Note d`orientation en matière d`égalité entre les hommes et
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Note d`orientation en matière d`égalité entre les hommes et
Note d'orientation en matière d'égalité entre les hommes et les femmes 2009-2014 1 Ministre-Président Charles PICQUE Compétences: Pouvoirs locaux, de l'Aménagement du Territoire, Monuments et Sites, la Coopération au Développement et la Statistique régionale A. Pouvoirs locaux Thème « mécanismes pour l'amélioration de la position de la femme » : intégration de la question du genre dans l'évaluation / la planification des politiques publiques. Mise en place, d'une coordination pour l'égalité des chances à l'échelon des pouvoirs locaux ( = « Coordination égalité des pouvoirs locaux » au sein de l'Administration des Pouvoirs Locaux) pour un relais optimum des initiatives régionales au niveau local. Thème « participation et prise de décision » : Organisation de formations (structures institutionnelles, marchés publics, prise de parole en public,..) à destination d'élues communales; diffusion de publications de l'Institut auprès des élus locaux bruxellois; création d'un réseau d'élues autour de formations destinées à intégrer l'égalité dans l'exercice de leur mandat local et à renforcer les capacités des élues (empowerment). Thème « droits fondamentaux des femmes » : animation d'un relais avec le fonctionnaire désigné pour l'égalité des chances dans chaque commune (via la coordination égalité des pouvoirs locaux), sensibilisation sur les questions d'égalité pour les fonctionnaires communaux; information juridique sur le droit de l'égalité pour les fonctionnaires communaux. Thème « femmes et médias » : information des élues, sensibilisation aux stéréotypes de genre, sexistes et relatifs à l' image de la femme dans les médias, cadre légal en matière d' égalité. Thème « violence à l'égard des femmes » : lancement d' appels à projets au niveau communal en vue de favoriser l'égalité des chances d'une part, et la lutte contre les violences entre partenaires et intra-familiales d'autre part. B. Statistiques régionales Thème participation et prise de décision : Tenue d'une base de données sexuée des élus communaux et personnels communaux aux fin de pouvoir servir de référence à d'éventuelles études; renouvellement des données dans la foulée des prochaines élections communales de 2012. C. Aménagement du territoire et PRDD Thèmes «Femmes et pauvreté », «femmes et enseignement », «femmes et santé », « femmes et environnement », « femmes et économie », « participation et prise de décision » : La vision transversale requise par l'élaboration Plan Régional de Développement Durable veillera dans sa phase prospective a prendre en compte les questions de genre, notamment dans ses phases d'évaluation des politiques publiques et de consultation par la mise en place de processus participatifs (tenue d'ateliers et de forums). Il s'agira, in fine, d'assurer la meilleure équité pour les femmes dans l'accès aux services et espaces publics urbains, par un développent d'infrastructures et de services publics adéquats. 2 Ministre Jean-Luc VANRAES Compétences: Finances et Budget, Relations Extérieures, Image de Bruxelles Domaine prioritaire F : Femmes et économie Contexte: La politique en matière de Finances et Budget est neutre du point de vue du genre. Objectif: Aucun, l’objectif est atteint. Domaine prioritaire H : Mécanismes institutionnels et amélioration de la position de la femme Contexte: L’égalité hommes/femmes est un thème transversal au sein de la compétence « Relations extérieures ». La politique menée dans ce domaine est souvent implicite. Elle est menée au travers des actions suivantes : - la transposition des directives européennes ; la coopération multilatérale ; la coopération bilatérale. Le travail des Relations extérieures dans le domaine égalité hommes/femmes est axé essentiellement sur la collecte et la diffusion d’informations européennes et internationales auprès des interlocuteurs bruxellois concernés par cette thématique ainsi qu’au soutien financier et/ou logistique d’évènements qui abordent cette thématique (conférence « dynamic cities need women » en 2007 par exemple). Actions: Action 1: domaine prioritaire H La transposition des directives européennes Contexte: Le suivi des directives européennes et la coordination de leur transposition en droit régional est assuré par la Direction des Relations extérieures. Objectifs: Dans le cadre de son travail de screening de la réglementation européenne, la Délégation de la RBC auprès de l’UE s’engage à répertorier les propositions de directives européennes relatives à l’égalité hommes/femmes. La Direction des Relations extérieures met tout en œuvre pour informer et associer les services concernés dès le stade de la proposition et des négociations. Elle assure un travail de coordination pro-actif en vue d’assurer la transposition de ces directives en droit régional, par les services techniques compétents, dans les meilleurs délais. 3 Acton 2: domaine prioritaire H La coopération multilatérale Contexte: La Direction des Relations extérieures coordonne l’ensemble des actions au sein des organisations et des réseaux internationaux dans lesquels la Région de Bruxelles-Capitale est active. L’Union européenne, le Conseil de l’Europe et l’Organisation des Nations Unies, institutions dont la Belgique est membre, développent des instruments spécifiques dans le domaine de l’égalité entre hommes et femmes. La Région de Bruxelles-Capitale est membre du Bureau de l’ARE (Assemblée des Régions d’Europe). Elle a donc participé au choix stratégique de mettre en place fin 2009, un groupe de travail spécifique sur l’égalité des chances. La Région de Bruxelles-Capitale est également membre du conseil d’administration de Métropolis (Association mondiale des grandes métropoles). Au sein de Métropolis est né en 2005, le « Réseau international femmes de Métropolis ». Objectifs: La Direction des Relations extérieures s’engage à informer le service compétent de l’évolution des instruments internationaux relatifs à l’égalité hommes/femmes mis en place par ces institutions ainsi que les évènements (colloques, séminaires,…) et rapports qui s’y réfèrent. Elle transmet toutes les informations utiles aux administrations bruxelloises concernées afin que ces dernières les exploitent. La Direction des Relations extérieures est le relais pour le Ministère de la Région de Bruxelles - Capitale auprès du coormulti du SPF Affaires étrangères (le coormulti a été créé en 2003 pour la détermination des positions belges dans les institutions multilatérales) et transmet le cas échéant toutes les convocations aux réunions ou informations relatives à l’égalité hommes/femmes émanant du coormulti à la cellule égalité du Ministère. La Direction des Relations extérieures assure le relais entre les groupes de travail de l’ARE et de Métropolis qui abordent le thème égalité hommes/femmes et la cellule égalité des chances du Ministère. Elle sollicite la participation (en fonction du programme) d’un expert bruxellois à ces groupes de travail et finance son déplacement. Pour l’ARE, La prochaine rencontre aura lieu sous forme d’une conférence à Istanbul en mars 2010 et aura pour thème l’entreprenariat au féminin. Action 3: domaine prioritaire H La coopération bilatérale Contexte: La Région de Bruxelles-Capitale a conclu des accords bilatéraux avec 25 villes, régions ou pays. La Direction des Relations extérieures assure le suivi de ces accords. Les actions menées dans le cadre de ces accords se concrétisent par des échanges de savoir-faire et de bonnes pratiques entre administrations sur des thèmes relevant des compétences de la région. Les actions développées le sont toujours à partir de l’initiative des deux parties. L’égalité hommes/femmes n’est pas reprise en tant que domaine prioritaire dans les différents accords actuellement conclus. Objectifs: La Direction des Relations extérieures s’engage à tout mettre en œuvre pour développer des actions là où il y a une volonté commune des deux partenaires de l’accord pour coopérer sur le thème de l’égalité hommes/femmes. 4 La Direction des Relations extérieures proposera à l’avenir, dans le cadre de la négociation d’un nouvel accord, de collaborer sur le thème de l’égalité hommes femmes. S’il y a un intérêt réciproque pour ce domaine de coopération, l’égalité hommes/femmes sera inscrite comme domaine prioritaire dans l’accord. La Direction des Relations extérieures encourage ses partenaires bilatéraux, membres de l’ARE et/ou de Métropolis, à participer aux groupes de travail qui abordent le thème égalité hommes/femmes au sein de ces réseaux. Action 4: domaine prioritaire H Contexte: Sur le budget de l'Image de Bruxelles, nous retrouvons des domaines très variés : les sports, la mode, la gastronomie, les projets sociaux et culturels,... Objectifs: Une clause est ajoutée aux fiches d’informations pour les demandes de projets ayant trait au facteur: égalité des chances hommes/femmes facteur de promotion/ opération de rattrapage pour l'émancipation neutralité de genre Cela permet de rassembler des données mesurables sur le nombre de projets où cela est le cas et de connaître les montants octroyés à ces projets. En outre, cela prouve bien que la Région de Bruxelles-Capitale souhaite connaître ces éléments et que cela stimulera à en tenir compte de cela lors de la conception d’un projet, là où cela serait autrement moins, voir pas du tout le cas. 5 Ministre Evelyne HUYTEBROECK Compétences: Environnement, Énergie, Politique de l'Eau, rénovation urbaine Domaine prioritaire A : Femmes et pauvreté 1. Revitalisation urbaine Situation actuelle En 15 ans d'existence, les contrats de quartier ont peu abordé la question de l'égalité hommesfemmes. Continuer à envisager la revitalisation urbaine en ne considérant que les hommes, ce serait alors oublier les besoins d'environ la moitié de la population et ainsi se priver du potentiel de cette dernière. Il est important de pouvoir constituer les femmes en un public-cible à part entière des actions de revitalisation sociale et économique des Contrats de quartier, et cela dans le cadre de l'implémentation de l'article 3 §2, 3° de l'ordonnance du 22 janvier 2010 organique de la revitalisation urbaine, qui mentionne parmi les actions subventionnables « les actions visant à favoriser la revitalisation sociale et économique au niveau local, notamment par l’incitation à la participation des habitants à des activités, y compris dans le cadre de programmes d’insertion socioprofessionnelle, mettant en œuvre des mécanismes de discrimination positive ». Si le principe de discrimination s'adresse bien sûr aux jeunes hommes, dont les problèmes sont très visibles dans l'espace public, une attention devra également être donnée à des actions en faveur des femmes, groupe cible plus discret dans l'espace public, et donc souvent oublié par les auteurs de projets. Perspectives à court terme Deux mesures seront prises à court terme, dès la mise en place des nouveaux Contrats de quartier 2010, et cela à travers les courriers de présentation des objectifs régionaux adressées aux nouvelles communes bénéficiaires: Insertion socio-professionnelle (ISP): parmi les actions d'insertion-socioprofessionnelle ayant été menées par le passé dans le cadres des contrats de quartier, la majorité concernait des opérations sur l'espace bâti (rénovation des façades, réfection des trottoirs, …) qui ne sont pas des secteurs qui vont d'emblée attirer un grand nombre de femmes. Il est prévu d'ouvrir ces projets ISP et les initiatives de formation et de remise à l'emploi en général, à des professions plus directement privilégiées par les femmes habitant les quartiers d'intervention. Equipements sportifs et récréatifs: dans le cadre de ces opérations, une attention particulière sera accordée aux usagères: femmes, adolescentes, petites filles. Jusqu'ici, en effet, la création d'espaces sportifs a bien souvent privilégié les garçons, dans la mesure où, par espace sportif, on entendait bien souvent « terrain de mini-foot », ou autre sport à connotation masculine. Perspectives à plus long terme Intégrer dans le cahier des charges définissant la mission confiée aux bureaux d'étude la prise en compte de statistiques désagrégées par sexe et un état de la situation des actions menées en faveur des femmes, dans le but de mettre en place des indicateurs qui vont permettre de poser un diagnostic différencié en fonction du genre. Mener des actions spécifiques pour éliminer les discriminations. 6 S'entourer d'expert-e-s en genre, par exemple pour imaginer des formes de participation des femmes alternatives à la participation en commission de quartier (CLDI). Intégrer les indicateurs de genre dans les rapports annuels. 2. Politiques de l'eau et de l'énergie Situation actuelle La Région de Bruxelles-Capitale compte 30% de familles monoparentales et 86% d'entre-elles sont composées de mères célibataires avec enfants. Ces familles sont dans une position économique défavorable: seules 51% d'entre elles ont un revenu du travail et 28% ont un revenu du chômage. Au cours de cette législature, la Région poursuivra les politiques de genre indirectement menées au travers de: la tarification sociale de l'eau; les obligations sociales imposées aux acteurs du marché de l'énergie bruxellois libéralisé (ordonnance du 14 décembre 2006 modifiant les ordonnances du 19 juillet 2001 et du 1er avril 2004 relatives à l’organisation du marché de l’électricité et du gaz en Région de Bruxelles-Capitale). Ces dispositions visent en effet à protéger une population plus précarisée, ce qui en milieu urbain bruxellois signifie notamment beaucoup de femmes seules avec des enfants. Les femmes sont donc les premières bénéficiaires de ces politiques sociales. L'eau et l'énergie ne sont pas des biens de consommation ordinaires. Ce sont des biens vitaux auxquels l'accès doit être garanti à tous. Ces garanties sont de plus en plus fondamentales vu le contexte général d'augmentation des prix de l'énergie et du logement. Perspectives En matière de politique de l'eau, L'ordonnance du 20 octobre 2006 établissant un cadre pour la politique de l’eau, a notamment instauré les principes suivant pour la tarification de l'eau : la structure du prix de l'eau doit garantir à tous l'accès à l'eau nécessaire à la santé, à l'hygiène et à la dignité humaine et peut, en conséquence, prévoir des mesures sociales ; le prix de l'eau appliqué à la consommation domestique tient compte du nombre de personnes composant le ménage ; l'opérateur est tenu de réserver une partie des recettes générées par la tarification de l'eau à un « Fonds Social » destiné à réduire l'impact de la facture de l'eau pour les personnes les plus fragilisées. Sous cette législature, la détermination du « coût-vérité de l'eau » permettra d'identifier les coûts supportés par les opérateurs liés au cycle de l’eau dans la transparence et l'objectivité. A partir de ce coût-vérité, le Gouvernement pourra alors choisir la façon de couvrir ce coût avec par exemple une participation financière de la Région dans la prise en charge d’une partie du prix facturé aux ménages bruxellois. En matière de politique énergétique, les ordonnances relatives l'organisation du marché de l'électricité et du gaz maintiennent et renforcent les acquis sociaux, en tenant compte de la situation économique et sociale des ménages: 7 Confirmation des acquis existants malgré la libéralisation du marché : droit à une fourniture minimale ininterrompue d'électricité, coupure de gaz ou d'électricité qui ne peut être opérée qu'après décision du juge compétent, mise en place de plans de paiements avec les CPAS, etc. Création du fonds social de guidance énergétique, en vue de prévenir les situations de non-paiement et d'endettement. Obligations d'information et de transparence dans les offres des fournisseurs. Durée de contrat de minimum 3 ans, afin d'éviter l'exclusion des ménages précarisés. Obligation de fournir tout client résidentiel, sans discrimination, fondée notamment sur son statut, niveau de revenu ou lieu de résidence. Mesures pour prévenir et gérer les situations d'endettement des consommateurs en situation de précarité, les « clients protégés » (limiteur, plan d'apurement, résiliation du contrat après décision du juge de paix, alimentation en hiver, etc.). Il faut noter que les CPAS et les services de médiation de dettes ont toute latitude pour définir les critères qu’ils jugent appropriés, selon la situation sociale de leur territoire, pour la reconnaissance du statut de client protégé. Par ailleurs, pour des raisons d'efficacité, les femmes ainsi que les familles mono-parentales constituent un groupe cible privilégié dans les campagnes de sensibilisation à l'utilisation rationnelle de l'énergie (URE). Sous cette législature, le Gouvernement prévoit d'amplifier les législations protectrices des consommateurs, en particulier les ménages fragilisés, sur base des recommandations du Parlement. Une tarification progressive de l'électricité et du gaz (en fonction de la composition du ménage) sera instaurée en cas de régionalisation de cette matière. Le relevé annuel des compteurs afin d'améliorer le contrôle sur la consommation sera rendu obligatoire. Les limiteurs de puissance pour les personnes en défaut de paiement passeront de 6 à 10 ampères. En outre, le Gouvernement lancera sous cette législature un service d'accompagnement des ménages en matière d'utilisation rationnelle de l'énergie et un véritable partenariat « publicménages » permettant de préfinancer la rénovation énergétique des logements. Les ménages, propriétaires ou locataires, en difficulté de paiement de leur facture d'énergie et les ménages à bas revenus seront les premiers bénéficiaires de cette mesure. Domaine prioritaire G : Femmes et prise de décision Situation actuelle Au sein de l'IBGE, le pourcentage d’emplois occupés par des femmes est globalement resté stable en 2009 par rapport au pourcentage de 2008. En effet, les emplois de niveaux B-C-D et E occupés par des femmes ont légèrement diminué (de 41% à 37%), mais cette diminution est compensée par une augmentation des femmes aux postes de niveau A (de 47% à 50%). Le pourcentage de femmes dans les postes à responsabilité (directeur général, directeur général adjoint, chef de division, chef de sous-division, chef de sous-division adjoint, chef de département) a, quant à lui, diminué de 37% en 2008 à 34% en 2009. Cependant, en date du 1 janvier 2010, les postes à responsabilité occupés par des femmes ont augmenté jusqu'à 39%. Au sein de la SDRB, la participation des femmes au sein de l'institution en qualité de membres du personnel est surreprésentée par rapport aux hommes. La politique de recrutement est basée une procédure objective et le respect de la diversité au sens de l'ordonnance du 4 septembre 2008 relative à la diversité au sein de la fonction publique bruxelloise. 8 Par ailleurs, il faut noter une nette augmentation des femmes dans la participation aux prises de décision et ce même au plus haut niveau de la hiérarchie. Perspectives Le département des ressources humaines des différentes institutions restera attentif à l’engagement des femmes et au développement de leur carrière. Au sein de l'IBGE, diverses actions seront développées afin d'améliorer le bien-être des femmes au sein de l’Institut, comme : - des vestiaires et sanitaires séparés afin de garantir le respect de l’intimité ; - l’adaptation des tenues de travail et des équipements de protection individuels, certains vêtements n’étant pas toujours adaptés aux femmes ; - l’adaptation de certaines machines (par ex. pour les machines lourdes) ; - des locaux de repos pour les femmes enceintes et les jeunes mamans en période d’allaitement. Une action sera en outre développée concernant les voir grades niveau E (cfr infra, domaine d'action K). Domaine prioritaire K : Les Femmes et l’environnement 1. Féminisation des métiers de l'environnement Situation actuelle En 2009, le taux d’emplois de niveau E (essentiellement ouvriers, jardiniers, gardiens de parcs) occupés par des femmes a très légèrement diminué par rapport à 2008 (1%). Les fonctions d’ouvriers forestiers et surveillants sont ouverts aux femmes, mais aucune femme n’est à ce jour recensée au poste d’éco-cantonnier. Perspectives En 2009, l’IBGE a travaillé sur un projet appelé « Gender at work – comment attirer plus de femmes dans la fonction de gardiens de parcs ? ». Afin de mettre en œuvre les résultats de cette étude et ainsi attirer plus de femmes dans la fonction de gardiens de parcs, diverses actions concrètes sont actuellement menées. Ces actions sont : partenariat : diffuser les offres d’emploi de gardiennes de parcs mais aussi de jardinières vers les missions locales, associations de femmes, réseaux de femmes ou autres ayant pour public cible des jeunes filles et des femmes peu qualifiées ainsi que des femmes sortant d’interruption de carrière. fête de l’environnement : valorisation des métiers verts et de la fonction de gardien de parc avec accent mis sur les gardiennes de parcs (présence de gardiennes, témoignages, etc.) ; mise en avant des côtés positifs du métier (nature, contacts sociaux, communication, prévention, etc.). De plus, l’IBGE essaie d’inviter un maximum de femmes aux journées de sélection pour les postes de gardiens de parcs. Parvenir à engager plus de femmes dans les métiers de jardinière et de gardienne de parc permettrait non seulement une meilleure représentation des femmes dans ces métiers mais aussi une meilleure promotion de l'égalité hommes-femmes dans des métiers qui sont par préjugés considérés comme "masculins". 2. Gestion des espaces verts Situation actuelle L'IBGE a procédé à l'installation de toilettes publiques dans les espaces verts bruxellois. 9 Ces installations sont adressées à tous les publics, évitant ainsi les discriminations à l'encontre des fêmmes ou des personnes handicapées. Perspectives L'installation sera évaluée et poursuivie, en fonction des opportunités budgétaires. Domaine prioritaire L : Petite filles Situation actuelle L'IBGE a lancé un projet de « maillage jeux », visant à renforcer la présence d'éléments ludosportifs dans les espaces verts bruxellois. Un inventaire a permis de connaître l'état de la situation et les besoins. A l'occasion de cette étude, les besoins spécifiques des filles ont été mis en avant. Perspectives A l'occasion de l'aménagement des plaines de jeux, une attention particulière sera attachée au choix d'éléments ludo-sportifs en fonction des besoins spécifiques des différents types d'utilisateurs, comme les filles, les familles, les adolescents, ... 10 Ministre Brigitte GROUWELS Compétences: Travaux Publics, Transports, Port de Bruxelles et l'Informatique Constats Les femmes et les hommes se déplacent différemment. C'est en tout cas ce qu'il ressort d'études faites à l'étranger. Pour ce qui concerne la Région de Bruxelles-Capitale, nous disposons à peine de données et d'analyses liées au genre. Des données provenant de l'étranger nous pouvons conclure que les hommes se déplacent plutôt pour des raisons professionnelles ou pour les loisirs, tandis que les femmes se déplacent principalement pour des raisons familiales (enfants, courses ...). Il s'agit la plupart du temps de déplacements en chaîne, souvent avec des bagages ou avec des enfants à surveiller. Nous en concluons que les femmes sont davantage limitées lorsqu'il est question de mobilité. La sécurité joue aussi un rôle important dans leur vision sur la mobilité. Les femmes choisissent leur mode de transport en fonction de la manière dont elle perçoivent la sécurité (itinéraire, heure ...). Les mères sont particulièrement attentives aux modes de transport de leurs filles. D'autre part, les femmes sont moins nombreuses à avoir un permis de conduire, surtout lorsqu'elles sont plus âgées ou issues de classes sociales défavorisées. De fait, selon leur âge et en fonction des classes sociales dont elles sont issues, les femmes ont des besoins différents en termes de mobilité. Une approche différenciée est donc indiquée. Des domaines tels que les Travaux publics, le Transport, le Port de Bruxelles et la Politique informatique sont traditionnellement vus comme étant des secteurs typiquement masculins. Les femmes y sont encore sous-représentées et la plupart du temps elles y occupent des fonctions subalternes. Des efforts considérables sont consentis pour augmenter l'attractivité de ces emplois et pour permettre aux femmes d'accéder aux fonctions dirigeantes. Ainsi, la représentation de femmes au sein des conseils d'administration constitue désormais une obligation légale, et des dérogations ne sont accordées qu'avec parcimonie, par exemple au Comité consultatif régional des taxis. Domaines d'action 1: femmes et pauvreté (A) Situation actuelle La STIB applique plusieurs tarifs préférentiels pour ce qui concerne les abonnements. Bien que ces tarifs ne soient pas spécifiquement liés au genre, on peut estimer qu'ils prennent en compte les difficultés rencontrées par les femmes à se déplacer en raison de leur situation familiale et financière délicates. Perspectives Les tarifs préférentiels sont invariablement d'application. Le prix des taxis collectifs de nuit Collecto, qui prennent en charge leurs clients aux arrêts des transports publics et les déposent devant chez eux, a été revu à la baisse et est maintenant proposé au tarif unique de 6 euros, même 5 euros pour les abonnés STIB. 11 Domaines d'action 2: femmes et enseignement (B) Situation actuelle Dans l'administration, les agents occupent des fonctions selon leur diplôme, sans discrimination sur base de leur sexe. Leur salaire est déterminé par leur statut. Des formations sont proposées invariablement aux femmes comme aux hommes. Des applications de nouvelles techniques comme l'e-learning seront bientôt proposées. Perspectives Nous soutiendrons les efforts visant à promouvoir l'accès des femmes aux niveaux décisionnels. Domaines d'action 3: femmes et santé (C) Situation actuelle Il ressort d'enquêtes internationales sur la mobilité que les femmes marchent davantage ou qu'elles sont volontiers des passagères et qu'elles utilisent moins fréquemment le vélo que les hommes. Les modes de déplacements actifs ont - comme leur nom l'indique - un effet bénéfique pour la santé car ils stimulent l'exercice physique. Dans les quartiers défavorisés, et particulièrement parmi les femmes immigrées, très peu de femmes utilisent le vélo. Les femmes sont plus sensibles à l'aspect 'sécurité' et sont dès lors plus présentes dans les zones présentant une sécurité routière accrue (sentiment subjectif) et dans les zones à profil socio-économique plus développé. En matière de soins de santé pour les travailleurs, la législation belge est respectée. Les assurances hospitalisation proposées aux agents prennent en compte les besoins spécifiques des femmes tels que les frais d'accouchement. Des interventions financières sont également prévues pour le dépistage du cancer du sein, de l'ostéoporose, ... Perspectives Le principe STOP, repris dans la déclaration gouvernementale, soutient les efforts supplémentaires ayant été consentis en faveur des modes de transport actifs. Dans le cadre des travaux publics, davantage d'efforts seront consentis afin d'améliorer l'état des trottoirs, pistes cyclables et autres routes à destination des cyclistes. Lors des aménagements de routes et de l'espace public en général, une attention particulière sera consacrée à la sécurité (routière). Un test d'évaluation de la sécurité (routière) sera mis en oeuvre prochainement qui examinera la qualité des travaux réalisés lors du réaménagement de la voirie et des espaces publics de manière à tirer les leçons du passé. Domaine d'action 4: violence à l'égard des femmes (D) Situation actuelle Il ressort du baromètre de satisfaction des clients de la STIB que le sentiment d'insécurité des femmes est sensiblement supérieur à celui des hommes. En matière de violence verbale, qui donne très rarement lieu à un dépôt de plainte enregistré, il appert que les femmes en sont principalement victimes et que les hommes en son davantage les auteurs. Toutes les initiatives visant à augmenter la 12 sécurité et le sentiment de sécurité dans les transports publics et les espaces publics concerneront donc principalement les femmes, tout en étant destinées à tous les usagers. En affectant d'avantage de personnel, surtout le soir, comme des stewards, des accompagnateurs, des agents d'intervention et de propreté, en augmentant le nombre de caméras dans les stations et les véhicules ainsi que le nombre de bornes d'appel d'urgence sur le réseau métro, la sécurité et le sentiment de sécurité a augmenté sensiblement dans les stations et les véhicules. Perspectives L'attention porté à l'augmentation de la sécurité sera encore renforcée. Le système de taxis collectifs nocturnes qui dépose le client devant chez lui sera non seulement élargi mais aussi meilleur marché. Le placement et la mise en service de portiques d'accès au réseau souterrain de métro et prémétro à partir de 2010 aura également un effet positif sur la sécurité. Une attention particulière continuera également d'être portée à la propreté via l'installation progressive de toilettes publiques équipées, ou non de "baby rooms" dans les principaux nœuds de connexion multimodaux. La sensibilité au genre en matière d'utilisation de l'espace public se traduit le plus souvent par un sentiment accru d'insécurité chez les femmes et l'évitement de lieux déserts et mal éclairés. De tels sentiments sont souvent décrits comme subjectifs et peu en phase avec la réalité - car ils ne correspondent pas à l'insécurité dite objective comme l'enregistrement des délits par la police. Bien que ce soit positif pour les hommes, les femmes et les enfants que l'on apporte une solution aux situations d'insécurité telles que les longs couloirs souterrains des stations de métro ou places mal éclairées, il faut savoir que la reconnaissance et la prise en considération de l'aspect féminin dans l'espace public va plus loin. Un espace public "à l'échelle humaine" doit permettre aux hommes et femmes, garçons et filles de s'y identifier, en tenant compte des besoins propres à chacun. Le besoin de sécurité en fait partie et ce, pour qu'ils puissent sans hésiter revendiquer cet espace public pour eux-mêmes et pour leurs proches. C'est pourquoi nous inviterons également des femmes designers, architectes et ingénieurs à donner forme à l'espace public bruxellois et à faire en sorte que leur travail soit promu dans d'autres villes belges et étrangères. Ainsi, lors de l'organisation de la participation des citoyens dans l'aménagement de l'espace public, nous ferons en sorte que les femmes puissent elles aussi faire entendre leur voix. Les nouvelles œuvres d'art et autres aménagements esthétiques de l'espace public reflèterons cette vision et lui apporteront un soutien. Domaine d'action 6: femmes et économie (F) Situation actuelle Ces dernières années, de nombreux efforts ont été fournis pour améliorer l'accès des personnes à mobilité réduite au réseau de transports publics. Ces efforts ne profitent pas seulement aux personnes en chaise roulante, mais aussi aux personnes moins mobiles, comme des parents et leur poussette, accompagnés d'enfants en bas âge ou chargés de courses. A cet égard, des efforts ont été fournis au niveau de l'installation progressive d'ascenseurs, l'aménagement d'un plancher abaissé sur les bus et trams ou encore le placement de sièges jumbo dans les bus pour permettre à un parent et son/ses enfant(s) d'être assis ensemble. Toutes les offres d'emploi de Bruxelles Mobilité, de la STIB, du Port et du CIRB sont accessibles aussi bien aux hommes qu'aux femmes. 13 Perspectives Les efforts fournis en matière d'amélioration de l'accessibilité, même en période de crise comme aujourd'hui, demeurent inchangés et seront poursuivis. Pour ce qui est des offres d'emploi techniques, des efforts supplémentaires sont réalisés pour encourager les femmes à postuler. Ce qui est possible grâce au travail à temps partiel pour certains métiers ou en prévoyant des horaires plus réguliers. Il est plus important encore, lors des campagnes de recrutement, de travailler à la féminisation de la conception de certains métiers ainsi qu'à la diffusion de l'image d'organisation ouvertes aux femmes. Par exemple, en publiant des offres d'emploi dans des magazines féminins. Le Port de Bruxelles procèdera en 2010 au recrutement de sa première éclusière. La Société portuaire compte en outre deux membres du personnel dans son "cadre technique" qui occupent la fonction de conductrice de travaux, une spécialité qui jusque dans un récent passé était considérée comme un "secteur typiquement masculin". Domaine d'action 7: femmes et prise de décision (G) Situation actuelle Au sein de Bruxelles Mobilité, et surtout de la STIB et du Port, les femmes sont encore toujours en minorité. Elles sont également à peine représentées au niveau décisionnel. Dans le passé, plusieurs projets de diversité ont été lancés au niveau du recrutement de femmes pour des métiers dans lesquels elles sont sous-représentées, comme les ingénieurs ou les chauffeurs. L'IRIS-team, l'asbl chargée de l'informatique et des informaticiens pour le CIRB, est encore essentiellement composée d'hommes. Aucun chiffre n'existe pour ce qui est de la participation des femmes aux enquêtes publiques dans le cadre de la procédure d'octroi de permis pour de grands projets d'infrastructure, ou plus généralement leur participation à toute forme de concertation formelle et informelle. Perspectives Au début de la nouvelle législature, les conseils d'administration de la STIB et du Port seront reformés. A cet égard, une représentation plus élevée des femmes dans ces conseils d'administration constitue une préoccupation importante. Ainsi, une femme est désormais présidente du conseil d'administration de la STIB. Pour ce qui est des adjudications publiques et des concours, il sera demandé aux femmes designers, architectes et ingénieurs de participer. Plus généralement, une attention particulière sera portée à l'implication des femmes dans le processus lors de l'organisation de la participation citoyenne. Domaine d'action 8: mécanismes institutionnels pour l'amélioration de la position des femmes (H) La politique bruxelloise en matière de diversité sera soutenue dans les différentes institutions pour lesquelles la ministre est compétente. 14 Domaine d'action 10: femmes et médias (J) En plus des campagnes de recrutement, nous veillerons également à ce que les différentes campagnes de promotion des transports publics, du port, de l'utilisation d'internet, ... véhiculent une image positive des femmes en général et des femmes dans ces domaines spécifiques en particulier. 15 Ministre Benoit Cerexhe Compétences: Emploi, Economie, Recherche scientifique et Commerce extérieur Introduction Dans le cadre de l'adoption de l'ordonnance du 20 avril 2006 relative à l'élaboration par le Gouvernement d'un rapport annuel d'évaluation de la politique gouvernementale d'égalité entre les femmes et les hommes, le Ministre de l'Emploi, de l'Economie, de la Recherche Scientifique, de la Lutte contre l'incendie et de l'Aide médicale urgente, s'est engagé à poursuivre une démarche en faveur d'une plus grande égalité des chances, dans les nombreux domaines qui relèvent de sa compétence. Cette politique est souvent implicite, mais elle se traduit également par des mesures spécifiques, principalement dans le domaine prioritaire 6 des objectifs définis par la 4ième conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Pékin : Femmes et Économie. En tout état de cause, et comme cela a été explicité dans le plan d'action adopté le 29 mars 2007 par le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, les actions développées en ces compétences s'inscrivent dans une volonté de concertation avec la Ministre en charge de l'Egalité des Chances. Domaine prioritaire C : Femmes et Santé Les maisons médicales proposent une offre de «soins de santé primaires» à savoir des soins généralistes, globaux, continus, intégrés, accessibles à toute la population. L'offre de soins primaires est non segmentée : ni par âge, ni par sexe, ni par type de problème, ni par organe, ni par capacité financière des usagers. Ce niveau primaire répond à 90 % des problèmes de santé de la population dans son ensemble. Les réseaux de santé ont comme objectif premier d'offrir la réponse la plus adéquate possible face aux demandes de plus en plus complexes. Dès lors, il paraît évident que la logique de travail en réseaux prend en compte la sexospécificité comme elle prend en compte toutes les spécificités des demandeurs d'aide. Par exemple, dans le cadre du réseau diabète, des actions spécifiques d'activités physiques pour les femmes ont été menées par certains partenaires du réseau. En conclusion, la politique de santé menée par la Commission communautaire française et la commission communautaire commune soutiendra une offre généraliste qui respecte la personne en tant qu'individu dans sa globalité. Elle offrira une réponse adéquate aux besoins spécifiques de la personne qui consulte nos services agréés et/ou subventionnés, sans aucune discrimination. En matière de Recherche Scientifique, Prospective Research for Brussels est un programme de subventionnement de la recherche au sein des universités de la Région de Bruxelles-Capitale, portant généralement sur une période de 3 à 4 ans. Ce programme a mis l'accent sur le thème "Ville et Santé", ce qui a permis et permet toujours de soutenir 4 projets de recherche directement liés à la santé physique et à l'intégration sociale des femmes. 16 Dans ce cadre-là, les projets suivants ont été financés : 1. Prenatale zorg in Brussel. Analyse van zorgtrajecten en hun beïnvloedende factoren, par l'unité MESO de la V.U.B. : l'objectif est d'observer de quelle manière les femmes bruxelloises vivent les soins prénataux. 2. Etude sur la prévalence en Région Bruxelloise des différents types de virus de papillomes humains présents au niveau du tractus génital et du placenta et de leurs implications cliniques, par l'Unité de Microbiologie de l'U.L.B. – Institut Pasteur : l'objectif est d'étudier, en Région de Bruxelles-Capitale, la prévalence des différents types de virus de papillomes humains, dès lors que ceux-ci sont causes principales du cancer du col de l'utérus, éventuellement pour mieux guider, suivre et améliorer la vaccination. 1. Genre, care et liens sociaux : une approche du bien-être des personnes âgées dépendantes à Bruxelles, par le Groupe de Recherches sur les Acteurs Internationaux de l'U.L.B. : l'objectif est aider à la compréhension du rôle des intervenant(e)s du care dans l'atténution de la vulnérabilité sociale d'un public particulièrement fragile, celui des personnes âgées dépendantes. La question du genre est un des axes de réflexion transversal. 2. Enfin, dans le cadre du programme BruBreast, les facultés de Médecine de l'U.L.B., de la V.U.B.-U.Z. Brussel et de l'U.C.L. développent un programme de recherche concerté sur le cancer du sein. Cette étude, soutenue par le programme d'impulsion de la Région Bruxelloise, a pour objectif d'identifier les groupes de gènes ou les altérations moléculaires qui prédiront la réponse ou la résistance aux traitements anticancéreux chez les patientes atteintes d'un cancer du sein. L'objectif est d'établir un port-folio des cartes génétiques et épigénétiques de réponse ou nonréponse aux drogues et / ou schémas thérapeutiques majeurs dans le cancer du sein afin de mieux individualiser les prescriptions à grande échelle. Development of diagnostic tools for the optimal management of the individual breast cancer patient, est le nom de cette étude. Comme objectif en 2010, un appel à projets sera lancé dans le cadre de la sensibilisation des jeunes aux carrières scientifiques. Cet appel s'adressera aux écoles, universités, associations, maisons de jeunes, etc. La priorité sera donnée aux projets intégrant la thématique des femmes (jeunes filles) et les carrières scientifiques. De manière générale, les programmes de recherche soutenus par la Région de Bruxelles-Capitale dans les prochaines années continueront à tenir compte de la dimension du genre, en lien avec les objectifs politiques et les besoins de la recherche. Domaine prioritaire F : Femmes et économie Objectif prioritaire F2 – Faciliter l'égalité d'accès des femmes aux ressources, à l'emploi, aux marchés et aux échanges commerciaux La question du genre et celle de l'égalité de traitement entre hommes et femmes est implémenté dans l'ensemble des législations et dispositifs relevant de la compétence de l'administration de l'emploi et de l'économie. Cette dimension est intégrée dans le processus d'évaluation des législations, dans les politiques de lutte contre la discrimination et dans les subventions octroyées. Elle ne fait pas l'objet de programmes spécifiques, les législations en matière d'emploi ayant, avant tout, pour objectif de promouvoir l'insertion professionnelle des publics plus fragilisés, sans favoriser un type de public par rapport à un autre. 17 Ceci étant, en 2008, la Direction régionale de l'économie a soutenu deux initiatives touchant plus spécifiquement les questions d'égalité de traitement homme - femme : le projet Femmes d'Affaires & Affaires de Femme qui, de part son approche intégrée, permetra à un certain nombre de femmes d'oser un projet d'entreprise, d'y être formées et accompagnées, avant d'être financées pour sa réalisation.En 2008, 183 femmes provenant de la Région de Bruxelles-Capitale ont été accueillies en séances d'informations et 84 d'entre elles ont été reçues en entretien d'orientation. l'organisation du forum Jump, dont l'objectif sera de promouvoir le public féminin dans le domaine de l'emploi, d'organiser des moments de réflexions sur des sujets qui les interpellent et de favoriser des réseaux d'intérêt pouvant déboucher sur des initiatives concrètes. En 2008, ce forum a accueilli quelques 1400 participants et s'est décliné en conférences, de nombreux séminaires autour du thème des ressources humaines, des workshops et des sessions de coaching. En ce qui concerne, l'Agence Bruxelloise pour l'Entreprise, sous l'impulsion du Ministre de l'Economie a, pour sa part, suscité une approche du genre dans le cadre de ses études, notamment dans l'étude Starter 2006 – Carte d'identité des créateurs d'entreprises en Région de BruxellesCapitale. Si cette étude a confirmé de manière très positive une augmentation du nombre de femmes faisant le choix d'une carrière professionnelle indépendante, elle a aussi mis en lumière leur moins d'expérience et/ou leur moins de formation, lorsqu'elles souhaitent se lancer dans une carrière indépendante. a soutenu, dès lors, toutes initiatives permettant : - d'établir des réseaux d'échange efficaces dans les domaines commerciaux et économiques; - aux personnes d'être accompagnées professionnellement, notamment par le biais du jobcoaching, du mentorat et du tutorat, formes encadrements très utiles pour renforcer le sentiment de sécurité dans l'édification d'un projet d'entreprise ou plus globalement professionnel. L'approche du genre y est encouragée. En conclusion, les objectifs en matière d'économie sont les suivants: promouvoir l'insertion professionnelle des publics plus fragilisés; promouvoir le public féminin dans le domaine de l'emploi; permettre aux femmes d'oser entreprendre un projet d'entreprise; soutenir la création d'entreprise. En ce qui concerne enfin les politiques de soutien au secteur du commerce, un soutien spécifique sera ainsi apporté aux Ateliers de Création textile, qui proposent à destination d'un public majoritairement féminin une initiation à la création textile via des workshops. L’apprentissage de la création textile et de ses techniques (sérigraphie, teinture, maille, tissage …) devient moyen d’expression pour tout un chacun. Le principal objectif poursuivi est d’intégrer des femmes issues de milieux financièrement défavorisés et intéressées par le textile. Les outils acquis par ce biais leurs permettent de développer un projet professionnel et/ou commercial motivant. 18 L'objectif en matière de commerce est essentiellement d'accompagner les porteurs de projets et favoriser leurs intégrations dans le milieu professionnel. Objectif prioritaire F5 – éliminer la ségrégation professionnelle et toutes les formes de discrimination. L'action politique du Ministre de l'Emploi de la Région de Bruxelles-Capitale en matière de discrimination professionnelle liée au genre se base notamment sur les conclusions de deux études menées dans le cadre du Pacte Territorial pour l'Emploi par l'Observatoire Bruxellois du Marché du Travail et des Qualifications et portant sur les sujets suivants : la situation des femmes sur le marché du travail (2004) et la politique de l'emploi et de la formation professionnelle dans la Région de Bruxelles-Capitale (2005). Ces études ont abouti à l'élaboration d'un plan d'action par les partenaires sociaux au sein du Conseil Economique et Social de la Région de BruxellesCapitale? Ce plan d'action porte sur toutes les formes de discrimination, en ce compris, celles liées aux genres. Compte tenu des caractéristiques spécifiques du tissu urbain de la Région de Bruxelles-Capitale, il est prévu de mettre l'accent sur la situation : des familles monoparentales le plus souvent assumée par les femmes que par les hommes; des femmes faiblement qualifiées et / ou d'origine étrangère; des femmes rentrant sur le marché du travail. Sous l'impulsion du Ministre de l'Emploi et de l'Economie, a été établie une charte de la diversité, lancée le 19 décembre 2005, à laquelle plus de 150 grandes entreprises de la Région de Bruxelles-Capitale ont adhérées en 2008., Dans cette charte, est inscrit le souci du principe d'égalité homme – femme, via la nécessité de consolider l'égalité des chances professionnelles pour les hommes et les femmes. La campagne de lutte contre la discrimination à l'embauche est une mission déléguée à ACTIRIS. Les budgets réservés à ACTIRIS à cet effet permettront : de financer le Pacte Territorial pour l'Emploi dont les objectifs sont de mobiliser les acteurs oeuvrant dans le champ de l'emploi, de rechercher de la cohérence dans les diverses politiques qui y sont développées, de favoriser la communication et la complémentarité des acteurs et d'avoir une meilleure connaissance des réalités socio-économiques bruxelloise. Pour cela, le Pacte Territorial organise des séminaires, émet des brochures multilingues à destination des demandeurs d'emploi, soutient certaines initiatives associatives et organise des campagnes de sensibilisation visant à combattre la discrimination à l'embauche. Plus spécifiquement, le pacte territorial a mis sur pied un groupe permanent de réflexion et d'action sur le thème de la discrimination à l'embauche et de la promotion de la diversité : co-organisation de séminaires avec les fédérations sectorielles et édition d'un guide spécifique à l'égard des employeurs. en plus, le Pacte s’est focalisé sur la fixation de priorités dans le plan d’action hommesfemmes, porté et approuvé par le Conseil économique et sociale de la Région de BruxellesCapitale. Deux demandes prioritaires ont été avancées, qui sont, comme le savez, tout prêt d’être finalisées. de financer des plans de diversité dans les entreprises, plans de diversité pour lesquels la Région peut contribuer de manière complémentaire, à raison de 10.000 euros maximum par plan et par entreprise. Fin 2009 on recenssait déjà 27 plans de diversité approuvés et signés. 19 d'installer une équipe de 7 consultants en diversité (dont 2 conseillers ayant été précédemment engagés par le Brussels Nederlandstalige Comité Tewerkstelling en opleiding). Leur mission consiste à prospecter et à accompagner les employeurs bruxellois dans la promotion de la diversité au sein de leur entreprise. Fin 2009, on comptabilisait 247 entrepsrises accompganées par ces consultants. Pour encadrer ces démarches d'un point de vue juridique, le Ministre de l'emploi, après accord du Gouvernement, a fait voter au Parlement Régional Bruxellois une ordonnance relative à la lutte contre la discrimination et à l'égalité de traitement dans le cadre de la politique de l'emploi (4 septembre 2008) . Les principes d'égalité de traitement et d'interdiction des discriminations directes et indirectes y sont garantis. Par discrimination, l'on entend notamment toute discrimination fondée sur le sexe et par laquelle une personne est traitée de manière moins favorable qu'une autre ne l'est, ne l'a été et ne le serait dans une situation comparable. Le projet prévoit des possibilités de recours pour les personnes qui s'estimeraient lésées. IL'arrêté d'exécution prévoit en outre l'égalité homme / femme comme dispositif visé dans les plans de diversité. Par ailleurs, ACTIRIS dispose, depuis 2003, d'un guichet "Discrimination" dont la légitimité s'appuye sur le Pacte Social Bruxellois du 25 avril 2002. L'on y observe que les plaintes liées à la question du genre auprès de ce guichet sont très limitées. Si, lors de sa première année d'activité, le guichet "discrimination" a reçu 433 plaintes, 7 seulement portaient sur la question du genre. Sur ces 7 personnes, 1 seule a été orientée vers le Centre pour l'Egalité des chances pour poursuite éventuelle en justice. Ces proportions restent les mêmes depuis lors. Il est bon de rappeler que le conseiller ACTIRIS a pour mission d'analyser la situation afin de la rendre la plus objective. Ensuite, il détermine avec le plaignant si les présomptions de discriminations sont établies et si la situation nécessite un suivi juridique. Eventuellement, le plaignant rencontrera auprès des services d'ACTIRIS un juriste du Centre pour l'Egalité des Chances qui apportera le soutien nécessaire, pour, le cas échéant, obtenir réparation. Généralement, les personnes qui optent pour une action recourt aussi au service de guidance d'ACTIRIS, ce qui les soutient davantage dans leur recherche d'emploi. L'on notera que le Pacte Territorial pour l'Emploi a initié, en collaboration avec les 2 universités, une étude dont l'objectif est de déterminer quels sont les indicateurs utiles pour évaluer la méthodologie et la procédure actuelles. Les conclusions de cette étude permettra de conforter et / ou de doter l'évaluation de la plainte et de son traitement d'un cadre solide et scientifique. Par ailleurs, le guichet "Discrimination" participe régulièrement à diverses manifestations organisées en Région bruxelloise, ce qui permet d'assurer la visibilité de la problématique de la discrimination à tous les niveaux de l'embauche, et ce, vis-à-vis du plus grand nombre. Enfin, son action permet, après synthèse, de mettre en évidence les cas de discriminations dont souffrent plus particulièrement les femmes (santé, conviction religieuse, handicap social…) et il contribue aux recherches et communications stimulant l'élaboration un label de qualité pour de bonnes pratiques en matière de gestion des ressources humaines. Objectifs prioritaire F6 – permettre aux hommes et aux femmes de concilier responsabilités familiales et responsabilités professionnelles. Sous l'impulsion de la politique de l'emploi: Faisant le constat d'un manque structurel de milieux d'accueil subsidiés en Région de BruxellesCapitale et prenant conscience que les places d'accueil, prioritairement dédicacées aux parents qui travaillaient, excluaient presque systématiquement les enfants des demandeurs d'emploi et compliquaient, voire empêchaient, la réinsertion de ces derniers sur le marché de l'emploi, ACTIRIS, sous l'impulsion des différents Ministres de l'Emploi, est devenu un partenaire 20 nécessaire pour la garde des enfants des parents qui, en situation de chômage, sont amenés à rencontrer un employeur potentiel ou prennent la décision de suivre une formation utile à leur réinsertion professionnelle : en 1990, une enquête avait démontré qu'un enfant sur 2 était dans l'impossibilité d'être placé le temps nécessaire pour que leurs parents aient la possibilité de se rendre chez l'employeur ou d'effectuer toute démarche relative à leur recherche d'emploi. Cette situation touchait les hommes comme les femmes, mais force était de constater que, proportionnellement, les femmes étaient généralement les plus préjudiciées. Sous l'impulsion du Ministre de l'Emploi, ACTIRIS développe 3 types d'actions: Développement du nombre de Maisons d'enfants d'ACTIRIS Les maisons d'enfants d'ACTIRIS ont pour objectif de permettre aux demandeurs d'emploi, généralement plus fragilisés économiquement, socialement ou psychologiquement, de prendre en charge ponctuellement leurs enfants, lorsqu'ils doivent poser les actions nécessaires dans le cadre de leur parcours de réinsertion. Dans ce contexte, il faut constater que : les destinataires de ce service sont, pour la très grande majorité des cas, des femmes, pour la plupart, infra-qualifiées et fragilisées. Elles sont plus de 90% à confier leur enfant dans le régime crèche et plus de 95% à faire appel au service de garderie. La mise à disposition, pour leurs enfants d'un encadrement momentané, leur permet d'assurer la relance de leur processus de réinsertion socioprofessionnelle et augmente leurs possibilités d'embauche. Ce type de structure est d'autant plus nécessaire que les contrats, comme les chèques-services et les contrats intérimaires, sont en augmentation et qu'ils sont culturellement plutôt dédicacés au public féminin. quelques 75% des enfants, inscrits dans ces maisons y restent plus de 3 mois et ce, bien que 3 mois soient le délai de garde maximal. La plupart du temps, les parents n'ont pas trouvé de solutions de garde alternative. 79,5 % des parents qui confient leurs enfants sont généralement inoccupés depuis plus d'une année. Ils ont, le plus souvent, recours au service d'ACTIRIS lorsqu'ils ont la possibilité d'occuper un emploi de courte durée. depuis que les listes d'attente existent, le nombre de personnes souhaitant recourir aux services temporaires des maisons des enfants d'ACTIRIS, est en croissance. Actiris a développé en 1992 un premier projet de crèche, la crèche Anspach, d'une capacité de 40 places. Cette crèche, reconnue par Kind&Gezin et l'ONE.Cette structure accueille chaque année quelque 256 enfants, sous le régime « crèche » ou sous le régime « halte de garderie ». En juin 2007, une seconde crèche a été inaugurée à Molenbeek. Appelée lcrèche Vandenbogaert, ce nouvel espace accueille 48 places supplémentaires. Cette seconde installation accueille chaque années quelque 156 enfants différents, également sous les règimes crèches et halte – garderie. Extension du partenariat avec les haltes de garderie et les crèches pour les enfants de demandeurs d'emplois occupés par une formation chez un partenaire conventionné d'ACTIRIS ou qui dépendent d'un CPAS. L’accès au réseau des crèches partenaires est élargi aux demandeurs d’emploi qui suivent une formation chez un partenaire conventionné d'ACTIRIS ou qui dépendent d’un CPAS et sont inscrits dans un programme d’insertion socioprofessionnelle, certifié par un agent d’insertion. La présence de chaque enfant est limitée à la période de formation, afin de pouvoir satisfaire le plus grand nombre de demande. Le réseau compte 93 places répartis entre 14 crèches. Le nombre de demande reste significatif et répond principalement à des besoins de formations courtes. En 2008, ce sont 226 enfants qui auront été accueillis. L'on notera que la 21 durée de l'aide accordée est estimée trop courte, du moins pour les fonctions qualifiantes qui débouchent directement sur un emploi. Ce partenariat bénéficie depuis 2007 d'un co-financement du Fonds Social Européen, dans le cadre opérationnel FSE Objectif Compétitivité et Emploi de la Région de Bruxelles-capitale 2007-2013. Soutien constant et annuel en personnel ACS aux politiques d'extension de capacité des places d'accueil développées par les politiques communautaires. La Région de Bruxelles-Capitale est soucieuse de répondre aux besoins structurels et immédiats des Communautés, en matière d'encadrement de la petite enfance. C'est la raison pour laquelle en 2005, ont été créé 91 postes ACS, en 2006, 55 ACS et en 2007, plus de 170 postes ACS. Des conventions sont signées entre le Ministre de l'emploi et les Ministres en charge de la petite enfance et ont permis de soutenir une extension de capacité des places d'accueil, dans les structures crèches mais également dans les haltes de garderie ou des crèches plus spécifiques, Sous l'impulsion de politique économique: En 2007, différentes mesures de type économiques visant à favoriser la conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle, ont été initiées par le Ministre de l'Economie, parmi celles-ci : Implantation de 3 nouvelles crèches inter-entreprises et bilingues dans les espaces de développement économique de la SDRB. - La SDRB a acquis un espace dans les immeubles industriels communs du Parc Da Vinci afin d'y aménager une crèche. Ce nouvel espace permet accueillir près de 30 enfants des membres du personnel des sociétés implantées sur le site Da Vinci. - La SDRB loue des locaux sur le site de Tours et Taxis et a envisagé d'y créer une nouvel crèche pour les membres du personnel des entreprises situées aux alentours du site « Gosset ». La crèche a été inaugurée en mars 2007. - Enfin, la SDRB a soutenu le projet immobilier « Caméléon » à Evere, projet d'implantation qui intègre une nouvelle crèche qui a la particularité d'être ouvert au public. - D'une manière plus générale, la SDRB encourage la mise en place sur ses sites de crèches destinées aux entreprises et au quartier par une réduction du canon dû pour l'emphytéose. Introduction, dans l'ordonnance du 13 décembre 2007 sur la promotion de l'expansion économique, d'une nouvelle section relative aux aides aux entreprises destinées à l'accueil de la petite enfance. Le nouvel article 58 de ladite législation dispose que le Gouvernement peut octroyer une aide, sous la forme d'une prime, aux entreprises pour la création et / ou réservation de nouvelles places au profit des membres de leur personnel auprès des milieux d'accueil pour enfants de 0 à 3 ans, selon les règles établies par les communautés. Une aide complémentaire est octroyée aux entreprises qui emploient une proportion de travailleurs infraqualifiés ou moyennement qualifiés. En conclusion, les objectifs en matière d'emploi sont les suivants: mettre l'accent sur les familles monoparentales, les femmes faiblement qualifiées et / ou d'origine étrangère et des femmes rentrant sur le marché du travail; financer le Pacte Territorial pour l'emploi afin de mobiliser les acteurs œuvrant dans le champs de l'emploi, favoriser la communication et avoir une meilleure connaissance des réalités socio-économique; financer des plans de diversité dans les entreprises;, installer une équipe de consultants en diversité afin de prospecter et accompagner 22 les employeurs bruxellois dans la promotion de la diversité au sein de leur entreprise; promouvoir le guichet « Discrimination » qui consiste de mettre en évidence les cas de discriminations dont souffrent plus particulièrement les femmes. Il contribue aux recherches et communications stimulant l'élaboration d'un label de qualité pour de bonnes pratiques en matière de gestion des ressources humaines; permettre aux hommes et aux femmes de concilier responsabilités familiales et responsabilités professionnelles; assurer un partenariat nécessaire pour la garde des enfants des parents qui , en situation de chômage, sont amenés à rencontrer un employeur ou prennent la décision de suivre une formation; développer le nombre de Maison d'enfants d'Actiris afin de permettre aux demandeurs d'emploi de prendre en charge ponctuellement leurs enfants. Les destinataires sont majoritairement des femmes; Extension du partenariat avec les haltes de garderie et les crèches; soutien constant et annuel en personnel ACS aux politique d'extension de capacité des places d'accueil développées par les politiques communautaire. 23 Secrétaire d'État Emir KIR Compétences : Propreté publique et Urbanisme COMPETENCE: Propreté publique Domaine prioritaire G : Participation et prise de décisions Objectifs stratégiques: G.1. Prendre des mesures propres à assurer aux femmes l'égalité d'accès et la pleine participation aux structures du pouvoir et à la prise de décisions. G.2. Donner aux femmes les moyens de participer à la prise de décisions et d'exercer des responsabilités. La présence des femmes au sein des administrations, et a fortiori leur représentativité parmi les postes à responsabilité, est un élément primordial dans la participation à la prise de décisions. Le Secrétaire d'Etat en charge de la Propreté publique veillera donc à ce que se poursuive, dans le respect de la législation en vigueur, la féminisation du personnel de l'Agence Bruxelles-Propreté, plus particulièrement dans les rangs élevés de la hiérarchie (notamment pour les postes de direction). L'Agence sera également attentive lors des procédures de promotions internes en adoptant un comportement exemplaire quant à l'égalité de traitement entre les femmes et les hommes. Domaine prioritaire J : Femmes et médias Objectifs stratégiques: J.2. Promouvoir une image équilibrée et non stéréotypée des femmes dans les médias. Le Secrétaire d'État en charge de la Propreté publique veillera à ce que l'Agence BruxellesPropreté véhicule une image équilibrée entre les hommes et les femmes, tant dans sa communication interne que dans sa communication externe. Dans le cadre de ses campagnes de communication, l'Agence Bruxelles-Propreté continuera à veiller à ce que les messages délivrés ne renvoient pas à certains stéréotypes qui frappent davantage les femmes. À ce titre, les affiches, brochures et autres spots radio réalisés par Bruxelles-Propreté doivent donner une image équilibrée et dynamique des femmes. Une attention sera également apportée en ce sens au site internet de l'Agence. Lors de ses campagnes de recrutement, l'Agence Bruxelles-Propreté veillera à ce que soit mis en évidence l'accessibilité aux postes à pourvoir tant aux femmes qu'aux hommes et diffusera l'image d'une entreprise dans laquelle la place des femmes est mise en valeur. 24 Domaine prioritaire K : Les femmes et l'environnement Objectifs stratégiques: K.2. Intégrer les besoins, préoccupations et opinions des femmes dans les politiques et programmes en faveur du développement durable. Lors de l'élaboration du prochain Plan Propreté, le Secrétaire d'Etat en charge de la Propreté publique veillera à ce qu'une attention toute particulière soit apportée au développement durable, conformément à l'esprit général de l'Accord de Gouvernement 2009-2014. À cette occasion, la population ne manquera pas d'être consultée afin que les besoins et attentes de chacun soient analysés. À ce titre, il sera également tenu compte des préoccupations et recommandations des femmes dans les politiques à mettre en œuvre. COMPETENCE: Urbanisme Domaine prioritaire K : Les femmes et l'environnement Objectifs stratégiques: K.2. Intégrer les besoins, préoccupations et opinions des femmes dans les politiques et programmes en faveur du développement durable. Dans le cadre de ses compétences en Urbanisme, le Secrétaire d'Etat veillera à intégrer ses politiques dans le canevas général fixé par le Ministre-Président en matière d'Aménagement du Territoire. Des processus participatifs et consultatifs de la population seront mis en place lors des phases prospectives d'élaboration de projets. Lors de ces consultations, une réflexion sera engagée sur l'égalité entre les femmes et les hommes. Cette réflexion tiendra compte de la notion de genre et de son implication urbanistique dans un souci d'accessibilité aux services et aux espaces publics. 25 Secrétaire d'Etat Bruno DE LILLE Competences: Mobilité, la Fonction Publique, l'Egalité des Chances et la Simplification administrative COMPETENCE: Mobilité Constats Les femmes sont majoritaires dans des emplois à horaire variable ou à temps partiel, ce sont elles qui assurent le plus souvent la liaison entre les différentes fonctions de la ville, elles effectuent généralement des déplacements en chaine: chercher les enfants à l’école, se rendre au travail, approvisionner la famille, visiter les personnes âgées en institution, assurer les déplacements pour soins de santé, etc. Par ailleurs, il s’avère que ce sont surtout les femmes qui risquent d'avoir des problèmes en utilisant les transports en commun. Elles se retrouvent souvent dans la catégorie des personnes à mobilité réduite : chargées des courses, accompagnées d’enfants, enceintes, handicapées par l’âge. Finalement, la sécurité (objective et subjective) constitue un point d'attention particulièrement important. En effet, l'insécurité est un problème qui, en général, touche davantage et ceci peut considérablement leur liberté de déplacement. Domaine prioritaire B : Femmes et éducation Situation actuelle Bruxelles Mobilité subventionne le projet d’éducation de femmes « A vélo Mesdames » qui pour objectif de comprendre le fonctionnement de son vélo et apprendre à l'utiliser, de se dépasser pour surmonter les difficultés et vous sentir bien dans votre peau, d’être en pleine forme, de disposer d'un moyen de transport bon marché pour bouger dans le quartier ou accompagner vos enfants, d’apprendre à rouler dans la circulation, de prendre part à des activités mixtes (tours guidés, balades en groupe … ), de découvrir le plaisir du vélo et un immense sentiment de liberté ! Les campagnes de sensibilisation ne tiennent actuellement pas suffisamment compte de la perspective du genre. Les campagnes régionale de sécurité routière annuelle n’ont jusqu’à présent pas tenu compte de l’aspect du genre Perspectives Continuer à subventionner des projets de sensibilisation et d’éducation en tenant compte de ladimension de genre. Lors des prochaines campagnes annuelles de sécurité routière organisée par la cellule sécurité routière, l’accent sera mis sur la détermination de campagne plus ciblée. Dans ce contexte, il sera tenu compte des éléments suivants : ◦ ◦ Tenir compte dans l’évaluation des projets soumis par les agences de communication à ne pas reproduire des stéréotypes sexistes ou à diffuser des images dégradantes de la femme, Atteindre le groupe cible en utilisant les moyens de communication qui lui sont propres. 26 Domaine prioritaire C : Femmes et santé Situation actuelle Aucun chiffre sur le nombre de piétons masculins et féminins en RBC n'est actuellement disponible. Toutefois, il semble clair que les femmes ont relativement moins d'accès aux autre modes (vélo, transports en commun, voiture, moto…), ce qui sous-entend qu'elles sont plus souvent amenées à opter pour la marche. Les femmes sont plus souvent victimes d’accidents graves ou légers de la route. Des études démontrent que les femmes ont le plus de risque de développer des maladies cardiovasculaire que les hommes à partir de 45-50 ans et qu’elles meurent plus souvent que les hommes de ce type de maladie. Il s’avère que 2/3 des cyclistes sont des hommes. Dès que l’infrastructure s’améliore, plus de femmes empruntent les voies cyclables. Par ailleurs, au plus le vélo devient « mainstream », au plus les femmes l’utilise. Perspectives Promotion de la marche et de l’utilisation du vélo pour réduire les risques de maladie cardio-vasculaire chez les femmes. Améliorer la qualité de l’infrastructure « vélo » afin d’encourager les femmes à se déplacer à vélo. Renforcer les efforts pour sensibiliser les femmes à utiliser le vélo Tenir compte de la dimension de genre lors du développement de la politique de sécurité routière; Domaine prioritaire F : Femmes et économie Situation actuelle Les femmes ne se sentent moins en sécurité dans l’espace public et ce sentiment d’insécurité pourrait être un frein à leur liberté et leur carrière. A titre d’exemple, les femmes restent moins longtemps au travail que leur collègue masculin car elles ont peur de sortir la nuit dans certains quartiers de Bruxelles. La Région développe les modes actifs (marche et vélo -notamment en développant des espaces publics plus sûrs-), les transports publics ainsi que de nouveaux services de mobilité, comme la voiture partagée (Cambio), le vélo partagé (Villo) et le taxi collectif la nuit (Collecto). Une amélioration fondamentale de l'accessibilité de la ville pour les modes actifs et pour les utilisateurs des transports en commun peut augmenter l'accès pour les femmes aux différents aspects de la société. Plus l'espace public est agréable, ouverte etc., plus il est accueillant et permet l'accès facile aux femmes. Des investissements important sont réalisés dans le domaine de la sécurité dans les transports publics et dans le domaine de l'accessibilité aux transports publics (accès facilité pour les enfants, pour les poussettes, pour des sacs encombrants, etc). Des actions sont menées afin d'encourager l'usage des différents modes de transport (plans de déplacements d'entreprises, d'écoles et d'événements, semaine de la mobilité et dimanche sans voiture, ...) 27 Perspectives Créer des espaces ouverts, Prévoir un bon éclairage de nuit, Diminuer le temps d’attente aux feux rouge, Cibler des actions d’encouragement de l’usage de certains modes de transport pour les femmes, Développer des indicateurs de genre pour l’aménagement des voiries et de l’espace public. Domaine prioritaire G : Femmes et prise de décision Situation actuelle Au sein de Bruxelles Mobilité, le pourcentage d’emplois occupés par des femmes est de 38%. Malgré la diminution du nombre d’agents depuis 2009, le nombre de femmes engagées a augmenté en 2008 et 2009 mais les femmes restent toutefois beaucoup moins nombreuses que leurs collègues masculins. Actuellement, elle représente seulement 38 % du personnel de Bruxelles Mobilité. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans les emplois de niveaux C1 et D1. Un grand nombre de membres du personnel prendront leur pension, de nombreux postes seront donc vacants. Au sein de la Commission Régionale de Mobilité (CRM), la parité homme-femme est respectée. Perspectives Encourager les femmes à postuler à Bruxelles Mobilité, Encourager le recrutement des femmes pour mieux reflèter la diversité de la société. Domaine prioritaire H : Mécanismes institutionnels et amélioration de la position de la femme Situation actuelle Il existe des données en matière de mobilité qui font une distinction entre les hommes et les femmes, mais ces données ne sont actuellement pas analysées en tenant compte de cette dimension.(ex.: enquête nationale sur la mobilité Mobel -1999- et Beldam -2010-, baromètre de satisfaction des clients de la STIB et observatoire du vélo par exemple). Perspectives Réaliser des analyses plus approfondies dans une perspective de genre sur les résultats des enquêtes, études, évaluations et politiques en matière de genre, afin de mettre en place une politique volontariste à l’égard des femmes. Domaine prioritaire K : Les Femmes et l’environnement/ espace public Situation actuelle En général, les femmes ressentent plus souvent un sentiment d’insécurité dans l’espace public et les transports en commun. De plus, une mauvaise aménagement de l'espace public (ex. mauvaises trottoirs, mauvaise éclairage, trop de trafic à haute vitesse) crée une espace qui est pas accueillante pour les femmes 28 La cellule vélo de Bruxelles Mobilité a tenu compte du sentiment d'insécurité vécu par les femmes pour modifier le trajet des ICR à certains endroits la nuit. Perspectives La cellule vélo continuera de tenir compte de l’avis des femmes pour la planification des ICR de nuit, Mener des études sur les fréquences, les trajets et les horaires des femmes en transport en commun, rencontrées par les femmes, Diminuer la vitesse des véhicules en ville, Améliorer le revêtement des trottoirs. COMPETENCES: Fonction Publique et Simplification administrative Domaine prioritaire F :Les femmes et l'économie Situation actuelle Le Ministère est lui aussi un acteur économique, qui passe également des marchés publics. Jusqu'à présent, il n'existe aucune mesure visant spécifiquement à assurer aux femmes un accès égal aux hommes à ces marchés publics. Perspectives Introduction d'une clause de non-discrimination dans tous les marchés publics passés par le Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale. En 2010, une clause de non-discrimination sera rédigée, qui devra obligatoirement être intégrée dans l'ensemble des cahiers des charges provenant du Ministère. Une proposition de concrétisation de cette mesure sera faite à l'OIP via le groupe de travail du Comité de secteur XV. Domaine prioritaire G : Droit de parole et prise de décision Situation actuelle Aujourd'hui, au Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, aucun haut dirigeant d'un grade supérieur à celui de directeur n'est de sexe féminin. Le management intermédiaire, avec une proportion de 13% de femmes, n'est pas non plus un modèle de représentation équilibrée ou de participation à part entière des femmes dans la gestion du Ministère. La situation est apparemment comparable dans les organismes d'intérêt public régionaux. Perspectives Mener une action positive dans le but d'augmenter le nombre de femmes occupant des fonctions dirigeantes sur base de l'arrêté d'exécution portant exécution de l'ordonnance diversité et anti-discrimination dans la fonction publique régionale. A cet effet, une proposition doit être rédigée et présentée au Gouvernement. Dès que la procédure juridique en vue de la publication au Moniteur belge de l'arrêté d'exécution mentionné cidessus sera achevée, cette action positive pourra être commencée dans le cadre de l'octroi des futurs mandats au Ministère et dans les organismes d'intérêt public de la Région de Bruxelles-Capitale. Assurer l'égalité de genre dans la participation aux formation de management. Lors de l'introduction du plan de formation annuel, il sera fait en sorte qu'autant de femmes que d'hommes participent aux formations pour cadres dirigeants. Mener une action positive pour les femmes occupant des fonctions de management intermédiaire. 29 Domaine prioritaire H : Mécanismes institutionnels pour l'amélioration de la position de la femme Situation actuelle Depuis 2004, le Ministère et les organismes d'intérêt public de la Région de Bruxelles-Capitale ont chacun désigné un manager de la diversité. Dans le cadre du Pacte territorial pour l'Emploi, une formation avait été organisée pour les managers de la diversité et les collaborateurs en charge de la politique de diversité dans leurs institutions respectives. De plus, le Ministère a déjà rédigé, et partiellement mis en œuvre, 2 plans d'action diversité bisannuels. Toutefois, aucune mesure zéro concernant les groupes-cibles visés n'a pu être déterminée car aucune définition commune d'une «personne d'origine étrangère» n'a encore pu être trouvée. En ce qui concerne les compétences en matière de fonction publique, les directives européennes anti-discrimination ont été transposées en 2008 dans une ordonnance, c'est-à-dire dans la législation régionale de la Région de BruxellesCapitale. Il ne reste plus qu'à ce qu'un arrêté d'exécution soit approuvé par le Gouvernement pour pouvoir exécuter cette ordonnance. En juin 2008, une étude a également été achevée par des recommandations politiques pour l'implémentation du gender mainstreaming (la dimension de genre). Perspectives Introduction du gendermainstreaming and -budgetting (dimension et analyse budgétaire en terme de genre) au Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale. En 2010, différentes directions (minimum 1 par administration et 1 par ministre fonctionnellement compétent) intégreront la dimension de genre dans leurs services. Les résultats de cette action seront évalués en 2011 pour pouvoir ensuite généraliser cette intégration. Une brochure facilement lisible sera également rédigée à cet effet. Tous les outils de management (CIM) seront également utilisés pour une transposition optimale du gendermainstreaming. Intégration des statistiques de genre dans les tableaux de bord et les rapports annuels au Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale. En 2011, la rédaction et l'utilisation des tableaux de bord seront généralisées au Ministère. Ainsi, les données à caractère personnel seront établies en fonction du sexe dès le début. Le même principe sera généralisé pour les rapports annuels. Sensibiliser les organismes d'intérêt public à l'introduction du gendermainstreaming et budgetting. Sensibiliser les organismes d'intérêt public à l'utilisation des statistiques de genre. COMPETENCE: Egalité des Chances Domaine prioritaire D : (Lutte contre) la violence faite aux femmes Situation actuelle La violence entre partenaires est sans aucun doute le type de violence le plus répandu au sien des familles ou des ménages. La situation n'est naturellement pas différente en Région de BruxellesCapitale. En 2006 a été créée une plateforme de concertation régionale en matière de lutte contre la violence entre partenaires. Elle réunit les acteurs de terrain de différents secteurs (police, justice, secteur médical et paramédical, associations spécialisées ...) actifs dans le domaine de la violence entre partenaires en Région de Bruxelles-Capitale. Le fonctionnement de cette plateforme a été revu fin 2008 afin que la coordinatrice régionale ait encore assez de temps pour mettre sur pied les 30 actions spécifiques définies dans le plan d'action annuel régional en matière de lutte contre la violence entre partenaires. Depuis 2008, la Région collabore aussi plus étroitement avec les communes en apportant son soutien tant aux réseaux locaux nouvellement formés qu'aux actions locales en matière de violence intrafamiliale et entre partenaires. A l'avenir, cette collaboration sera encore consolidée et renforcée. La Région, de par sa politique d'égalité des chances, a récemment travaillé activement à la préparation du nouveau Plan d'Action National en matière de lutte contre les violences intrafamilales et entre partenaires 2010 – 2014 et a soutenu l'élargissement de ce plan à d'autres types de violences intrafamilales, telles que le mariage forcé, ce qu'on appelle la violence liée à l'honneur et les mutilations génitales (conformément à l'accord de gouvernement). Le plan d'action régional en matière de lutte contre la violence entre partenaires 2010 est également achevé. A ce sujet les lignes directrices du nouveau Plan d'Action National ont été prises en compte. Dans le domaine de la lutte contre la violence entre partenaires, il est important d'investir de manière permanente dans les actions de sensibilisation et d'information du grand public, tout en accordant une attention particulière aux jeunes. L'éducation et la formation des futurs professionnels sont poursuivies et élargies à d'autres formations pertinentes; elles sont également soutenues par le développement d'outils d'apprentissage spécifiques. Les projets en collaboration avec les pouvoirs locaux seront naturellement poursuivis. Perspectives L'implémentation et le suivi du plan d'action régional en matière de lutte conte la violence entre partenaires 2010; Le nouveau site internet de la Cellule Égalité des Chances de la Direction Ressources Humaines et Égalité des Chances contient un volet entier consacré à la 'violence entre partenaires', celui-ci proposera un lien vers le site national en matière de lutte contre la violence entre partenaires, et vice versa; Le suivi des activités liées à la possible ouverture d'un numéro européen où signaler des cas de violence entre partenaires ou d'autres types de violences faites aux femmes; La création d'une base de données par des experts belges et étrangers en matière de violence entre partenaires. Domaine prioritaire G : Droit de parole et prise de décision Situation actuelle A l'instar de l'ordonnance du 5 juillet 2001 modifiant l'ordonnance du 27 avril 1995 portant introduction d'une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les organes consultatifs, un rapport est transmis annuellement au Parlement qui examine si les organes consultatifs se conforment à l'ordonnance, c.-à-d. si tout au plus deux tiers des membres de chaque organe consultatif sont du même sexe. Bien que récemment, les résultats obtenus aient été plus positifs d'année en année, quelques organes consultatifs ne respectent toujours pas les dispositions de l'ordonnance. Depuis 2008, il existe une ordonnance stipulant que maximum deux tiers des membres des conseils d'administration désignés par la Région de Bruxelles-Capitale dans les organismes pararégionaux de droit public ou d'intérêt public peuvent appartenir au même sexe. Le Gouvernement présente annuellement un rapport d'évaluation concernant l'exécution de cette ordonnance. 31 L'accord de gouvernement prévoit en outre que la règle des deux tiers de personnes du même sexe soit élargie aux conseils d'administration des organes et des institutions reconnus et subsidiés par la Région de Bruxelles-Capitale. La Région de Bruxelles-Capitale est loin d'être un mauvais élève en matière de participation des femmes en politique. En effet, le pourcentage d'élues féminines au Parlement bruxellois atteignait quand même 46% en 2004, contre 41% en Flandre et presque 35% en Wallonie. Cependant, cela doit rester un point important tant que la parité n'est pas atteinte. En juin 2009, nous avons même remarqué une légère chute, d'environ 3%, de la part des élues féminines au Parlement bruxellois. Il reste donc essentiel d'encourager les électeurs à voter également pour les femmes sur les listes, afin qu'elles soient effectivement élues. Perspectives La révision et éventuellement l'enrichissement de la liste des organes consultatifs soumis à l'ordonnance relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les organes consultatifs; La sensibilisation et l'information des décideurs politiques et des directeurs à propos de l'importance d'une représentation équilibrée au moyen d'une publication et en faisant connaître la base de données existante VEGA (Valoriser les Expertes et l'Approche de Genre); L'utilisation de la possibilité de sanction prévue dans l'ordonnance du 5 juillet 2001, modifiant l'ordonnance du 27 avril 1995, en cas de non-respect de l'obligation en matière de représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les organes consultatifs; La modification de l'ordonnance du 4 septembre 2008 en vue (1) de l'élargissement aux conseils d'administration des organes et des institutions reconnus et subsidiés par la Région de Bruxelles-Capitale, et (2) d'appliquer la règle des deux tiers à l'ensemble des conseils d'administration des organismes pararégionaux de droit public ou d'intérêt public (et donc pas seulement aux membres désignés par le Gouvernement); L'établissement de cartes en termes de représentation des femmes et des hommes dans le cadre des élections régionales; Le lancement d'une campagne de sensibilisation envers le grand public en vue des prochaines élections régionales. Domaine prioritaire H : Mécanismes institutionnels pour l'amélioration de la position de la femme Situation actuelle Aujourd'hui, le grand défi de la politique régionale d'égalité des chances est l'intégration systématique de la dimension de genre (gendermainstreaming) dans tous les domaines pour lesquels la Région est compétente. Différentes études montrent que tenir compte du fait que l'impact de certaines mesures politiques peut être différent sur la situation des hommes et des femmes permet de mener une politique plus efficace. Cette analyse permet en effet, si besoin est, de prévoir les adaptations nécessaires et de veiller ainsi à ce que la politique se fasse en faveur de l'ensemble de la population, ou du groupe-cible visé. Ce n'est pas pour rien que le traitement du gendermainstreaming est l'un des engagements les plus importants qu'a pris le Gouvernement dans son accord de gouvernement 2009 – 2014. 32 En 2008 s'est terminée une étude visant à établir la meilleure stratégie pour l'implémentation du gendermainstreaming en Région de Bruxelles-Capitale. Sur base des résultats de cette étude, certaines actions prioritaires seront entreprises au cours des prochaines années afin d'intégrer efficacement le gendermainstreaming dans la politique régionale. Perspectives La rédaction d'une ordonnance relative à l'introduction du gendermainstreaming dans le but de l'intégration systématique de la dimension de genre dans tous les domaines pour lesquels la Région est compétente; En collaboration avec l'Institut pour l'Egalité des Femmes et des Hommes, l'introduction progressive des gendermainstreaming- et budgetting (dimension et analyse budgétaire en terme de genre) au Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale (cf. Supra), en vue d'une généralisation; L'organisation d'une formation ponctuelle pour les fonctionnaires dirigeants et l'offre de formations spécifiques par administration concernant l'apport de la dimension de genre au sein du domaine politique concerné; La formulation de recommandations dans le but d'améliorer la qualité des diverses contributions dans le cadre du Rapport de Pékin, sur base d'une analyse des Rapports précédents et du rapport de la commission parlementaire consultative en matière d'égalité des chances; L'offre d'une formation sur le genre aux personnes de contact dans les cabinets et les différentes administrations responsables du suivi des matières liées au genre. Un autre engagement important contenu dans l'accord de gouvernement en matière d'égalité des chances en général, et en matière de genre en particulier, est la création d'un Conseil consultatif pour l'Egalité des Chances. Ce futur conseil consultatif permettra – outre bien sûr d'autres missions prioritaires – de contribuer à soutenir la politique en matière de gendermainstreaming et de la renforcer. La création d'un conseil consultatif régional pour l'égalité des chances. 33 Secrétaire d'Etat Christos DOULKERIDIS Compétences : Logement et la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente. COMPETENCE: Logement Domaine prioritaire 1 : Femmes et pauvreté (A) Domaine prioritaire 4 : Violence à l'égard des femmes (D) Domaine prioritaire 9 : Droits fondamentaux des femmes (I) I. Constats On le sait, à qualifications égales, le revenu moyen d’un homme dépasse systématiquement celui d’une femme, et cet écart salarial culmine à 30% quand il s’agit d’employé(e)s par exemple (contre 21% pour les ouvriers et 5% pour les fonctionnaires)1. Par ailleurs, les femmes connaissent un « risque de pauvreté » 15% plus important que pour leurs alter ego masculins, cet écart atteignant même 36% en ce qui concerne la tranche d’âge 50 à 64 ans2. Au demeurant, on recense moitié plus de titulaires féminins du revenu d’intégration que masculins3. S’il est par ailleurs un phénomène nouveau qu’on peut observer ces dernières années en lien avec la précarité, c’est incontestablement la montée en puissance des ménages monoparentaux (et, plus généralement, l’explosion du nombre d’isolés4). Par rapport à 1991, on compte aujourd’hui 30% plus de femmes seules avec enfant(s) par exemple5. Par rapport spécifiquement à la population bruxelloise globale, on compte 9,9% de mères seules (âgées de 18 à 39 ans)6. Aujourd’hui donc, près d’un ménage avec descendance sur cinq n’est conduit que par un parent7. Or, ce parent est, dans la grande majorité des cas (72,5%), une femme8. Et la progéniture à charge s’élève à deux enfants ou plus pour tout de même près de quatre femmes monoparentales sur dix9. En bonne logique, cet enchaînement entre le genre et l’exclusion sociale trouve également à s’appliquer dans le domaine de l’habitat, la précarité des femmes se répercutant fatalement sur leurs conditions de logement. En Région bruxelloise, par exemple, « les locataires féminines, avec enfants, paient des loyers supérieurs à la moyenne pour des logements plus grands mais en moins bon état »10. Il est vrai que les femmes monoparentales sont proportionnellement plus nombreuses (d’un tiers tout de même) à occuper une habitation dont l’état est qualifié de 1 Femmes et hommes en Belgique : statistiques et indicateurs de genre. Édition 2006, Bruxelles, Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, 2006, p. 66. 2 Femmes et hommes en Belgique : statistiques et indicateurs de genre. Édition 2006, Bruxelles, op. cit., p. 72. 3 59,7% contre 40,3% (Ibidem, p. 73). 4 À Bruxelles par exemple, un ménage sur deux n’est plus composé que d’une seule personne (Atlas de la santé et du social de Bruxelles-Capitale 2006 de l’Observatoire de la santé et du social de la Commission communautaire commune de Bruxelles, p. 35). 5 Ibidem, p. 14. 6 Atlas de la santé et du social de Bruxelles-Capitale 2006, op. cit., p. 40. 7 18% (Ibidem, p. 17). 8 Ibidem, p. 16. 9 38,6% (Ibidem, p. 118). 10 Observatoire de l’habitat de la Société du logement de la Région de Bruxelles-Capitale, « Données récentes sur l’état de la demande sociale sur le marché locatif bruxellois du logement », Rapport bruxellois sur l’état de la pauvreté. Édition 2007, Observatoire de la santé et du social de la Commission communautaire commune, "Contributions externes", p. 20. 34 « mauvais » que la moyenne11. Concernant les demandeurs d’un logement social, quatre individus sur dix inscrits sur les listes d’attente sont des isolés, tandis que plus de la moitié de ces derniers ont une descendance à charge12. Et, à près de 90%, ces parents seuls sont des femmes13. En ce qui concerne, enfin, le secteur acquisitif, si 78% des Belges en moyenne possèdent leur propre logement, cette proportion chute à 55% lorsqu’il s’agit de parents seuls. En sens inverse, on dénombre plus de trois fois plus de locataires au sein de la classe des parents seuls que dans la catégorie des couples mariés avec enfant(s)14. II. Pistes d’action a) mesures ciblées sur les femmes 1) Par ordonnance du 19 mars 2009, le Parlement bruxellois a déjà adopté un dispositif général anti-discrimination qui prohibe, entre autres, les inégalités de traitement basées sur le sexe (art. 176 nouveau du Code bruxellois du logement). Passablement large, le texte s'applique non seulement à l'accès au logement en général mais, également, à «la présentation, l'information ou la publicité relatifs à l'accès au logement» ainsi qu'aux «conditions d'obtention ou de délivrance» dudit logement ou encore aux «modalités d'octroi» de l'habitation sociale. Toutes les étapes de la chaîne de décision sont ainsi couvertes ; et encore, cette énumération n'est qu'indicative. Par ailleurs, et c'est une autre particularité de l'ordonnance, il n'y a pas que les sociétés de logement social à être visées par les nouvelles règles anti-discrimination. Sont également tenus de s'y conformer des organismes dont l'objet social n'est pas de proposer des biens à la location, comme le Fonds du logement de la Région de Bruxelles-Capitale, les sociétés de crédit social ou encore la Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale. Il y a même des acteurs qui ne sont nullement de droit public, comme les agences immobilières sociales15, à se retrouver inclus dans les destinataires. Maintenant que l’ordonnance est prise, et c’est le point qui nous occupe, il y a lieu de veiller à sa bonne application, en informant les (candidats-)locataires de leurs nouvelles prérogatives en la matière notamment. 2) Si le bail est régionalisé16, il faudra s’atteler impérativement à la rédaction d’une ordonnance transposant en droit régional les mécanismes anti-discrimination actuellement en vigueur au niveau fédéral pour le secteur privé de l’habitat (lois du 10 mai 2007). 3) Une femme admise aux urgences sur quatre l’est en raison de violences domestiques. À cet égard, il y a lieu de s’inspirer de arrêté du Gouvernement wallon du 6 septembre 2007 accordant des points de priorité — en vue de l’octroi d’un logement social — aux personnes qui, spécifiquement, "quittent un logement, à cause de violences conjugales"17. Il s’agit même de huit titres de priorité qui sont dorénavant alloués dans cette situation, soit le maximum en regard des normes actuellement en vigueur. 11 12 16% contre 12% (ibidem, p. 21). Respectivement 39% et 54% (D. BAUDEWYNS, L’allocation-loyer. Quelques projections budgétaires pour la Région de Bruxelles-Capitale, Rapport réalisé pour le Conseil consultatif du logement de la Région de BruxellesCapitale, mai 2005, p. 21). 13 Service d’études de la Société du logement de la Région bruxelloise, 2007. 14 45% contre 14% (D. VANNESTE, I. THOMAS et L. GOOSSENS, Le logement en Belgique, op. cit., p. 102). 15 Art. 184, §2, du Code bruxellois du logement en projet. 16 Cf. Proposition de loi spéciale portant des réformes institutionnelles, Sénat, Doc. parl. 4-602/1, 5 mars 2008. 17 Art. 17, §2, de l’arrêté du Gouvernement wallon du 6 septembre 2007 organisant la location des logements gérés par la Société wallonne du Logement ou par les sociétés de logement de service public (non encore publié). 35 4) Dans la ligne, il serait bon de réfléchir à la possibilité de relever le nombre de points de priorité (actuellement de deux) reconnu au ménage monoparental (le « ménage comprenant un ou plusieurs enfants à charge et une seule personne n'ayant pas cette qualité »). 5) Toujours dans le secteur du logement social, il s’avère nécessaire de faire évoluer le concept de « logement adapté » afin de prendre en considération le phénomène (devenu norme par défaut par la loi du 18 juillet 200618) de la garde alternée. Dit autrement, il faut éviter de sanctionner — par un surloyer ou une mutation — le locataire social « gardien alterné » qui possède un logement dont certaines chambres (celles des enfants) ne sont occupées qu’une semaine sur deux. Cette évolution sociologique, par exemple, n’est pas passée inaperçue par législateur wallon puisque désormais, par l’arrêté du 6 septembre 2007, la société de logement social doit, pour la définition du logement dit proportionné, tenir compte "du ou des enfants bénéficiant de modalités d’hébergement chez l’un ou l’autre des membres du ménage, actées dans un jugement"19. 6) Il importe également de renforcer les subsides alloués aux structures d’accueil des femmes sans-abri, comme Talita à Bruxelles-Ville. 7) Last but not least, la Région bruxelloise compte encourager le partenariat entre des agences immobilières sociales et des associations d’aides aux femmes, sur le modèle de l’A.I.S. de St-Josse et la Maison rue verte par exemple. b) mesures non ciblées sur les femmes mais leur bénéficiant indirectement A côté de ces mesures ciblées, il en est d’autres à promouvoir qui, elles, n’ont nullement comme bénéficiaires exclusifs des femmes. Cet élargissement du cercle des ayants-droit s’indique doublement. D’abord, il s’agit de ne pas stigmatiser une partie (majoritaire au demeurant) de la population sous couvert d’aide préférentielle. Ensuite, c’est aux causes de la précarité des femmes qu’il convient de s’attaquer, et non symptômes, ce qui implique de traiter le mal à la racine. Les premières touchées par la précarité, les femmes, seront également les premières à jouir de mesures tendant à réduire les inégalités sociales. Diverses actions sont à cet égard prévues: 1) Un encadrement des loyers (sur une base incitative fiscale) est planifié pour cette législature. 2) Combattre, dans le parc public y compris, cette « discrimination larvée » que constitue le manque (criant) de logement multi-chambres, ceux-là mêmes que briguent particulièrement les mères célibataires. 3) Favoriser le développement des logements de transit, singulièrement appréciés par les femmes en rupture de ménage. 18 Loi du 18 juillet 2006 tendant à privilégier l’hébergement égalitaire de l’enfant dont les parents sont séparés et réglementant l’exécution forcée en matière d’hébergement d’enfants, M.B., 4 septembre 2006. 19 Art. 1er, 15°, al. 2, de l’arrêté du Gouvernement wallon du 6 septembre 2007 organisant la location des logements gérés par la Société wallonne du Logement ou par les sociétés de logement de service public (non encore publié). Des dérogations, certes, sont prévues, mais dans des "cas exceptionnels" (art. 1er, 15°, al. 3). 36 Personnes de contact: Cabinet: Picqué: mr Colas HOU Cabinet Vanraes: mme Aviva DIERCKX Cabinet Huytebroeck: mr Michaël DESMET Cabinet Grouwels: mme Nathalie DE BOELPAEP Cabinet Cerexhe: mr Yves BASTAERTS Cabinet Kir: mr Adrien ARNAUD Cabinet De Lille: mme Malika ABBAD Cabinet Doulkeridis: mme Aurélie MAHOUX 37