Nouvelle formule : évènements éphémères du VIGC

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Nouvelle formule : évènements éphémères du VIGC
Les perturbations numŽriques intimident le changement
les fournisseurs, éprouvent
toutes les peines du monde à
suivre ce tempo. En outre, les
utilisateurs associent des attentes
démesurées aux applications numériques. Ils se basent sur les
3entreprises les plus florissantes,
pionnières et rentables sur Terre.
On s’attend à ce que toutes les
pages se chargent aussi vite que
sur Google. On veut la convivialité d’Apple. Enfin, on souhaite
le choix et l’accessibilité des produits comme chez Amazon.
Approche rŽaliste
Je suis convaincu que nous devons embrasser activement le
changement numérique au sein
du secteur. Les chiffres 2015 publiés par Comeos, la fédération
du commerce et des services,
confirment cette thèse. L’an dernier, le commerce en ligne en
Belgique a représenté 6,46 milliards d’euros. Soit une hausse
est de 15 % par rapport à 2014,
année où sa part dans le commerce total se montait à 7,13%.
L’élément préoccupant est que
de plus en plus d’argent fuit vers
des acteurs en ligne étrangers.
46,8 % de tous les achats en
ligne en Belgique sont d’ores et
déjà réalisés à l’étranger. Un
nom de domaine en “ .be ” ne
désigne pas nécessairement une
entreprise belge ! Le web-toprint est l’un des leviers qui peuvent nous aider à offrir de nouvelles perspectives d’avenir au
secteur graphique au sein de
cette nouvelle réalité. Sur quoi
nous basons-nous?
Comme évoqué précédemment,
la définition courante du webto-print est beaucoup trop
étroite. La raison en est qu’on se
focalise trop sur l’imprimerie et
pas assez sur le client. Si nous
examinons le chiffre d’affaires
Nouvelle formule: évènements
éphémères du VIGC!
Nous nous plongeons temporairement avec le secteur graphique dans une autre branche d’activité. Un premier évènement éphémère est organisé dans le
secteur audiovisuel, le jeudi 3mars à 10heures, dans les bâtiments de la VRT, à
Bruxelles.
Le thème en est “Ventes, Marketing et Design, les facteurs de succès de votre
entreprise graphique!”. Nous nous focalisons cette fois sur votre “autopromotion ” ! Vous passez vos journées à fabriquer de la communication pour vos
clients. Mais combien de fois pensez-vous à faire la promotion de votre propre
entreprise ? Avec vos imprimés, vous contribuez à améliorer les ventes de vos
clients. Mais quid de celles de vos propres produits et/ou services? Pensez-vous
que le marketing est de l’argent jeté par les fenêtres ou réfléchissez-vous à
l’image de votre entreprise dans un monde numérique en rapide changement?
Une visite des studios de la VRT est également prévue.
Programme et inscriptions (nombre de places limité!) sur le site www.vigc.be.
devons oser nous distinguer en
faisant clairement savoir à nos
clients que nous pouvons communiquer via tous les canaux. Et
ce d’autant plus que les acteurs
purement numériques laissent
souvent l’imprimé de côté ! Les
vecteurs de communication
physiques (emballages, matériels
promotionnels, étiquettes, etc.)
restent essentiels! Mais le fait est
qu’ils doivent être vendus plus
efficacement et rendus plus accessibles pour le client (à présent, c’est encore: coups de téléphone, e-mails, fax (?), 48heures
pour un devis, etc.). L’avenir de
l’imprimé repose sur la disponibilité de portails en ligne conviviaux en self-service pour des
imprimés toujours plus complexes. Les entreprises graphiques à l’étranger sont en général beaucoup plus avancées
sur ce point.
total de l’industrie graphique
belge (2,7 milliards d’euros en
2014), on voit que la part du
web-to-print y est encore trop
modeste. Comme les chiffres sur
le web-to-print en Belgique sont
assez rares, le VIGC étudie la
possibilité de développer des
études de marché, par analogie à
ce qui se fait en Allemagne.
Le web-to-print en fait, ce n’est
pas l’entreprise graphique ; c’est
un produit pour les clients. Un
nouveau canal de vente, un nouveau pas-de-porte pour le prestataire.
Le logiciel va de plus en plus
faire la différence. Un peu
comme les presses avaient la
même fonction de levier par le
passé. On ne parle bien sûr pas
ici des progiciels standard, mais
bien de la manière dont une entreprise graphique achète, implémente et utilise une solution
pour en tirer un avantage
concurrentiel.
En d’autres termes, le web-toprint est important ; la présence
en ligne est importante ! En tant
qu’entreprise graphique, nous
NOUVELLES
en ligne vont totalement éjecter
les imprimeries classiques du
marché. Pas plus d’ailleurs que le
journal papier, qui n’existerait
plus, dit-on, dans quelques années. Chaque médium, chaque
support de communication,
continuera à avoir un rôle à
jouer. Les rapports de force en
revanche vont encore plus changer. L’avenir est à davantage de
produits premium et de marchés
de niche. Aussi suis-je convaincu
que nous sommes plutôt dans
une histoire de “ et ” et pas dans
une de “ou”.
En examinant un peu le modèle
du web-to-print tel que pratiqué
au sein du projet du VIGC, on
distingue deux marchés potentiels intéressants : la “ boutique
B2B fermée ” et la “ boutique
B2B de niche ouverte”.
Boutique B2B fermée. Ici, l’on
voit surtout des possibilités de
renforcer la relation avec la
clientèle existante (mais aussi
avec de nouveaux clients). Nous
allons en fait leur dire : “ Vous
êtes tellement importants pour
nous que nous mettons en place
un portail facilement accessible
spécialement à votre intention!”
Un plus qui leur permet de
(re)commander facilement des
OpportunitŽs
Dans un monde en polychromie, rien n’est tout noir ou tout
blanc. La question n’est pas, selon moi, de savoir si les acteurs
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GRAPHIQUES
02
Vive la zone de confort, nÕest-ce
pas? Mais si nous voulons renouer avec la prospŽritŽ dÕantan,
il nous faudra trouver des rŽponses ˆ la disruption numŽrique.

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