Exemple de texte argumentatif

Exemple de texte argumentatif
Titre : L’année dernière à Capri
Artiste : Martial Raysse
Année : 1962
Peinture à l’huile et collage (carton)
sur panneau de bois
Taille : 184 cm x 134,6 cm
Œuvre vendue pour : 7 millions de
dollars
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En février 2011, l’œuvre de l’artiste français Martial Raysse intitulée L’année dernière à Capri
(créée en 1962), a été vendue aux enchères pour le prix de 7 millions de dollars, le plus haut
prix jamais payé pour une œuvre d’un artiste Français vivant. Je crois que l’acheteur a
vraiment fait une bonne affaire en se procurant cette œuvre moderne tout à fait magnifique.
Premièrement, c’est une chance d’avoir acheté une œuvre de cet artiste contemporain. En
effet, Martial Raysse est un pionnier du Pop art Français et du Nouveau réalisme. Donc, avoir
une œuvre de lui chez soi, c’est posséder un morceau de l’histoire de l’art moderne. Il s’est
inspiré du Pop art américain, mais en a fait quelque chose de personnel. Cet artiste fait partie
de la même gamme de peintres novateurs qu’Andy Warhol. Pourtant, Raysse ne se dirigeait
pas vers des études en art. Il faisait un entraînement d’athlète d’élite quand il décida tout
simplement de se diriger vers les arts. Il a passé sa vie à s’exprimer à travers différents
domaines artistiques comme les arts visuels (peinture, sculpture, photographie, etc.) et le
cinéma. Ses œuvres sont exposées dans de nombreux musées. Il a atteint sa notoriété dans les
années 60. Il a toujours fait preuve d’originalité en faisant des tableaux-objets ou en
introduisant des néons dans ses œuvres.
Deuxièmement, on peut affirmer que cette œuvre mérite toute notre attention pour ses
qualités esthétiques. C’est une œuvre lumineuse grâce à ses couleurs primaires comme le
rouge que l’on voit sur le côté gauche de la toile ou le bleu au-dessus de l’œil de la dame. On
retrouve aussi des couleurs secondaires comme le vert à la droite de la femme. Les couleurs
chaudes et froides se côtoient, comme le rouge et le vert (aussi contraste de
complémentaires). Le contraste entre le blanc de la peau du personnage et le noir de la
chevelure attirent l’œil du spectateur. Il y a quelques dégradés pour accentuer certaines zones
du visage et du cou. D’ailleurs, ces zones permettent de créer un volume suggéré, ce qui rend
le portrait pus réaliste malgré le choix osé des couleurs. Les lignes peintes sont parfois droites,
parfois courbées et il arrive qu’on ait l’impression que la femme a été collée sur la toile, ce qui
rend l’œuvre intrigante. On peut dire que cette œuvre est une réussite aussi quand on regarde
la superposition de la fleur sur les cheveux, ce qui donne une touche supplémentaire de
féminité au personnage. Le collage donne un léger effet de perspective à cause du
chevauchement du visage sur le fond de la toile.
Troisièmement, cette oeuvre intrigue par les sentiments qu’elle dégage. Élégance, mystère et
tristesse se mélangent dans les yeux de cette inconnue. C’est une image qui semble avoir été
prise d’un magazine de mode de l’époque. Il y a un étrange contraste entre les deux yeux.
D’un côté, la femme est plus naturelle et de l’autre, le maquillage est exagéré, grossier, inégal.
Les femmes sont souvent poussées par la société à se couvrir de produits de toutes sortes au
lieu de laisser le naturel dévoiler la vraie nature de la femme. Est-il encore possible d’être soimême dans la société de consommation et à cette époque où le superficiel est à la mode?
Cette femme qui nous regarde semble nous demander de décider, de porter un jugement sur
son allure, sur ses choix et les nôtres, sur les valeurs de la société moderne. Elle est
attachante, touchante, et provocatrice.
En conclusion, je crois que L’Année dernière à Capri est une toile qui mérite tout notre respect
et chaque dollar qu’on a bien voulu payer pur l’acquérir.