La roche de rame
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La roche de rame
La Roche-de-Rame La Roche-de-Rame est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Histoire Nommée la Roche sur Embrun sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle, puis la Roche-sous-Briançon au XIXe siècle, la commune ne fut finalement appelée la Roche-de-Rame qu'en 1889 du nom d'un lieu-dit bizarrement situé en dehors de sa juridiction et donnant lieu de plus à un joli pléonasme, Rame voulant dire la roche. Le décret parut en janvier 1890 en précisant que la commune de la Roche appelée La Roche sous Briançon pour la distinguer de la Roche de Gap [la Roche des Arnaud], est autorisée à prendre à l'avenir le nom de la Roche-de-Rame. Ceci afin d'éviter les erreurs involontaires ou administratives des Postes et des Chemins de fer." La Roche-sous-Briançon, comme Champcella et Freissinières, faisait partie du canton de Guillestre au cours du XIXe siècle. Ces communes font aujourd'hui partie de l'Argentiérois, qui correspond au canton de l'Argentière, et de la communauté de communes du Pays des Écrins. Elle fut dotée d'une gare à la mise en service du tronçon ferroviaire Mont-Dauphin - Briançon le 14 septembre 1884, mais celle-ci fut désaffectée à la fin des années 1950. Le blason de la ville: d'argent, au lion de sable, armé, lampassé et allumé de gueules Le site est fréquenté depuis l’Antiquité puisque la station de Rama est citée dans plusieurs itinéraires. Au IVe siècle dans l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem, elle est localisée aux limites de la frontière des Alpes Cottiennes. La station existait encore au XIIe siècle mais une crue de la Durance l'emporta au XIIIe siècle. Des témoignages archéologiques confirment une présence très ancienne (nécropole gallo-romaine avec urnes, fibules et bracelets). Une partie du territoire de Rame appartenait aux archevêques d'Embrun depuis le milieu du XlIe siècle. En 1321, la juridiction sur le bourg de Rame (villa de Rama) est partagée entre l'archevêque Bertrand de Deux et les coseigneurs de Rame. Cet acte précise que le coseigneur Jean de Rame fait alors construire l'enceinte du bourg. Au milieu du XVe siècle, les archevêques d'Embrun n'ont plus aucune juridiction temporelle à Rame. Le site change de fonction et, entre 1481 et 1503, le seigneur Fazy de Rame y entreprend des travaux. En plus de l'édification de sa demeure seigneuriale, il refait la porte de l'enceinte. En 1488, le portail est réalisé en pierres de taille, comme celui que Martin de La Villette fera construire en 1506 au château de Picomtal à Crots. Ce changement constaté à Rame entre le XIVe et le XVe siècle est aussi le résultat d'une évolution dans la trame de l'habitat voisin, puisque les villages de Champcella et de La Roche-de-Rame se développent au détriment du bourg de Rame. L'enceinte villageoise devient alors celle du domaine de Fazy de Rame qui y demeure au moins une partie de l'année. La vie de sainte Thècle mentionne l'existence de la localité qui semble avoir disparu presque totalement au Moyen Âge probablement en raison d'une catastrophe naturelle. Il subsiste à l'entrée du gouffre de Goufouran les ruines du château et de l'ancienne chapelle Saint-Laurent. Cet édifice au chœur voûté en cul four serait ancien. Un chapelain est connu à la fin du XIVe siècle à «Rupe de Rama». Lac et au fond le village Vers 1900 Lac et au fond le village Vers 1900 Entrée côté Briançon Vers 1900 Entrée côté Embrun Vers 1900 Géographie Le territoire de la Roche-de-Rame est structuré autour des deux magnifiques vallons suspendus que sont le vallon de l'Ascension et le vallon de Bouchouse où se situent les alpages de la commune, encore parcourus par les troupeaux de moutons transhumants. À une nuance près, il s'étend sur leurs deux bassins-versants. Le vallon de l'Ascension est sauvage avec la seule bergerie de l'Alpavin. Le Lac de l'Ascension (2306 m) et les petits Lacs Escur occupent le cirque supérieur dominé par le Pic du Haut Mouriare (2808 m). Curieusement le bel alpage de l'Alpavin au fond du cirque se trouve sur la commune de Saint-Martin-de-Queyrières. Sa partie aval est très encaissée, mais son versant adret était exploité au dessus des Balmes, dans les secteurs du Villars (1265 m, plusieurs ruines) et plus haut des Aiguilles (1792 m, plusieurs ruines et cabane forestière). Il communique en amont avec Saint-Martin-deQueyrières par l'Alpavin, dans sa partie médiane avec l'Oriol de Sainte-Marguerite par le Col des Queyrelets (2402 m) et depuis les Aiguilles avec le haut du Bois de France par le Pas du Loup. Le vallon de Bouchouse est plus riant entre les deux anciens hameaux d'alpage du Lauzet (1786 m) et du Cougnet (1901 m). Celui des Ducs a disparu, celui du Giet (1831 m) a été partiellement retapé. On trouve plus haut des traces de cabanes d'alpage, ainsi à l'Aravet, dont le nom indique l'ancienne présence d'arolles. Plus en amont, le Vallon de Pansier n'est guère fréquenté contrairement au large vallon de la Pisse qui donne accès au Queyras par les Cols de Néal (2509 m) et du Lauzon (2576 m). Le petit Lac de Néal (2453 m), blotti au pied de son Col, face au Pic des Esparges Fines (2706 m), joliment nommé, est très fréquenté l'été par les promeneurs venus d'en bas ou de Brunissard par Clapeyto. La commune se prolonge au sud jusqu'au Torrent de Pra Reboul, en limite entre l'Argentiérois et le Guillestrois. Cette extrémité de la commune recèle un petit bijou de hameau dans le site enchanteur de Champaussel. Abrité du vent par Coste Arnaud et orienté au sud, il domine un plan incliné propice aux cultures qu'un canal issu du Torrent de Pra Reboul irrigue. Le hameau est aujourd'hui abandonné, mais une association, Terre de Cultures, a entrepris la restauration de quelques maisons. La Roche-de-Rame partage la Durance avec ses vis-à-vis, Freissinières et Champcella. Les crues de celle-ci ont marqué son histoire et sont même à l'origine de sa création. Toute la zone en contrebas de la voie ferrée correspond à la zone inondable de la Durance. Elle y présente une structure en tresse bien marquée avec de multiples chenaux et îles, d'où le nom du secteur les Iscles ou les Isclas avant les Gravières en face de Pra Reboul. Hormis sur les pentes qui dominent directement le village, une belle forêt sèche de pins couvre tous les versants jusqu'à l'altitude de 2200 m environ, voire même jusqu'à plus de 2300 m vers la Crête de l'Aste. Des lieux-dits comme le Sapet distinguent les sapinières sur quelques zones plus fraîches orientées au nord, tandis que le nom les Rouvières signale une chênaie à proximité de Pra Reboul. Agriculture Si l'agriculture a complètement disparue, la poursuite de l'activité industrielle est elle de plus en plus incertaine. Elle se situe dans deux domaines : (i) la production de métaux non ferreux (calcium, magnésium, ...) par une succession d'entreprises issues de La Nitrogène Française créée en 1910 et de la Société d'Electrométallurgie du Planet qui en prie la suite en 1945, Péchiney Électrométallurgie (de1948 à 2001), SKW Métallurgie (de 2001 à 2005), Injection Alloys (de 2005 à 2006), Elsamétal (de 2006 à 2009) et enfin MG Industries depuis 2009. Une vraie saga à rebondissements, dont à chaque fois les salariés ont fait les frais : De restructurations industrielle en cession d'actifs, Péchiney Électrométallurgie a fini par créer une joint-venture avec SKW Métallurgie AG, basée à Trosberg, en Allemagne, filiale à 100% de Degussa AG, en octobre 2001, avec de grandes ambitions à en croire les déclarations de l'époque. Trois ans plus tard, l'alternative était entre une reprise par d'autres investisseurs ou la fermeture d'un site, pesant 18% de la production mondiale dans son domaine, employant 54 personnes et en faisant travailler indirectement 150 autres. En 2005, l'avenir de la société SKW Métallurgie qui produit du calcium métal semblait assuré suite à son rachat par la société britannique Injection Alloys Ltd - 40 salariés sur 53 ont été repris dans la nouvelle société - avril 2005. Malheureusement, l'espoir aura été de courte durée. Après un certain nombre d'accidents de production, Injection Alloys jette à son tour l'éponge. Le dernier site européen de production de calcium métal a été placé en liquidation judiciaire - 37 salariés, contre 43 lors de l'arrivée du groupe anglais en 2005, sont à nouveau concernés - Jugement du tribunal de commerce de Gap en date du 27 octobre 2006. Fin 2006, la société suisse Elsamétal, basée à Genève, rachète l'usine et la production de calcium métal peut redémarrer le 15 janvier 2007 mais avec seulement 10 des anciens salariés. Las, au début 2009 l'usine est à nouveau menacée de fermeture laissant à nouveau 29 salariés sur le carreau. Rien ne pourra sauver l'entreprise cette fois-ci dont la liquidation sera prononcée par le tribunal de commerce. Le Groupe ELSA, lui aussi en faillite, était spécialisé dans le domaine de l’extraction métallique par voie hydro métallurgique. L'usine de production de calcium métal renaît encore une fois étant finalement reprise en mai 2009 par un groupe serbe MG Serbien. La nouvelle entreprise renommée MG Industries continue à produire du calcium métal et prévoit de se diversifier vers la production de magnésium et de divers alliages. Une dizaine de salariés y travaillent encore au gré des arrêts dans un contexte de défiance de la part des autorités départementales (3). Mais, le scénario habituel est en cours et l'entreprise est à nouveau en redressement judiciaire depuis le 25 novembre 2011. 9 salariés sont encore concernés. (ii) la production de PVC souple dans la société Extruflex (4), au parcours moins tourmentée, mais non sans difficulté (8 licenciements économiques en août 2009 suite à une baisse de 35 % des commandes). La gare et les usines 2005 Les usines 2005 Le 'serre' rocheux 2004 Le 'serre' rocheux 2004 Les usines 2005 La Roche-de-Rame 2004 Casse automobile 2005 La Roche-de-Rame 2004 Tourisme Le tourisme se porte mieux, grâce notamment au Lac qui attire de nombreux visiteurs à la journée. Mais il n'y a plus d'hôtel à la Roche-de-Rame. L'hôtel du Lac, au pied de la Roche, et, l'hôtel Fourrat, vieillots et mal adaptés au goût du jour, ont été définitivement [?] tués par le trafic sur la route nationale. Quant à l'accès ferroviaire, il ne faut pas manquer l'arrêt à Mont-Dauphin - Guillestre ou alors il faut poursuivre jusqu'à la station suivante l'Argentière-les-Écrins et non, l'Argentière-la-Bessée. Les trains ne s'arrêtent plus depuis bien longtemps, la gare a été désaffectée dans les années 1950, mais si vous en avez la nostalgie, faites un détour ferroviaire chez un partenaire. Les randonneurs doivent accepter une marche d'approche longue ou mettre leurs essieux à rude épreuve jusqu'au Cougnet ou jusqu'au Giet pour accéder respectivement au Lac de Néal ou au Lac de l'Ascension. Les deux lacs peuvent donner lieu chacun à une belle boucle. Le Lac de l'Ascension peut être atteint 'd'en haut' par le Collet du Peyron et les Lacs Escur et retour par son vallon. La montée au Col de l'Alpavin (2656 m) permet de rejoindre les crêtes, la vue sur le massif des Écrins et la Vallouise est imprenable, mais on est passé sur Saint-Martin-de-Queyrières. Du Lac de Néal, on peut rejoindre facilement le Col homonyme et aller au Pic des Esparges Fines (2706 m) par le Col du Lauzon. Le panorama y est de toute beauté. On peut aussi traverser jusqu'au Col Pansier - brève incursion dans le Queyras sur un beau plateau humide parsemé de petits lacs et avec une vue magnifique sur le Grand Pic de Rochebrune. Le retour par le Vallon Pansier est à vue et hors sentier, réservé aux bons marcheurs. La montée à Champaussel permet de découvrir un magnifique hameau dans un lieu encore cultivé. En continuant on rejoint le vallon de Pra Reboul. Les cascades du Torrent de Pra Reboul attirent les adeptes du canyoning, elles se descendent en plein eau lorsque le débit le permet. Le Lac - Tête de gaulent Crête des Queyrelets Le Lac et le Serre Le Lac - Crête de l'Aste Les Têtes et le Lac Crête des Queyrelets Les Têtes et le Lac