Elements clefs d`un jardin de pluie

Alliance internationale pour la gestion de l’eau de pluie (IRHA)
Eléments clefs d’un jardin de pluie
Voici quelques éléments clefs d’un jardin de pluie. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive,
mais d’une vue d’ensemble des principales caractéristiques d’un jardin de pluie. Nous
recommandons à quiconque voulant créer sont propre jardin de pluie de s’adresser aux
autorités, sociétés ou organisations locales afin d’obtenir des informations précises et
propres à la région.
Lieu choisi
Le lieu où vous planterez votre jardin de pluie est très important : ce dernier doit être placé à
un endroit où les écoulements d’eau de pluie se dirigeront. Nous vous conseillons de passer
du temps dans votre jardin lorsqu’il pleut de manière à observer dans quelle direction l’eau
de pluie s’écoule. Idéalement, placez votre jardin de pluie au plus près de la source : la
vitesse de l’eau y étant la plus faible, cela diminuera l’érosion potentielle.
Vous pouvez créer un jardin de pluie près d’une terrasse, une allée, un trottoir, de façon à ce
que l’eau parcourant ces surfaces tombe directement dans le jardin de pluie. Ils ne doivent
en revanche pas se situer à moins de trois mètres des fondations d’un édifice. Toutefois, si
vous souhaitez utiliser l’eau de pluie provenant de votre toit, vous pouvez facilement la
capter depuis les gouttières pour la diriger dans le jardin de pluie, en utilisant des tuyaux ou
en créant un petit canal. Nous vous déconseillons également de les placer en amont de
votre maison.
Autrement, il vous est possible de les placer loin de votre maison – dans votre jardin, devant
ou derrière la maison (ou les deux!) : ainsi, ils recueillent également l’eau s’écoulant sur
votre pelouse.
Les jardins de pluie peuvent être creusés aussi bien sur un terrain plat qu’un terrain
légèrement pentu. Si votre terrain est particulièrement incliné, il est toujours possible d’y
implanter un jardin de pluie, mais cela nécessitera un aménagement du terrain plus
important et il vous faudra peut-être faire appel à un professionnel.
Taille, profondeur et forme
La taille, la profondeur et la forme d’un jardin de pluie peuvent varier de façon considérable
selon l’espace disponible, les volumes d’eau s’écoulant, le type de sol, le coût et les goûts de
chacun.
Taille
En général, les jardins de pluie mesurent entre 10 et 30 m², mais ils peuvent être plus petits
ou plus grands si nécessaire. Il est important d’évaluer la quantité d’eau que recevra le jardin
de pluie, en prenant en compte l’eau drainée depuis le reste du jardin, les écoulements du
toit et des autres surfaces imperméables. Plus votre jardin de pluie devra absorber d’eau,
plus il devra être grand.
Si vous ne pouvez pas créer un jardin suffisamment grand, pour des raisons de coûts, de
temps, d’espace, etc., assurez-vous que le trop-plein d’eau puisse être drainé en dehors du
jardin de pluie (par exemple, dans un égout pluvial). Autrement, si l’espace est une
contrainte, vous pouvez créer plusieurs jardins de pluie plus petits, plutôt qu’un seul, plus
grand. Ceux-ci sont plus flexibles et s’adapteront plus facilement à votre jardin, en particulier
si votre jardin a une forme inhabituelle ; et tant qu’ils sont placés avec soin, ils recueilleront
et infiltreront toujours l’eau de pluie s’écoulant sur votre terrain.
Profondeur
La profondeur d’un jardin de pluie est généralement comprise entre 15 et 60cm. L’inclinaison
de votre terrain, la quantité d’eau drainée vers le jardin de pluie et le type de sol sont des
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facteurs décisifs au moment de décider de la profondeur. Selon le type de sol (abordé
après), il vous faudra peut-être d’abord amender le sol; si tel est le cas, le jardin de pluie
devra être plus profond. Plus le terrain sera pentu, plus le jardin de pluie devra être profond
de manière à ce que le fond soit nivelé.
Le fond du jardin de pluie doit être nivelé et ses côtés, légèrement inclinés.
Forme
Vote jardin de pluie peut adopter n’importe quelle forme, bien que les jardins en forme de
haricot rouge soient populaires. Sa longueur et sa largeur dépendent du volume et de la
direction des écoulements d’eau de pluie qu’il accueillera. Le côté le plus long doit être
perpendiculaire à la pente ou à la descente de gouttière (c’est la longueur). Plus la zone de
drainage est grande (comme une pelouse), plus la longueur doit l’être aussi afin de capter le
plus d’eau possible. Le jardin de pluie doit être suffisamment large pour permettre à l’eau de
se diffuser et de s’infiltrer. Des zones de drainage plus grandes et des pentes plus inclinées
nécessiteront un jardin de pluie plus large. Une règle veut que les jardins de pluie soient
deux fois plus longs qu’ils ne sont larges.
Sol
Il est important de savoir de quel type est votre sol avant de mettre en place votre jardin de
pluie car cela peut avoir une grande influence sur les taux d’infiltration. Le sol est
généralement composé de sable, de limon ou d’argile (ou d’un mélange de ces éléments).
Chacun d’entre eux a des capacités d’infiltration différentes. Vous pouvez déterminer la
nature de votre sol grâce à de simples teste, tels le test du ruban de terre et le test de
percolation.
L’eau s’infiltre le plus rapidement dans les sols sablonneux ; viennent ensuite les sols faits
de limon. Les sols argileux absorberont beaucoup plus lentement l’eau que les deux sols
précédents : il est parfois nécessaire de les amender afin d’améliorer leur taux d’infiltration. Il
ne devrait pas y avoir d’eau stagnante dans le jardin de pluie plus de 12 à 24 heures. Si de
l’eau stagne plus longtemps, il vous faudra travailler votre sol.
L’infiltration dans le sol peut être améliorée à l’aide de composte. Toutefois, si le sol est
réellement trop argileux, alors un jardin de pluie n’est peut-être pas approprié. Même si votre
sol n’est pas argileux, il peut toujours être bénéfique de l’amender. Cela peut être fait en
labourant le sol sur une profondeur de 45 à 60 cm et en y ajoutant du composte, de la terre
végétale ou encore du sable.
Paillis
Une fois que le jardin de pluie a été planté, il est temps d’ajouter le paillis : il protège le sol et
réduit les pertes d’humidité du sol causées par l’évaporation, ainsi que la présence de
mauvaises herbes. L’ajout de paillis aidera à améliorer la qualité du sol au cours du temps et
encouragera l’apparition de formes de vie bénéfiques pour le sol, comme les vers de terre.
Le paillis peut être constitué de différents matériaux, comme le composte, le fumier, les
écorces, la paille, les chutes de papier, les détritus végétaux résultant d’un élagage ou d’une
coupe, les cailloux ou les graviers. Le type de paillis choisi peut avoir différents effets. Les
paillis organiques, comme le fumier ou le composte, se dégraderont au cours du temps et
rendront le sol plus fertile. Les paillis permanents, tels les graviers, n’amélioreront pas la
fertilité du sol mais auront d’autres avantages, parmi lesquels la protection du sol contre le
vent et le gel.
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