Reptiles marins - Koniambo Nickel SAS

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Reptiles marins - Koniambo Nickel SAS
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 22.1
Distribution et écologie des différentes espèces de reptiles marins
présentes en Nouvelle-Calédonie ..........................................................22-3
LISTE DES PHOTOGRAPHIES
Photo 22.1
Serpent marin de Cogger (Hydrophis coggeri).......................................22-7
Photo 22.2
Tortue caret (Caretta caretta) .................................................................22-7
Photo 22.3
Tortue verte (Chelonia mydas) ...............................................................22-9
Photo 22.4
Tortue bonne écaille (Eretmochelys imbricata) ......................................22-9
Photo 22.5
Tortue luth (Dermochelys coriacea) .......................................................22-9
Photo 22.6
Tricot rayé à lèvres jaunes (Laticauda colubrina).................................22-13
Photo 22.7
Tricot rayé à lèvres sombres (Laticauda laticauda)..............................22-13
Photo 22.8
Serpent bleu (Emydocephalus annulatus)............................................22-15
Photo 22.9
Pélamide bicolore (Pelamis platurus) ...................................................22-15
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Étude environnementale – Rapport final
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22. REPTILES MARINS
Les informations présentées dans cette section proviennent principalement d’une revue de
littérature effectuée à partir de documents disponibles sur Internet, d’articles et de rapports
scientifiques concernant la faune reptilienne marine de la Nouvelle-Calédonie.
L’étude est basée plus particulièrement sur les recherches de J. Chazeau et de C. Garrigue
du Laboratoire de zoologie appliquée de l’Institut de Recherche pour le Développement
(anciennement le Centre Orstom) de Nouméa en Nouvelle-Calédonie ainsi que du travail
de I. Ineich et de A.R. Rasmussen du Laboratoire de zoologie, Amphibiens et Reptiles du
Muséum d’Histoire naturelle à Paris. Finalement, les recherches de A.M. Bauer et R.A.
Sadlier ont également été considérées.
Les sites Internet consultés sont essentiellement ceux du Museum of Zoology de
l’Université du Michigan, celui de la Smithsonian Marine Station de Floride ainsi que celui
du World Monitoring Conservation Centre de Cambridge. Enfin, l’étude de H. Marsh du
Department of Tropical Environment Studies and Geography de l’Université James Cook, a
été consultée.
22.1 COMPOSITION SPÉCIFIQUE
Quatorze espèces de serpents marins appartenant à une famille (Elapidés) et à deux
sous-familles distinctes, soit les Laticaudinés et les Hydrophiinés, ont été inventoriées dans
les eaux de Nouvelle-Calédonie (tableau 22.1). La sous-famille des Laticaudinés ne
comprend que le genre Laticauda alors que la sous-famille des Hydrophiinés comprend
6 genres, soit Acalyptophis, Aipysurus, Emydocephalus, Hydrophis, Lapemis et Pelamis.
Selon Environnement Nouvelle-Calédonie (1998), ces serpents sont tous venimeux.
Les espèces de serpents marins inventoriées ne sont pas endémiques à la
Nouvelle-Calédonie et ne possèdent pas de statut particulier (UICN, 2000). Quelques
espèces, telles les serpents du genre Laticauda ainsi que les serpents du genre Hydrophis
(à l’exception du serpent marin commun, Hydrophis major, et du serpent marin de Laboute,
Hydrophis sp. nov.), font l’objet d’une réglementation de la Communauté européenne.
Selon ce règlement, le fort volume des importations de ces espèces de serpents marins
dans
la
Communauté
européenne
justifie
une
surveillance
des
populations
(EUR-Lex, 2000). Les différentes espèces de serpents marins de la Nouvelle-Calédonie ne
sont toutefois pas incluses dans les annexes de la Convention sur le commerce
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international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (CITES, 2001). De
plus, la CITES fait seulement mention de la présence du serpent marin de Cogger
(Hydrophis coggeri) (photo 22.1) en Nouvelle-Calédonie bien que la présence des autres
espèces de serpents marins dans les eaux calédoniennes ait été mentionnée par plusieurs
auteurs (Ineich et Rasmussen ,1997; Bauer et Sadlier, 2000).
Toutes les espèces recensées dans les eaux néo-calédoniennes sont susceptibles de se
retrouver dans la zone d’étude. NSR (2001), lors de l’inventaire de l’ichtyofaune marine, a
confirmé la présence du serpent beige (Aipysurus laevis) sur les récifs de la zone d’étude.
Les tortues marines qui se rencontrent dans les eaux de Nouvelle-Calédonie comprennent
à la fois des résidents permanents et des individus migrateurs (Bauer et Sadlier, 2000). En
effet, il existe peu de barrières à leurs déplacements et migrations dans les mers tropicales.
Quatre espèces de tortues marines, appartenant à deux familles, fréquentent les eaux
marines de la Nouvelle-Calédonie (tableau 22.1). Il s’agit des familles Cheloniidés et
Dermochelidés. La famille des Cheloniidés comprend 3 espèces inventoriées, soit la tortue
caret (Caretta caretta) (photo 22.2), la tortue verte (Chelonia mydas) (photo 22.3) et la
tortue bonne écaille (Eretmochelys imbricata) (photo 22.4) (Chazeau et al. 1994). La tortue
luth (Dermochelys coriacea) (photo 22.5) est la seule représentante de la famille des
Dermochelidés. Selon Bauer et Sadlier (2000), sa présence dans les eaux calédoniennes
est accidentelle puisqu'elle évite généralement les récifs coralliens. Les tortues marines
inventoriées sur le territoire calédonien ne sont pas endémiques à la Nouvelle-Calédonie.
Les 4 espèces de tortues marines présentes en Nouvelle-Calédonie figurent dans
l’annexe 1 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées d’extinction (Environnement Nouvelle-Calédonie, 1998). Elles figurent
aussi sur la liste rouge de l’UICN (2000). La tortue caret et la tortue verte se retrouvent
dans la catégorie des espèces menacées d’extinction alors que la tortue bonne écaille et la
tortue luth sont deux espèces gravement menacées d’extinction (UICN, 2000). Toutefois,
l’UICN ne fait pas mention de la présence de la tortue luth en Nouvelle-Calédonie bien
qu’elle ait été rapportée par Garrigue (1994).
Toutes les espèces de tortues marines recensées dans les eaux de la Nouvelle-Calédonie
sont susceptibles de se retrouver dans la zone d’étude. NSR (2001), lors de l’inventaire
réalisé dans le cadre du projet Koniambo, a confirmé la présence de la tortue verte dans la
zone d’étude.
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Tableau 22.1
Distribution et écologie des différentes espèces de reptiles marins présentes en Nouvelle-Calédonie
Tableau 22.1
Distribution et écologie des différentes espèces de reptiles marins présentes en Nouvelle-Calédonie.
Source :
Bauer et Sadlier (2000)
Photo 22.1
Source :
Serpent marin de Cogger (Hydrophis coggeri)
Corbis (2000)
Photo 22.2
Tortue caret (Caretta caretta)
Source :
Institute of Tropical Ecology and Conservation (2000)
Photo 22.3
Source :
Turtle trax (2001)
Photo 22.4
Source :
Tortue verte (Chelonia mydas)
Tortue bonne écaille (Eretmochelys imbricata)
Lazar et Holcer (2000)
Photo 22.5
Tortue luth (Dermochelys coriacea)
22.2 ABONDANCE
Bauer et Sadlier (2000) ont présenté l'abondance semi-qualitative de certaines espèces de
serpents marins fréquentant les eaux calédoniennes (tableau 22.1). Le tricot rayé à lèvres
jaunes (Laticauda colubrina) (photo 22.6) serait l'espèce côtière la plus commune alors que
le tricot rayé à lèvres sombres (Laticauda laticauda) (photo 22.7) serait moins commun. Le
serpent à tête de dragon (Acalyptophis peronii) se rencontre de façon irrégulière dans les
eaux calédoniennes. Le serpent marin de Dubois (Aipysurus duboisii) est assez commun
dans les zones récifales et le serpent beige (Aipysurus leavis) est aussi commun dans les
lagons de la Nouvelle-Calédonie alors que le serpent bleu (Emydocephalus annulatus)
(photo 22.8) est une espèce commune à l'ensemble de la Grande Terre. Finalement, le
serpent marin de McDowell (Hydrophis macdowelli) est peu commun.
Il existe une forte variabilité dans les estimations qui ont été effectuées à ce jour sur les
populations de tortues marines. Selon le World Conservation Monitoring Centre (2000),
24 000 femelles pondeuses de tortues vertes, soit une douzaine de populations
comprenant quelque 2000 femelles pondeuses par année, sont connues présentement
dans le monde. Toutefois, Poland (1998) estime la population mondiale de femelles
pondeuses de tortues vertes à environ 200 000. De plus, les populations estimées, au
niveau mondial, des femelles pondeuses de tortues caret et de tortues bonne écaille sont
respectivement de 8000 et 60 000.
Selon Bauer et Sadlier (2000), la tortue caret est localement commune mais ne serait pas
aussi abondante dans les eaux calédoniennes que les autres espèces de tortues marines.
Ces auteurs mentionnent aussi que la tortue verte est commune alors que la tortue bonne
écaille serait plus commune au nord qu'au sud de la Grande Terre.
22.3 DISTRIBUTION
Les différentes espèces de serpents marins et de tortues fréquentant les eaux
calédoniennes possèdent une très vaste distribution. Le tableau 22.1 présente la
distribution générale de ces espèces.
Les espèces de serpents sont restreintes aux eaux chaudes et peu profondes des océans
Pacifique et Indien (Heatwole, 1987, cité dans Marsh et al., 2000).
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Les tortues se retrouvent dans les eaux tempérées et tropicales de plusieurs océans tels
l’océan Atlantique, l’océan Pacifique et l’océan Indien. Rancurel (1974) mentionne
cependant que la tortue verte se retrouve toute l’année dans les lagons et autour de la
Grande Terre.
Peu d'informations ont permis de préciser la distribution de la faune reptilienne marine dans
les eaux calédoniennes. Cependant, à partir de l’habitat préférentiel des espèces de
reptiles marins (tableau 22.1), il est possible de déterminer que la majorité des espèces
recensées en Nouvelle-Calédonie sont susceptibles de se retrouver dans la zone d’étude.
La zone d’étude est caractérisée entre autres par des zones de lagons dont la profondeur
d’eau est le plus souvent inférieure à 20 m (NSR, 2001). La majorité du lagon aurait une
profondeur comprise entre 2 et 10 m (NSR, 2001). Ces zones peu profondes représentent
l’habitat préférentiel de plusieurs espèces de serpents dont les espèces du genre
Laticauda, le serpent marin jaune (Hydrophis spiralis) et la pélamide bicolore (Pelamis
platurus) (photo 22.9). De plus, selon l’Atlas de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances
(1981), la température de l’eau se situe entre 23 et 28 °C, ce qui correspond à la
température préférentielle des différentes espèces de reptiles marins. Le facteur principal
limitant la distribution de la pélamide bicolore est la température de l'eau (Hecht et al.,
1974). De plus, Liptow (1997) mentionne que la pélamide bicolore se reproduit dans des
eaux dont la température est supérieure à 20 °C. Les récifs coralliens sont aussi des
habitats préférentiels de plusieurs espèces de serpents marins tel que le serpent marin de
Dubois, le serpent beige et le serpent bleu. De tels récifs sont présents dans la zone
d’étude. Lors de la campagne d'inventaire de l'ichtyofaune marine réalisée dans le cadre du
projet Koniambo, NSR (2001) a observé le serpent beige sur les récifs intermédiaires de la
zone d'étude.
Toutefois, certaines espèces sont peu susceptibles d’être observées dans la zone d’étude.
Il s’agit du serpent marin de McDowell et du serpent marin de Laboute puisque ces
2 espèces sont peu communes dans les eaux entourant la Grande Terre.
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Source :
Bauer et Sadlier (2000)
Photo 22.6
Source :
Tricot rayé à lèvres jaunes (Laticauda colubrina)
Bauer et Sadlier (2000)
Photo 22.7
Tricot rayé à lèvres sombres (Laticauda laticauda)
Source :
Bauer et Sadlier (2000)
Photo 22.8 Serpent bleu (Emydocephalus annulatus)
Source :
Bauer et Sadlier (2000)
Photo 22.9 Pélamide bicolore (Pelamis platurus)
Les tortues marines recensées en Nouvelle-Calédonie fréquentent des eaux chaudes
tempérées et tropicales qui se retrouvent également dans la zone d’étude. Les plages
sablonneuses qui sont utilisées en général par les tortues marines comme aire de ponte ne
sont que très peu représentées dans la zone d’étude. On retrouve plutôt de grandes
superficies de fonds meubles et de récifs coralliens. Les habitats littoraux tels les
mangroves, les estuaires et les zones peu profondes près des rives sont aussi présents
dans la zone d’étude. Ces habitats sont généralement utilisés comme aires d’alimentation
par certaines espèces de tortues. C’est le cas de la tortue verte qui fréquente les eaux peu
profondes de la zone d’étude. Quelques tortues vertes ont en effet été observées dans le
lagon, près des mangroves et sur le récif barrière de la zone d’étude (NSR, 2001).
La tortue luth est peu susceptible de fréquenter la zone d’étude puisqu'elle vit
principalement dans le milieu pélagique.
L’Association pour la Sauvegarde de la Nature Néo-Calédonienne (ASNNC) réalise, depuis
13 ans, des missions d’étude et de baguage de tortues marines. Selon les Nouvelles
calédoniennes du 13 novembre 2000, les membres de la mission font la visite de quelques
sites d’observation sur les îlots Surprise, Fabre, Le Leizour et Huon, du récif
d’Entrecasteaux. De plus, Richer de Forges (1991) mentionne que l'atoll Huon est l'un des
principaux lieux de ponte du Pacifique Sud-ouest pour la tortue verte. Quelques pêcheurs
auraient aussi capturé des tortues aux environs de l’îlot Yenghebane (Nouvelles
calédoniennes, 16 novembre 1999). Tous ces îlots, situés au nord de la Grande Terre,
représentent les principaux sites fréquentés par les populations de tortues marines de la
Nouvelle-Calédonie pour la ponte.
22.4 BIOLOGIE
22.4.1 Territoire, domaine vital et déplacements
Les principaux habitats fréquentés par les différentes espèces de serpents marins sont les
récifs coralliens et les eaux peu profondes à proximité des côtes. Seuls les Laticaudinés
passent une grande partie de leur vie à terre, n’allant en mer que pour chasser. Ces
serpents sont capables de se déplacer aisément sur terre (Image library : Endangered
Vertebrates of Singapore, 1996). Sur la terre, ils sont plutôt vulnérables et recherchent
particulièrement les petites îles rocheuses pour éviter d’être dérangés par les prédateurs
qui seraient présents sur des îles plus grosses (Sea snakes of Pulau Tiga, 2000). La
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pélamide bicolore se retrouve dans le milieu pélagique, souvent au-delà des récifs
coralliens.
La profondeur des eaux et le type de substrat sont des facteurs influençant la distribution
des différentes espèces de serpents marins (Bauer et Sadlier, 2000). Ces auteurs ont aussi
constaté que les préférences d'habitats sont probablement liées aux préférences
alimentaires. Citons par exemple le serpent à tête de dragon qui se spécialise dans la
prédation de gobies fouisseurs et qui fréquente habituellement les zones dont le substrat
est sableux. Le tableau 22.1 identifie les habitats préférentiels des reptiles marins
inventoriés dans les eaux calédoniennes.
Les déplacements des serpents marins sont très peu connus. La possibilité d’une migration
côtière estivale a déjà été suggérée par certains auteurs (Shuntov, 1971, cité dans Marsh
et al., 2000). En effet, il existe quelques enregistrements sur les mouvements saisonniers
de certaines espèces de serpents marins (Marsh et al., 2000). Ce sont principalement les
courants qui seraient responsables des déplacements impliquant de grandes distances
(Kropach, 1975, cité dans Marsh et al., 2000).
Les tortues passent la plus grande partie de leur vie dans l’eau. Elles se rendent sur les
plages seulement lors de la période de reproduction (Fontanes, 1997b). Les migrations
liées à la reproduction des tortues marines impliquent des déplacements d’une centaine de
kilomètres et peuvent parfois même dépasser les 300 km. Elles sont capables de maintenir
des vitesses élevées pendant leur migration. Ces tortues peuvent voyager en pleine mer
jusqu’à 30 km par jour et ce, pendant plusieurs semaines. Les migrations s’expliquent
souvent par le fait que les aires d’alimentation les plus riches se situent dans des secteurs
où l’eau est peu profonde et ne correspondent pas nécessairement aux aires idéales de
nidification. Les tortues doivent donc se déplacer pour atteindre les plages sablonneuses
qui sont isolées des prédateurs (WCMC, 2000). De plus, les tortues juvéniles vivent une
phase pélagique, qui dure plusieurs années, où elles sont dispersés par les courants.
Les espèces de tortues marines fréquentent les habitats littoraux où les eaux sont chaudes.
Les récifs coralliens représentent un habitat important pour la tortue bonne écaille.
Finalement, les baies, lagons et rivières sont des habitats fréquentés par deux espèces de
tortues, soit la tortue caret et la tortue bonne écaille (Lambert, 1997; Garrigue, 1994).
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22.4.2 Alimentation et croissance
Selon Marsh et al. (2000), les serpents marins sont des piscivores généralistes et
consomment des petits poissons, anguilles, gobies, crustacés et céphalopodes
(tableau 22.1). L’ensemble de ces organismes sont rapportés dans la zone d'étude; leur
abondance ainsi que leur distribution ont été discutées dans les chapitres 20 et 21. Selon
Environnement Nouvelle-Calédonie (1998), certaines espèces de serpents marins sont plus
sélectives, par exemple, les espèces du genre Laticauda et le serpent marin jaune sont
surtout des prédateurs d'anguilles alors que le serpent à tête de dragon et le serpent marin
de Dubois sont deux espèces qui ne mangent pratiquement que des gobies (famille des
Gobiidés) (tableau 22.1). Le serpent bleu se nourrit exclusivement d’œufs de gobies et de
demoiselles (famille des Pomacentridés). Les Gobiidés sont fortement associés aux
mangroves et aux fonds meubles, leurs œufs sont généralement déposés dans le fond de
l’eau (Lieske et Myers, 1995; Thollot, 1996). Les œufs de demoiselles sont aussi
démersaux, ils sont cependant retrouvés dans les fonds rocheux des lagons et sur les
platiers récifaux près du rivage où la houle est modérée (Lieske et Myers, 1995). De plus,
Bauer et Sadlier (2000) indiquent que la pélamide bicolore consomme une variété de
poissons mais qu’il est de façon significative un prédateur spécialisé de larves de poissons.
Beaucoup de ces larves se retrouvent associées aux courants de surface fréquentés par
cette espèce de serpent. La digestion des serpents marins est parfois longue et peut
prendre plusieurs semaines (Saint Girons, 1964).
La plupart des tortues sont omnivores et leur diète variée est composée entre autres
d’herbes, de méduses, de crabes, d’éponges, de bivalves et de poissons (tableau 22.1).
Toutefois, certaines espèces sont plus spécifiques dans leur alimentation. Par exemple, les
jeunes tortues vertes sont omnivores et deviennent strictement herbivores à l’âge adulte
(Crite, 2000; Fontanes, 1997b). Leur activité alimentaire dans les herbiers de
phanérogames a lieu principalement durant le jour (Richer de Forges, 1998). La tortue
bonne écaille consomme principalement des éponges et des organismes benthiques qui se
retrouvent dans les mangroves et sur les fonds meubles des lagons. Les habitats littoraux
tels que les mangroves et les habitats lagonaires, composés des fonds meubles et
d’herbiers de phanérogames, sont présents dans la zone d'étude. Les habitats fauniques
marins présents dans la zone d’étude sont présentés au chapitre 19.
Dans la zone d’étude, les habitats d’alimentation critiques pour les reptiles marins sont les
fonds meubles des mangroves et des lagons ainsi que les herbiers littoraux. La diète
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spécialisée de quelques espèces de serpents et de la tortue bonne écaille les rend plus
vulnérables. Les habitats abritant des Gobiidés, qui sont consommés par les serpents, et
des spongiaires, qui sont consommées par la tortue bonne écaille, sont donc d'une grande
importance pour ces espèces. Les herbiers représentent aussi un habitat critique pour la
tortue verte puisqu'elle est strictement herbivore à l’âge adulte.
Le tableau 22.1 présente la taille des différentes espèces de serpents marins et de tortues.
La majorité des serpents ont une longueur supérieure à 100 cm. La revue de littérature n’a
pas permis de déterminer le poids des serpents marins inventoriés en Nouvelle-Calédonie.
Le plus long serpent inventorié est le serpent marin jaune, il peut atteindre jusqu’à 270 cm.
Le serpent marin de McDowell est le plus petit, avec une longueur d’environ 90 cm.
La tortue luth est la plus grande tortue observée. La taille moyenne de la carapace est de
140 cm pouvant aller jusqu’à 180 cm avec un poids habituel de 200 kg (Garrigue, 1994). Le
poids maximum enregistré est de 725 kg. La tortue caret et la tortue verte ont une longueur
respective de 113 et 150 cm et un poids respectif de 165 et 300 kg. La tortue bonne écaille,
pour sa part, est de taille petite à moyenne, la longueur de sa carapace est d’environ
110 cm et son poids est de 100 kg.
22.4.3 Reproduction
Chez les serpents marins, la reproduction diffère d'une sous-famille à l'autre (tableau 22.1).
Les Laticaudinés sont ovipares et pondent 1 à 7 œufs (chez le tricot rayé à lèvres sombres)
ou 4 à 19 œufs (chez le tricot rayé à lèvres jaunes) durant l'été, soit de décembre à février
(Bauer et Sadlier, 2000). L'éclosion se déroule à l'automne. Les Hydrophiinés sont tous
vivipares1, avec de très petites portées, généralement de moins de 6 jeunes (Greer, 1998,
cité dans Bauer et Sadlier, 2000). De plus, les différentes espèces de serpents marins ont
tendance à avoir de plus petites portées, mais avec des petits de plus grande taille
comparativement aux serpents terrestres de même grandeur (Marsh et al., 2000).
Le lieu de ponte, le nombre de petits par couvée ainsi que l’âge à la maturité sexuelle
varient selon l’espèce de serpent (tableau 22.1). Par exemple, le genre Laticauda pond sur
1
Espèce vivipare : espèce dont le développement de l’œuf se fait de manière interne, le petit
naissant complètement développé.
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les rivages rocheux alors que la pélamide bicolore et la majorité des autres serpents marins
se reproduisent dans l’eau, près de la surface.
L’âge de maturité sexuelle n’est pas connu pour l’ensemble des espèces de serpents
marins inventoriées dans les eaux de la Nouvelle-Calédonie. Chez les espèces du genre
Laticauda, l’âge à la maturité sexuelle se situe entre 1 et 2 ans. Pour le serpent beige, l’âge
à la maturité sexuelle varie entre 3 et 5 ans.
Les tortues se retrouvent en milieu terrestre, sur les plages, seulement durant la saison de
ponte afin d’y creuser leur nid et d’y déposer leurs œufs. Bauer et Sadlier (2000)
mentionnent toutefois que la tortue luth ne pond pas en Nouvelle-Calédonie puisque cette
espèce nécessite des plages dépourvues de récifs frangeants.
Le nombre d’œufs par couvée varie de 50 à 200, selon l’espèce (tableau 22.1). Chez la
tortue caret, le nombre d’œufs par ponte varie entre 50 et 200 alors qu’il se situe entre 100
et 120 chez la tortue verte et 100 à 160 chez la tortue bonne écaille. On ne dispose pas
d’information concernant le nombre d’œufs par ponte de la tortue luth.
Les œufs sont recouverts de sable pour les protéger du soleil, de la chaleur excessive ainsi
que des prédateurs terrestres. Aucun soin parental n’est accordé aux œufs. Les femelles
retournent à la mer tout de suite après la ponte. Selon Garrigue (1994), la période de ponte
des tortues, en Nouvelle-Calédonie, se situe entre les mois d'octobre et de mars
(tableau 22.1).
Les plages sablonneuses sont des habitats critiques à la reproduction des tortues marines
puisque les femelles d’une population reviennent toujours aux mêmes endroits pour nidifier.
Les espèces de tortues marines présentes en Nouvelle-Calédonie nidifient principalement
au récif d'Entrecasteaux (Bauer et Sadlier, 2000), qui se situe au nord de la zone d'étude.
La revue de littérature ne
permet pas de déterminer la probabilité de retrouver des
populations de femelles pondeuses sur les plages sablonneuses et les îlots présents dans
la zone d’étude. Aucune observation de femelles pondeuses ne semble avoir été réalisée
jusqu'à maintenant.
La détermination sexuelle des tortues se produit après la fertilisation et dépend de la
chaleur du sable lors de la nidification (Limpus et al. 1985, cités dans Marsh, 2000).
Chaque espèce possède un degré critique de température pour la détermination sexuelle.
Ainsi, des températures plus basses que le degré critique de l’espèce engendreront des
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mâles alors que des températures supérieures influenceront le développement de femelles
(Smithsonian Marine Station at Fort Pierce, 1998). Pour la tortue caret, la température
critique est de 29 °C. La revue de littérature n’a pas permis de déterminer la température
critique pour les autres espèces présentes dans les eaux de la Nouvelle-Calédonie.
Après une période d’incubation variant entre 40 et 90 jours selon l’espèce et le lieu de
nidification (tableau 22.1), les petites tortues, enfouies dans le sable, sortent de leur
coquille la nuit pour se diriger en groupe vers la mer.
À l’exception de la tortue bonne écaille qui devient mature dès l’âge de 3 ans, les tortues
atteignent leur maturité sexuelle entre 10 et 35 ans, dépendamment de l’espèce
(tableau 22.1). L’âge à la maturité sexuelle peut aussi varier d’un individu à l’autre à
l’intérieur d’une même espèce. Par exemple, la tortue caret et la tortue verte atteignent leur
maturité sexuelle entre les âges respectifs de 12 à 35 et 10 à 24 ans (tableau 22.1).
Les tortues pondent à plusieurs reprises durant la saison, généralement de 2 à 7 fois à des
intervalles d’environ deux semaines. La reproduction n'a pas lieu chaque année; la
fréquence de nidification varie à des intervalles de 2, 3 ou 4 ans, dépendamment des
espèces (tableau 22.1).
22.4.4 Facteurs de mortalité et de contrôle des populations
Les captures accidentelles lors de la pêche représentent une menace pour les populations
de serpents marins (NRDC, 2000). L’impact majeur sur les populations de serpents marins
de la famille des Elapidés est le chalutage de crevettes, beaucoup de serpents étant pris
dans les chaluts.
La première cause du déclin des populations de tortues est l’exploitation commerciale des
œufs et des adultes pour la consommation de la chair ainsi que pour le commerce du cuir
et de la carapace. En Nouvelle-Calédonie, les tortues sont pêchées depuis très longtemps
à l’aide de filets ou de seines, au harpon ou bien simplement à la main (Garrigue, 1994). La
tortue bonne écaille est une des rares espèces qui n’a pas été chassée dans le passé étant
donné que sa peau et sa chair sont toxiques (Fontanes, 1997a; 1997b). Cependant, les
œufs de cette espèce sont utilisés comme source d’alimentation.
Tout comme pour les serpents marins, les captures accidentelles représentent un facteur
de mortalité important chez les populations de tortues.
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Le développement côtier et les perturbations sur les plages sont aussi une cause de déclin
puisqu’ils entraînent une importante perte des habitats critiques à la reproduction. Richer
de Forges (1998) mentionne que la conservation des espèces de tortues présentes en
Nouvelle-Calédonie passe avant tout par la protection de leurs lieux de ponte.
Sur la plage, la prédation des nids est considérable. Les prédateurs sont entre autres les
crabes, les serpents, les rats et les vautours (Crite, 2000). En mer, la prédation est aussi
importante pour les jeunes puisqu’ils vivent un stade pélagique pendant quelques années
afin de se nourrir de plancton. À ce stade de vie, leur carapace est molle et ils sont
grandement sujets à la prédation par les poissons, les requins, les baleines (Ernst, 1994,
cité dans Crite, 2000).
22.4.5 Valeur intrinsèque et d’usage
Peu d’espèces de serpents marins semblent être chassées pour la consommation de la
chair. Le dossier Environnement Nouvelle-Calédonie (1998) mentionne toutefois que le
serpent marin de Cogger a longtemps été chassé pour la consommation par les Loyaltiens.
Les espèces de serpents marins et de tortues présentes en Nouvelle-Calédonie font l’objet
de deux principaux types d’exploitation, soit l’exploitation pour le commerce et comme
source d’alimentation.
Les serpents marins, à l’exception des espèces appartenant à la famille des Hydrophiinés,
sont capturés pour leur cuir (Heatwole, 1997 cité dans Bauer et Sadlier, 2000). Le
commerce du cuir de serpents ne semble toutefois pas important en Nouvelle-Calédonie
(Bauer et Sadlier, 2000).
Les œufs et la chair de tortues sont vendus comme source d’alimentation. Selon la
collection «Les chroniques du pays Kanak» (1999), la tortue constitue un aliment noble
traditionnellement réservé aux chefs coutumiers. Aujourd’hui, la tortue est consommée par
toute la tribu, seulement lors de grandes cérémonies.
Selon les Nouvelles calédoniennes du 16 novembre 1999, la chasse à la tortue pour la
consommation est permise à une certaine période de l’année. Cependant si la capture
d’une tortue baguée est effectuée, la bague doit être remise au Service de la mer de la
Province Nord ou des autres Provinces ou à l’Association pour la Sauvegarde de la Nature
Néo-Calédonienne (ASNNC). Ce système de baguage est un outil précieux qui permet de
déterminer l’espèce, la taille ainsi que l’endroit où l’individu a été capturé. Le baguage
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contribue à l'accroissement des connaissances sur la distribution et la biologie des espèces
de tortues marines présentes en Nouvelle-Calédonie.
Les tortues et les serpents marins font aussi l’objet de totems dans différentes tribus des
îles de Nouvelle-Calédonie, particulièrement dans les clans des îles Loyauté (Chroniques
du pays Kanak, 1999). Par exemple, à Lifou, la tortue est considérée comme sacrée.
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