Un groupe jeune en Pays de Quimper

É D U C A T I O N À L ’ E N V I R O NN E M E N T
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Un groupe jeune en Pays de Quimper
Depuis quelques mois, un nouveau groupe s’est formé au sein d’Eau et Rivières de Bretagne.
Chantiers natures, sciences participatives, création d’espaces « refuges » et réflexions communes,
autant d’activités qui animent ce groupe et fidélisent une dizaine de personnes autour d’un enjeu :
Pour le groupe aussi c’était le
temps des grenouilles !
© Anouck Bonjean
© Anouck Bonjean
celui de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques en Bretagne.
Le premier groupe jeune d’Eau et Rivières, c’est une dose d’éducateur, une dose d’adhérent
expérimenté et les pieds dans la rivière et une dose de bonne humeur et de jeunesse !
Un groupe jeune oui, mais pourquoi ?
Si la question de l’eau est commune à toutes les
générations, pourquoi certaines « tranches d’âges »
restent absentes de nos réunions ou formations ?
La génération Y, comme on l’appelle, regroupe
les étudiants et les jeunes actifs nés entre 1975
et 1995. Eau & Rivières, souhaite l’intégrer pleinement dans le débat. L’association tente donc
de s’adapter aux habitudes et aux attentes de ces
citoyens, plus vraiment étudiants et pas encore en
famille. Elle cherche aussi à favoriser leurs rencontres pour favoriser les liens d’amitiés. Il leur
est notamment proposé de créer un espace de rencontres, de réflexions, d’activités qui ont du sens,
militantes parfois, ainsi qu’un échange de savoirs.
Entre jeunes d’accord mais pas sans lien avec les
autres générations ; ici la rencontre avec les aînés
qui ont fait et font l’histoire de l’association est
favorisé, car nous sommes tous en recherche d’authenticité et de transmission. D’ici quelques temps,
il y a fort à parier que ce groupe sera moteur de
nouvelles actions à l’association. C’est en se diversifiant et en s’ouvrant vers la nouveauté que nous
serons plus solides.
Accueillir et se mettre en danger
Mais bien accueillir de nouveaux militants, ça se
travaille. C’est par un questionnaire distribué dans
des évènementiels, que nous avons recueilli des
témoignages et des contacts, notamment à l’éco
foire de Quimper, foire du troc et de la débrouille.
Nous leur avons proposé un rendez-vous mensuel
concocté par l’éducatrice du Pays de Quimper puis
nous avons compté sur le bouche à oreille, le meilleur vecteur de tous les temps. Facebook ou encore
des plateformes d’écovolontariat sont également
de précieux outils de visibilité ainsi que la bonne
vieille presse locale. Demain, la programmation
des actions sera totalement de la responsabilité du
groupe, une prise de risque et ouverture d’esprit
sur de nouveau modes d’action nécessaires au
changement.
Comment repartir
avec l’envie de revenir ?
Les participants veulent rencontrer des gens et faire
partie d’un groupe, trouver des solutions simples
pour faire un maximum « soi même » !, manger
plus sainement, nourrir sa curiosité. Car militer et
s’engager doivent être une occasion d’agir concrètement, localement et de parfaire sa culture. Les
rencontres se déroulent souvent le vendredi soir,
comme ça on termine par un bon casse croûte et
on refait le monde jusqu’à pas d’heure. Depuis septembre, le groupe n’a pas chaumé. Il a même reçu
le prix de l’initiative réaliste et originale, décerné
par la plateforme « j’agis pour la nature ». Prospection d’amphibiens (c’était le temps des grenouilles
cette année, voir le numéro 166 du magazine, janvier 2014), construction d’un potager de trottoir,
restauration de berges de cours d’eau (50 aulnes
glutineux plantés), construction et installation
de nichoirs à bergeronnette et martin pêcheur,
bombes à graines et dispersion végétale… Les
ambitions vont maintenant vers la découverte de
la phytoépuration, il faut s’organiser ! Quelques
volontaires ont même fait partie de l’équipe d’animation de la foire à l’eau en juin, rendez-vous
festif annuel qui rassemble les classes sensibilisées
à la qualité de l’eau. Un lieu, une structure, des
idées : le groupe jeune, c’est parti !
Une initiative toute
fraiche, déjà récompensée.
Anouck Bonjean
Eau & Rivières Juillet 2014 n° 168 - 19