comm forum histoire 4 juin2015

Transcription

comm forum histoire 4 juin2015
Montreuil, le 4 juin 2015
Forum sur l’enseignement de l’histoire :
les positions défendues par le SNFOLC
La publication des projets de programmes pour les cycles 3 et 4 a suscité une telle levée de boucliers
dans l’opinion publique que le Conseil Supérieur des Programmes a décidé d’organiser une série de
forums pour essayer, dans la mesure du possible, de déminer le terrain.
Syndicat National
Force Ouvrière
des Lycées et Collèges
Le 3 juin 2015 était organisée à la Sorbonne en partenariat avec France-Culture, la première de ces
réunions consacrée à l’enseignement de l’histoire dans la scolarité obligatoire. Trois tables rondes
étaient prévues autour des problématiques suivantes : Comment enseigner l’histoire de France
aujourd’hui ? Pourquoi enseigner (aussi) l’histoire mondiale ? De l’histoire programmée à l’histoire
enseignée.
Des programmes qui ne sont plus nationaux
Le SNFOLC y était présent. Il s’est interrogé sur le parti pris de rendre des thèmes obligatoires par
exemple en cinquième : « l’Islam : débuts, expansion, sociétés et cultures », « la construction du
Royaume de France et l’affirmation du pouvoir royal (Xe-XVe siècles) », « l’émergence du roi
absolu », et d’autres facultatifs : « les empires byzantin et carolingien entre Orient et Occident », « une
société rurale encadrée par l'Église », « pensée humaniste, Réformes et conflits religieux ». Dans les
5000 collèges de France, on enseignera des contenus différents en fonction des publics scolarisés, dès
lors l’école au lieu d’être une voie d’accès à l’universel participe de la logique du ghetto. A chaque
communauté son histoire. On est très loin du vivre ensemble prôné par les politiques.
Par ailleurs quelles seront les conséquences pratiques des décisions locales sur la préparation des
collégiens au brevet ? Mais les réformes en cours lui laissent-elles encore une place dans la scolarité
obligatoire ?
Des programmes qui sont moins disciplinaires
Le SNFOLC a également mis en garde contre les discours fréquemment entendus sur les vertus
supposées d’un décloisonnement généralisé entre les différentes matières d’enseignement. Il a rappelé
que les élèves ont besoin d’acquérir des cadres solides qui leur permettront de structurer leurs
connaissances. Les priver de ces repères ne pourra entraîner qu’échec et confusion.
Le SNFOLC n’est pas favorable aux enseignements pratiques interdisciplinaires qui prendront des
heures aux cours disciplinaires sans avoir fait la preuve de leur efficacité pas plus que les IDD ou les
TPE. Il est opposé à la prééminence accordée au socle de compétences sur les connaissances
disciplinaires. Car la dilution des disciplines qu’elle implique résulte moins de considérations
pédagogiques que de calculs budgétaires. Elle est réclamée par la Cour des Comptes pour simplifier la
gestion des personnels et de réduire les coûts.
Des programmes au service d’une réforme majoritairement rejetée
Cette offensive contre les disciplines n’est pas isolée. Elle vient après l’attaque contre obligations
réglementaires de service des professeurs du second degré, le décret du 20 août 2014 ajoutant aux
heures d’enseignement une série de missions liées obligatoires non rémunérées. Elle accompagne la
remise en cause de la liberté pédagogique individuelle des professeurs désormais placés sous le contrôle
de coordonnateurs chargés de vérifier l’application des orientations locales (circulaire n°2015-058 du
29 avril 2015). Toutes ces mesures ne sont que la traduction concrète de la refondation de l’Ecole
décidée par la loi Peillon du 8 juillet 2013 à laquelle laquelle Force Ouvrière s’oppose depuis trois ans.
La récriture des programmes du cycle 4 a la même origine. Elle est un élément essentiel de la réforme
du collège, réforme rejetée par 61% des Français selon un sondage Odoxa, réforme repoussée au CSE
par les organisations syndicales représentant 80% des professeurs lors des dernières élections
professionnelles et pourtant réforme publiée le lendemain d’une grève majoritaire dans les collèges.
L’organisation de forums ne modifie en rien la revendication des collègues. C’est pourquoi, le
SNFOLC, aux côtés du SNETAA FO, de la CGT, du SNES-FSU, du SNEP-FSU, de SUD, du SNCL et
du SIAES, appelle de nouveau à la grève les professeurs pour obtenir l’abrogation de cette réforme du
collège. SNFOLC
Siège National
6-8 rue Gaston Lauriau
93513 Montreuil-sous-Bois Cedex
Tel : 01.56. 93. 22. 44 - Fax : 01.56. 93. 22. 40
[email protected]
www.fo-snfolc.fr
1