Une manière de prier devant la Croix Glorieuse

n°303
Du lundi 8 au dimanche 14 septembre 2014
Vers la fête de la Croix Glorieuse ‡
A
Une manière de prier devant
la Croix Glorieuse
I
maginant le Christ en croix devant moi, me demander comment, de Créateur, il en est venu à se
faire homme, à passer de la vie éternelle à la mort
temporelle, et ainsi à mourir pour me donner la vie.
Considérer comment la divinité se cache : elle pourrait détruire ses ennemis mais ne le fait pas. Gloire
à Dieu ! (Librement inspiré des conseils donnés par
Saint Ignace de Loyola).
À la maison
«T
out ce qui est revêtu de divinité a d’abord
épousé la terre ». Cette semaine, habitons
« notre bas, notre terre » avec un autre regard, en
vu d’être élevé à la suite du Christ. Par exemple, le
revêtement de la route quand nous marchons, la hauteur des marches quand nous descendons un escalier,
le sol quand nous le balayons ou ramassons un objet
que nous avons laissé tomber, nos pieds quand nous
mettons nos chaussures, la terre quand nous plantons
Dans tous ces gestes pour lesquels nous penchons vers
le bas, demandons au Seigneur d’affermir la force de
notre foi.
Prier au cœur du monde
avec le pape François
P
our qu’inspirés par la Parole de Dieu, les chrétiens s’engagent au service des pauvres et de
ceux qui souffrent.
Pour prier avec cette intention de septembre 2014 :
www.prieraucoeurdumonde.net
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prier tous les jours (cf. dessin).
Hebdomadaire gratuit édité par la SER - 14, rue d’Assas - 75006 Paris - Tél. 01 44 39 48 48. Rédaction assurée par des membres de la famille ignatienne en France, en lien avec l’Apostolat de la
prière. Site internet hébergé par Notre-Dame du Web. Ont collaboré à ce numéro : Anne-Marie
Aitken xavière, Marie-Bernadette Caro cvx, Pierre Gauffriau sj, Ketty Hoffschir (SER), Emmanuelle
Huyghues Despointes centre spirituel du Cénacle, Thierry Lamboley sj. Vous pouvez soutenir cette
publication gratuite grâce à des dons faits à « SER - Vers Dimanche » ou par à un abonnement à sa
version mensuelle. Rédaction : [email protected].
‘‘N
ul n’est monté au ciel
sinon celui qui est
descendu du ciel.
’’
Saint Jean 3, 13
Le Christ est venu habiter notre condition humaine avant d’être élevé à la
droite de Dieu : qu’il est important de
nous le rappeler sans cesse ! Car dans
notre monde où il n’est pas toujours
bien facile de vivre, nous pourrions être
tentés de ne plus y voir qu’un lieu de
incompréhensibles, pour ne pas dire insupportables.
L’évangile de dimanche prochain nous
rappelle bien que notre monde n’est pas
un lieu de mort mais un lieu de vie, un
lieu dans lequel notre foi prend racine.
Et c’est bien dans le quotidien de nos
vies que la force de notre foi s’éprouve.
C’est bien dans la confrontation au
réel que notre désir de suivre le Christ
s’épure et se creuse. Inutile de rêver.
Nous allons fêter non pas la croix, mais
la Croix glorieuse ! Déjà le nom de cette
fête nous fait comprendre que nous ne
sommes pas jugés ou condamnés mais
tout « simplement » sauvés et donc élevés à la suite du Christ.
le quotidien de nos vies, nous rappelant
chaque jour que Dieu nous sauve : il
nous aime tant !
Emmanuelle Huyghues Despointes,
centre spirituel du Cénacle
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POUR PRIER CHAQUE JOUR L’ÉVANGILE DE DIMANCHE PROCHAIN
13
INTENTIONS DE PRIÈRE ET NOTES PERSONNELLES
La croix est un signe qui balaie tout l’espace, de la terre au ciel, d’un
horizon vers l’autre horizon. Elle est vraiment le signe de cet amour
fou, inouï, complet et inimaginable de Dieu pour notre monde et chacun
d’entre nous. La croix est un signe qui embrasse tout notre corps, de la
tête aux tripes, de l’épaule gauche à l’épaule droite. Elle est vraiment
le signe de cette vie éternelle qui est promise à toute chair grâce à
celui qui, précisément, nous donne sa propre chair à manger à chaque
eucharistie. La croix est un signe que nous pouvons tracer sur du pain,
sur le front des enfants, le corps des souffrants et des malades... Elle
est vraiment le signe que tout être vivant, toute chose, est appelé à être
consacré, c’est-à-dire à vivre de la vie de Dieu.
Je 11
Élevé (bis)
Aimer à donner
Jésus s’applique à lui-même l’exemple
du serpent : « ainsi faut-il que le Fils de
qui croit obtienne par lui la vie éternelle.» La croix n’est plus un signe de
mort. Elle devient un signe de vie, d’une
"
« obtenir » s’il croit. Aujourd’hui, je prierai le Seigneur en lui demandant de faire
" " ###
alors que le monde ne cesse de me renvoyer des signes de mort, de souffrance
et d’échec. Seigneur, élève ma foi.
Ve 12
Que Dieu soit amour, nous le savons. Mais
réalisons-nous à quel point l’amour que
Dieu éprouve pour le monde — oui, Dieu
ne déteste pas le monde ! — le pousse
à agir de façon insensée. Comment ? En
donnant ce qu’il a de plus cher et de
plus précieux : son Fils unique. Dieu est
Envoyer pour sauver
Pour nous convaincre que Dieu aime le
monde — et l’aime tant ! — Jésus poursuit en utilisant un autre vocabulaire,
celui du jugement (au sens de la condamnation) et celui du salut (au sens de la
vie sauve pour toujours). Jésus est très
clair : Dieu a envoyé son Fils « non pas
pour juger le monde » — combien de fois
faudra-t-il le redire pour que nous nous
débarrassions de toute peur ? — mais
pour que le monde soit sauvé par son Fils.
La croix est le chemin que le Fils a emprunté pour nous entraîner avec lui de la
mort à la vie. Aujourd’hui, je prierai non
pas comme un condamné mais comme un
sauvé. Allez, j’essaie !
Sa 13
capable de faire ce que très peu d’entre
nous sommes capables de faire... Incroyable ? Non, justement, l’Église nous
demande de le croire. Notre Père, donnemoi d’aimer en étant autant aimé par toi
alors que je n’en suis vraiment pas digne.
En haut, en bas, à droite, à gauche...
Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le
Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par
Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit éle
"
#
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi
tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie
éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour
juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. © AELF
Chapitre 3, versets 13-17
Du lundi 8 au dimanche 14 septembre 2014
Vers la fête de la Croix Glorieuse ‡
A
 Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
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n°303
Monté
Élevé
le bas. Après les sommets, le sol et les
sous-sols. Si la croix peut se dresser vers
le ciel, c’est bien parce qu’elle est plantée dans la terre. Pour Dieu, tout ce qui
monte est d’abord descendu. Tout ce qui
est revêtu de divinité a d’abord épousé la
terre, l’humanité. Je prierai aujourd’hui
en regardant en bas, en étant très terre
à terre. C’est le chemin paradoxal qui
conduit au ciel.
Me 10
Jésus ne s’enferme pas dans des abstractions. Il prend un exemple, celui du serpent de bronze que Moïse avait fabriqué
et fait élever sur un mat pour que quiconque le regarde soit guéri. Le serpent
élevé élève l’homme à sa dignité d’être
vivant. La croix de Jésus fait de même
de Dieu : n’est-ce pas le signe tracé sur
le front des enfants le jour de leur baptême ? Aujourd’hui, je prierai avec ce qui,
dans ma vie, me fait grandir et m’élève.
Dimanche 14
Lu 8
Descendu
Cette semaine, la fête de la Croix Glorieuse de Notre Seigneur Jésus Christ
va nous inviter à vivre chaque jour de
la semaine en nous ouvrant à l’espace
immense déployé par la croix. L’évangile choisi pour cette fête commence
par cette parole de Jésus : « Nul n’est
monté au ciel sinon... ». Sinon qui ? Sinon lui bien sûr ! Aujourd’hui, je prierai
en m’aidant de tout ce qui peut mon
tenu par un enfant, un cri de joie ou de
désespoir poussé tête levée, des mains
ouvertes tendues vers le ciel en signe de
louange... Et comme Marie, dont nous
fêtons la naissance, je lèverai les yeux au
ciel pour faire monter ma prière.
Ma 9
Jésus poursuit sa phrase en disant que
nul n’est monté au ciel sinon « celui qui
est descendu du ciel ». Après le haut,