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Les pompiers menacent l’État (20/09/2011)
La fédération des hommes du feu portera plainte si leur situation ne change pas
BELGIQUE À bout de nerfs, les pompiers du pays en ont ras-le-bol de leur situation. D’ailleurs
c’est simple, si rien ne change d’ici la fin du mois, ils iront jusqu’à porter plainte contre l’État
belge à la cour européenne. Déterminés à ne plus se laisser faire, les hommes du feu veulent
frapper fort cette fois, histoire qu’“on ne se moque plus d’eux”.
Le commandant Gilbert, président de la fédération royale des corps de sapeurs pompiers de
Belgique, ne mâche pas ses mots et prévient déjà : “si notre situation ne change pas, un jour
nous ne pourrons plus intervenir”, s’exclame-t-il.
C’est que depuis la réforme du secteur le 15 mai 2007, les grands changements promis à
l’époque n’ont guère eu lieu, affirme le commandant Gilbert.
“Nous sommes toujours au même stade. Avec la réforme, l’Etat devait intervenir à 50 % dans les
dépenses liées à la sécurité civile. L’Etat ne paie actuellement que 10 % de celles-ci, le reste
étant toujours pris en charge par les communes qui sont ruinées, étranglées financièrement et ne
savent donc plus subvenir aux besoins en pompiers sur le terrain. Ni la sécurité des pompiers ni
celle des citoyens ne sont respectées. La fédération a déjà consulté des avocats, si la situation ne
change pas, cette fois nous attaquerons au niveau européen”, nous annonce le président de la
fédération des pompiers de Belgique qui compte 17.500 membres dont deux tiers de pompiers
volontaires.
“Il n’y a que 5.000 pompiers professionnels en Belgique dont 1.000 rien qu’à Bruxelles. Sur les
251 services incendie du pays, 80 % sont composés de volontaires avec tous les risques que cela
comporte, les volontaires n’étant plus disponibles comme par le passé. Et ce, tant en raison de la
crise économique que de la situation privée de chacun d’entre eux, de l’augmentation des risques
sur le terrain et de l’augmentation des interventions”, poursuit le commandant Gilbert.
Et pourtant de jeunes candidats au poste, il y en a de plus en plus depuis le 11 septembre 2001.
Le souci restant qu’ils souhaitent devenir professionnels et non volontaires. Mais les caisses sont
vides…
Nawal Bensalem
© La Dernière Heure 2011
Cet article provient du site http://www.dhnet.be

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