Enfants de Manille

Transcription

Enfants de Manille
Enfants de Manille
S EMESTRIEL
Le Courrier d’ERDA CE
D ’ INFORMATION
NUMÉRO 35
J UIN . 2013
ERDA CE - ACAY - 3, rue J. Roth - 57200 Sarreguemines
Tél. 03.87.95.25.03 ou 03.87.26.10.85 Fax. 03.87.02.94.74
Email: [email protected] - Site : www.enfants-de-manille.net
Message du Père Tritz
Le message d’ECE
Chers Amis et Bienfaiteurs,
Sauvons la famille
Cher Monsieur Gubelmann et chers Amis,
Le Père Tritz place la famille au centre de ses programmes
de lutte contre la déscolarisation et la misère. Il a dit entre
autres : " Un enfant ne saurait être isolé de son milieu
social et il réussira d'autant mieux à surmonter son
handicap s'il voit que toute sa famille " monte " avec lui
parce qu'elle est décidée à prendre en main son destin "
Salutations de paix et d'amitié !
Merci de m'avoir rendu visite en février. J'ai vraiment été
très heureux de vous revoir ici aux Philippines. Vos
présences m'ont rappelé la France, ma terre natale, ma
famille et mes amis.
Je tiens également à vous remercier pour le soutien sans
faille que toutes ces années durant, vous nous avez
apporté. C'est pourquoi, je voudrais vous assurer, du haut
de mes presque 99 ans, que j'aime encore et suis toujours
aussi passionné par l'aide aux enfants philippins.
Il sait que la misère est corruptrice ; rendant l'individu
incapable de subvenir à ses besoins fondamentaux comme
à ceux des membres de sa famille, elle accule l'individu
dans ses derniers retranchements. Pour l'ancien diplomate
iranien Majid Rahnema, " La misère […] résulte d'un
engrenage impitoyable de facteurs extérieurs qui tantôt
brise le pauvre tant dans son corps que dans son âme,
tantôt corrompt et détruit sa personnalité. " Et dans ces
conditions comme le dénonce le Père Tritz, " C'est un
monde qui vit la tête en bas, les enfants travaillant pour
nourrir les parents " Aussi, pour réussir le retour ou le
maintien à l'école des enfants marginalisés par la misère
des parents, ERDA s'emploie aussi à protéger et à renforcer
la famille en aidant les parents. Et le Père Tritz de bien
préciser " En petits groupes, nous essayons de les mettre
en confiance pour les amener à réfléchir sur leur rôle de
parents. C'est loin d'être inutile. La plupart d'entre eux
n'ont jamais connu l'école. De telles journées leur
permettent de prendre conscience du rôle qu'ils jouent
dans l'éducation et le développement de leur enfant "
C'est un travail de terrain de longue haleine. La loi
philippine, progressiste interdit le travail avant 16 ans ; une
autre rend l'école primaire gratuite. Cela ne suffit pas
quand l'argent manque pour payer la survie au quotidien.
A côté du Père Tritz, son bras droit, Mme Dolor CARDENO. Le Père Tritz accueille
la délégation d’ERDA CE composée de Viviane et Camille GUBELMANN, Jean
Marie TRITZ (son neveu) et Robert RUEFF, un donateur et membre d’ERDA CE.
Robert RUEFF rend visite pour la première fois à ERDA. Le Père Tritz lui explique
ici les programmes et le travail de sa fondation.
A chaque opportunité qui se présente, je parle en leur
faveur et avec tous ceux que je rencontre, je partage mes
convictions dans le fait que seule l'éducation permettra
d'arracher les personnes de notre pays de la misère
qu'est la très grande pauvreté. Grâce à des amis comme
ceux d'ERDA CE, je sais du fond du cœur que jamais je ne
serai seul à défendre cette noble cause.
Que Dieu vous rende votre bonté et bénisse votre
générosité. Merci beaucoup
Avec la joie au cœur
Chez nous aussi, en Europe, en France, la famille est
menacée au cœur. Qui d'entre nous ne saurait identifier
des symptômes et manifestations de sa déliquescence ? …
ou de son inadéquation au monde moderne ?
Père Pierre TRITZ SJ
Président
1
Les agents de la désagrégation de la famille
stabilité pour que les personnes s'y épanouissent, que les
enfants y grandissent en liberté, entourés de soins et
d'affection, et apprennent à dominer leurs pulsions et plus
tard leurs désirs. Mais il est vrai que Mme Parisot, patronne
du Medef pose la précarité en nouvelle norme sociale : " La
vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail
échapperait-il à cette loi ? " Que signifie encore le concept
progrès social avec de tels à priori ?
- Quand D. Thomä affirme que l'individu capitaliste est
"orienté par l'appât du gain", il sous-entend une troisième
ligne d'affrontement entre le capitalisme et la famille, celle
qui oppose le principe de compétitivité, la victoire du plus
fort par élimination des concurrents les plus faibles, au
principe d'entraide et de coopération qui conduit le plus
fort à aider le plus faible, le parent adulte l'enfant, les ainés
leurs plus jeunes frères ou sœurs, l'enfant adulte ses
parents affaiblis.
"Le capitalisme désagrège la famille - très subtilement "
déclare le philosophe allemand Dieter Thomä. Il serait l'un
des facteurs majeurs de cette dislocation. Le recours au
verbe "zersetzt" est-il volontaire ? Faut-il comprendre ce
processus de décomposition au sens de corruption des
chairs par la pourriture ? Quels seraient les agents de cette
décomposition ? Selon Dieter Thomä "Capitalisme et
famille s'oppose dans un conflit classique : ce qui compte
dans le capitalisme c'est la satisfaction de son seul intérêt
personnel que l'individu retire de ses agissements. Cela
va à l'encontre de la famille où l'on se dépense de
manière incroyable pour les autres." La logique inhérente
au capitalisme qui, en atomisant la société en individus
désagrégés, en les isolant les uns des autres notamment
par des murailles d'objets, en stimulant en permanence de
nouveaux désirs, les rend en quelque sorte inaptes à
fonder durablement une famille.
Le philosophe révèle notamment
deux lignes de front et en
esquisse
brièvement
une
troisième :
Mais la réalité est bien différente. La famille est asservie
à la logique économique. Cet asservissement est illustré
de manière caricatural par ce propos de couturier Pierre
Bergé : "louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses
bras pour travailler à l'usine, quelle différence ?" Aux
Philippines, l'instabilité des familles est presque la norme
dans les bidonvilles, chez les plus miséreux. Faut-il dès lors
s'étonner que des enfants s'échappent des mailles déchirés
du filet éducatif et protecteur de la famille ? Certains
deviennent enfants des rues et sont dès lors exposés à tous
les dangers et tous les outrages
Erda plus que jamais inscrit son action de scolarisation
dans le cadre de la défense de la famille. Elle est le sol
nourricier où l'enfant grandit, puise son énergie et ses
valeurs. Ses ennemis sont avec l'ignorance, la misère
matérielle et morale, qui l'une et
l'autre sont les produits fatals de la
fureur consumériste des plus
nantis ; ceux-ci ignorent la crise. "
Le luxe ne connaît pas la crise"
titrait d'ailleurs récemment un
quotidien régional. Oui insistons
misère, ignorance et la précarité
qui les accompagne, sont les
premiers facteurs de déchéance de
la cellule familiale dont elles
stérilisent le terreau vivifiant. Pour
la fondation du Père Tritz rendre la
dignité aux familles précarisées par
la misère, c'est garantir à chacun de ses membres l'accès à
la nourriture et à un abri, aux soins de santé et à
l'éducation par un partage moins inégal des richesses. Cela
passe par le renforcement de la collectivité de base dont
font partie ces familles. La qualité de l'environnement
social est aussi indispensable à la joie de vivre que la
préservation de l'environnement naturel.
"Que tous prennent très à cœur de compter les solidarités
sociales parmi les principaux devoirs de l'homme
d'aujourd'hui, et de les respecter. En effet, plus le monde
s'unifie et plus il est manifeste que les obligations de
l'homme dépassent les groupes particuliers pour
s'étendre peu à peu à l'univers entier. Ce qui ne peut se
faire que si les individus et les groupes cultivent en eux les
valeurs morales et sociales et les répandent autour d'eux.
Alors, […] surgiront des hommes vraiment nouveaux,
artisans de l'humanité nouvelle "
- la solidarité communautaire qui
s'oppose à la maximisation de
l'intérêt
privé,
désignation
sibylline de l'égoïsme exacerbé.
Alors même que c'est au sein de
la famille, lieu géométrique du
dévouement, qu'est enseigné
l'altruisme, que l'enfant apprend
de ses parents le don de soi pour aider les autres . Mais
aujourd'hui d'autres valeurs triomphent officiellement.
Ainsi, il y a quelques semaines, Londres a rendu un
hommage solennel à Margaret Thatcher. Le thatchérisme
est devenu une référence, un modèle d'organisation socioéconomique dont on découvre le caractère prédateur. Pour
la députée travailliste Glenda Jackson, le thatchérisme est
l'expression achevée de l'égoïsme le plus virulent. "Tout ce
que j'avais appris à considérer comme un vice, dit-elle,
sous le thatchérisme était en fait une vertu - la cupidité,
l'égoïsme, l'absence de soins pour les plus faibles, jouer
des coudes." C'est cette cupidité qui est la véritable cause
de l'effondrement de l'usine de Rana Plaza au Bangladesh
qui a fait plus de mille morts parme les ouvriers du textile
payés 30 euros par mois pour 6 jours de travail par semaine
la mobilité, qui pour beaucoup n'est qu'une forme de
précarité. Comme un cancer, elle ronge le tissu familial. "Le
capitaliste craint l'immobilisation comme le fleuve, le gel.
Si l'on se décide pour la famille, on "s'immobilise" à un
haut niveau - et pas seulement avec son capital." Le
capital surtout celui qui sert le spéculateur circule à la
vitesse électronique alors que la famille exige durée et
Constater ne suffit pas, ne suffit plus. "Nous devons être le
changement que nous voulons voir dans le monde" dixit
Gandhi
Camille Gubelmann
2
Un exemple de solidarité entre la
Fondation ERDA et ses collectivités
Grâce aux efforts de recrutement et de formation pour consolider leurs capacités, la Fondation a pu mettre en place
de nombreux parents leaders tant dans ses différents secteurs d'intervention à Manille que dans les provinces. Ces
leaders contribuent à mobiliser les enfants et à faciliter les activités qui s'adressent à eux . L'un de ces parents-leaders
est M. Leophil Raël du Barangay 20, à Tondo, Manila. http://road.to.philippines.over-blog.com/article-jour-2-lesbidonvilles-de-manille-49920975.html
En février 2013, Mme Viviane et M. Camille
Gubelmann, M. Jean Marie Tritz et M. Robert Rueff
de ERDA Centre Europe ont rencontré M. Rael lors de
leur visite à l'école primaire de Rosauro Almario
également située dans Barangay 20. Voici l'interview
de M. Rael.
ERDA: Qu'est-ce qui vous a décidé de devenir
médiateur ("Lupong Tagapamayapa") dans votre
communauté (Barangay 20)?
M. Rael: Je peux dire qu'intervenir dans notre
communauté comme médiateur entre des personnes
en conflit est un défi. Mais je suis comblé chaque fois
que je suis capable de les aider. La confiance que
notre président de Barangay m'a accordée me fait
chaud au cœur.
Je tiens aussi à vivre pleinement ma vie en
partageant les bénédictions que j'ai reçues.
ERDA: Quelles sont les expériences qui vous ont
amené à servir de médiateur dans le Barangay 20 ?
M. Rael : des expériences à la maison comme à l'école
m'ont préparé à travailler en tant que médiateur dans
notre Barangay. À l'école primaire, j'étais boy-scout. Au
lycée, j'étais un athlète. J'ai rejoint une équipe de sepak
takraw, j'ai pratiqué course sur piste et épreuves
d'athlétisme.
En faculté, j'ai rejoint une fraternité qui m'a presque
détruit. Grâce à Dieu, j'ai été sauvé par une troupe
théâtrale qui m'a formé, non seulement à jouer sur les
planches d'un théâtre, mais aussi à diriger mes camarades.
J'ai ainsi réalisé que je pouvais partager avec les gens de
notre Barangay mes convictions qu'une personne pouvait
améliorer ses façons d'être si elle est déterminée à
changer et si elle a choisi des amis droits et sincères.
qu' enfants et adolescents courent quand ils ne sont pas
correctement pris en charge, mais j'y fus confronté durant
mon enfance.
Ma mère est morte d'une leucémie. Mon père a fait de la
prison en province en raison d'un conflit dans son clan. Je
fus confié à mes grands-parents. A huit ans, je suis
retourné chez mon père. Et j'ai vécu avec lui et sa femme.
Cette dernière situation m'a causé tant de difficultés. A
cause de tout cela, je m'efforce de faire de mon mieux pour
assurer soins et protection tant à mes propres qu'autres
enfants du barangay.
ERDA : Quelles expériences vécues avec ERDA, en
particulier dans le cadre du projet ERDA BK-RESToRe
vous ont convaincu d'être un parent-leader actif ?
M. Rael : ERDA m'a offert bien des possibilités pour
découvrir comment contribuer davantage à résoudre les
problèmes dans notre Barangay. Grâce à la Fondation, j'ai
pu participer à une formation d'auxiliaires de justice
concernant la justice des mineurs. J'ai ainsi suivi cette
formation organisée par ERDA dans le cadre du Conseil de
Barangay pour la protection de l'enfance (BCPC ). Y sont
intervenus des formateurs du ministère de l'Intérieur et des
collectivités locales (DILG) pour nous éclairer sur le contenu
et la signification des instructions et règlements sur les
enfants.
J'ai également pris part au congrès des éducateurs et des
conteurs (BESt) des Barangays, à l'orientation du
programme d'aide aux études élémentaires (EAP), et aux
formations sur la conscience de soi et le leadership.
En raison de la confiance que m'ont accordée tant mon
Barangay qu' ERDA, j'ai aussi rejoint le séminaire sur la
parentalité organisé conjointement par l'Unité de
protection de l'enfance (CPU) de l'Hôpital général des
Philippines, la Commission Episcopale concernant la
Pastorale Pénitentiaire, ainsi qu' un séminaire sur la justice
Le sepak takraw (du malais-indonésien sepak, qui signifie " donner un
coup de pied ", et du thaï takraw, " balle ") est un sport d'équipe, proche
du volley-ball, qui se pratique essentiellement dans les pays d'Asie du
Sud-Est où il est très populaire […]
En Europe, il est parfois appelé kick volley-ball.
Ce sport se pratique avec une balle traditionnellement en rotin tressé
(maintenant souvent en plastique) faisant environ 15 cm de diamètre et
pesant 200 grammes, sur un terrain de 13,40 m sur 6,10 m, séparé en
deux camps par un filet disposé à1,55 m de hauteur. Par contre,
aujourd'hui, plusieurs ligues ont été formées et des balles de différentes
couleurs, grosseurs et poids existent.
Trois joueurs par équipe parcourent l'étendue de leur camp ou même
évoluent à l'extérieur des limites pour rattraper une balle venant de leur
équipe. Ils peuvent se faire trois passes entre eux ou à eux-mêmes,
avant de renvoyer la balle dans le camp adverse par-dessus le filet. Pour
cela, ils doivent utiliser principalement leurs pieds, mais aussi les
genoux, les épaules ou la tête, à l'exception des bras ou des mains.
L'équipe marque un point quand la balle touche le sol dans le camp
adverse ou si les joueurs adverses envoient la balle hors du terrain.
Source Wikipédia
Être parent a également renforcé mon engagement à être
médiateur. Non seulement , je vois les dangers et les risques
3
restaurative et alternative à l'emprisonnement. Enfin, je
suis actif au PETA Manila ARtS Zone Conference
d'entre nous (ma femme, moi et nos enfants) une bonne
santé. Je prie pour que, si je devais souffrir d'une maladie
chronique , la douleur soit amoindrie de sorte que je reste
en mesure de continuer à servir dans notre Barangay et à
ERDA ?
Je rêve aussi que notre association de parents va croître et
prospérer. J'espère que les autres parents, mes
compagnons, seront prêts à relever des défis comme une
formation livelihood et une participation plus active aux
actions de défense et de promotion d'ERDA.
Je souhaite que nos enfants pris en charge par ERDA
sauront partager ce qu'ils ont appris d'ERDA comme
l'intérêt d'étudier dur et d'aider leur famille et leur
communauté. Je prie aussi pour que la Fondation du Père
Tritz continue d'avoir des travailleurs sociaux compétents
pour aider au développement social et qu'elle gagne plus
de soutiens. Ainsi ERDA pourra tendre la main à ces
nombreux enfants très pauvres dans davantage de
barangays.
PETA Manila ARtS Zone Conference est un rassemblement de
personnes qui prônent la discipline positive pour les enfants. PETA est
l'acronyme de Philippine Educational Theater Association. ARtS est un
des projets de PETA. ARtS est formé des initiales de Advocate Right to
Safety Zone (= défenseur du droit à une aire de sécurité). PETA a établi
des partenariats avec des organisations comme ERDA pour
promouvoir, à la place des châtiments corporels, une discipline
positive pour élever et éduquer les enfants. Beaucoup d'enfants se
réfugient dans la rue fuyant leur milieu familial instable et souvent
violent, surtout quand le compagnon de la mère n'est pas le père de
l'enfant.
La Fondation a ainsi insufflé l'espoir à des gens comme moi
qui viennent de communautés pauvres. Etant parent-leader
d'ERDA, je suis mieux à même de voir comment la
Fondation, à travers ses différents programmes, persévère
pour aborder et traiter les questions du travail des enfants,
celles des enfants des rues ou encore des enfants en conflit
avec la loi (CICL)
Le Père Tritz est pour moi une constante source
d'inspiration en raison de son amour sincère et de son
dévouement pour aider les enfants qui ont été laissés pour
compte par ceux mêmes qui en sont les premiers
responsables.
Tout cela m'a convaincu d'utiliser
jusqu'à mes dernières forces pour
aider ERDA dans ses plaidoyers et
actions.
Interview réalisée par Edlyn BURGONIO
Secrétaire du Père Tritz
Dans certains pays comme le Canada, devant les échecs de la justice
habituelle on a développé une autre façon de faire qui porte déjà des
fruits. On l'appelle par opposition à la justice rétributive, la justice
restaurative. Cette nouvelle voie a pour objectif
de " restaurer " toutes les parties impliquées
dans un crime ou dans un délit : l'auteur, la
victime, et la communauté. Cela passe par une
ou plusieurs rencontres infracteurs / victimes
en présence de professionnels et de
représentants de la société civile, au cours
desquelles chaque partie pourra poser les
questions qui la hantent et parler de sa propre
souffrance [...] La question de la réparation des
torts si elle est possible est, elle aussi, abordée.
L'objectif ultime est de permettre aux statuts
de " victimes " et " d'infracteurs " de n'être
que temporaires pour que chacun puisse
réintégrer apaisé la communauté humaine. [...].
Il va sans dire que cela constitue aussi une mise
en action concrète de ce que les chrétiens
appellent le pardon qui ne se réduit pas à une
simple demande/ réception en paroles [...] mais
à un dialogue tendu et certes exigeant,
dialogue pouvant redonner à chacun son visage
respecté d'homme et de femme.
ERDA : Que vous a apporté votre
partenariat avec ERDA ?
M. Rael : J'ai appris qu'il est possible
avec un programme comme le BKRestore d'accueillir des enfants et
jeunes en conflit avec la loi, de les
encourager à mieux se comporter, de
leur donner une éducation et une
discipline positive.
J'ai aussi réalisé que je suis capable de
contribuer à l'action d'ERDA en
conduisant
des
séances
de
sensibilisation des jeunes de BKRestore tant à leurs difficultés qu'aux
réponses positives, et en animant des
formations par des contes pour les
Michel Guerrier
enfants pris en charge par la
07/06/2011
Fondation dans le cadre du
programme EAP ERDA (programme BK Restore est un programme d’ERDA de justice restaurative. Le
sur la photo a été confiée à BK Restore. Ici, il participe à un
d'aide des enfants en école primaire) jeune
stage de formation de leader jeune aux valeurs civiques et morales
de notre Barangay.
J'espère aussi être une source d'inspiration pour mes Dans BESt, Barangay est le mot philippin pour désigner la communauté
collègues parents. Ils disent qu'il n'y a pas d'école de de base ; Bulilit est un autre mot philippin pour enfant. BEST =
parents. Mais à travers ERDA, j'ai pu découvrir et étudier la Barangay/Bulilit Educators and Storytellers. Les enfants sont ainsi mieux
discipline positive pour élever les enfants. A travers mes formés par ERDA. BEST est une organisation au niveau communautaire
base qui regroupe des éducateurs et des conteurs d'histoires. Ces
paroles et mes actes, je tiens à leur transmettre une façon de
personnes sont issues de la communauté dans laquelle ils interviennent.
d'élever les enfants, qui respecte leurs droits et reconnaît Ils sont formés à leur mission. A travers les histoires, les conteursleur dignité.
éducateurs enseignent les droits des personnes, des manières de réagir
positivement aux diverses situations et conflits qui surgissent dans toute
communauté. Et surtout elles font passer des valeurs sociales de
solidarité, de coopération, d'entraide et de respect des autres.
L'ensemble des BESt forme une fédération nationale qui tient une
Convention annuelle.
Les BESTs sont un des outils sociaux pour créer ce que les sociologues
appellent capital social. Une approche simple de ce concept le définirait
comme l'ensemble des relations sociales au sein d'une communauté
fondées sur la réciprocité et y créant de la confiance. L'action des BESTs
est une des manières de renforcer les liens intra-communautaires
fondés sur le don et le partage. Tous les intervenants des BESts sont des
bénévoles.
Un autre outil pour "produire du capital social" est bien sûr le travail de
PETA dans le cadre notamment de son action ARst
Les formations livelihood d'ERDA proposent aux chefs de famille,
souvent des femmes, une formation à la création d'un petit business
avec une initiation à la gestion. C'est un préalable à l'attribution d'un
microcrédit par ERDA afin de développer de moyens de subsistance
autonomes. Le microcrédit est accordé à une personne mais dans la
cadre d'un groupe de 5 ou 6 personnes qui sont solidaires pour le
remboursement des crédits accordés personnellement à chaque
membre du groupe. Cette démarche encourage le développement
d'un marché local autocentré.
ERDA: Quels sont vos autres espoirs et rêves
M. Rael : J'espère que mes enfants seront en mesure de
terminer leurs études. Je souhaite également pour chacun
4
La famille GUZMANN a réussi
grâce à votre aide généreuse
Des moustiquaires pour
protéger les écoliers
La famille Guzman a réussi grâce à votre aide généreuse.
En février de cette année, lors de notre séjour aux
Philippines notre petite délégation a été accueillie
chaleureusement et hébergée par Marita et Lucien. Marita
est une nièce de Mme Olivia Padilla. Elle est décédée en
2011. Elle a été membre du Board d'ERDA Foundation
depuis sa création. Elle a financé sur ses propres deniers la
construction et le fonctionnement d'un "Day Care Center "
sur l'ile de Panay dont elle est originaire. Ce Day Care
Center, fonctionne comme une preschool ; Installé au
milieu des rizières, il accueille les enfants des paysans.
Ceux-ci savent l'importance de l'école pour l'avenir de leurs
enfants. Ils sont habités par le désir ardent de les voir
réussir, à l'exemple de la famille Guzman. Nous avons visité
cette école. Aujourd'hui elle nécessite certains
équipements simples notamment des moustiquaires aux
fenêtres .
Nous reproduisons ci-dessous la demande de la
responsable du Day Care Center, Ms Princessita Deluso
Bering.
Il y a quelques années nous vous avons demandé de nous
aider à tirer la famille Guzman de la détresse et vous avez
été nombreux à la faire et nous vous en remercions.
Aujourd'hui nous voudrions vous donner des nouvelles de
cette famille qui était au bord du gouffre.
Grace à votre aide nous avons pu soigner la maman qui
maintenant va très bien. Grace à vous nous avons
également pu prendre en charge la scolarité des quatre
enfants.
Marita leur a donné un terrain sur lequel ils ont pu bâtir
leur maison et nous avons demandé au père d'être le
régisseur des quelques hectares de terres qu'il reste à
Marita. Il a fait son travail à merveille en mettant en
culture ces terres et en produisant des légumes bios et des
fruits.
À l'attention de Mr Gubelmann Camille
Monsieur,
Notre Day Care Center a été primé dans de nombreuses
compétitions provinciales et municipales de la province.
Cependant actuellement il manque:
1°) Un des appareils importants, utile au développement
physique des enfants, il s'agit d'une glissière qui sert aux
exercices physiques des enfants au développement de la
sociabilité et du partage.
2°) Des moustiquaires aux fenêtres et aux portes qui sont
indispensables vu que le Day Care Center est entouré de rizières,
de gros arbres et d'une haute végétation qui sont l'habitat des
moustiques qui peuvent piquer les enfants et leur donner la
dengue.
Je souhaiterais obtenir l'aide de votre association et nous vous en
serions vraiment reconnaissants
Merci beaucoup
Vous trouverez en documents attachés les devis que j'ai fait faire
pour ces projets.
Recevez Monsieur mes salutations distinguées
Mais revenons aux enfants:
- Reggie qui a pu continuer ses études est aujourd'hui
ingénieur maritime, il a 23 ans et s'est marié en septembre
2012. Sa femme est institutrice et attend un bébé pour
juillet 2013. Ils vivent sur l'île de Bohol. Il est actuellement
en congé et repartira en mer après la naissance de son
enfant.
- Rio 22 ans a lui aussi terminé ses études après avoir fait
une formation en Allemagne sur la Baltique il est
maintenant à Singapour pour un complément de
formation. Depuis le 16 février, il a commencé sa carrière
d'ingénieur maritime aux Etats-Unis. Comme promis Rio a
pris en charge la scolarité de sa plus jeune sœur et à payé
tous les frais de ses parents pour leur permettre d'assister
au mariage de leur fils ainé.
- Romela 18 ans est en deuxième année à l'université où
elle fait une formation en sciences, technologie et
informatique. Elle en a encore pour deux ans et son rêve
est de partir au Canada où vit une de ses tantes.
- Regina 16 ans est en dernière année de lycée, elle fait
partie des 6 meilleures élèves de sa promotion.
Voilà, comme vous le voyez, une intervention qui a bien
réussi et que nous n'aurions pas pu mener sans votre aide.
Les parents que nous avons vus hier nous chargent de vous
remercier du plus profond de leur cœur.
Amitiés à vous tous
Princessita Deluso Bering.
Le devis que Mme Deluso Bering nous a envoyé est
modeste : 400 €. Merci chers amis de nous aider à
améliorer le fonctionnement de cette preschool, créée par
Mme Olivia Padilla, une amie de longue date du Père Tritz.
Lucien Nicolas
Vous pouvez toujours nous suivre sur
Blog : www.balikbayan.fr
Camille Gubelmann
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Les Philippines en un raccourci
de deux kilomètres ...
" Peux-tu me donner en dix minutes un aperçu de ton
voyage de trois semaines aux Philippines ?", m'a
demandé mon ami Pierre. J'ai failli lui répondre que je
renonçais devant l'ampleur, ou plutôt la brièveté de la
tâche. Et puis je me suis rappelé qu'un jour, sur l'île de
Mindoro (grande comme deux ou trois départements
français), nous avons fait un trajet à pied de deux
kilomètres, qui nous a pris deux heures et nous a donné
une bonne image en raccourci de cet immense archipel.
Et nous voici dans l'avenue principale. Comme nous
sommes le 14 février, nous tombons sur la parade de la
Saint Valentin : de jeunes couples sont promenés sur des
véhicules décorés et saluent les passants, qui continuent à
vaquer à leurs occupations. A l'occasion de cette " fiesta ",
une " banda " défile : oui, ce sont bien là des mots
philippins : peut-être sommes-nous à Bilbao, ou même à
Biarritz ? La circulation automobile, un jardin public, une "
high school " (collège et lycée) renforcent le
rapprochement avec notre Europe natale.
Mais un " pawnshop " (boutique de prêt sur gage, d'ailleurs
rattachée à la banque L'Huillier, du nom de son fondateur
français) nous rappelle que la majorité de la population est
pauvre et souvent réduite à des expédients pour se
procurer de l'argent. Dans un autre ordre d'idées et par
manière de parenthèse, on est souvent frappé, dans les
stations balnéaires (pas à Gloria) de voir de vaillants
sexagénaires occidentaux accompagnés de jeunes
Philippines qui pourraient être leurs petites-filles.
Mais revenons à Gloria : un vendeur de je ne sais quelles
bricoles s'est assoupi sur le trottoir en plein midi. " C'est un
Mangyan ", me dit un de mes amis. Les Mangyans font
partie des premiers habitants de l'île de Mindoro. Dès
avant l'époque espagnole, ils ont été refoulés dans la
montagne par les colons d'origine malaise arrivés plus
récemment. Actuellement ils nomadisent et pratiquent
l'agriculture sur brûlis. Ils sont pauvres, et des instituteurs
dévoués essaient de leur apporter l'instruction. Mais est-ce
bien le souhait des Mangyans, voire même leur intérêt? Le
modernisme est à double tranchant.
Nous sommes partis de notre hôtel au bord de la mer, pour
gagner le village de pêcheurs situé juste à côté : des cases
de bambou ou de palmes, modestes mais pas misérables.
Les gens sont aimables, et se laissent photographier
volontiers, d'autant plus que mes amis qui sont déjà venus
l'année précédente, ont fait tirer leurs photos sur papier et
les remettent aux habitants. Ceux-ci sont ravis de se
reconnaître ; un homme voit l'image de son père décédé
entre-temps et fond en larmes ; un autre nous conseille
d'aller visiter telle ou telle île, où se trouvent des plages de
sable blanc. La conversation se tient en anglais : les
Philippines, après avoir été espagnoles de 1521 à 1898, ont
été américaines jusqu'en 1946, date de l'indépendance.
Nous nous dirigeons vers Gloria, ville de 10 000 habitants
environ, dont le village de pêcheurs représente la banlieue.
Les maisons, ou plutôt les cabanes, sont toujours
modestes, de même que les petites échoppes qui
proposent des cigarettes, des bonbons, des biscuits. De
place en place, on voit une belle demeure en dur : c'est
celle d'un Philippin qui a travaillé plusieurs années à
l'étranger et est revenu avec un pécule : le cas est très
fréquent, étant donné d'une part le bon niveau de
formation auquel l'école donne accès, et d'autre part le
chômage qui sévit dans le pays.
Une petite église de bois, bien proprette, rappelle par les
statues qui la décorent l'influence espagnole. 85% des
Philippins sont catholiques, et suivent à la lettre les
préceptes de l'Eglise concernant le refus de la
contraception : nous le vérifions tout simplement au
nombre de vêtements d'enfants qui sont mis à sécher
devant les habitations. Un terrain de basket, de son côté,
nous renvoie à l'époque américaine.
Nous nous rapprochons de la ville : les maisons sont
maintenant en dur, les commerces sont modernes, une
église de pierre relègue la précédente au rang de chapelle.
C'est là que s'est arrêtée
notre promenade. Ces deux
heures
ont-elles
été
suffisantes pour résumer
cinq siècles d'histoire? Ces deux kilomètres sont-ils
vraiment représentatifs d'un archipel de plus de 7000 îles
et d'environ 92 millions d'habitants ? En tout cas ils m'ont
permis, et peut-être à toi aussi, cher ami Pierre, au delà des
plages et des cocotiers, de faire connaissance avec ce
peuple chaleureux et ouvert, si courageux devant les
difficultés politiques et économiques, si loin de nous et
pourtant si proche.
Robert RUEFF
Membre de la délégation 2013
6
Devenir leader jeune d'une
association de défense
des Droits de l'Homme
En ce dimanche 2 mars, notre délégation a participé durant
une demi-journée à un atelier de réflexion des " leaders
des associations pour le droits de l'Homme" à Kuhala Bay
Resort surplombant le lac Laguna Bay. Les participants
étaient pour une part des mères de familles et surtout des
adolescents âgés de 15 à 18 ans, filles et garçons exposant
leurs actions, intervenant dans les débats avec un égal
enthousiasme. Confier à des adolescents des
responsabilités civiques importantes tels les plaidoyers en
faveur du droit des enfants est-ce encore concevable en
France, en Europe ? Alors que l'immense majorité a pour
idoles les stars du football et du show -biz et pour
motivation l'argent, strass et paillettes.
de l'année scolaire 2011/2012 à ce sujet. Il est éclairant.
ERDA continue à responsabiliser les enfants, à développer
leurs compétences et à améliorer leurs connaissances
grâce à des formations et des séminaires. Les responsables
de la fondation espère qu'ils en feront bon usage pour
devenir meilleurs, et qu'en fin de compte ils en partageront
les fruits recueillis avec autrui . Les leaders des associations
d'enfants de barangay ont joué le rôle de facilitateurs pour
encourager leurs camarades bénéficiaires d'ERDA à suivre
des formations telles que la conscience de soi. Une session
de réflexion est organisée annuellement pour les élèves de
6e année (dernière année de l'école élémentaire). Après six
ans d'enseignement primaire, les diplômés bénéficiaires
ERDA se sont réunis durant une journée pour partager leurs
expériences respectives et réfléchir à leurs luttes, leurs
réalisations, leurs rêves et les transformer en autant
d'espoirs pour faire face à une nouvelle étape de leur vie.
[…]
Du Barangay vers la société philippine, un mouvement
ascendant
Les actions de ces leaders et de leurs associations ciblent
prioritairement les membres de leurs communautés
respectives c'est-à-dire les groupes sociaux dans lesquels
ils vivent au quotidien et dont ils partagent les soucis et les
Un droit important : le droit à l’éducation
En prolongement des formations et ateliers sur les droits
de l'homme et de l'enfant, les enfants ont été introduits à
deux nouvelles méthodes de promotion: création d'affiches
et de marionnettes. Les enfants ont adoré ces activités,
élargissant en même temps leurs connaissances sur les
droits de l'homme et de l'enfant. Ils ont appris diverses
méthodes et développé diverses compétences utiles pour
défendre les droits de l'homme et de l'enfant. Ainsi, lors de
leur séance de plaidoyer déjà planifié dans la communauté,
davantage d'enfants, de jeunes et même des adultes
seront informés de leurs droits.
aléas de la vie. Mais grâce à la création d'une fédération
nationale lancée notamment par ERDA Foundation, c'est
l'ensemble de la société philippine qui est désormais
influencée. La force de la vision et de l'action d'ERDA qui
en quelque sorte a agi par "contagion", diffuse dans les
milliers de communautés ou barangays du pays le message
sur le droit à la paix, à la sécurité, à une alimentation saine,
à la santé, et bien sûr droit à l'éducation pour tous les
enfants . Cela suffira-t-il à contrebalancer toutes les forces
négatives qui entraînent la société philippine comme
toutes les sociétés à travers le monde dans des directions
qui privilégient l'égoïsme ? Difficile de répondre en toute
objectivité à une telle question. Trop souvent chez nous
quand on analyse le cours négatif de l'évolution sociale, les
gens répondent : "Mais on ne peut rien y changer, nous
sommes impuissants". Une chose cependant est évidente.
ERDA , conscient de sa mission, toujours inspiré par le Père
Tritz, agit. Et la première des actions est de faire connaître
l'écart entre les droits reconnus et les situations vécues.
Nous reproduisons un extrait du rapport d'activité d'ERDA
Un enfant ne peut grandir dignement et devenir un citoyen
responsable de ses siens dans un environnement social
dégradé par la misère et l'ignorance. C'est pour réussir
pleinement dans ses programmes de scolarisation, qu'
ERDA développe aussi des partenariats actifs au sein des
communautés et barangays.
Camille GUBELMANN
7
ENFANTS DE MANILLE
L E S
EDUQUER - REHABILITER
P R O G R A M M E S
EDUCATION
D ’ E R D A
DEFENSE
- Maternelles : Ouverture et gestion de Preschools
ET
ERDA
- Programme de soutien : Aide aux enfants en retard
DEVEL OPPER - F ORMER
pour acquérir un niveau académique
- PALIHAN : Offrir une formation professionnelle
courte aux jeunes de 17-25 ans sortis du système
REPERES : Mon t an t annuel d’ une
scolaire sans qualification
bourse
e ERDA
bourse scolair
scolaire
ERDA
- ALS (Programme d’Apprentissage Alternatif) : Offrir
des sessions de révisions conduisant à l’obtention
- Maternelle.............................................. 35 € d’un diplôme académique ou d’une équivalence
- En Primaire............................................. 45 € - ERDA TECH : Formation professionnelle à 4 métiers
- En Secondaire.. ...................................... 86 € - Programme de Formation aux Valeurs : Donner aux
- Bourse ERDA TECH............................... 550 € enfants des bases favorisant leur intégration sociale
- Bourse transport ERDA TECH............... 152 €
- Une classe maternelle.......................... 870 €
- Programme de sensibilisation : Sensibiliser les familles
sur les droits des enfants et sur l’importance de la
scolarité
- Programme de défense légale : Fournir une assistance
légale gratuite aux enfants et aux familles en difficulté.
- SaBaNa : Centre de reconversion des enfants
chiffonniers vivant des décharges publiques de Manille
- TUKLASAN : Centre d’accueil et de réinsertion pour les
enfants des rues
- ABK3 : Réinsertion & scolarisation des enfants qui
travaillent dans les champs de canne à sucre.
- BK RESTORE : Aide juridique et psychologique aux
enfants en conflit avec la loi (délinquance de nécessité)
ASSISTANCE
- Bourse SABANA...................................... 61 € 1. Programme d’Assistance à l’Education : Fournir une aide matérielle aux enfants bénéficiaires et passer des
conventions avec des partenaires (associations, collectivités locales, etc)
- Bourse TUKLASAN ............................... 450 € 2. Programme d’Aide à la Santé : ERDA, via des centres de santé, dispense des soins aux enfants bénéficiaires
- Une bourse ASAP.................................. 450 € et organise des formations pour rendre les parents attentifs aux besoins de leur famille.
3. Programme Livelihood : Accorder des micro-crédits aux familles aidées les plus entreprenantes.
Vous pouvez parrainer un lycéen ERDA
TECH. Sa formation professionnelle
dure cinq années.
Contactez-nous au
03 87 26 10 85 ou par email
NOUS PRÉPARONS L’ANNÉE
SCOLAIRE
2014 / 2015
VOTRE FIDELITÉ EST
PRÉCIEUSE POUR AIDER LE
L E S
P R O G R A M M E S
ECOLE DE VIE
PROGRAMME “SECONDE CHANCE”
PROGRAMME DES FAMILLES
L’Ecole de Vie accueille en
permanence une vingtaine
d’adolescentes victimes de divers
abus ou de traumatismes. Ce
choix de mêler en son sein des
situations
de
souffrances
différentes est volontaire. Il crée
une réelle éthique de compassion
qui voile aux yeux et à la
connaissance de personnes
extérieures le passé de ces jeunes
filles.
Le Programme développe une
approche
de
réintégration
complète dans la société des
jeunes
délinquants.
Leur
réhabilitation ne peut se faire que
par une approche spécifique à
leurs expériences passées. Il
propose ses services dans les
centres de détention pour la
réhabilitation
des
jeunes
incarcérés et pour la formation du
personnel salarié philippin.
Depuis 2005, ACAY a développé
un programme pilote aux
Philippines pour répondre à
certains besoins des familles :
PLUS GRAND NOMBRE
POUR VOTRE SOUTIEN
RENOUVELÉ
- Modules de Formation
- Temps de partage individuels ou
en couple
- Séminaire des Familles
- Travail en réseau avec d’autres
ONG
et
Organisations
Gouvernementales
“"Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit?
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Que ce travail, haï des mères, soit maudit!
Victor Hugo
D’ENFANTS POSSIBLE
MERCI
D ’ A C A Y
!
&------------------------------------------------------------------------------------------Pour aider les "Enfants-de-Manille"précisez le programme soutenu, soit un programme
ERDA, soit un programme ACAY et adressez votre don à ERDA CE (chèque au nom d'ERDA CE)
3 Rue Jacques Roth 57200 SARREGUEMINES
Tél: 03.87.95.25.03 ou le 03.87.26.10.85 (ligne directe) Fax: 03.87.02.94.74 Email: [email protected]
Nom :
Adresse :
Email :
Tél :
Je préfère soutenir les
Je verse :
programmes suivants (cocher)
Mon Don:
................... €
ERDA :
Ma cotisation d’adhérant:
Maternelle
Primaire
8 € (1 pers) :
.................... €
Secondaire Classique
ERDA TECH
12 € (un couple) : .....................€
SABANA
TUKLASAN
BK RESTORE
Signature:
Fonctionnement
Non dédié
r
r
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r
A CAY :
r Ecole de vie
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z
r
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r
r
r
Programme Marcel Van
r
Programme des familles
Un reçu fiscal me sera adressé à l’issue de l’année fiscale deréférence. Il me permet de déduire 66% de mon don dans la limite de
20% de mes revenus nets imposables. Sauf demande expresse, les reçus fiscaux sont adressés à l’expiration de l’année fiscale, soit
en février ou en mars de l’année suivant le don.
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