why not judy chicago

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why not judy chicago
WHY NOT JUDY CHICAGO ?
CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux
12 mars – 04 septembre 2016
2ème étage ; galerie Foy & galerie Ferrère
Document pédagogique d'accompagnement
Pour les classes de première & terminale
À travers une sélection d'œuvres et de documents, l'exposition Why not Judy Chicago ?
trace un parcours dans la longue carrière de cette artiste américaine, pionnière de l'art
féministe.
Pour répondre à la question de savoir pourquoi une des artistes vivantes les plus populaires des
USA continue à être exclue de l'histoire de l'art officielle, le dispositif d'exposition élaboré se déploie
à partir de trois axes essentiels du travail de Judy Chicago.
Tout d'abord les premières œuvres que l'artiste produisit au milieu des années 1960 et dans
lesquelles elle commença à créer une iconographie qui dénonce et défie le phallocentrisme régnant
dans l'art. Dans ces premières années de la troisième grande vague du féminisme, Judy Chicago
combine la production artistique avec des projets éducatifs pionniers tels que les Feminist Art
Programs de Fresno State College ou de Cal Arts qui, dans un premier temps, n'étaient destinés
qu'à des groupes de femmes et dont le principe de base était la prise de conscience féministe. Des
projets qu'elle a continué à développer, en incluant ensuite des hommes, et qui constituent un
deuxième axe dans son travail reconnu comme son modèle de méthodologie pédagogique
féministe de l'art.
C'est au début des années 1970, alors que l'artiste est associée à divers projets artistiques
collaboratifs, tels que la très célèbre Womanhouse, qu'elle développe son œuvre la plus connue,
The Dinner Party (1979-1981), dans laquelle elle met en avant sa préoccupation pour l'Histoire.
L'Histoire comme discours ayant effacé les femmes, mais aussi en tant que catégorie qui renvoie à
un contexte dynamique et en constant processus de construction. L'Histoire comme instrument de
transformation sociale devient le troisième axe de la pratique de Judy Chicago et structurera à son
tour des projets des années suivantes comme : The Birth Project, Power Plays ou The Holocaust
Project.
Commissaire : Xabier Arakistain
Why not Judy Chicago? est une coproduction entre le Centre Azkuna de Bilbao et le CAPC musée
d'art contemporain de Bordeaux.
Il est préférable de ne pas imprimer ce document ; dans chaque paragraphe sont
proposés de nombreux sites ou vidéos, accessibles à l'aide des liens-hypertextes
bleus.
1
Le titre : Why not Judy Chicago ?
Faisant écho à la maxime féministe, "Le personnel est politique", le titre de l'exposition Pourquoi
pas Judy Chicago ? vise à transcender la dimension du personnel et à aborder la question de la
(non)reconnaissance des femmes, et en particulier des féministes, des artistes. Bien que, dans sa
dimension personnelle, le titre de l'exposition résonne aussi sous la forme d'une autre question :
pourquoi l'une des pionnières légendaires de l'art féministe, et l'une des artistes les plus populaires
vivant aux États-Unis, n'a toujours pas reçu la reconnaissance des hégémoniques institutions d'art ?
Statement de Xabier Arakistain, commissaire de l'exposition
A travers ce slogan "Le personnel est politique", les féministes ont voulu dévoiler le caractère
politique, c’est-à-dire inscrit dans des rapports sociaux, de pouvoir, de domination, de lieux,
comportements et faits communément non questionnés, perçus comme relevant de l’ordre de
l’intime, des relations interpersonnelles, de l’invisible ou du trivial, et de transformer ces questions
en problèmes politiques, c’est-à-dire en objets de délibération publique et le cas échéant de
coercition publique. Autrement dit, l’enjeu était de rendre visible des rapports de domination des
hommes sur les femmes qui se déployaient dans la sphère privée sans être perçus comme tels :
défendre une politisation du corps, lutter pour la politisation de la sexualité en général, et la
politisation des rapports conjugaux, à travers une critique de la division sexuée du travail
domestique.
In Le genre, le public et le privé : critique féministe de la dichotomie public-privé, et recours à la
notion de "genre", Marine Azencott, 2009
Le commissaire d'exposition : Xabier Arakistain
Xabier Arakistain, Arakis, est un référent
national et international de la perspective
féministe dans l'art contemporain. Depuis les
débuts de sa carrière professionnelle à la fin
des années 90, son travail a consisté à compiler
la connaissance féministe produite dans ce
champ, en même temps qu'il développait
différents projets diffusant cette connaissance
qui, à leur tour, élargissaient ses propres
projets.
Il a été commissaire de rétrospectives dédiées au collectif étasunien Guerrilla Girls (Alhóndiga
Bilbao 2013 et Bilbao Arte 2002) ou à l'artiste britannique Leigh Bowery (Musée du Textile et du
Costume de Barcelone 2004 et Bilbao Arte 2002) ; des expositions Kiss Kiss Bang Bang, 86 pasos
en 45 años de Arte y Feminismo (86 mouvements en 45 ans d'art et de féminisme) au Musée des
Beaux-arts de Bilbao ou Ocho estrategias feministas para interrumpir la mirada masculina (Huit
stratégies féministes pour arrêter le regard masculin) à Montehermoso de Vitoria-Gasteiz
Depuis que Xabier Arakistain a rencontré Judy Chicago en mai 2003, dans le cadre du premier
symposium international sur l'art et le féminisme célébré à Oslo, il a poursuivi des recherches sur le
long travail de l'artiste nord-américaine et a travaillé avec elle à la préparation d'une exposition qui
embrasse les différentes activités du domaine de l'art des années 60 à aujourd'hui.
2
Judy Chicago
Biographie
Il est probable que Judy Chicago (née Judy Cohen à Chicago,
États-Unis, 1939) soit la première femme artiste étiquetée en tant
qu'artiste féministe, vu qu'elle fut une des premières femmes à
revendiquer l'histoire des femmes et le refus des schémas
culturels d'origine patriarcale, construits pour maintenir la femme
dans une position secondaire par rapport à l'homme.
De fait, Judy Chicago sera la première à développer un
programme d'art féminin aux États-Unis, plus précisément à
l'Université d'état de Californie.
C'est un des événements marquants de la carrière d'une artiste
qui, à trois ans, suivait des cours de dessin et à cinq ans, était
absolument certaine que ce qu'elle voulait faire dans la vie était "vivre de l'art". Telle fut la
motivation qui l'amena à l'Art Institute de Chicago, puis à l'Université d'UCLA.
La relation entre art et politique, très visible dans l'œuvre de Chicago au fil des ans, a son point de
départ dans la figure du père, un rabbin de gauche, militant du Parti Communiste des États-Unis et
un homme très sensibilisé aux droits des femmes et des travailleurs. Ce militantisme politique
amènera de nombreux problèmes à la famille dans les années 40 et 50, spécialement pendant la
période du maccarthysme.
D'autres moments personnels de grande intensité émotionnelle trouveront un écho dans les formes
artistiques de Chicago. Tout d'abord, surviendra le décès de son premier mari, et quelques années
plus tard, ceux de son frère et de sa mère. Une fois veuve, elle décide d'abandonner l'utilisation du
nom de sa famille ou de celui de son mari, dans une recherche d'identité en tant que femme et
comme artiste, au-delà des dénominations données par héritage ou par mariage, et, en dernière
instance, par les conventions sociales.
Après le décès de son mari, Chicago entama la création d'une série d'œuvres d'art abstraites dans
lesquelles on peut reconnaître les organes sexuels masculins ou féminins, sa motivation étant la
différence de rôles selon le sexe ou la construction des identités respectives.
Depuis ses premières œuvres minimalistes, sur le terrain du conceptuel, jusqu'à ses performances,
les œuvres picturales de grand format, la sculpture, le dessin, la gravure, la peinture à l'encre de
Chine ou avec d'autres techniques très en lien avec le rôle traditionnel de la femme, comme la
céramique, le tissage ou le tricot, Judy Chicago met toujours en évidence un engagement
inébranlable avec ses idées, avec la défense à outrance des droits des femmes. Pour chacune de
ses séries de travaux, Judy Chicago a appris les techniques nécessaires. Elle s'est ainsi initiée à la
peinture aérographe pour carrosserie, à la céramique, à la tapisserie, à la pyrotechnie, etc.
En définitive, il s'agit d'étudier et de connaître les rôles des hommes et des femmes, et de connaître
les mécanismes qui se cachent derrière les constructions culturelles, pour, à partir de cela, créer
une identité féminine propre, une théorie critique avec les modèles dominants, qui développe un
chemin amenant les femmes à surpasser ces rôles et à trouver leur véritable personnalité, leur
authentique place dans le monde, dans ce cas, à travers l'art et le discours idéologique, symbolique
et concret sous-jacent dans chaque œuvre.
3
Quelques œuvres
Womanhouse (30 janvier - 28 février 1972) est un espace artistique féministe d'installations et de
performances, créé par Judy Chicago et Miriam Schapiro*, cofondatrices du Feminist Art Program
du California Institute of the Arts**. Ces deux artistes ont encouragé leurs étudiantes et des artistes
femmes locales à s'approprier les techniques de sensibilisation afin de générer le contenu de
l'exposition.
Seules les femmes furent autorisées à
visiter l'exposition le premier jour. Par
la suite l'exposition fut ouverte à tout le
monde.
Elle
accueillit
environ
10 000 visiteurs.
*Miriam Schapiro (1923-2015) est une artiste canadienne ayant vécu aux États-Unis. Pionnière
dans l'art féministe, elle utilisait différents médiums tels que la peinture, la sculpture et la gravure.
Elle est considérée comme l'une des chefs de file du mouvement Pattern and Decoration.
**Le California Institute of the Arts, ou CalArts, est une école d'arts basée à Valencia, dans la
banlieue de Los Angeles en Californie. Cette école a été créée en 1961 par Walt Disney et a ouvert
ses portes en 1971. L'une de ses premières missions était la formation d'une nouvelle génération
d'animateurs pour le studio Disney. CalArts délivre des diplômes en arts visuels, littérature, théâtre,
musicologie, reconnus par l'État de Californie.
The Dinner Party est une installation réalisée par Judy Chicago de 1974 à 1979, avec l'aide de
quelques centaines de volontaires de "L'Atelier d'Études Féministes" qu'elle avait elle-même créé,
dans le but de mettre fin au cycle continuel d'omissions par lequel les femmes sont absentes des
archives de l'Histoire. L'œuvre est conservée au Brooklyn Museum de New York.
Réinterprétation de la Cène, avec un background
clairement féministe, The Dinner Party est composée
d'une table triangulaire équilatérale d'environ 15 mètres
de côté, forme qui renvoie à l'égalité et évoque les
représentations anciennes de la vulve féminine. Chaque
place de la table comporte un chemin de table brodé du
nom d'une femme célèbre ainsi que des images ou des
symboles qui lui sont liées, une serviette, des ustensiles
de cuisine, un verre ou un gobelet et une assiette.
Beaucoup d'entre elles portent un relief en forme de
papillon ou de fleur symbolisant une vulve. La table
comprend 39 places pour autant de femmes. Elle
repose sur un socle, appelé "plancher du patrimoine"
(Heritage Floor), triangle composé de 2 300 plaquettes
de porcelaine sur lesquelles figurent les noms de 999
femmes mythiques et historiques associées aux 39 convives, des femmes artistes, déesses,
activistes et martyres. Le fait de placer 13 convives par côté n'est pas fortuit ; il évoque d'une part le
nombre de personnes présentes lors de la Cène, et d'autre part, le nombre qui, au Moyen-âge, était
propre aux communautés de sorcières.
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La maternité est un autre des thèmes auquel Chicago consacra une de ses œuvres d'importance
majeure : The Birth Project, réalisé entre 1980 et 1985, une œuvre qui cherche à exalter le rôle
féminin de la maternité, nié dans la création du monde. Ce travail commença à prendre forme après
les décès de son frère et de sa mère, et il peut se comprendre comme un hommage, un sincère
souvenir de l'image maternelle et à l'importance symbolique et réelle qu'a la maternité dans les
sociétés traditionnelles.
Selon le récit de la Genèse,
Dieu créa Adam du néant,
chose qui, pour Chicago, est
une
négation
du
rôle
fondamental qu'a la femme
dans le développement de
l'humanité. C'est au total une
centaine de panneaux à
travers lesquels elle explore
la construction du concept
masculin et comment les
rôles de pouvoir ont été
affectés aux hommes.
Earth Birth, 1983
Il a été reproché à Judy Chicago de représenter des accouchements sans avoir eu d'enfant. Ce à
quoi elle rétorque que "nul besoin d'avoir été crucifié pour représenter une crucifixion"…
PowerPlay : entre 1982 et 1987, parallèlement au Birth Project, Judy Chicago entreprit une série de
peintures, dessins, tapisseries autour de la construction du
genre masculin.
Disfigured by Power 7/Goo-Gaa Disfigured Heads, 1984
The Holocaust Project: From Darkness into Light (1985-1993) est formé de seize œuvres de
grand format, dans lesquelles, comme souvent dans le travail de Judy Chicago, se combinent
différentes techniques artistiques. Cela suppose de revisiter son passé en tant que Juive, l'histoire
de son peuple, spécialement celle de la Shoah, la façon dont les Juifs évoquent la barbarie des
camps de concentration nazis, et que Chicago amalgame avec les tueries dont furent victimes les
Indiens d'Amérique de la main des Blancs ou la guerre du Vietnam, comparaison qui ne fut pas bien
comprise par la communauté juive nord-américaine, ce qui n'empêche pas que nous soyons devant
une œuvre puissante et à la profonde signification. Aujourd'hui, l'œuvre se trouve dans l'exposition
permanente du Centre d'Art Féministe Elisabeth Al Sackler au Musée de Brooklyn, à New York.
Ce projet résulte de la rencontre de Judy Chicago avec le poète Harvey Mudd, qui avait écrit un
poème épique sur l'Holocauste. Dans un premier temps, Judy Chicago voulut illustrer ce poème,
puis elle décida, avec l'aide de son mari, le photographe Donald Woodman, de créer son propre
travail, après avoir vu le documentaire Shoah de Claude Lanzmann.
Le logo de l'Holocaust Project reprend les
différents triangles utilisés par les nazis pour
différencier les individus emprisonnés selon la
raison de leur incarcération. Ces triangles étaient
cousus, pointes vers le bas.
5
L'art féministe
Homme, es-tu capable d'être juste ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ?
Olympe de Gouges
L’art féministe nous enseigne que la base de notre culture est fondée sur une erreur pernicieuse,
une erreur qui nous fait croire que l’aliénation est le propre de la condition humaine et que le
véritable contact humain est inaccessible. Cette erreur a séparé nos sentiments de nos pensées ;
cette erreur a fait que la planète est divisée comme le sont les sexes.
Judy Chicago
En 2006, le livre Women Artists at the Millennium, issu de la conférence "Pourquoi n'y a-t-il pas de
grandes femmes artistes ? - 30 ans après" (Université de Princeton, 1999) montre le changement
obtenu depuis les années 1970.
Dossiers
-
Féminin, féministe? L’art des femmes en question… Quelle position adoptée par la jeune
génération des artistes françaises ? Julie Gauthier
-
L'espace ouvert par les artistes est crucial dans une démocratie, entretien avec Fabienne
Dumont (dernière partie)
-
De mai 2009 à mai 2010, l'exposition Elles@centrepompidou a présenté les œuvres de plus de
200 artistes femmes du vingtième siècle. Ce site, réalisé par l'INA et le Centre Pompidou,
propose de revisiter ce moment inédit à travers de nombreux documents, portraits d'artistes,
vidéos d'archives ou œuvres commentées.
Cunt art
Depuis la Vénus de Hôhle Fels (petite sculpture humaine en ivoire datant de – 35 à – 40 000 ans),
en passant par L'origine du monde de Gustave Courbet (1866) ou par la Femme aux bas noirs
d'Egon Schiele (1913), la vulve, symbole de fertilité et de désir a toujours été représentée.
Voir :
- Le spectacle Cook and Cunt Play (1972) : deux
étudiantes de Judy Chicago au Fresno State College
montent une farce sur la répartition des rôles
traditionnels.
- Le Great Wall of Vagina de Jamie Mc Cartney, 2011 :
pour "changer la perception du corps des femmes à
travers l'art".
- L'article du Guardian sur l'exposition Georgia
O'Keeffe à la Tate Modern à Londres (de juillet à
octobre 2016) : Flowers or vaginas? Georgia
O’Keeffe Tate show to challenge sexual cliches
Cunt as Temple, Tomb, Cave or Flower, Judy Chicago, 1974
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Femmes (artistes et/ou féministes)
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Hildegarde de Bingen (1098-1179) religieuse bénédictine allemande, compositrice et femme de
lettres.
Christine de Pisan (1363-1431) philosophe et poétesse française de naissance italienne.
Artemisia Gentileschi (1593-1652) peintre italienne de l'école caravagesque.
Olympe de Gouges (1748-1793) femme de lettres française, devenue femme politique. Elle est
considérée comme une des pionnières du féminisme français.
Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803) peintre, miniaturiste et pastelliste française.
Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842) peintre portraitiste française.
Flora Tristán (1803-1844) femme de lettres, militante socialiste et féministe française, l’une des
figures majeures du débat social dans les années 1840.
Rosa Bonheur (1822-1899) peintre et sculptrice animalière française. Elle dut demander une
permission de travestissement, renouvelable tous les six mois auprès de la préfecture de Paris,
pour pouvoir porter des pantalons dans le but de fréquenter les foires aux bestiaux.
Maria Deraismes (1828-1894) féministe, oratrice et femme de lettres française. Elle fut la
première femme à avoir été initiée, en France, à la franc-maçonnerie à la fin du XIXe siècle et
est à l'origine de la création de l'Ordre maçonnique mixte international le Droit humain.
Berthe Morisot (1841-1895) peintre française, membre fondateur du mouvement
impressionniste.
Mary Cassatt (1844-1926) peintre et graveuse américaine rattachée au mouvement
impressionniste.
Camille Claudel (1864-1943) sculptrice française, sœur du poète Paul Claudel et compagne du
sculpteur Auguste Rodin.
Suzanne Valadon (1865-1938) artiste peintre française. Elle fut la mère du peintre Maurice
Utrillo.
Marie Laurencin (1883-1956) peintre, graveuse et poétesse française.
Louise Weiss (1883-1983) journaliste, femme de lettres, féministe et femme politique française.
Sonia Delaunay (1885-1979) artiste peintre, d'origine ukrainienne naturalisée française. Elle fut
l'épouse du peintre Robert Delaunay.
Georgia O'Keeffe (1887-1986) peintre américaine moderniste. Ses gros plans de fleurs, certes
charmants, semblent imprégnés d'une distance froide correspondant plus à une démarche
intellectuelle qu'à une observation minutieuse de la nature. Le format de ses toiles, les couleurs
et les nuances rendent ses tableaux pratiquement abstraits.
Tamara de Lempicka (1898-1980) peintre polonaise représentative du mouvement Art déco.
Germaine Richier (1902-1959) sculptrice française surnommée L'Ouragane !
Frida Kahlo (1907-1954) peintre mexicaine. Elle fut l'épouse du muraliste Diego Rivera.
Simone de Beauvoir (1908-1986) philosophe, romancière, épistolière, mémorialiste et essayiste
française.
Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992) peintre portugaise. Elle fut l'un des chefs de file du
mouvement esthétique dit du paysagisme abstrait.
Aurélie Nemours (1910-2005) peintre française.
Louise Bourgeois (1911-2010) sculptrice et plasticienne française naturalisée américaine.
Agnès Martin (1912-2004) peintre canado-américaine expressionniste abstraite.
Diane Arbus (1923-1971) photographe américaine.
Nancy Spero (1926-2009) plasticienne et peintre américaine.
Helen Frankenthaler (1928-2011) peintre américaine appartenant au mouvement de
l’expressionnisme abstrait.
Yayoi Kusama (1929- ) peintre, sculptrice et écrivain japonaise.
Niki de Saint Phalle (1930-2002) plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films
française, compagne de l'artiste Jean Tinguely.
Bridget Riley (1931- ) artiste peintre britannique. Son œuvre s'inscrit dans le mouvement Op Art.
Yoko Ono (1933- ) artiste expérimentale, plasticienne, poète, performeuse, musicienne,
chanteuse, compositrice, écrivain, comédienne et cinéaste japonaise. Elle fut la compagne de
John Lennon.
Gina Pane (1939-1990) artiste française représentante majeure de l'art corporel.
VALIE EXPORT (1940- ) artiste plasticienne française (performances, vidéos, photographies).
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Nancy Grossman (1940- ) sculptrice américaine (bois et cuir).
Annette Messager (1943- ) artiste plasticienne française (installations). Elle est l'épouse du
plasticien français Christian Boltanski.
Rebecca Horn (1944- ) artiste allemande (installation, performance, film, poésie, dessin,
photographie).
Marina Abramović (1946- ) artiste monténégrine qui étudie et repousse les frontières du
potentiel physique et mental à travers ses performances.
ORLAN (1947- ) artiste plasticienne française de l'art corporel.
Zaha Hadid (1950- ) architecte urbaniste irako-britannique, figure du mouvement
déconstructiviste.
Jenny Holzer (1950- ) artiste conceptuelle américaine.
Mona Hatoum (1952- ) artiste plasticienne libanaise.
Sophie Calle (1953- ) artiste plasticienne, photographe, femme de lettres et réalisatrice
française.
Nan Goldin (1953- ) photographe américaine.
Cindy Sherman (1954- ) artiste et photographe américaine.
Chohreh Feyzdjou (1955-1996) artiste plasticienne iranienne. L’ensemble de l’œuvre et le fonds
d’atelier de Chohreh Feyzdjou acquis par l’État en 2002, sont dans la collection du CAPC.
Rineke Dijkstra (1959- ) photographe néerlandaise.
Sylvie Fleury (1961- ) plasticienne suisse (installations).
Tracey Emin (1963- ) artiste britannique du groupe des Young British Artists.
Pae White (1963- ) artiste et graphiste américaine.
Andrea Zittel (1965 - ) artiste américaine (sculptures et installations)
Tatiana Trouvé (1968- ) plasticienne italienne.
Vanessa Beecroft (1969- ) artiste et photographe américaine d'origine italienne.
Kara Walker (1969- ) plasticienne afro-américaine.
Joana Vasconcelos (1971- ) artiste portugaise.
Leonor Antunes (1972- ) artiste portugaise.
Bertille Bak (1983- ) plasticienne française.
Guerrilla Girls groupe d'artistes féministes fondé à New York en 1985. Ce groupe engagé et
protestataire crée et diffuse des affiches afin de promouvoir la place des femmes et des
personnes de couleur dans les arts.
Do women have to be naked to get into the Met.Museum? 1989
Véronique Darmanté, Enseignante mise à disposition par la DSDEN de la Gironde
Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire ou préparation de visite.
[email protected]
05 56 00 64 19
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