Conférence Tunis 20.. - AMSSA - Association Maghrébine de
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Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 1 BIENVENUE Conférence Tunis 4 décembre 2014 9h20 9h40 Allocutions d’ouverture Monsieur Nedhif, Directeur Général ANCSEP Microbiologie et Risques sanitaires de l’eau Dr Abdelhamid Gharbi – Responsable Scientifique AMSSA 10h « Documents de références » Réglementation Qualité des Eaux Dr Thouraya Annabi Attia – Médecin Major de la Santé Public ANCSEP Documents d’Aide à la Conception et à la Maintenance CSTB/ARS 11h 30 11h45 Matthieu Kirchhoffer – Président Commission CSTB, Direction Technique COFELY Pause « Atelier projet - canalisations CPVC » Introduction : Touil Abdel Hamid, Président Association ANBEIC Réseaux ECFS en HTA : Alexandre Potier – Vice Président CAPRIS, Direction Technique GIRPI Normalisation Tunisienne des tubes CPVC : Chahir Jhene – Direction Normalisation INNORPI Mohamed Amdouni – Directeur Qualité SICOAC Retour d’expérience et décontamination avant mise en service des réseaux Patrick Paris – Président Capris – Directeur B.E. Antagua 12h50 Cocktail Microbiologie et risques sanitaires de l’eau dans les réseaux intérieurs Dr GHARBI Abdelhamid 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 3 L’eau et la santé L’Eau et la Santé sont intimement liées L’eau est indispensable à la vie: – fonctions vitales – pratiques d’hygiène – bien être à travers son rôle récréatif Avant que d’être un véhicule de dangers pour la santé 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 4 Les risques liés à l’ingestion d’eau contaminée Ont longtemps constitué une part importante des causes de mortalité. Les maladies infectieuses d’origine hydrique comme le choléra, la fièvre typhoïde, l’hépatite infectieuse, la poliomyélite sont les plus graves. Continuent d’être aujourd’hui, dans les pays en voie de développement, un terrible fléau : - plus de 3 millions de morts par an - sont responsables de la mort d’un enfant sur deux. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 5 27/01/2015 Gafsa 6 Hygiène de l’eau • 1982 : Von FRITSC : présence de Klebsiella pneumoniae dans l’eau est synonyme de contamination fécale • 1885: ESCHERICH : isolement de Bacterium coli (Escherichia coli) dans les fèces Début d’une nouvelle science: l’hygiène de l’eau 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 7 Traitement des eaux Etape la plus importante universellement appliquée = la désinfection Depuis le début du XX siècle la chloration a été largement appliquée La transmission des maladies hydriques a été enrayée dans les pays industrialisés Choisi en fonction de la pollution bactérienne en coliformes 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 8 Traitement des eaux L’eau distribuée après traitement de désinfection n’est jamais stérile Une proportion ± importante de microorganismes autochtones peuvent résister au traitement D’autres peuvent être introduits au moment de l’installation des réseaux ou au cours de leur réparation 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 9 Réseaux d’eau dans les bâtiments recevant du Public Etablissements de santé, écoles, hôtels et certains d'autres grands bâtiments Une contamination importante peut se produire en raison de facteurs spécifiques = environnements à haut risque, distincts de ceux des réseaux domestiques En raison - de la nature complexe de leurs réseaux d'eau potable - des sensibilités de leurs occupants. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 10 Réseaux d’eau dans les bâtiments recevant du Public Présence de nombreux endroits dans réseau où les bactéries sont capables de proliférer et de former des biofilms et où un désinfectant est incapable d'inactiver les microorganismes. - stagnation d’eau - Points d’usage rarement utilisés - Bras morts - Niveaux élevés de nutriments provenant de matériaux de la tuyauterie 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 11 Biofilms Réseaux de distribution d’eau = Systèmes complexes et hétérogènes se comportant comme de véritables réacteurs biologiques caractérisés par 2 phases: - une phase eau, et - une phase fixée appelée BOFILM BOFILM. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 12 Biofilms « Dépôts adhérents et vivants/ accumulation sur une surface immergée - de microorganismes au sein d’une matrice (Glycocalyx) résultant de la production par les microbes de polymères extracellulaires, se structurant sous forme d’enchevêtrements fibreux ( polysaccharides- glycoprotéines) et incluant - des matières organiques ainsi que - des constituants minéraux; » 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 13 Réseaux d’eau dans les bâtiments recevant du Public La responsabilité de la qualité de l'eau dans les grands bâtiments sont est souvent en dehors de la responsabilité du fournisseur d'eau potable. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 14 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 15 Réseaux d’eau dans les bâtiments recevant du Public Peuvent constituer Réservoir pour de nombreux germes pathogènes ou pathogènes opportunistes Infections Digestives, respiratoires, cutanéo-muqueuses, septicémiques, ostéo-articulaires… 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 16 les voies d’exposition Ingestion (eau et denrée alimentaire); Contact cutanéo-muqueux - eaux, boues utilisées pour les soins: Aeromonas, Pseudomonas, Mycobacterium; Contact avec la muqueuse oculaire peut être en cause pour des amibes libres (lentilles cornéennes contaminées au cours du lavage) ; 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 17 les voies d’exposition (2) Inhalation d’aérosols contaminés (Legionella, Flavobacterium , Actinomyces, endotoxines bactériennes); Accès parentéral (dialyse) (Pseudomonas et Aeromonas…); Utilisation de dispositifs médicaux invasifs (rinçage). 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 18 Principaux risques sanitaires liés à l’eau de réseau des bâtiments recevant du public Légionelles et Pseudomonas aeruginosa 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 19 Légionelle: Historique Découverte en1976 à la suite du décés de 40 légionnaires en congrés à Philadelphie aux USA ((182 hospitalisations et 40 cas mortels) Legionella pneumophila a été identifiée en 1997 par le C.D.C. ( Center for Disease Control) La bactérie à l’origine de ces cas est appelée Legionella. « maladie du légionnaire » = Legionellose 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 20 Légionelle: la bactérie Bacille intracellulaire Gram négatif, cultivable sur milieu spécifique BCYEa. 70 espèces et sérogroupes Legionella pneumophila sérogroupe 1 (Lp1) est le plus fréquemment retrouvé en pathologie humaine suivi du sérogroupe 6. • Environnement: toutes les espèces isolées Lp 1 : 30 % • Homme : 24 espèces isolées 04/12/2014 Lp : 98 % des cas Lp 1 : 90 % des cas Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 21 Legionella: habitat Bactérie d’origine hydro-tellurique Colonise de façon ubiquitaire de très nombreux milieux : - Eaux naturelles : eaux douces de surface (lacs, rivières), eaux de forages, eaux thermales, sols humides, … 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 22 Legionella: habitat Eaux artificielles – eaux sanitaires (chaudes et froides) – eaux systèmes de refroidissement des tours aéroréfrigérantes – autres installations (bains à remous, brumisateurs, humidificateurs, appareils à oxygénothérapie , fontaines décoratives, etc.) …… 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 23 Legionella: Conditions de développement Varie fortement en fonction de sa température. Leur croissance est effective entre 20 et 50°C. Au-delà de 50°C: croissance limitée, ne prolifèrent pas et sont détruites au-delà de 60°. Bien que la bactérie tolère une large gamme de pH, son pH optimal de croissance est de 6,9. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 24 Legionella: facteurs favorisant la prolifération Stagnation et/ou mauvaise circulation de l’eau; Température de l’eau; Présence de dépôts de tartre; Présence de corrosion et de résidus métalliques, comme le fer ou le zinc; Présence de certains matériaux polymères; Présence de biofilm ; Présence d’autres microorganismes des milieux aquatiques, comme les amibes libres, dans lesquels elles survivent et se développent, ensemençant ensuite le milieu après lyse amibienne. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 25 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 26 Le biofilm Permet aux Legionella et aux amibes de rester fixées aux parois et de les protéger contre les agents biocides. Constitue une réserve de nutriments. Se forme sur toutes les surfaces du circuit en contact avec l’eau. Il peut être installé sur toutes les surfaces du circuit en contact avec l’eau. Il laisse partir des bactéries dans l’eau qui vont coloniser d’autres surfaces 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 27 Legionella: Mode de contamination Inhalation – Aérosols avec micro-gouttelettes d’eau, diamètre<5µm Pas de transmission de personne à personne 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 28 Legionella Principales installations à risque • TAR (tours aéro-réfrigérantes) – établissements tertiaires, industriels • Réseaux d'eaux (chaude, froide) – hôpitaux, maisons de retraite – hôtels, campings … – Eaux minérales naturelles utilisées à des fins thérapeutiques dans des établissements thermaux, – ERP (établissements recevant du public) – bains à remous • Appareils à oxygénothérapie,… 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 29 Expositions à risque parmi les cas de légionellose, France, 2013 Expositions n % Hôpital 86 7 Thermes 6 <1 59 5 239 19 75 6 465 37 Maison de retraite Voyage Autre exposition Total Source Déclaration obligatoire Legionella: 2 types d’infection Légionellose Pontiac Taux attaque 0,1 à 5 % 95 % incubation 2 à 5 jours 5 à 66 heures pneumopathie Syndrome grippal 20 % nulle Antibiotique : (MLS, Fquinolones) symptomatique clinique mortalité traitement 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 31 Facteurs pré-disposants parmi les cas de légionellose*, France, 2013 Facteurs prédisposants N % Cancer/hémopathie 143 11 Cortico./immunosup 134 11 Diabète 194 15 Tabac 555 44 Autres ** 238 19 ≥1 facteur 931 74 * non mutuellement exclusifs ** cardiaque, respiratoire … Source Déclaration obligatoire Pseudomonas: la bactérie Bacille Gram négatif, aérobie, non fermentatif Majorité : saprophytes Habituellement isolés du sol, de l’eau et autres environnements humides 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 33 Pseudomonas aeruginosa Espèce communément associée aux maladies humaines: pathogène opportuniste Potentiel de causer des infections de plusieurs organes ou tissus particulièrement chez patients fragilisés par d’autres pathologies, âge ou immunodéficience 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 34 Pseudomonas aeruginosa : Habitat Pseudomonas et genres apparentés sont caractérisés par leur ubiquité: eaux (eaux douces polluées et non polluées, stagnantes ou courantes, eau de mer), sol, végétaux… Exigences nutritives modestes leur permettent de survivre et de se multiplier sur des surfaces humides, le sol, l’eau et les égouts, 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 35 Pseudomonas aeruginosa :Habitat P. aeruginosa fait plus que survivre dans l’environnement aquatique : capable de se développer même en présence de très faible quantité d’éléments nutritifs. P. aeruginosa se développe dans l'environnement dans une large plage de températures 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 36 Pseudomonas aeruginosa :Habitat P. aeruginosa capable de se multiplier dans les réseaux de distribution, dans certaines conditions propices (ralentissement, points bas, bots morts etc.…). Matériaux de filtration, résines échangeuses d’ions, canalisations en plastique contribueraient à son développement. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 37 Pseudomonas aeruginosa : Biofilm La couche polysaccharidique entourant les cellules permettent aux bactéries d'adhérer aux surfaces, et offre une protection vis-à-vis des conditions défavorables. Dans conditions particulières sur les surfaces en contact avec l’eau: multiplication rapide pour former biofilm = grand réservoir de bactéries. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 38 Pseudomonas aeruginosa : Voies d’exposition P. aeruginosa = pathogène opportuniste. La plupart des maladies dont il est responsable chez l’homme sont causées non par la consommation d’eau, mais par le contact direct. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 39 « Pseudomonas infection and healthcare water systemssystems- A rapid sustematic review » (Oct. 2012) Loveday HP, Wilson J, Kerr K, Pichers R, Walker JT, Brone J. Preuve que les systèmes d'eau dans établissements de santé sont associés à la colonisation du patient / infection par P. aeruginosa dans les unités de soins intensifs 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 40 Autres dangers liés à l’eau dans les établissements de santé (de santé) Infections à Mycobacterium xenopi et infections ostéo-articulaires à autres mycobactéries atypiques 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 41 Conclusion: Maîtrise de la qualité de l’eau dans les établissements recevant du public Démarche globale d’analyse des risques Gestion des risques - aspects logistiques, techniques et économiques - spécificités propres à chaque établissement (architecturale, sanitaire, environnementale…) - aspects législatifs Connaissance des installations de distribution d’eau et des causes de la dégradation de la qualité de l’eau : préalable indispensable à la mise en œuvre d’une démarche de maîtrise des risques infectieux liés à l’eau dans les bâtiments recevant du public. 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 42 Ce qui est naturel, c’est le microbe. Le reste, la santé, l’intégrité, la pureté, si vous voulez, c’est un effet de la volonté et d’une volonté qui ne doit jamais s’arrêter. Albert camus (La peste) 04/12/2014 Réseaux d'eaux chaudes et froides dans établissements recevant du public 43 Qualité des eaux à l’intérieur des bâtiments recevant le public, côté législation. Thouraya ANNABI ATTIA Amine MESTIRI ANCSEP Sommaire Notions de sécurité sanitaire Définition de l’eau de consommation Les intervenants Notions de responsabilité Conclusion Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 45 Notions de Sécurité Sanitaire Évolution historique Dès la fin du 20ème siècle, l’abord « contrôle en bout de chaine des produits finis » largement remis en cause, De nouveaux systèmes basés sur le risque et instaurés à l’échelle internationale comme base de la facilitation des échanges, Ce mode d’évaluation s’applique aussi bien aux produits, qu’aux milieux de vie (milieu de travail, milieu domestique, environnement large) = met l’homme au centre du processus et la preuve scientifique comme seule recevable pour « justifier » les décisions de gestion (base de la législation contraignante). Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 47 Sécurité Sanitaire Le rôle d’une institution de Sécurité Sanitaire est de protéger la santé des citoyens par le biais des avis scientifiques : en tant que support de décision collective (gestion du risque) = réglementation En tant que support de décision individuelle (communication) = promotion de la santé / empowerment L’abord préventif (considéré comme avancée importante dans la deuxième moitié du 20ème siècle / versus abord curatif), est jugé aujourd’hui insuffisant ; le principe de précaution est né, aussi bien en tant qu’abord scientifique qu’en tant que nouvelle règle de droit. Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 48 PP invoqué pour l’eau dans le domaine des soins Incertitudes scientifiques importantes sur la : Nature du danger Causalité Ordre de grandeur Probabilité du risque Inefficacité des critères microbiologiques définis pour prévenir le risque épidémique lié aux pathogènes fécaux et non pour des usage de soins. RESPONSABILITE dans les IAS voies de transmission pathogènes opportunistes différents usages et donc exigences de qualité Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 49 Le risque à l’hôpital est matérialisé par les IAS : largement liées à l’eau en Tunisie NOSOTUN05: Le taux global de prévalence des malades porteurs d’infection nosocomiale est de 6,6 %. Pseudomonas aeruginosa : 1er germe en cause (17,9%) NosoTun2012 : prévalence des malades porteurs d’infection nosocomiale est de 6.6% Premier germe en cause Pseudomonas aeruginosa : 19 % Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 50 Le risque sanitaire lié à l’eau dans les bâtiments est aussi matérialisé par le danger « légionnelles » DHMPE: juin 2013-avril 2014, l’enquête nationale sur les risques liés aux légionelles dans les établissements de santé publics et privés en Tunisie (n=103) Sur les 688 échantillons d’eau analysés 21.3 % (147) non conformes, dont 33 (4.8 %) ont une contamination = niveau d’alerte, et 112 (13.3 %) = niveau d’action. L’enquête montre: 58.6 % des établissements ne disposent pas des plans de réseaux d’eau chaude sanitaire. 34.9 % des réseaux d’eau ne sont pas calorifugés. 80 % des établissements n’assurent pas la surveillance des paramètres température et chlore résiduel libre 82 % des établissements ne disposent pas de registres de maintenance. Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 51 Eau de consommation/eau potable GDWQ 2004, 2011: prendre en compte l'évaluation et la gestion des risques. "Cadre destiné à garantir la salubrité de l'eau de boisson" Examine les rôles et les responsabilités des différents acteurs, y compris les rôles complémentaires des responsables de la réglementation au niveau national, des fournisseurs d'eau, des communautés et des organismes de "surveillance" indépendants. Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 53 DEFINITION & QUALITES requises pour l’eau de consommation contraintes organoleptiques, biologiques et chimiques LE CODE DES EAUX ( LOI 75/16 du 31 MARS 1975) Art.97 : « L’eau destinée à la consommation signifie l’eau brute ou traitée destinée à la boisson, aux usages domestiques, à la fabrication des boissons gazeuses, des eaux minérales, de la glace et de tout produit alimentaire. L’eau destinée à la consommation ne doit contenir en quantités nuisibles, ni substances chimiques, ni germes nocifs pour la santé. Elle doit en outre être dépourvue de signes de pollution et présenter des caractères organoleptiques qui la rendent acceptable. » Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 54 projet CDE2 (TITRE 4 : Des usages et des services publics de l’eau / Eau potable des réseaux publics) Article 109 : L'eau destinée à la consommation signifie l'eau brute ou traitée destinée à la boisson, aux usages domestiques, à la fabrication des boissons gazeuses, des eaux minérales, de la glace et de tout produit alimentaire. Article 110 : Une eau potable est une eau qui ne présente pas de risque pour la santé. Elle doit avoir un goût agréable, être claire et sans odeur, exempte de germes pathogènes et d’éléments toxiques de nature chimique. Sa composition répond à une définition réglementaire, fixée par des normes qui précisent les valeurs limites des paramètres les plus importants. Lorsque ces limites sont dépassées, l'eau est déclarée non potable… Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 55 CDE Art98.—Une eau pour être considérée comme potable et pouvoir être distribuée à une collectivité, doit outre les caractéristiques indiquées à l’article 97 du présent code, satisfaire à des conditions et des normes qui sont fixées par décret. Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 56 NORME de potabilité NT 09.14 (2013) : largement inspirée de l’arrêté français du 11 janvier 2007 relatif au programme de prélèvements et d’analyses du contrôle sanitaire pour les eaux fournies par un réseau de distribution tel que modifié par l’Arrêté du 21 janvier 2010 Un « vrai » texte d’application en cours… Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 57 Décret N°° 2003-1718 du 11 Août 2003, relatif à la fixation des critères généraux de la fabrication, de l’utilisation et de la commercialisation des matériaux et objets destinées à entrer en contact avec les denrées alimentaires. Article 1er : Le présent décret fixe les critères généraux de la fabrication, de l'utilisation et de la commercialisation des matériaux et objets destinés à être mis en contact avec les denrées alimentaires, dénommés ci-après «matériaux et objets » et fabriqués à partir des matériaux suivants : - Matières plastiques y compris les vernis et les revêtements, … - Ces dispositions s'appliquent aussi aux matériaux et objets destinés à être mis en contact avec l'eau destinée à la consommation humaine. Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 14 04 12 58 Décret N° N° 20032003-1718 - Article 6 Le responsable de la première mise sur le marché des matériaux et objets, doit fournir une attestation sanitaire d’utilisation, prévue à l'article 7 du présent décret (objet de l’arrêté du MSP du 12 janvier 2005). Les matériaux et objets ne respectant pas les dispositions du présent décret sont considérés non conformes. Les matériaux et objets n’ayant pas fait l’objet de l’attestation sanitaire d’utilisation, ou ne respectant pas les conditions prévues à l’article 2 du présent décret, sont considérés non conformes et présentant un danger sur la santé et la sécurité des consommateurs…. Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 59 Le consommateur est protégé par la loi 9292-117 du 7 décembre 1992 Art 3 : Les produits doivent, dans les conditions normales de leurs utilisation, présenter la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre et ne pas porter atteinte aux intérêts matériels des personnes ou à leur santé. Obligation d’information du consommateur (art. 16) Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 60 Les intervenants NOTION DE CONTRÔLE / AUTOCONTRÔLE Les agents du MSP et ceux du MA sont habilités à constater les infractions au CDE par l’Art.156 qui spécifie : Agents dûment assermentés (Les médecins et les ingénieurs dûment habilités du MSP, ingénieurs du MA) peuvent dresser des PV du fait des dégradations … dommages au domaine public, salubrité publique ou à la santé de la population La SONEDE a obligation d’autocontrôle de par sa loi organique Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 62 Principaux préceptes de contrôle énoncés par le CDE Les additifs utilisés au traitement de l’eau doivent bénéficier de l’autorisation sanitaire (MSP après avis du Conseil Supérieur de l’Hygiène publique) –Art99Le MSP peut autoriser l’utilisation d’une eau non conforme (réserves, précautions) -Art100Les analyses périodiques de contrôle de la qualité des eaux se font dans des laboratoires agréés par le MSP. --Art100-PROJET CDE2 : suite de l’art 110 Le contrôle de la qualité des eaux est assuré au moyen d'analyses périodiques dont la nature et la fréquence est fixée par arrêté du ministre en charge de la Santé Publique pratiquées dans les laboratoires agréés par le Ministère chargé de la Santé Publique. L'organisme chargé de la distribution de l'eau de consommation est tenu de publier le résultat des analyses effectuées. Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 63 La SONEDE Créée par la loi n°68-22 du 02 juillet 1968, disposait à l’origine du monopole de la desserte en eau potable en milieu urbain les acteurs privés peuvent, dans les zones dûment délimitées et dans le cadre de projets intégrés (zones industrielles et touristiques) et conformément à un cahier des charges élaboré à cet effet, produire de l’eau potable afin d’assurer leur propre autonomie de consommation(loi n° 2001-116 du 26 novembre 2001 modifiant le code des eaux). Projet CDE2 : distributeurs privés… Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 64 LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ PUBLIQUE la mission de contrôle confiée par le CDE confirme les attributions du MSP telle que détaillées dans le décret N°74-1064 du 28 novembre 1974 art 2 :« Assister techniquement tous les organismes publics ou privés dont l’action peut avoir des répercussions sur la santé de la population et notamment dans les domaines du contrôle de l’habitat, de l’eau de consommation, de la production alimentaire, de la protection de l’environnement… » Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 65 DHMPE Décret n° 81-793 du 9 juin 1981 portant organisation des directions centrales du MSP, stipule pour la DHMPE, art 19 : « est chargée …du contrôle de la qualité des eaux de consommation et des eaux thermales ainsi que de l’amélioration des points d’eau publics… » Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 66 CETEMBH Décret n° 96-9 du 2 janvier 1996 : le Centre d'Études Techniques et de Maintenance Biomédicale et Hospitalière a pour mission de promouvoir et renforcer les potentialités en matière d’ingénierie et de maintenance biomédicale et hospitalière et ce dans le but d’accorder aux installations et aux équipements une durée de vie optimale et de garantir aux patients la sécurité technique nécessaire dans leur utilisation. Évolution vers l’expertise et la formation plutôt que vers les actes de maintenance Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 67 ANCSEP Décret de création n° n°769 du 5 avril 1999 / Arrêté du 15 janvier 2002 (liste des 10 produits y compris l’EAU) l’EAU) L’ANCSEP assure la sécurité du consommateur, elle se positionne: En tant que coordinateur des contrôles En tant que structure d’appui aux activités de contrôle: amélioration des performances, base scientifique de la gestion des risques (évaluation des risques sanitaires), En tant que source d’information: Veille scientifique, normative Formation, information Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 68 Niveau local : cas de l’hôpital Loi n°91-63 du 29 juillet 1991 relative à l’organisation sanitaire qui dans son article 5 : « Les structures et établissements sanitaires publics et privés doivent fonctionner dans les conditions qui garantissent … le respect des règles d’hygiène fixées par la législation et la réglementation en vigueur... » Décret 93-1915 du 31 août 1993 prévoit certaines normes d’hygiène que chaque établissement est tenu de respecter (stérilisation, gestion de déchets...) le Décret 2003-2070 du 6 octobre 2003 : organisation des Hôpitaux régionaux, il a introduit des notions nouvelles (contrat objectifs, formation continue du personnel et comité propre d’éthique) et n’a rien changé aux responsabilités du directeur de l ’ établissement concernant les l’HH : (Art. 4) « veiller en permanence à l’hygiène et à la salubrité au sein de l’hôpital » Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 69 Niveau local : cas de l’hôtel Arrêté du ministre du tourisme du 1er décembre 2005, fixant les normes minimales de classement des hôtels de tourisme : annexe (Normes), chapitre 8 (hygiène et sécurité des aliments et environnement), rubrique « EAUX »: alimentation en eau courante potable, chaude et froide Surveillance de la qualité des eaux Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 70 Notion de responsabilité La responsabilité des exploitants Celle d’un établissement de santé, hôtel ou tout autre établissement recevant du public peut être engagée du fait d'une défaillance de leurs obligations à l'origine d'une contamination imputable à leurs installations Deux grands types de responsabilités : Contractuelle (COC) Pénale (CP) Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 72 Exploitants d’établissements privés Les exploitants d'établissements recevant du public, tels que les Hôtels, sont contractuellement tenus d'une obligation de sécurité à l'égard de leurs clients. Ils seront responsables, sur le fondement des articles 82, 83 et suivants du Code des obligations et des contrats(COC) des dommages subis par leur clients du fait de la contamination de l’eau, Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 73 Les établissements publics Tel que les hôpitaux : ils sont responsables à l'égard des usagers, en vertu des règles régissant la responsabilité administrative, sauf à démontrer leur absence de faute. Pas de responsabilité sans faute dans le droit tunisien. Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 74 Responsabilités spécifiques La maladie dont peut être atteint un salarié dans un cadre professionnel du fait d'une contamination par les installations de l'entreprise, peut engager la responsabilité de l'employeur pour faute inexcusable (obligation de sécurité de résultat) Pour les établissements de santé, une contamination de patient par légionelles par exemple constitue un caractère nosocomial qui engage leur responsabilité de plein droit Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 75 Autres responsabilités engagées (loi 92/117 PC & COC): Celle des fabriquant et vendeurs de matériel Celle de constructeurs, architectes et autres installateurs Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 76 Code Pénal Tunisien Délit de mise en danger d'autrui (art. 217) en cas d'imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou les règlements (sauf s'il apporte la preuve qu'il a accompli les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences, ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait) La responsabilité pénale des exploitants et des installateurs peut être engagée pour atteinte involontaire à l'intégrité de la personne, si celle-ci subi des dommages corporels du fait d'une contamination, soit : pour délit d'homicide involontaire prévu et réprimé par le Code Pénal, pour délit de blessures involontaires, prévu par le même code Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 77 Au total Une législation spécifique est nécessaire Assoir la notion de SS : baser la gestion sur les preuves scientifiques Déclaration obligatoire IAS, légionellose communautaire Introduire la notion de « responsabilité sans faute » pour les IAS Baser la gestion de l’eau sur l’obligation du WSP (plan de gestion de l’eau –HACCP) Textes spécifiques à certains risques (légionelles) Guides et procédures Qualité eaux réseaux int_législation TAA & AM 04 12 14 79 Atelier projet Introduction : Touil Abdel Hamid, Président Association ANBEIC www.anbeictunisie.com Matthieu Kirchhoffer Expert traitements d’eau - risques sanitaires (Cofely Services) 40 000 réseaux ECS, 400 établissements de santé, 800 RPA, 500 piscines publiques, 600 circuits TAR… Membre du GT révision rubrique 2921 des ICPE (MEDDT) Membre du GT rédaction norme fabricants TAR (AFNOR) Membre du GT « arrêté dispositifs anti-retours » (DGS) Rédacteur et relecteur de plusieurs guides techniques Président commission GS19 (avis techniques TE au CSTB) Membre (ancien président) du CSTBat Service Membre de CAPRIS, président de la commission Tours aéro Animation d’un forum de discussion « eau-maîtrise du risque légionelles » sur Viadéo (réseau social professionnel) Sommaire Contexte réglementaire Français 1. Code de santé publique 2. Arrêté du 30 novembre 2005 3. Arrêté du 1er février 2010 4. Guide de la DHOS 2005 Documents d’aide à la conception 1. Guide technique CSTB 2003 2. Normes et DTU 3. Guide technique CSTB & ARS Pays de Loire 2014 Documents d’aide à la maintenance 1. Guide technique CSTB 2005 2. Guide technique CSTB & ARS Pays de Loire 2014 Document d’aide au diagnostic des défaillance 1. 82 Guide technique du CSTB 2012 Code de santé publique Français Articles R 1321 : Qualité d’eau à l’intérieur du bâtiment : articles 2 ; 3 ; 4 et 5 Limite de responsabilité : articles 43 ; 45 ; 46 et 47 (informations des utilisateurs) Matériaux en contact (ACS) : articles 48 et 49 Produits et procédés de traitement : articles 50 (AMM) ; 51 ; 53 (conditions de mise en place de TE à l’intérieur d’un bâtiment) et 54 Entretien et fonctionnement : 55 ; 57 ; 58 ; 60 (maintenance des réservoirs) et 61 (vérifications de dispositifs anti-pollution) 83 arrêté du 30 novembre 2005 Température de production > 55°C Température du réseau ≥ 50°C en tout point Retour de boucle -5°C / température de départ Température au point d’usage < 50°C (salle d’eau) 84 arrêté du 1er février 2010 Règles de surveillance des installations collectives de production, de stockage et de distribution d’Eau Chaude Sanitaire des Etablissements Recevant du Public présentant des points d’usage à risque Dans les établissements de santé et les ERP: Points de surveillance Mesures obligatoires Sortie production ECS T° de l’eau journalière ou en continu Fond de ballon et de stockage ECS Analyse de légionelles 1/an Points d’usage à risque et points d’usage les plus éloignés Analyse de légionelles 1/an T° de l’eau hebdomadaire ou en continu Points d’usage représentatifs situés dans des services accueillant des patients Analyse de légionelles 1/an T° de l’eau hebdomadaire ou en continu Bouclage Analyse de légionelles 1/an T° de l’eau journalière ou en continu au niveau de chaque boucle 85 Guide de la DHOS (2005) I- Principaux dangers et risques sanitaires liés à l’eau dans les établissements de santé II- Mise en place d’une gestion globale de la qualité de l’eau III- Typologie des différentes catégories d’eau, des traitements et des usages IV- Connaissance des installations et des principaux modes de défaillance de la distribution de l’eau V- conception et réalisation des installations de distribution de l’eau VI- Opérations de maintenance et mesures curatives Annexes 86 Guide technique de conception et de réalisation des réseaux (Nov. 2003) Organisation du référentiel : > > > > > > > > 87 Chap 1 = Cadre réglementaire et normatif Chap 2 = Organisation et conception des réseaux Chap 3 = Branchements et interconnexions Chap 4 = Schémas d’installation des équipements des réseaux intérieurs Chap 5 = Règles de protection dans les réseaux intérieurs Chap 6 = Mise en oeuvre des canalisations Chap 7 = Mise en service et livraison des réseaux Annexes Contexte para-réglementaire o Normes EN 806 (1 à 5) o Normes produits, Avis TEChniques (ATEC) et Cahiers des prescriptions techniques o Référentiels de certification o DTU série 60 60.1: Plomberie sanitaire pour bâtiments à usage d’habitation – 1959 add. 1969 et 1977 Publication décembre 2012 60.11: Règles de calcul des installations de plomberie sanitaire – 1988 Publication août 2013 88 Guide conception des réseaux CSTB & ARS Pays de Loire http://www.ars.paysdelaloire.sante.fr/Reseaux-interieurs.171681.0.html Document disponible en WORD Utilisable et modifiable par les Maître d’ouvrages 89 L’eau dans le circuit Objectif : Maintenir une eau sanitaire de qualité, ce qui nécessite: d’éviter la stagnation et d’assurer une bonne circulation de l’eau, de lutter contre l’entartrage et la corrosion par une conception, un traitement et un entretien adapté à la qualité de l’eau, de maitriser la température de l’eau depuis la production et tout au long des circuits de distribution. 90 Conception et structure des réseaux 91 La Conception Nouveaux DTU 60.1 et 60.11 avec débits >100 l/h et vitesse > 0.2 m/s Le moins de boucles possible ! Et boucles horizontales Choix des matériaux (éviter acier galvaniser) Calorifugeage séparé des réseaux Éviter les mitigeurs centraux Accessibilité aux organes techniques hors des appartements, à hauteur d’homme (vannes équilibrage, compteurs, clapets EA, purgeurs d’air…) Dimensionnement du réseau par rapport à des débits hygro-économes Organes d’équilibrage avec Kv mini > 1mm Éviter en toute circonstance le stockage d’eau <55 °C Équilibrer au maximum les pressions eau chaude / eau froide -> diagnostic hydraulique 92 Guide technique d’exploitation (Oct. 2005) Organisation du référentiel : > Chap 1 = Terminologie SECTION 1 : RESEAUX COLLECTIFS > Chap 2 = Responsabilités et compétences > Chap 3 = Management de la maintenance > Chap 4 = Procédures de maintenance préventive > Chap 5 = Procédures d’actions correctives et curatives > Chap 6 = Procédures de maintenance des dispositifs de protection anti-retour SECTION 2 : RESEAUX PRIVATIFS > Chap 7 = Guide de maintenance des réseaux privatifs Annexes 93 Cadre contractuel 94 Maintenance du réseau de distribution Accessibilité Calorifugeage / cordons chauffant Fuites Vannes d’équilibrage Purgeurs d’air automatiques 95 La Maintenance Maintenance des équipements techniques ET DU RESEAU DE DISTRIBUTION Vérification des purgeurs d’air automatiques Manœuvre des vannes de barrage et vannes d’équilibrage Chasses violentes et répétées sur fond de ballon (mensuelle/hebdo) Vidange, ouverture, nettoyage et désinfection annuelle des production ECS Vérification annuelle de l’équilibrage par enregistrement de températures de bouclages Lutte contre tartre et la corrosion (ouverture annuelle des tubes témoins) avec des solutions sous avis techniques Désinfection (peroxyde) annuelle des adoucisseurs Nettoyage annuel des bacs de produits chimiques Puisages hebdomadaires des points d’eau inutilisés Vérification annuelle des disconnecteurs 96 Guide technique « défaillances et préconisations » (2012) 97 les réseaux ECFS en HTA [email protected] HTA en France : • 1 hôpital sur 3 en rénovation • 1 hôpital sur 2 en neuf • 1 EHPAD sur 2 • 1 000 000 m de canalisations installées • 90% des palaces français équipés en GIRPI SYSTEM’O : ACS, ATEC, FDES GIRPI :ISO 9001 (qualité), ISO 14001 (environnement), OHSAS 18001 (hygiène, sécurité et santé) Limiter le risque : le rôle de tous La conception La surveillance La réalisation La coordination La formation La maintenance Le bon choix des canalisations, compatibles avec les traitements doit être associé avec une bonne conception des réseaux et un bon entretien afin de limiter considérablement tous les facteurs aggravants de prolifération des bactéries pour une prévention des risques infectieux liés à l’environnement. GUIDES WHO - OMS • « Health Aspects of plumbing » 2006 This publication is dedicated to assisting in achieving the best possible plumbing levels to ensure the highest health benefits from use of sound plumbing practices. • « Legionella and the Prevention of Legionellosis » 2007 Guidance is provided on risk assessment and risk management of susceptible environments. The necessary measures to prevent, or adequately control. Policies and practice for outbreak management and the institutional roles and responsibilities of an outbreak control team are reviewed. (Reconnaissance du faible développement du biofilm sur le CPVC) 101 102 Le biofilm des réseaux d’eau Comparaison des valeurs de BPP observées à 30°C et à 50°C Polypropylène 1400 pg ATP / cm2 1200 BPP à 30°C 1000 BPP à 50°C Inox 304 800 Inox 316 600 400 200 0 Cuivre C-PVC Polybutène L'étude LHVP - Clermont Université. Protocole expérimental des traitements successifs des matériaux ➲ 3 heures Eau + Chlore 3mg/l - 55° C ➲ 1 heure Eau chaude 70°C 120 cycles de 6 heures ➲ 30 minutes Acide phosphorique 15%, T. ambiante ➲ 15 minutes Eau courante ➲ 1 heure H2O2 1 000 mg/l T. ambiante ➲ 15 minutes Eau courante Comparaison des BPP 2500 2000 ATP (pg/cm2) BPP matériau neuf 1500 1000 500 cuivre 0 C-PVC PEX-R BPP matériau traité Recommandations du WHO 2007 Les recommandations du Who 2007 font référence à la circulaire de septembre 2005 émise par le ministère de la santé et des solidarités Français. 108 L’OBJECTIF : GUIDE de l’EAU dans les HOPITAUX 2005 ASEES - nov 2011 - www.capris.asso.fr 109 complexité La France compte env. : 2 900 Hôpitaux (450 000 lits). Un réseau d’eau chaude et froide, représente en moyenne : 9 km de tubes (soit 9 m3 d’eau) pour un établissement de 280 lits et 25 km - 600 lits. 16 000 km de canalisations à surveiller. Les durées des opérations de construction publiques en CR ou construction privées pour « hôpital général » environ 4 ans. Décalage des connaissances entre la phase de conception et au moment de l’ouverture. Le déroulement se fait en 2 grandes étapes : La Conception : Programme – Avant projet – Projet – Appel d’offres Les travaux : Installation – Nettoyage – Essais d’Etanchéité – Essais de Pression - Réception – Livraison – Emménagement. Sources : ANAP 2011 – HOPE European Hospital & Healthcare Federation 2007 – Ministère santé 2009 - STOCKAGE & RINCAGE Le stockage sur chantier des produits est parfois une catastrophe. Il faut former les entreprises et les négoces qui livrent les produits pour imposer plus de rigueur Hygiène. Le cahier des charges doit imposer : - Le stockage des tubes sur râteliers et matériels dans un zone saine. (Tous les tubes trouvés au sol seront renvoyés) - Le nettoyage - Tubes bouchonnés Stockage extérieur Projection boue La procédure de rinçage est importante pour évacuer les impuretés. Elle peut consommer jusqu’à 140 m3 d’eau. Bouchon Exigences de suivi de performances Surveillance de la température ECFS [email protected] Source : Guide CSTB2012 Gamme adaptée 2 types de raccords HTA : Manchon HMI Ø16 à 32 pour la prise de température par contact sur la surface extérieure Coude H4MI Ø32 à 63 pour la prise de température par immersion. CONCEPTION DES RESEAUX Sources : Fiches techniques CAPRIS 2011 - Techniques Hospitalières 2008 - Tendances : Dévoiement ECS par chambre + branchement en série (WC à l’extrémité) + Equilibreur de pressions ECFS. Matériaux résistants à la température sur l’eau froide TRAITEMENTS Aujourd’hui, la décontamination LP semble maitrisée, alors que la Pseudomonas aeruginosa en est loin . La PA se loge souvent dans les antennes terminales. On connaît peu de choses sur la PA comme sa migration dans les réseaux ou sa vitesse de prolifération Il faut agir sans précipitation. Vérifier si l’avis technique des matériaux autorise les pressions + choc thermique. Demander une garantie du fabricant sur l’utilisation finale du matériau en phase de décontamination. Privilégier les produits ayant un retour d’expérience positif. 115 Chlore DOC Après un traitement, réaliser les analyses d’eau après 48h et après 8 semaines. Faire une campagne d’autocontrôle légionelle (120€/pt) et pseudomonas (40€/pt) Relever les températures de tous les retours UV TRAITEMENTS CURATIFS -Les contaminations Pseudomonas aeruginosa fréquentes. Elles conduisent parfois au remplacement de colonnes montantes mais également à des incidents lors de la décontamination d’un réseau EFS. - Le choc chloré (15 à 100 mg/l) ou l’hyperchloration en continue (au moins 1 mg/l de chlore libre) ont un effet temporaire et limité. Ces pratiques ont pour effet de dégrader les matériaux des réseaux (clapets anti-retours…). -Des robinetteries Thermostatiques non désinfectables. - DOC + T° oxydation des polyoléfines. Axe clapet anti-retour Sources : SFHH 2010 – TSM 2011 – WHO 2007 – Journal of hospital Infection 2011 Choc Thermique : Température / pression Classe d’application pour le CPVC PN 25 PS 10 bar PN 16 PS 6 bar ISO 10508 MISE en place en France 20/07/08 Impact sur la qualité de l ’eau Grâce aux qualités du C-PVC, le HTA est un maillon fort dans le cadre de la «lutte contre les légionelles et pseudomonas» : DOM-TOM • Attestation de Conformité Sanitaire. • Neutre électriquement ; pas de couple. • Limitation des phénomènes de développement des bactéries : tartre - corrosion - biofilm. • Résistance aux traitements préventifs et curatifs. CONTREXEVILLE • Expérience en stations thermales (Abs PA & LA). MARSEILLE ESPAGNE HAVRE ANGLETERRE اﻝﻤﻌﻬد اﻝوطﻨﻲ ﻝﻠﻤواﺼﻔﺎت و اﻝﻤﻠﻜﻴﺔ اﻝﺼﻨﺎﻋﻴﺔ Normalisation Tunisienne des Tubes PVC-C NT 05.560-2(2010) Présenté par M. CHAHIR JHENE Tunis, Le jeudi 04 décembre2014 L’INNORPI L’Institut National de la Normalisation et de la Propriété Industrielle : INNORPI Un établissement public à caractère non administratif (EPNA) régi par la loi n°2009-38 du 30Juin 2009 qui abroge la loi 82-66, il est placé sous la tutelle du Ministère chargé de l’industrie 120 120 La Norme Une norme est un document approuvé par un organisme reconnu. Mis au point par voie de consensus entre des experts du domaine. Fournit des spécifications et des lignes directrices sur la conception, l'utilisation ou la performance des produits, processus, services, systèmes ou personnes. D’application volontaire. 121 121 Normes et règlementation Les normes sont d'application volontaire. l’application des lois est obligatoire. Lorsque les autorités réglementaires d’un pays décident de recourir à des Normes pour réglementer, l’application de ces Normes devient obligatoire. 122 122 Normes & Marchés public Décret n° 2014-1039 du 13 mars 2014, portant réglementation des marchés publics. Art. 31 - Les prestations objet du marché doivent être définies conformément à des spécifications techniques par référence : - à des normes nationales ou à d’autres documents de référence équivalents accessibles aux candidats.. 123 123 NT 05.560-2 (2010)-EN ISO 15877-2:2009 Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d’eau chaude et froidePolychlorure de vinyle chloré (PVC-C)-Partie 2: Tubes Spécifie les exigences des tubes en PVC-C Systèmes de canalisations destinés aux installations d'eau chaude et froide A l’intérieur des bâtiments Consommation humaine ou systèmes de chauffage Pressions et des températures de service correspondant à la classe d'application défini dans la première partie 124 NT 05.560-2 (2010)-EN ISO 15877-2:2009 La norme couvre une gamme de conditions de: Service (classe d’application) Pressions de services Séries de tubes spécifie également les paramètres et les méthodes d'essai S’applique au tubes, raccords Assemblages Assemblages avec des Composants faits en d’autres matériaux 125 NT 05.560-2 (2010)-EN ISO 15877-2:2009 Cette norme constitue l’une des parties d’un ensemble de normes, présentées sous le titre général Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide — Poly(chlorure de vinyle) chloré (PVC-C): — Partie 1: Généralités — Partie 2: Tubes — Partie 3: Raccords — Partie 5: Aptitude à l'emploi du système — Partie 7: Directives pour l'évaluation de la conformité [Spécification technique] 126 Références bibliographiques utiles ISO 4065, Tubes en matières thermoplastiquesTableau universel des épaisseurs de paroi ISO 10508, Systèmes de canalisations en plastique destinés aux installations d’eau chaude et froideLignes directrices pour la classification et la conception 127 Références bibliographiques utiles CEN/TR 12108, Systèmes de canalisations plastiquesGuide pour l’installation à l’intérieur de structures de bâtiments de systèmes de canalisations sous pression pour l'eau chaude et l'eau froide destinées à la consommation humaine 128 Les tubes en CPVC pour les installations d’eau chaude et froide Comment s’assurer d’une bonne Qualité ? Une question simple d’apparence 129 La norme ISO 15877: Partie 1 Partie 2 Enregistrée sous la référence Tunisienne NT 05-560 Partie 1 Partie 2 130 I – Matière première Un bon choix de la matière première: -Caractéristiques respectant : • La norme • La sécurité et la santé • L’environnement 131 132 133 134 II – Les Tubes Type I Les contrôles: Contrôle de l’aspect Contrôle dimensionnel Les essais: Essais de traction et allongement: Une contrainte ≥50MPa Essai de masse volumique Essai de retrait :Re≤5% 135 Tenue à la pression: 1 heure à 20°C et ơ=43MPa 165 heures à 95°c et ơ=5,6MPa 1000 heures à 95° et ơ=4,6MPa Essai de choc à 0°c: Un TIR≥10% 136 Pour la mise en œuvre SICOAC a mis en place un en collaboration avec GIRPI un plan de contrôle 137 138 139 Conférence Tunis 4 décembre 2014 Patrick PARIS Retour d’expérience & la validation technique et bactériologique avant la mise en service du réseau Président de l’association CAPRIS (association d’experts sur les risques légionelles et Pseudomonas ae ruginosa dans l’eau sanitaire) Ancien responsable de la division Eau & habitat au CSTB Responsable du groupe DTU 60.1 DTU 60.11 Dimensionnement des réseaux à l’AFNOR Directeur Antagua ANTAGUA : création en 2003. Expertise eaux et réseaux hydrauliques, réglages de réseaux, désinfections. Equipe de 13 personnes (pluridisciplinaire) [email protected] Contexte 4 niveaux de risques liés à une contamination: • Conséquences humaines • Responsabilité pénale • Impacts médiatique et politique • Conséquences financières (réception) Europe (2008) Espagne France Pays Bas Italie Angleterre 358 Allemagne 522 Europe Nbre de cas légionellose 1219 1244 337 1107 5907 Contexte épidémiologique Nombre de cas de légionellose déclarés en France de 1988 à 2012 Données INVS – 2012 • • Taux d’incidence 2012: 1,98 (nombre de nouveaux cas observés en 2012 sur 100 000 personnes) Létalité: 11% Expérience d’environ 500 audits : AP-HP, EIFFAGE CONSTRUCTION, VINCI, CEGELEC, ALLIANZ, ESRF (SYNCHROTRON), Musée du Louvre, Parlement européen de Strasbourg… • Diagnostics avant réception. • Traitements réalisés pour la désinfection des réseaux, réception et procédure de maintenance. • Tests bactériologiques avant réception. Légionelles, bactéries aérobies revivifiables à 22°C et à 36°C, Pseudomonas aeruginosa Mise en eau Mise en eau progressive Réparations des fuites Equilibrage 1. Mettre le réseau en pression. 2. Ouvrir tous les exutoires au débit le plus grand. 3. Presser au moins 5 fois de suite les robinets à fermeture temporisée. PAGE 144 Désinfection + Maintien de la qualité de l’eau Les désinfectants utilisés sont soumis à autorisation (arrêté août 2007). Hypochlorite de sodium et peroxyde d’hydrogène Pour l’hypochlorite de sodium : - 100 mg/L pendant 3 heures, ou - 50 mg/L de chlore pendant 6 heures, ou - 25 mg/L pendant 12 heures, ou - 15 mg/L de chlore pendant 24 heures, ou 1. Homogénéiser la solution désinfectante 2. Remplir complètement le réseau à désinfecter en évitant les poches d’air 3. Ouvrir modérément tous les robinets situés en bout de toutes les antennes. PAGE 145 Traitements chimiques préventif autorisés Circulaire du 22 avril 2002 Guide technique eau dans les établissement de santé (09/2005) Produit ou procédé Dosage préconisé Composés générant des hypochlorites (Hypochlorites de sodium NaClO, Chlore moléculaire Cl2, Hypochlorite de calcium Ca(ClO)2) 0,3 à 1 mg/L de chlore libre Dioxyde chlore 0,3 à 1 mg/L de dioxyde de chlore Page 146 Traitement chimique curatif: Ce type de traitement peut ne pas présenter une efficacité satisfaisante vis-à-vis des bactéries situées dans le biofilm ou dans les dépôts de produits de corrosion. Si les conditions physico-chimiques locales sont favorables aux croissances de micro-organismes, les proliférations peuvent reprendre très vite (en 24 à 48 heures). Afin d’obtenir un bon résultat, il peut être nécessaire de répéter ce traitement plusieurs fois. Dans tous les cas, un rinçage suffisant doit être réalisé. S’ils sont employés de manière inadaptée, les traitements curatifs peuvent avoir des conséquences néfastes sur l’état des réseaux. Guide p 83 Traitement chimique curatif: Choc thermique curatif Circulation d’eau à une température de 60°C environ pendant 30 minutes dans l’ensemble des réseaux de distribution d’eau chaude de la production jusqu’au point de puisage. Opération suivie d’un rinçage soigneux des canalisations (cf. circulaire DGS n°97/311). Bonne efficacité sur les micro-organismes mais nécessite une conception de l’installation et du réseau prévue à cet effet car certains matériaux ne supportent pas de traitement thermique : •PVC Pression Prévu initialement pour l’eau froide. •L’acier galvanisé n’est plus protégé de la corrosion dès que la température de l’eau est supérieure à 60°C Guide p 83 Recommandations simples Identification des bypass terminaux Principaux lieux de développement bactérien, les bras morts sont constitués par des canalisations qui alimentent des points d’usage d’eau Ces points d’usage ont disparu, mais les canalisations sont toujours en place et connectées au réseau principal. Dans ces tuyaux de plus de 50cm, les mouvements d’eau sont inexistants, ce qui laisse le temps aux bactéries de s’y développer. Eviter Stagnation de l’eau lors de la fermeture temporaire ou définitive de certains services en établissements de santé CHR Orléans : Retour d’expérience sur les réseaux ECFS CHR 500 lits + CH Madeleine + 4 EHPAD + 1 bâtiment en construction Service technique (30 pers) + SPRI Retour d’expérience sur la réalisation des réseaux : - Conception (HQE) et dimensionnement des réseaux - Mise en œuvre des canalisations C-PVC - Mise en eau le plus tard possible - Equilibrage du réseau (Vannes TA, OVENTROP, GRK) - Filtration entrée du bâtiment, éviter les particules Retour d’expérience sur la lutte contre les bactéries : -Traitements préventifs - Soutirage de mise en exploitation et suppression bras morts - Point de puisage et surveillance - Analyse des points à risque - Traitements curatifs légionelles & Pseudomonas aeruginosa Retour d’Expérience Hôpital Necker -Filtres en entrée de bâtiment -Production eau chaude sanitaire -Distribution EFS et ECS - Auges chirurgicales - Stérilisation – EBM