Coran mosquee aid el kebir sunna allah chiisme - ere

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Coran mosquee aid el kebir sunna allah chiisme - ere
Croyances
DE1a
Cultes pratiqués
Lieux
Ecrits
Branches
ISLAM
Fêtes et rituels
Institutions
Observances
Recommandations
IMAM
CORAN
AID EL KEBIR
SUNNISME
HALLAL
MOSQUEE
SUNNA
CHIISME
FATIHA
MOULOUD
KA’BA
ALLAH
RAMADAN
MOHAMMED
JUGEMENT DERNIER
Copyright : SDEC 2, rue des Frères 67081 Strasbourg - Cedex 03.88.21.11.86
Croyances
DE1b
ALLAH
MOHAMMED
JUGEMENT DERNIER
Lieux
Cultes pratiqués
RAMADAN
MOSQUEE
FATIHA
KA’BA
Ecrits
ISLAM
CORAN
Branches
SUNNISME
CHIISME
SUNNA
Fêtes et rituels
Institutions
AID EL KEBIR
Observances
Recommandations
MOULOUD
HALLAL
IMAM
GLOSSAIRE :
Aïd el Kebir (grande fête) ou Aïd el Adha : sacrifice du mouton en commémoration du sacrifice d’Abraham.
Allah : ce nom connu avant la révélation du Prophète désignait le Dieu créateur. Le Livre lui donne 99 noms pour que, par
eux, les hommes puissent l’invoquer.
Coran : de al-Qurân, « la récitation » ; le livre saint des musulmans, dicté en arabe par Dieu à Mohamed (entre 610 et 632).
Chiisme: de shi’a Ali, « parti d’Ali », cousin et gendre du Prophète qui revendiquait sa succession ; branche minoritaire de
l’islam (environ 10%) implantée surtout en Iran, Irak et au Liban.
Fatiha : « l’Ouvrante », les sept premiers versets du Coran, devenue la prière type de l’islam. Cette sourate d’ouverture est
apprise par cœur dès l’enfance et récitée au cours de chaque prière.
Hallal : licite. Se dit de la viande des animaux qui ont été saignés conformément aux prescriptions coranique.
Imam : guide, directeur de la prière du vendredi à la mosquée ; chez les chiites, chef de la communauté.
Jugement dernier : une des croyances fondamentale de l’islam, c’est le « jour du rassemblement », « jour de la rencontre
avec Allah », « jour du compte », où chacun sera jugé en fonction de son attitude sur terre et sera soit récompensé soit puni.
Ka’ba :sanctuaire des musulmans à La Mecque
Mohammed : né vers 570, il est le dernier prophète, le plus grand, celui qui a reçu la Révélation d’ Allah par
l’intermédiaire de l’ange Gabriel.
Mosquée : lieu de la prière communautaire, de purification (fontaine aux ablutions), espace où le savoir religieux se
transmet (écoles). Dans chaque mosquée, le mihrab (niche concave creusée dans le mur) indique la direction de La Mecque.
Mouloud : célébration de la naissance du Prophète
Ramadan : neuvième mois du calendrier lunaire ; c’est le mois du jeûne.
Sunna : tradition consacrée du Prophète, composée de hadith (dits et comportements du Prophète).
Sunnisme : courant majoritaire (90%) qui fut le dernier à se constituer (10e s). pour les sunnites, la succession du prophètes
n’est pas un pilier de la religion. Ils considèrent qu’ils doivent se conformer à la tradition consacrée (Sunna).
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DE2
Quelques questions à la suite de l’émission « Dessous des cartes »…
• Selon la tradition musulmane, en quelle année l’ange Gabriel apparaît-il à
Mohammed ?
…………………………………………………………………………………………………...
• Que se passe-t-il pour Mohammed en 622 ?
…………………………………………………………………………………………………...
• Quel est le premier nom de Médine ?
…………………………………………………………………………………………………...
• Qu’est-ce que l’umma ?
…………………………………………………………………………………………………...
• En direction de quelle ville priaient les musulmans jusqu’en 624 ?
…………………………………………………………………………………………………...
• De quand date la séparation définitive entre les sunnites et les chiites ?
…………………………………………………………………………………………………...
• Quelles sont les trois raisons principales qui expliquent l’expansion de l’islam ?
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………..……….
…………………………………………………………………………………………………...
• En quelle année la ville de Bagdad a-t-elle été fondée ?
…………………………………………………………………………………………………...
• Comment s’est développé l’islam en Inde et en Asie du sud-est ?
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
• Qu’est-ce qui provoque le démantèlement de l’empire ottoman ?
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
• Que font certains pays européens au XIXe siècle ?
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
• Comment est défini l’islamisme ?
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
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DE2 version corrigée
Quelques questions à la suite de l’émission « Dessous des cartes »…
• Selon la tradition musulmane, en quelle année l’ange Gabriel apparaît-il à
Mohammed ?
………610……………………………………………………………………………………...
• Que se passe-t-il pour Mohammed en 622 ?
………Hégire : déplacement de Mohammed de La Mecque à Médine………………………...
• Quel est le premier nom de Médine ?
………Yathrib………………………………………………………………………………...
• Qu’est-ce que l’umma ?
………Communauté musulmane……………………………………………………………...
• En direction de quelle ville priaient les musulmans jusqu’en 624 ?
………Jérusalem……………………………………………………………………………...
• De quand date la séparation définitive entre les sunnites et les chiites ?
………661…………………………………………………………………………………...
• Quelles sont les trois raisons principales qui expliquent l’expansion de l’islam ?
………Maîtrise du cheval…………………………………………………………………...
………Réputation de domination arabe plutôt tolérante……………………………………
l’islam apparaît moins oppressif en matière de péché que le judaïsme et le..............
christianisme…………………………………………………………………………
• En quelle année la ville de Bagdad a-t-elle été fondée ?
………762…………………………………………………………………………………...
• Comment s’est développé l’islam en Inde et en Asie du sud-est ?
………Des marchands et des voyageurs, des soufis (mystiques)….…………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
• Qu’est-ce qui provoque le démantèlement de l’empire ottoman ?
………L’expansion des puissances européennes…………………….………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
• Que font certains pays européens au XIXe siècle ?
Certains pays (France, Angleterre…) colonisent des pays d’Afrique du Nord et du
Proche et Moyen Orient………………………………....................................................
…………………………………………………………………………………………………...
• Comment est défini l’islamisme ?
………Doctrine politique, courant d’opposition au colonialisme et à la tradition musulmane...
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DE3 L’Islam dans le monde : Quel titre pourrait-on donner à cette carte ?
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DE3 version corrigée L’Islam dans le monde : Quel titre pourrait-on donner à cette carte ?
Une religion asiatique
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DE4
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Au
nom d’Allah, le Tout
Miséricordieux, le Très
Miséricordieux .
Louange à Allah, Seigneur de
l'univers.
Le Tout Miséricordieux, le Très
Miséricordieux,
Maître du Jour de la rétribution.
C'est Toi [Seul] que nous adorons,
et c'est Toi [Seul] dont nous
implorons secours.
Guide-nous dans le droit chemin,
le chemin de ceux que Tu as
comblés de faveurs, non pas de
ceux qui ont encouru Ta colère, ni
des égarés.
Fatiha ‫بسم ﷲ الرحمن الرحيم‬
‫الحمد رب العالمين‬
‫الرحمن الرحيم‬
‫ملك يوم الدين‬
‫اياك نعبد واياك نستعين‬
‫اھدنا الصرط المستقيم‬
‫صرط الذين انعمت عليھم غير‬
‫المغضوب عليھم وال الضالين‬
LE CORAN : STRUCTURE ET ÉCRITURE
Le contexte de civilisation orale dans lequel l'islam a vu le jour, a déterminé la structure du
texte coranique. Il se présente, à la manière de la poésie arabe classique, sous la forme d'unités
souvent indépendantes les unes des autres : les versets. La plupart des versets peuvent ainsi être lus
séparément, déplacés ou retranchés, sans que cela ait une incidence sur la signification du message.
Les versets sont regroupés en cent quatorze chapitres (sourates) comme on a longtemps classé
les poèmes d'un même auteur, par ordre décroissant de longueur, à l'exception de la Fâtiha (l'ouverture
7 premiers versets du Coran) placée en tête du texte.
L'ordre de la succession des versets n'est ni chronologique, ni thématique, même si, parfois, dans
certains chapitres, on peut rencontrer une suite de versets traitant d'un même sujet, ou datant de la
même période.
L'organisation du texte procède d'un ordre conventionnel de récitation tenant plus compte de la
forme (longueur des sourates, longueur des versets, rimes, assonances) que du contenu.
Il est important de savoir que sa fixation par écrit, n'a pu se faire qu'après la mort de
Muhammad(632). L'attachement à la tradition orale et la peur que la civilisation de l'écriture n'altère
ce qui faisait, jusqu'alors, l'une des spécificités de la culture arabe, ont été à l'origine d'une grande
hostilité par rapport à la tentation de l'écrit. Certains traditionnistes attribuent à Muhammad, à cet
égard, des hadiths (dits du Prophète qu'il ne faut pas confondre avec le Coran, considéré par les
musulmans comme la Parole de Dieu révélée par le biais de l'ange Gabriel) mettant en garde
contre cette tentation : «ceux qui vous ont précédés ont été égarés par l'écriture.» Cette résistance au
passage à l'écrit a duré tout au long du premier siècle (VIIe-VIIIe siècle) qui a suivi l'avènement de
l'islam. Le premier calife, Abû Bakr (632-634) est allé jusqu'à s'opposer à la volonté de réunir le
texte coranique et à sa fixation par écrit en prétextant qu'il n'allait pas «faire quelque chose que le
Prophète n'a ni faite ni ordonnée». Il a fallu la mort de plusieurs centaines de compagnons parmi ceux
qui connaissaient le Coran par cœur, dans les batailles contre les tribus nomades s'opposant au califat
d'Abû Bakr, pour que celui-ci réalise le danger de ne pas consigner le Coran par écrit. Il ordonna alors
de commencer à en réunir les fragments auprès des différents compagnons. L'opération s'est
poursuivie sous ses successeurs et n'a pu être achevée que sous le règne du troisième calife, 'Uthmân
(Othman), en 653.
Mohamed-Chérif FERJANI
Qu’est-ce que le Coran ? Les Hadîths ?
Qu’est-ce qu’un verset ? Quel est l’ordre de succession des versets ?
Qu’est-ce qu’une sourate ? Combien le Coran en compte-t-il ?
Qu’est-ce que la Fatiha ?
Quand la rédaction du Coran a-t-elle été achevée ? Par qui ?
Source : Histoire des religions, les voies de l’Islam, Approche laïque des faits islamiques, Mohamed‐Chérif FERJANI, CRDP Franche‐Comté/ CERF 1996 .p213 et 218. Copyright : SDEC 2, rue des Frères 67081 Strasbourg - Cedex 03.88.21.11.86
DE 5a Les cinq piliers Tout bon musulman se doit de suivre l’enseignement du Prophète, lequel repose sur cinq piliers ou rites : ce sont des actes d’adoration qui scellent la communauté des fidèles ( appelée la «Oumma »). Découpez les cinq étiquettes du Document Elève 5b et collez‐les à côté du mot français ou arabe correspondant. Source : http://www.islamfrance.com Copyright : SDEC 2, rue des Frères 67081 Strasbourg - Cedex 03.88.21.11.86
DE 6 Des branches de l’Islam
Chiisme / chiites et Sunnisme / sunnites
Soufisme / soufi
Salafisme / salafi
Au moment de la mort de Mohamed en
632, se pose la question de sa succession.
Les Sunnites choisissent le meilleur parmi
ses disciples Abû Bark qui devient le
premier Calife. Les Chiites choisissent dans
sa famille Ali, gendre et cousin du Prophète.
Il sera plus tard élu 4e Calife et mourra
assassiné. Sunnites (85%) et Chiites (15%)
sont aujourd’hui deux cultures religieuses
différentes.
Le soufisme est un mouvement mystique
de l'islam, né en Perse, qui se développa
principalement du IXe au XIIe siècle. Il a
été influencé, entre autre, par les
religions indiennes et s'appuie sur deux
versets coraniques : "Si vous aimez
Dieu, suivez-moi, Il vous aimera et vous
pardonnera vos fautes." (III, 31) et "Dieu
amènera un peuple qu'Il aimera et qui
L'aimera." (V, 54). L'islam orthodoxe, qui
était ennemi des excès, s'est opposé à
l'ascèse (piété, privation, mortification)
du soufisme.
Le soufisme recherche l'amour de Dieu
et l'union mystique avec lui au moyen de
la contemplation, la méditation, la pureté,
l'ascèse et finalement l'extase. Il tient
son originalité dans la poésie et
l'imagerie qu'il inspira.
Le mot dérive de salafi, qui désigne les
«pieux
ancêtres».
Le
salafisme
correspond ainsi à la volonté de se
comporter aujourd'hui comme les
compagnons du Prophète et de suivre
les préceptes du Coran et de la Sunna à
la lettre. Tout ce qui n'en fait pas partie
est rejeté comme innovation. De là ils
tiennent leur prétention à prêcher le «vrai
islam» et considèrent les autres
mouvements
religieux
(Frères
musulmans, soufisme, chiites...) dans
l'erreur. Extrêmement puritains, et en
cela pas si éloignés des évangéliques
américains ultraconservateurs, ces «born
again» de l'islam condamnent les
moeurs occidentales. Leurs maîtres à
penser sont des oulémas saoudiens. Les
salafis seraient de quelques centaines à
quelques milliers en France.
Deux courants/mouvements au sein de
l’islam et dont on parle souvent
aujourd’hui :
-
Le soufisme
-
Le salafisme
-
Quelles points communs et/ou quelles différences repérez-vous entre le soufisme et le salafisme ?
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DE7
LE CALENDRIER ET LES FÊTES
LE CALENDRIER MUSULMAN
L'ère hégirienne commence le 16 juillet 622, date de l'«hégire» (départ, exode,
migration) de Mahomet à Médine (correspond au jour de l’an). L'année musulmane est
lunaire, c'est-à-dire basée sur des mois ou lunaisons de 29 ou 30 jours. Les douze mois
totalisent 354 ou 355 jours. L'écart avec l'année solaire fait donc errer ces mois à travers les
saisons. Pour passer du calendrier musulman au calendrier grégorien (réformé par le pape
Grégoire XIII en 1582), il faut multiplier par 0,97 (différence entre l'année lunaire et
l'année solaire) et ajouter 622 ; inversement, pour passer du calendrier grégorien au
calendrier musulman, il faut retrancher 622 et diviser par 0,97 ; ainsi : 1996 - 622 = 1374:
0,97 = 1416. 2000 – 622 = 1378 :0,97 = 1421.
Les mois islamiques sont désignés par leur nom arabe dans l’ordre suivant :
1er mois : muharram, 2e :safar, 3e :rabî’l-awwal, 4e : rabî th-thânî, 5e : jumâdâ l-ûlâ, 6e :
jumâdâ th-thâniya, 7e : rajab, 8e : sha’bân, 9e : ramadhân, 10e : shawwâl, 11e : dhû l-qa’da,
12e : dhû l-hijja.
Les musulmans comptent leurs jours à partir du coucher du soleil, soit six heures avant
le jour civil. Leur jour de repos, d'assemblée et de prière est le vendredi. Sunnites et shiites
ont en commun deux grandes fêtes solennelles (Aid) : la fête de la rupture du jeûne et la fête
du sacrifice. Les autres fêtes sont de simples commémorations, moins solennelles.
CALENDRIER DES FÊTES
• 1er Muharram : jour de l'an (un vendredi) / 10 Muharram : jeûne de Achoura
• Mouloud (12 rabi al awal) : naissance du Prophète
• Al Israa Wa al Miaraj (27 rajab) : fête du voyage nocturne et de l’Ascension de
Mahomet
• Ramadan : mois de jeûne
• Aid es Seghir (petite fête) ou Aid el Fitr = ler shawal : fin du jeûne de Ramadan
• Aid el Kebir (grande fête) ou Aid el Adha (10 dhul al Hijjah) : sacrifice du mouton en
commémoration du sacrifice d'Abraham. La tradition veut que les événements marquants de la vie de Mahomet (naissance, premières
révélations et mort) aient lieu un lundi 12 du mois de rabî l-awwal dans le calendrier lunaire.
Questions : 1. Vous avez peut‐être remarqué que le ramadan démarre chaque année de plus en plus tôt dans le calendrier en vigueur en Europe. Pour quelle raison ? 2. En quel mois est fêté l’anniversaire de Mahomet? 3. En quelle année sommes‐nous (calendrier musulman) ? Faites le calcul. 4. Que fêtent les musulmans le jour de l’an (1er Muharram) ? 5. Comment s’appelle le 9e mois ? 6. Le 12e mois est le mois du Pèlerinage à La Mecque. Y a‐t‐il une fête célébrée durant ce mois ? Sources : ‐ Histoire des religions, les voies de l’Islam, Mohamed‐Chérif FERJANI CRDP Franche‐Comté/ CERF 1996 p.199. – L’ISLAM, Michel REEBER, Les essentiels MILAN, 1996 p.6, 21 et 22 Copyright : SDEC 2, rue des Frères 67081 Strasbourg - Cedex 03.88.21.11.86 DE8
LE PROPHÈTE MOHAMMED
En 610, Mohammed ibn Abd Allah, respectable caravanier de La Mecque, reçoit ses premiers messages dans le désert, au
mont Hira. C’est là qu’un ange, Gabriel selon la tradition, transmet la parole de Dieu à celui qui sera désormais le Prophète. Il lui
ordonne de prêcher. Mohammed (qui sera francisé en Mahomet) fait part de ses visions à sa femme Khadija et à ses proches –
son fils adoptif Zayd, son futur beau-père Abu Bakr, Ali le fils de celui-ci, et son futur gendre Uthman –, qu’il convertit. En 613, il
se décide à apporter la révélation à ses concitoyens. L’Arabie d’avant l’islam est une région polythéiste et idolâtre. Prêcher un
monothéisme est sans doute quelque chose de nouveau, dans une certaine mesure du moins, certaines tribus arabes proches
de La Mecque ayant déjà été touchées par le judaïsme.
Cette nouvelle religion a un côté égalitaire : Mohammed s’adresse surtout aux classes défavorisées et les séduit, rejoint aussi
par de jeunes gens issus de clans importants. Mais la classe dirigeante manifeste immédiatement son opposition. Elle se sent
menacée sur les plans religieux, économique et politique. En prêchant contre le pèlerinage idolâtre de la Kaaba – un sanctuaire
où étaient vénérées les divinités arabes, que l’islam reprendra à son compte –, le Prophète met en cause une importante
source de revenus et la position prédominante du clan mecquois des Qurayshites.
En 622, Mohammed est contraint de quitter La Mecque avec la plupart de ses partisans. Il se réfugie dans la ville voisine de
Yathrib, rebaptisée Médine (Madinat al Nabi : ville du Prophète). Cet événement, l’hégire, marque le début de l’ère musulmane
et de son calendrier lunaire. Rapidement, le Prophète fait figure non seulement de chef religieux, mais aussi de dirigeant
temporel de sa communauté. Dès lors, l’ange lui transmet de nouvelles révélations. Les sourates (chapitres du Coran) de la
période médinoise sont beaucoup plus normatives que celles du moment mecquois, au contenu purement religieux voire
eschatologique. Les sourates médinoises abordent les questions de l’héritage, de la famille, du droit, de certaines pratiques
commerciales (avec l’interdiction du prêt à usure)… Alors émerge l’idée, encore défendue aujourd’hui par certains, qu’il n’y a
pas de séparation entre la religion et le pouvoir civil.
Ceci va d’emblée distinguer l’islam de ses ancêtres monothéistes que sont le christianisme et le judaïsme. Si pour l’essentiel le
message est le même – un seul Dieu, tout-puissant, créateur, un Jugement dernier –, la révélation apporte en revanche deux
originalités. Mohammed est présenté comme le dernier des prophètes bibliques, le « sceau de la prophétie ». Dieu l’a choisi
pour transmettre aux hommes la religion finale, parfaite. Le second point important : il n’y a pas d’intermédiaire entre le fidèle et
la divinité, pas de clergé dans l’islam « orthodoxe ».
Mohammed meurt en 632, après avoir conquis Médine. L’islam domine alors l’Arabie centrale. Mais ce décès pose le problème
de la succession. Comment remplacer le charisme du Prophète disparu ? Que faire pour maintenir la cohésion de la
communauté, et continuer d’accroître le nombre des fidèles ?
Antoine Sfeir, journaliste, directeur des Cahiers de l’Orient, président du Centre d’études et de réflexions sur le Proche-Orient.
La naissance du Prophète
Quelques signes relatifs à sa naissance et annonçant sa mission future
Quand Âmina engendra le Prophète, un Ange vint lui dire : Tu viens d'engendrer le meilleur de cette communauté. Quand tu
le mettras au monde, tu diras : "Je prie Dieu l'Unique de le protéger contre tout envieux. Le signe qui confirme ce que je dis
est que sa naissance sera accompagnée d'une lumière qui éclairera les palais de Bosra au Shêm. Appelle-le alors
Mouhammad, le loué, car dans la Thora il est appelé Ahmed. Il sera loué par ceux qui se trouvent aux cieux et sur la terre".
Interrogé sur sa personne, le Prophète dira plus tard : "Je suis l'accomplissement du vœu formulé par mon père Ibrahim et
l'heureuse annonce faite par 'Issa. Et ma mère a vu, quand elle me porta, jaillir d'elle une lumière par laquelle lui étaient
illuminés les palais de Shêm."
Contrairement aux autres femmes, Âmina ne sentait rien des douleurs qui accompagnent les femmes au cours de leurs
grossesses. C'est ainsi qu'elle n'était nullement affaiblie. Le Prophète naquit en s'appuyant sur ses mains et en levant la tête
au ciel. Aussi, il était était circoncis et son cordon ombilical était déjà coupé.
A Médine, Hassan Ibn Tâbit, qui sera plus tard le poète du Prophète, raconte, dans son témoignage : "J'étais dans la région où
se trouvaient les juifs (à Médine), et un des Rabbins est monté sur un mur et s'est écrié : " Ô communauté de juifs !
Aujourd'hui est apparue l'étoile de Ahmed !"
Les juifs avaient en effet l'habitude de scruter le ciel, car ils étaient très biens informés par les livres saints de la naissance
prochaine d'un prophète, et savaient qu'à sa venue, il y aurait sur le ciel, une étoile qui n'apparaît qu'à sa naissance.
D’après le site : islammedia.free.fr
-
Que peut-on dire concernant la naissance de Mohammed ?
Quelles similitudes avec une(d’) autre(s) naissance(s) percevez-vous ?
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