ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME PROGRAMME DES

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ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME PROGRAMME DES
ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME
PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L’ENVIRONNEMENT
Sommet mondial de l’écotourisme
(Ville de Québec, Canada, 19-22 mai 2002)
Titre du communiqué:
La centralité de l’homme indispensable au développement de l’écotourisme
THÉME: B (21 Mai 2002)
Mons. Piero Monni
Mission Permanent du Saint Siége prés l’Organisation Mondiale du Tourisme
Palazzo san Calisto – 00120 Città del Vaticano
Tel (0039.6)69887225 / Fax (0039.6)69887228 / [email protected]
L’Observateur Permanent du Saint Siége prés l’Organisation Mondiale du Tourisme
Cité du Vatican
RÉSUMÉ:
La centralité de l’homme indispensable au développement de l’écotourisme
Le monde d’aujourd’hui court vite et sollicite des solutions opportunes pour ses
problèmes. Les mots magiques semblent être “globalisation” et “mondialisation”. Elles
impliquent la politique, l’économie, la dimension sociale, culturelle et spirituelle. Elles
impliquent ainsi également le monde de l’écotourisme.
Les mots cléfs qui rythment la vie quotidienne du nouveau millénaire sont le profit, la
concurrence, la compétition, L’écotourisme, également, est attiré par ces aspects où
excelle seulment l’intérêt privé. Malheureusement qui ne s’adapte pas à ce rythme,
risque d’être dépassé: ainsi pour les faibles, les pauvres, les petits, les émarginés, qui,
sans programmes et structures adéquates, ont l’intention d’agir dans ce secteur. Ceci
vaut aussi pour les pays pauvres dans l’impossibilité réaliser de grandes structures
hôtelières mais qui pourraient et qui veulent démarrer un sérieux programme
d’écotourisme.
Le règlement international exige des structures particulières de garantie pour un réseau
hôtelier et l’écotourisme pourrait représenter un premier pas positif vers la réalisation
d’un programme conclus éventuellement avec l’OMT.
L’évolution du phénomène écotouristique a subi désormais un cours différencié dans les
divers Pays européens ainsi que dans les autres continents. La réponse de la
communauté internationale révèle cependant une singulière convergence de stratégies et
de contenus. Ceci peut-être parce que le dénominateur commun est toujours l’homme.
Le point de départ est la base culturelle indispensable pour sensibiliser vis-à-vis de ce
problème ceux qui ont l’intention de s’engager dans ce secteur ainsi que la population
locale qui devrait pressentir dans l’initiative une concrète possibilité de développement
social.
Il est nécessaire d’impliquer la population locale dans ce processus structurel afin
d’atteindre une intégration harmonieuse entre le patrimoine culturel et les traditions
locales. Ceci demande un processus prudent et équilibré d’ouverture et d’intégration
vis-à-vis de tous ceux qui désirent séjourner dans le Pays.
Dans tout ce processus de mise en marche et de réalisation il faut définir les droits et la
centralité de la personne humaine dans les droits des cultures, des sociétés et des
ethnies.
Ainsi nous sommes appelés à assurer un progrès effectif par la promotion et
l’orientation du monde de la production écotouristique qui réclame un concours ordonné
de tous les éléments sociaux.
TEXTE INTÉGRAL DU COMMUNIQUÉ:
O.M.T.
Programme des Nations Unies pour l’environnement
“Sommet mondial de l’écotourisme”
(Canada, Ville de Québec, 19-22 mai 2002)
La centralité de l’homme indispensable au développement de l’écotourisme
Mgr Piero Monni
Observateur Permanent du Saint-Siège
près de l’Organisation Mondiale du Tourisme
-----------------------------------------Le monde moderne court très vite et sollicite des solutions opportunes à ses
problèmes. Les mots magiques semblent être “globalisation” et “mondialisation”.
Ceux-ci impliquent la politique, l’économie, la dimension sociale, culturelle et
spirituelle. Ils impliquent également le monde de l’écotourisme dans lequel les experts
et opérateurs continuent à formuler des stratégies à brève et longue échéance.
Nombreux sont ceux qui soulignent la nécessité de moderniser cette croissante activité.
Dans ce secteur, les mots-clefs qui rythment la vie quotidienne du nouveau
millénium sont le profit, la concurrence, la compétition. Se sont également évidenciés
les points essentiels pour réaliser les sauts de qualité souhaités: c’est-à-dire améliorer la
qualité des services, repérer de nouveaux objectifs, qualifier la formation
professionnelle, accroître la sécurité dans l’ordre public, la viabilité, la santé et la
qualité des aliments.
Le tout converge sur l’homme et les droits fondamentaux. L’écotourisme, en vue
de son développement harmonieux, doit se modeler sur les valeurs citées ci-haut. En
fait, la centralité de l’homme exige des priorités et des précis critères d’intervention.
Cette activité est souvent caractérisée par des intérêts uniquement privés avec
peu de rappels aux valeurs de la nature dans lesquelles ce secteur soutient de vouloir s’y
affirmer. Mais l’expérience enseigne que qui néglige ces valeurs et n’en n’évalue pas
les rappels éthiques, risque d’en être englouti.
Il s’agit d’un secteur “à peine sorti de l’adolescence” qui se révèle être une
industrie encore fragile et variable, qui importe des consommateurs au lieu d’exporter
des marchandises, et pour laquelle le lieu de production devient terriblement important,
parce que le lieu est le produit.
***
La conférence de 1992 à Rio de Janeiro sur les politiques de l’environnement et
le tourisme soutenable, a représenté le point de départ d’un engagement mondial apte à
reconnaître que le droit au développement doit être exercé de façon harmonieuse et de
manière à répondre dans la même mesure aux attentes de la communauté humaine.
Cet engagement souligne la nécessité qui en découle d’introduire des valeurs et
règlements capables de garantir le respect des ressources naturelles et des droits de
l’homme.
Sous cet aspect, le Code Mondial Ethique du Tourisme, dû à l’O.M.T., précise à
l’art. 6 les aspects qualifiants pour la tutelle du touriste.
Il s’agit, comme déjà dit, d’un secteur fragile où les variations climatiques (un
été pluvieux, un hiver sans neige) peuvent annuler tant d’expectatives et avoir des
conséquences négatives et décevantes.
L’incidence d’évènements internationaux tragiques peut en outre déterminer de
lourds changements et annuler des programmes prédéterminés.
Ceci s’est vérifié en septembre de l’année dernière après l’épisode des Tours
Jumelles de New York.
Pour l’écotourisme aussi, le droit au développement doit procéder au même
rythme que la sauvegarde du patrimoine naturel et des traditions civiles et religieuses.
Ceci implique la révision, la réduction et l’élimination des systèmes opératifs
visant seulement à obtenir des résultats financiers immédiats au détriment d’un
écotourisme soutenable qui demande la survivance du patrimoine culturel
communautaire.
Appliquer les principes de la Déclaration de Rio de Janeiro concernant
l’écotourisme représente une valeur fondamentale en vue de l’importance que ce secteur
prendra dans un futur prochain.
D’habitude, l’opinion publique n’est pas informée que le tourisme et
l’écotourisme représentent aujourd’hui la 3ème industrie d’exportation après les
carburants et les véhicules.
Donc pour l’écotourisme aussi, se présente l’urgence de pouvoir compter sur des
règlements de plus en plus adéquats afin de garantir cette forme d’accueil qui est en
train d’obtenir des consentements toujours plus vastes. Il s’agit de ne pas privilégier
uniquement les initiatives commerciales mais de réserver aux valeurs humaines,
culturelles et sprituelles leur juste emplacement.
L’évolution du phénomène écotouristique révèle un cours différencié dans les
divers Pays et la réponse de la communauté internationale est en phase de confirmer une
singulière convergence de stratégies et de contenus. Cela ne pourrait pas être
différemment vu que le dénominateur commun est toujours l’homme.
Le point de départ est la base culturelle indispensable pour sensibiliser au
problème tous ceux qui comptent s’engager dans le secteur.
La population locale ne peut pas être éloignée de ce processus innovateur et
productif mais elle doit participer aux nouvelles valeurs qui se manifestent y compris les
bénéfices en relation à un sain développement social.
De cette façon on pourra arriver à une intégration harmonieuse entre le
patrimoine culturel de ceux qui sont accueillis et les traditions locales. Ceci exige un
processus prudent et équilibré d’ouverture réciproque et d’intégration.
Comme déjà dit, dans tout ce processus de mise en marche et de réalisation il
faut placer les droits et la centralité de la personne humaine dans le domaine des
cultures, des sociétés et des ethnies.
Nous sommes donc appelés à assurer un progrès effectif par la promotion et
l’orientation du monde de la production écotouristique qui exige un concours ordonné
de tous les éléments sociaux.
Seulement ainsi l’écotourisme pourra parler une nouvelle langue et s’insérer à
plein titre dans le processus actuel de la globalisation sociale.
Merci de votre aimable attention.
CURRICULUM VITAE
Mgr Piero MONNI: né à Ferrara (Italie) le 14 décembre 1928
1955
1965
1972
1983-1991
1993
2002
Prêtre de l'Archidiocèse de Cagliari, a offert ses services pastoraux dans
certaines paroisses pendant 15 ans.
Fondateur du Centre Régional Assistance Emigrants Sardes.
Au Vatican, a travaillé à la Radio Vaticane, Secteur International, ensuite à
la Secrétairerie d’Etat. Est docteur en Théologie et en Droit Canonique,
journaliste professionnel, professeur de Droit Pénal, de Droit International
et de Bioéthic à l’Université Pontificale Urbanienne à Rome.
Il a réalisé en Italie et à l’étranger de nombreux services et enquêtes
journalistiques sur les problèmes pastoraux et sociaux, privilégiant les
Organisations internationales à caractère juridique et politique.
Pendant sept ans, a été conseiller diplomatique à l'Ambassade d'Italie
auprès du Saint-Siège; a ensuite travaillé à la Première Section de la
Secrétairerie d’Etat au Vatican.
Le 13 novembre, a été nommé Observateur Permanent du Saint-Siège
auprès de l'Organisation Mondiale du Tourisme, Agence des Nations Unies
avec siège à Madrid. Il est Chef de Mission et Représentant Pontifical et a
représenté le Saint-Siège dans de nombreuses Assemblées internationales.
Le 19 janvier a été nommé Canonique de Saint-Pierre et Protonotaire
Apostolique.