Réfection de la centrale nucléaire Gentilly II
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Réfection de la centrale nucléaire Gentilly II
ASSOCIATION DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT DES HAUTES-LAURENTIDES (APEHL) Communiqué pour diffusion immédiate. Réfection de la centrale nucléaire Gentilly II. L’Association de Protection de l’Environnement des Hautes-Laurentides (APEHL), comme de nombreux groupes et citoyens du Québec et du monde entier, souhaite prendre position publiquement face à l’annonce prochaine par l’Hydro Québec et du Gouvernement du Québec quant à la remise à niveau de la centrale nucléaire Gentilly II dans la région de Trois-Rivières. L’APEHL est préoccupée par l’exploration et l’exploitation de l’uranium sur le territoire du Québec, c’est pourquoi nous avons déposé récemment auprès du gouvernement du Québec un mémoire de demande de moratoire à ce sujet. Tel que mentionné dans notre mémoire, l’extraction de l’uranium est le premier maillon de la chaîne du nucléaire visant l’approvisionnement en combustible fissible de centrales nucléaire. Tout comme nous nous opposons aux mines d’uranium à cause du trop grand risque de danger pour la santé publique suite à de tous probables propagations de radioactivité dans l’environnement, nous nous opposons tout aussi fortement à la remise à niveau de la seule centrale nucléaire du Québec, Gentilly II. Des solutions à longs termes au confinement sécuritaire, autant des résidus miniers radioactifs que des déchets des combustibles fissibles des centrales nucléaires, n’ont pas été trouvées. Ces solutions devraient pouvoir être sécuritaires pour les 300,000 prochaines années, ce qui nous apparaît comme une aberration à l’échelle humaine et contraire à l’esprit de la loi sur le développement durable et au principe de précaution. C’est une des raisons qui nous font croire que la production d’électricité par le nucléaire n’est pas une alternative écologiquement crédible comme solution de remplacement des centrales électriques au charbon. Suite à nos recherches, de dire que le nucléaire ne dégage pas de gaz carbonique responsable de l’effet de serre entraînant le réchauffement climatique, est pour nous une demi vérité, pour ne pas dire une fausseté. À toutes les étapes du cycle nucléaire de production d’électricité : mines d’U, concentration d’U, construction de centrale, stockage des déchets ; à toutes ces étapes de très nombreux transports par camion, l’usage de machineries lourdes, la production de béton sont requis, générant aussi beaucoup de gaz à effet de serre. C’est en fait une belle campagne de désinformation orchestrée par le lobby du nucléaire qui tel un phénix, tente de renaître de ses cendres suite aux accidents majeurs de Tchernobyl en Ukraine et de Tree-Miles-Islands en Pennsylvanie. Et comme le disait Gandhi « Une erreur n'est pas une vérité parce qu'elle est partagée par beaucoup de gens, tout comme une vérité n'est pas fausse parce qu'elle est émise par un seul individu ». Le BAPE en 2004 a recommandé à Hydro Québec et au gouvernement du Québec de proposer « une solution réaliste et acceptable socialement », un plan de gestion et de stockage à long terme des déchets radioactifs. Depuis, ni l’Hydro Québec, ni le gouvernement n’ont répondus à ces recommandations. À l’APEHL nous croyons que cette décision en est une de choix de société et qu’elle ne doit pas se prendre derrière des portes closes d’Hydro Québec. Cette question devrait être débattue ouvertement à l’Assemblée Nationale. Advenant l’acceptation de la majorité des députés, cette question devrait être portée au suffrage universel par la tenue d’un référendum sur cette question sociale. Le Québec n’a pas de besoin du nucléaire dans sa panoplie de production d’électricité, il n’a pas non plus de besoin de mines d’uranium comme source de combustible fissible. La présente décision est déterminante pour l’avenir du nucléaire CANDU canadien au Québec. Sortons le nucléaire du Québec ! Non à la réfection de Gentilly II et non aux mines d’uranium au Québec qui entraîneraient toujours plus de déchets radioactifs comme héritage aux prochaines générations. Oui au recyclage et à la création d’emploie par la sécurisation physique du réacteur nucléaire Gentilly-2 et des déchets radioactifs. Oui à un développement durable du Québec. Pour informations : François Lapierre, porte parole du dossier uranium de l’APEHL. 1-866-623-3594 ou 1-866-623—5875. Mont-Laurier, le 7 août 2008. -30-