La rencontre Philippe et Julien Senderos

Transcription

La rencontre Philippe et Julien Senderos
La rencontre
Philippe Ce qu’il préfère
Julien Ce qu’il préfère
Un plat: «Les tortillas
de ma mère.»
Une boisson: «Le thé froid.»
Une voiture: «La mienne,
une Range Rover Sport.»
Une musique: «Le R’n’B,
le rhythm’n’blues.»
Un film: «Le Parrain.»
Un acteur:
«Denzel Washington.»
Une actrice: «Audrey Tautou.»
Un type de femme:
«Aucun en particulier.»
Un endroit à Genève:
«Il n’y a rien de mieux que la maison.»
Un plat: «Les tagliatelles.»
Une boisson: «Le sirop grenadine.»
Une voiture:
«La Bentley Continental.»
Une musique: «La musique soul.»
Un film: «Le Parrain.»
Un acteur: «L’humoriste américain Dave
Chappelle.»
Une actrice: «Hillary Swank.»
Un type de femme: «Brune.»
Un endroit du monde:
«Genève.»
Un hobby:
«Jouer au basket avec Julien.»
Un moment de la journée:
«Partir à l’entraînement le matin.»
Un héros au cinéma:
«Michael Scofield.»
Un héros dans la vie:
«Mon père est la personne
que je respecte le plus.»
Une qualité chez les gens:
«L’honnêteté.»
Une qualité chez son frère:
«La décontraction.»
Un endroit à Genève:
«La rue Liotard où je suis né.»
Un endroit du monde: «Laguna Beach,
dans le sud de la Californie.»
Un hobby: «Le vélo.»
Un moment de la journée: «La nuit.»
Un héros au cinéma: «Batman.»
Un héros dans la vie: «Michael Jordan.»
Une qualité chez les gens: «L’ouverture
d’esprit.»
Une qualité chez son frère:
«Son sérieux, sa rigueur.»
Attachement
Pour la photo, les deux frères
ont embarqué pour une virée
dans la rade de Genève.
Car même s’il apprécie
beaucoup Londres,
Philippe (à gauche)
rentre en Suisse dès
qu’il en a le temps,
et retrouve son
frère Julien.
44
L’ILLUSTRÉ
bg
23 mai 2007
Avant Suisse-Argentine
(2 juin), le roc d’Arsenal
se repose en famille,
à Genève. Au côté de
Julien, son frère aîné,
international lui aussi.
De basket. Sacré duo.
Photo: Sedrik Nemeth
Potes,
complices,
confidents, frères quoi!
Philippe
et Julien
Senderos
L’ILLUSTRÉ
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La rencontre
Texte: Christian Rappaz
Photos: Didier Martenet
U
ne heure et demie
de franche «déconnade».
Philippe Senderos comme on ne le connaissait
pas: souriant, taquin,
espiègle, chaleureux, bien dans sa
tête et dans sa peau malgré une
saison qui ne lui laissera pas que des
satisfactions (25 matchs et/ou apparitions sur une soixantaine de rencontres avec son club d’Arsenal).
Tout… son frère en somme. Julien,
l’aîné. Le premier, le grand comme
on dit dans les familles. Sauf que
chez les Senderos, le qualificatif
sonne plus vrai qu’ailleurs: 198 cm
pour 97 kg de muscles. Un beau
bébé! Remarquez, avec ses 190 cm
pour 84 kg, Philippe ne dépare pas
vraiment. «Et dire que ma mère
voulait une fille en deuxième», rigole
le pilier de l’arrière-garde des Gunners (en français, les Canonniers,
nom de guerre du prestigieux club
londonien).
Quand ils déboulent dans les jardins de la Perle du Lac, les frangins
les plus célèbres de Genève ne passent d’ailleurs pas inaperçus. Logique. En plus de leur carrure à faire
pâlir un footballeur américain, ils
sont connus. Et reconnus. Philippe
comme l’un des plus grands espoirs
du football mondial, Julien comme
une star locale du basket. International (quatre fois), évoluant tantôt dans
Vision commune
Pitreries
Licencié en business marketing, Julien entrevoit des synergies avec Philippe. Les frères organisent un camp
pour les juniors du Servette le 6 juin, à la Praille. En attendant, ils se détendent au bord du lac, à Genève.
Entre deux matchs, les célèbres frangins ont besoin de décompresser. Et ils ne s’en privent pas, quitte à se mouiller…
La complicité est totale entre les deux frères, la confiance aussi. Quand ils sont séparés, ils se téléphonent d’ailleurs chaque jour.
les rangs de Meyrin Grand-Saconnex, tantôt dans ceux de Geneva
Devils. Le foot? «Non merci. Mon
père a eu beau me déguiser très jeune
en supporter du Real Madrid et me
mettre un ballon dans les pieds, ça
n’a jamais croché. Moi, mes passions,
c’est le basket et la natation», confiet-il sans regret, avant d’enchaîner:
«Et puis une star par famille, ça
suffit.» Eclat de rire général. Et premier constat: entre les deux frères,
la complicité est totale, la confiance
aussi.
Entre eux, pas trace de contentieux,
encore moins de jalousie. «Hormis
le fait que je sois plus beau que lui,
que pourrait-il m’envier?» pouffe
Julien, qui se prend aussitôt en retour
une petite claquette de son cadet.
Puis, plus sérieux: «Sa réussite, il la
mérite amplement. Philippe est un
tine, Philippe, remarquable polyglotte (il parle le français, l’espagnol,
l’anglais, l’allemand et l’italien), en
remettra une dernière couche. A
Genève, le 6 juin. «Julien organise
un après-midi de formation pour
les jeunes du club de 9 à 14 ans. J’en
serai le parrain. C’est ma façon de
dire merci à Servette pour tout
ce que ce club m’a apporté et pour
soutenir son fantastique secteur
de formation aussi.» D’autres
camps pour les jeunes footballeurs
travailleur acharné. Il m’a toujours
impressionné par sa rigueur et sa
détermination.» Un moine, a dit un
jour Zorica, sa maman, Serbe ayant
épousé Julian, un fier Espagnol. Ceci
explique sans doute cela… «Maman
exagère toujours un peu», rectifie
Philippe, un brin gêné. «En fait, ma
chance, c’est d’avoir su très tôt ce que
je voulais. A l’école, quand je disais
que je deviendrais footballeur, ça
faisait rire tout le monde. Moi, je
savais que c’était vrai. Surtout, j’avais
déjà conscience du travail que cela
exigeait.» Bien qu’il le décrive plus
cool et moins «prise de tête» que lui,
Julien n’a rien laissé au hasard non
plus. A 16 ans, celui-ci quitte la Suisse
pour les Etats-Unis. Officiellement,
pour étudier dans les universités
américaines, secrètement pour réaliser son rêve: devenir un profession-
Il est temps de changer!
nel du basket. «La formation étant
ce qu’elle est en Suisse, il me manquait trop de bases.» Résultat,
sa carrière pro se résumera à une
saison au sein d’un club de 3e division
espagnole, Alaior. Dès lors, les
études redeviendront sa priorité.
Aujourd’hui, il exploite au mieux sa
licence en business marketing.
«Je veux dire merci
à Servette»
«A l’école, il était meilleur. Plus
studieux, plus bosseur que moi»,
poursuit Julien. «Mais à l’arrivée,
c’est lui qui a tous les diplômes,
coupe Philippe. Moi, j’ai arrêté en
troisième. A cause du foot. Heureusement que ça a marché parce que
je n’avais songé à aucun autre avenir.» Ballon passion, ballon obsession même. Après Suisse-Argen-
genevois sont d’ores et déjà programmés par les deux frères. Dès
2008, après l’Euro.
Foot, basket ou business, les Senderos assurent ne plus prendre de
décision importante sans se consulter. «Au-delà de la confiance, nous
sommes très complémentaires.
Julien a le contact facile, adore aller
vers les gens. Tout le contraire de
moi qui ai toujours cherché à me
protéger, à garder mes distances avec
les autres.» Leur complicité n’a pour-
tant pas toujours été si grande.
«Quand j’avais 13 ans, Philippe en
avait 8», rappelle Julien, né le
18 septembre 1980. «Et à cet âge-là,
Julien faisait déjà presque sa taille
actuelle», renchérit le Gunner venu
au monde le 14 février 1985. Un
monde de différence qui ne les
empêchait pas de se rejoindre dans
les bêtises d’enfants. «Un jour, au
village d’origine de notre père, en
Espagne, celui-ci a décidé de se
rendre à Guadalajara, qui se trouve
à 80 km de là. Comme il ne voulait
pas nous prendre, on s’est cachés
dans le coffre de la voiture. La route
était tellement sinueuse que j’ai tout
vomi en arrivant», raconte Philippe,
mort de rire. «Et puis je ne vous
explique pas l’inquiétude au village.
Tout le monde nous cherchait»,
rajoute Julien. Treize ans plus tard,
ce sont leurs adversaires sur les
pelouses et les parquets qui se font
du souci et leur courent derrière. Il
a roulé, roulé le ballon…
C. R. J
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