Fiche ressource « Du globe à la carte

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Fiche ressource « Du globe à la carte
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Les cartes et
le territoire
Fiche ressource
« Du globe à la carte »
Vers 650 avant J.-C., Thalès de Millet imagine déjà la rotondité de la Terre, ce que confirmera quelques siècles
plus tard Aristote en s’appuyant sur la disparition progressive des bateaux à l’horizon, comme aspirés par la mer.
Au IIème siècle, Ptolémée, astronome et géographe grec, regroupe l’ensemble des savoirs astronomiques et
cartographiques de la période antique.
Il réalise une représentation mathématique et rigoureuse plane de la surface terrestre, qui servira longtemps de
référence pour les cartographes postérieurs.
Au Moyen-Âge, en Occident, l’obscurantisme fait perdre de vue ces connaissances : la Terre redevient plate. Les
cartes symboliques dites en TO (pour Terrarum Orbis) représentent le monde entouré d’un océan en forme de O
à l’intérieur duquel la mer Méditerranée, en forme de T, sépare le monde en 3 parties : en haut l’Asie, à gauche
l’Europe et à droite l’Afrique.
Il faudra attendre la Renaissance pour redécouvrir les travaux de Ptolémée par l’intermédiaire des cartographies
arabes et byzantines.
Reconstitution d’une des mappemondes de la Géographie de Ptolémée
Cosmographie de Armssheim, Nicolaus Germanus, 1482
Au fil du temps, les connaissances, notamment en astronomie et en mathématiques, et les nouveaux instruments
de mesure à disposition permettent de cartographier avec une grande précision chaque partie du Globe.
Du globe à la carte : pas si simple de mettre à plat un monde sphérique
Pour passer d’une sphère à une carte, il faut d’abord choisir un mode de projection. Les solutions de base consistent
à imaginer que le globe se projette sur un plan ou encore sur une feuille de papier qui l’enveloppe en forme de
cylindre (projection cylindrique), ou de cône (projection conique) (cf : schéma sur les principes de projections
conique et cylindrique).
Aucune projection n’est idéale dans le sens où ce mode de représentation induit des altérations. Certaines
projections, dites projections équivalentes, conservent la proportion des surfaces, mais déforment parfois les
contours, au moins sur les bords de la carte ; d’autres, dites projections conformes, conservent les angles mais
trahissent les surfaces.
Le planisphère que nous avons tous en tête utilise la projection cylindrique de Mercator, projection conforme
centrée sur l’Europe. Notre perception de la surface de la Terre peut être, cependant, très différente en fonction du
choix du centrage et du type de projection, comme vous pourrez le constater sur le lien suivant :
cartographie.sciences-po.fr/fr/diff-rentes-projections-cartographiques
Principes de projections conique et cylindrique
La carte : un travail de terrain préalable...
À utiliser des fonds de cartes tout prêts, on en oublie le travail de terrain colossal nécesssaire à leur réalisation.
À la base de toute carte se trouvent un levé de terrain et un relevé des objets à représenter.
Le levé situe des points repères, par triangulation, les uns par rapport aux autres. Plus les points sont nombreux,
plus il est précis. La triangulation consiste à définir, comme son nom l’indique, des triangles à partir de 3 points
repères. Il suffit alors de connaître la distance entre 2 points pour définir celle des 2 autres côtés après avoir défini
les angles (trigonométrie). Chaque côté de ce premier triangle devient alors la base de calcul du triangle adjacent
et ainsi de suite. Le report des points et triangles sur la carte implique de choisir, au préalable, un rapport de
réduction du terrain à la carte : l’échelle.
Le relevé consiste à replacer sur ce maillage, des objets remarquables : ponts, maisons, arbres, chemins, cours
d’eau...
Aujourd’hui, le GPS (Global Positioning System) facilite le travail de levé et de relevé par le biais des satellites.
... et des informations nécessaires pour être exploitée :
un titre pour connaître l’objet de la carte ;
une orientation pour se repérer ;
une échelle pour connaître le rapport de réduction entre une longueur mesurée sur la carte et la mesure réelle
équivalente sur le terrain.
Nota bene : Certaines cartes ne nécessitent pas d’échelle puisqu’elles ne respectent pas les distances. Pour un plan
de métro, par exemple, l’essentiel est de repérer les différentes stations et les connexions entre les lignes.
une légende pour comprendre les informations de la carte ;
en plus, pour les cartes thématiques :
- une source pour vérifier la véracité des données chiffrées renseignant la carte ;
- une date pour situer dans le temps les données chiffrées.
© Le Compa - septembre 2014

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