le bandit au colt d`or un livre de simon roussin

Transcription

le bandit au colt d`or un livre de simon roussin
le bandit
au colt d’or
un livre de
simon roussin
Initiateur d’une nouvelle ligne claire, Simon Roussin
met en pages et en images un western flamboyant mêlant
avec virtuosité un trait simple et pur avec des couleurs aux
feutres dignes de la peinture fauviste. Le récit accumule les
morceaux de bravoure : attaque de diligence, chevauchées
de l’Ouest sauvage, braquage de banque, guet-apens
et grands sentiments ! Les amateurs de westerns,
apprécieront aussi l’influence contemplative de John Ford
et le sens du tragique de Sergio Leone. Le Bandit au Colt d’or
est un livre à mi-chemin de son travail d’auteur de bandes
dessinées (Robin Hood, Lemon Jefferson) et de livre illustré
(Les Aventuriers). L’auteur désire avant tout s’extraire de
tout formatage et livrer un travail profond qui n’est ni
régressif pour l’adulte, ni infantilisant pour l’enfant.
64 pages
30 x 21 cm
fabriqué en France
livre en couleur, relié
parution le 16 mars
19 €
Les éditions Magnani sont diffusées et distribuées par Les Belles Lettres.
www.editions-magnani.com
le bandit
au colt d’or
un livre de
simon roussin
le 16 mars en
librairie
Le Bandit au Colt d’or, un livre de Simon Roussin aux éditions Magnani
simon
roussin
Du même auteur
aux éditions Magnani
Les Aventuriers
chez d’autres éditeurs :
Heartbreak Valley
Lemon Jefferson
éd. 2024
Robin Hood
éd. L’Employé du Moi
Peux-tu nous présenter Le Bandit ?
Je voulais depuis longtemps dessiner
un western, mais j’avais un peu peur
de m’y frotter car cela a tellement été
fait en bande dessinée que je m’étais
suis toujours dit que je ne le ferais pas,
du moins pas tout de suite. Le livre
illustré m’a permis de débloquer ça car
ce genre a été moins exploité dans le
livre pour enfant, du moins je n’ai pas le
souvenir d’avoir lu des westerns enfant.
Au départ je voulais faire une histoire
plus classique, mais au fil de l’écriture
j’ai eu aussi envie de parler des westerns
que j’aimais, moins manichéens, plus
tragiques. J’ai un penchant pour le grand
sentiment et le western permet cela. Les
grands espaces, les grands enjeux, la
violence. J’ai donc mis dans cette histoire
à la fois toute ma fascination pour
la grande aventure et pour ces héros
épiques qui évoluent dans un terrain
dangereux, sauvage et fascinant mais
aussi le côté violent, rude, et lyrique du
farwest que j’aime.
Il s’agit d’une histoire sentimentale ?
C’est une tragédie familiale. Deux
frères sont séparés dans l’enfance par
un événement dramatique. L’un va
grandir dans le droit chemin et l’autre
deviendra le criminel le plus recherché
de l’Ouest. Je n’ai pas eu peur d’assumer
complètement les codes du western
et de rechercher l’essence même de
ce que j’aimais dedans, sans chercher
à l’actualiser ou à lui donner une
résonnance contemporaine. Selon moi on
place plus d’éléments inconscients tirés
de sa vie personnelle dans un récit de
genre que dans un récit qui se voudrait
ouvertement autobiographique où tout
est sous le contrôle conscient de l’auteur.
Le récit de genre est libérateur et je peux
y placer tous mes sentiments, toutes mes
envies, sans m’y sentir dévoilé.
Au niveau du dessin, sur quoi ce livre
t’a confronté ?
Ce n’est pas mon premier livre au feutre
mais je ne voulais pas être défini juste
par cette technique, et je ne voulais pas
refaire ce que j’avais déjà fait avant.
Quand l’idée de ce western illustré s’est
présentée, j’ai senti l’occasion d’aller
plus loin avec cette technique, de faire
un récit pictural avec toute l’expressivité
possible. Mon envie de dessiner un
western venait aussi du désir de dessiner
de grands personnages, des scènes
pittoresques, des morceaux de bravoure :
la fameuse attaque de diligence, la
chevauchée dans la neige… C’était un
défi très excitant et j’ai le sentiment
d’avoir repoussé mes limites avec ce livre.
Quel est ton rapport à la couleur ?
J’avais envie d’un rendu un peu « pop ».
Avant, le trait venait toujours avant la
couleur. Je pense qu’on peut voir une
évolution depuis Robin Hood où le feutre
avait plus valeur de remplissage. Dans Le
Bandit, le trait arrive parfois en même
temps que le feutre ou par dessus, le
trait est moins présent. Je recherche une
force expressive dans la couleur pour
traduire les émotions des personnages et
leur état intérieur. Je ne recherche aucun
réalisme. Avec le feutre je me sens libre
et à l’aise pour dessiner.
Comment s’est déroulé l’écriture ?
C’était plus dur que la bande dessinée.
J’étais plus dans la rédaction d’une
nouvelle que les illustrations ne
devaient pas paraphraser. J’ai voulu
assumer mon lyrisme et mon humour
un peu… comment le qualifier… un peu
grotesque. Parfois cet humour n’est pas
volontaire. Ce qui m’intéresse est d’aller
tellement loin dans le tragique et dans
le sentimentalisme que ça en devienne
drôle, je n’essaye pas de créer des gags.
C’est ma manière de raconter une
histoire sans me prendre au sérieux, ce
qui ne veut pas dire que je me moque de
l’histoire et des personnages.
On termine sur une certaine amertume,
ce refus du happy ending est quelque
chose auquel tu tiens ?
Ca vient d’un plaisir de spectateur ou de
lecteur, c’est vrai que j’aime bien faire
mourrir mes personnages principaux,
meme si je sais qu’il faudrait arrêter !
Les fins tragiques, les personnages
tourmentés, c’est ce que j’aime lire.
Propos recueillis par JM

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