Programme d`études de cas de l`IAPC
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Programme d`études de cas de l`IAPC
Programme d’études de cas de l’IAPC www.iapc.ca/EtudesDeCas Collection d’études de cas sur les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 : La contribution du secteur public Participation des Canadiens : Étude de cas sur les relais des flammes olympique et paralympique de 2010 Collection d’études de cas de l’IAPC Collection d’études de cas sur les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 : La contribution du secteur public : Participation des Canadiens : Étude de cas sur les relais des flammes olympique et paralympique de 2010 Rédigé par Rod Windover Remarque sur la collection d’études de cas Grâce à un partenariat entre l’Institut d’administration publique du Canada (IAPC) et Patrimoine canadien, une collection spéciale d’études de cas mettant en relief le rôle joué par le secteur public dans l’organisation et l’exécution de cet événement couronné de succès sera rédigée, puis publiée sur le site Web du Programme d’études de cas de l’IAPC. Chaque étude de cas sera distincte, mais le tout formera un répertoire de leçons apprises sur lesquelles d’autres intervenants et personnes pourront se pencher pour connaître les efforts complexes déployés par le secteur public. Tous les cas de cette collection se trouvent sur le site Web de l’IAPC sous Études de cas à : www.ipac.ca/CaseStudyProgram et www.ipac.ca/knowledge/CaseStudies. Sommaire Cette mini collection, intitulée Participation des Canadiens, amalgame les expériences qui se rapportent à la manière de tirer parti d’événements comme les Jeux olympiques pour obtenir le soutien du public, faire vivre une expérience à l’échelle du pays et utiliser des partenariats privés pour appuyer le travail. En investissant dans ce genre d’initiatives, le gouvernement démontre qu’il est possible de tirer parti des Jeux pour maximiser ses répercussions et atteindre des objectifs stratégiques de portée plus générale concernant la participation des citoyens. En plus du présent document offrant un aperçu, trois études de cas sont présentées et pourront être utilisées individuellement ou comme un tout : Relais des flammes olympique et paralympique, Partenariats public-privé – Coca-Cola Canada et les relais des flammes et Sites des célébrations. Chacune des études de cas est distincte. Cependant, prises ensemble, elles donnent un aperçu des nombreux aspects touchant la mobilisation de la population dans le cadre d’événements iconiques comme les Jeux olympiques. Cette vue d’ensemble a pour objectif de présenter des observations stratégiques, lesquelles sont énoncées à la fin. Date de publication : 2013 Couverture : Bernie Kasper, Madison Indiana Photography - http://sindianavisions.wordpress.com/ Collection d’études de cas sur les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 : La contribution du secteur public : Participation des Canadiens : Étude de cas sur les relais des flammes olympique et paralympique de 2010 Introduction Les relais des flammes constituent l’un des catalyseurs les plus marquants des Jeux olympiques et paralympiques, quels qu’ils soient. Outre les anneaux olympiques, la flamme olympique est le symbole le plus reconnu des Jeux. Pour le grand public, et surtout pour les personnes se trouvant à l’extérieur de la région hôte, le relais de la flamme représente habituellement une première preuve tangible de l’arrivée des Jeux. À l’approche des Jeux, l’intérêt et la prise de conscience des Canadiens à l’égard des Jeux se sont accrus à mesure que le relais se rapprochait de leurs propres domiciles. Près de 4 000 journalistes ont couvert le relais pendant la traversée du Canada. Toutes les personnes rencontrées ont indiqué à quel point l’expérience les avait émues et ont parlé de l’honneur qui avait rejailli sur eux et leur collectivité. L’enthousiasme grandissait tandis que la caravane entrait dans la ville ou le village suivant. La présente étude de cas traite en détail de l’organisation du relais de la flamme en tant que moyen d’engager les gens. Les événements de cette envergure sont rares et nécessitent une organisation considérable. Il doit y avoir une collaboration horizontale, ainsi qu’une orientation descendante et une participation active des simples citoyens. Il y a beaucoup à apprendre de cette expérience hors du commun. Contexte Après la cérémonie de passation de la flamme à Athènes, la flamme a été embarquée dans un aéronef des Forces canadiennes, qui l’a transportée jusqu’à Victoria, en Colombie-Britannique. Des dignitaires l’accompagnaient, dont le maire de Vancouver, qui transportait la flamme à la sortie de l’avion. Une cérémonie de bienvenue a été organisée. Le Premier ministre du Canada et le premier ministre de la Colombie-Britannique étaient présents. Les dirigeants des Premières Nations y ont également assisté afin d’accueillir la flamme sur leurs terres ancestrales. Le 30 octobre 2009, le relais de la flamme olympique a commencé sa traversée pancanadienne de 45 000 kilomètres, soit le plus long relais national de l’histoire olympique. Pendant son périple de 106 jours, la flamme olympique a visité 1 037 collectivités et a été portée par 12 000 porteurs de flambeau à destination de Vancouver et du BC Place Stadium, où se tenait la Cérémonie d’ouverture le 12 février 2010. 3 Le COVAN et ses partenaires planifiaient cette activité depuis des années afin d’être prêts pour l’arrivée de la flamme et son long voyage d’un bout à l’autre du pays. Dès 2006, l’équipe du relais de la flamme du COVAN a rencontré les gouvernements, des partenaires de l’industrie du tourisme et des intervenants communautaires afin de dessiner le trajet qui permettrait au plus grand nombre de Canadiens possible de vivre le relais. Au total, 189 célébrations communautaires ont été organisées, chacune d’elles offrant la possibilité aux organisateurs locaux de fournir des lieux de rencontre et de présenter des talents locaux dans le domaine culturel. Les spectacles étaient appuyés par une organisation professionnelle permanente fournie par le COVAN. Les contributions des partenaires du secteur privé ont permis d’organiser davantage de divertissement et de créer un environnement festif et énergisant (voir l’étude de cas 2 de la mini collection traitant du rôle de Coca-Cola à titre de partenaire du relais). Ces événements ont eu lieu grâce à des partenariats solides avec les gouvernements fédéral, régionaux et locaux, et ont été organisés par des comités bénévoles locaux. Méthodes visant à mobiliser les Canadiens Trois éléments distincts ont permis d’opérationnaliser la vision rattachée au relais de la flamme : les symboles et les valeurs, les porteurs de flambeau et les célébrations communautaires. Symboles et valeurs Il y a eu une combinaison volontaire de symboles nationaux, tels que le drapeau et l’hymne aux côtés de la flamme et des anneaux olympiques. Les symboles étaient appuyés par des messages véhiculant des valeurs canadiennes facilement identifiables et acceptées, notamment l’excellence, l’amitié, le respect, la diversité et l’inclusion. Capsule olympique tirée des entrevues Barbara Ann Scott, médaillée d’or olympique en patinage artistique aux Jeux de SaintMoritz, en 1948, a porté le flambeau à la Chambre des communes. Sue Holloway, skieuse de fond olympique et double médaillée dans l’épreuve de kayak de vitesse, faisait partie de la dizaine d’athlètes olympiques et paralympiques invités à prendre place à la tribune pour cet événement. Lorsque Barbara Ann Scott est entrée, Sue s’est alors demandé, tandis qu’elle regardait les députés de tous les partis se lever pour l’applaudir chaleureusement, pourquoi nous n’étions pas indifférents. Pourquoi ce moment nous tient-il tant à cœur? Sa réponse a été que la combinaison des symboles – un héros sportif célèbre, le flambeau et la flamme olympique – entre les murs d’une institution nationale, telle que la Chambre des communes, nous faisait sentir très Canadiens. Elle a ajouté : [traduction] « Rares sont les occasions où nous avons l’impression d’être étroitement unis par une même chose. » Son respect lui vient également du fait qu’elle a elle-même été porteuse du flambeau en 1988. Elle a été à même de constater ce que cela représente pour les gens de porter ce symbole olympique. 4 L’équipe du COVAN a appris très tôt, en faisant ses recherches, que le relais de la flamme des Jeux de 1988 à Calgary avait obtenu un franc succès. Le succès des relais des flammes de 2010 a pris naissance dans les souvenirs inoubliables découlant du relais de la flamme olympique de 1988. Ainsi, même si les relais n’ont pas été une réplique exacte, les leçons apprises ont fourni des modèles utiles. Par exemple, en 1988, le Club Lions a recueilli 5 millions de dollars pour soutenir le sport amateur au Canada grâce à la vente de chandelles de célébration rouges commémoratives. Le parallèle en 2010 deviendrait les mitaines rouges fournies par un commanditaire canadien des Jeux, c’est-à-dire la Compagnie de la Baie d’Hudson. En fin de compte, plus de trois millions et demi de mitaines ont été vendues. Ces mitaines ont été le souvenir à succès des Jeux. La demande était élevée. À partir des recettes nettes générées par les ventes, 15 millions de dollars ont été versés au sport amateur par l’entremise du programme « À nous le podium ». Puisque les 12 000 porteurs de flambeau en ont portées, les Canadiens pouvaient facilement les acheter et s’identifier au relais de la flamme et, par la même occasion, aux Jeux en général. Ces mitaines sont devenues un important symbole des Jeux. Porteurs de flambeau Les porteurs de flambeau sont devenus d’importants personnages à part entière. En tout, il y a eu 12 000 porteurs de la flamme olympique et 600 porteurs de la flamme paralympique. Les deux principaux commanditaires du secteur privé, Coca-Cola Canada et la Banque Royale du Canada (RBC), ont choisi 9 000 porteurs de flambeau par l’entremise de leurs campagnes publiques nationales, dans lesquelles elles invitaient les gens à s’inscrire. La manière dont Coke a choisi les porteurs de flambeau illustre bien à quel point on peut faire le lien entre un tel processus et des objectifs symboliques plus généraux. Coke a mis sur pied un comité du ruban rouge composé de représentants d’organisations œuvrant dans le domaine de la santé, du bien-être et de l’environnement. Ce comité était chargé de recommander les candidats qui souhaitaient devenir porteurs de flambeau. Les membres du comité recherchaient des Canadiens ordinaires ayant des histoires hors du commun, ainsi qu’un certain nombre de célébrités ou de héros locaux pour former le groupe. Par ailleurs, RBC a cherché des personnes soucieuses du développement et du bien-être de la collectivité. D’importants personnages, héros sportifs et célébrités du pays ont porté le flambeau. Les athlètes olympiques Simon Whitfield, Catriona Le May Doan, Silken Lauman et Alexandre Despatie ont été les quatre premiers porteurs de flambeau en ce jour un à Victoria. Shania Twain a porté le flambeau dans sa ville natale, Timmins, au jour de l’An. Julie Payette, l’astronaute canadienne qui s’est rendue dans l’espace à bord de Discovery et d’Endeavour, et les chanteurs Jann Arden et Michael Buble étaient au nombre des Canadiens célèbres qui ont porté le flambeau au cours des derniers jours du relais. En demandant à des personnalités publiques de porter le flambeau, on a réussi à susciter l’intérêt du pays à l’égard du relais. Une autre façon d’atteindre les objectifs des partenaires est de s’assurer que les groupes spéciaux et les populations cibles sont représentés parmi les porteurs de flambeau. RBC a accordé 200 places de porteurs de flambeau aux membres des Forces canadiennes et à leur famille. La flamme a visité 14 bases militaires sur la route vers Vancouver. Le relais de la flamme s’est rendu dans 118 communautés autochtones. Plus de 600 porteurs de flambeau 5 autochtones et 12 jeunes autochtones responsables de la flamme ont participé au relais. Le porteur du drapeau de Terre-Neuve-et-Labrador, triple médaillé d’argent en natation des Jeux d’été du Canada en 2009, a été choisi pour représenter la province dans le cadre du relais de la flamme paralympique sur la Colline parlementaire à Ottawa. Célébrations communautaires Le troisième facteur favorisant l’engagement des citoyens correspondait aux 189 célébrations communautaires. Afin d’être prêts, des dizaines de milliers d’organisateurs, d’artistes et de bénévoles ont travaillé pendant des mois à planifier ces célébrations. Dès le départ, l’intention était de visiter le plus grand nombre de collectivités possible, en particulier celles qui présentaient une importance thématique ou régionale spéciale (p. ex., les Premières Nations). Les intervenants locaux ont été invités à participer au processus de planification pour s’assurer que les principales personnalités et caractéristiques seraient de la partie. Ces éléments ont contribué à réaliser la vision du relais, c’est-à-dire à stimuler l’esprit communautaire. Le relais a été bien accueilli par les Canadiens, car la flamme a traversé des sites historiques, des parcs nationaux et d’autres lieux d’intérêt. Parcs Canada est intervenu pour s’assurer que les événements se déroulaient rondement dans plus de 30 sites, notamment les destinations renommées telles que le Lieu historique national du CapSpear, la Citadelle-d’Halifax, le PharePointe-au-Père et le Parc national de Banff. Établissement d’un lien entre les images générales et locales Cette juxtaposition des points de vue locaux et nationaux a permis de réaliser la stratégie globale, c’est-à-dire d’engager tous les Canadiens dans les Jeux. Les célébrations communautaires doivent être individualisées de façon à faire ressortir la composition de la collectivité, les ressources en place et ses priorités. Assurer un équilibre lorsqu’il faut organiser un événement local tout en respectant des thèmes nationaux représente un défi. L’établissement de liens entre les symboles généraux et les événements locaux a été un vecteur de succès pour l’engagement des citoyens. Héros communautaires et environnement médiatique Avant la tenue des Jeux en tant que tels, l’environnement médiatique peut être une source de difficulté pour les organisateurs. Comme les Jeux ne sont pas commencés, les critiques des Jeux et les activistes assoiffés de couvertures médiatiques reçoivent une attention excessive des médias. Les médias peuvent donc contribuer à accroître les réserves de la population locale lorsqu’ils les bombardent de nouvelles sur le prix élevé des billets et la congestion qui découlera des voies réservées olympiques. Par conséquent, afin d’obtenir une couverture médiatique positive, le COVAN s’est organisé pour attirer l’attention sur les héros communautaires participant au relais de la flamme 6