La Lie de décembre 2008 - L`Amicale des Sommeliers du Québec
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La Lie de décembre 2008 - L`Amicale des Sommeliers du Québec
Vol. 17, No 5, décembre 2008 Courriel : [email protected] NOS PROCHAINES ACTIVITÉS Vendredi 23 janvier : Dégustation régionale Languedoc-Roussillon – Jardins du Château Parfums et odeurs de cigarettes Le Conseil de direction aimerait vous rappeler que le port de parfum ou de lotion lors des activités nuit aux arômes qui se dégagent des vins et de la nourriture. De plus, fumer, même si fait à l’extérieur, favorise indirectement par les vêtements l’apport d’odeurs nauséabondes qui nuisent aussi aux arômes. Par respect pour les autres participants et participantes, le Conseil invite les membres à éviter le port de parfum ou de lotion et de fumer au cours des activités. Lorsque vous amenez des invités, il serait pertinent de les informer. Le Conseil vous remercie de votre collaboration et est persuadé que vous suivrez ces consignes. Le Conseil de direction Information sur la Bourgogne Lors de l’activité régionale sur la Bourgogne, deux questions ont été soulevées et étaient restées sans réponses. Quels sont les cépages du vin Les Teppes Marius, d’appellation Macon? Le vin est fait de 100 % de gamay noir à jus blanc. Quels cépages peuvent faire partie de l’appellation « Passe-tout-grain »? Le « Passetout-grain » est une appellation de la bourgogne réservée aux vins rouges et rosés élaborés à partir d'au moins 1/3 de pinot noir et pas plus de 2/3 de gamay. Mot du président Bonjour, Le 21 novembre dernier, Jean-Michel Demarcq nous a présenté une palette de superbes Portos 1994, des vins de grande portée et d’une belle jeunesse. Merci! Pour ceux qui ne le sont pas, il faudrait penser à devenir Chevaliers. Décembre nous est revenu et qui dit décembre dit Agapes et célébrations. Quand ce numéro de La Lie sera publié, la dernière activité de l’année, les Agapes de Noël, sera du passé. Nul doute que ce fut un franc succès. L’année 2008 fut celle de grandes découvertes : un nouveau restaurant, L’Aubergine, l’Afrique du Sud, les Madiran, les Brunello, le Saint-Émilion, le vignoble du Clos Baillie et j’en passe. Il faut remercier les membres de votre Conseil pour leur détermination et leur dévouement, sans eux, nous serions encore à l’ère du quatre litres et du Beaujolais nouveau! Merci! Une grande équipe fait une grande organisation : une vraie coalition quoi... La passion est le mot qui nous anime tous. 2009 aura aussi ses surprises : le Languedoc-Roussillon, le repas d’hiver organisé par Richard et Patrick où une belle surprise vous attend, les Bourgogne 1999, je vous laisse deviner l’organiseur*, les tapas de Jean-Michel, le combat du sud et du nord du Rhône avec notre Johanne nationale, enfin pour tous les goûts…on vous y convie. Je vous assure de mon entière collaboration et en mon nom et celui de tous les membres de votre Conseil, je vous souhaite de belles dégustations, de belles rencontres, de belles et heureuses fêtes. On se voit le 23 janvier où Yves vous amène en Languedoc-Roussillon, une régionale comme il sait nous les présenter. Je vous laisse avec ce proverbe : Ne te fie à 3 conseils : le vin, la nuit, l’amour... Proverbe pour Yves : Le vin est fort, le roi est plus fort, les femmes le sont plus encore…proverbe français * Note de l’éditeur : l’inconnu est Richard. 2. RAPPORT D’ACTIVITÉ RÉGIONALE SUR LA BOURGOGNE 24 OCTOBRE 2008 Selon ma nouvelle tradition, voici ce que les membres avaient à dire sur les vins et les accompagnements; #1 : Bourgogne Aligoté, Domaine Goisot, 2006. Reflet verdâtre, belle brillance, pomme verte, melon agrume, peu exubérant. En bouche : bonne acidité, peu de fruit, vin correct sans plus. #2 : Pouilly-Fuissé, Château de Beauregard, 2005. Plus solide que le premier, agrumes, vanille. Belle attaque, le fruit équilibre l’acide avec un arrière goût métallique. Gamme différente, excellent avec les escargots. #3 : Mâcon, Les Teppes Marius, Collin Bourisset, 2005. Rubis, intensité moyenne. Petits fruits rouges. Frais comme acidité, légèrement métallique, court en bouche, chaleur en bouche dû à l’alcool assez présent. Mauvais accord avec les escargots. #4 : Bourgogne Hautes Côtes de Beaune, sélection prestige HC, 2005. Rouge pâle. Cerise, caoutchouc se détériore rapidement. Beaucoup d’amertume. #5. Rully, Les Villages de Jaffelin, 2005. Rubis, évoluant vers l’orangé, orange sanguine. Discret mais agréable. Petits fruits. Acidité bien présente. Bel Équilibre. Plus corsé pour accompagner le bœuf. De correct à agréable. #6. Bourgogne Hautes Côtes de nuits, Domaine Mongeard-Mugneret, 2006. Couleur typique du Pinot Noir mais moins profonde de ce service. Au nez, très boisé, écurie, viandé. Au gustatif : bon équilibre, les tannins présents sans être excessif. Excellent avec le bœuf. #7. Mercury, La Perrière, Domaine Brintet, 2006. Rouge rubis, relativement brillant. Au nez, poussière, anis, pétrole, poivre. Au 2e nez, eucalyptus. Attaque souple, léger en bouche. Finale filante. Bien avec le bœuf. #8. Bourgogne Chardonnay, Émotion des Terroirs, Domaine Vincent Girardin, 2005. Limpide, paille pâle, reflet verdâtre. Au nez, agrumes pamplemousse rose, abricot, pomme verte. Gustatif : attaque soyeuse, fruit équilibré, longueur moyenne. Bel accord avec les 2 fromages et surtout avec le Brie de Meaux. Ce vin a vraiment fait l’unanimité dans la salle. Une belle découverte. #9. Chorey-lès-Beaune, Château de Chorey, Jacques Germain, 2005. Visuel : un rubis brillant, comme une promesse de mariage. Il rappelle les sous-bois, il met l’accent sur un mot : bucolique. Gustatif : il se marie très bien avec le Morbier. #10. Buller, Fine Old Muscat. Visuel : limpide, couleur cognac, attirant. Au nez : Cointreau, orange confite, nez très prometteur. Gustatif : soyeux, semble s’étendre rapidement, le sucre domine, cornet de sucre d’érable. Accord avec un bon chocolat noir mais très bien avec le clafoutis. Merci à tous ceux qui ont bien voulu se prêter au jeu en espérant que vous ayez apprécié votre belle soirée et moi j’ai beaucoup aimé votre présence. Réjean Fortier 3. RAPPORT D’ACTIVITÉ DÉGUSTATION TECHNIQUE LES VINS D’ALAIN BRUMONT (LE MADIRAN) 7 NOVEMBRE 2008 Les vins d’Alain Brumont sont bien connus des amateurs de vin du Québec. Depuis plus de vingt ans, Brumont offre à la fois des vins rouges de grande qualité (Château Montus, Château Bouscassé), des rouges fort honnêtes, de facture plus modestes (Madiran, Meinjarre, Torus, Argile rouge...), des vins blancs malheureusement méconnus (Montus, Bouscassé), ainsi que de superbes liquoreux issues de vendanges tardives; Brumont produit aussi depuis quelques années des vins hors normes, disponibles en quantité limitées, notamment la cuvée Montus « La Tyre ». Le vendredi 7 novembre, sous l’habile direction de Claude Gaudreau, l’Amicale conviait ses membres à une dégustation de dix vins d’Alain Brumont, tous en rouge. La première volée nous a permis de goûter le Château Bouscassé Vieilles Vignes 1990 (165 $ le magnum) et le Château Montus 1990 Prestige (217 $ le magnum). Les deux vins étonnent par leur couleur, toujours soutenue, même après plus de 17 ans ; les arômes se ressemblent, (notes animales, fruits noirs, torréfaction, noyau de cerise), de même que l’acidité rafraîchissante et les tannins, toujours solides. S’il y a une distinction, elle est manifestement du côté du Montus, qui, il m’a semblé du moins, présentait un nez plus généreux, avec une plus grande complexité, tout comme en bouche d’ailleurs. Ces vins ont bien vieilli, ils sont à point – je ne suis pas le seul à en être impressionné. Je dois ici signaler qu’il y a plusieurs années, Alain Brumont m’avait affirmé, à Hull, ne plus posséder une goutte de Montus ou de Bouscassé 1990. Si la SAQ a pu en acquérir, c’est sans doute qu’un habile négociant en a mis judicieusement de côté, pour les vendre cinq fois le prix initial, dix ans plus tard. Tout un investissement! La deuxième volée regroupait le millésime 1995 du Château Montus et du Château Bouscassé, ainsi que les millésimes 1996 et 1997 du Château Montus Cuvée Prestige. À mon avis, le Montus 1995 (paradoxalement plus évolué au nez que le 1990, avec de belles notes de cuir, d’herbes séchés, de noyau, doté d’un bel équilibre), a mieux paru que le Bouscassé 1995 (nez complexe, notes animales, sous-bois, café noir, mais avec une attaque relativement sévère, où le fruit peine à s’harmoniser avec les tannins). Par ailleurs, le Prestige 1996 l’a facilement emporté sur le Prestige 1997. Le premier se présente avec un très beau nez engageant, généreux, l’acidité est peu prononcée, tannins serrés. Petit bémol – après 20 minutes, un collègue m’indique que le vin sentait le « rhum and Coke flat », ce à quoi je n’ai pas eu d’autre choix que d’acquiescer. Avec le 1997, les opinions ont divergé, certains ayant trouvé ce 1997 plus agréable que le 1996; dans mon cas, j’ai la nette impression que le millésime a été difficile à vinifier, car le vin présente une attaque sévère, avec une certaine astringence – conclusion, il n’y a pas de mauvais vins, uniquement des vins que l’on n’aime pas (ou peu). La troisième volée nous a menés complètement ailleurs. La cuvée « La Tyre » a pour la première fois été commercialisée en 2000. Issue d’une parcelle située sur le plus haut coteau de l’appellation Madiran plantée à 100 % de tannat, la cuvée est le résultat d’une sélection rigoureuse ; on le voit, on le sent. C’est également la grande fierté de Brumont, qui n’hésite pas à comparer cette cuvée aux plus grands vins (voir www.brumont.fr - newsletter de décembre 2007) Tant dans sa version 2000 que 2003 (respectivement 115 $ et 125 $), La Tyre est un monument d’extraction et de concentration. La couleur est très foncée, plutôt opaque ; le 2000 présente un généreux nez de cassonade, de torréfaction, de fruits noirs ; l’ensemble est riche, imposant. En bouche, l’attaque est également très concentrée, le fruit est mature, les tannins sont fins, l’ensemble est séduisant, malgré l’alcool qui titre à 14-15 degrés. Mais sommes-nous vraiment dans l’appellation Madiran? À l’aveugle, j’aurais probablement opté pour une syrah comme on en produit dans l’État de Washington, avec ce côté cassonade, très intense. Ou l’Australie peut-être? Le 2003 lui ressemble, quoiqu’il est forcément plus jeune. Le premier nez rappelle la noix de coco (le vin a séjourné dans du chêne neuf) ; peu à peu, on décèle des notes de cannelle, de menthol, de réglisse, d’eucalyptus. Bien que la saison 2003 ait été caniculaire en France, le vin est équilibré ; ici encore, le fruit est bien mature, avec de belles notes de café et de poivre en bouche ; l’acidité est efficace, les tannins sont fins. Le vin est plus grand que nature. Suite page suivante 4. RAPPORT D’ACTIVITÉ LES VINS D’ALAIN BRUMONT (LE MADIRAN) 7 NOVEMBRE 2008 (Suite) Au terme de cette belle soirée, on peut conclure que les vins servis ce soir-là se classaient en trois grandes catégories : d’abord les vins de facture plus traditionnelle, issus du grand millésime 1990, encore étonnement jeunes, qui correspondent parfaitement à l’image que l’on se fait des vins de Madiran, des vins droits, un peu sévères, au nez combien envoûtant, où le fruit joue du coude avec les tannins et l’acidité, encore bien solides. Deuxièmement, les vins des millésimes plus récents (1995, 1996, en particulier 2000), qui présentent avec davantage de fruits ; les vins sont plus généreux, moins austères, plus accueillants, avec des arômes toujours très complexes. Ici, l’attaque est plus ample, parfois plus souple, les tannins sont serrés, et l’ensemble est fort agréable. Enfin, avec la cuvée Montus La Tyre, Brumont présente des vins hors normes, tant par leur coût que par leur goût. Certes, tout a été mis en œuvre pour produire sans doute le plus grand vin jamais produit dans le Madiran, mais quand vient le temps de lui assigner une identité, on reste sans voix. Il va nous falloir dorénavant revoir notre liste des grands terroirs! Encore une fois, Alain Brumont prouve qu’il est toujours dix ans en avance sur ses pairs. Louis Landry L’AMICALE DES SOMMELIERS DU QUÉBEC (SECTION OUTAOUAIS) CONSEIL DE DIRECTION Réjean Fortier, président Richard Bourassa, trésorier et président sortant Yves Bovet, éditeur de La Lie Jean-Michel Demarcq, directeur des cours Louis Gagnon, directeur Sylvie Gaudet, directrice Claude Gaudreau, directeur Patrick Langlois, secrétaire Johanne Lanthier, secrétaire des cours Sylvain Lavoie, directeur Visitez le site Internet de L’Amicale pour découvrir ses nouveautés : www.amicaledessommeliers.com CONCOURS DE DÉGUSTATION 2008-2009 Pour une dixième année, consécutive, Jean-Michel Demarcq organisera le concours de dégustation « Réal-Lévesque » organisé dans la section Outaouais ainsi que le concours de dégustation provincial « Jean-Michel Demarcq » qui se déroulera dans les terres de la section Cœur du Québec à la fin de mai 2009. Appuyé par le Conseil général, Jean-Michel a choisi le thème du concours qui portera seulement sur les vins rouges de la Californie. Les questions théoriques porteront sur le monde du vin californien. Afin de vous inscrire, vous devez former des équipes de 3 membres en règle de la section. Lors du concours, vous allez déguster 3 vins rouges de Californie. Vous devez identifier les caractéristiques suivates : • Le comté (County) d’origine du vin (par ex. Sonoma County, Orange County, etc.). Notez que l’identification de l’AVA (American Viticultural Area) d’origine du vin ne sera pas requise. • Le nom du producteur (ex. Arrowood, Robert Mondavi, etc.) • Le cépage majoritaire, c'est-à-dire au moins 75 % • Le millésime. Notez que le millésime ne sera antérieur à 2000. De plus, chaque équipe doit décrire les caractéristiques organoleptiques de chacun des trois vins dégustés et répondre à une série de quatorze questions portant sur le monde du vin californien, par vrai ou faux. La correction des 14 questions sera faite de la façon suivante : deux points par bonne réponse, deux points de pénalité par mauvaise réponse et aucun point pour les questions restées sans réponse. Pratiquez-vous et soyez prêt pour le concours de la section en avril 2009. Jean-Michel Demarcq et Yves Bovet DES QUESTIONS? DES COMMENTAIRES? Si vous avez des questions au sujet de l’adhésion à L’Amicale ou des activités, veuillez communiquer avec notre président, Réjean Fortier (819 827-2366), il se fera un plaisir de vous répondre. Si vous avez des questions au sujet des cours sur la connaissance des vins offerts par L’Amicale, veuillez communiquer avec Johanne Lanthier au 819 770-3751. LE COIN DES MEMBRES Vous avez fait une trouvaille? Vous aimeriez partager avec les autres membres une recette, l’accord d’un mets avec un vin? Vous vous posez des questions sur un vin, une région ou aimeriez avoir l’avis d’autres membres? Faites parvenir vos questions, vos découvertes, vos commentaires ou vos textes à Yves Bovet par téléphone au 819 778-6605 ou par courriel à La [email protected].