Bien complémenter les maïs 2016
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Bien complémenter les maïs 2016
2017 une année d’espoir 2016 fut une année catastrophique pour l’élevage avec des valorisations du lait et de la viande au plus bas, des conditions climatiques défavorables qui ont mis en difficulté les rendements céréaliers et ont eu un impact non négligeable sur nos récoltes fourragères. Nous faisons le constat cette année que près de 5% de nos éleveurs ont arrêté la production laitière bien avant l’âge de la retraite et cela sur l’ensemble du territoire de Littoral Normand, même dans le secteur le plus laitier de France, la baie du Mont Saint Michel. Néanmoins depuis 6 mois, les cours des produits laitiers sont en hausse constante, le beurre est à des niveaux élevés, en ce moment le lait dit spot (lait non contractualisé), avoisine les 380 €/tonne. SOMMAIRE • A la recherche de protéines fermières Il est temps d’arrêter de décourager les éleveurs dans leur travail au quotidien. Messieurs les industriels, il est plus que temps de se ressaisir, cela doit se traduire dès le mois de janvier par une hausse significative du prix du lait ! Au-delà de la conjoncture, nous continuons à adapter notre entreprise aux enjeux de demain : agrandissements des cheptels, robotisation, volatilité des prix, main d’œuvre de moins en moins familiale…. Nous modernisons le contrôle de performances avec l’utilisation des boucles paturons, le développement d’outils de suivi de troupeau avec Mil’Klic et prochainement une déclinaison smartphone. Nous vous accompagnerons avec une approche nouvelle du conseil, avec le déploiement d’offres de services de Seenergi consulting dans les domaines de la conduite de projet stratégique, la nutrition et la santé animale. Pour les éleveurs qui le souhaiteront, la possibilité de dématérialiser l’ensemble des documents et supports papier issus de Littoral Normand, documents disponibles sur Mil’Klic. Des nouveaux projets dans le domaine de la santé, des médecines alternatives vont voir le jour… Bien entendu, le conseil d’administration, la direction et l’ensemble du personnel resteront à votre service pour que 2017 soit pour nous tous une bonne et heureuse année. Thierry HULMER Président REPERES Coûts alimentaires moyens constatés du 16/11/2016 au 15/12/2016 • Le prémix pour allier efficacité alimentaire, économique et organisationnelle • Choisir son minéral • Bien complémenter les maïs 2016 Janvier 2017 n° 67 AGRICULTURE BIOLOGIQUE A la recherche de PROTÉINES FERMIÈRES Graphique 1 : Schéma général de fonctionnement du toasteur Pour parvenir à plus d’autonomie en protéines le GAEC Guilbert, ferme partenaire du projet Reine Mathilde à Tracy Bocage (14) pour le développement de la filière laitière biologique, a réalisé le premier décembre 2016 un essai de toastage sur 30 tonnes de féveroles. Le toastage c’est quoi ? C’est une technique thermique qui permet de modifier la composition chimique des graines. Le principe de fonctionnement consiste à faire chauffer les graines pendant quelques dizaines de secondes en les passant dans un air à 280° sur un tapis perforé. Les graines passent ensuite dans une cellule de ventilation pour abaisser la température à 100°. Tableau : Comparaison valeurs alimentaires graines toastées et crues Intérêts du toastage Plus de 80% de l’amidon et de l’azote des protéagineux sont dégradés dans le rumen pour des graines crues. Le fait de cuire les graines protège les protéines de la dégradation ruminale, augmente l’azote by-pass dans le rumen (soit plus de digestion intestinale), et rend l’amidon moins dégradable donc moins acidogène. Le gain en PDIE/PDIA est important (Tableau). Il détruit les facteurs antinutritionnels thermosensibles qui perturbent la digestion des protéines. Il améliore la conservation en faisant passer la matière sèche des protéagineux de 87% (Source SECOPALM) VALEUR ALIMENTAIRE DES GRAINES TOASTEES UFL PDIN PDIE PDIA Lupin toasté 1,26 271 201 153 Lupin cru 1,18 213 106 47 Féverole toastée 1,11 217 176 127 à 95% qui entraine une destruction des bactéries et champignons. Le coût du toastage se situe entre 40 et 60 € / tonne, avec une vitesse de 4 tonnes / heure. Pour obtenir plus de références et d’observations sur les performances animales, nous Féverole crue 1,03 170 96 45 Pois toasté 1,11 170 156 103 Référence Pois cru 0,85 130 84 29 Tourteau de soja 48 1,06 331 229 176 participons avec la Chambre d’agriculture au suivi de quelques troupeaux alimentés avec des graines toastées cet hiver. Pascal ROUGIER Référent Agriculture Biologique GÉNISSES Le prémix pour allier efficacité alimentaire, économique et organisationnelle Un prémix est un mélange de concentré réalisé en grande quantité en une fois pour être ensuite distribué tout au long de la semaine, voire pendant 15 jours. C’est un gain de temps et une simplicité de distribution. Pour optimiser l’aspect économique, il convient de le réaliser avec des ingrédients produits sur la ferme même s’il existe aussi des solutions clés en main auprès des fournisseurs d’aliments. Les essais réalisés à la ferme expérimentale des Trinottières et dans quelques élevages normands nous permettent de déterminer quelques critères pour en garantir le succès. Les fibres : paille de céréale de qualité ou foin fibreux. Réduire les brins à 5 cm pour assurer une consommation facile et un mélange avec les concentrés le plus homogène possible. Les fibres peuvent représenter 15 à 30% de la composition brute du prémix. Les concentrés : les céréales (de préférence amidon lent) doivent être broyées grossièrement, l’usage de bouchons est possible en faisant attention à ne pas favoriser le tri à l’auge. Les minéraux : comme tout aliment destiné aux génisses, il est nécessaire d’en incorporer dans les prémix, en général à hauteur de 2 à 3 %. La composition sera à raisonner selon les autres ingrédients du prémix. L’aliment liquide : indispensable dans la liste des ingrédients pour assurer le collage des différents composants du prémix. Il convient de choisir le produit le plus simple (sans azote) et le moins cher. Le taux d’incorporation se situe autour de 7,5 % du poids brut de mélange. Si le produit est très épais, il est possible de le diluer pour limiter le coût. En respectant ces principes, l’objectif est de constituer un mélange qui dose environ 0,95 UFL et 110 à 120 g PDI. Ce mélange sera donné à volonté de 3 à 6 mois puis sera rationné. Le coût de cet aliment complet fabriqué à la ferme revient à 170-200 €/ T. Tableau : Mélange permettant une croissance de 900g/j Ingrédient Paille Foin Maïs Grain Pulpe betterave Tourteau de Colza Tourteau de Soja Minéral Mélasse Proportion 15% 13% 21 % 21 % 7% 14 % 1,5% 7,5 % Le coût du mélange (Tableau) est d’environ 180 €/T de MS ! Attention à bien le rationner quand les génisses auront passé les 6 mois, sous peine de prise d’état trop importante et de développement de tissu adipeux. Il y a de nombreuses façons d’aborder la réalisation d’un prémix tant en matière d’organisation que de composition. Le tout est de bien vérifier l’efficacité par le recours à un ruban barymétrique ou une pesée par bascule. Olivier LERAY Référent Chef Produit génisses NUTRITION TÉMOIGNAGE La pesée de génisses au service de l’élevage de Luc ANQUETIL, éleveur à Pierres dans le Bocage Virois. Choisir son MINÉRAL Les minéraux, oligo-éléments et vitamines jouent des rôles très importants sur la physiologie des bovins. Ils sont nécessaires à la croissance, la lactation, la reproduction et au fonctionnement du système immunitaire. Ils doivent être apportés de manière régulière et en quantité couvrant les besoins. Carences et excès peuvent nuire à la santé et limiter les capacités de production des animaux. Bien prendre en compte les apports par la ration avant de choisir sa formule “ Luc, vous faites peser vos génisses par Bovins Croissance depuis 3 ans. Qu’est-ce qui vous a incité à démarrer ce service ? Tout part d’un problème de mortalité importante (plus de 25% pendant 2 ans) sur les veaux malgré une protection sanitaire importante. Après avoir essayé plusieurs solutions sans effet, j’ai souhaité travailler en profondeur la problématique. J’ai commencé par un diagnostic qui a mis en évidence 5 points : les veaux étaient mal logés pendant les 15 premiers jours après la naissance, le colostrum n’était pas bien distribué ni pesé, au DAL la poudre de lait n’était pas adaptée et je pratiquais des tarissements courts. De plus, la CUMA venait de s’équiper d’une automotrice et je voulais revoir l’organisation et la composition des rations. Du coup, il m’a semblé indispensable de valider les changements de pratiques par une pesée. Vous avez profité de l’occasion pour mettre en place un prémix ! Avec l’automotrice, c’était intéressant pour stabiliser l’alimentation des petits veaux. Je leur distribue le mélange dès la 5e semaine après l’aliment de 1er âge de sorte qu’ils s’habituent tranquillement à en consommer. Comme cela lorsque le sevrage arrive, je limite le stress alimentaire car les veaux changent aussi de bâtiment. Le mélange est composé de 20% Foin + Paille, 55% d’ensilage de maïs, 11% de blé, 14% de colza et 2% de minéraux. Après le sevrage j’ajoute un peu de céréale pour remonter la valeur énergétique du prémix jusqu’à 6 mois. Au-delà c’est le même mélange distribué à volonté. Quels enseignements en tirez-vous ? Les modifications se sont vite accompagnées de résultats puisque l’année suivante la mortalité des veaux est passée à 18% puis 10% puis 13% cette année. Aujourd’hui, j’utilise la pesée 2 fois/an pour faire les ajustements alimentaires. En général, ils sont mineurs car la formule est bien calée et une fois les corrections faites, les résultats se font rapidement sentir. Pour autant, rien n’est définitivement gagné. Après 3 hivers sans diarrhée, j’ai connu un accident sur 3 veaux en novembre. Avec la routine, j'ai peu à peu simplifié mes pratiques. La pesée et l'échange avec le conseiller me permettent d'en prendre conscience et de les recaler. C’est un gage de sécurité pour moi. Les fourrages de base sont généralement insuffisants pour couvrir tous les besoins en minéraux d’une vache laitière. Leurs teneurs en minéraux sont fluctuantes (graphique 1) et dépendent de différents éléments (fumures, rendement, fertilité des sols…). Pour bien évaluer les apports, l’analyse minérale du fourrage principal de la ration est recommandée. La nature des concentrés composant la ration va également impacter les apports par la ration. Le tableau 1 montre un exemple de ration avec des valeurs indicatives que doit respecter le minéral pour 3 niveaux d’apports (150 g, 250 g et 350 g) pour couvrir les besoins des animaux. Des compléments en sodium et calcium souvent nécessaires Dans la majorité des rations, malgré une complémentation en minéral, il est indispensable d’ajouter du sodium et du calcium pour couvrir les besoins des animaux. Le sodium fait partie des éléments majeurs (au même titre que le phosphore, calcium…) et est indispensable à la performance du troupeau. Au niveau des rations, cette complémentation doit se faire par du sel (39% de sodium dans le sel) mélangé à la ration (50 à 80g / VL/j) avec des blocs de sel en libre-service. La complémentation en carbonate se fera par un ajout de carbonate de calcium (39% de calcium) ou par du lithothamne (33% de calcium). Olivier VERON Référent Chef Produit Nutrition Graphique 1 : Variabilité des valeurs phosphore dans les maïs ensilage Tableau 1 : Exemple d’une ration mixte maïs ensilage + 3 kg MS ensilage d’herbe + Correcteur azoté (50% tx soja / 50% tx colza) – VL 8 800 kg – 28 L de lait. (Source : Equipe Nutrition Littoral Normand) CMV 150 g P (g/kg MS) Ca (g/kg MS) Mg (g/kg Na (g/kg Cu (mg/kg Zn (mg/kg Mn (mg/kg Se (mg/kg I (mg/kg MS) Co (mg/kg Vit A (UI/kg Vit D3 (UI/kg Vit E (UI/kg mini 0,0 39,7 4,0 19,8 529 2 908 1 190 9 52 15 555 240 132 200 1 719 maxi 7,9 62,1 21,2 41,0 1 851 9 518 7 800 36 250 120 925 400 198 300 3 041 CMV 250 g mini 0,0 23,8 2,4 11,9 317 1 745 714 6 31 9 333 144 79 320 1 031 maxi 4,8 37,3 12,7 24,6 1 110 5 711 4 680 21 150 72 555 240 118 980 1 824 CMV 350 g mini 0,0 17,0 1,7 8,5 227 1 246 510 4 22 6 237 960 56 657 737 maxi 3,4 26,6 9,1 17,6 793 4 079 3 343 15 107 52 396 600 84 986 1 303 NUTRITION AGENDA • LES RENCONTRES DE LITTORAL EN 2017 Se situer pour durer ! Positionnez votre exploitation pour mieux envisager l’avenir Jeudi 5 janv. Vend. 6 janv. Mardi 10 janv. Jeudi 12 janv. Vend. 13 janv. Mardi 17 janv. Jeudi 19 janv. Mardi 24 janv. Merc. 25 janv. Jeudi 26 janv. Vend. 27 janv. Mardi 31 janv. Mercredi 1 fév. Jeudi 2 fév. Vend. 3 fév. Mardi 7 fév. Mercredi 8 fév. Vend. 10 fév. GAEC DES HORTENSIAS Lintot (76) GAEC DES MARES Les Loges (76) GAEC DU LOGIS Campneuseville (76) GAEC DES 2 AILES Bois d’Ennebourg (76) GAEC FERME DES LYS NORMAND Drosay (76) GAEC HELLOT Mauquenchy (76) GAEC DU PORCHE Sauchay (76) M. MARTIN VINCENT Le Mesnil Eudes (14) EARL DE LA RASSENDIÈRE Bois Normand Près Lyre (27) GAEC DE LA BOCQUETTERIE St Mards de Blacarville (27) GAEC LE HOME Fouquetière (27) GAEC BERTIN Annebecq - Landelles et Coupigny (14) SCL DE LA FELIÈRE Noyers - Missy (14) GAEC DU BOURG GAUTIER Le Mesnillard (50) EARL LES NICOLLIÈRES La Croix Avranchin (50) EARL DE LA PETITE FERME Sainteny - Terre et Marais (50) GAEC DE L’INGREHOU St Sauveur de Pierrepont (50) EARL DE LILLAY Notre Dame de Cenilly (50) Retrouvez les caractéristiques des élevages qui ouvrent leurs portes sur www.littoral-normand.fr. Bien complémenter les maïs 2016 2016 a été très particulière : forte pluviométrie au début du printemps retardant et altérant les semis, déficit de pluviométrie en été limitant le développement des plantes et épis et fortes températures en automne, accélérant les maturations. A cela se sont ajoutées des attaques de géomyze (mouche) pénalisant les parcelles semées les plus précocement. Les valeurs alimentaires des ensilages de maïs s’en trouvent affectées (Tableau 1). Nous avons 2 types de maïs. D’une part des maïs desséchés avant leur pleine maturité. Ils ont des teneurs en MS élevées, des concentrations en amidon plutôt basses et une très bonne digestibilité des tiges et feuilles. Leurs valeurs alimentaires sont bonnes aux teneurs en MAT près, souvent en dessous des normes. D’autre part des maïs plus avancés en végétation eux aussi riches en MS mais aussi en cellulose peu digestible. Les valeurs UFL et MAT sont basses et les encombrements élevés. En additionnant ces éléments les rations composées avec ces maïs peuvent générer des pertes de production (- 1 à 2 litres de lait et une montée des TB et TP). Les résultats issus des contrôles de performances confirment ces tendances. En moyenne, quelles que soient les races, nous observons une baisse de la production laitière et une montée des taux (Graphiques 1 et 2). Le phénomène est amplifié dans certains élevages ayant des qualités de fourrages plus affectés par les conditions climatiques de cette année. La perte de lait n’est pas une fatalité Dans la base des constats d’alimentation observons les rations des élevages qui utilisent les maïs récoltés en 2016 et n’ont pas baissé en production par rapport à 2015. Quelles sont les solutions mises en œuvre dans ces élevages pour valoriser correctement ces maïs particuliers ? Graphique 1 : Production laitière au contrôle en races Prim’Holstein et Normande Tableau 1 : Valeurs comparées des analyses d’ensilage de maïs 2016 et 2015 (Source AgriNIR- Littoral Normand) MS (%) Amidon (g/kg MAT (g/kg CB (g/kg MS) NDF (g/kg ADF (g/kg dMO (%) dMOna (%) UEL (/kg MS) UFL (/kg MS) PDIN PDIE 2016 2015 33,4 336 67 199 401 71,8 59,1 0,97 0,93 41 65 33,4 31,6 328 73 192 400 72,6 59,3 0,98 0,94 45 68 31,6 Evolution = = Nous retrouvons des éleveurs qui disposent de fourrages (ensilages maïs et herbe) avec des valeurs alimentaires élevées. Ceux-ci n’ont pas adapté leurs rations par rapport à l’année dernière. D’autres disposent de maïs avec des caractéristiques proches de la moyenne régionale annuelle. Pour maintenir une bonne valorisation de la ration, ces éleveurs distribuent soit de l’ensilage d’herbe récolté jeune avec des valeurs alimentaires élevées à hauteur de 20 à 30% des fourrages, soit de la pulpe de betterave surpressée, voire font pâturer ou affouragent des cultures dérobées. Ces fourrages complémentaires apportent les fibres digestibles faisant défaut au maïs de cette année. Une moitié d’entre eux a ajouté 1 kg de céréales à leur ration par rapport à l’année dernière ou de l’aliment liquide. Ils apportent ainsi de l’énergie fermentescible (amidon rapide et sucres) dans le rumen par les micro-organismes qui peuvent alors dégrader les tiges et les feuilles des fourrages. Pour bien adapter la ration, les analyses sont, cette année, particulièrement indispensables. Etienne DOLIGEZ Chargé de Recherches Graphique 2 : TB et TP au contrôle en races Prim’Holstein et Normande • Mil’Klic à votre portée en 1 journée de formation Pour mieux maîtriser cet outil Web de gestion de troupeau, accessible à tous les éleveurs adhérents à Littoral Normand, participez à 1 journée de formation : 10 janv. 12 janv. 13 janv. 17 janv. 19 janv. 24 janv. 26 janv. Avranches Mortain Mortain BBVO Villers AOR Cotentin Bocage St Lô 31 janv. Avranches 02 fév. Bocage Coutances 07 fév. Caux 09 fév. Bray 14 fév. AOR Contact et inscription : Brigitte BERNARD - 02 50 48 70 42 Infos Elevage - N°67 - Janvier 2017 - Mensuel Directeur de la publication : Hervé TESNIERE Responsable de la rédaction : Catherine de SOUZA Photos : Littoral Normand Nombre d’exemplaires : 4 700 Adresse : 14 rue Alexandre Fleming 14204 HEROUVILLE ST CLAIR CEDEX Mel. : [email protected] Création et impression : Nii - Colombelles 02 31 70 88 10 41532 - 12/2016 Imprimé sur papier recyclé