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jeudi 18 octobre 2012 La Marseillaise
De la vigne et du vin
Magazine
Côtes du Rhône. Sur la Rive droite du Rhône, face à Châteauneuf du Pape un vignoble à l’origine de
l’appellation Côtes du Rhône.
Lirac, un cru, trois
terroirs
n
L’accumulation caillouteuse
à galets de quartzite mise en
place dans l’espace rhodanien il y
a quelque 1 750 000 ans, puis combinée avec des argiles colorées par
des oxydes de fer, sont à l’origine de
ces hautes terrasses que nous trouvons à l’identique à Châteauneufdu-Pape, en Costières de Nîmes, à
Châteauneuf de Gadagne et bien
entendu à Lirac. (Nous enseigne
l’ami Georges Truc œnogéologue.)
L’aire d’appellation Lirac n’est toutefois pas limitée à ce type de sol.
Il convient d’y ajouter les éboulis
à éléments calcaires et les sables
pliocènes. Chacun de ses trois sols
est propice au développement de tel
ou tel cépage. C’est de leur communion que naissent ces vins à la robe
profonde, au nez bouqueté et à la
générosité proverbiale…Le Lirac !
La Petite histoire
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C’est effectivement d’ici que partait pour Paris, et au-delà, les barriques de vin estampillées CdR
(La Côte du Rhône) qui depuis à
donné nom « Côtes du Rhône » à
l’ensemble des vins produits sur
les deux rives de 6 départements,
d’Ampuis jusqu’en Avignon.
L’appellation « cru Lirac » a été
obtenue en 1947. Elle concerne
les trois couleurs mais le rouge y
est très largement majoritaire. Le
vignoble s’étend sur 715 ha que se
partagent les quatre communes
de Lirac, St-Géniès-de-Comolas,
St Laurent-des-Arbres et Roquemaure. Parmi les 8 crus des Côtesdu-Rhône méridionaux, Lirac
c’est jusqu’à ce jour montré le plus
réservé. Une discrétion qui n’a
rien à voir avec ses potentialités et
le niveau de qualité atteint. « Aujourd’hui la perception de ce que
doit être le Lirac est prise en compte
par l’ensemble des vignerons » affirme Alain Jaume le Président de
cette appellation.
Les terroirs
Chaque sol a non seulement des
cépages qui lui conviennent mais
il donne en outre des perceptions
différentes en bouche dans la dégustation des vins. Selon notre ami
Marc, le talentueux chroniqueur
vin de « In Vino Véritas » il existe
un certain mimétisme entre le sol et
la bouche. On trouvera par exemple
un coté angulaire, rustique pour des
vins nés sur les éclats calcaires, un
coté granuleux pour ceux nés sur
le sable et de la rondeur et du gras
pour les argiles. Les Lirac ont en
eux ces trois épiphénomènes.
La dégustation
Le millésime 2010 est généralement empreint de finesse et possède une force aromatique intéressante. Une dégustation à l’aveugle
de 26 échantillons nous permet de
chercher en toute équité les potentialités des Lirac et de découvrir,
sinon une homogénéité, du moins
un niveau qualitatif commun à la
quasi totalité des vins présentés.
Le Domaine des Carabiniers - Un
vin sérieux, aux tanins bien intégrés. Du fruit noir, belle rondeur.
(9.50 euros) Tél. 04 66 82 62 94. Domaine Grand Veneur – Fruité aux
tanins agréables et une puissance
en devenir. (12 euros) Tél. 04 66 82 86
94. Château St Roch - Un joli fruité
noir des tanins sympas sur une
belle structure. (14.90 euros) Tél. 04
66 82 82 59. Domaine du Seigneur –
De jolis arômes fruités, structuré,
équilibré, chaleureux. (14,00 euros).
Château Ségriès – Tel qu’on l’attend, gourmand aux tanins présents, mais pleins d’élégance. (11
euros)
Pierre Galaud
Syndicat de Lirac - 30126 Lirac –
Tél. 04 66 50 25 45.
Alain Jaume, le Président de l’appellation Lirac sur les fabuleuses terrasses de galets.
photo DR
Inter Rhône. Quand les accords mets et vins pourvoient au
plaisir de découvrir.
Marseille. Romain Iitis « Meilleur
Sommelier de France 2012 ».
Le Verre gourmand
Sommellerie
n C’est au Jardin d’Hiver de la
Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon que c’est déroulé la soirée
promotionnelle pour le « Verre
Gourmand ». Déjà en Juillet, au
cœur du festival, une avant première nous avait initiés à cette
création vigneronne des Côtes du
Rhône.
A l’instar du « Café Gourmand »
bien connu, les Vins des Côtes du
Rhône proposent une déclinaison
salée : « Le Verre Gourmand ».
Un principe simple : Un verre de
Côtes du Rhône servi accompagné
n Romain Iltis, chef sommelier
d u r e s t a u r a n t L’ A r n s b o u r g ,
à Bae re n t h a l , a d é c ro ch é , c e
lundi 15 octobre à Marseille, le
titre de Meilleur Sommelier de
France 2012, à l’issue de la finale
du concours, organisée conjointement au Palais du Pharo par
l’Union de la Sommellerie Française (UDSF) et le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP).
Chef sommelier du restaurant
L’Arnsbourg, à Baerenthal (Moselle), Romain Iltis, âgé de 30 ans,
est un Alsacien né à Colmar. Ses
d’un assortiment de mets dans le
cadre du meilleurs accord met/
vin. Il peut se décliner dans les
trois couleurs selon les mets.
Parmi les mets présentés à Villeneuve j’ai opté, en accompagnement du Chili con Carne, pour un
CdR de la Maison Ogier. Les épices
étaient ainsi enrobés par la Syrah,
accompagnés par la générosité
du grenache et compensés par la
puissance du mourvèdre. Un vin
bien fait apte à soutenir des mets
plus raffinés comme un canon
d’agneau en croute (Cuvée Artesis
- 7 euros – 84230 Chateauneuf-duPape - Tél. 04 90 39 32 32) Une jolie formule qui a déjà séduit
une quarantaine de restaurateurs
ou bars à vins à travers l’hexagone. Pour notre région, vous pouvez déjà le trouver aux adresses
suivantes : L’œnobar à Aix-en-Provence Les Milles – Cave le grand
Gourmet à Antibes - Restaurant
Les Domaines à Avignon - Les
Buvards à Marseille - La Cave de
Baille à Marseille et La part des
Anges également à Marseille.
PG
premières réactions : « C’est une
grande joie pour moi d’être parvenu à réaliser un de mes rêves
depuis plus de six ans, de rejoindre
cette grande famille des sommeliers titrés pour être encore plus
légitime à défendre mon métier au
quotidien. C’était ma quatrième
participation au concours du
Meilleur Sommelier de France, et
à chaque fois j’ai franchi un palier. Ce qui a fait la différence cette
année ? Sans doute une certaine
maturité professionnelle. »
recueilli par PG