CC Plan d`épandage PMBE -15_03_27 - L`Europe en Franche
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CC Plan d`épandage PMBE -15_03_27 - L`Europe en Franche
PMBE 2015-2020 Cahier des charges du plan d’épandage Région Franche-Comté 27 mars 2015 Table des matières Préambule ........................................................................................................ 3 Détermination de l’aptitude des sols agricoles à l’épandage d’effluents d’élevage (et représentation cartographique)............................................................................ 4 1 Méthodologie générale ............................................................................... 4 2 Parcellaire étudié ....................................................................................... 4 3 Détermination de l’aptitude à l’épandage ...................................................... 5 4 3.1 Détermination à dire d’éleveur sur base cartographique ............................ 5 3.2 Détermination à dire d’expert sur base d’une campagne de terrain ............. 5 3.3 Synthèse des aptitudes ......................................................................... 6 Représentation cartographique .................................................................... 6 4.1 Les surfaces interdites à l’épandage ....................................................... 6 4.2 Les surfaces autorisées à l’épandage ...................................................... 7 5 Tableaux de synthèse parcellaire ................................................................. 8 6 Dimensionnement du plan d’épandage ......................................................... 9 Tableau de synthèse des exigences et propositions .............................................. 10 Annexes ......................................................................................................... 11 2 1 Typologie des sols de Franche-Comté ......................................................... 11 2 Contenu réglementaire d’un plan d’épandage (ICPE-D ou RSD) ..................... 14 2.1 RSD du département du Doubs ............................................................ 14 2.2 RSD du département du Jura ............................................................... 14 2.3 RSD du département de Haute-Saône (1986) ........................................ 14 2.4 RSD du Territoire de Belfort ................................................................ 14 2.5 L’Arrêté ministériel du 27/12/2013 pour les ICPE-D ................................ 15 PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage Préambule Dans le cadre des dossiers de demande de subventions au titre du PMBE 2015-2020 il est demandé aux exploitations d’élevage de disposer d’un plan d’épandage répondant à un cahier des charges régional. Le plan d’épandage est en effet l’un des outils à la disposition de l’éleveur pour la valorisation des effluents de son exploitation. Les Chambres d’Agriculture de Franche-Comté mettant en avant, depuis de nombreuses années, l’intérêt de la connaissance de l’aptitude des sols à l’épandage par l’exploitant, au-delà d’une simple aptitude règlementaire ; c’est dans cet esprit qu’elles proposent ce cahier des charges. La première recommandation est que la réalisation des plans d’épandage soit assurée par un opérateur qualifié qui a reçu une formation à l’interprétation de la typologie des sols de Franche-Comté. Les recommandations présentées dans ce cahier des charges permettent de fournir à l’éleveur un outil de pilotage cohérent, pragmatique, intégrant à la fois les principes fondamentaux de l’agronomie et les enjeux environnementaux. Les exploitations déposant une demande de subvention au titre du PMBE 2015-2020 doivent respecter la réglementation auxquelles elles sont soumises, au moment de la demande, et pour le projet qu’elles souhaitent développer. De ce fait, le contenu de ce cahier des charges est à plusieurs niveaux en fonction du régime règlementaire des exploitations : • Règlement Sanitaire Départemental (qui diffère d’un département à l’autre), • Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à déclaration au titre des rubriques 2101 (élevages de bovins), 2102 (élevage de porcins) et 2111 (élevages de volailles et gibiers à plumes) • Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à enregistrement au titre des rubriques 2101-2b (élevage de 151 à 200 vaches laitières) ou 2102-2a (élevage porcin de plus de 450 animaux équivalent) • Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation au titre des rubriques 2101-1a (élevage de plus de 400 bovins à l’engrais), 2101-2a (élevage de plus de 200 vaches laitières), 2111-1 (élevage avicole de plus de 30 000 animaux-équivalents), 3660 (élevage porcin de plus de 750 truies ou de plus de 2 000 porcs charcutiers, ou élevage avicole de plus de 40 000 emplacements) Les exploitations soumises aux ICPE aux régimes de l’enregistrement ou de l’autorisation, et qui font de ce fait l’objet d’un arrêté préfectoral, doivent respecter un cahier des charges spécifique qui a été validé en 2012. Détermination de l’aptitude des sols agricoles à l’épandage d’effluents d’élevage (et représentation cartographique) 1 Méthodologie générale La détermination de l’aptitude des sols à l’épandage d’effluents organiques peut être réalisée à dire d’exploitant, en s’appuyant sur des cartographies existantes (notamment la cartographie des sols de Franche-Comté établie par le GRAPE). Des préconisations particulières peuvent être ajoutées, pour répondre à des enjeux locaux ou prendre en compte les spécificités de certains dossiers. Pour les exploitations situées en zone présentant un risque particulier du fait du sous-sol karstique, correspondant à la « zone effluents d’élevage » des départements du Doubs et du Jura (cartographie jointe), la détermination de l’aptitude à l’épandage devra être basée sur une campagne de prospection de terrain réalisée par un opérateur qualifié justifiant de compétence en pédologie. Pour les exploitations soumises aux ICPE au régime de l’enregistrement ou de l’autorisation, comme cela a été précisé précédemment un cahier des charges spécifique s’impose (validé en 2012), basé sur une campagne de prospection de terrain réalisé par un opérateur qualifié justifiant de compétence en pédologie et avec une densité de prospection adaptée. Pour les exploitations situées en zone vulnérable (ancienne ou nouvelle), le plan d’épandage est complété par un prévisionnel de fertilisation azoté annuel répondant au programme d’action régional du 28 mai 2014 et à l’arrêté dit GREN du 22 novembre 2013. 2 Parcellaire étudié L’ensemble du parcellaire concerné est présenté sous forme cartographique sur le fond dit Scan25 de l’IGN en localisant les îlots de l’exploitation comme ceux éventuellement mis à disposition. L’identification des îlots se fait par leur numéro de déclaration PAC ou toute autre numérotation permettant de faire le lien avec l’exploitant des parcelles en cas de mise à disposition. Cette carte est éditée à une échelle suffisante (1/25 000ème par exemple) pour permettre une visualisation aisée du parcellaire et de la géographie du secteur (cours d’eau, zones urbaines, forêts…). Dans certaines situations, l'utilisation des photos aériennes de l'IGN permet une meilleure compréhension du secteur et est privilégiée à l'usage des SCAN25. 4 PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage 3 Détermination de l’aptitude à l’épandage Cette aptitude est liée à la capacité des sols à retenir puis à transformer l’effluent organique apporté sans risque de pollution de surface ni souterraine. Cette capacité des sols est principalement fonction de leur profondeur, de la charge en cailloux, de la texture, du caractère humifère des "couches" de surface, de leur aération et de leur caractère hydromorphe, et de la topographie. 3.1 Détermination à dire d’éleveur sur base cartographique L’opérateur prépare sa rencontre avec l’éleveur par un recensement des données disponibles sur le secteur géographique concerné par le plan d’épandage (cartographie des sols de Franche-Comté établie par le GRAPE, cartes géologiques, cartes de sols, plans d’épandage existant basés sur une étude pédologique, DUP de captage, cartographies réalisées dans le cadre d’EPAF, etc…). Lors de la rencontre avec l’éleveur, l’opérateur caractérise chaque îlot ou partie d’îlot selon des critères permettant de se rattacher à l’une des 13 fiches de sols de la typologie des sols de Franche-Comté. Il précise ainsi une aptitude à l’épandage pour chaque îlot ou partie d’îlot, et si des précisions particulières sont nécessaires il les mentionne dans le tableau de synthèse parcellaire. En parallèle il identifie avec l’éleveur sur la base des SCAN25 de l’IGN les contraintes à l’épandage vis-à-vis de l’hydrographie et des pentes ; sur la base des photos aériennes (et/ou des autres supports disponibles) les contraintes de distances vis-à-vis des tiers ; etc… 3.2 Détermination à dire d’expert sur base d’une campagne de terrain Pour les situations de risque particulier, notamment du fait du sous-sol karstique (cf. méthodologie générale), une campagne de prospection de terrain est réalisée pour déterminer l’aptitude des sols à l’épandage d’effluents organiques. Dans ce cas, la détermination de l’aptitude des sols à l’épandage d’effluents est réalisée par un opérateur qualifié, justifiant de compétences en pédologie L’opérateur prépare sa campagne de terrain par une interprétation appropriée des données disponibles sur la zone d’étude (carte géologique, carte des sols, photos aériennes ou SCAN25 de l'IGN, captages, etc.). Cette phase préparatoire permet d’adapter l'étude de terrain, basée sur une prospection à la tarière à main, en fonction de la sensibilité du milieu. Cela se traduit notamment par l'adaptation de la densité de sondages en fonction de la fragilité et de la complexité du milieu et de la zone concernée. L’opérateur précise une aptitude à l’épandage pour chaque parcelle, par catégorie de sols. Si des précisions particulières sont nécessaires, il les mentionne dans le tableau de synthèse parcellaire, notamment en cas d’aptitude différente pour deux types d’effluents. PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage 5 3.3 Synthèse des aptitudes Les aptitudes à l’épandage habituellement appliquées par catégorie de sols sont présentées en annexe 2, mais peuvent naturellement être restreintes si l’opérateur l’estime nécessaire. A l’issue des investigations de la détermination de l’aptitude (à dire d’éleveur ou par prospection de terrain), il est réalisé un rapport de synthèse articulé a minima autour de : • • • • 4 La présentation cartographique du parcellaire étudié La cartographie des aptitudes à l’épandage Un tableau de synthèse parcellaire Un calcul de dimensionnement du plan d’épandage Représentation cartographique La représentation cartographique du plan d’épandage est une synthèse permettant de visualiser rapidement, par des jeux de couleurs, les aptitudes à l’épandage des parcelles étudiées. Elle est donc proposée sur le fond le plus adapté (photo aérienne ou Scan25 de l’IGN) à l’échelle 1/10 000ème en comprenant les parcelles interdites à l’épandage et les parcelles autorisées. L’utilisation du plan d’épandage passe par une bonne lisibilité des cartes. De la même manière, il peut être parfois préférable de réaliser une carte d’épandage par type d’effluents. L’essentiel est que le plan d’épandage conserve une lisibilité pour l’utilisateur. 4.1 Les surfaces interdites à l’épandage Les interdits réglementaires : Ils correspondent aux zones d’exclusion réglementaire, avec la possibilité de faire apparaître par des trames différentes les exclusions strictes et les restrictions d’épandage (par exemple les distances de 50 et 100m vis-à-vis des tiers). La couleur rouge est classiquement utilisée pour cette rubrique. Les autres interdits : Ils correspondent à l’ensemble des situations jugées non compatibles avec un épandage d’effluent organique pour des raisons pédologiques, hydrogéologiques, agronomique, topographique, de praticabilité ou tout autre raison qui fera l’objet d’une justification dans le tableau parcellaire. La couleur rose est classiquement utilisée pour cette rubrique, mais certains opérateurs préfèrent maintenir une seule couleur (rouge) pour l’ensemble des situations interdites d’épandage. 6 PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage 4.2 Les surfaces autorisées à l’épandage Elles correspondent à l’ensemble des parcelles pouvant recevoir des effluents organiques. On distingue les situations dites "d’excellence" car regroupant les situations pédologiques les plus favorables et à capacité de transformation et de valorisation excellente, des situations dites "sous conditions" du fait d'une capacité de transformation et de valorisation des effluents limitée. 4.2.1 Situations "d’excellence" : Elles correspondent à l’ensemble des parcelles dont l’épandage est jugé possible "pratiquement toute l’année" car les sols sont caractérisés par une excellente capacité de transformation et valorisation. La couleur habituellement retenue pour leur représentation cartographique est le vert. Cette mention "d’excellence" implique de respecter les principes généraux de l’épandage et du choix des cultures réceptrices, c'est-à-dire prendre en compte : les conditions climatiques lors de l’épandage (prise de décision au regard des prévisions météorologiques), la praticabilité et la portance de la parcelle, l'effet positif sur la pousse, le rendement, la qualité du produit récolté, la forme azotée du produit épandu, le maintien de la qualité des eaux superficielles et profondes, et de l’air (volatilisation de l’ammoniac), l'absence de risque sanitaire pour les animaux, la facilité d’emploi en remplacement des engrais minéraux, le respect du code des bonnes pratiques agricoles, et de la directive nitrate en zone vulnérable. 4.2.2 Situations "sous conditions" : Elles concernent un vaste ensemble de situations pédologiques variées dont les fonctions de biotransformation sont limitées pour des raisons de profondeur, de circulation des eaux pluviales trop rapide ou trop lente, d’engorgement temporaire se manifestant par la présence de signes d’hydromorphie et/ou d’accumulation de matière organique etc. Les épandages d’effluents d’élevage peuvent être réalisés, mais uniquement pendant les créneaux où les fonctions de biotransformation du sol sont maintenues, en s’assurant par ailleurs que la forme de l’effluent est adaptée au milieu récepteur et à la culture à fertiliser. On distingue deux types de situations sous conditions : 1. L’ensemble des sols dont les fonctions épuratrices sont limitées par un arrêt de la végétation suite à un déficit hydrique prolongé. Dans ce contexte de risque d’assèchement plus ou moins durable, les produits solides de surcroît compostés, bénéficient de plages d’épandage plus larges que les produits liquides. PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage 7 Les sols concernés sont superficiels (20 à 35 cm) voire très superficiels (< 20 cm) et peuvent parfois présenter des signes d’accumulation de matière organique (caractères humifère "noir") qu’il convient de reconnaître afin d’éviter un apport supplémentaire en effluent solide. Les produits liquides sont possibles uniquement en périodes de végétation (mais globalement interdit sur sol < 20 cm). Les produits solides sont possibles, même en période d’arrêt de végétation ; ils sont déconseillés dès lors que la parcelle présente des affleurements rocheux et/ou un caractère humifère marqué et décarbonaté. La couleur habituellement retenue pour leur représentation cartographique est le jaune. 2. L’ensemble des sols dont les fonctions épuratrices sont limitées par des périodes d’engorgement temporaires qui interdisent généralement l’accès des parcelles aux engins d’épandage (fin d’automne à début de printemps). Dans ce contexte d’hydromorphie plus ou moins marquée qui peut se traduire également par des teneurs importantes en matière organique, les effluents liquides bénéficient de plages d’épandages plus larges que les effluents solides, (ces derniers pouvant parfois être nettement déconseillés). La couleur habituellement retenue pour leur représentation cartographique est l’orange ou le bleu. Selon les outils informatiques utilisés pour la réalisation du plan d’épandage, la représentation cartographique des aptitudes peut se limiter à 3 couleurs : Épandage interdit = rouge Épandage autorisé – situation d’excellence = vert Épandage autorisé sous condition = orange 5 Tableaux de synthèse parcellaire La carte d’aptitude à l’épandage est accompagnée d’un ou plusieurs tableaux de synthèse parcellaire qui sont des outils de pilotage pour l’épandage des effluents organiques faisant le lien avec le cahier d’enregistrement des épandages. Il doit comprendre au moins les rubriques ci-dessous pour être en conformité avec la volonté des Chambres d’Agricultures de Franche Comté de le rendre pragmatique, pour optimiser agronomiquement des épandages sans risque pour l’environnement : Identification de la parcelle (n° îlot PAC, référence cadastrale, etc.) Superficie totale de la parcelle Types de sols et sol dominant (utilisation de la nomenclature régionale pour les sols agricoles - annexe 2 : catégorie de sol). Aptitudes à l’épandage (surface retenue par type d’effluent, ou couleur, ou couleur + légende) Observations : mentions obligatoires pour les exclusions, fortement conseillées pour des restrictions de périodes d’épandage liées à des configurations particulières de la parcelle. 8 PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage Surface exclue et/ou surface potentiellement épandable (SPE) (il est recommandé de préciser cette surface par type d'effluent, et plus précisément pour ceux présents sur l'exploitation). 6 Dimensionnement du plan d’épandage Afin de s’assurer que la superficie du plan d’épandage est suffisante, la quantité d’azote à épandre sur l’exploitation (effluents d’élevage, restitution au pâturage par les animaux, autres produits organiques importés…) est comparée à la quantité d’azote exportée par les plantes sur une campagne culturale « classique » de l’exploitation. PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage 9 Tableau de synthèse des exigences et propositions RSD 25 RSD 39 RSD 70 RSD 90 Niveau règlementaire Proposition FC pas d’obligation d’épandage pas d’obligation d’épandage pas d’obligation d’épandage pas d’obligation d’épandage Plan d’épandage avec aptitude des sols basée sur la cartographie des sols de Franche-Comté et entretien avec éleveur de plan de plan de plan de plan ICPE-D / Dc Obligation de plan d’épandage prenant en compte les exclusions règlementaires Plan d’épandage avec aptitude des sols basée sur la cartographie des sols de Franche-Comté et entretien avec éleveur ICPE-E / A Obligation de plan d’épandage prenant en compte les exclusions règlementaires Cahier des charges spécifique validé en 2012 Zone sensible – sous-sol karstique Pas de texte règlementaire spécifique Pas d’obligation de plan d’épandage Zone vulnérable – Directive Nitrate 10 Obligation de prévisionnel de fertilisation azotée (défini dans le PAR 28/05/14) Plan d’épandage avec aptitude des sols basée sur une campagne de prospection de terrain - Plan d’épandage avec aptitude des sols basée sur la cartographie des sols de Franche-Comté et entretien avec éleveur - Prévisionnel de fertilisation intégrant les SPE PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage Annexes 1 Typologie des sols de Franche-Comté La typologie régionale des sols et climats de Franche-Comté a été établie en 1991 par la Chambre Régionale d’Agriculture avec pour maître d’ouvrage le Conseil Régional de Franche-Comté. Elle est disponible auprès des chambres d’agriculture, de la DREAL ou du Conseil Régional. Cette typologie a été réalisée d’après les documents pédologiques existants sur chaque département, l’interprétation des cartes géologiques et la connaissance personnelle du terrain des pédologues. Elle est réactualisée régulièrement avec l’apport des études fines de terrains réalisées. Le tableau ci-dessous décline les 13 catégories de sols désignées régionalement : 1 : APP : Aéré Profond de Plateau 2 : APV : Aéré Profond de Vallée 3 : ASV : Aéré Superficiel de Vallée 4 : ASTG : Aéré Superficiel de Terrasse Glaciaire 5 : ASP : Aéré Superficiel de Plateau 5 : ATSP : Aéré Très Superficiel de Plateau 6 : ASCG : Aéré Superficiel de Colline Glaciaire 7 : V : Versant 8 : MHP : Modérément Hydromorphe de Plateau 9 : MHCG : Modérément Hydromorphe de Colline Glaciaire 10 : MHV : Modérément Hydromorphe de Vallée 11 : FHP : Fortement Hydromorphe de Plateau 12 : FHV : Fortement Hydromorphe de Vallée 13 : FHCG : Fortement Hydromorphe de Colline Glaciaire Chacune de ces 13 catégories de sols est décrite par un jeu de fiches qui présentent les différentes variations que l’on peut trouver au sein de la catégorie et qui précise pour chacune : La catégorie de référence et le nom usuel du sol Les critères de reconnaissances (visuel, sondage à la tarière, test de l’anneau, effervescence…) Les caractéristiques principales (texture, profondeur, hydromorphie, nature du sous-sol, pHeau, réserve hydrique…) Un certain nombre d’observations permettant l’identification plus précise Les types de circulation de l’eau Le pouvoir épurateur Un calendrier de proposition de stratégie d’épandage PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage 11 En terme de stratégie d’épandage, on distingue trois grands ensembles de catégories de sols : A. Les catégories de sols généralement caractérisées par un excellent pouvoir épurateur1, donc épandables "pratiquement toute l’année" B. Les catégories de sols généralement caractérisées par un pouvoir épurateur limité dans le temps, ne permettant qu’un épandage "sous condition" concernées par une faible épaisseur qui interdit généralement les épandages en période d’arrêt de végétation C. Les catégories de sols généralement caractérisées par un pouvoir épurateur limité dans le temps, ne permettant qu’un épandage "sous condition" concernées par des engorgements temporaires qui limitent les épandages aux périodes où les sols sont suffisamment ressuyés, généralement du printemps à la fin de l’été Le tableau en page suivante présente les aptitudes à l’épandage habituellement appliquées par catégorie de sols qui peuvent naturellement être ajustées. Dans les situations particulières où le type de sol (sigle de désignation abrégée) ne permet pas une transformation-valorisation suffisante de l’effluent, la zone concernée est exclue du plan d’épandage. 1 le terme « pouvoir épurateur » fait partie intégrante des fiches-sols mentionnées ci-dessus : il est remplacé dans le présent cahier des charges par le terme capacité de transformation-valorisation 12 PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage APP Pouvoir épurateur ou « Capacité de transformationvalorisation » Excellent Pratiquement toute l'année 2 APV Excellent Pratiquement toute l'année restriction pour les sols filtrants à texture sableuse situés ou non en zone inondable 3 ASV Limité dans le temps Rarement Généralement, pas de produit liquides 4 ASTG Limité dans le temps En dehors des périodes d'arrêt Pas d'épandage de produits liquides type lisiers et purins si profondeur de sol <20cm de végétation Excellent Pratiquement toute l'année Limité dans le temps En dehors des périodes d'arrêt de végétation Limité dans le temps * Pas d'épandage de produits liquides type lisiers si profondeur de sol <20cm En dehors des périodes d'arrêt * Pas d'épandage de produits liquides type purins si profondeur de sol <20cm et présence d'affleurements de végétation * Pas d'épandage de fumiers si profondeur de sol <20cm et sol humifère avec présence d'affleurement Excellent Pratiquement toute l'année Limité dans le temps En dehors des périodes d'arrêt Pas d'épandage de produits liquides type lisiers et purins si profondeur de sol <20cm et présence d'affleurement de végétation Variable Non Sols variés caractérisant des pentes à forte déclivité : jamais d’épandage Excellent Pratiquement toute l'année les restrictions sont fréquentes et sont dues aux conditions de portance ou des risques d'engorgement hivernal liées à l'éventuelle concavité de tout ou partie de la parcelle Limité dans le temps Sur sols ressuyés, généralement du printemps à la fin de l'été2 Limité dans le temps Sur sols ressuyés, généralement du printemps à la fin de l'été2 N° fiche Abrév. 1 ASP 5 ATSP 6 7 8 9 10 11 12 13 2 Epandage possible ASCG V Possibilités de restrictions selon le contexte local à l’appréciation de l’opérateur qualifié à partir de 500m d'altitude, si la profondeur est de 35cm à partir de 500m d'altitude, si la profondeur est de 35cm Pas d'épandage de produits liquides type lisiers et purins si présence d'affleurement MHP MHCG MHV FHP FHV FHCG Excellent Pratiquement toute l'année Limité dans le temps Sur sols ressuyés, généralement du printemps à la fin de l'été2 Limité dans le temps Sur sols ressuyés, généralement du printemps à la fin de l'été2 * Pas d'épandage de fumiers si sol humifère avec présence de joncs, molinies, non systématique et hydromorphie importante * Pas d'épandage de fumiers, lisiers et purins si sol humifère avec présence de joncs, molinies, systématique et hydromorphie importante Limité dans le temps Sur sols ressuyés, généralement du printemps à la fin de l'été2 * Pas d'épandage de fumiers, lisiers, purins si présence de joncs, molinies, ou plantes hygrophiles remarquables * Pas d'épandage de fumiers si sol humifère * Pas d'épandage de fumiers en fin d'automne en zones planes ou concaves Sur sols ressuyés, généralement du printemps à la fin de l'été2 * Pas d'épandage de fumiers, lisiers, purins si présence de joncs, molinies, ou plantes hygrophiles remarquables *Restrictions supplémentaire possibles en lien avec les risques d’inondation * Pas d'épandage de fumiers si sol humifère * Pas d'épandage de fumiers en fin d'automne en zones planes ou concaves Limité dans le temps Restrictions possibles en lien avec les risques d'inondation Cette notion peut être à préciser en fonction des zones climatiques PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage 13 2 Contenu réglementaire d’un plan d’épandage (ICPE-D ou RSD) 2.1 RSD du département du Doubs Pour l'épandage, le RSD a été révisé le 13 avril 2014 en reprenant l'ensemble des dispositions de la réglementation ICPE (décembre 2013) concernant l'épandage et les dépôts de fumier (interdictions, distances, ...) mais il n'est pas fait référence à l'obligation d'avoir un plan d'épandage. Par contre dans un délai de 6 ans, toutes les exploitations devront être aux normes agronomiques du PMBE (4, 5 et 6 mois). La réalisation d’une approche pédologique pour les plans d’épandage fait l’objet d’un consensus entre la profession agricole et les administrations et collectivités départementales. 2.2 RSD du département du Jura Article 159 – Épandage - Alinéa 159-2 – Dispositions particulières Lorsqu’un plan d’épandage, indiquant précisément les parcelles retenues pour recevoir les effluents, est établi et a reçu l’approbation de l’autorité sanitaire, les dispositions prévues par celui-ci (qualités et quantités d’effluents, modalités et périodicité de l’épandage, délai de remise à l’herbe des animaux) et, définies en fonction des caractéristiques locales, sont seules applicables. En l’absence de plan d’épandage, les dispositions suivantes sont applicables (suit une liste de contraintes d’épandage à respecter) 2.3 RSD du département de Haute-Saône (1986) Article 159 – Épandage - Alinéa 159-2 – Dispositions particulières Lorsqu’un plan d’épandage, indiquant précisément les parcelles retenues pour recevoir les effluents, est établi et a reçu l’approbation de l’autorité sanitaire, les dispositions prévues par celui-ci (qualités et quantités d’effluents, modalités et périodicité de l’épandage, délai de remise à l’herbe des animaux) et, définies en fonction des caractéristiques locales, sont seules applicables. En l’absence de plan d’épandage, les dispositions minimales sont applicables (suit une liste de contraintes d’épandage à respecter) 2.4 RSD du Territoire de Belfort Lorsqu’un plan d’épandage, indiquant précisément les parcelles retenues pour recevoir les effluents, est établi et a reçu l’approbation de l’autorité sanitaire, les dispositions prévues par celui-ci (qualités et quantités d’effluents, modalités et périodicité de l’épandage, délai de remise à l’herbe des animaux) et, définies en fonction des caractéristiques locales, sont seules applicables. En l’absence de plan d’épandage, les dispositions suivantes sont applicables (suit une liste de contraintes d’épandage à respecter) La réalisation d’une approche pédologique pour les plans d’épandage fait l’objet d’un consensus entre la profession agricole et les administrations et collectivités départementales. 14 PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage 2.5 L’Arrêté ministériel du 27/12/2013 pour les ICPE-D L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement soumises à déclaration sous les rubriques n°2101, 2102 et 2111 (NOR :DEVP1329745A) précise en son article 4 les règles liées à « l’épandage et au traitement des effluents d’élevage » ; avec la définition des objectifs et du contenu d’un plan d’épandage dans ses paragraphe « 4.2.2 – Plan d’épandage » et « 4.2.4 – dimensionnement du plan d’épandage ». 2.5.1 Le plan d’épandage répond à trois objectifs : identifier les surfaces épandables, exploitées en propre ou mises à disposition par des tiers ; identifier par nature et par quantité maximale les effluents d’élevage à épandre, qu’ils soient bruts, y compris ceux épandus par les animaux eux-mêmes, ou traités ; assurer le bon dimensionnement des surfaces nécessaires à l’épandage, y compris par les animaux eux-mêmes, de ces effluents. 2.5.2 Les éléments à prendre en compte pour la réalisation du plan d’épandage sont : les quantités d’effluents d’élevage bruts ou traités à épandre en fonction des effluents produits, traités, exportés et reçus sur l’exploitation ; les assolements, les successions culturales, les rendements moyens ; les périodes d’épandage habituelles des effluents d’élevage bruts et traités le cas échéant sur les cultures et les prairies ; les contraintes environnementales prévues par les documents de planification existants ; les zones d’exclusion mentionnées dans l’arrêté du 27/12/2013 au 4.2.3. 2.5.3 Composition du plan d’épandage : Le plan d’épandage est constitué : d’une carte à une échelle de 1/25 000ème permettant de localiser les surfaces d’épandage et les éléments environnants, notamment les noms des communes et des lieux dits, les limites communales, cours d’eau et habitations des tiers. Cette carte fait apparaître les contours et les numéros des unités de surface permettant de les repérer ainsi que les zones exclues à l’épandage selon les règles définies dans l’arrêté du 27/12/2013 au 4.2.3 ; lorsque des terres sont mises à disposition par des tiers, des conventions (ou dans le cas de projets, les engagements) d’épandage sont conclues entre l’exploitant et le prêteur de terres. Les conventions d’épandage comprennent l’identification des surfaces concernées, les quantités et les types d’effluents d’élevage concernés, la durée de la mise à disposition des terres et les éléments nécessaires à la vérification par le pétitionnaire du bon dimensionnement des surfaces prêtées ; PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage 15 d’un tableau référençant les surfaces repérées sur le support cartographique et indiquant, pour chaque unité, le numéro d’îlot de la déclaration effectuée au titre de la politique agricole commune (îlot PAC), la superficie totale, le nom de l’exploitant agricole de l’unité et le nom de la commune ; des éléments à prendre en compte pour la réalisation de l’épandage mentionnés au point b, à l’exception des zones d’exclusion déjà mentionnées sur la carte ; du calcul de dimensionnement du plan d’épandage 2.5.4 Dimensionnement du plan d’épandage La superficie du plan d’épandage est réputée suffisante lorsque la quantité d’azote épandable issue des animaux de l’installation destinée à être épandu mécaniquement ou par les animaux eux-mêmes n’excède pas les capacités d’exportation en azote des cultures et des prairies exploitées en propre et/ou mises à disposition. La superficie est calculée sur la base des informations figurant dans les conventions d’épandage compte tenu des quantités d’azote épandable produites ou reçues par ailleurs par le prêteur de terres. Les modalités de calcul du dimensionnement du plan d’épandage figurent en annexe II de l’arrêté du 27/12/2013. 16 PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage Cahier des charges rédigé dans le cadre du réseau des Chambres d’Agriculture de Franche Comté Martin TRUCHOT Chambre d’Agriculture de Haute-Saône (animateur du réseau régional) Didier TOURENNE Chambre d’Agriculture du Doubs et du Territoire de Belfort Jean-Louis PAVAT et Stéphane JOUD Chambre d’Agriculture du Jura Romaric CUSSENOT Chambre Régionale d’Agriculture de Franche-Comté Denis CREUSY Interporc Franche-Comté Christian BARNEOUD Groupe Régional Agronomie Pédologie Environnement 18 PMBE - Cahier des charges régional pour les plans d'épandage