Dossier communications radio
Transcription
Dossier communications radio
Communications radio Dossier LES INDUSTRIELS MISENT SUR LE SANS FIL SOMMAIRE Page 28 Les liaisons sans fil rapatrient les données de production Page 30 Le réseau radio rassemble les données des capteurs Page 32 Le réseau électrique sous surveillance radio Page 34 Le RFID suit le fil… de la production Page 36 Les capteurs du centre d’assemblage dialoguent sans fil Page 38 Le réseau GPRS au service de la télésurveillance Dossier réalisé par Youssef Belgnaoui et Marie-Line Zani-Demange MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Les applications sans fil se démocratisent et envahissent notre quotidien. Bluetooth, Wi-Fi, GSM, GPRS, ZigBee… Ces modes de communication se sont fait un nom et ont été apprivoisés pour des applications quotidiennes. Ils se sont fiabilisés et de ce fait, ils ont acquis progressivement la confiance des industriels. Ils gagnent du terrain dans les usines et pour la télésurveillance des installations. Parfois ces standards ne conviennent pas. Ils peuvent alors être adaptés à des applications spécifiques. Ou alors des entreprises spécialisées en radiocommunication ont développé leur propre mode de communication sans fil pour répondre à des exigences particulières. Les radiofréquences ne s’intéressent pas qu’à la transmission de données. Elles peuvent également améliorer la traçabilité de processus industriels. Dans ce cas, les technologies d’identification par radiofréquences (RFID) s’embarquent dans des machines ou sur les lignes de fabrication. Dans ce dossier, nous vous proposons de faire le tour de quelques applications mettant en œuvre différentes technologies radio grâce auxquelles les industriels tirent des bénéfices concrets. 27 Dossier communications radio CHEZ PROFORM Les liaisons sans fil rapatrient les données de production Proform, spécialiste de la déformation de tubes à froid, décide d’adopter un système de GPAO centralisé. Mais comment récupérer les informations provenant des machines de production ? L’industriel a opté pour la transmission radio pour éviter d’avoir à tirer des câbles. Cette solution sans fil s’est avérée plus simple et moins coûteuse qu’un réseau câblé. Mais surtout, elle procure une grande flexibilité dans l’organisation de la production. L orsque Proform décide d’installer sur son site de production un système de gestion de production assistée par ordinateur (GPAO), il a fallu trouver un moyen de récupérer en temps réel sur les machines le nombre exact de pièces fabriquées. « Comme nous ne pouvions nous permettre d’arrêter les lignes de production pour faire passer des chemins de câbles, la transmission sans fil nous a paru être une nécessité », se souvient Franck Furfaro, responsable du département automatisme et construction machines chez Proform. Le choix d’une solution filaire aurait contraint l’industriel à faire passer des câbles par les charpentes de l’usine, opération longue et complexe pour un résultat pas vraiment esthétique. Un autre facteur important a motivé l’option de la communication sans fil : Proform souhaitait avoir la possibilité de déplacer ses machines en fonction des changements de pièces en producL’essentiel tion sans avoir à décâ L’objectif : bler puis à recâbler les machines déplacées Relier le parc de machines au pour le relier à la système central de GPAO GPAO. Chez Proform, en La solution : effet, les machines L’installation de modules sont agencées en îlots. d’Entrées/Sorties de Phœnix Pour optimiser la faContact communiquant brication, ces îlots sont sans fil selon le standard Bluetooth réagencés en fonction des pièces à produire. 28 Les machines ont été équipées d’un module de communication Bluetooth. Elles fournissent par transmission sans fil les données de production au système central de GPAO. Sur les conseils de Phœnix Contact, l’industriel rhodanien a opté pour un dispositif intégrant dans le même boîtier le module de communication radio et le module d’Entrées/Sorties. Ce module radio met en œuvre le standard de communication Bluetooth. Il opère à la fréquence de 2,4 GHz et exploite la technologie de transmission FHSS (Frequency Hopping Spread Spectrum). La technologie de codage à saut de fréquence FHSS évite les interférences et les problèmes de transmission par un changement continu de la fréquence d’émission. Le changement de canal de fréquences d’émission a lieu toutes les 0,625 milliseconde en accord entre l’émetteur et le récepteur. Ce qui correspond à environ 1 600 sauts de fréquence par seconde. Les modules d’Entrées/Sorties Bluetooth de Phœnix Contact autorisent la transmission simultanée de 16 signaux d’Entrées/Sorties numériques et de 2 signaux analogiques. Selon les modèles, ils affichent un indice de protection IP20 ou IP67. Ils fonctionnent par paire. Proform a opté pour la version IP20. Un module, intégré dans un boîtier de protection, est installé sur une machine, un autre dans l’armoire électrique. Ce dernier reçoit MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Dossier communications radio L’art de déformer les tubes Proform est implantée dans le sud-ouest lyonnais. Elle se consacre dès sa création en 1967 à la déformation de tubes à froid. Très rapidement, sa spécialisation devient le cintrage de tous types d’aciers inoxydables et d’alliages de nickel. Proform fabrique notamment des raccords en aciers inoxydables destinés aux canalisations de process utilisées dans l’industrie pétrochimique, papetière, agroalimentaire, vinicole, pharmaceutique, etc. Il maîtrise également la fabrication de tubulures spéciales élaborées selon les définitions et les spécifications techniques d’entreprises du secteur de l’automobile et l’aéronautique. Basée à Chaponost (69), la société rhodanienne qui a fêté ses 40 ans d’activité en octobre 2007 emploie environ 255 personnes. L’un de ses points forts est sa capacité à cintrer les tubes en conservant une épaisseur constante et à réaliser des grands diamètres uniquement par formage. Proform réalise 40 millions d’euros de chiffre d’affaires dont plus de 60 % sont réalisés à l’exportation. les informations provenant de la machine auquel il est associé et les transmet via un réseau Ethernet au pupitre de GPAO. Une trentaine de machines, installées dans plusieurs ateliers répartis sur deux étages, sont désormais équipées de leur module de transmission Bluetooth. Bien positionner les antennes L’installation d’un tel système de communication sans fil a été réalisée progressivement en fonction du déploiement du système de GPAO. Quelques petits soucis sont apparus lors des premières mises en place. « Nous avons dû déplacer certaines antennes pour optimiser la communication entre émetteur et récepteur. Cela a été fait avec une instrumentation appropriée mais également au “feeling”. Au final, une fois que la bonne position des antennes a été trouvée, nous n’avons plus constaté de problèmes de communication », rapporte Franck Furfaro. Preuve que la communication radio, et dans le cas présent Bluetooth, s’adapte tout à fait aux sites MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com industriels où cohabitent comme chez Proform des machines-outils, des équipements électriques et des stocks de tubes métalliques. La solution de communication radio est désormais opérationnelle. Chaque machine communique avec le système de GPAO par voie radio. Elle indique son statut (en production ou pas) et envoie un top de comptage pour chaque pièce produite. La récupération des données de production s’effectue donc automatiquement en temps réel alors qu’auparavant elle était réalisée manuellement. Ce qui engendrait des pertes de temps et des risques d’erreur de saisie. Le bilan de l’opération est donc très positif. D’autant plus qu’une solution sans fil est moins coûteuse qu’une solution câblée. Bien sûr, le prix des équipements de communication radio est un peu plus élevé que le matériel filaire. Mais l’installation des modules radios est plus simple et plus rapide. Chez Proform, deux personnes ont suffi pour met- Le module d’Entrées/Sorties Bluetooth de Phœnix Contact qui équipe les machines affiche un indice d’étanchéité IP20. Il a été inséré dans un boîtier de protection. tre en place ce dispositif de communication radio alors qu’il aurait fallu au moins quatre opérateurs pour l’installation d’un réseau câblé. Au final, en considérant l’achat du matériel et le coût de la main-d’œuvre, la solution Bluetooth s’est révélée 30 % moins chère qu’une solution câblée. Mais le plus grand bénéfice de la solution sans fil est la flexibilité qu’elle apporte à l’organisation de la production. Les îlots de machines peuvent être réagencés pour s’adapter aux pièces à produire sans se soucier de la connexion des machines au système de GPAO. Youssef Belgnaoui 29 Dossier communications radio CHEZ COMURHEX Le réseau radio rassemble les données des capteurs Comurhex est une filiale d’Areva spécialisée dans le raffinage et la conversion d’uranium. Sur son site de Malvési, près de Narbonne, la société exploite plusieurs dizaines d’hectares de bassins qu’elle utilise pour concentrer des effluents nitratés. Lorsqu’elle a dû contrôler le niveau de ces lagunes, une solution s’est imposée : un maillage de capteurs reliés à la salle de commande par une liaison radio. Pour cette application, Comurhex a choisi le réseau propriétaire RadioLinx, proposé par Prosoft Technology. La solution a répondu dès son installation aux besoins de l’industriel. L es liaisons radio constituent souvent l’unique moyen de relier des installations distantes, ou réparties sur un site de grande ampleur. L’usine Comurhex de Malvési, dans l’Aude, en est un exemple typique. Installée à proximité d’une ancienne mine de soufre, elle s’étend sur une centaine d’hectares au nord-ouest de Narbonne. Vu la superficie à couvrir, la société a très vite compris l’intérêt qu’elle pouvait trouver dans le déploiement d’un réseau de communication par radiofréquences. Il lui faut en effet surveiller le niveau de multiples bassins d’évaporation, qui ocL’essentiel cupent à eux seuls près de 80 hectares. L’objectif : Comurhex (pour conver Connaître le niveau de sion métal uranium hexadifférents bassins à ciel fluorure) est une filiale ouvert répartis sur plusieurs d’Areva spécialisée dans dizaines d’hectares la conversion et le raf La solution : finage de l’uranium. Un maillage de capteurs à Elle est donc au tout ultrasons reliés à la salle de début de la chaîne de commande du site par le transformation du miréseau RadioLinx de ProSoft Technology nerai en combustible nucléaire. Son site de 30 L’usine Comurhex de Malvési, près de Narbonne, s’étend sur plusieurs dizaines d’hectares. Sur ce site de grande ampleur, les liaisons radio ont montré tout leur intérêt. Malvési est l’unique porte d’entrée de l’uranium en France. Il produit à lui seul plus du quart de la capacité de la production mondiale. Le minerai qui arrive sur le site est d’abord débarrassé de ses impuretés puis transformé, par différents procédés chimiques, en tétrafluorure d’uranium (UF4). Ce dernier est ensuite expédié au site de Pierrelatte, où il est transformé en hexafluorure d’uranium (UF6). C’est ce composé qu’utilise l’usine Eurodif de Tricastin pour produire au final de l’uranium enrichi. Le procédé mis en œuvre sur le site de Malvési est relativement complexe. Pour enlever les impuretés du minerai, il faut d’abord le dissoudre, purifier la solution obtenue puis la précipiter pour obtenir à nouveau un composé solide (UO3). Celui-ci est alors séché, puis transformé en UF4 par hydrofluoration. Les différentes étapes de purification génèrent des effluents nitratés. Ce sont eux que l’usine fait passer dans différents bassins à ciel ouvert. Sous l’action combinée du soleil et du vent, l’eau s’évapore des différents réservoirs, en laissant derrière elle des solutions de plus en plus concentrées. Dans ces sortes de “marais salants”, le niveau de liquide fait l’objet de toutes les attentions. Il faut en effet que le niveau reste en permanence en deçà d’un certain seuil pour éviter que les bassins ne débordent en cas d’orages ou d’inondations. L’autre raison est liée au procédé mis en œuvre. Pour accélérer les processus d’évaporation, les effluents de plus en plus concentrés passent successivement d’un bassin à un autre. Il faut donc connaître en permanence le niveau des différents réservoirs pour commander les pompes qui assurent le transvasement. Mais contrôler des installations réparties sur plusieurs dizaines d’hectares n’est pas une mince affaire… Jusqu’en 2003, les techniciens de l’usine effectuaient eux-mêmes des rondes pour connaître le niveau des lagunes. « Il y a vingt ans, il fallait contrôler le niveau des bassins grâce à des planches marquées de différents repères », rappelle Bernard Rivière, responsable technique de Comurhex. La méthode, contraignante et peu précise, a rapidement fait place à un système de poulies et de flotteurs. Mais il fallait là aussi se déplacer pour connaître la valeur des différents niveaux. Après avoir réalisé une étude détaillée de la problématique, Bernard Rivière et son équipe se sont alors tournés vers une architecture sans fil. Il faut dire que le responsable technique MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Dossier communications radio avait déjà une expérience dans ce domaine. « A la fin des années 80, j’avais été confronté au même problème dans un site minier. Il y avait là aussi de longues distances à parcourir. Pour s’affranchir de ces contraintes, nous avions déployé une architecture de communication par radiofréquences. La technologie en était à ses débuts, mais l’application avait été couronnée de succès », indique Bernard Rivière. Le responsable technique connaît tout l’intérêt qu’il peut tirer des communications radio. Il ne lui reste qu’à renouveler l’expérience. Un maillage de modems radio Dès le départ, le service technique de Malvési a une idée bien précise en tête. Il souhaite équiper ses bassins de capteurs de niveau à ultrasons, et rapatrier les informations par un réseau radio vers la salle de commande du site. Il consulte alors différents fournisseurs et leur explique ses besoins : obtenir un moyen robuste et fiable pour collecter les données provenant des capteurs, sachant qu’ils peuvent être situés à plus d’un kilomètre de la salle de commande. Le choix se porte assez vite sur la solution proposée par ProSoft Technology. « Il y avait à l’époque deux types d’acteurs sur ce marché naissant : ceux qui provenaient du domaine de la radio, et ceux qui avaient une approche “industrielle”, avec une expertise dans l’acquisition de données en temps réel. Or ProSoft intégrait ces deux métiers », explique Bernard Rivière. Pour vérifier la faisabilité de la solution, plusieurs essais sont effectués sur site, avec l’aide du fournisseur. Ceux-ci se montrent très rapidement concluants. Reste à régler la question de l’alimentation des capteurs et des modems radio. Là où les capteurs sont trop loin pour être facilement alimentés par des câbles électriques, l’exploitant décide de faire appel à l’ensoleillement de la région. Il développe de petites unités autonomes composées d’un capteur à ultrasons et d’un modem radio, et les alimente avec des panneaux solaires. C’est ainsi que les premiers systèmes sont installés. Dès le début, l’application est un réel succès. Les modems radio utilisés (RadioLinx RLXFHS) transmettent les données analogiques provenant des capteurs à ultrasons. La liaison occupe la bande des 2,4 GHz, avec un débit théorique maximum de 250 Kbits/s. Quant à la technique de codage employée, elle est basée sur le saut de fréquences (FHSS ou Frequency Hopping Spread Spectrum). Le principe, rappelons-le, consiste à utiliser un signal à bande étroite qui “saute” sans arrêt d’une fréquence à une autre, suivant un algorithme spécifique connu de l’émetteur et des récepteurs. Grâce à cette méthode, la transmission MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Les capteurs à ultrasons sont reliés à des modems radio, qui envoient les informations à la salle de commande. A certains endroits, c’est un panneau solaire qui fournit l’alimentation du capteur et du modem radio. des données est relativement robuste et peu sensible aux interférences. Elle répond donc aux attentes de l’exploitant. Mais celui-ci ne compte pas s’arrêter là. De la même manière qu’il transmet les valeurs de niveau provenant des capteurs, il souhaite aussi pouvoir obtenir des informations sur l’état des pompes situées dans les bassins, et commander les différents actionneurs. A proximité des stations de pompage reliées au réseau électrique, il imagine d’abord un système de communication basé sur les courants porteurs. Mais la méthode révèle ses limites (notamment en termes de maintenance), et la société décide finalement d’étendre son infrastructure radio avec d’autres modems alimentés cette fois-ci par le courant électrique. Dès lors, ce sont 10 stations radio qui équipent le site de Malvési. Elles transmettent bien sûr les valeurs de niveau, mais aussi des informations sur l’état de fonctionnement des pompes, ainsi que plusieurs paramètres Un convertisseur d’uranium Comurhex est issue de la fusion en 1971 de la SRU (Société de raffinage de l’uranium) et de la SUCP (Société des usines chimiques de Pierrelatte). Après avoir appartenu à Péchiney et au CEA, elle devient en 1992 une filiale de la Cogema. La société exploite les usines de Malvési et Pierrelatte, qui emploient près de 600 personnes. Le site de Malvési est l’usine de conversion d’uranium la plus importante au monde. Son activité consiste à transformer le minerai brut en tétrafluorure d’uranium (UF4), avant de l’expédier au site de Pierrelatte qui le convertit en hexafluorure d’uranium (UF6). que la société a au fur et à mesure ajoutés à son application (valeurs de pH, de turbidité, etc.). Au final, « c’est comme si nous avions déployé un réseau constitué d’une soixantaine d’entrées/sorties déportées », indique Bernard Rivière. La souplesse du “sans fil” La solution mise en œuvre présente de multiples avantages. Elle évite d’abord à l’exploitant d’avoir à tirer des câbles sur d’aussi longues distances (avec les coûts qu’une telle installation engendrerait). L’autre intérêt, c’est que chaque modem radio peut luimême servir de répéteur. On peut donc constituer un large réseau maillé où chaque station sert de “relais” à la suivante. Cette spécificité a été particulièrement utile pour transmettre les données dans les cas où les antennes n’étaient pas en ligne directe. « Dans la bande des 2,4 GHz, les ondes radio se propagent de manière quasi rectiligne, en contournant très peu les obstacles, explique Bruno Forgue, responsable marketing EMEA chez ProSoft Technology. Il doit donc y avoir une ligne de vue entre les antennes. » Or à cause du relief du site, ce n’est pas forcément le cas. Grâce à la solution mise en œuvre, la contrainte est facilement surmontée. Chaque modem radio reçoit l’information provenant d’un émetteur situé en ligne directe, et il la transmet au suivant… Le réseau sans fil offre aussi beaucoup de souplesse. « Nous en profitons notamment lorsque nous devons réaliser de nouvelles installations », précise Bernard Rivière. Pendant les travaux de construction d’une station de traitement des eaux, par exemple, l’exploitant a pu installer une station temporaire et la raccorder très facilement au réseau existant, sans ajouter de câbles supplémentaires. Sauf cas d’extension très particulier, l’évolution du réseau ne nécessite jamais l’intervention du fournisseur. Le service technique de Comurhex est complètement autonome sur son application. Marie-Line Zani-Demange 31 Dossier communications radio CHEZ SCHNEIDER ELECTRIC TELECONTROL Le réseau électrique sous surveillance radio Schneider Electric Telecontrol conçoit des indicateurs de passage de défaut pour surveiller les réseaux électriques de moyenne tension. Pour informer en temps réel le centre de supervision de l’apparition d’un défaut sur un câble conducteur, l’entreprise française a doté ses indicateurs de capacité de communication radiofréquence. Après une expérience avec un protocole inadapté à son application, elle s’est tournée vers la technologie Wavenis de Coronis qui lui a donné entière satisfaction. E n quelques années, les indicateurs de courant de passage de Schneider Electric Telecontrol sont entrés dans l’ère de la radiocommunication. De simples avertisseurs lumineux, ils se sont mués en capteurs communicants capables de transmettre des messages d’alertes par transmission radiofréquence. Avant de découvrir les raisons de cette mue, rappelons le principe de fonctionnement de tels indicateurs. Il s’agit de dispositifs dédiés à la surveillance du réseau aérien de distribution électrique de moyenne tension. L’indicateur est fixé au contact du conducteur électrique pour mesurer les paramètres de tension et de courant afin de déceler un éventuel courant de défaut synonyme de défaut de terre ou de défaut entre phases. Le capteur prend en compte les variations de courant et de tension et un algorithme de traiteL’essentiel ment spécifique décèle toute défaillance. L’objectif : De tels indicateurs sont installés en différents Informer le centre de points pour assurer la supervision du passage de défaut sur un câble surveillance du réseau conducteur électrique. « En général, un indicateur de courant La solution : de passage est installé pour Equiper les indicateurs de chacune des phases aux passage de défaut d’un module de communication points de bifurcations et radio Wavenis aux départs secondaires du réseau », indique Jack 32 Les indicateurs de passage de défaut détectent toutes défaillances survenant sur les câbles du réseau aérien de distribution électrique et alertent en temps réel le centre de supervision. Saintier, responsable du développement de l’offre Schneider Electric Telecontrol. L’objectif est de localiser un défaut de câble (isolement et conduction notamment) le plus rapidement possible et de remonter cette information au poste de supervision. Ainsi, le centre de supervision pourra isoler le tronçon de distribution défaillant dès que possible et appliquer des règles de reprise de réseau selon ses priorités et ses disponibilités de puissance. L’énergie électrique est alors reroutée de façon à éviter toute rupture de livraison énergétique aux clients du distributeur. Comment les balises informent-elles le centre de supervision de l’apparition d’un défaut ? Par l’émission de flash lumineux. Il y a quelques années, elles étaient dotées d’un dispo- sitif d’illumination par lampe au xénon, maintenant elles sont équipées de Led dont le flash est visible à 500 mètres. « Lorsque les indicateurs clignotent, cela signifie qu’un défaut est détecté. Le défaut se trouvera donc entre une balise clignotante et la suivante qui ne clignote pas », explique Jack Saintier. Le défaut sera donc localisé par un opérateur envoyé sur place ou par l’organisation de ronde de surveillance du réseau aérien. On imagine l’étendue des zones à surveiller lorsque l’on sait qu’en Australie ou au Canada les indicateurs sont installés tous les 4 à 5 km les uns des autres. En France, EDF, qui refuse que des capteurs soient au contact des câbles, spécifie les défauts différemment. Pour réduire l’étendue de la zone d’inspection visuelle, l’idée de MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Dossier communications radio Schneider Electric Telecontrol a été de doter ses indicateurs de courant de passage de capacité de transmission radio. Des indicateurs communiquant par radio sont installés à des points névralgiques du réseau. Dès qu’ils relèvent un défaut, ils transmettent l’information à un routeur GSM qui envoie l’information au centre de supervision. Surveillance du réseau électrique Le protocole Lonworks pas adapté Il y a une dizaine d’années, les standards industriels de communication se faisaient encore rares. L’équipe de développement s’est tournée vers le protocole de communication Lonworks. Elle a fait développer un module de radiocommunication se basant sur ce protocole. Il s’est vite avéré que si ce protocole était performant pour la gestion des conflits sur un réseau câblé, il n’était pas du tout adapté à cette application radio. Des problèmes de collision des signaux et de gestion des fréquences se sont révélés difficiles à résoudre. Lorsque des événements arrivent simultanément, plusieurs indicateurs émettent en même temps. Dans cette situation, le système de gestion des collisions a rapidement montré ses limites. De plus, la communication était polluée par d’autres fréquences. La technologie Lonworks a donc été abandonnée. Mais Jack Saintier a tiré une leçon de cet échec : « nous avons compris que la performance d’un système radio provient de la performance du couple matériel et logiciel qui doit avoir De Sorhodel à Schneider Electric Telecontrol De Sorhodel créé en 1984, acquis par Schneider Electric en 1992, puis du rachat de Bardin en 2003 et de Napac en 2007 est née Schneider Electric Telecontrol, une filiale du groupe français d’équipements d’automatisme et d’appareillages électriques Schneider Electric. Cette filiale développe du matériel pour la surveillance de réseaux souterrain et aérien de distribution électrique moyenne tension. Elle a aussi une activité dans le secteur de la distribution de l’eau. Elle fournit notamment des dispositifs d’automatisme pour l’alimentation de châteaux d’eau ou encore les bassins d’une centrale de traitement d’eau. MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Dès qu’un défaut est détecté, les indicateurs de passage installés sur les lignes du réseau électrique aérien envoient l’information par voie radio à un routeur GSM qui la transmet au centre de supervision du réseau électrique. été pensé et conçu pour fonctionner ensemble. » Fort de ce constat, l’équipe de développement est repartie à la recherche d’une solution de radiocommunication qui procurerait à ses indicateurs une autonomie de 10 ans. Elle a été séduite par le concept de la solution de communication Wavenis (développée par Coronis Systems) qui allie longue portée et faible consommation. A l’heure du choix, l’expérience que Coronis Systems affichait dans le domaine des compteurs communicants a bien entendu pesé dans la balance. « Tout au long du projet, nous avons eu des échanges constructifs avec Coronis. Nous avons évolué ensemble. Ils ont collaboré étroitement avec nous pour réaliser les développements dont nous avions besoin pour notamment intégrer le circuit radio à notre indicateur », rapporte Jack Saintier. La technologie de transmission par saut de fréquence et la gestion des collisions mis en œuvre par Wavenis se sont montrées Les indicateurs de passage de défaut Flite 116 intègrent une communication radio exploitant la technologie Wavenis. tout à fait satisfaisantes pour cette application. « Les avantages de cette technologie radio, outre sa faible consommation, est que le couple module radio/protocole de communication a été conçu pour opérer ensemble », insiste Jack Saintier. Au-delà de l’indication d’un défaut Les indicateurs de passage de défaut de la gamme Flite 116 sont dotés de capacités de communication radio. Ils ne se contentent pas seulement de prévenir la détection d’un défaut comme le font les balises lumineuses. Chacun d’eux remonte au centre de supervision l’intensité mesurée et une image de la tension. Leur fonction “transmission radio” est ainsi valorisée. Le poste de supervision dispose en effet d’une vue de la répartition des charges sur le réseau grâce à laquelle il pourra anticiper des défauts. Les indicateurs transmettent leurs informations au routeur G200. Ce dernier rapatrie vers le superviseur les données provenant de 15 indicateurs via le réseau de téléphonie mobile GSM. Schneider Electric Telecontrol ne compte pas s’arrêter là. A terme, ses indicateurs seront paramétrables depuis le centre de supervision. Il sera notamment possible de télécharger les applications, changer l’algorithme de traitement, modifier les seuils d’alarmes et même réaliser du télédiagnostic pour connaître la charge de la pile ou l’état de fonctionnement de l’indicateur. Il s’agira là de progrès importants car aujourd’hui il faut aller sur le terrain décrocher l’indicateur du câble pour pouvoir le reconfigurer. Youssef Belgnaoui 33 Dossier communications radio CHEZ RITM La RFID suit le fil… de la production La société drômoise RITM conçoit et produit des machines servant à préparer les fils avant le tissage. Pour que les tisseurs puissent assurer un meilleur suivi de leur fabrication, elle a intégré à l’une de ses machines un système d’identification automatique par radiofréquences (RFID). Les avantages sont multiples. Il est possible d’obtenir une traçabilité des différents paramètres de la production, de réduire les risques d’erreurs et bien sûr de gagner du temps… Pour cette application, le fabricant s’est appuyé sur l’expertise du Pôle Traçabilité. Un prototype de la machine a été présenté pour la première fois lors du salon ITMA à Munich en septembre dernier. L ’identification par radiofréquences (RFID) n’est plus l’apanage des applications de logistique. Grâce à l’ouverture des fréquences et à la réduction du coût des composants, la technologie a fait aussi son entrée sur les lignes de production. C’est le cas par exemple chez RITM à Valence. La société fabrique des machines destinées à la préparation des fils avant le tissage. Les clients auxquels elle s’adresse appartiennent à des secteurs très différents : industries textiles “traditionnelles”, fabricants de tissus armés pour les pare-chocs des voitures, de fils pour les gazons synthétiques, etc. Pour chacune de ces applications, le proL’essentiel cédé reste le même. L’industriel doit L’objectif : d’abord placer les bo Intégrer à des machines de bines de fils vides à des préparation de fils un moyen positions spécifiques de suivre les paramètres de la production et de contrôler de la machine. Celle-ci la position des bobines remplit alors les bobines en assemblant, sui La solution : vant leurs positions, Un système RFID pour un nombre et un type la lecture/écriture du tag de fils bien précis, avec de chaque bobine un niveau de torsion 34 RITM conçoit et fabrique des machines destinées à la préparation des fils avant le tissage. Pour offrir à ses clients le moyen de suivre la qualité de leur production, il a décidé d’intégrer à l’une d’entre elles un système d’identification par radiofréquences (RFID). déterminé. Une fois la bobine pleine, un opérateur vient l’enlever et en ajouter une autre… La méthode est bien rodée, mais elle n’est pas sans risque. Si la bobine est placée par erreur à une autre position que celle qu’elle devait occuper, le produit fini ne correspond plus aux besoins initiaux. Pour éviter ce genre de mauvaises surprises à ses clients, la société RITM a décidé d’ajouter de nouvelles fonctionnalités à l’une de ses machines. En juillet dernier, elle fait appel au Pôle traçabilité, un centre de compétences qui conseille et accompagne les industriels dans leurs applications de traçabilité. Elle lui explique qu’elle souhaite intégrer à ses machines une solution pour suivre les paramètres de la production et vérifier la position des bobines. Le fabricant et les experts du Pôle traçabilité sont rapidement convain- cus que la RFID répondra à ces objectifs. « Cette technologie était l’unique moyen d’innover tout en apportant de nouvelles fonctionnalités en termes de traçabilité, de contrôle de procédé, et éventuellement en terme de logistique », indique Julien Vinay, chargé de projet au Pôle traçabilité. Commence alors l’étape de conception du prototype. Le Pôle traçabilité et le fabricant décident de partir d’une machine existante, le modèle UCT60, et d’y intégrer la RFID. Pour le fabricant, en effet, le temps presse. Il souhaite présenter le prototype lors du salon du textile ITMA, qui doit se tenir le mois de Le tag RFID est imprimé puis collé sur chaque bobine vide. Lorsque la bobine est pleine, les paramètres de la production sont automatiquement inscrits dans l’étiquette. Il suffit alors d’approcher un lecteur pour les connaître. MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Dossier communications radio septembre. Première contrainte à surmonter, l’intégration d’une technologie d’identification par radiofréquences dans un environnement difficile. Le corps de la machine est essentiellement métallique. Or « le métal peut fortement perturber le fonctionnement de la technologie RFID, et nuire aux distances de lecture », souligne JulienVinay. Plusieurs modifications sont donc nécessaires. Certaines parties métalliques de la machine sont alors découpées, et remplacées par des éléments en plastique. La zone la plus proche du système RFID est ainsi exempte de métal. Quant au problème lié à la distance de lecture, il est résolu grâce à différents essais de positionnement de l’antenne. Autre choix technique, celui d’une fréquence de communication. Les premiers essais, effectués à 13,56 MHz, s’avèrent concluants. D’autre part, « nous savions que nous aurions besoin de mémoire pour stocker toutes les informations nécessaires sur la bobine, précise Julien Vinay. Or à cette fréquence-là, il est assez facile de trouver sur le marché des tags dotés d’une mémoire suffisante. » Un tag par bobine Le Pôle traçabilité s’appuie ensuite sur un autre partenaire : la société Imaje. Celle-ci accepte d’apporter sa participation au projet en fournissant une imprimante de tags RFID. Reste à relier ces différents éléments au procédé de fabrication. Le Pôle développe alors les interfaces entre le logiciel de supervision utilisé pour le pilotage de la machine textile, le logiciel associé au système de lecture/écriture RFID, et l’imprimante. Il s’appuie pour cela sur les informations que lui fournit RITM. « C’est grâce à leur connaissance du métier que nous avons pu cerner correctement les besoins des tisseurs en terme de traçabilité », poursuit Julien Vinay. Dès que la machine reçoit un ordre de fabrication, elle lance automatiquement l’encodage et l’impression d’un tag sur l’imprimante située à proximité. Cette dernière a été fournie par la société Imaje. MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Des machines pour tous les fils La société RITM (Research Innovation Textile Machinery) est spécialisée dans la conception et la fabrication de machines pour la préparation de fils avant le tissage. Les applications concernées couvrent aussi bien les fils pour le textile que les fils de verre ou de composite (pour les pneus, les moquettes, etc.). Dans le domaine du fil de verre, la société occupe une position de leader avec 80 % de parts de marché. Basée à Valence, dans la Drôme, elle emploie 190 personnes et réalise un chiffre d’affaires d’environ 70 M€. Un mois après le lancement du projet, la première machine textile intégrant un dispositif d’identification par radiofréquences voit enfin le jour. Son fonctionnement est relativement simple. Dès que la machine reçoit un ordre de fabrication, elle lance automatiquement l’encodage et l’impression d’un tag sur l’imprimante située à proximité. Un opérateur saisit alors l’étiquette et la colle sur le noyau de la bobine vide, avant de la placer sur la machine. Grâce à un terminal portable et aux informations encodées dans l’étiquette, il vérifie que la bobine est placée au bon endroit. Une fois posée, la bobine se remplit avec le type de fils prévu. Lorsque la machine a terminé son cycle, elle inscrit automatiquement dans la puce de la bobine les différents paramètres de la fabrication (tels que des informations sur les fils utilisés, leur longueur, ou encore le niveau de torsion). Il suffit ensuite d’avoir un lecteur RFID (et le logiciel qui va avec) pour récupérer toutes ces données. Le tisseur peut ainsi savoir de quel type de fil il s’agit et comment il a été travaillé. La machine remplit les bobines en assemblant, suivant leurs positions, un nombre et un type de fils bien précis, avec un niveau de torsion déterminé. Mais avant de lancer la production, il faut s’assurer que les bobines ont été placées au bon endroit… C’est ce que vérifie l’opérateur, grâce à la RFID. L’intégration de la RFID offre de multiples avantages. Elle évite déjà les erreurs de positionnement qu’un simple contrôle visuel ne suffisait pas toujours à détecter. D’autre part, elle autorise l’enregistrement sur les bobines de tous les paramètres de fabrication qui caractérisent le fil enroulé. « Jusqu’alors, seul un code à barres était imprimé et collé sur la bobine vide, indique Julien Vinay. Celle-ci ne contenait donc aucune information sur les paramètres de la production. Avec la RFID, en revanche, il est possible d’obtenir une traçabilité de tous les paramètres, du début à la fin de la chaîne. » Lorsque la machine sera industrialisée, RITM fournira bien sûr aux tisseurs la solution “complète”, avec les lecteurs et logiciels RFID. On imagine aussi que la solution intéressera le client final, qui disposera d’une bobine “intelligente”. Avec le lecteur et le logiciel associé, il pourra relire et réutiliser toutes les informations contenues dans la bobine (ou seulement une partie d’entre elles, si certaines ont été masquées par son fournisseur). La technologie RFID pourra également être exploitée par le tisseur, comme son client, pour faciliter leurs opérations de logistique, d’inventaire et de gestion des stocks. Une fois rassemblées sur des palettes ou placées en entrepôt, les bobines produites pourront être identifiées automatiquement, sans qu’il soit nécessaire de scanner les codes à barres de chacune d’entre elles. « A terme, la solution apportera ainsi d’importants gains de temps et d’efficacité », souligne Julien Vinay. Quant au surcoût induit par la technologie, il est relativement peu important. Sur une machine de tissage de plus de 20 mètres de long et près de 4 mètres de large, il sera vraisemblablement peu élevé. D’autant que le coût des composants est encore amené à baisser. Lors de sa présentation au salon ITMA, en septembre dernier, la machine a déjà convaincu plusieurs clients de RITM. Le fabricant réfléchit désormais à la manière de transformer l’essai en industrialisant la machine. Marie-Line Zani-Demange 35 Dossier communications radio CHEZ COMAU Les capteurs du centre d’assemblage dialoguent sans fil Le groupe italien Comau a intégré des modules d’entrées/sorties SAI-Bluetooth de Weidmüller sur son centre d’assemblage de culasses SmartBoxComau. La transmission des données sans fil entre capteurs et contrôleur simplifie l’architecture de câblage de la machine et facilite son adaptation aux différents éléments composant la ligne de fabrication. D e prime abord, le module SmartBoxComau a tout l’air d’un centre d’assemblage des plus traditionnels. Il a été conçu pour répondre aux exigences de modularité, de flexibilité et d’adaptabilité que réclame le marché de l’industrie automobile. Il s’agit d’une machine de montage de culasses disposant d’une structure standard et de quelques éléments personnalisables selon le temps de cycle attendu. La tête de montage comporte trois axes sur lesquels peuvent être montés différents outils suivant l’opération à réaliser : lubrification, montage de soupape, montage de capteur de pression d’huile, réglage de ressort, etc. SmartBoxComau peut traiter toutes les culasses dont l’alésage est compris entre 70 et 130 mm et l’entraxe des soupapes entre 25 et 55 mm. « Le système complet peut être intégré dans un process dans lequel il peut y avoir plusieurs SmartBoxComau, un poste de contrôle d’étanchéité et encore un poste de contrôle visuel », indique Gérard Gousset, responsable marketing de L’essentiel Comau. SmartBoxComau s’in L’objectif : terface donc avec tous Simplifier le câblage de la les types de convoyeurs machine et son intégration (entraînement par à une ligne de production friction ou convoyeur La solution : à chaîne). Pour que Le centre d’assemblage l’ensemble fonctionne a été équipé de modules correctement, elle doit d’Entrées/Sorties SAIêtre à même de dialoBluetooth de Weidmüller guer avec un tronçon 36 Le centre d’assemblage de culasses SmartBoxComau est d’un concept modulaire pour s’adapter aux évolutions de lignes de production. Il a été équipé de modules d’entrées/sorties Bluetooth pour réduire la complexité du câblage. de convoyeur et l’automate qui gère l’ensemble de la manutention. C’est justement sur ce point important, la communication, que ce centre d’assemblage se distingue. Son constructeur Comau a abandonné le câblage traditionnel pour certaines fonctions et a opté pour une transmission sans fil entre les capteurs et le système de contrôle de la machine. Cette solution simplifie l’architecture de connexion, réduit la complexité de la machine, facilite les opérations de maintenance. Mais surtout, elle permet de reconfigurer les différents postes impliqués dans le processus d’assemblage sans se préoccuper du câblage. Angelo Fonte, ingénieur chez Comau. A partir de mars 2007, Comau a démarré des essais avec les modules de Weidmüller et d’autres fournisseurs. Ses équipes de développement ont arrêté leur choix sur le standard Bluetooth car il est considéré sur le marché des automatismes comme le juste compromis du point de vue technique, économique et de certains aspects de sécurité. Elles ont équipé le centre SmartBoxComau des modules de transmission sans fil pour les échanges de signaux numériques entre les capteurs et le contrôleur. Bluetooth plébiscité Comau a équipé cette machine des modules d’Entrées/Sorties SAI-Bluetooth de Weidmüller. Pourquoi avoir choisi de collaborer avec ce constructeur ? « Car c’est un fournisseur de composants d’automatisme, qui, depuis 2004, nous a présenté sa stratégie de R&D dans le domaine du sans fil en nous dévoilant son intention de développer une gamme de modules d’Entrées/Sorties sans fil adaptée aux environnements industriels », explique Les capteurs se connectent au module SAI Bluetooth de Weidmüller. Ce dernier transmet par voie radio les données à l’automate via une passerelle spécifique. MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Dossier communications radio Pour en savoir plus sur les technologies de transmission sans fil : Tout au long de l’année 2007, Mesures a proposé une série d’articles sur la communication sans fil. Certains de ces articles se sont attachés à expliquer dans le détail le fonctionnement des technologies de radiocommunication exploitées par les applications mises en avant dans ce dossier : depuis le standard Bluetooth, jusqu’à RadioLinx en passant par Wavenis. Dans notre numéro de décembre 2007, un dossier spécial reprenait tous ces articles. Ces derniers sont désormais accessibles sur www.mesures.com dans la rubrique “archives”. En voici les principaux titres : - Les principes de base des liaisons radio - Forum : « Les liaisons radio dans l’industrie ? Il reste du chemin à faire… » - Les liaisons radio RadioLinx - Les liaisons radio Les réseaux Wavenis - Les liaisons radio Bluetooth - Les liaisons radio ZigBee (IEEE 802.15.4), pour les faibles consommations - Les liaisons radio : les réseaux 802.11 ou Wi-Fi Bluetooth est un standard de transmission (IEEE 802.15.1) opérant dans la bande de fréquences de 2,4 GHz qui ne nécessite pas de licence d’exploitation. Mais attention, sur les modules SAI Bluetooh de Weidmüller, si c’est le standard Bluetooth qui a été retenu comme support de transmission, le protocole de gestion des échanges qui est implémenté, est une version propriétaire basée sur les bus CANopen. Avec le module SAI Bluetooth, plus besoin de tirer de lignes de câbles pour assurer la communication entre les capteurs et l’automate de contrôle. Il suffit d’alimenter le module d’Entrées/Sorties sous 24 V qui se chargera à son tour d’ali- Des solutions dédiées à l’automobile Le groupe italien Comau, branche d’activités du groupe Fiat, est spécialisé dans la conception et la fabrication d’équipements de production pour l’industrie automobile. Son savoir-faire va de l’assemblage et du soudage de carrosserie (montage final) à l’usinage et l’assemblage mécanique de moteurs et de boîtes de vitesse. La filiale française dispose des ressources pour concevoir et installer une station robotisée ou une ligne de fabrication complètement automatique. MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com menter les capteurs et actionneurs qui y sont connectés. Le module SAI Bluetooth, fonctionnant en mode esclave, communique par voie radio avec l’automate via une passerelle qui fait office de maître. Une passerelle peut gérer jusqu’à 6 modules esclaves. 31 passerelles peuvent être connectées sur un même réseau profibus.Au total, donc, 186 modules SAI Bluetooth peuvent être rassemblés par réseau Profibus DP. La configuration et l’adressage sur ce réseau se font de manière classique sur la base de fichiers GSD. Ce module a été taillé pour l’industrie. Il affiche un indice de protection IP67. Il peut donc être plongé dans l’eau quelques instants sans dommage et n’est pas perturbé par des ambiances poussiéreuses. Autre spécificité : son antenne brevetée. Compact et dépassant à peine de quelques centimètres du boîtier, elle a la particularité d’émettre une onde sphérique qui facilite la communication avec la passerelle réceptrice. « Les antennes traditionnelles sont plutôt directives. Pour optimiser la portée il faut réaliser un alignement précis. Avec notre antenne, la communication peut se faire jusqu’à 50 mètres sans prendre un soin extrême à l’alignement du module et de la cible », explique José Cisneros de Weidmüller. L’onde radio ne pourra pas éviter les obstacles. Quoi qu’il en soit, si la portée est une donnée importante dans l’industrie, l’intérêt du sans fil porte plus sur le besoin de se libérer du câblage. En intégrant ces modules à son centre d’assemblage de culasse, Comau allège le câblage de sa machine et offre une plus grande flexibilité d’installation et de reconfiguration des lignes de production aux industriels. Youssef Belgnaoui 37 Dossier communications radio CHEZ CBS OUTDOOR Le réseau GPRS au service de la télésurveillance Lorsque l’affiche publicitaire défile sous nos yeux, on ne prête attention qu’au message que le panneau multiface nous délivre. Normal, c’est là sa raison d’être. On n’imagine pas qu’une alerte est émise via le réseau GPRS, dès que le défilement des affiches s’arrête, pour que la panne soit réparée au plus vite. C’est pourtant ce qui se passe sur certains panneaux. CBS Outdoor a expérimenté puis déployé avec succès en collaboration avec Anyware Technologies, une solution de télésurveillance de son parc de panneaux d’affichage motorisés. I ls n’échappent pas à notre regard. C’est justement là leur but. Les panneaux d’affichage font depuis longtemps partie de notre environnement urbain quotidien. Leur objectif : faire passer leurs messages publicitaires. Il faut donc leur trouver les meilleurs emplacements, optimiser leur visibilité et les mettre en valeur pour satisfaire l’annonceur. C’est le métier de CBS Outdoor. Mais avec l’arrivée de panneaux multiface puis des panneaux déroulants depuis le milieu des années 90, ce métier a quelque peu évolué. Les panneaux multiface motorisés autorisent l’affichage successif de L’essentiel plusieurs affiches sans avoir à multiplier le L’objectif : nombre de panneaux. Détecter en temps réel tout Mais aux problèmes arrêt d’un panneau traditionnels du colmotorisé pour le réparer leur d’affiches, vient le plus rapidement possible s’ajouter la nécessité La solution : de fiabiliser le mobi Un système de télésurlier pour éviter les veillance centralisé pannes. D’autant que développé par Anyware les clients deviennent Technologies exploitant plus exigeants. S’ils le réseau de communication comprennent les conGPRS traintes d’affichage 38 Les panneaux d’affichage multiface du parc de CBS Outdoor vont progressivement être équipés d’un boîtier de communication GPRS autorisant leur surveillance centralisée. dues aux aléas climatiques (on ne colle pas une affiche dans les mêmes conditions à Lille ou à Marseille !), ils n’acceptent pas que leur campagne de publicité soit perturbée par la panne de quelques panneaux déroulants. Un parc hétérogène CBS Outdoor dispose d’un parc d’environ 12 000 panneaux multiface comportant une dizaine de versions différentes provenant de quatre fournisseurs. La fiabilisation totale de tels équipements est impossible. Les causes de pannes sont nombreuses : un capteur défaillant, une courroie qui casse, un défaut d’alimentation, l’ouverture intempestive de la porte, etc. Sans compter les actes de malveillance ou des éléments extérieurs qui viendraient perturber le fonctionnement du système. On le voit, l’équation à résoudre est d’autant plus complexe que les équipements sont répartis sur des zones géographiques étendues. Pour répondre au niveau de qualité attendu par ses clients, CBS Outdoor a dû apprendre de nouveaux métiers : le dépannage et la maintenance. Entretenir et maintenir en état le matériel par des campagnes d’inspection périodique est une étape importante. Mais comment être averti d’une MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com Dossier communications radio panne intempestive ? Et comment informer le client de la qualité de la prestation ? Sur 100 panneaux vendus, il souhaite s’assurer que 100 emplacements sont affichés. « Pour nous, l’idée était de faire un reporting au client au niveau du fonctionnement puisqu’il n’était pas possible pour lui de le vérifier, explique Marion Manyri, responsable méthodes et innovation chez CBS Outdoor. La solution la plus simple est d’organiser des tournées d’inspection pour vérifier le fonctionnement des panneaux. On imagine le coût et le temps très importants qu’exigerait une telle démarche. Autre possibilité : développer un système automatique de télésurveillance du parc. » A l’heure de la téléphonie mobile et de l’avènement de la communication “machine to machine”, CBS Outdoor fait en 2001 ses premiers pas dans la télésurveillance. Le projet porte sur la surveillance de panneaux installés dans une chaîne de supermarchés. Tous les panneaux sont de marque identique, l’opération de télédiagnostic est donc facilitée. « Nous avons voulu réaliser un diagnostic complet de l’équipement. Nous disposions d’une multitude d’informations qui au final indiquaient la même chose : le panneau est à l’arrêt », se souvient Pierre-Alexandre Cabasse, directeur technique national chez CBS Outdoor. Des SMS trop nombreux Pour chaque dysfonctionnement relevé, le technicien de maintenance recevait un SMS sur son téléphone portable. Mais, les informations n’étaient pas forcément évidentes à interpréter. Finalement, il était obligé de se déplacer. De plus, l’envoi de nombreux SMS ne permettait pas de maîtriser les coûts. Autres défauts de cette solution : il n’y avait aucune centralisation des données et la communication était unidirectionnelle. Toute modification technique, comme un changement d’automate, exigeait de se rendre sur place pour reconfigurer le logiciel de télédiagnostic. Pour chaque panneau, il y avait un technicien à prévenir. Si le technicien était absent, il fallait aller sur les lieux pour changer le numéro de téléphone de la personne à alerter. Ce dispositif de télédiagnostic s’est vite révélé trop complexe à gérer et difficilement adaptable à l’ensemble du parc de panneaux mécanisés. Pierre-Alexandre Cabasse retient pourtant un point positif de cette opération : « C’était pour nous une première expérience. A l’usage nous nous sommes rendu compte que le cahier des charges n’était pas en adéquation avec notre métier de terrain. » Le service technique de CBS Outdoor abandonne donc ce projet. Mais l’idée de télésurveillance de son parc de panneaux déroulant est seulement mise en veille. Elle est réactivée MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com La localisation géographique et l’état de fonctionnement des panneaux sont accessibles via Internet au personnel autorisé. Des informations détaillées relatives au fonctionnement de chaque panneau sont également proposées. en 2004. L’afficheur souhaitait cette fois concevoir un système de télédiagnostic adaptable à tous ses panneaux déroulants quels qu’en soient le fournisseur et le modèle. Il désirait aller au-delà d’une simple surveillance. Il projetait même d’ajouter des capteurs d’humidité, de température ou encore de luminosité dans l’équipement pour éventuellement modéliser son fonctionnement et parvenir à réaliser, grâce à des statistiques, de la maintenance préventive. « Nous n’étions pas sûrs que la connaissance de tous ses paramètres augmente la fiabilité et la disponibilité des panneaux. Aujourd’hui, nous sommes sûrs que non », se souvient Pierre-Alexandre Cabasse. Pour mener à bien ce projet, il aurait fallu doter les panneaux d’un boîtier communicant qui récupérerait les paramètres de fonctionnement en s’interfaçant avec l’organe de contrôle. Mais comme chaque marque de Le boîtier électronique de télésurveillance conçu par Anyware Technologies et Noval s’adapte à tous panneaux motorisés. panneau dispose de son propre organe de contrôle avec des moyens de communication et des modes opératoires différents, les développements matériels et logiciels généreraient des frais difficiles à supporter. Sans compter une autre difficulté : les fabricants de panneaux auraient été peu enclins à fournir des informations précises sur leurs automatismes. Suite à l’appel d’offre de CBS Outdoor, plusieurs entreprises ont proposé des solutions conformes au cahier des charges. Mais leur coût était prohibitif. Marion Manyri le reconnaît aujourd’hui volontiers : « notre cahier des charges était trop ambitieux. Sa mise en œuvre aurait nécessité le changement de tous les organes de commandes des panneaux. De tels investissements étaient trop importants pour le service rendu : indiquer que le panneau fonctionne ou pas. » Du coup, le projet a été de nouveau suspendu. Mais Anyware Technologies, l’une des entreprises ayant répondu à l’appel d’offre, n’a pas abandonné l’idée. « Nous savons que dans un cahier des charges, une fonctionnalité peut parfois représenter une part importante de l’investissement alors que celle-ci n’est pas toujours indispensable. Avec une approche raisonnée, la solution peut devenir réalisable financièrement », explique Nicolas Munarriz, responsable solutions de la business unit M2M chez Anyware Technologies. L’entreprise spécialisée dans le développement de solutions M2M (Machine to Machine) a continué à réfléchir de son ➜ 39 Dossier communications radio Des affichages Giraudy à CBS Outdoor Lorsque la société d’affichage Giraudy est créée en 1911, l’affichage publicitaire se fait au papier et à la colle. Depuis le métier a bien changé. Le papier et la colle sont toujours présents, notamment dans le métro parisien, mais la plupart des panneaux d’affichage sont désormais motorisés et multiface. Rachetée en 1982 par Viacom, la société française devient Giraudy Viacom puis Viacom Outdoor avant de prendre le nom de CBS Outdoor en 2007. La filiale française de CBS (le géant de la communication et des médias avec 19 000 employés, 11,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires) emploie 800 personnes et réalise 170 millions de chiffre d’affaires. Elle dispose en France d’un parc de 60 000 panneaux (dont 20 % multiface) déployé dans 4 000 communes pour offrir ses services à 10 000 annonceurs. ➜ côté de quelle manière elle pourrait proposer à CBS Outdoor un dispositif plus simple et évolutif. Elle a même conçu un prototype. Sa démarche proactive a fini par porter ses fruits. « Ils y croyaient, ils nous ont régulièrement relancés, ils ont avancé sur le projet et nous ont finalement convaincus », se souvient PierreAlexandre Cabasse. De plus, la force de proposition et la capacité d’écoute de Anyware Technologies a séduit CBS Outdoor. La petite taille de l’entreprise était en outre en rapport avec celle de l’équipe technique de l’afficheur. Une solution simplifiée Un autre élément a favorisé l’adoption d’une solution de télésurveillance simplifiée. Entre 2004 et 2007, période à laquelle le projet d’Anyware Technologies a démarré, les panneaux d’affichage motorisés ont évolué et leur taux de panne a diminué. Ce qui a permis à CBS Outdoor d’ajuster en conséquence les exigences de télésurveillance de son parc. « On s’est rendu compte que le plus important pour nous est de savoir si le panneau fonctionne ou pas et d’envoyer la bonne personne au bon moment », résume Marion Manyri. Le technicien, qui est en poste ou d’astreinte, est averti de la panne pour une intervention immédiate. Lorsque le panneau est réparé, le technicien prévient le système de télésurveillance. Pour rendre le projet de télésurveillance moins coûteux et réalisable, Anyware Technologies propose une solution qui ne communique pas avec les organes de contrôle des panneaux. Il ne s’agit plus de dialoguer avec l’organe de contrôle mais de surveiller la partie opérative : ouverture de porte, télécommande, détecteurs inductifs, alimentation, etc. Principal avantage : cette solution s’attaque à l’électromécanique et pas à l’organe de contrôle. « Une interface électronique unique peut être utilisée pour le contrôle des paramètres de fonctionnement et la communication vers le système centralisé de télésurveillance », explique Nicolas Munarriz. Anyware Technologies a donc déve- Surveillance de la partie opérative Le module de traitement et de communication qui a été intégré aux panneaux pour assurer leur télésurveillance ne dialogue pas avec l’organe de commande. Il surveille les parties opératives. 40 loppé avec son partenaire Noval un boîtier électronique chargé du contrôle de la partie opérative du panneau et de la télécommunication par GPRS avec le système central de télésurveillance. Côté matériel, ce boîtier est universel. Il suffit de télécharger sur sa carte électronique un logiciel qui l’adapte à tous les panneaux du parc. Lors de l’installation du boîtier, Anyware Technologies télécharge via le réseau GPRS le programme adapté au type de panneau. De la même façon, il peut réaliser à distance la mise à jour logicielle lorsqu’une reconfiguration est nécessaire. La gestion de toutes les informations de télésurveillance est centralisée. Elle est prise en charge par une application logicielle développée et hébergée en mode ASP par Anyware Technologies. Chaque responsable d’agence locale de CBS Outdoor a accès via Internet aux informations de fonctionnement des panneaux dont il a la charge. Il a connaissance de l’historique de tous les événements survenus. Il peut réaliser des rapports et des statistiques. Les panneaux sont représentés sur une carte avec un code couleur indiquant leur statut de fonctionnement. L’application gère automatiquement les alertes. Lorsqu’elle reçoit un message de dysfonctionnement, elle va avertir par mail ou SMS le technicien désigné sur le planning. Les responsables régionaux de CBS Outdoor disposent d’une visibilité précise des panneaux de leur région. « Lorsqu’un client passe devant un panneau en panne, il a l’impression que tous les autres le sont également. D’un seul clic, le responsable régional peut vérifier l’état de fonctionnement des autres panneaux et ainsi rassurer son client », souligne Pierre-Alexandre Cabasse. Auparavant, un technicien remarquait un panneau souvent en panne sans pouvoir néanmoins préciser le nombre de défaillances sur une période donnée. Maintenant, grâce aux statistiques et aux historiques de dysfonctionnement, les responsables techniques disposent d’éléments factuels. Après des tests sur Paris et Toulouse de fin 2006 à début 2007, cette solution a été déployée sur 300 panneaux à Lille l’été dernier. Le bilan est positif. Les tournées d’inspection visuelle qui avaient lieu plusieurs fois par semaine ont été abandonnées. Conséquence indirecte de la solution sur l’environnement : « Les camionnettes sont moins utilisées, elles consomment moins et donc polluent moins. Par ailleurs, le temps récupéré est consacré à l’entretien des panneaux. Notre parc gagne ainsi en qualité », observe Pierre-Alexandre Cabasse. Désormais CBS Outdoor a pour objectif d’équiper tout son parc de panneaux motorisés d’ici fin 2009. Youssef Belgnaoui MESURES 805 - MAI 2008 - www.mesures.com