CommunIqué DE prEssE
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CommunIqué DE prEssE
Grand-Duché de Luxembourg 55e Exposition Internationale d’Art – la Biennale di Venezia ....................................................................................................................................................................... Communiqué de presse ....................................................................................................................................................................... Catherine Lorent - Relegation Exposition du 1er juin au 24 novembre 2013 ...................................................................................................................... PETITS-DéJEUNERS presse 29 – 31 mai 2013, de 9h00 à 10h30 ...................................................................................................................... Commissaire: Clément Minighetti Curateur: Anna Loporcaro ...................................................................................................................... Le travail de Catherine Lorent s’appuie sur une conception baroque de l’art élargie qui révèle les contradictions du style de vie occidental moderne et interroge la pensée dialectique. Sa pratique artistique s’oppose aux catégories artistiques bien établies, associant peinture, dessin, sculpture, performance, musique et mise en scène dans des installations d’images et de sons aux connotations multiples. Pour son projet musical Gran Horno, dans lequel elle joue le double rôle d’artiste plasticienne et de multiinstrumentaliste, Catherine Lorent adopte une approche multi-disciplinaire qui semble, au premier abord, confirmer la tendance actuelle des expositions « événementielles ». Mais loin de toute superficialité, l’artiste transpose dans le temps présent des stratégies baroques complexes visant à créer une œuvre d’art totale sensuelle. Inspiré ou séduit par son œuvre mystique et hermétique, le spectateur est souvent amené, par le biais d’éléments incitant à la participation, à laisser libre cours à sa créativité et à réinterpréter de manière subjective l’idée de l’artiste. Le titre de l’installation sonore exposée à la Ca’ del Duca, Relegation, renvoie au rejet – au « bannissement » – du baroque dans l’histoire de l’art, particulièrement à Venise, où le développement de l’architecture du baroque tardif fut avorté par une « polémique anti-baroque ». Contrairement à l’aversion du milieu artistique berlinois à l’encontre du baroque, son iconographie, souvent décriée comme absurde, prodigue et pathétique, constitue le point de référence central du travail de Catherine Lorent. Citant des tracts du XVIIe et du XVIIIe siècles, l’artiste, qui est docteur en histoire de l’art, se sert de représentations baroques du sublime, du pouvoir ou de la domination, tout en mettant en évidence les absurdités et contradictions que les artistes baroques euxmêmes n’ont cessées de pointer. Car les modes de pensée binaires ne sauraient suffire à expliquer la complexité du monde actuel : le bon et le mal, la ratio et la religio s’opposent certes en tant que concepts, mais dans la réalité de tous les jours, ils sont inextricablement liés. Dans le pavillon luxembourgeois, art et musique fusionnent avec l’architecture de palazzo vénitien comme dans un fourneau alchimique. L’artiste y associe des éléments antithétiques : formes abstraites et figuration, culture élitaire et références pop, improvisation et concept rigoureux. L’exposition s’ouvre sur Séismes, une série de dessins de guitares électriques et autres motifs pris dans un tremblement imaginaire ; présentés sans cadre ni verre à même les parois d’un long couloir, ils s’apparentent à des apparitions éphémères. Le corridor devient un espace claustrophobe lorsque des sons, activés par des détecteurs, émanent soudain des amplificateurs posés en face des dessins. En parcourant l’exposition, le visiteur actionne à son insu (par le biais d’un système de contrôle électromagnétique) des guitares électriques accrochées au plafond, dont chacune produit un son continu au moyen d’un archet électrique. À côté des treize Gibson Explorer – synonymes de culture rock et pop –, les salles longeant le Canal Grande accueillent trois pianos de concert – symboles de culture classique élitiste –, eux aussi préparés au moyen d’EBows et qui associent aux hurlements stridents des guitares des accords mineurs de manière à créer une atmosphère obsédante. Dans les salles qui s’enfilent, ce ne sont pas les murs, mais les plafonds qui accueillent les grands dessins de l’artiste qui, à l’instar d’Arnold Bode à la documenta III en 1964, espère ainsi favoriser une manière inhabituelle de voir l’art : faire l’expérience de l’art et de l’espace au-delà de toute fonctionnalité pragmatique. À une époque dominée par le white cube et le marché de l’art, cette approche garde son caractère novateur et expérimental, mais il n’en demeure pas moins qu’elle se place résolument dans la tradition des décors sur plafond baroques des églises catholiques. L’artiste renvoie ainsi à l’ornementation baroque sous la forme de cartouches qui, en l’encadrant, contribuent à glorifier le sujet d’une peinture, mais aussi à la symbolique spirituelle et mystique de la franc-maçonnerie et de l’alchimie. Tel un amalgame de questions éternelles sur la nature du génie, la vanité et la mort, cette exposition peut être vue comme une apothéose de la vie et une invitation au carpe diem, qui finit pourtant par imposer ses questions existentielles dans la dernière salle : plongé dans l’obscurité d’une pièce éclairée à la lumière noire et dont le plafond porte une chute des anges, le spectateur est renvoyé à lui-même – à son existence humaine, insignifiante au regard de l’univers infini, et pourtant pleine de possibilités. Que pouvons-nous espérer atteindre dans la vie ? Avec son montage baroque en quatre dimensions – qu’elle transforme en « installation vivante » lors des journées de vernissage au moyen d’« endurances » (Lorent) d’inspiration Fluxus – l’artiste ne propose pas tant des réponses concrètes qu’un espace de dissonance ; et si certains éléments de son travail demeurent hermétiques, ce n’est jamais sans une prise d’humour baroque. PETITS-DéJEUNERS presse 29 – 31 mai 2013, 9h00 – 10h30 inauguration DU PAVILLON DU LUXEMBOURG 30 mai 2013, 17h30 – 20h00 Journées professionnelles 29 – 31 mai 2013, 10h00 – 20h00 Addresse et informations Ca’ del Duca, Corte del Duca Sforza, San Marco 3052, Venezia Tél: +39 0415207534 / Internet: www.relegation.net Organisateur Mudam Luxembourg - Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean / www.mudam.lu Contact ressse Valerio D’Alimonte / Tél: +352 691 432896 / Email: [email protected]