Appel à communication - Français (420.48 Ko, PDF)
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Colloque international de Cerisy : Machines. Magie. Médias Samedi 20 -dimanche 28 août 2016 Cerisy-la-Salle (France) Direction : Frank Kessler, Jean-Marc Larrue et Giusy Pisano Avec la collaboration de : Caroline Renouard, Frédéric Tabet, Stéphane Tralongo Comité scientifique : Renée Bourassa ; Marguerite Chabrol ; Marie-France ChambatHouillon ; Sandrine Dubouilh, Réjane Hamus-Vallée ; Erkki Huhtamo, Frank Kessler ; Jean-Marc Larrue ; Jacques Malthête ; Geneviève Mathon ; Giusy Pisano ; Anne-Marie Quévrain ; Caroline Renouard ; Maxime Scheinfeigel ; Jean-Pierre SiroisTrahan ; Antonio Somaini ; Frédéric Tabet ; Stéphane Tralongo ; Jean-Claude Yon. Résumé de présentation : Machines. Magie. Médias propose une analyse des techniques de l’illusion à travers leur cycle technologique : le moment magique (croyance), le mode magique (rhétorique), la « naturalisation » (sécularisation de la dimension magique). Toute technologie qui se joue de nos sens, tant qu’elle ne dévoile pas tous ses secrets, tant que les techniques qu’elle recèle ne sont pas maîtrisées, tant qu’elle n’est pas récupérée et formalisée par un média, reste à un stade que l’on peut défnir comme un moment magique. Machines et Magie partagent, en effet, le secret, la métamorphose, le double, la participation, la médiation. Ce parti pris se fonde sur l’hypothèse avancée par Arthur C. Clarke : « Toute technologie suffsamment avancée est indiscernable de la magie » (Profles of the Future, 1984, p. 36). L’émergence même des médias peut être analysée en termes d’incarnation de la pensée magique, « patron-modèle » (Edgar Morin, 1956) de la forme première de l’entendement individuel (Marcel Mauss, 1950). Leur devenir, du mode magique jusqu’à leur sécularisation, sera ici analysé dans les spécifcités propres à chaque média au regard des principes récurrents que les études intermédiales ont mis au jour au cours de ces dernières années. L’histoire de la fantasmagorie, du théâtre, de la lanterne magique, du théâtrophone, de l’opéra, de la photographie, du phonographe, de la radio, du microphone, du cinéma et des formes numériques les plus actuelles, analysée sous l’angle des machineries spectaculaires croise l’histoire de la magie et les expérimentations de ses praticiens à l’affût de toute nouveauté permettant de réactualiser les effets magiques par la mécanisation des performances. Les magiciens – de Robert-Houdin et Georges Méliès à Abdul Alafrez, Harry Houdini, David Copperfeld, Jim Steinmeyer et Marco Tempest – ont questionné les processus de production de l’illusion au rythme des innovations en matière d’optique, d’acoustique, d’électricité et plus récemment d’informatique et de numérique. Ce colloque intermédial constitue l’une des étapes d’un vaste projet : Les Arts trompeurs. Machines. Magie. Médias (Labex Arts-H2H/ ENS Louis-Lumière/CRialt/CRILCQ). Il bénéfcie d’une aide de l’ANR au titre du programme Investissements d’avenir (ANR-10LABX-80-01). Axe 1 : Le moment magique, l’archéologie des médias Cet axe est consacré à l’étude des prototypes, des expérimentations, des innovations scientifques ou industrielles, et de la technicité des dispositifs spectaculaires. Les interventions scientifiques de l’axe 1 portent plus spécifiquement mais non exclusivement sur : - la radio : analyse du caractère psychique, voire occulte du médium radiophonique ; - le phonographe, le théâtrophone et les autres dispositifs permettant la communication à distance ; - la photographie comme liaison entre le monde des vivants et le monde des esprits ; - les processus des apparitions/disparitions, trompe-l’œil, par les dispositifs visuels du XVIII-XIXème siècles : fantasmagories, panoramas, dioramas, lanterne magique, anamorphoses, Peep shows, stéréoscopie, tableaux magiques, théâtres magiques ; - l’imagerie médicale ; - les techniques d’illusion de l’opéra, du théâtre dramatique, de la féerie ; - le Théâtre Noir ; - la lévitation, la catalepsie, les ectoplasmes, la matérialisation et la dématérialisation ; - les effets produits par des procédés et des techniques « extra-ordinaires ». Axe 2 : Le mode magique des médias Cet axe traite des phénomènes de recyclages et de remédiations, de la circulation des techniques, des processus d’intermédialité et de la perméabilité des formes. Les interventions scientifiques de l’axe 2 portent plus spécifiquement mais non exclusivement sur : - la remédiation des trucages magiques : d’une scène à une autre, d’un média à un autre ; - les effets produits par des procédés et des techniques d’illusion (théâtre, cinéma, radio, télévision, etc.) ; - la réactualisation des effets et thématiques des spectacles magiques ; - les archétypes et modèles des techniques illusionnistes ; - les techniques d’immersion, - les mises en abyme comme modes de redécouverte de la magie perdue, des dispositifs du passé : flms (ex., Le Prestige, Christopher Nolan ; Insaisissables, Louis Leterrier ; Entretien avec un vampire, Neil Jordan ; Meurtre dans un jardin anglais, Peter Greenaway) ; séries télévisuelles (Fringe, Buffy contre les Vampires, American Horror Story, The Knick, etc.) ; spectacles mixtes et vidéo (Algo et Ritmo et Les Totologiques de Michel Jaffrennou) ; théâtre (L’Homme d’un soir de Denys Amiel et Charles Lafaurie ; Petit Péché d’André Birabeau ; Leurs vedettes, d’Armand Salacrou ; Cœur de Robert Lepage), jeux vidéo ; art contemporain ; - les phénomènes d’absorption et d’envoûtement du spectateur ; - la déstabilisation de la perception du spectateur (surimpressions et fondus enchaînés, raccords-illusionnistes, voix sans corps) ; - l’illusion du relief ; - le cinéma et les théories de l’automate ; - le cinéma comme art télépathe. Axe 3 : Sécularisation de la dimension magique Cet axe est consacré aux processus de naturalisation, de normalisation, à la transparence de l’effet spécial et à la réactivation du mode magique. Les interventions scientifiques de l’axe 3 portent plus spécifiquement mais non exclusivement sur : - l’expérience pour l’expérience : monstration, dématérialisation, virtualité ; - le réalisme par le spectaculaire ; - l’hyperréalisme ; - les illusions provoquées (par exemple, les flms The Truman Show de Peter Weir ou Le facteur de Michael Radford). Pour la journée consacrée à la magie Pistes possibles : - l’anthropologie de la magie ; - les modes de transmission de la magie ; - la magie et les sciences ; - la magie et les technologies ; - l’occultisme, le spiritisme : théories (Gustave Le Bon Les Opinions et les croyances, 1911 ; Alfred Binet, etc.) ; - les théories sur la pensée magique ; - l’état des lieux de la fascination magique ; - la magie et l’intermédialité. Organisation Environ 40 conférenciers (+ une quinzaine de doctorants et post-doctorants). 2 séances par jours : 9H30/12H30 et 14H30/18H10. Six conférences par jour : 3 communications le matin, 3 communications l’après-midi. Chaque conférence : 30 minutes et 20 minutes de discussion. MATIN 1) 9H30/10H20 2) 10H20/11H10 Pause : 15 minutes 3) 11h25/12H15 APRES-MIDI 4) 14H30/15H20 5) 15H20/16H10 Pause : 20 minutes 6) 16H25/17H15 Samedi : à partir de 17h, accueil des participants, puis dîner et présentation de l’histoire de Cerisy-La-Salle par Édith Heurgon Dimanche 21 août 1) Histoire des spectacles de magie Spectacle : Arts magiques Lundi 22 août 2a) Moment magique des médias Mardi 23 août 3b) Moment magique des médias Mercredi 24 août 4a) Mode magique des médias Jeudi 25 août 5b) Mode magique des médias Projection flms Vendredi 26 août 6a) Sécularisation (Banalisation des effets magiques Saturday 27 7)b Sécularisation (Banalisation des effets magiques) Spectacle : musique et arts magiques dimanche 28 (matinée) 8c) Sécularisation (Banalisation des effets magiques) Départ de Cerisy-La-Salle : dimanche à 14H Des praticiens interviendront pendant le colloque.