Dernier mot du Président AG du 12

Second et dernier mot du présent Président / AG du 12.09.13 Assidus lecteurs de pièces de théâtre, de poésie, de romans policiers ou de tout autre récit, vous savez que les auteurs vous emmènent avec eux au fil des chapitres (chacun dans leur style et leur imagination) en distillant gouttes à gouttes les ingrédients de leur histoire. Vous êtes ainsi guidés au fil de vos lectures, à comprendre la trame de ce qui se trame et à vous identifier petit à petit à l’un ou l’autre des personnages que vous suivez, dans ses péripéties, ses émotions, son devenir. J’assimile ce soir le TCF à l’une de ces lectures qui nous captive. Si nous sommes membres de ce théâtre, c’est que ce que l’on y vit, ce que l’on y découvre et partage contribue à faire vibrer en nous la passion, l’envie de ré-­‐ouvrir encore et toujours la porte du stamm, d’allumer les lumières, de déclamer notre première réplique, avec fébrilité, comme lorsque nous reprenons notre livre avant de nous coucher, pour découvrir encore un bout de l’histoire. Ce soir, le président que je suis clos un nouveau chapitre de l’histoire du TCF. Ce fût un petit chapitre en nombre de pages, mais intensif dans son contenu. Le suspens quant à la suite de l’histoire reste entier. Qu’avons-­‐nous fait dans les grandes lignes Durant ces deux années, je me suis attaché à poursuivre la construction de l’image du TCF, à l’intérieur comme à l’extérieur, aidé que je le fus par un comité hors pair dans son engagement. •
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Le quotidien a ainsi poursuivi son chemin (comptabilité, administration), les chantiers qui étaient en route avant mon arrivée se sont poursuivis et pour certains se sont terminé (parmi eux celui qui nous permet de nous trouver très « éclairé » et en toute sécurité dans cette salle), d’autres ont dû être repris en main de leur prédécesseur (Le petit journal, la communication et la définition d’une image sur nos affiches) d’autre encore sont nés de cette nouvelles dynamique (le site Internet, les ateliers enfants, la rencontre avec les metteurs en scène ou encore celle des membres du TCF) d’autres n’ont pas encore trouvé la voie de leur aboutissement (la dilution des nombreuses tâches liés à notre fonctionnement sur un plus grand nombre de passionnés). Ceci pour le fonctionnement. Mais notre théâtre n’aurait bien sûr aucune raison d’être si nous n’y étions pas pour monter sur scène et y assouvir les attentes de notre public … comme les nôtres. Avec 5 pièces et 2 spectacles d’ateliers (enfants et adultes) sur les deux saisons passées, ce sont 65 personnes, dont 45 membres du TCF (plus du tiers de notre effectif) et 20 personnes « externes » (conjoints, membres des ateliers ou amis) qui ont œuvré sur scène ou en coulisses à la mise en œuvre de cette programmation. Pour les deux saisons à venir, ce ne sont pas moins de 6 pièces et 4 spectacles d’ateliers qui sont sur les rails. De quoi donner la possibilité à bien d’autres membres encore de satisfaire leurs envies et de s’engager dans la réalisation du prochain chapitre du grand livre du TCF. Ajoutons encore que nous nous sommes essayé « de bon cœur » et … de bon cœur à la gestion des demandes de troupes externes avec au total 6 spectacles sur deux ans en plus de nos activités « maison ». Avec des succès parfois mitigés mais aussi parfois émouvants par la fréquentation qu’ils ont engendrés, de toute part nous avons pu relever que cette abondance de projets externes a passablement perturbé l’organisation de l’occupation de la salle. Peut-­‐être une malchance ? Peut-­‐être une chance ? Toujours est-­‐il que cette ambigüité des demandes de troupes externes en regard de notre propre activité, vis-­‐à-­‐vis du statut très particulier et privilégié du TCF dans la panorama du théâtre amateur fribourgeois et de la politique culturelle actuelle, représente et représentera toujours une source de choix difficiles. Les lignes importantes à alimenter et suite pour le comité Passer en revue les activités de ces deux années passées démontre encore et toujours l’importante source de vie de ce lieu, son potentiel de création et de développement, sa capacité à donner en tout temps, à chacun et à chacune, la chance d’y exercer sa passion, en quelque forme que ce soit. Ce foisonnement dont nous sommes bénéficiaires nécessite une structure forte et de bien nombreuses heures d’investissement personnel. Mes coups d’œil en arrière sur ces deux années font émerger comme valeurs fondamentales à cette réussite : le sentiment d’appartenance, la cohésion, la communication et bien sûr la bonne humeur. Et je souhaite de tout cœur que chacune de ces valeurs soie encore et toujours portée par chacun et chacune d’entre nous, tout au long des chapitres à venir. Qu’elles se transmettent entre les générations, entre l’avant et l’arrière de la scène, entre le comité et les membres, bref qu’elles maintiennent notre association dans ce qu’elle a atteint comme belle réputation théâtrale. Ce que j’en retire ? D’abord un plaisir à la dimension de ce qui a été réalisé. Une collaboration au sein du comité qui a révélé de très belles personnalités, aux envies débordantes. Des contacts avec les acteurs des divers projets (internes et externes) très enrichissants, pour le théâtre et pour moi. Ensuite, un investissement à la hauteur de ce que mérite ce théâtre, mais encore en deçà ce que je m’étais fixé d’atteindre en prenant ce poste (cf. des demandes que je ne pouvais pas satisfaire dans les coulisses ou pour les répétitions). Investissement important qui m’a été très enrichissant, tant du point de vue de la gestion d’une société comme la nôtre que sur mes capacités à le faire et mes limites personnelles à l’assumer pleinement. Ce sont finalement ces limites et quelques frustrations qui m’ont indiqué de diverses manières qu’il était temps que je réalise un choix personnel. L’équilibre entre vie personnelle, familiale et professionnelle étant rompu. C’est un constat et une décision dure à évoquer, que de devoir renoncer à un engagement de cette ampleur. Mais c’est avec du recul et de la lucidité que je l’ai prise, car c’est finalement aussi bien l’association, ma famille et moi-­‐même qui s’en trouveront gagnants, juste après l’orage. Chapitre suivant La dernière phrase de ce chapitre est donc écrite : « … et les places furent libérées ». Oui « Les places », car la convergences des dynamiques individuelles engendre 4 départs du présent comité (nous y reviendrons tout à l’heure). Ce soir, nous allons donc tourner la page et découvrir et choisir qui parmi les personnages de ce grand livre, écriront les prochains chapitres. Si l’interrogation sur l’implication élargie des membres de la société reste la plus grande, je ne peux par contre que conclure sur une note très positive. En effet, nous avons eu l’occasion durant ces derniers mois de rencontrer de nombreuses personnes exprimant leur grande envie d’œuvrer d’une manière ou d’une autre à l’épanouissement du TCF, dans ses défis actuels et futurs. C’est donc heureux des heures passées parmi vous et confiant en l’avenir et en vous, que je mets un terme à mon second et dernier message du Président, lors de cette assemble générale du 12.09.2013. Je vous souhaite à toutes et à tous une théâtrale passion et longue vie au théâtre Christophe Hermenjat / Marly, le 12.09.2013