Jeux de monstres - Fais

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Jeux de monstres - Fais
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Jeux de monstres
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Biographie
R. L. Stine est né en 1943 à Colombus aux ÉtatsUnis. À ses débuts, il écrit des livres interactifs
et des livres d’humour. Puis il devient l’auteur
préféré des adolescents avec ses livres à
suspense. Il reçoit plus de 400 lettres par
semaine ! Il faut dire que, pour les distraire, il
n’hésite pas à écrire des histoires plus
fantastiques les unes que les autres. R. L. Stine
habite New York avec son épouse Jane et leur
fils Matt.
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R. L. Stine
Jeux de monstres
Traduit de l’américain
par Nathalie Vlatal
Neuvième édition
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Titre original
GOOSEBUMPS n° 43
The Beast from the East
© 1996 Scholastic Inc.,
Tous les droits réservés. Reproduction même partielle interdite.
Chair de poule et les logos sont des marques déposées de Scholastic Inc.
La série Chair de poule a été créée par Parachute Press, Inc.
Publiée avec l’autorisation de Scholastic Inc,
557 Broadway, New York, NY 10012, USA
© 2011, Bayard Éditions
© 2009, Bayard Éditions
© 2003, Bayard Éditions Jeunesse
pour la traduction française
Loi n° 49 956 du 16 juillet 1949
sur les publications destinées à la jeunesse
Dépôt légal : Septembre 2011
ISBN : 978-2-7470-3898-0
Tous droits réservés. La loi du 11 mars 1957 interdit les copies
ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute
représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par
quelque procédé que ce soit sans le consentement de l’auteur et
de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée
par les articles 425 et suivants du Code pénal.
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Avertissement
Que tu aimes déjà les livres ou que tu les découvres,
si tu as envie d’avoir peur, Chair de poule est pour
toi.
Attention, lecteur !
Tu vas pénétrer dans un monde étrange où le mystère
et l’angoisse te donnent rendez-vous pour te faire frissonner de peur… et de plaisir !
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Quand j’étais petite, maman venait me border tous
les soirs. Elle déposait un baiser sur mon front et
me murmurait à l’oreille : « Bonne nuit, Joanna.
Ne laisse pas les punaises te dévorer ! »
N’ayant jamais vu de punaises de ma vie, je les
imaginais se faufilant sous mes draps, toutes
rouges, avec de grands yeux. Rien que d’y penser,
ça me démange encore !
Puis c’était le tour de papa. Il me chantait toujours
la même berceuse, très doucement. En fait, cette
chanson me terrorisait au lieu de m’endormir. Il y
était question d’une promenade dans les bois et
de centaines d’oursons qui cherchaient des petits
enfants… pour les manger au goûter.
Dès que mes parents avaient quitté ma chambre, je
me grattais et tremblais pendant un bon moment.
Pas étonnant que j’aie fait pendant très longtemps
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des cauchemars peuplés de punaises et d’ours !
Mais, maintenant, j’ai douze ans, je suis devenue
une grande fille et je n’ai plus peur de rien.
Enfin… L’été dernier, lorsque je me suis aperçue
que des créatures plus terrifiantes que les ours
hantaient les bois, j’étais terrorisée. Mais mieux
vaut commencer par le commencement…
C’était le premier jour des vacances et mes parents
avaient décidé de nous emmener camper. Il faisait un temps superbe, un soleil radieux et l’air
frais sentait bon les pins. Nous marchions le long
d’un sentier, dans un sous-bois, et les brindilles
craquaient sous nos pas. La balade était vraiment
très agréable.
Il y avait juste un problème : depuis que nous
étions partis de la maison, après le déjeuner, papa
n’arrêtait pas de rappeler à l’ordre Pat et Jack, mes
frères jumeaux de dix ans.
Petits et maigres, ils ont un visage rond, de grands
yeux marron et de longs cheveux séparés par une
raie au milieu. Bien entendu, ils s’habillent exactement de la même façon, avec des jeans bouffants et des T-shirts de hockey rouge et noir. Le
seul moyen de les reconnaître, c’est de leur demander leur prénom. Même nous, nous devons le faire.
Donc, papa était très énervé à force de se retour8
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ner toutes les deux minutes pour les surveiller.
D’abord à cause de Jack qui avait l’habitude de
disparaître ! Il adore monter aux arbres et, dès qu’il
en voyait un qui lui plaisait, il grimpait dessus.
D’ailleurs, mon frère a tout du chimpanzé. Quand
je le compare à un singe, il ricane, se frappe la
poitrine et imite le cri du gorille.
Pat aussi faisait enrager mon père. Il avançait, les
yeux fixés sur son jeu électronique, les doigts crispés sur les boutons…
Le chemin que nous empruntions venait de déboucher sur une clairière. Était-ce l’endroit où nous
allions camper ? Je l’espérais. J’avais chaud, et
mon sac à dos commençait à peser lourd.
– Enfin, Pat, s’écria papa de sa grosse voix. À
quoi ça sert de te promener si tu gardes les yeux
fixés sur cette machine ? Range-la immédiatement et admire un peu le paysage !
– Je ne peux pas, protesta Pat. Je suis arrivé au
niveau 6, c’est la première fois que…
– Regardez, le coupa maman en nous désignant
un hérisson.
Elle remarque toujours tout ce qui bouge.
– Jack, tu as vu… Mais où est-il passé ? s’exclama
papa, excédé.
– Je suis ici, répondit mon frère.
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Levant la tête, je l’aperçus. Il était assis en haut
d’un chêne bien tranquillement.
– Veux-tu descendre de là, rugit mon père. C’est
dangereux !
– Ça y est, j’en suis au niveau 7 ! s’écria Pat en
agitant frénétiquement sa console.
– Oh ! fit maman, deux lapins de garenne. Ils courent dans les hautes herbes, là !
– Si on quittait cette clairière ? dis-je, énervée. Il
fait trop chaud ici. Allons plutôt dans la forêt, dans
l’ombre.
– Voilà enfin une parole raisonnable, reconnut
papa, à moitié sérieux.
Dès que Jack nous eut rejoints, nous continuâmes
à travers bois pendant une demi-heure. C’était
magnifique, et tellement calme ! Des rayons de
soleil filtraient à travers les branches et venaient
éclairer le chemin. Soudain, je me surpris à fredonner la berceuse des ours. Elle m’était revenue
d’un seul coup, sans que je sache pourquoi. Peutêtre à cause du décor…
Nous nous arrêtâmes au bord d’une autre clairière,
près d’une rivière.
– Cet endroit est parfait pour planter notre tente.
Qu’en pensez-vous ? demanda maman.
Nous déposâmes nos sacs. Les parents commencèrent à défaire l’équipement. Pendant ce temps,
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les jumeaux lançaient des cailloux dans l’eau. Ils
en profitèrent pour se disputer, ce qui exaspéra
papa, bien entendu.
– Joanna, emmène tes frères se promener et essaie
de les perdre ! dit-il avec un sourire en coin.
Évidemment, ce n’était qu’une plaisanterie, mais
j’acceptai avec joie.
Une plaisanterie ? C’est ce que je croyais…
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