Mourir un peu, pour Vivre vraiment

Transcription

Mourir un peu, pour Vivre vraiment
Mourir un peu, pour Vivre vraiment
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Christiane Le Manac'h, Enseignante Certifiée en PNL
D'après un travail original
Je veux t'aimer sans m'agripper,
t'apprécier sans te juger,
te rejoindre sans t'envahir,
t'inviter sans le demander,
te quitter sans culpabiliser,
t'évaluer sans te bl‰mer
et t'aider sans t'offenser.
Si tu peux m'offrir la même chose,
nous pourrons vraiment nous rencontrer
et nous enrichir mutuellement.
Virginia Satir
Le travail que je vous propose de partager ce mois-ci dans Métaphore, est issu de mon
expérience depuis plusieurs années dans l'accompagnement de personnes en fin de vie, et dans
des processus de deuil.
Non pas que j'ai eu à utiliser ce modèle tel quel chez des personnes mourantes, mais leur
réflexion, leur réaction, leur rejet parfois, m'ont permis en fait de mettre à nu mon propre
travail en souffrance. Accompagner l'autre dans son travail de deuil, c'est d'abord,
s'accompagner soi-même.
J'ai utilisé ce modèle, ou partie pour accompagner les différentes étapes d'une maladie,
comme la transformation de l'image corporelle. Mais aussi, pour accompagner l'entourage, ne
serait-ce, lors d'une amélioration (même provisoire) de l'état de santé de celui qui était "
condamné ".
Chacun d'entre nous est concerné, nous avons tous à un moment de notre vie eu à faire un
deuil, à se séparer, à se différencier de l'autre par une mise à distance, soit lors d'un divorce,
d'un licenciement, de la perte d'un objet.... Se séparer suppose se définir et découvrir ses
potentialités... Lorsqu'une relation s'arrête chacun perd la moitié du lien. Qui dit perte dit
toujours souffrance.
Ce modèle vous propose de prendre quelques instants pour vous interroger sur le départ, la
rupture, la perte, la séparation, la mort...
Je laisse chacun juge de là où il peut aller, là, où il peut accompagner l'autre dans le
processus. Accompagner, C'est être à l'écoute, centré sur la personne, être témoin, avoir une
attitude d'empathie, congruente, acceptante, attentive à ce qui se passe chez l'autre, mais aussi
à soit même . Avec la notion de contenant, c'est à dire avoir la capacité de recevoir,
d'accueillir. C'est avoir l'attitude, la disposition psychologique, l'état intérieur de l'aidant, sans
pouvoir sur l'autre.
Il va de soit que le travail sera différent si le deuil est récent, très douloureux ou simplement
une étape pour grandir, un feed-back de l'univers....
R
Reettrroouuvveerr ssoonn uunniicciittéé aapprrèèss uunnee rruuppttuurree
Comment faire de cette rupture, de cette séparation, une nouvelle naissance dans votre vie?
o Première étape: Se mettre en état de Ressources
Recontacter et ancrer "un sentiment profond d'appartenance à quelque chose de plus grand
que soi", comme une irrésistible envie de vivre, d'Etre.
o Deuxième étape: La rupture, la séparation
Où et quand cela s'est produit
Comment j'ai réagi: par la fuite, le rejet, l'abandon, le refus, l'évitement... ou encore par le
déni, la colère, la tristesse, la dépression, la peur, le marchandage, 1' acceptation......
Quels sont les critères, les valeurs, les croyances violées dans cette expérience de la rupture ?
o Troisième étape: Faire le deuil
a) Retrouver son unicité:
Garder trace du meilleur de l'autre, inscrire tout le bon re u.
Dire les sentiments positifs, les sentiments négatifs, la nature et la qualité de la relation (en
utilisant des ancrages spatiaux différents ).
b) Se quitter sans être séparé (symboliquement):
Recadrer la culpabilisation (si il y en a une !), trouver une ou plusieurs fonctions positives à
cette rupture, séparation ?.
Poser une tâche, une démarche symbolique, un rituel d'accompagnement: c'est à dire
reprendre chez l'autre un rêve, un projet de vie qu'on a déposé chez lui, un lien symbolique.
Mettre un rêve dans une bulle, écrire un texte et l'enterrer, le brûler...
c) Réparer les liens blessés.
En position associée:
sur votre ligne de temps, marquer là où, vous situez la rupture dans votre vie.
laisser resurgir toutes les expériences déjà vécues comme des ruptures, comme des deuils non
fait, des situations inachevées, des non-dit.....
En Méta positon:
chercher ce qu'il y a de commun entre toutes ces situations, chercher les évidences, les
attentes... Puis se remettre en contact avec la ou les ressources de l'étape 1.
En position associée:
En contact avec cette ou ces ressources, remonter la ligne du temps, mettez un autre sens, si
nécessaire, aux expériences vécues. Laisser les liens se faire et se défaire, se nouer, se
dénouer......
o Quatrième étape: pont vers le futur
ðRenaissance: Vivre le deuil comme un processus de vie.
Comment faire de cette rupture, de cette séparation une nouvelle naissance dans sa vie?.
ðPrendre soin d'un lien blessé non pour survivre, mais pour Vivre .
Comment pouvez-vous dans un futur proche, à moyen terme, à plus long terme vous projeter,
définir des objectifs, amorcer de nouvelles relations, créer de nouveaux liens qui tiendront
compte de votre besoin de temps, d'espace...
La Mort est dans la vie
La vie aidant la mort
La vie est dans la mort
La mort aidant la vie.
Jacques Prévert
Bibliographie
Dans le domaine de la P.N.L.:
Connirae et Steve Andréas. "Au coeur de l'esprit" de. Chapitre 11: "Faire le deuil".
Robert Dilts. "Créer un nouveau mentor" Modèle que Robert Dilts a présenté en Mars 96 lors
de sa venue à l'institut Repères.
autres ouvrages aidants:
- Sogyal Rinpoché. "Le livre Tibétain de la vie et de la mort". éditions de la table ronde
- collectif. "ƒloges de la souffrance, de l'erreur et du péché" chez Lierre & Coudrier
- "Pour une mort plus douce" Panoramiques N° 21 ADMD
- "d'Ames & d'Hommes " N° 1 Juillet 94 ( 01 230 Moulin à papier)
- Elisabeth Kubler-Ross. "La mort est une question vitale" . Albin Michel
Et les ouvrages EKR dans leur ensemble.