Un p`tit coin de parapluie
Transcription
Un p`tit coin de parapluie
Procès PIP Pour les avocats de la défense, le danger n’est pas prouvé Exemplaire de LA CHRYSALIDE MARSEILLE [Email:[email protected] - IP:86.66.36.254] Brandao s’éclate chez les Verts! / PHOTO MAXPPP Vainqueur de la coupe de la Ligue, l’ex-Olympien retrouvera ses anciens équipiers samedi. P.27 JEUDI 16 MAI 2013 MARSEILLE P.4 laprovence.com / 1,00¤ Qui en veut au vaccin antisida? Excès de bureaucratie, lobbying, rivalités ? Les tests sur l’homme lancés le mois dernier par le biologiste marseillais Erwann Loret sont en péril. On parle de lui enlever du personnel et de le muter. Le Pr Chermann, codécouvreur du VIH, vole à son secours. / PHOTO GUILLAUME RUOPPOLO SNCM P.2 Un p’tit coin de parapluie... Pourquoi l’Europe lui réclame 240 M¤ P.3 JUSTICE Le dossier Guérini/Ciot est bouclé P.4 POLITIQUE Hollande: avant l’intervention, la récession! P.IV 46063 Sa deuxième grande conférence de presse est prévue à 16 heures 0 20306 - 516 - 1,00 E - 0 :’ HIMKNA=[UVUUW:?k@f@b@q@a" CAHIER 1 - N 5815 -- 36064 *Journal respectueux de l'environnement, 100% papier recyclé o Quelques instants avant la projection de son film "Gatsby le magnifique", l’acteur américain Leonardo DiCaprio déclarait hier ouvert le 66e festival de Cannes. À l’abri de la pluie... / PHOTO AFP Demain avec votre quotidien P.I INITIATIVE Le parcours civique et ludique de 500jeunes Questionnaire en main, ils sont partis à la découverte de différents sites et institutions de la ville. Une idée géniale née chez un ancien du Raid. / PHOTO T.G. P.5 Exemplaire de LA CHRYSALIDE MARSEILLE [Email:[email protected] - IP:86.66.36.254] II RÉGION Jeudi 16 Mai 2013 www.laprovence.com OPÉRATION IMPÔTS À LA PROVENCE 500 lecteurs ont demandé conseil L’épisode 2 des "Révélations" va enflammer Cassis samedi Le groupe F a créé ce nouveau spectacle dans le cadre de MP2013 L Pour les 10 agents des impôts mobilisés, cette opération est une véritable réussite. / PHOTO NICOLAS VALLAURI L’expérience se sera révélée particulièrement concluante. Organisée hier entre 10 heures et 18 heures dans les locaux de votre quotidien, prenant la relève de France Bleu Provence et Vaucluse qui auront ouvert leur antenne de 9 heures à 10 heures, l’opération "Impôts : La Provence répond à vos questions" s’est soldée par un franc succès. Accueillis par Marc Auburtin, directeur général délégué, et Olivier Mazerolle, directeur de la publication de La Provence, les dix agents des finances publiques mobilisés pour l’occasion, pendus au téléphone, ont comptabilisé 500 appels de particuliers. Mais aussi, près de 70 mails reçus par l’équipe internet de la rédaction, qui a suivi la journée en fil rouge. "Pour un premier essai de ce genre, c’est une incontestable réussite !" se félicite Laurence Noël, de la direction régionale des Finances publiques. "Pour tous ces gens qui ont des questions à poser pour remplir leur déclaration de revenu, c’est une aide supplémentaire. Ils appellent leur journal au lieu des impôts, c’est la différence. Il y a une sorte d’intimité et de convivialité supplémentaire." Les questions les plus fréquentes ? "Comment rattacher les enfants au foyer fiscal ? Comment s’articulent les revenus fonciers, ou encore comment déclarer un mariage ou un Pacs ?" énumère Laurence Noël. Conclusion de cette experte de l’administration fiscale : "Cet afflux d’appel prouve qu’il y avait un réel besoin. Aujourd’hui, on a mené une véritable opération de service public". L. D’A. UN SUPPLÉMENT GRATUIT DEMAIN Quels soins pour les déficients mentaux? e 13 janvier dernier à Arles, sur le Rhône, une petite population d’explorateurs lumineux a débarqué sur le territoire de la capitale culturelle : quatre mois plus tard, ces Révélateurs poursuivent leur migration, et seront samedi soir à Cassis. Changement de décor, changement d’ambiance. "L’idée de notre démarche, c’est de faire parler le lieu dans lequel nous nous trouvons", explique Christophe Berthonneau, directeur artistique du Groupe F, qui a créé cette série de spectacles pyrotechniques à l’occasion de Marseille-Provence, Capitale européenne de la culture. Ce ne sont pas des spectacles historiques, mais plutôt le reflet de la façon dont on perçoit le lieu. Depuis "Ce projet trouve bien sa place dans MP 2013." près de 25 ans, nous avons une lecture politique, sociologique, médiatique des villes qu’on traverse : l’idée de "Révélations", c ’ e s t d e m o n t r e r l’interprétation que nous faisons des lieux choisis. Et souvent, les gens sont touchés qu’on traite ainsi leur environnement, pas seulement pour l’embellir..." Ainsi, samedi, le ton devrait être moins grave, plus léger, qu’en janvier dernier à Arles : "Sur le Rhône, il y avait une charge émotionnelle importante, liée aux soucis économiques d’un territoire en mutation, au souvenir des inondations... commente Christophe Berthonneau. À Cassis, c’est l’aspect station balnéaire que nous avons retenu : la mer bleue, les restaurants, une certaine forme d’insouciance, un peu de mélancolie aussi... Mais dans l’absolu, ce n’est pas un lieu de conflit !" Sur le Rhône, le 13 janvier dernier, le Groupe F avait proposé son épisode 1 pour le lancement de l’année culturelle. / PHOTO FLORIAN FERFER Selon le principe de la "topofiction", les techniciens et artistes du Groupe F vont ainsi s’adapter au site pour le faire parler, et c’est du côté de la plage de la Grande mer et de la falaise, sur la mer, que le spectacle va s’animer : feu d’artifice, vidéos, personnages, musique, machinerie... Pour la mise en place de ce rendez-vous très attendu de l’année Capitale à Cassis, une équipe d’une trentaine de personnes - plus la Ville, qui est elle aussi mise à contribution - est à pied d’œuvre depuis lundi : repérages, installation du matériel et des bateaux, répétitions... Pour régler tous les détails d’un spectacle court mais intense, qui résume bien, selon le directeur artistique du Groupe F, la philosophie d’une capitale culturelle : "Ce projet à épisodes trouve bien sa place dans MP 2013, d’abord parce qu’il permet de découvrir le territoire de la capitale, souligne-t-il, mais aussi parce qu’il relève le défi de faire un produit artisti- LE GROUPE F Groupe F est une société de créations de spectacles pyrotechniques, basée à Mas Thibert, près d’Arles. Créé en 1990, Groupe F est surtout connu du grand public pour avoir créé le feu d’artifice du passage à l’an 2000 sur la Tour Eiffel, mais elle est aussi une société qui présente ses spectacles de théâtre de rue dans les grands festivals du monde entier. Groupe F a réalisé des feux d’artifices pour les cérémonies des Jeux olympiques d’Athènes et de Turin. que ouvert au plus grand nombre. Mais pour cela, ne pas tomber dans un produit de consommation de masse requiert beaucoup de poésie. L’enjeu, c’est que ce soit fin, et juste quant au message transmis. Le spectacle est porté par la musique de Scott Gibbons, l’un des compositeurs les plus pointus de l’art contemporain, mais la magie du feu, universelle, le met à la portée de tous..." À Arles, "Révélations" avait attiré quelque 34 000 personnes. À Cassis, samedi, on en attend près de 15 000 pour ces "30 minutes de poésie rigolote", avec l’espoir que la météo sera du côté des artistes... Si ce n’était pas le cas, le spectacle sera reporté au lendemain. Frédérique GROS [email protected] Rendez-vous samedi soir à partir de 22 h du côté de la plage de la Grande mer et de l’Oustau calendal. Aux Baux, l’Éthiopie à fleur de peau du photographe Hans Silvester 46063 Dans La Provence demain, découvrez le combat de Corinne Tourame et de son fils Benoît, polyhandicapé. / PHOTO THIERRY GARRO La France compte 3,5 millions de personnes handicapées. Parmi elles, 2 millions sont porteuses d’un handicap sévère et 700 000 se trouvent en situation de handicap mental. De plus, chaque année, entre 6 000 et 8 500 enfants naissent avec un handicap mental. On n’imagine pas la vie au quotidien de ces familles. Les parents, les frères et sœurs ou les amis sont les gardiens les plus motivés des intérêts de ces personnes handicapées. Ils le disent : "Il faut être touché de manière affective pour prendre conscience de ce qu’est le handicap mental"et n’hésitent pas à militer au sein des associations si nombreuses et si indispensables. Les 24 et 25 mai, l’Unapei, première fédération d’associations françaises de représentation et de défense des intérêts des per- sonnes handicapées mentales et de leurs familles, tiendra son congrès annuel au parc Chanot à Marseille. Pour sa présidente, Christelle Prado, c’est le rendez-vous idéal pour rendre hommage à tous ces parents qui, "depuis un demi-siècle, ont été de tous les combats". Un combat qui continue. Aujourd’hui, ils réclament un accès à la santé pour tous et une meilleure prise en charge des personnes handicapées vieillissantes. Il existe des situations scandaleuses dans notre pays et notre région manque de structures d’accueil. La Provence, dans un supplément gratuit à paraître demain avec votre journal, donne la parole aux parents, aux associations, et interpelle les responsables politiques sur les mesures à mettre en œuvre pour améliorer le quotidien des familles. F.C. On pourrait dire de lui qu’il est un photographe humaniste. Ou encore, peut-être plus pompeusement, qu’il est un ethnologue de la photographie. Lui, préfère le terme de reporter doublé, pourquoi pas, de baroudeur. Hans Silvester est l’invité d’honneur du 13e Festival européen de la photo de nu. "C’est la première fois que je participe à cet événement, en fait j’ai répondu à l’invitation de Bruno Rédarès", convient l’artiste. Hans Silvester est plus habitué au festival de Perpignan. Forcément, ses images sont avant tout des témoignages comme autant de regards portés sur le monde et la condition humaine. "Je ne pratique pas la photo de studio, ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas le travail présenté ici", précise le photographe allemand qui vit depuis un demi-siècle, entre deux reportages au bout du monde, entre Luberon et Monts de Vaucluse. Hans Silvester a toutefois toute sa place dans ce festival avec son regard sur le corps. Celui des peuplades de la vallée de l’Omo quelque part en Éthiopie. Là-bas, les hommes, bergers nomades, sont capables d’extrêmes violences, mais aus- "J’ai toujours pris mon temps pour réaliser mes reportages." Hans Silvester, dans le hall de la mairie des Baux-de-Provence, devant ses photographies déjà exposées à New York. / PH. V. FARINE si d’éclairs artistiques. Leurs toiles ce sont leurs corps qu’ils maquillent finement à la peinture. "Là-bas, ce sont les femmes qui choisissent les hommes, alors ils ont tout intérêt à être le plus beau possible !" Un travail d’une décennie, et 29 séjours au sein de ce peuple fier. Car Silvester n’est pas du genre à voler ses photos. "Pour bien photographier, il faut bien connaître les gens, vivre avec eux." Une philosophie qui a toujours prévalu dans une très lon- gue carrière commencée à l’âge de 14 ans avec son premier appareil photo. À l’exemple de son livre sur les boulistes. "Le soir, je tirais les photos de l’après-midi et je leur montrais le lendemain, c’est une façon de resserrer les liens." Hans Silvester a aussi longuement exploré la Camargue, et sa faune. "J’aimerais bien revenir travailler ici, mais cela me demanderait énormément de temps car je connais beaucoup de monde." Et du temps, le pho- tographe qui a travaillé pour les grands comme le magazine Géo ou l’agence Rapho n’en a pas tant que ça. Dans quelques jours, il s’envole pour Sao Paulo au Brésil où l’on expose ses photos, ou plutôt ses tableaux vivants consacrés au peuple de l’Omo. Puis ce sera un trentième voyage en Éthiopie, une trentième aventure. De la capitale Addis Abeba à la tribu, il y a trois jours de piste, autant en 4x4, puis une vie sous la tente. "Je ne pense pas que la photo a vraiment changé, souligne l’observateur, passé récemment au numérique. Personnellement, j’ai toujours pris mon temps pour réaliser mes reportages. Mais il est vrai qu’aujourd’hui on doit faire en dix jours ce qu’on faisait avant en deux mois." Hans Silvester a quitté Les Baux mais ses photos sont visibles jusqu’à la fin juin. Une invitation au voyage à ne pas manquer. Jean-Luc PARPALEIX