historique

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historique
Historique du 414ème RI (Anonyme, sans nom d’éditeur, sans date) numérisé par Jacques Boudet
HISTORIQUE
DU
414 e Régiment d'Infanterie
C’est dans les premiers jours de mars 1915 (du 3 au 6) que se rassemblent dans la région de Montluel,
les éléments destinés à former le régiment.
Ces éléments sont composés. pour les 3/5 d'hommes de la classe 1915 et pour les 2/5 d'hommes de
retour du front, provenant des compagnies formées dans les dépôts des régiments des 7e , 14e et 21e Régions
(52e, 75 e, 140e, 22 e, 30e , 97e , 99e , 17e , 23e , 133e et 158 e). Ils sont groupés d'abord sous les ordres du Colonel
LANCE puis les premiers jours d'avril ils forment le 414e R.I. sous les ordres du Lieutenant-Colonel
CRETIN.
Le Régiment, dés lors constitué, est transporté par voie ferrée dans la région de Corbie et, pour
s'aguerrir, il occupe un secteur calme (celui de Foucaucourt). Il y stationne 15 jours. Retiré de ce secteur, il
est remis à l'instruction dans la région de Caix-Cayeux, jusqu'au mois de juin. Il relève dans le secteur de
Lihons, un régiment de la 27e D.I.
En août, le régiment occupe un nouveau secteur, celui de Cappy, calme mais cependant plus agité que
les deux précédents. Là, il fait connaissance pour la première fois avec la guerre de mines et avec les
crapouillots boches.
Le 20 septembre, le régiment est relevé par les Anglais et transporté par voie ferrée à VillersBretonneux. Il doit participer aux attaques de Septembre, en Artois. Pendant deux mois, il résiste sur place
dans des conditions épouvantables, sur le terrain bouleversé du PLATEAU DE LORETTE et de la vallée de
la Souchez, mer de boue gluante où de nombreux cadavres s'enlisaient. Il n'est pas de jour où le Régiment
n'ait à repousser de sérieuses attaques boches. Ce n'est que le 20 Novembre qu'il quitte ce champ de bataille.
Il avait eu l'honneur de recevoir, pour sa belle conduite, les félicitations du Général D’URBAL qui, en
embrassant un poilu, disait : Je voudrais ainsi embrasser tous les poilus du beau 414e R.I.
Le régiment, embarqué à St-Pol, est transporté par voie ferrée dans la région de Lure où il se reforme.
Le Lieutenant-Colonel De CHOULOT en prend le commandement.
Après quelques semaines d'entraînement, le régiment se dirige a la fin de janvier 1916, par étapes, dans
la région de Seppois-Pfettehouse. Ce secteur, tranquille jusqu'alors, commençait à s'agiter. De violents
combats s'y livraient. Un Régiment de territoriale avait été bousculé. Le 32e B.C.P. avait rétabli à peu près la
situation, mais il restait encore l'Entre largue à reconquérir. C'est a quoi va s’employer le Régiment, pendant
3 semaines d'efforts intenses, où il montra de belles qualités militaires.
Le régiment est retiré de ce secteur pour aller prendre part à la grande bataille de Verdun. Il se dirige par
voie de terre sur Champagney d'où il est transporté en chemin de fer, au début avril, sur Revigny. Après
quelques jours de repos dans cette région, il est amené en camions dans la région d'Haudainville. Pendant 3
mois, il y garde les Hauts de Meuse dans 1es secteurs de Chatillon-sous-Les-Cotes et Rouvaux.
Le 18 mai, le lieutenant-colonel prend le commandement du Régiment. Avant d'être engagé dans la
fournaise, le régiment se repose 15 jours dans la région de Génicourt. Puis, par Belrupt, il va occuper le
secteur de Tavannes. Pendant quatre jours, le 2e B., puis le 1e r, puis le 3e, opposent une barrière infranchissable à la ruée boche. Les pertes sont lourdes, le 5 août, après avoir perdu la moitié de son effectif, le
i régiment est relevé.
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Dans la 2e quinzaine d’août, après un court repos dans la région d’Erige, le régiment est transporté en
autos à Sainte-Menehould. Il se reforme dans les secteurs calmes du bois d’Hanzy et de Massiges.
Le 5 octobre 1916 le régiment gagne en autos, le Camp de Mailly et fait partie du 18e Corps. Pendant
deux mois il s’entraîne en vu, de nouveaux combats.
Le 30 Novembre, le 414e quitte le camp de Mailly et gagne, par étapes, la région de Condé-en-Barrois ;
là il est en réserve d’Armée pendant l'attaque du 15 décembre. Le 23 décembre il est amené en autos à Haudainville et Belleray. Le 25 décembre, il monte en ligne dans le secteur de la Ferme des Chambrettes et du
Bois des Courrières ; Il y reste Jusqu'au 19 février 1917, après avoir résisté vaillamment aux nombreuses
attaques ennemies.
Retiré de l'Armée de Verdun, le Régiment est transporté, par voie ferrée dans la région de Neuville -enThelle (Oise) puis, par étapes, se dirige sur Lihons où il arrive le 7 février. Le froid est rigoureux, les fatigues
extrêmes. Le 19 février 1917, le 414e est relevé par les Anglais.
Le régiment est amené en autos à St-Just-en-Chaussée ; par étapes il se porte à Noailles (Oise) et
environs, où il reste au repos et a l’instruction jusqu'au 11 mars. A cette date il gagne, par voie de terre, le
secteur du Bois des Loges. près de Beuvraignes. Le 3e Bataillon mis à la disposition de la Brigade Coloniale
PORTE, prend part le 16 mars à l'attaque du Village de Crapeaumesnil. L'ennemi abandonne le village
devant notre progression. Le 17, le 3e bataillon rejoint le régiment qui, placé en réserve, suit l'avance vers StQuentin jusqu’à Beaulieu-les-Fontaines.
Le 20 mars, le 414e R.I. est retiré de cette zone d'action et se rend, par étapes, dans la région de Fismes
où il doit participer à une attaque de la position du Chemin des Dames. Cette attaque a lieu le 16 Avri1 puis
le 5 mai, sans que le Régiment soit engagé. Dans la nuit du 6 au 7, il relève en fin de combat, des unités du
18e C.A. sur les plateaux de Craonne et de Californie. Les 3 bataillons sont en ligne, la position constituée
simplement par des trous d'obus et bombardée avec une violence inouïe. Dans la nuit du 7 au 8, le bataillon.
commandé par le chef de bataillon DANGAIX subit et repousse brillamment quatre attaques ennemies,
pendant que le 1er bataillon, commandé par le Chef de Bataillon CLOT, réalise une légère avance. Dans la
nuit du 8 au 9, l'ennemi renouvelle ses attaques sur le 2e bataillon commandé par le chef de bataillon
BISSIERES et le 3e bataillon ; elles sont toutes repoussées. Les attaques sur le 3e bataillon sont
particulièrement violentes ; à un moment même, dans la journée du 9, l'ennemi réussit à prendre pied sur tout
le plateau de Californie. Le combat qui dure depuis près de 24 heures, tourne enfin à notre avantage et le 9, à
22 h. , l'ennemi est chassé de toutes les positions conquises par lui.
Dans les journées qui suivent, les bataillons passent successivement en réserve de Division puis à partir
du 16 mai, remontent successivement dans l'ordre suivant : 2e, 3e , 1er bataillons. Deux tentatives de coup de
main, faites par l'ennemi les 19 et 20 mai, sont repoussées par la 7e compagnie. Le 20 mai, tout le régiment
est à nouveau en secteur, les 1er et 2e bataillons en première ligne, le 3e en réserve.
Le 22 Mai, une attaque est ordonnée pour conquérir l'arrête nord du Plateau de Craonne. Le 2e bataillon
accomplit facilement sa mission, les compagnies du 1er bataillon se heurtent à des réseaux non détruits et
sont obligées de s'accrocher au terrain. Quelques jours après le régiment va prendre un peu de repos dans la
région de Fère-en-Tardenois pour retourner sur le Plateau de Californie, le 18 Juin.
Les quartiers occupés par les 2e et 3e bataillons sont soumis à de violents bombardements par obus et
Minenwerfer de gros calibres. Le 24 juin, à 0 h.15. le 3e bataillon est attaqué en force par l'ennemi qui réussit
à abor der la tranchée, mais il est repoussé avec pertes.
Le 3 juillet, à 20 heures, après un bombardement d'une très grande violence, l'ennemi prononce une
forte attaque sur le 3e Bataillon ; à 20 h. 15, l'attaque se prononce également sur le 2e Bataillon. Un dur
combat s'engage, nous conservons l'avantage et rejetons l'ennemi dans ses lignes.
Le 15 août, le 414e, par étapes, se porte dans le secteur de LAFFAUX ; il y prend position le 21 Août.
La mission qui lui incombe est de préparer le secteur en vue de l'attaque qui sera faite par le 14e Corps. Cette
mission il l'accomplit pleinement malgré de grosses difficultés (tirs de contre-préparation ennemis et coups
de mains nombreux).
Le 21 Septembre (sauf 3 compagnies qui participent à l'attaque et qui sont relevées le 24) le régiment se
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rend à POMMIERS près de SOISSONS. Après quelques jours de repos il prend un secteur calme, celui de la
Ferme Grandchamp-Quincy-Basse, jusqu'au 23 Novembre.
Relevé le 23, le 414e est enlevé en autos, le 24 à destination de Salency près de Noyon . Il doit appuyer,
le cas échéant, l'armée anglaise dans son offensive sur Cambrai.
Le 5 Décembre il est alerté et transporté en autos dans la région de Croix-les-Moligneux, Ugay,
l'Equipée pour être mis à la disposition de l'Armée britannique violemment contre-attaquée par l'ennemi. A
la fin de décembre, il est mis au repos à Remangies, dans la région de Montdidier, jusqu'au 6 Janvier 1918. A
cette date, il gagne, par étapes, la région de Montescourt où il relève le 308 e R.I. Le Régiment ne reste là que
quelques jours, il est remplacé en secteur, les 26, 27 et 28 par les Anglais.
Après 6 jours de repos à Erchen-Libermont le régiment embarque le 7 à Nesles ; il est transporté en
chemin de fer dans la région de Grandvillers près Bruyères (Vosges) pour l'E.M. et le 1er bataillon, et de
Raon-l'Etape pour les deux autres bataillons.
Le 1er mars, le Régiment se met en route et gagne par étapes la région Delle où il arrive le 12 Mars. Il
est à la disposition du 40e C.A. pour exécuter des travaux de 2e ligne.
Le 30 mars, le régiment est alerté. Par voie ferrée, il est transporté dans la région de Paris, près
d'Ecouen. De là il se dirige, par marches forcées vers le nord, et cela pendant 16 jours, malgré toutes les
intempéries. La ligne anglaise a été enfoncée. Le régiment, arrivé à Coullemont au Nord de Doullens, est
enlevé par camions le 18 avril, à 6 heures et conduit à Poperinghe. Il y parvient en pleine nuit ; de là il gagne
à pied le camp dit “ Roads Camp ” près de Saint-Jean-sur-Biegen.
Le 22, la 154 e D.I. est rattachée au 2e Corps de cavalerie de l'Armée du Nord. Le régiment est placé en
réserve de secteurs à Westoutre, les 413e et 416e étant en première ligne, dans le secteur de Mont KemmelDranoutre ; tout est calme. Mais brusquement, le 25 au matin, l'ennemi déclenche un bombardement
effroyable. On est sans nouvelles du 416e qui est au Mont Kemmel. Le régiment est alerté et doit, le 26,
attaquer en liaison avec la 39e D.I. à la gauche, pour dégager le Mont Kemmel.
Le 26 à 3 heures, le 2e bataillon (Capitaine CREPIN) et le 3e bataillon (Commandant DANGAIX) sont
sur leur base de départ : Locre - Ferme Bruloge. A gauche du régiment, le 156 e R.I., à droite le 1er bataillon
(Cdt ROUAST) qui est passé sous les ordres du colonel commandant le 413e. A 3 h.10, l'attaque se
déclenche, l'ennemi attaque de son côté. La fusillade est violente, le bombardement des plus intenses Les
vagues ennemies se succèdent sans interruption. L'ennemi veut en finir il veut les Monts des Flandres. Mais
le régiment se défend avec la dernière énergie. La bataille dure quatre jours sans un instant d'interruption.
Chaque fois qu'un peu de terrain est perdu, il est repris à la baïonnette. Locre et l'hospice de Locre sont
âprement défendus, perdus et repris bien des fois. Il en est de même du Cabaret Rouge et de la ferme
Krabentof. L'ennemi redouble ses efforts. Le bombardement par projectiles toxiques et explosifs est des plus
violents.
Mais tout est vain “ Les Monts des Flandres ” restent inviolés.
Dans la nuit du 29 au 30, le régiment est relevé ; il se dirige sur Abecle. De là il est emmené au repos en
camions à Ghivelde. Le 414e avait perdu dans cette bataille 1.400 hommes, dont 42 officiers Son héroïque
défense lui a valu la récompense suivante :
“ Dans son ordre n° 35, le général de MITRY, commandant le détachement de l'Armée du Nord, cite le
414e R.I. à l'ordre de l'Armée avec le motif suivant :
“ Régiment avant déjà montré de solides qualités devant Verdun et sur les plateaux de Craonne du 26 au
29 avril 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel FRAY, engagé dans une lutte inégale sur un
point du champ de bataille, où l'ennemi portait son principal effort, a supporté sans faiblir les chocs les plus
violents, a réussi à diverses reprises à regagner du terrain par des contre-attaques. A ainsi contribué
largement à arrêter les attaques de l'ennemi sur les Monts des Flandres ”.
Le 27 Mai, le régiment part de Ghivelde et, par voie ferrée, se rend dans la région de Romery (Nord
d'Epernay) pour se reconstituer.
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Le 25, il doit se préparer à se porter, par étapes, dans la région de Fours-sur-Marne. Mais le 26,
contrordre. L'ennemi a déclenché une violente offensive et nos avant-postes ont été bousculés ; le régiment
est alerté. Dans la soirée il est transporté en camions à Serzy. Il reçoit mission de défendre la ligne de la
Vesle et les hauteurs au sud entre Jonchery et Branscourt. Il doit y recueillir le 9e C.A. britannique qui
combat en retraite.
Le 28, dès 16 heures, les 2e bataillon (Capitaine RODTEN) et 3e bataillon (Commandant DANGAIX)
sont au contact ; le 1er bataillon (Commandant ROUAST) vient bientôt s'intercaler entre eux. La poussée
ennemie est vio lente. A gauche, la 13e D.I. se replie lentement et le régiment est obligé de céder en se
défendant pied à pied.
Le 29, la bataille suit son court ; notre gauche continue à être débordée, le régiment se replie sur le
plateau à l'est de Savigny. Dans la soirée l'in filtration ennemie nous oblige, pour ne pas être tournés, à mener
de violents combats d'arrière-garde.
Le 30 au matin, l'ennemi est calme devant le régiment, son effort se porte toujours à notre gauche. Le
régiment est avisé que la 28e D.I. s'établit derrière lui à hauteur d'Aubilly. Le 414e doit faire tous ses efforts
pour retarder l'ennemi et permettre ainsi à la 28e D.I. de prendre ses positions de combat.
Le Régiment enfin se retire derrière la 28e D.I. et va se rassembler à Courmas. Le 31, il se porte dans le
Bois de Reims pour en défendre les lisières Nord.
Le 1er juin la journée est calme. Le 2, le régiment est mis à la disposition de la 19 e D.I. britannique ; il se
porte au Bois de Courton dont il doit défendre les lisières Nord.
Les journées des 3, 4, 5, se passent sans incidents, mais le 6, les attaques boches deviennent très
violentes, précédées de bombardements intenses. Le Régiment alerté doit regagner le Bois de Reims pour
contreattaquer et rejeter l'ennemi de Bligny. Cette tâche incombe au 3e Bataillon (Commandant DANGAIX)
soutenu par le 2e Bataillon (Capitaine CHARRIN) et le 1er Bataillon (Commandant ROUAST). Bligny est
brillamment enlevé. La situation se stabilise. Le 12, le régiment est relevé par le 90e R.I. italien après avoir
perdu près de 800 hommes pendant ces durs combats.
Le 13, le 414e s'embarque, il est transporté par voie ferrée dans la région de Toul, pour occuper des
secteurs tranquilles. Il reste jusqu'au 17 Juillet dans le secteur de Lironville, côte à côte avec des régiments
américains. Puis, jusqu'au 18 septembre, dans le secteur d'Einville près de Lunéville.
Le 18 Septembre, par voie ferrée, le régiment est transporté à Epernay, de là il se rend au camp de
Chalons par étapes, puis, de nuit, il va s'installer clans un camp au Sud de Jonchery-sur-Suippe.
Le 26 Septembre la division se porte à l'attaque, elle a pour mission d'enlever toutes les défenses
allemandes, jusqu'à la Py.
Le 414e est d'abord en réserve, mais le 26, à 11 heures, il combat en 1re ligne. Un combat sanglant
s'engage sur la ligne principale de résistance ennemie. Les boches combattent âprement, ils sont
admirablement bien servis par des nuées de mitrailleuses. Ce n'est qu'après de longues heures de combat que
l'on parvient à prendre pied dans la tranchée de Magdebourg.
Le 4 octobre, l'ennemi cède et se replie vers le Nord ; la poursuite commence et durera sans arrêt jour et
nuit, jusqu'au 12 octobre. L'ennemi essaye en vain de s'accrocher au terrain. Les mitrailleuses font un mal
énorme à nos colonnes d'attaque. Les traversées de rivières donnent lieu à de sanglants combats. Celle de
l'Arne, à Hauviné notamment, est rendue très pénible par un déluge d'obus toxiques. Enfin le 12, le régiment
est placé en réserve et le 23, il gagne par étapes les environs de Châlons-sur-Marne pour se reposer.
Pendant ces combats, le Régiment avait perdu près de 800 hommes. Il avait enlevé des positions
importantes et capturé des prisonniers et un matériel considérable.
Dans son ordre général n° 1449, le Général Commandant la IVe Armée citait le 414e à l'Ordre de
l'Armée avec le motif suivant :
“ Sous le Commandement du Lieutenant-Colonel FRAY, qui l'avait déjà conduit au plein succès à la
contre-attaque de Bligny le 6 Juin 1918, a montré dans les combats opiniâtres du 27 Septembre au 3 Octobre
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1918 au Sud de la Py, son ardeur combattive habituelle et ses belles qualités de résistance. Est parvenu, dans
une lutte menée pied à pied à coups de grenades, de fusils et de mitrailleuses, à s'emparer de très importantes
positions ennemies. Au cours de ces actions, et pendant la poursuite de 1’ennemi, a capturé plus de 200
prisonniers valides, 4 canons, 77 mitrailleuses et 15 minen ”.
Le 30 Octobre, le régiment est transporté en Alsace par voie ferrée. Le 2 Novembre il occupe le secteur
de Montreux-le-Château ; il s'y trouvait au moment de l'Armistice et eut le grand honneur d'être parmi les
troupes qui entrèrent les premières en Alsace libérée. C'est lui qui parvint le premier au Rhin, à Huningue,
pour y occuper les postes (11e Compagnie sous le commandement du Capitaine BIBERE).
Le 30 décembre, le Général de CASTELNAU remettait au régiment la fourragère qui lui avait été
accordée le 13 novembre par le Maréchal Commandant en Chef.
A cette occasion le Lieutenant-Colonel FRAY adressait à son Régime les paroles suivantes :
“ Officiers, Sous-Officiers et Soldats du 414 e,
“ Le 25 Avril 1915, le Général Commandant le 14e C.A. procédant à remise du drapeau au régiment
tout récemment formé prononçait ces paroles :
“ Soldats du 414e, au nom du gouvernement de la République, je vous confie ce Drapeau qui sera pour
vous l'emblème de la Patrie, symbole de l'honneur, du devoir et du sacrifice.
“ Allez, soyez vaillant comme vos aînés, et portez-le des rives de la Somme aux bords du Rhin.
“ Honneur à vous! Honneur à ceux qui sont mort !
“ Vous allez recevoir solennellement la récompense de vos vertus magnifiques. Par votre souvenir, les
disparus prendront part à cette fête. Votre cœur ressentira une noble et fière émotion et, fixant des yeux votre
drapeau décoré, vous penserez au passé et surtout, à l'avenir. La lutte sanglante a pris fin. Bientôt, sans doute,
vous rentrerez dans vos foyers. hélas, pour la plupart en deuil.
“ De nouveaux labeurs, de nouveaux devoirs vous attendent. Comme vous avez été de bons soldats,
vous serez de bons ouvriers, de bons citoyens, de bons pères de famille, cherchant votre bonheur dans la
prospérité de votre glorieuse FRANCE ”.
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LISTE
DES
Officiers, Sous-Officiers, Caporaux et Soldats
DU
414 e RÉGIMENT D'INFANTERIE
Tués et Disparus à l'Ennemi
___
OFFICIERS
Abéré Auguste-Marie, de Plougastel Daoulas, s-lieut. mort le 21 oct. 15 à Souchez.
Antoni Pierre-Marie d'Olmeta di Ouda' s-lieut, mort le 8 mai 17 à Craonne.
Bècle Marie-Jos -Aug., de Frontignan, lieut. mort le 1er octobre 15 à Souchez.
Benoit Marcel-Adolphe, de Grenoble capitaine mort le 4 Août 16 des suites de blessures de guerre,
ambulance 16-14.
Bérenguier Emile-Etienne-Léon, lieut. mort le 22 janvier 16 à l'hôpital St-Maurice, Epinal.
Bevançon Eugène-Bénédit, de Marseille s-lieut. mort le 3 Mai 18 à Rosendaël.
Boissan Marcel-Emile-Joseph, de Grenoble, s/lieut , mort en juil. 16 à la route de Lutterbach.
Boudion Pierre-Marius, de Villard-Bonnot, sous-lieut. mort le 3 août 16, Verdun.
Bouffard Alberd-Edmond, de Fontenay, Aide-Major, mort le 30 mai 18 à l'Amb, 8-22 No 7.
Bourdeille Jean, de Lyon, capit. mort le 6 août 16 à Verdun.
Bruguière François-Xavier, de Montpellier, s-lieut. mort le 8 niai 17 à Craonne.
Cadoré André-Emile-J.-B., de Paris, s-lieut. mort le 26 sept. 18 à St-Souplet.
Cavillon Raoul-Valentin-Ernest, (le Droué, Capit. A.M. mort le 3 déc. 18 à Locre, Belgique.
Cazes Gervais-Jean, de Saumepas, s-lieut. mort le 13 juif. 17 à l'Amb.E. 16/1.
Chanel Camille-Eugène, de Verjan, lieut , mort le 14 oct. 18, suites de blessures à l'Ambulance 14-22.
Chenu Marie-Arnaud-Robert, de Lancergues, Aide-Major, mort le 25 avril 18 à Westoutre (Belgique).
Clot Régis-André-Auguste, de Bourg-Argentai, chef bataillon mort le 7 novembre 18 à l'hôpital 24 Lyon.
Depommier Maurice-Marie, de Thones, s-lieut. mort le 9 mai 18, Amh. 16/21.
Dreeq Raoul, de Viesly, s-lieut. mort le 26 sept. 18 à St-Souplet,
Dubois Georges, de Dorgnies, lieut. mort le 26 avril 18 à Locre (Belgique).
Duclaux de Marville Jean-Paul-Louis. de Cherbourg, s-lieut. mort le 3 août 16 à Verdun.
Ducurtyl Lucien-Paul sous-lieutenant, mort le 20 novembre 15 à Souchez.
Dupuy Charles-Marie-Edouard, de Paris, capit. mort le 7 mai 17 à Craonne.
Duthel Pétrus, lieutenant, mort le 23 octobre 15 à Souchez.
Fabre Fernand-Léopold, de Villedieu, lieut. mort le 7 mai 17 à Craonne.
Flury Paul-Joseph, d'Evreux, lieutenant, mort le 13 oct. 18, hôp. Val-de-Grâce.
Gardon Ferdin.-Hippolyte, d'Annonay, s-lieut. mort le 7 fév. 17 à Lihons, Somme..
Grillet Vital., s-lieutenant, mort le 5 juin 15 à l'Hôpital Harbonnières.
Lacharme Pierre-Jos., de Marseille, Aide-Major 2e cl. mort le 23 juin 17, Craonne.
Lambert Georges-Louis, de Bourg-St-Andéol, lieut., mort le 6 sept. 17, Laffaux.
Lapierre Jean-François, de Chambéry, s-lieut. mort le 27 avril 18 à Locre.
Latour-Piarrette Henri-Louis, d'Alfortville, s-lieut. mort le 29 sept.18 au Camp de la Lyre-en-Champagne.
Laval Pierre-Jacques-Seide-Joseph, de Monleydier, capitainie, mort le 24 août 16 à Tavannes.
Le Dain Maurice-François, de Toulon; s-lieut. mort le 12 juin 18 à l'Hôpital 38 à Vitry-le-François.
Lemasson Martial, de Nerneuil-s-Vienne, s/lieut. mort le 1"I' oct . 18 à St-Souplet,
Longchambon Marie-Annet-Michel, de Clermont-Ferrand, s-lieut. mort le 11 août 16 Ferme de Manjouy.
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Lyonnet Joseph-Jean-Antoine, de Lyon, s-lieut. mort le 26 avril 18 à Locre.
Manin Henri-Camille-Antoine, de Paris, s-lieut. mort le 16août 16, Amb. 4/54.
Mentec François, de Banalec, s-lieut. mort le 1 oct. 15 à l'Amb. à Houdain.
Merlat Fleury-Camille-Mathieu, de St-Etienne, s-lieut. mort le 17 janv. 17 à l'Ambulance 311.
Michel Raoul-Joseph-Alexandre, de Grasse, s-lieut. mort le 22 mai 17 à Craonne.
Miehoux Jean-Joseph, sous-lieut. mort le 19 juil. 15 à Foucaucourt
Ogier Lucien-Julien, de Grenoble, capit. mort le 2 janvier 17 à Douaumont.
Prunevieille André-Léger, de Bourg-Lastic, s-lieut. mort le 3 août 16, Tavannes.
Rattaire Louis-François, de Cognin, s-lieut. mort le 4 oct. 15 à Souchez.
Rodien Ferdinand-Jules, de Paris, capit. A.M. mort le 19 oct. 18, Hôp. St-Cloud.
Rossignol Louis-Marie-Jean, de Gray, Aide-Major, mort le 17 août 18, Bauzemont.
Rougon Aimé-Joseph-Arthur, lieut. mort le 20 oct. 15 à Souchez
Roux Joseph, de Dolomieu, s-lieut. mort le 28 mai 18 à la Ferme de Montazin.
Sauzet Francisque-Benoist, de Chalon-s-Saône, s-lieut. mort le 29 avr. 18. Locre.
Tarel Jules-Victor, d'Andancette, s-lieut. mort le 27 sept. 18 à St-Souplet
Truc Théod.-Emile-Lazare, d'Aspres-s-Buèche, s-lieut. mort le 3 août 16, Verdun.
Truchet Marius-Jean-François, d'Oullins, s-lieut. mort le 20 oct. 15 à Souchez.
Vernhettes Joseph-Stanislas, de Sormac, s-lieut, mort le 26 sept. 18 à St-Souplet
Sous -Officiers, Caporaux et Soldats
Abbey Lucien-Charles, de Marseille, tambour, mort le 9 mai 17, hôp. Coulaudon.
Affre Jean-Antoine, de Cette, 2 cl. mort le 4 oct. 15 à Souchez.
Affre Pierre-Louis, de Montpellier, 2 cl. mort le 8 mai 17 à Craonne.
Aigoin François-Paul, de Cette, 2 cl. mort le 6 octobre 15 à Souchez,
Ailhaud Marcel-François, de Marseille, 1 cl. mort le 25 août 17, B. d. G. Ambulance 1/15.
Aillot François, de Bourbon, 2 cl. mort le 3 mars 16 à Seppois-le-Haut.
Alabert Auguste-François, de Béziers, 2 cl. mort le 29 oct. 18 à l’hôpitul suburb. de Montpellier.
Alberto Jean, de Marseille, 1 cl. mort le 26 avril 18 à Locre.
Albert Jean, de Béziers, 2 cl. mort le 3 mars 16 à Obersept.
Albrand Joseph-Etienne, de La Roche-de-Rame, 2 cl. mort le 23 oct. 15 à l'Amb. 5,117, Houdain
Albrieux Joseph, de St-Martin-de-la-Porte, 2 cl. mort le 3 mars 16 à Seppois.
Alexis Paul, de Brignais, sergent, mort le 26 avril 18 à Locre.
Aliès François-Marius, de Elne, 2 cl. mort le 22 juin 17 à Craonne.
Allais Max-Émilien, de Plancy, 2 cl. mort le 3 juillet 17 à Craonne.
Alletru Louis-Marius, de Saint-Donat, sergent mort le 3 mars 16 à Obersept.
Alteirae Zéphirin-Emilien, de Salles-du-Gardon, 2 cl. mort le 19 juin 15, Maladie à l'Hôp. St-Anne-d'Aueoy,
Alzial Ignace-Joseph, de Toudon, 2 cl. mort le 3 août 16 à Verdun,
Alziary Dellys-Jean-Baptiste, (le Pierrefou, caporal, mort le 23 nov. 15 à Souchez.
Amarger Baptiste Léon, St-Bonnet-le-Cbateau, 2 cl., mort le 22 oct. 15 à Souchez.
Ambert Henri-Alexandre, de Lvon, adjudant, mort le 21 nov. 15, à Souchez.
Amblard Gustave-Emile, de Mercural, sergent, mort le 5 oct. 15, à Souchez.
Ambroise Camille, de Grandvillers, 2 cl. mort le 10 Juin 16, à Obersept.
Amiot Ange-Jean-Pierre-Marie, de Vern, 2 cl., mort le 23 mai 17, à Craonne.
Amoureux Romain-Henri, de Marseille, 2 cl., mort le 4 oct. 15, à Vimy.
Amoudry Eugène-Ernest, de Serrival, 2 c:., mort le 6 oct. 15, à Souchez.
Andrau Martin, de Lindrès, 2 cl., mort le 7 oct. 15, à Fresincourt.
André Félix-Eugène, de Lornay, 1 cl., mort le 26 avril 18, à Locre.
André Daniel-Louis, de La-Croix-Haute, Drôme, 2 cl., mort le 4 Juillet 17, à l'Ambulance E 13/7.
Andrieu Bicha rd-Jules-Marius, de Toulon, aspirant, mort le 26 avr. 18, à Locre.
Andru Aimé-Paul-Auguste, de Rozans, Htes-Alpes, 2 cl., mort le 3 Août 16. à Verdun,
Ané Baptiste-Marc, de Marseille, caporal. mort le 7 mai 17, à Craonne.
Annequin Henri-Paulin-Joseph, de Virieu, Isère, 2 cl., mort le 7 usai 17 à Craonne.
Antoine Albert-Marc-Florentin, de Tonnay, M.-et-M., 2 cl., mort le 22 Juin 17, à Craonne.
Apied Camille, de Valhonav, 2 cl., mort le 22 mai 17, à Craonne.
Arcis Louis-Antoine, de Brignou, lite-Loire. 2 cl., mort le 3 août 16, à Verdun.
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Historique du 414ème RI (Anonyme, sans nom d’éditeur, sans date) numérisé par Jacques Boudet
Armaud Alfred-Julien, d'Alloudaz, 2e et mort le 29 sept. 18, Saint-Souplet
Armaud Emilien-Félix-Auguste, de Rochegude, Drôme, 2 cl. mort le 22 Juin 17 à Craonne.
Arnaud Louis-Eugène, de St-Véraud, 2 cl. mort le 3 août 16, Verdun.
Arnaud Joseph-Clémentin, de Fresney, Savoie, 2 cl., mort le 29 mai 18, à la ferme de Montazin.
(A compléter …)
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