CASA DI ARLECCHINO PROPRIETE`: Publique AFFECTATION

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CASA DI ARLECCHINO PROPRIETE`: Publique AFFECTATION
CASA DI ARLECCHINO
PROPRIETE’: Publique
AFFECTATION: Maison-musée
ARCHITECTE: Aucune notice à ce sujet..
DATATION:
XIVème siècle
ADRESSE:
Bourg médiéval de Oneta, 24015 S.Giovanni Bianco (BG)
OUVERTURE: Sur réservation de 10h. à 12h. et de 15h. à 18h.
Téléphone/fax: 034 543262
www.brembana.info/musei/m-arlecchino.html
DESCRIPTION ARCHITECTONIQUE: L’édifice donne sur une petite place à laquelle on accède
par un joli petit escalier en pierre. Les murs périmétraux sont très épais et l’implantation compact
de l’édifice nous fait penser qu’il s’agissait à l’origine d’une construction fortifiée, transformée
après plusieurs interventions en habitation noble; en effet, la façade principale avec ses portails à
arc en plein cintre et sles fenetres à arc aigu le démontre. Le style bourgeois de l’édifice dérive
donc du fait que ce fut la demeure de la famille des nobles Grataroli.
DECORATIONS-DETAILS ARCHITECTONIQUES: A l’intérieur de l’édifice il reste des traces de
fresques et décorations aussi bien sur les murs que sur les plafonds en bois. En 1930-40 Don
Davide Brighenti fit enlever les fresques, toutes du XVème siècle, qui décoraient le salon du
premier étage et il pourvut ensuite à les faire restaurer. Actuellement, trois fresques représentant
des sujets religieux sont conservées dans l’église paroissiale et dans la sacristie de San Giovanni
Bianco.
UTILISATIONS HISTORIQUES IMPORTANTES: Actuellement, la Casa di Arlecchino héberge un
musée dédié au personnage qui y habita, et un restaurant.
INTERVENTIONS DE RESTAURATION-CONSERVATION: L’édifice a été restauré entre 1980 et
1990.
ENGAGEMENTS ET TUTELLES: L’édifice est sous tutelle de la direction générale des Beaux
Arts, qui dépend du ministère des Biens Culturels (Milàn). Toute intervention sur l’édifice doit donc
etre également autorisée par la direction générale des Beaux Arts.
La structure de l’édfice en solide pierre à vue, adoucie par ses portiques, ses balcons et ses
fenetres ogivales, découpe en remparts l’antique ‘’Via Mercatorum’’; par là passaient et
s’arretaient les marchands qui provenant de Bergamo et de la plaine remontaient les vallées vers
les Grigioni et l’Europe du nord; au XVIIème siècle fut ouvert au fond de la vallée le tracé plus
aisé de la ‘’Priula’. Patrimoine appartenant à la famille Grataroli, la maison est attribuée à
Arlecchino grace à une tradition séculaire. La structure est intéressée par un projet intégral à la
fois historique et de musée qui valorise la tradition brembana de la Maschera. Le Borgo de Oneta
est formé par un petit groupe de belles maisons antiques parmi lesquelles de nombreuses sont
bien restaurées, présentant encore une structure séculaire à arcs et accueillant les visiteurs dans
une atmosphère d’autres temps, au mileu de petites rues étroites pavées de pierres, d’obscurs
portiques et des balcons en bois décorés de découpes rustiques. L’église également mérite une
attention particulière: il s’agit d’une construction typique du XVème siècle qui, malgré de
successives transformations, a maintenu une bonne partie des structures d’origine, comme le
clocher et certaines fresques précieuses. La ‘’Casa di Arlecchino’’ est remarquable du point de
vue architecture. La maison appartient à la commune de San Giovanni Bianco et elle donne sur
une petite place centrale à laquelle on accède par un joli petit escalier en pierre. La structure des
murs intérieurs et l’implantation de l’édifice laissent penser qu’à l’origine il s’agissait d’une maison
fortifiée, transformée dans un deuxième temps en habitation noble, comme le démontrent entre
autre les beaux portails en plein cintre et les fenetres ogivales en pierre travaillée qui s’ouvrent sur
la façade principale. A l’intérieur il reste des traces de fresques et de décorations qui
embellissaient les murs et les plafonds en bois.; une fresque (actuellement remplacée par une
copie) était placée au-dessus de l’escalier à l’entrée: Elle représentait un homme irsute, vetu de
peaux qui était de garde devant la maison en brandissant une matraque noueuse. Cette
représentation peut dater de la tradition de l’homo selvadego, typique des antiques communautés
retico-alpines, dont il existe des exemples dans la ‘’camera picta’’ de Sacco (Cosio Saltellino), et
dans certaines localités du Trentino. L’homme sauvage sur les murs du palazzo de Oneta a été
pris en tant que matrice originale de la maschera de Arlecchino: dans l’imagination populaire,
l’homme sauvage est brutal, mais avec une expression de vitalité indépassable, ides l’extreme de
ce que l’on peut supporter et imaginer contre les rigueurs de la faim, du froid et de la misère. Il est
hors de doute en effet que la gestualité primitive d’Arlecchino, qui se révèle seulement dans la
rude typologie de Zanni et qui s’est raffiné seulement au cours des plus tardives expériences
théatrales, fut à l’origine une animalité maladroite qui se différencie très peu des traits rustiques et
vilains de l’homo selvaticus. Les autres fresques, toutes de la fin du XVème siècle, qui décoraient
le salon du premier étage ont été enlevées aux environs de 1939-1940 par le curé de San
Giovanni Bianco don Davide Brigenti qui pourvut à les faire restaurer. Actuellement, à part le
Martirio di San Simonino, qui se trouve dans le Museo Diocesano de Bergamo elles sont
conservées dans l’église paroissiale et dans la sacristie de San Giovanni Bianco.
Les trois fresques placées dans la cure représentent des sujets religieux: un Cristo sur le tombeau
entre Maria et Giovanni, San Sebastiano et Sant’Antonio Abate. Les oeuvres représentent deux
écuyers et un tournoi équestre. Ce dernier est particulièrement significatif pour sa grandeur
(presque cinq mètres) et pour le réalisme et l’immédiat des gestes et des figures prises dans le vif
d’un combat chevaleresque.
Au-delà du contenu artistique, ces fresques sont d’une très grande importance également pour
l’allusion précise aux propriétaires de l’édifice: la présence de la rape ‘’gratarola’’ sur le blason du
cavalier vainqueur et d’un des deux écuyers nous renvoie aux Grataroli, une des plus puissantes
familles de la vallée qui, comme prouvé par de nombreux documents, était vraiment originaire
d’Oneta; le style noble de l’édifice dérive donc du fait que ce fut la demeure primitive des nobles
Grataroli qui déjà au XVème siècle vantait à Venise de nombreuses richesses, et qui, désormais
loin du pays natio, avait voulu nobilisé l’édifice d’Oneta comme pour exhiber concrètement la
puissance acquise. Sur ces préliminaires s’insère la tradition qui identifie cette maison comme la
Casa di Arlecchino. Il faut considérer, à ce propos, que Arlecchino sur la scène était habillé en
serviteur nigaud et opportuniste, comme l’étaient en réalité les nombreux habitants de la vallée
Brembana qui alors peuplaient la ville lagunaire, employés dans des travaux humbles et durs. Il
est presque certain que cette meme famille Grataroli qui s’était établi à Venise, possédait de
nombreux serviteurs de la vallée auxquels ils confiaient aussi le soin de leurs biens à Oneta. Il
n’est pas hors lieu supposer que juste un de ces serviteurs, doté de particulier ‘’vis comica’’ puisse
s’etre trouvé sur la scène pour représenter, seulement avec un comique plus accentué, son
propre role de la vie quotidienne. D’ailleurs, la ‘’commedia dell’arte’’ alors en vogue dans les foires
et sur les places proposait aux spectateurs des thèmes sarcastiques et populaires qui n’étaient
pas supportés par des textes écrits, mais seulement par des brouillons à chaque fois modifiés
selon les interprètes.
Cet usage qui prévoyait un enrichissement continu de formes et contenus favorisa la formation du
personnage d’Arlecchino, coloré de libertinage et de piquante comicité bouffone qui était d’autant
plus apprécié parcequ’il n’outrageait pas l’orgueil des vénitiens, mais visait seulement le type de
serviteur bergamasque contraint à aiguiser son intelligence pour pouvoir survivre. Cet hypothèse
n’est pas après tout si extravagante si on pense que dans la deuxième moitié du XVIème siècle ce
fut justement un bergamasque: Alberto Ganassa qui, après ses brillants débuts à la cour des
Gonzaga et des Estensi, interprèta le role
d’Arlecchino
devant les souvrains de France et
d’Espagne.

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