dans une autre vie - Rhône
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dans une autre vie - Rhône
Cie ETRE ou AVOIR ? CREATION 2013 DANS UNE AUTRE VIE Avec Karine REVELANT Texte et mise en scène Patrick AUZET-MAGRI CONTACT Ophélie JAFFEUX, chargée de diffusion 06 98 45 70 27/ [email protected] PROPOS DE LA PIECE Nous découvrons une femme seule égarée dans un rêve éveillé. On l’a mise là, on l’a trouvée, dit-elle, dans les couloirs du centre commercial. Elle tournait en rond, comme une toupie… On n’en sait pas plus, elle non plus. Mais peut-être cette femme n’est-elle pas là par hasard, dans ce lieu des possibles où elle va côtoyer tour à tour les spectres de sa mère, de son fils et de son monstre intérieur ? J’aimerais apprendre à aimer… mais mon cœur hésite entre l’amour et la haine. Oui, c’est une quête d’amour. Mais la femme est lucide et elle s’interroge et questionne l’âme humaine dans sa complexité et ses paradoxes. En dialoguant avec les fantômes de son monde intérieur, elle dévoile et s’explique les pièges de la perversité dans nos relations intimes et la perversité de masse comme instrument de pouvoir. Elle dénonce les diffuseurs de sédatifs de la pensée critique, les médias de la société du paraître. Elle s’insurge contre la logique d’un système consumériste et manipulateur, injuste et avilissant. Elle est insupportable cette image de l’enfant perché sur un caddy de grande surface ! Dans sa quête d’amour et de sens, la femme interroge également notre tendance à la dualité. L’origine des conflits n’est-elle pas toujours motivée, prétextée par la désignation d’une différence ? Et comment affirmer sa différence dans un environnement où règne la pression au conformisme ? Un conformisme tentaculaire : social, culturel, cultuel, politique, éducatif, psychologique, sexuel. C’est le fléau le plus puissant, le plus tragique, en effet. Son origine prend sa source dans l’aveuglement, dans la peur, le mensonge. Désigner des coupables est toujours plus simple que de se regarder en vérité. Mais cette Alice au pays des possibles ne se contente pas de dénoncer, son parcours initiatique lui redonne vigueur et goût de vivre. Aussi nous invite-t-elle non seulement à la réflexion mais à l’engagement, à faire le premier pas. Apprendre à accepter nos propres complexités individuelles, nos propres différences, sortir du modèle que nous nous donnons ou qu’on nous impose. C’est justement pour ça que tu dois apprendre à conjuguer ton amour et ta haine, pour lutter contre la simplification de la pensée qui tente l’homme misérable. Ne te soumets pas à cette tentation. Certains hommes sont comme nostalgiques de leur condition de quadrupèdes, tu dois les aider à se tenir droits, guide-les vers la source. A partir de son expérience propre, cette femme dessine un chemin vers la paix qui rassemble et réconcilie les contraires. Mais avant tout, elle nous exhorte à décroiser les bras de l’impuissance, de l’indifférence ou de la résignation, en prônant une lucidité joyeuse, ouverte et active. INTENTIONS DE MISE EN SCENE de Patrick Auzet-Magri Espace L’espace scénique dans lequel évolue la comédienne nécessite à mes yeux une certaine nudité afin qu’il puisse justement devenir ce lieux des possibles évoqué par le personnage. Il est son espace mental, son monde intérieur, sa psyché. Il est parfois son refuge, parfois sa prison. Mais il est surtout l’espace privilégié de la rencontre avec soi-même. Un espace à proprement parlé théâtral qui permet au personnage de se dédoubler afin de mieux se retrouver. Couleurs Parce que les couleurs ont elles aussi leurs mots à dire, parce qu’elles parlent à nos émotions, à nos imaginaires, j’ai tenté d’enrichir les mots du personnage par un langage esthétique, un langage propre aux couleurs. Sur le sol et le fond noir contrastent quelques touches de bleu, jaune, rouge… dans le tissu du costume, dans quelques accessoires. Couleurs primaires dont l’assemblage suffit, par définition, à donner naissance à toutes les couleurs. Objets Etrange présence d’un long tissu de tulle blanc, d’une sphère bleu turquoise et d’une vasque pleine d’eau. La femme utilisera ces éléments pour faire exister les trois personnages rencontrés : la mère, le fils et le monstre. Le jeu de l’actrice fait donc appel par moment à la technique marionnettique qui permet d’alterner monologue et dialogue sous forme de théâtre d’objet. Lumière Dans sa réflexion et son argumentation, la femme s’évertue à parler de nos zones d’ombres, de nos monstres cachés avec qui nous devons faire alliance pour vivre pleinement, aimer pleinement. Aussi, j’ai choisi de baigner la scène dans une ambiance où domine le clair-obscur. Un éclairage par facette qui offre au regard des centres d’intérêts diversifiés, avec des noirs profonds enveloppant qui sculptent mieux les volumes et intensifient les couleurs. Cette atmosphère contrastée de lumière et d’ombre permet en outre au personnage de conserver une certaine pudeur au cours de ses confessions les plus intimes. Son La voix et le silence ont naturellement une place centrale. Néanmoins, l’atmosphère onirique, les références au passé, le trouble mental du personnage sont soutenus par un habillage sonore : nappes, bruitages, mélodies répétitives, voix off, chuchotements. Une ambiance mixte, contrastée, où les notes éparses et lointaines d’un piano colorent des brumes électroniques. Jeu La palette de jeu est large et souvent en ruptures. Parfois, la voix hésite ou se tait, laissant la place au langage du corps, aux frôlements, à la fragilité, au frisson. Puis la voix perce à nouveau le mur du silence, s’élève, se remplit, jusqu’au cri, jusqu’au chant. D’autrefois encore, elle est calme et posée, tout entière centrée sur la réflexion, l’explication, le questionnement. Ou bien, à l’opposé, c’est sa légèreté qui prédomine, laissant libre-cour à son esprit ludique, tendre et provocateur. Texte Pour elle, le texte est le fil qui lui permet de ne pas s’égarer totalement, de ne pas se noyer, de ne pas s’anéantir sous le poids de l’indicible. Les mots, comme les pierres du Petit Poucet, lui redonnent confiance, elle en suit la trace, elle avance, avance… et cet élan la reconstitue. Il est aussi le fil qui nous connecte à cette inconnue qui nous fait face. Par sa pensée oralisée, elle nous interroge, ses mots ouvrent le débat que nous pourrons poursuivre et développer, si nous le souhaitons, au-delà du spectacle. Karine REVELANT Formée à ses débuts au Conservatoire d’Art Dramatique de Lyon, elle est très vite repérée par les metteurs en scène Rhônalpins pour sa capacité à servir rôles et styles diversifiés. Avec la compagnie Premier Acte, elle interprète Natalia dans Les Méfaits du Mariage d’A. TCHEKHOV et Les Chroniques d’un village imaginé d’après G. GARCIA MARQUEZ. Elle est aussi Célestine dans Le Journal d’une Femme de Chambre d’O. MIRBEAU, Lizzie dans La P… respectueuse De J.P. SARTRE ou encore Michèle dans Comédie sur un quai de gare de Samuel BENCHETRIT. Elle travaille également avec la Compagnie de La Fronde à Paris et le Théâtre du Solitaire à Genève dans Le Musée du Crime d’après G. de MAUPASSANT. Suite à son interprétation d’Ikuko dans L’arbre des Tropiques de MISHIMA elle participe au stage autour de Madame de Sade sous la direction de Jacques VINCEY. Sa passion de comédienne l’emmène parfois au-delà des mers, comme dans La parole au silence, projet humanitaire d’intervention artistique auprès des indiens Mapuches au Chili. Patrick AUZET-MAGRI Après une formation de comédien à Lyon puis à Rome, il travaille dix ans dans la région RhôneAlpes, plus particulièrement avec la Compagnie 1er Acte dont il est l’un des fondateurs. Puis il vit quelques belles années à Toulouse où il développe son approche de la mise en scène à travers des auteurs tels que Pier Paolo PASOLINI, Louis CALAFERTE, Dario FO…. Sensible à la musicalité du verbe, il conduit sa recherche dans une approche personnelle d’écriture théâtrale et musicale au sein de la Cie Etre ou Avoir ? Il vit aujourd’hui en région lyonnaise. Dernières créations originales : entre L… et moi.…et mon cœur se soulève ! LA CIE ETRE OU AVOIR ? Vers une culture du questionnement Comme son nom l’indique, la Cie Etre ou Avoir ? aime poser des questions. Conscients que le monde humain traverse une période de mutation ouverte à tous les possibles, nous ouvrons le débat. Nous ouvrons nos yeux, nos oreilles, nos bouches… et nous ouvrons le rideau ! A travers l’œuvre d’auteurs, où par une écriture originale, nos spectacles ont l’ambition de stimuler et de partager une culture du questionnement qui mette en jeu à égalité l’émotion et la pensée. SPECTACLES 1995 : « Pier Paolo », d’après Pier Paolo Pasolini Essai d’harmonisation des textes du poète avec des chants polyphoniques italiens. 1996 : « Avanti ! Pasolini » Manifestation pluridisciplinaire : théâtre, chant, danse, expositions, projections de films « Portrait de l’enfant » Premier volet d’un travail sur l’œuvre non théâtrale de Louis Calaferte 1997 : « Portrait sans titre » Deuxième volet 1998 : « Il était... » Troisième volet 1999 : « Couple ouvert presque grand ouvert » de Dario Fo 2000 : « Anima » d’après Le Cantique des cantiques Expérimentation musicale et scénique en plusieurs langues 2002 à 2006 : Lectures chantées en lieux urbains textes de Rabelais, Pasolini, Jacqueline Kelen 2007 : « Les Actes des gens ordinaires » d’après Les Actes des apôtres 2010 : « et mon cœur se soulève ! » de Patrick Auzet-Magri 2011 : « entre L… et moi » de Patrick Auzet-Magri 2013 : « Dans une autre vie » de Patrick Auzet-Magri LIENS PEDAGOGIQUES Eveil, transmission et partage Notre activité de création va de pair avec une activité pédagogique auprès d’un large éventail de publics : milieu scolaire, formation professionnelle, vie associative… Sensibiliser à la pratique du théâtre ou à l’écriture, c’est proposer un regard différent sur soi-même et sur les autres. C’est aussi accompagner vers une meilleure réception d’un spectacle. Eveiller le goût, transmettre des codes et partager du plaisir. Ainsi, un certain nombre d’actions de sensibilisation peuvent avoir lieu en amont ou en aval de nos spectacles, en direction de publics spécifiques (enfants, adolescents, adultes). En voici deux exemples : « Jeux sans parole et parole en jeux » animé par Karine REVELANT L’échange vivant entre individus est le niveau de jeu le plus essentiel. Apprenons à maîtriser le corps et la voix que nous a donnés la nature, à travers le plaisir du jeu théâtral. Sachons dépasser nos craintes silencieuses et laissons naître la parole. Tous les exercices et jeux corporels sont une préparation à la prise de parole, à l’expression des émotions, à la découverte de l’univers et de l’imaginaire de chacun. « Jeux d’écriture » animé par Patrick AUZET-MAGRI L'écriture n'est pas simplement une construction de l'esprit, une fabrication. Avant tout, elle est jaillissement, une forme d'énergie, une création, une éclosion. Sortir de nos académismes scolaires en abordant l'écriture comme un jeu, c'est ce que nous proposons, afin de faciliter l'émergence des mots que nous avons parfois du mal à formuler. Le jeu d'écriture en groupe a ceci d'intéressant qu'il invite à partager cette part de nous délicieuse que, la plupart du temps, nous nous réservons à nous-mêmes. Cela va dans le sens d'un partage en confiance qui développe la solidarité collective. C'est à la fois s'affirmer et en faire profiter les autres. En tant que praticien du théâtre, nous accompagnons les participants vers une mise en voix de leurs textes, ou de ceux des autres, ce qui confirme et renforce l'acte d'affirmation. Ces actions pédagogiques doivent être prévues suffisamment longtemps à l’avance pour que nos équipes d’intervenants puissent se rendre disponible et répondre au mieux aux différents besoins. FICHE TECHNIQUE Plateau Un plateau minimum de 4m X 4m, avec une hauteur minimum de 3m. Le spectacle peut se jouer sur un plateau plus grand, l’espace de jeu étant limité par une moquette au sol. Pendrillonage noir à l'allemande ou à l'italienne. Décors fournis par la compagnie: 1 moquette noire de 4m x 4m, 1 petit podium. Lumière 1 jeu d'orgue à mémoire de 24 circuits avec les racks de lumière de 24 circuits 2kw chacun 16 PC 1KW ou 650W suivant la salle 8 Pars CP62 2 F1 Gélatines: 201 x 1PC 1KW ou 650W 202 x 12PC 1KW ou 650W 120 x 1PC 1KW ou 650W 200 x 1 par 142 x 2 par 711 x 1 par Son 1 console son système son suivant la salle (façade) 1 lecteur CD Montage 1 service de montage et réglages : 1 technicien lumière / son, 1 service de répétition : 1 technicien lumière /son.