes débutants théâtre du conservatoire Jean-Wiener.
messe et défilé des couleurs. PAR LA FOX CIE.
ralay. MAGIC CINÉMA
La Tempête, d’après La Tempête et
SALLE PABLO-NERUDA
tère : Le cabaret des illusions par la Cie
Sirènes. SOUS LE CHAPITEAU FORAIN
festival de Clermont-Ferrand. MAGIC CINÉMA
Danse. Le sacre du printemps de Stra-
Le sacre du printemps par Omar
Taïebi du conservatoire Jean-Wiener.
Les dimanches du Portugal.
Lectures, musique, expo autour de la
pièce La splendeur du Portugal. MC 93
06 // AVRIL>MAI>JUIN 2011// Supplément à Bonjour Bobigny n° 563. Directeur de la rédaction>Bernard Saint-Jean. Rédactrice en chef>Michèle Kolopp. Rédacteur en chef adjoint>Karim
BOBIGNY
Nasri. Conception/réalisation graphique/iconographie>Annie Arnal. Secrétaire de rédaction>Nicolas Chalandon. Rédaction>Mariam Diop et Sylvie Spekter.
CULTURE

La délinquance en légère baisse

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