La difficulté de recruter

/ DOSSIER PME ET JEUNES DIPLÔMÉS
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BULLE VERTE | MALATAVERNE (DRÔME)
La difficulté de recruter
Des projets de développement, Patrick Marcesse et Claire, son épouse, en ont plein la tête. Les produits d’entretien et
savons écologiques, qu’ils fabriquent dans la Drôme provençale, plaisent. Mais leur PME peine à étoffer son équipe.
“Q
u’il est difficile de
recruter”, lance
d’emblée Patrick
Marcesse, à l’issue de sa der­
nière recherche d’un diplô­
mé pour sa PME qui fabrique
des produits d’entretien et
savons bio. Bulle verte était
en quête d’un jeune chimis­
te. L’offre confiée à Pôle em­
ploi s’est soldée par de nom­
breuses candidatures, sur ou
sous qualifiées. “Nous
n’avons reçu que deux ou
BULLE VERTE EN BREF
Activité : fabrication de cosmétiques,
détergents et savons bio
Année de création : 1988
Implantation : Malataverne
Chiffre d’affaires : 1 M€ (HT) en 2009
Effectifs : 12 salariés
Résultat net : NC
Répartition du capital : 100 000 €
répartis entre les époux Claire et
Patrick Marcesse, majoritaires, et leurs
enfants, Cécile Marcesse (responsable
de la communication) et Vincent
Marcesse (directeur de la production)
trois CV intéressants”, sou­
pire le patron. Doublement
récompensée en 2009 par la
Région Rhône­Alpes (lau­
réate du programme Bio’In­
nov) et la chambre de mé­
tiers de Valence (trophée Ar­
tinov’), Bulle verte a pourtant
bénéficié d’une couverture
presse sans précédent. Pro­
blème de notoriété, de mise
en relation avec les jeunes
diplômés, d’image des
PME… Le patron ne sait pas
comment expliquer cette dif­
ficulté. Mais elle devient un
frein au développement de
sa société qui innove (elle
dispose de son propre labo­
ratoire de recherche) et qui
exporte jusqu’en Australie et
en Indonésie ! “Nous arri­
vons à fournir 70 % de nos
commandes. Les ressources
humaines sont aujourd’hui
un vrai problème. Nous nous
remettons pourtant beau­
coup en question : sur notre
organisation, nos process,
nos fiches de poste…”,
avoue Patrick Marcesse.
Mais le Drômois veut rester
NOUVEAU
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À BR
Les dirigeants de Bulle verte (en 2e et 3e position sur la photo, en partant
de la gauche), aux côtés d’une partie de leur équipe, peine à embaucher
de jeunes diplômés. Pourtant, la PME familiale ne cesse de croître.
optimiste. De jeunes talents
disposés à travailler dans
une belle et ambitieuse Bulle
verte, ça doit exister !
Début 2011, 1 200 m² de lo­
caux de stockage et de con­
ditionnement s’ajouteront au
1 000 m² déjà installés par les
époux Marcesse au cœur des
vignes. Un agrandissement
indispensable pour répondre
à la croissance de leur PME :
45 à 50 tonnes de lessives,
savons et autres fabrications
bio sortent chaque mois de
cet ancien mas transformé en
usine. Patrick Marcesse,
commercial, et son épouse
Claire, chimiste, ont eu le
nez fin lorsqu’ils ont choisi
de se lancer sur ce marché en
1988. Depuis, Bulle verte
s’est imposée. Dans les jardi­
neries, les magasins diététi­
ques et bio, les coopératives
agricoles (500 points de ven­
te aujourd’hui), mais aussi
dans quelque 150 supermar­
chés. “Le secteur des gran­
des surfaces prend une telle
ampleur que nous confions
désormais la gamme que
nous lui dédions, Eco­bulle,
à un distributeur”, explique
Patrick Marcesse. CDS, leur
SARL, connaît une croissan­
ce continue depuis 2005
avec de fortes augmenta­
tions de chiffre d’affaires
(+ 20 % en 2009) et d’effec­
tifs. “Nous étions quatre en
2005, nous sommes aujour­
d’hui une douzaine”, souli­
gne le gérant. Et parmi eux,
on trouve des jeunes diplô­
més : un ingénieur, un mas­
ter, des licences (commerce,
chimie). Avis aux amateurs...
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