Contes de Bretagne
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Contes de Bretagne
Contes de Bretagne Imaginés par des écoliers bretons Avec la participation de Tristan Pichard Illustrations Christophe Boncens Annaïg Bourhis Julien Gloaguen Géraldine Hary Pierre-Yves Le Bars Joris Le Dain Olivia Milon Elisabeth Piquet Julien Weber © 2015, Circonflexe EAN numérique : 9782878337969 EAN papier : 9782878337860 Dépôt légal : mars 2015 Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications de la jeunesse Textes de l’auteur L’odeur du mensonge (illustré par Christophe Boncens) Sans dessus-dessous (illustré par Annaïg Bourhis) Textes des classes de Cycle 2 Nolwenn et le puits noir (illustré par Christophe Boncens) Le Princesse Morgane et la Pomme d’Or (illustré par Pierre-Yves Le Bars) Yann et le crayon magique (illustré par Olivia Milon) Yann, la légende de Gwennglaz (illustré par Annaïg Bourhis) L’île au trésor (illustré par Olivia Milon) Les trois épreuves (illustré par Julien Gloaguen) Le sifflet d’or (illustré par Elisabeth Piquet) Les délicieuses crêpes (illustré par Géraldine Hary) La reine des Korrigans (illustré par Julien Weber) Nolwenn et le coffre au trésor (illustré par Joris Le Dain) Textes des classes de Cycle 3 Dilun, dimeurz, dimerc’her (illustré par Olivia Milon) Nolwenn et les Korrigans (illustré par Elisabeth Piquet) Le peuple des morgans (illustré par Julien Weber) Nolwenn et la mare aux fées (illustré par Elisabeth Piquet) Nolwenn et l’Ankou (illustré par Géraldine Hary) La créature des océans (illustré par Joris Le Dain) Nolwenn et le caillou magique (illustré par Christophe Boncens) Yann et l’anneau magique (illustré par Pierre-Yves Le Bars) Les épreuves du Korrigan (illustré par Annaïg Bourhis) La porte secrète (illustré par Julien Gloaguen) Cet ouvrage présente les histoires inventées par les classes lauréates du concours d'écriture « On va en faire toute une histoire » sur le thème des contes et légendes de Bretagne. Dix classes de Cycle 2 et dix classes de Cycle 3 ont remporté le défi lancé par Tristan Pichard, auteur de la série Magicus Codex. Celui-ci a proposé le début de deux récits mettant en scène respectivement deux héros, Nolwenn et Yann. Chacun des textes s’interrompt judicieusement à un moment plus que haletant… aux élèves de terminer l’un ou l’autre, en s’inspirant du patrimoine culturel de la Bretagne. Ainsi, les Korrigans, l’Ankou, la fée Morgane font leur apparition au milieu des menhirs et des forêts enchantées comme celle de Brocéliande, les héros cuisinent des crêpes et participent à de mémorables festoù-noz. Découvrez tout d’abord les récits créés par Tristan Pichard puis, dans l’ordre du palmarès, ceux des enfants, tous commençant là où l’auteur s’était arrêté, à savoir : Histoire de Nolwenn : La grand-mère de Nolwenn lui a pourtant bien dit de ne pas s'approcher du vieux puits ! Mais Nolwenn n'en fait jamais qu'à sa tête. Alors que tout le monde est occupé aux champs ou à l'étable, elle s'approche du grand trou sombre, se met sur la pointe des pieds et jette un œil. Rien que du noir, du noir, du noir... La fillette prend un caillou et le lâche dans le vide. Mais au lieu du plouf de la pierre tombant dans l'eau, il se passe quelque chose de tout à fait inattendu... Histoire de Yann : Yann est le petit dernier de la famille. Le plus grand de ses frères est le plus joli garçon du village, le deuxième frère est un brodeur connu dans toute la région, le troisième est un sacré cuisinier et le quatrième danse la gavotte comme personne. Le cinquième – pauvre Yann – n'est pas très joli, ne sait ni broder ni cuisiner, et jamais il n'oserait danser de peur qu'un de ses frères ne se moque de lui ! Par contre, il possède un secret tout à fait extraordinaire... Ces histoires pleines de fraîcheur sont restituées dans leur intégralité et n'ont subi que de très légères modifications. Toute leur saveur et leur authenticité restent ainsi intactes. Elles témoignent de l’imagination débordante et de l’enthousiasme des élèves et de leurs enseignants. Nous remercions toutes les classes bretonnes ayant participé au concours. Nous remercions Tristan Pichard et les illustrateurs qui ont agrémenté les textes de leurs dessins. Nous remercions les membres du jury et les partenaires ayant permis à ce concours de voir le jour. L'odeur du mensonge Le jeune garçon est capable de sentir les mensonges ! Si, si... avec son nez. Un petit mensonge a un parfum de fruit pourri, alors qu'un gros mensonge provoque une puanteur de fumier ! Depuis tout petit, Yann a cette capacité très spéciale mais il n'en a jamais parlé à personne. Voyons un peu comment il se sert de son pouvoir. L'autre soir, il ne reste qu'une crêpe et sa mère ne sait à qui l'offrir de ses cinq enfants. L'aîné prétexte qu'il a été toute la journée aux champs et qu'il mérite bien un dessert pour cela. Yann renifle discrètement : un vague parfum de choux bouilli s'élève dans l'air. Son frère ment. ‒ Tu n'as fait que travailler, demande-t-il, tu n'as été interrompu par personne ? ‒ Pour sûr, je n'ai pas arrêté une minute ! affirme le grand, mais l'odeur de chou s'accentue. ‒ Je pense plutôt que tu as conté fleurette à une fille qui passait par là ! L'aîné veut se défendre mais rougit déjà jusqu'aux oreilles. Sa mère, dans une moue, déclare que la crêpe ne sera pas pour lui. ‒ Moi, dit le cadet, mon client n'a pas aimé ma dernière broderie. Ça me navre beaucoup et une petite lichouserie me remonterait le moral. Une franche odeur de chien mouillé arrive aux narines de Yann. ‒ Tu m'étonnes fort, on vient de toute la Bretagne pour tes travaux. Je doute que quelqu'un y trouve à redire... Le cadet, qui est très orgueilleux, préfère encore se mettre à son avantage que de manger la crêpe et avoue que le client était tellement content qu'il lui a donné le double du prix. ‒ Maman, lance alors celui qui sait cuisiner, tes crêpes sont les meilleures. Je les adore... La mère est sensible au compliment mais Yann repère immédiatement l'odeur de lait tourné qui est apparue avec le mensonge de son frère. ‒ Tu ne pourrais pas faire mieux, toi qui cuisines si bien ? ‒ Oh, ma foi, commence le cadet avec prudence... elles sont parfaites... peut-être qu'avec un peu plus de lait... ou en passant la farine au tamis... et sans oublier d'ajouter la confiture au dernier moment... ‒ Sont-elles bonnes ou non, mes crêpes ? s'emporte la mère. ‒ Je n'ai pas à danser ce soir, je peux donc manger plus que d'habitude, tente le quatrième. Yann sent très distinctement un remugle de vase lui chatouiller les narines. ‒ Alors pourquoi tes souliers sont-ils de sortie, ricane-t-il en avisant les pieds du danseur. Et ta chemise, pourquoi en as-tu amidonné le col ? La mère n'est pas dupe. Elle se tourne vers le petit dernier avec un regard interrogateur. ‒ Et toi, Yann ? Tu mérites cette crêpe ? ‒ Pas du tout, maman. Pour s'occuper si bien de nous, alors que nous ne sommes qu'une bande de menteurs, je crois bien que c'est toi qui la mérites ! La mère ne peut s'empêcher de sourire. Elle voit très bien où le petit Yann veut en venir. Ce dernier est assez content de son coup, de la manière dont il a écarté tous ses frères et de la façon dont il a tenté sa chance. Il ne peut s'empêcher de renifler une vague odeur d'œuf pourri. Bien sûr, il pense que c'est lui qui mérite cette crêpe ! Ses mensonges aussi, il peut les sentir. ‒ C'est très gentil, merci mon fils. Tu as raison, je vais la manger, finit par dire la mère avant de s'installer à table pour dévorer la dernière crêpe. Gast ! Son plan a trop bien fonctionné. Dépité, le petit Yann abandonne l'idée de se régaler. À quoi cela sert-il d'avoir un secret aussi extraordinaire si on ne peut même pas en profiter ? C'est vrai, quoi ! Tristan Pichard Sans dessus-dessous Un projectile, jeté depuis le fond du puits, manque de l'assommer ! Nolwenn recule en poussant un cri. Qui peut bien lui lancer ainsi un caillou à la tête ? Très en colère, elle se penche sur la margelle pour dire au coupable sa façon de penser. Il s'agit d'un petit garçon avec les cheveux ébouriffés qu'elle n'a jamais vu. ‒ Ça va pas, s'énerve-t-il en la voyant. Tu as failli me fracasser le crâne... ‒ Pas du tout, se défend Nolwenn, c'est toi qui as jeté un caillou... ‒ Oui, mais moi, c'est normal. Toi tu vis au fond d'un puits, moi je vis à la surface. ‒ Qu'est-ce que tu racontes ! C'est toi qui vis au fond d'un puits... Nolwenn n'y comprend rien. Et le petit garçon, qui se nomme Fanch, n'y comprend pas grand-chose non plus. Il fait descendre le seau dans le puits, en lui proposant de monter voir s'il ne dit pas la vérité. ‒ Comment pourrais-je monter, rétorque Nolwenn, alors que tu vis en bas ? Quelle n'est pas sa surprise en voyant le seau s'approcher peu à peu d'elle, puis dépasser le bord du puits. Un peu effrayée, mais diablement curieuse, la fillette s'assoit sur le seau et accepte de descendre... ou de monter, c'est selon. ‒ Qu'est-ce que tu peux être lourde ! se plaint Fanch en tirant sur la corde. À mi-chemin, Nolwenn se sent bizarre. Tout tourne autour d'elle comme après avoir roulé dans l'herbe. Le haut devient le bas, et le bas devient le haut. A-t-elle fait une galipette sur elle-même ou est-ce le monde qui s'est retourné d'un coup ? Mystère. Mais la voilà au bord d'un autre puits ! Ou plutôt, du même... mais de l'autre côté. Quelle surprise ! La même maison, le même banc, le même chien... sauf que chez Nolwenn, les volets sont bleus et non verts, le banc est de pierre et non de bois, le chien a le pelage touffu et non ras. ‒ On dirait ma maison, murmure-t-elle avec incrédulité. ‒ Je n'en doute pas, tonne alors une grosse voix derrière elle. Un vieux grand-père, armé d'une canne, se dirige vers elle aussi vite qu'il le peut. ‒ Tad khoz, glapit Fanch d'une petite voix. Je te présente Nolwenn, elle vient... ‒ Je sais d'où elle vient, le coupe le vieillard en le regardant d'un air sévère. Je t'avais interdit de t'approcher du puits ! Elle ne peut pas rester là. Il n'est pas bon que les gens d'en bas viennent en haut et inversement. ‒ Mais ce n'est pas moi qui viens d'en bas ! proteste Nolwenn. ‒ Ah ! Tu vois bien. Ils font toujours des histoires. La dernière fois, il y a eu une guerre terrible pour savoir qui venait d'en haut et qui venait d'en bas. Personne n'a gagné et il a été décidé de fermer tous les passages entre nos deux mondes. Maintenant, retourne chez toi ! Devant les bougonnements du vieil homme, Nolwenn va s'asseoir sans broncher dans le seau et part comme elle est venue. ‒ Et surtout ne reviens jamais, gronde le vieil homme penché sur la margelle alors qu'elle descend dans le trou... mes amitiés à la petite Énora de la part de Youenn quand même ! Une fois revenue chez elle, à peine a-t-elle le temps d'épousseter sa robe que sa grand-mère lui tombe dessus. ‒ Où étais-tu ? Je t'avais dit de ne pas t'approcher de ce puits ! Nolwenn est prise au dépourvu, elle ne sait d'abord que répondre avant de riposter avec malice : ‒ Tu as le bonjour de Youenn. La vieille Énora ne peut s'empêcher de sourire à son tour. Il y a bien longtemps qu'elle ne l'a pas vu celui-là. Elle était encore fillette. Tout à son souvenir, elle renonce à gronder sa petite-fille. ‒ Va, va, dit-elle. Et ne t'approche plus de cet endroit... Tristan Pichard Nolwenn et le puits noir Un grand cri remonte du puits, le caillou revient et rebondit sur la tête de Nolwenn : « Aïe ! » Une sorcière jaillit, comme un diable de sa boîte, dans un nuage de poussière et de toiles d'araignée. Elle est énervée, son visage est rouge de colère. Sa robe est noire et sale, ses cheveux, sombres comme les ténèbres, sont ébouriffés et gras. Elle a un nez crochu avec une verrue sur la narine gauche. Elle est aussi maigre qu'un fil de fer. Elle s'assoit sur la margelle du puits. ‒ Je suis Azénor, qui ose me réveiller quand je dors ? ‒ Je ne savais pas que tu vivais dans ce vieux puits, répond Nolwenn, apeurée. ‒ Et alors, ne sais-tu pas ce que tu risques en sortant une sorcière de son sommeil éternel ? ‒ Désolée, je ne l'ai pas fait exprès. ‒ Trop facile de réveiller une sorcière du nord, ça vaut un sort ou la mort. Après ce long sommeil, j'ai une faim d'ogre. Tu m'apporteras la personne la plus précieuse pour toi, que je la dévore avec un peu de roquefort. Et cela dans trois jours, sinon je transforme toute ta famille en une douzaine de crêpes au blé noir. Nolwenn court à la maison et raconte toute l'histoire à sa grand-mère. ‒ Qu'allons-nous faire ? Pour moi la personne la plus précieuse est ma maman et je n'ai pas envie de la voir dévorée par l'horrible Azénor. ‒ J'ai une idée, va à Plounéour-trez et demande Loïc le saunier. Rapporte la plus grande quantité de sel que tu pourras. Nolwenn prend quelques affaires et se met en route. Elle franchit des rivières, des forêts et gravit des montagnes. Enfin, elle arrive à la mer. En chemin elle rencontre une vieille dame et lui demande où habite Loïc le saunier. ‒ Bonjour, je m'appelle Nolwenn, vous êtes bien Loïc le saunier ? ‒ Oui, je le suis, que veux-tu ? ‒ Je voudrais deux gros sacs de sel pour ma grand-mère. ‒ J'ai ce qu'il te faut. ‒ Mais je ne sais pas comment les transporter. ‒ Si tu veux, je peux te prêter une brouette, tu me la ramèneras après. Ils se mettent d'accord et Nolwenn prend le chemin du retour. ‒ Kenavo, lui lance Loïc. Nolwenn arrive chez elle ; sa grand-mère lui explique son idée : ‒ Nous allons faire une statue en pâte à sel qui représente ta maman. La sorcière a tellement faim qu'elle l'avalera d'un coup et son ventre sera si lourd qu'elle coulera au fond du puits.Pendant toute la nuit Nolwenn et sa grand-mère préparent la pâte, la modèlent à l'image de la maman. Puis elles habillent la statue. À l'aube du troisième jour la petite fille s'approche du puits. La sorcière est là qui l'attend, toujours de mauvaise humeur. ‒ Alors, petite crotte de roquefort, as-tu apporté ce que je t'ai demandé ? Voyons ça. À ce moment Nolwenn comprend que c'est elle le roquefort ! Elle lance la statue, qu'Azénor affamée engloutit. Le poids la fait basculer dans le puits. Mais son repas est trop salé, elle ne le digère pas, elle a soudain très soif. Elle gonfle, gonfle, gonfle... et finit par éclater. On n'entendit plus jamais parler d'elle. Depuis on dit qu'on retrouve encore des morceaux de sorcière entre Brest et Quimper. À la ferme, Nolwenn et sa famille ont repris une vie plus tranquille. École Saint Jaoua La princesse Morgane et la Pomme d’Or ‒ MAAA OUH ! Surprise, Nolwenn recule, s’approche et se penche. Là, elle aperçoit deux yeux brillants qui l’observent. ‒ N’aie pas peur ! Sauve-moi ! supplie une voix douce. ‒ Qui es-tu ? demande timidement Nolwenn. ‒ Je suis la princesse Morgane. Il y a très longtemps, la sorcière Skribitonez-Ar-Sorserezh m’a transformée en chat, jetée au fond de ce puits pour laisser mon père, le roi Arthur, dans une profonde tristesse. Si tu me délivres, mon père te couvrira d’or. ‒ Je veux bien, mais comment faire ? ‒ Une fois par an brille la lune dorée. Cette nuit-là, et cette nuit-là seulement, les rayons de lune éclairent la Pomme d’Or qui se trouve sur l’arbre enchanté au milieu de la forêt. Attention, tu rencontreras trois difficultés sur ton chemin : les trous sans fond sur les sentiers,les feuilles tranchantes du buisson bleu et les sables mouvants du marais. Alors, tu arriveras à l’arbre enchanté et à la Pomme d’Or. N’écoutant que son cœur, Nolwenn promet d’aider Morgane. La nuit tombée, notre aventurière se dirige vers la forêt, sans se faire remarquer. D’abord, tout va bien, puis la forêt devient plus épaisse, plus sombre. Nolwenn frissonne de peur. Soudain, le feuillage s’anime, Nolwenn sursaute, tombe à la renverse, se relève. Là se tient une magnifique chouette blanche. ‒ Qui es-tu pour troubler mon sommeil ? Nolwenn raconte sa quête de la Pomme d’Or pour délivrer Morgane. ‒ Je m’appelle Gwenn ! Je vais t’aider. Suis-moi ! Guidées par la vue perçante de Gwenn, elles évitent les trous. Elles arrivent enfin devant l’immense buisson bleu aux feuilles tranchantes, un obstacle infranchissable. Gwenn se met à chanter pour appeler son amie Corentine la licorne. Grâce aux pouvoirs magiques de sa corne, celle-ci pourra les aider. Corentine apparaît devant Nolwenn et s’incline. ‒ Monte sur mon dos ! Nous allons franchir ce buisson ! Corentine frappe trois fois le sol de sa corne : le buisson se met à frémir, se sépare en deux, découvrant une longue allée qui les conduit jusqu'au marais. Dans la lueur de la lune dorée, là devant elles, se dresse l’arbre enchanté porteur de la Pomme d’Or. Le jour va bientôt se lever ! Gwenn reprend son envol et montre à Nolwenn, toujours sur le dos de la licorne, le chemin qui permet d'éviter les sables mouvants. Devant l’arbre enchanté, Nolwenn admire la Pomme d’Or. Avec une grande délicatesse, elle la cueille et la porte contre son cœur, puis reprend sa route. Grâce aux pouvoirs magiques de la Pomme d’Or, le marais devient aussi sec qu’un désert, le buisson bleu aussi doux que du velours, et les trous du sentier disparaissent. À l’orée de la forêt, Nolwenn dit adieu à ses deux amies. Elle court vers le puits et lâche la Pomme d’Or dans le trou noir juste au moment où le premier rayon du soleil apparaît. Une lumière scintillante jaillit du puits, Morgane surgit, féérique, délivrée du mauvais sort de Skribitonez-Ar-Sorserezh la sorcière. La princesse Morgane a retrouvé son père, Nolwenn et sa grand-mère n’ont plus jamais été pauvres. Quant à Gwenn la chouette et Corentine la licorne, si vous vous promenez le soir de la lune dorée dans la forêt de Loudéac, peut-être les croiserez-vous au détour d’un chemin ? École Saint Julien Yann et le crayon magique Yann était la gentillesse même ! Il était gentil avec tout le monde. Il aimait aider les gens, les animaux et même les plantes. Chaque matin, par exemple, avant le lever du soleil, il allait arroser les pauvres fleurs de son voisin qui ne s’en occupait jamais et qui ne comprenait pas pourquoi il avait malgré tout un aussi beau jardin… Chaque après-midi, il partait dans la forêt libérer les animaux des pièges posés par les chasseurs qui ne comprenaient pas pourquoi ils n’attrapaient jamais rien… Un soir de grand vent, en rentrant à travers la forêt, Yann rencontra une très vieille dame qui pleurait car elle était perdue. Il l’invita à venir s’abriter chez lui, la rassura et la réchauffa. Le lendemain, pour le récompenser de sa grande gentillesse, elle lui donna un crayon extraordinaire : ‒ Dès que tu dessineras avec, ton dessin se réalisera et prendra vie. Quelle chance ! Yann allait pouvoir aider encore plus de gens sans qu’ils le sachent. Un matin, lorsque son frère aîné se réveilla, il s’aperçut que celui-ci avait perdu tous ses cheveux. Quel malheur ! Et lui qui devait accompagner la princesse pour le mariage du roi quelques jours plus tard. Que faire ? Yann prit alors son crayon extraordinaire et se mit à dessiner son frère avec ses beaux cheveux noirs et bouclés. Le lendemain matin, le frère aîné crut avoir rêvé. Ses cheveux étaient bien sur sa tête et il était encore plus beau qu’avant ! Le deuxième frère devait, lui, préparer la coiffe de la mariée. Mais juste avant de finir son travail, il cassa son aiguille à broder. Quel malheur ! La future reine ne pouvait pas apparaître sans coiffe au mariage. Que faire ? Yann prit alors son crayon extraordinaire et se mit à dessiner la plus belle coiffe du monde. Le lendemain matin, le deuxième frère crut avoir rêvé quand il vit la coiffe posée sur la table. C’était une merveille qui allait être vue par tout le royaume. En cuisine, le troisième frère était catastrophé. Le gâteau qu’il préparait pour le fameux mariage avait brûlé. Quel malheur ! Sans dessert, le dîner allait être complètement fichu. Que faire ? Yann prit alors son crayon extraordinaire et se mit à dessiner une énorme pièce montée. Le lendemain matin, le troisième frère crut avoir rêvé quand il vit le gâteau dans la cuisine. Les invités allaient se régaler ! Le jour du mariage est arrivé. Le dernier des frères s’entraînait une dernière fois avec son cercle de danseurs pour faire une démonstration de gavotte lors du bal royal quand on leur apprit que les musiciens étaient bloqués au-delà de la forêt. Ils n’arriveraient pas à temps. Quel malheur ! Sans musique, comment garder le rythme. Que faire ? Yann prit alors son crayon extraordinaire et se mit à dessiner tout un orchestre au milieu de la salle de bal. La fête fut féérique. Mais le pauvre Yann n’était pas invité, alors il partit seul se promener dans la forêt. Lorsque ses frères revinrent à la maison, ils cherchèrent leur petit frère pour tout lui raconter et découvrirent les dessins. Ils comprirent alors que Yann les avait sauvés sans rien dire. ‒ Finalement, le meilleur des frères, c’est le plus petit d’entre nous ! Et ils partirent tous les quatre aider Yann à arroser ses plantes et libérer les animaux de leurs pièges. École Jeanne d'Arc Yann, la légende de Gwennglaz Yann a une imagination débordante. Un jour, il s’est installé sur la branche d’un arbre et il imaginait qu’il volait. Une autre fois, il est monté sur un cheval blanc et a mis une turritelle sur son front : il était une licorne. Hier encore, il a pris une pile de livres et il disait que c’était un menhir. Un matin, le frère qui est beau lui dit qu’il est moche, le frère qui est brodeur lui dit qu’il ne sait que trouer ses habits, le frère qui sait cuisiner lui dit qu’il ne sait que cuire des araignées de mer et le danseur célèbre lui dit qu’il ne sait que s’emmêler les pieds. C’en est trop ! Yann est triste et va se promener. Alors qu’il boude sur un dolmen, les pierres basculent et Yann se cogne la tête. À son réveil, il est entouré de korrigans qui le soignent. Yann explique sa vie. Les petits êtres se confient aussi : comme ils mettaient la pagaille dans la région, les gens les détestaient. Alors, ils se sont réfugiés dans une petite cabane à Kerguelen, près de Larmor. Pour l’aider, les korrigans lui donnent une petite boîte en or contenant trois appâts. – Comment pêcher ? Je n’ai pas de barque, dit Yann après les avoir remerciés. – Une barque, ça se mérite ! répondent les korrigans. Pour l’obtenir, tu dois réussir trois épreuves. Pour la première, Yann doit montrer qu’il sait nager, c’est une épreuve de courage. Il a très peur mais il essaie. Miracle ! Peut-être aura-t-il la barque. Pour sa deuxième mission, il va devoir servir la reine des korrigans pendant deux mois. Au bout de ce temps, la reine déclare que Yann est loyal envers son peuple. Pour obtenir enfin la barque, il doit encore montrer son habileté. Il fabrique donc un radeau avec des fagots et du lierre comme ficelle. Les korrigans aident alors Yann à construire sa barque. Il s’en va sur la mer tester ses appâts. Mais avec les deux premiers, il ne pêche qu’un malheureux merlu. Il essaie le dernier. Le petit bout de métal reste accroché au fond de l’eau. Yann plonge et découvre que l’appât est coincé dans la serrure d’une porte. Il tire de toutes ses forces et le royaume de Gwennglaz apparaît. Ce royaume sous-marin a tous les détails de ses rêves. Il entre et voit un homme voler qui s’arrête devant lui. L’homme lui donne une bouteille et lui dit : ‒ Bienvenue au royaume de Gwennglaz ! Yann boit le contenu de la bouteille et constate alors qu'il peut respirer sous l’eau. Il y trouve même le menhir en bas duquel est écrit : « SEVEL DIÑ. » Yann déplace le menhir. Il découvre l’entrée d’une mare où vit une sirène qui s’appelle Solenn. Yann vient souvent voir Solenn. Un jour, un de ses frères s’inquiète de ne pas le voir revenir et l’aperçoit avec la sirène : Yann n’imaginait plus, c’était réel. Au fil du temps, ils s’apprécient tellement qu’ils organisent une cérémonie pour célébrer leur rencontre. Les quatre frères sont impressionnés et chacun participe à la fête : le cuisinier prépare un festin, le danseur présente un petit spectacle, le brodeur coud les costumes des deux amoureux. Le plus beau des frères apporte des alliances. Yann prend alors Solenn dans ses bras et devient l’homme-sirène. C’est ainsi que Yann devint la légende de Gwennglaz. École de Kermélo L'île au trésor Yann est le petit dernier de la famille. Le plus grand de ses frères, Fanch, est le plus joli garçon du village ; le deuxième frère, Loïs, est un brodeur connu dans toute la région ; le troisième, Erwan, est un sacré cuisinier ; et le quatrième, Alan, danse la gavotte comme personne. Le cinquième – pauvre Yann ! – n'est pas très joli, ne sait ni broder ni cuisiner, et jamais il n'oserait danser de peur qu'un de ses frères ne se moque de lui ! En revanche, il possède un secret tout à fait extraordinaire… Yann aime se promener dans la nature, observer les animaux, écouter les oiseaux… Un jour, un rouge-gorge lui raconte qu'un trésor est caché dans une grotte, sur l'îlot rocheux en face du port. Yann révèle son secret à ses frères et ils décident d'aller chercher ensemble le trésor avec leur barque. Mais un énorme dragon garde l'entrée de la grotte. Il crache des flammes sur les garçons comme pour les griller avant de les dévorer. Les frères s'enfuient en courant, puis se concertent : – Comment faire pour neutraliser ce dragon ? Yann a une idée : – Toi, Erwan, tu fais de si bons petits plats que tu arriveras bien à l'amadouer. Le cuisinier rapporte du village de succulents mets. Les plats sont si délicieux que le dragon, trop occupé à manger, laisse passer les cinq frères. Puis, repu, il s'endort. Alors que les garçons entrent dans la grotte, surgit une bande de korrigans. Le plus petit dit : – Que faites-vous là ? C'est strictement interdit de venir chez les korrigans. Vous ne pourrez plus sortir d'ici et nous allons vous punir. Heureusement, Yann a l'idée de demander à son frère brodeur, qui a toujours son sac avec lui, de broder des petits bonnets et des petites vestes pour les korrigans. Ceux-ci sont si contents qu'ils acceptent de danser avec Alan. Le danseur entraîne alors les korrigans dans une danse si effrénée qu'ils finissent par s'écrouler de fatigue. Yann aperçoit alors deux coffres au fond de la grotte. Le premier contient des pièces d'or et le second des diamants. Les frères emportent le trésor dans leur barque et repartent vers le port. Mais Solenn, la reine des korrigans, surgit et voit que les coffres ont disparu. Elle crie aux korrigans : – Puisque vous n'êtes bons à rien, je vais m'en charger moi-même ! Elle réveille le dragon et s'envole avec lui. Le dragon attaque la barque en crachant du feu. La reine hurle : – Mais, il y a les coffres dans le bateau ! Arrête, Dragon ! La reine se jette alors dans l'embarcation. Mais, dès qu'elle voit Fanch, elle tombe amoureuse et lui sourit. Le garçon en profite pour la pousser dans l'eau. Et, miracle ! Le sortilège qui l'avait transformée en méchante reine prend fin. Elle redevient la gentille princesse qu'elle était auparavant. Les frères retournent au village avec la princesse et les coffres. Très riches, ils décident d'acheter un château. Fanch se marie avec Solenn. Ils gardent le dragon comme animal de compagnie. Erwan mijote de très bons plats dans sa grande cuisine. Loïs brode des habits, faits dans les plus beaux tissus, pour ses frères. Alan organise des fêtes et Yann poursuit ses longues promenades dans la nature sur un magnifique cheval. École Saint Laurent Les trois épreuves – Aïe ! Un korrigan remonte à la surface. Il est en colère. Il vole la voix de Nolwenn puis il transforme sa famille en menhirs. – Abracadabra, que tu n'aies plus de voix ! Abracadabrir, que ta famille se transforme en menhirs. Ah ! Ça t'apprendra à jeter un caillou sur la tête d'un korrigan ! Si tu veux retrouver ta voix, et ta famille que j'ai transformée en menhirs, il faudra réussir trois épreuves. Le korrigan explique les trois épreuves à Nolwenn. Il lui dit : – La première épreuve consiste à faire la course contre les célèbres sirènes de Logonna, de Moulin Mer jusqu'au sillon des Anglais. La deuxième épreuve consiste à délivrer le roi et la reine des korrigans qui sont enfermés dans le château de Rosmorduc. Et la troisième épreuve consiste à traverser en barque de Logonna jusqu'à l'île de Molène. Fais attention, il y a un courant très fort et beaucoup de récifs. Nolwenn, effrayée par la méchanceté du korrigan, se dirige vers Moulin Mer. La grandmère de Nolwenn, qui est maintenant transformée en menhir, lui avait donné une fiole magique pour son anniversaire des huit ans. « Ça alors ! » pense Nolwenn. Elle vient de retrouver la fiole dans sa poche et elle se rappelle ce que sa grand-mère lui avait dit : – Nolwenn, bois le contenu de cette fiole pour aller plus vite quand tu en auras besoin. Le korrigan avait informé les sirènes. La petite Bretonne boit la potion magique, plonge dans l'eau et nage jusqu'au sillon des Anglais. Les sirènes se retrouvent loin derrière quand Nolwenn arrive. – Oh ! Non, elle est vraiment rapide ! crie la première sirène. – On est vraiment très déçues ! dit la deuxième. – Cette petite fille est habile ! ajoute la dernière. Nolwenn marche ensuite jusqu'au château de Rosmorduc. La courageuse jeune fille voit le dragon à deux têtes ainsi que les diables. Elle porte au doigt un anneau que le magicien de Logonna lui a donné pour sa gentillesse. En effet, elle lui avait cuisiné et apporté ses repas pendant un mois. Nolwenn tourne alors trois fois l'anneau et devient invisible. Puis elle passe devant le dragon à deux têtes. Le dragon flaire l'odeur de la petite Nolwenn mais il ne la voit pas et reste immobile. Le roi et la reine sont prisonniers en haut du donjon. La petite fille monte les escaliers pour parvenir en haut du donjon, elle ouvre la grande porte et délivre le roi et la reine des korrigans. – Merci de nous avoir sauvés. Les diables étaient cruels et le dragon allait nous manger, chuchotent le roi et la reine pour que les diables et le dragon ne les entendent pas. Ils ressortent du château en se donnant la main : ainsi, ils sont tous les trois invisibles, et ni le dragon ni les diables ne les voient. Le roi dit à Nolwenn : – Tiens, prends ce biniou magique pour te remercier de nous avoir sauvés. Ce biniou t'aidera à naviguer en sécurité. Après cette deuxième épreuve elle part à pied chercher une barque au port de Moulin Mer. Un marin la voit et lui propose une barque : – Nolwenn, je te prête la barque du père Lomig. Kenavo ! Elle passe devant le Bindy puis le goulet de Brest. Nolwenn souffle alors dans le biniou : le courant s'arrête et les cailloux s'écartent. Elle continue à naviguer tranquillement. Enfin, Nolwenn arrive à Molène et revoit le korrigan. Il lui dit : – Félicitations ! Tu as été courageuse, je te redonne ta voix et que ta famille redevienne humaine. Après cette aventure, la petite fille têtue promet d'être toujours obéissante. École de Logonna Le sifflet d'or Quelqu’un, tout au fond du puits, se met à grogner très fort : « Grouik ! Grouik ! Grouik ! » Nolwenn, étonnée, demande : – Hé ! Qui es-tu ? Que fais-tu là ? ‒ Je suis un cochon ! Je m’appelle Rozic ! J’étais vraiment sale, alors j’ai voulu me laver avec l’eau du puits. Mais j’ai glissé et je suis tombé ! Viens m’aider ! Nolwenn court vite chercher une échelle, sans se faire remarquer par sa grand-mère. Elle la met dans le puits. Le cochon grimpe et sort du puits. ‒ Merci ! Merci beaucoup ! Pour te remercier, je te donne ce sifflet en or. Prends-le. Un jour, si tu as besoin de moi, siffle trois fois et je serai là pour t’aider. À peine Rozic a-t-il fini de parler qu'il disparaît ! Nolwenn met le sifflet dans sa poche en se disant que ce cochon est un peu bizarre. Quelque temps plus tard, la grand-mère de Nolwenn lui demande d’aller vendre des légumes au marché. Elle lui dit : – Rentre tout de suite après le marché. Surtout ne passe pas par la forêt de Kerjean ! Tu sais que Drougez la sorcière y habite et elle n’aime pas les petites filles qui n’obéissent pas. Le soir, après avoir vendu tous les légumes, Nolwenn décide de passer quand même par la forêt de Kerjean. Elle se dit : « C’est plus court et grand-mère ne pourra pas savoir. » Mais il fait très sombre dans cette forêt et Nolwenn se perd. Elle a peur et ne sait plus du tout quel chemin prendre quand tout à coup apparaissent devant elle Drougez la sorcière et ses deux gardes du corps, les jumeaux Gwénolé et Gwennin. Les gardes attrapent Nolwenn, la mettent dans un sac et l’emmènent au manoir de la sorcière. Ils l’enferment dans une chambre au grenier. Drougez la sorcière dit à Nolwenn : – Puisque tu as désobéi à ta grand-mère, tu seras ma servante ! Le lendemain, Nolwenn travaille et travaille encore pour la sorcière. Elle est fatiguée et quand elle doit faire un far aux pommes, elle se trompe entre le sucre et le sel… La sorcière crache et crie : – Tu as voulu m’empoisonner ! Tu es une bonne à rien ! Demain je te transformerai en artichaut et je te mangerai à la vinaigrette ! Nolwenn travaille encore jusqu’au soir puis va se coucher. Elle est très malheureuse. Elle pleure, pleure, pleure. Alors elle cherche son mouchoir dans sa poche. Et là, à la place du mouchoir, elle trouve le sifflet du cochon qu’elle avait oublié. Elle siffle trois fois. Rozic apparaît alors dans le lit dans un claquement de doigts ! – Bonjour Nolwenn ! Tu as besoin de moi ? Nolwenn lui raconte tout. Rozic lui dit : – Ne t’inquiète pas, je vais te débarrasser de la sorcière. Ce n’est pas compliqué. Je suis un cochon magique et je peux me transformer en n’importe quoi. Mais il faut que tu me promettes de ne plus désobéir à ta grand-mère. Nolwenn promet d’écouter sa grand-mère. Alors Rozic se transforme en un grand dragon vert. Il s’envole par la fenêtre du grenier avec Nolwenn sur son dos. Ensemble ils tournent autour du manoir et Rozic crache de grosses flammes de toutes les couleurs. Le manoir brûle avec Drougez la sorcière et les deux gardes dedans. Lorsqu’il ne reste plus rien, ni manoir, ni sorcière, ni gardes, Rozic raccompagne Nolwenn jusqu’à chez elle. – Au revoir, Nolwenn. Et n’oublie pas ta promesse. ‒ Ça non, je ne l’oublierai pas ! Au revoir Rozic ! Et merci ! La grand-mère de Nolwenn est tellement contente de revoir sa petite-fille qu’elle en oublie de la gronder. École Anita Conti Les délicieuses crêpes Nolwenn entend : ‒ Aïe !! Alors, malgré l'avertissement de sa grand-mère, elle se penche un peu plus et... tombe la tête la première dans le trou noir. Assommée, elle se retrouve inconsciente. Une heure plus tard, elle se réveille dans un lit, au fond d'une chambre très sombre dans laquelle une petite fenêtre laisse entrer un rayon de lumière. Elle s'échappe par la porte qui était grande ouverte. Elle se retrouve dans un couloir éclairé par des bougies. Elle monte un escalier, voit une autre porte et la pousse. Derrière cette porte, les korrigans cachent leurs richesses, leur trésor : des diamants et des rubis étincelants, des tas de pièces d'or, des tonnes de bijoux... Nolwenn se jette dessus pour se servir mais tombe dans un piège. Un korrigan, qui se baladait par là, la surprend. Il appelle ses compagnons. Ensemble, ils décident de lui proposer un marché : si elle veut de l'or, elle doit leur rapporter le même poids en crêpes. Comme ils raffolent des crêpes mais qu'ils ne savent pas les fabriquer, cet échange leur semble équitable. Nolwenn accepte le marché. Elle sort du puits avec l'aide des korrigans : elle monte dans le seau et les petits hommes tirent sur la corde pour la faire remonter. Maintenant, la petite fille va chercher les ingrédients. Pour commencer, elle va à l'étable traire une vache. Elle obtient une dizaine de litres de lait. Avec la moitié de ce lait, elle fabrique du beurre dans la baratte. Puis, elle va au poulailler ramasser des œufs. Elle enchaîne avec la farine qu'elle va chercher au moulin voisin. Enfin, elle fouille les placards de la cuisine pour trouver du sucre. Elle prend aussi son rozell (raclette) et son bilig (plaque à crêpes) et retourne dans le puits où les korrigans l'attendent avec impatience. Une fois chez les lutins, Nolwenn prépare la pâte et fait les crêpes. Les crêpes prêtes, les korrigans les posent sur la balance et les équilibrent avec des pièces d'or. Nolwenn trouve qu'il n'y a pas encore assez d'or. La petite fille retourne chercher des ingrédients et refait des crêpes. Puis les korrigans équilibrent à nouveau le tas de crêpes avec des pièces d'or. Nolwenn emporte le trésor dans un sac, puis rentre chez elle toute fière de son travail. Enfin chez elle, elle montre l'or à sa famille qui s'étonne de cette richesse. Sa grand-mère la questionne, Nolwenn lui explique son aventure. Elle s'excuse auprès d'elle de lui avoir désobéi. La vieille dame accepte ses excuses et lui propose même d'ouvrir une crêperie chez les korrigans. La fillette trouve cette idée très bonne. Un an plus tard, la crêperie « La chandeleur » a du succès auprès des korrigans. Nolwenn devient de plus en plus riche, elle partage le trésor avec sa famille. Elle vit heureuse entourée des petits hommes et de sa grand-mère. École de Kermaria-Sulard La reine des Korrigans On entend un petit « tic » ! Nolwenn se penche alors par-dessus la margelle et voit une planche qui remonte lentement à l’intérieur du puits. Sur la planche, il y a un korrigan. Nolwenn pense alors : « Ah, c’est pour ça que ma grand-mère ne voulait pas que je m’approche du puits ! » Le korrigan se présente : ‒ Je m’appelle Gad et la reine m’a demandé de garder le puits. Je crois que tu as cassé le bouton de l’ascenseur, Nolwenn, en jetant la pierre, on pourra redescendre mais pas remonter ! ‒ Comment connais-tu mon nom ? répond Nolwenn. ‒ Je connais bien ta famille ; ta grand-mère et ta mère sont déjà tombées dans ce puits ! De plus, je les entends souvent t’appeler pour venir manger, explique Gad. Le petit bonhomme l’invite à monter avec lui pour découvrir son monde. Ils descendent tous les deux. ‒ Viens, je vais te présenter à la reine, propose Gad. ‒ Qui est la reine ? demande alors Nolwenn. ‒ Allons-y, lance Gad. Nolwenn le suit sans faire d’histoires. Ils pénètrent dans une salle aux rideaux dorés. Les racines de l’arbre du jardin de Nolwenn pénètrent dans la pièce et les korrigans s’en servent de balançoire. Une dame ridée est assise sur un fauteuil rouge au milieu. Elle porte une robe couleur de cendre avec des motifs rouges brillants. ‒ Woaw !!! s’écrie Nolwenn, c’est éblouissant ! Je ne savais pas que c’était si beau sous notre ferme ! ‒ Ça te dirait de rester pour danser à un fest-noz ? dit la reine. ‒ Je ne peux pas rester, s’exclame la fillette, car ma grand-mère va rentrer pour manger. Ce soir, elle va préparer des galettes. J’aime bien les galettes, surtout les complètes. J’adore les complètes. En dessert, je prends des crêpes au caramel au beurre salé. ‒ Nous aussi, on adore les crêpes, répondent en chœur les korrigans, tu voudrais bien nous en rapporter ? ‒ Tu peux revenir danser à minuit pile, dit la reine. ‒ C’est d’accord, répond Nolwenn, je reviens à minuit avec des crêpes. Gad et Nolwenn repartent vers le puits. Là, ils trouvent la pierre jetée par Nolwenn et le bouton de la planche, cassé, à côté. Ils retournent dans la salle de la reine. ‒ Majesté, la planche ne peut plus remonter, annonce Gad. ‒ Dépêche-toi de réparer le bouton de l’ascenseur, suggère la reine. ‒ C’est impossible, le bouton ne peut pas être réparé, dit Gad. La reine demande alors à tous les korrigans de faire la courte échelle à Nolwenn. Dans le puits, on voit alors 99 korrigans monter les uns sur les épaules des autres. Nolwenn s’accroche aux épaules, tombe une fois ou deux mais, après plusieurs essais, elle réussit à sortir. Quand elle rentre chez sa grand-mère, celle-ci lui demande : ‒ Où étais-tu passée ? ‒ Heu… je suis allée voir un ami, répond doucement la fillette. Il s’appelle Gad. La grand-mère n’a rien dit mais elle a bien compris ce qu’il s’était passé. École de Mellionnec Nolwenn et le coffre au trésor « Aïe, gling ! » La pierre tomba sur la tête du korrigan et rebondit dans le coffre au trésor. Nolwenn, étonnée, se pencha et demanda : ‒ Il y a quelqu'un ? ‒ Je suis Yohann le korrigan et je garde le trésor ! Et toi qui es-tu et pourquoi me jettes-tu des pierres ? rétorqua Yohann. ‒ Un korrigan ? questionna-t-elle. ‒ Je suis un lutin farceur ! reprit-il. ‒ J'aimerais bien venir te rejoindre dans le puits ! supplia Nolwenn. ‒ Alors saute ! ordonna-t-il. ‒ Non, il fait très noir là-dedans et je ne sais pas nager, répondit-elle désolée. ‒ Mais enfin, il n'y a plus d'eau depuis la dernière sécheresse. Moi, je ne t'aiderai pas sauf si tu m'apportes un trésor ! continua-t-il. ‒ Un trésor ? Très bien, je vais en chercher un ! dit-elle. Nolwenn, qui était aussi farceuse que le lutin, décida de lui jouer un tour. Elle rentra chez elle, ramassa des cailloux et se mit à les peindre en doré. Ensuite, elle les disposa dans une jolie boîte. « On dirait un magnifique trésor ! » pensa-t-elle. Puis elle regagna le puits. « J'aimerais tellement trouver un véritable trésor ! Peut-être que si j'arrive à faire sortir le lutin du puits je pourrais récupérer son trésor », s'interrogea Nolwenn. Elle mit la boîte dans le seau du puits pour faire descendre le trésor. Le korrigan crut avoir des pierres précieuses. ‒ Où les as-tu trouvées ? questionna-t-il. ‒ Dans la grange de ma grand-mère, rétorqua-t-elle. ‒ Ah ! Et où habite-t-elle ? demanda-t-il. ‒ C'est la ferme à l'entrée du port entre le phare et le menhir, ajouta-t-elle. ‒ D'accord. Je t'envoie le seau pour que tu puisses me rejoindre, s'exclama-t-il. Mais le korrigan avait une idée derrière la tête : il voulait sortir du puits et voler le trésor de Nolwenn. Il s'accrocha à la corde et dit à Nolwenn de s'installer dans le seau. Le seau descendit à toute vitesse et Yohann fut catapulté à l'extérieur du puits. Il se moqua d'elle, coincée au fond du puits. ‒ Je vais m'emparer de ton trésor ! claironna-t-il. Nolwenn savait bien qu'il n'y avait pas de trésor. Mais elle se mit à pleurer car elle avait peur toute seule au fond de ce trou noir !!! Le bout de corde était bien trop haut. Elle essaya d'escalader mais elle retomba. Elle appela alors à l'aide. Pendant ce temps, Yohann cherchait le trésor. À force de crier Nolwenn réveilla la fée Valentine endormie dans une fleur au pied du puits. Elle arriva pour secourir Nolwenn. Grâce à ses pouvoirs magiques, elle fit remonter Nolwenn et le vrai trésor. Entre-temps Yohann, qui n'avait pas trouvé de trésor, était revenu au puits, mécontent. ‒ Nolwenn, tu m'as joué un tour, or c'est moi le farceur ! gronda Yohann. Puis il se rendit compte qu'elle n'était plus dans le puits. Il décida alors de descendre voir ce qui se passait. Plus de trésor... ‒ À l'aide !! cria-t-il ‒ N'y pense même pas, dit la fée. Puis elle ajouta : c'est moi qui détiens ton trésor. Je te le rendrai si tu l'offres à Nolwenn. Je ferai apparaître plein d'amis korrigans en échange. Tu sais, Nolwenn vit avec sa grand-mère très pauvre, depuis la mort de ses parents. ‒ D'accord... soupira Yohann. Grâce à lui, Nolwenn et sa grand-mère n'eurent plus de problèmes d'argent. Mais Nolwenn décida de partager le trésor avec ses petits amis. Pour fêter ça, ils organisèrent un grand fest-noz où ils dansèrent la gavotte toute la nuit. Yohann tomba amoureux de la fée qui décida d'aller vivre dans le village des korrigans. Tout le monde vécut heureux. École Saint Pierre Dilun, dimeurz, dimerc’her Nolwenn entend un chant breton. Comme elle est très curieuse, elle décide de descendre au fond du puits à l’aide d’une corde. À part quelques gouttes d’eau, elle n’entend plus rien. Elle décide de fredonner le refrain entendu un petit peu plus tôt : « Dilun, dimeurz, dimerc’her », et tout à coup un petit être apparaît. ‒ Qui es-tu ? lui demande Nolwenn. ‒ Je suis un korrigan. Comment connais-tu cette chanson ? ‒ C’est ma grand-mère qui me dit de la chanter lorsque j’ai peur. ‒ C’est la première fois que j’entends un enfant la chanter. D’habitude, ils lancent des cailloux et disparaissent à peine entrés. Ils ont été faits prisonniers par une sorcière. Tu es la seule à pouvoir les sauver car tu es courageuse. Je vais te donner un galet qui t’aidera à rétrécir pour rejoindre notre monde. ‒ Mais où sont enfermés les enfants ? ‒ Dans le fort de Bertheaume. ‒ Comment vais-je faire ? ‒ Va sur la plage. Tu verras un menhir au bord des falaises. Prononce la formule magique : « Brume d’écume, brume de vent, que le passage s’ouvre sur le champ ! » et laisse-toi guider. Nolwenn écouta les consignes du korrigan et le menhir s’ouvrit. Il faisait sombre. Seule une torche éclairait l’entrée. Elle la prit et avança. Pour se rassurer, elle se mit à chanter. Un autre korrigan apparut. Il portait un grand chapeau orné d’une boucle de ceinture, avait de grandes oreilles, une barbe rousse et regardait Nolwenn d’un air malicieux. ‒ Qui es-tu ? ‒ Je m’appelle Nolwenn et je voudrais rejoindre le fort pour libérer les enfants. ‒ Si tu réponds correctement à ma question, je te mènerai à l’entrée. Combien font onze multiplié par neuf ? ‒ Quatre-vingt-dix-neuf. ‒ Bravo ! Tu peux entrer. Derrière la porte, Nolwenn aperçut une vieille femme aux cheveux ébouriffés. ‒ Qui est là ? demanda la vieille. ‒ Je suis Nolwenn. Et vous, que faites-vous là ? ‒ Je ne vois plus rien. Je me sens si seule et si triste. Pourrais-tu me lire une histoire ? Nolwenn prit le livre qu'elle lui tendait. Après avoir lu quelques pages, elle vit le visage de la femme rajeunir et ses vieux vêtements laissèrent place à une magnifique robe de feuilles et de fleurs. ‒ Merci ! Tu m’as rendu mon apparence. Je suis la fée de la forêt. Une sorcière m’avait jeté un sort et seule une petite fille gentille, courageuse et intelligente pouvait me délivrer de ce sort. Nolwenn vit soudain les statues du fort reprendre forme humaine et elle reconnut les enfants de son village qui avaient disparu. Ils coururent dans sa direction en poussant des cris de joie. ‒ Que vous est-il arrivé ? demanda Nolwenn. ‒ Nous avons été attirés par des voix dans le puits, mais une sorcière nous attendait. Elle nous a amenés ici et nous a transformés en statues. ‒ Pourquoi ne m’a-t-elle pas transformée à mon tour ? ‒ Tu connais un chant qui la repousse et tu as montré de grandes qualités ! lui expliqua la fée. ‒ Mais, où est la sorcière ? C'est alors qu'un orage éclata. Le ciel était devenu sombre et de gros éclairs transpercèrent le ciel. La foudre s’abattit sur une des tours, laissant apparaître la sorcière. ‒ Qui s’est permis de franchir l’entrée du fort ? gronda-t-elle. Nolwenn se mit à chanter sa chanson et tous les enfants reprirent le refrain. On vit alors la sorcière disparaître en cendres que le vent emporta vers la mer. Depuis ce jour, la mer est toujours agitée autour du fort. École du Sacré Cœur Nolwenn et les korrigans Une voix très aigüe hurle : ‒ Aiiiiiiiiie !!! Nolwenn sursaute et recule précipitamment pour se cacher derrière un arbre. Au même moment, trois petits hommes sortent du puits et regardent autour d'eux en disant : ‒ Qui ose troubler le sommeil d'honnêtes korrigans ??? Aussitôt, la fillette sort de sa cachette et leur répond timidement : ‒ C'est moi, mais je ne savais pas que vous étiez dans le puits ! ‒ Qui es-tu, inconnue ? demande, méfiant, l'un des korrigans. La petite fille leur répond : ‒ Je m'appelle Nolwenn et ce puits appartient à ma grand-mère, que faisiez-vous dedans ? ‒ Silence, petite insolente, ou je fais de toi de la confiture pour tartiner mes crêpes !! crie à Nolwenn un deuxième korrigan. Le troisième korrigan intervient et dit à ses amis : ‒ Ce n'est pas à nous de décider de son sort, c'est à notre roi Drogon de le faire ! Les trois korrigans se jettent sur Nolwenn, la soulèvent puis la jettent dans le puits. Terrifiée, elle pousse un long hurlement en tombant. Sa grand-mère, dans le champ de blé derrière la maison, reconnaît la voix de sa petite-fille et accourt en direction des cris, mais quand elle arrive près du puits, il n’y a plus personne. Elle comprend que Nolwenn ne l’a pas écoutée et qu’elle est tombée dans le puits. Pendant ce temps, Nolwenn atterrit en douceur sur une crêpe géante tirée comme un trampoline par des korrigans dans une pièce sombre. Ses ravisseurs la conduisent au fond de la salle, vers un escalier. Nolwenn monte l’escalier et se retrouve dans une immense salle au milieu de laquelle trône le roi Drogon. Le chef des korrigans s’adresse à Nolwenn : ‒ Selon mes sujets, tu es accusée d’un terrible crime : tu les as réveillés ! Tu es condamnée à faire les corvées dans notre monde pendant 10 ans. Nous allons te conduire en prison, ta nouvelle demeure. Une voix venue du fond de la salle du trône s’élève : ‒ Pas touche à ma petite-fille, roi Drogon ! Le roi, stupéfait, dévisage la vieille dame qui a parlé et, furieux, lui demande : ‒ Qui es-tu et que fais-tu ici, vieillarde ? ‒ Tu ne me reconnais pas, Drogon ? Reconnais-tu davantage cette pièce en or marquée d’un trèfle à quatre feuilles ? Tu me l’as donnée il y 60 ans lorsque je t’ai sauvé la vie en t’apportant un chou-fleur qui avait poussé sous le vieil arbre ! ‒ Oh, c’est toi, la petite Soizic ! Comme tu as vieilli ! Je vois que tu t’es souvenu du passage secret ! Il est vrai que je te dois une faveur ! Que désires-tu ? ‒ Je veux que tu libères ma petite-fille Nolwenn ! ‒ Je n’ai qu’une parole, dit le roi. Peuple des korrigans, libérez notre prisonnière et ramenez-la chez elle avec sa grand-mère. De retour à la maison, Nolwenn et sa grand-mère partagent un far aux pruneaux. ‒ Maintenant, j’espère que tu écouteras mes conseils, car je ne serai pas toujours là pour veiller sur toi ! dit la grand-mère. Ce soir-là, Nolwenn s’endort en rêvant que le roi Drogon lui remet une bague magique qui la protègera. Elle se réveille et aperçoit quelque chose qui brille sur sa table de nuit : une bague qu’elle n’avait jamais vue auparavant… École Anita Conti Le peuple des morgans Le caillou revient et atterrit sur la tête de Nolwenn. La fillette perd connaissance et tombe dans le puits. Elle se réveille face à un inconnu couvert d'algues. ‒ Bonjour, dit-il, comment t'appelles-tu ? ‒ Je m'appelle Nolwenn. ‒ Quel âge as-tu ? ‒ J'ai neuf ans. ‒ Que tu as l'air pauvre ! s'exclame cet étrange individu. ‒ Oui, je suis dans la misère depuis la mort de mes parents. Je vis avec ma grand-mère dans une ferme. Qui es-tu et que fais-tu là ? questionne Nolwenn. ‒ Je suis un morgan. Mon peuple est ici depuis cent ans car une vague, lors d'une tempête, nous a jetés dans le puits ; nous y avons construit notre nouveau royaume. ‒ Que c'est dommage, répond la fillette. Il continue de la questionner et, pour la remercier d'être venue, le morgan lui propose une belle pomme. Nolwenn ignore qu'elle est ensorcelée. Elle hésite car elle trouve étrange que cet être lui propose une si belle pomme. Finalement, l'enfant croque dans le fruit. Soudain,le morgan ricane puis disparaît. Nolwenn se sent abandonnée. Elle crie pour qu'on vienne la secourir. Un oiseau l'entend. Il paraît très spécial avec son plumage doré et ses yeux scintillants. Il lui demande ce qu'elle fait là. Nolwenn le supplie de la délivrer. L'oiseau lui donne un anneau magique qui permet d'appeler une fée la nuit. Au bout de quelques heures, elle entend une voix grave qui résonne dans le puits. Le roi des morgans surgit et lui dit : ‒ Tu vas devenir notre enfant, à la reine et à moi. Elle s'écrie effrayée : ‒ Non ! Laissez-moi tranquille. Je veux rentrer chez moi et retrouver ma grand-mère ! Le roi, déçu, repart. Nolwenn attend la nuit en pleurant et en serrant précieusement la bague. La nuit tombe peu à peu. Alors elle appelle la fée en prononçant la formule magique donnée par l'oiseau. La fée apparaît puis dit : ‒ Le roi va te poser trois questions trois jours de suite, tu dois y répondre et tu seras libre. Puis la fée laisse Nolwenn seule. Le soleil apparaît et le roi des morgans est de retour. ‒ Si tu réponds mal à l'une des trois questions, tu devras devenir notre princesse. Je vais te poser la première question. Qu'est-ce que Dahut a volé à son père ? ‒ La clef qui fermait les portes de la ville d'Ys, répond la petite fille. Le roi est furieux, il repart mais d'abord il lui laisse de quoi manger et boire. Le lendemain, à l'aube, le roi revient poser la seconde énigme : ‒ Que veut dire manouès-noz ? ‒ Femme de nuit ! Le roi repart encore une fois. Le troisième jour, il arrive pour la dernière fois. ‒ Je vais te poser la dernière question. Pourquoi les fraises sont-elles rouges ? ‒ Elles l'ont toujours été, répond Nolwenn. ‒ Non ! Il y a longtemps de cela les fraises étaient blanches ! Elles sont devenues rouges grâce au sang des fiancés de Plougastel ! Tu as mal répondu, maintenant tu dois venir dans mon royaume et devenir ma fille. Après une heure de marche à travers des souterrains, Nolwenn arrive ; elle est impressionnée car le palais est immense ! Elle admire les grands vitraux et les tableaux. Un grand banquet a été préparé pour la nouvelle princesse. Quelques années plus tard, elle revoit l'oiseau et lui raconte son histoire. Sa nouvelle famille s'occupe bien d'elle, elle est riche, porte des belles robes et des émeraudes. Mais elle est un peu triste car sa grand-mère lui manque. Nolwenn dit à l'oiseau d'avertir les enfants qu'il faut écouter les adultes car, même si elle est heureuse aujourd'hui, elle regrette sa vie d'avant. École Saint Pierre Nolwenn et la mare aux fées Un « Aïe » retentit. Nolwenn, curieuse, s'assoit sur le rebord du puits, une pierre se dérobe et la fillette tombe. Elle fait de nombreuses pirouettes et a l'impression que le temps est suspendu. Enfin, elle heurte le sol. Abasourdie, elle entend alors une voix. ‒ C'est toi qui as jeté ce caillou sur ma tête ? Tu aurais pu m'éborgner ! Elle écarquille les yeux et aperçoit un drôle de personnage : un petit bonhomme à la peau verte, à la barbe et aux cheveux longs. Il porte une couronne. Les mains sur les hanches, il poursuit. ‒ Il est temps de me présenter. Je suis Boulgar, roi des korrigans. Tu es arrivée au cœur de la forêt de Huelgoat. Grâce à mes pouvoirs, je t'ai attirée dans ce puits, je savais que ta curiosité te pousserait à te pencher. Je te connais grâce à la mare aux fées. La fillette l'interrompt pour lui demander ce qu'est cette mare. ‒ Elle est magique : une seule goutte de son eau suffit pour guérir un korrigan. Mais ce n'est pas tout ! Elle reflète tout ce qui se passe dans ton village. Ainsi, je suis averti des dangers qui se présentent. Et c'est pour ça que tu es là car j'ai pu observer tes talents. Tu as le cœur pur, tu es très maligne et de surcroît une excellente archère. Alors, j'ai décidé de te confier une mission : un arbre surplombe notre mare aux fées. Ses feuilles présentent des épines mortelles. On ne peut donc y monter ! Pourtant une fleur pousse tout en haut de cette forteresse végétale. Seuls ses pétales peuvent sauver notre mare, il suffit qu'un d'entre eux effleure sa surface. Toi seule, grâce à tes talents d'archère, peut l'atteindre, mais il va falloir que tu trouves l'arc magique qui a été caché par les drouks. À ta tête, je devine que tu te demandes qui sont les drouks ! Ce sont nos ennemis, ils sont hargneux et voleurs. Leur chef est malade, ses forces s'affaiblissent de jour en jour. Ils veulent nous dérober l'eau de la mare, une seule goutte ne leur suffit pas, tu penses bien. Si tu parviens à toucher la fleur avec ton arc, et qu'un seul pétale tombe dans la mare, celle-ci sera protégée à tout jamais. Nolwenn demande où se trouve l'arc. Boulgar lui présente la blanche hermine qui la guidera à travers la forêt. Elle commence alors son voyage avec sa nouvelle amie. Au bout de trente minutes de marche, la blanche hermine commence à s'agiter et grimpe sur le tronc d'un arbre qui semble avoir traversé les siècles. Nolwenn s'approche et découvre l'arc. Le temps presse, il faut rejoindre les korrigans. Boulgar n'en revient pas lorsqu'il voit revenir la fillette l'arc à la main. Décidée, elle se dirige vers l'arbre magique. Elle prend une grande respiration et pense à ses parents. Elle tire une première flèche qui n'atteint pas sa cible, une deuxième, puis une troisième. Il ne lui en reste plus qu'une. Boulgar pose alors sa main sur l'épaule de Nolwenn qui tire une dernière fois. Toutes les personnes présentes retiennent leur souffle lorsqu'un pétale, d'un vol léger, tombe en direction de la mare aux fées. Au bout de quelques minutes interminables, il atteint enfin la surface de la mare. Une explosion de joie retentit derrière Nolwenn visiblement soulagée. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la voilà portée en triomphe par les korrigans. Boulgar lui tend, au nom de tous les siens, une couronne qu'il lui pose sur la tête. Nolwenn se réveille dans son lit, elle ne sait plus où elle est. Cette histoire était-elle un rêve ? C'est alors qu'elle entend la respiration de la blanche hermine blottie contre elle... École Jean-Marie Autret Nolwenn et l’Ankou Nolwenn entend une voix crier : – Aïe, non mais, ça ne va pas la tête ! Qui m'a lancé ça ? Nolwenn, tout étonnée, regarde dans le puits : du noir, toujours du noir, encore du noir. Alors elle hurle : – Hou hou, il y a quelqu'un ? – Oui, moi, le grand magicien du puits, répond la petite voix. – Je ne vous crois pas ! Qui êtes-vous et comment avez-vous pu tomber dans ce puits ? – Tu n'as qu'à venir le voir par toi-même, fredonne la voix. Nolwenn, piquée par la curiosité, monte dans le seau. Plus elle descend, plus le noir l'enveloppe. La fillette a la chair de poule. Soudain la corde casse et elle dégringole. Tout se passe très vite : elle voit de la lumière, heurte le sol puis tombe dans les pommes. Un peu plus tard, elle se réveille avec un mal de tête horrible, elle regarde autour d'elle, personne... Alors elle s'interroge : – Où suis-je ? Cette fois une grosse voix lui répond : – Dans mon antre, bien sûr ! Nolwenn demande d'une voix apeurée : – Et qui... qui... qui êtes-vous ? – Je suis... l'Ankou ! Cette fois le monstre sort de sa cachette en hurlant et essaye de l’attraper. Mais Nolwenn prend ses jambes à son cou et saute hors de la grotte. Elle se met à courir, courir, courir le plus vite possible pour échapper à l'Ankou qui la poursuit. La fillette a peur mais elle ne se retourne pas. Il faut qu'elle lui échappe à tout prix. Plusieurs heures plus tard, elle s'arrête de courir. Exténuée, elle ne sait plus où elle est, ni dans quel monde elle se trouve. Elle se sent perdue. Soudain, elle aperçoit de la lumière ; elle reprend espoir et se dirige vers une petite chaumière. La jeune fille entre sans frapper. À l'intérieur se trouve une vieille dame qui lui dit : – Bonjour Nolwenn. Tu as échappé à l'Ankou. Bravo ! Nolwenn, tout étonnée, la questionne : – Mais comment connaissez-vous mon prénom, et qui vous a dit pour l'Ankou ? Elle lui répond : – Je sais tout, je vois tout ! – Bon, eh bien puisque vous savez tout, pouvez-vous me dire comment retourner chez moi ? – Eh bien comme tu en es partie. – Et l'Ankou alors ? Et la corde ? – Donne des roses à l'Ankou, il te laissera passer. Et la corde sera réparée. – Bon, eh bien merci pour tout ! Elle reprend sa route. En chemin, elle cueille quelques roses noires. Quelques heures plus tard, elle aperçoit la grotte. À l'intérieur, l'Ankou la surprend. Elle lui tend les roses et, comme par magie, le monstre disparaît en une fumée noirâtre. Elle se dirige vers le puits. La corde est réparée. Avant de partir, elle prend la cape de l'Ankou en souvenir et commence à grimper. Une fois arrivée au sommet, le soleil est au zénith. Elle pense à sa mère qui doit être morte d'inquiétude. Tout en se dirigeant vers sa maison, elle aperçoit sa grand-mère et sa maman papotant tranquillement. Bizarre, elles n'ont pas du tout l'air inquiètes ! Sa mère l'appelle : – Nolwenn, on mange ! Ayant une faim de loup, Nolwenn lui répond avec un sourire : – J'arrive maman. Mais elle n'a pas oublié la cape qu'elle tient pliée dans sa main. École Achille Grandeau La créature des océans C'était un lendemain de tempête. Yann et son père avaient quitté le petit port de l'Aber Wrac'h pour pêcher autour des îlots. Yann passait toujours beaucoup de temps sur le voilier avec son père. Il ne se plaisait que sur la mer. Il n'avait pas beaucoup d'amis, les autres enfants du village ne s'intéressaient pas à lui. Il n'avait pas de « don » comme ses frères. Il n'était que le cinquième fils d'un pêcheur, le petit dernier, celui auquel personne ne fait attention. Ses journées suivaient l'horloge de la mer. Il fallait quitter le port à marée haute, hisser la grand-voile, naviguer entre les rochers, poser les filets et les casiers, les remonter, s'occuper des poissons. Et rentrer à la prochaine marée ou rester en mer plus longtemps. Yann aimait cette vie solitaire car ils se parlaient très peu avec son père. Seuls comptaient le vent, les vagues, les rochers... Ce jour-là, Yann et son père pêchaient autour de l'île de Stagadon. Mais la mer était mauvaise après la tempête, alors le père de Yann décida d'accoster sur l'île pour attendre que la mer se calme. Yann en profita pour partir se promener sur les plages. Il sautait entre les rochers et ramassait des galets ou des bois flottés. À un moment, il aperçut un éclat brillant dans une petite crique. Curieux, il s'en approcha et découvrit… une sirène ! La lumière brillante provenait du reflet du soleil sur les écailles multicolores de sa queue. Et quelle lumière ! C'était comme une lampe aux mille couleurs. Yann en resta bouche bée. En l'observant plus en détail, il remarqua, à travers sa chevelure rousse, un visage de jeune fille. La créature des océans avait à peu près son âge, si on pouvait donner un âge à une sirène ! Le temps s'arrêta pour Yann, il n'entendait plus le vent, il n'entendait plus les vagues. Il restait là, à observer la sirène, lorsque leurs regards se croisèrent. Elle avait des yeux bleu clair comme la mer autour de l'île de Stagadon. À cet instant sa vie fut bouleversée. Sans crainte, il s'approcha d'elle et il remarqua que sa nageoire était coincée sous des rochers. Elle ne pouvait pas bouger sans la déchirer. Sans hésiter, Yann rentra dans l'eau et dégagea les rochers. La sirène fut libérée mais au lieu de s'enfuir elle restait là et regardait Yann. Elle lui dit simplement : – Merci. Depuis ce jour, Yann se rendit le plus souvent possible sur l'île de Stagadon. À chaque fois, il rencontrait sa jolie sirène. On n'a jamais su ce qu'ils se racontaient... Les années passèrent, mais Yann ne révéla à personne l'existence de son amie. Son père et sa mère se demandaient souvent pourquoi Yann voulait rester seul sur l'île. Mais comme Yann semblait heureux, ils ne s'en inquiétaient pas plus. À l'âge adulte, Yann eut son propre voilier de pêche, il devint même le pêcheur le plus célèbre de toute la côte des Abers. Il ramenait toujours les plus gros poissons, même lorsque le temps était mauvais et que les autres pêcheurs restaient à quai. Sa sirène le guidait vers les meilleurs bancs de poissons. Il devint ainsi suffisamment riche pour s'acheter l'île de Stagadon et s'y faire construire une belle maison. Les sirènes sont aussi fées, elles peuvent se transformer en femme, à condition de rester sur une terre entourée d'eau. Yann et la sirène vécurent de longues années ensemble sur l'île. L'histoire ne nous dit pas s'ils eurent beaucoup d'enfants mais on imagine qu'ils furent très heureux. Si un jour vous passez dans l'Aber-Wrac'h, poussez votre embarcation jusqu’à Stagadon. Vous y verrez une eau claire, de la couleur des yeux de la sirène et une belle maison en pierre. Sûrement la maison de Yann et de sa sirène. École de Kervignounen Nolwenn et le caillou magique Une petite voix dit à Nolwenn : – Prends garde, l’eau va monter, monter et le puits va déborder. Tu trouveras à tes pieds un message et un petit caillou magique. Tu prononceras à chaque fois le vœu que tu souhaites et tu n’auras pas de problèmes. Nolwenn se baissa et vit un papier étrange roulé dans un vieux ruban. Elle déroula rapidement cet étonnant document. C’était une carte au trésor qui représentait le plan de la région de Bretagne où elle habitait, quelque part au nord, vers Saint-Malo. Elle partit directement à la recherche du trésor, sans oublier de ramasser le petit caillou. Elle arriva devant une forêt maudite. Une maison barrait le passage permettant d'accéder à cette effrayante forêt. Une dame âgée sortit de sa maison et dit : – Tu ne pourras passer que si tu m’offres un objet très précieux que tu gardes sur toi. Nolwenn réfléchit un peu et donna le petit caillou magique à la vieille femme. Aussitôt, il en sortit une petite fée minuscule. Elle endormit la vieille dame et donna à Nolwenn un chiffon magique, une ficelle ensorcelée et un morceau de jambon enchanté. Elle lui dit alors : – Quand tu arriveras au Lac aux Requins, jette le chiffon magique. Il se dressera alors un pont. Quand tu approcheras du Trou Infini, lance la ficelle ensorcelée. Des lianes tomberont. Quand tu verras le gros rocher gardé par l’Ogre Terrifiant, le gardien du trésor, donne-lui le jambon enchanté. Il s’endormira, mais n’oublie pas d’attendre deux minutes pour qu’il ne se réveille pas ! Nolwenn partit rapidement à l’aventure et marcha des heures et des heures. Un pont se dressa grâce au chiffon magique et elle put traverser le Lac aux Requins. Puis, lorsque le Trou Infini fut en vue, elle lança sa ficelle ensorcelée et des lianes tombèrent du ciel. Nolwenn se balança de liane en liane et arriva de l’autre côté du trou. Elle marcha longtemps et enfin elle aperçut un gros ogre près d’un rocher. Il surveillait son trésor. Elle avait enfin trouvé ! Alors, elle lança rapidement le morceau de jambon enchanté. Le gros ogre s’endormit… Mais une armée de petits korrigans s’approcha de Nolwenn, dans une ronde très rythmée, et ils l’entraînèrent dans la danse. Nolwenn n’avait plus son petit caillou magique. Il ne lui restait plus qu’à convaincre les korrigans de l’aider… Avec eux, elle chanta plein d’airs de musique bretonne et osa leur demander de la délivrer du gros ogre endormi. Ils se précipitèrent et l’entraînèrent en poussant de toutes leurs petites mains minuscules, mais douées de pouvoirs surnaturels. Ils firent basculer l'ogre dans le Trou Infini ! Alors Nolwenn put creuser, creuser et elle trouva enfin le trésor ! Elle le partagea avec les joyeux korrigans pour qu’ils la laissent rentrer dans son village. Sa grand-mère, qui était très inquiète, fut très heureuse de la voir revenir avec un trésor ! École Sainte Marie Yann et l'anneau magique Yann a un anneau magique qui lui permet de parler aux animaux. Ce bijou appartenait à un vieil homme qui, étant trop vieux, ne pouvait plus le garder et le lui a transmis. Un jour, l’aîné se rend dans un autre village. Sur le chemin il rencontre des chevaliers qui, ne le connaissant pas, l’emprisonnent dans leur château. Le lendemain Yann, ne voyant pas son frère, commence à s’inquiéter. Il décide de suivre le même chemin que lui et, comme son aîné, il trouve des chevaliers qui l’emprisonnent à son tour. Près des cellules, Yann aperçoit le gardien avec son chien et les clés. Soudain il a une idée. Comme il a toujours l’anneau magique sur lui, il demande au chien de lui donner les clés. Le chien les lui donne. Les deux frères attendent la nuit, que le gardien s'endorme, avant de s’en aller. Le lendemain, le brodeur va à la campagne pour acheter de la laine de mouton. Sur le chemin il marche sur un hérisson sans faire exprès puis il crie : – Aïe ! Yann l’entend et se précipite. Quand il arrive, il voit une vipère s'approcher de son frère. Alors il prend l’anneau magique et demande au hérisson de manger le serpent. Deux heures plus tard, le cuisinier va chercher des noisettes dans la forêt pour terminer sa soupe. Il trouve un endroit où il y en a beaucoup. Mais cet endroit, c’est la réserve des écureuils qui, voyant le cuisinier, l'attaquent. Le cuisinier appelle « au secours ». Yann l’entend et se précipite pour l’aider. Il voit que son frère se fait poursuivre par une dizaine d’écureuils. Il enfile son anneau magique et parle aux rongeurs. Il leur dit : – S’il vous plaît, arrêtez de lui courir après, il voulait juste prendre des noisettes pour terminer sa soupe mais il peut vous les rendre. Les écureuils le laissent repartir avec quelques noisettes. Le soir même, le danseur fait un spectacle dans un cirque. Avant lui, il y avait un spectacle de lions mais le dompteur n’a pas bien fermé la porte de la cage. Les félins sortent, vont sur la scène et entourent le danseur. Et là, son frère, surgi de nulle part, met son anneau magique et parle aux lions : – Écartez-vous ! Les animaux s’éloignent. Voilà ! Son frère l’a sauvé. La gavotte peut reprendre. De retour au village avec son frère, tout le monde le félicite. Durant leur absence, ses autres frères avaient raconté ses exploits. Depuis ce jour, Yann est aimé de tous et les villageois viennent lui demander de l'aide quand ils ont un problème avec un animal. École Sainte Thérèse Les épreuves du Korrigan Un grand bruit monte des profondeurs du puits, une musique envoûtante, comme celle des binious et des bombardes. Nolwenn, curieuse, décide d'aller voir d'où vient cette musique. Heureusement il y a le seau, elle se glisse dedans et s'aide de la corde pour descendre. Quand elle arrive en bas elle découvre qu’il n’y a pas d’eau dans le puits : c’est comme un souterrain et c’est l’obscurité totale. Nolwenn, effrayée, appelle sa grand-mère, mais celle-ci ne l’entend pas. Elle se dit qu'elle aurait peut-être dû l'écouter, cette grand-mère, mais en même temps Nolwenn veut en savoir un peu plus sur le mystère du puits. La fillette regarde autour d'elle, explore les parois. Au bout d’un moment, elle aperçoit une lueur. Elle se dirige vers cette lumière qui sort de la serrure d'une grande porte. Tout à coup, d’un coin de la grotte, surgit un petit homme haut comme trois pommes ; c'est un korrigan ! – Salut l’amie ! Que viens-tu faire ici ? – Heu…! Je viens de là-haut, je m'appelle Nolwenn. – Moi c'est Killian, je suis le gardien du puits. – Ah ! Et cette musique, c'est quoi ? – Les musiciens du roi des korrigans. – Je cherche ma mère, peux-tu m'aider à la retrouver ? – Tu sais, elle est au service du roi et si tu veux la libérer tu dois passer trois épreuves. Tu devras te montrer courageuse, forte et intelligente. – J'accepte de tenter l'aventure pour retrouver ma mère qui me manque. – Pour t’aider je te donne une épée, un bouclier et cette fiole de potion magique. Ah, j'oublie, voici le parchemin avec la piste à suivre. Après, je te retrouve près de la cascade. Le petit bonhomme disparaît, Nolwenn se retrouve seule. Elle avance pas à pas. Tout à coup des lames crochues sortent des murs, elle ne peut plus passer. Vite elle avale une gorgée de potion et devient aussi petite que le korrigan. Elle se glisse entre les lames. L’épreuve passée, Nolwenn continue son chemin dans la grotte. La deuxième épreuve paraît plus dangereuse : face à elle se dresse un dragon, rougeoyant, féroce, qui la menace en crachant du feu. Nolwenn prend l’épée et le bouclier donnés par le korrigan. Elle esquive une fois, deux fois ; le dragon se rapproche. La fillette est à bout de souffle, elle croit que c’est la fin mais elle pense à la fiole et la lance dans la gueule de la bête qui, aussitôt, rapetisse. Alors elle tue le dragon avec son épée. Un peu plus loin elle se trouve devant un océan de lave… Comment traverser ? Heureusement elle trouve des pierres pour l’aider. Elle saute dessus et arrive au pied de la cascade. Le korrigan l'attend et la félicite : – Bravo ! Tu as réussi les trois épreuves. Voici la clé qui ouvre la porte, va retrouver ta mère, elle est libre. Nolwenn est impatiente. Elle glisse la clé dans la porte et l'ouvre. Derrière, elle voit un autre monde, un grand jardin où les gens chantent et dansent. Une femme habillée de blanc se tourne vers elle, elles se regardent et sourient. La mère et la fille se jettent dans les bras l’une de l’autre. Nolwenn est heureuse, elle tire sa mère, et toutes les deux courent jusqu'à la sortie. En haut du puits, sa famille l’attend. Ils n’en croient pas leurs yeux. Tout le monde s’embrasse.Nolwenn est heureuse. École Sainte Croix La porte secrète Dans la chambre de Yann, il y a une petite porte secrète qui mène dans une prairie pleine d'animaux imaginaires. Malheureusement Mikel, son frère danseur, découvre cette porte et pénètre dans ce monde irréel où règne l'été éternel. Quand Yann s'aperçoit de l'intrusion de son frère, celui-ci est déjà loin. Il doit aller le chercher car lui seul peut communiquer avec les créatures et, sans lui, Mikel est en danger. Mikel avance dans la prairie et rencontre d'étranges animaux comme des licornes, des oiseaux minuscules, des papillons qui marchent, des chouettes qui volent le jour, des écureuils planeurs... Mais il ne tarde pas à découvrir que certains de ces animaux sont dangereux. Ainsi, pour éviter un lion à trois têtes, il se cache dans une grotte. Quand il remarque, dans le fond, deux grands yeux rouges, il est trop tard. Il n'a pas le temps de reculer qu'un dragon crache du feu qui atteint son pied gauche. Malgré sa blessure, il sort de la grotte, mais tombe nez à nez avec un dragon des montagnes qui projette de l'eau glacée sur le pied brûlé et le laisse sortir. Il se réfugie dans une forêt et se cache dans le creux d'un arbre où il assiste au combat des deux dragons. Il passe finalement la nuit dans cet arbre. Le jour n'est pas encore levé qu'il entend un craquement de branche et voit une ombre s'approcher de lui. Un drôle d'ours coloré, avec deux cornes pointues, vient le saluer et l'emporte dans sa gueule. Quand le soleil commence à apparaître, l'ours lâche Mikel car il a peur de la lumière. Il retombe lourdement dans l'herbe fraîche et se cogne contre un chêne. Un gros gland tombe sur sa tête et finit de l'assommer. Pendant ce temps, Yann cherche son frère mais ne le trouve pas. Il doit calmer les animaux les plus énervés par son intrusion. Il tape finalement deux fois dans ses mains pour que les créatures deviennent des statues. Il communique par la pensée avec elles et leur demande de protéger son frère. Mikel a retrouvé ses esprits. Il sort de la forêt et traverse un petit ruisseau. Plus loin, une cascade tombe dans un lac. Des sirènes maléfiques y vivent. Elles n'ont pas été statufiées et n'ont pas entendu l'appel de Yann. En voyant Mikel s'approcher, elles en tombent immédiatement amoureuses et l'ensorcèlent avec leurs chants. Mikel se dirige vers l'eau mais Yann arrive juste à temps pour l'empêcher de plonger. Il remarque alors la blessure de son frère et demande de l'aide aux animaux pour le soigner et le ramener dans le monde réel. Un lapin rose géant se propose. Il emporte les deux frères sur son dos. Ils arrivent rapidement devant la sortie. Dès qu'il passe la porte, le lapin se transforme en peluche. Yann et Mikel sont désormais en sécurité dans la chambre, ils discutent de l'incroyable secret de Yann et décident de garder ce secret pour eux. Mikel promet aussi de ne plus s'aventurer dans ce monde extraordinaire sans son petit frère. Titouan le brodeur, Nolan le cuisinier et Amaël le beau jeune homme, qui s'inquiétaient de ne plus voir leurs frères, sont rassurés de les retrouver. Comme Mikel ne leur révèle rien, leur regard sur Yann n'a pas changé : ils le considèrent toujours comme un garçon ordinaire, sans talent particulier. Et, comme tous les jours, ils partent marcher au bord de la mer et faire le tour du phare. École Notre Dame de Lourdes Gagnants Cycle 2 N°1 : Classe de CE1-CE2 de l’école Saint Jaoua à Plouvien (29). Professeur : M. Gildas MARREC Élèves : ACH Amaury – BAUER Anaëlle – BERGOT Alexis – CALLEC Clémence – DE COUESNONGLE Alexis – DENIEL Pierre Louis – FOUCHARD Noévan – GOURMELON Estelle – GUILLOU Maxime – IZARD Aglaë – JIQUEL Alciana – LAINE Timéo – LAOT Ysaline – LE FUR Salomon – LIORZOU Emma – LOUVEAU Matthéo – MINGANT Melvin – MORVAN Coraline – PREMEL CABIC Jules – RIOUALEN Clément – SEGALEN Méline – SIMON Goran – TOURNELLEC Raphaël N°2 : Classe de CP-CE1 de l’école Saint Julien à Le Sourn (56). Professeure : Mme Katia LE CORNEC Élèves : ABIDAL Eva – BELLEC Riwan – BIRER Arthur – B. Laurinda – CAREL Louann – CREMET Leelou – CREMET Ziggy – FOLLEZOU Agathe – GICQUEL Charlotte – GUILLERMIC Tess – JEGOUREL Agathe – LE BRIS Jules – LE CADRE Léna – LE FRANC Antonin – LE JELOUX Marion – LE NAGARD Méline – LE NET Camille – LE PALLEMEC Raphaël – LE PODER Anaé – LE ROCH Lison – LE ROCH Maxime – RICARD Basile – SCOTTO DI VETTIMO Manon – SMERCAKU Swan N°3 : Classe de CP-CE1 de l’école Jeanne d’Arc à Plédéliac (22). Professeure : Mme Céline OLLIVIER Élèves : BRUGALET Ornella – BUTLER Tuan – DESCHAMPS Pacôme – FERRY Lucas – FERTE Adrien – GAUTIER Eline – GESBERT Titouan – GUEGUEN Kevin – HINGANT Eloïse – JAN Lucie – JAN Léon – LAMANDE Ewen – LAMBART Swan – LEFEUVRE Timéo – LEVEQUE Eliot – NORMAND Jade – NOURRY Charline – NOURRY Mathieu – ROY Maëlys – THEFAUT Charlie – TUAL Bleuenn N°4 : Classe de CE1-CE2 de l’école de Kermélo à Lorient (56). Professeure : Mme Christine BANIEL Élèves : ALBERT Mahé – BERNARD Maëli – BOURIC-DANIEL Lucas – BOURRIQUEN Evan – BREUT-SANCAN Moea – GAUTREAU Liz – GUERIN Maelig – GUTTADAURO Vaitea – GUYARD-THIEUW Nolhann – JACOB Anna – LAGANT Chloé – LE BIHAN Eloane – LE GUÉVEL Gwendal – LE MOAL Aelaïg – LE PARC Brandon – LEZE Noa – MABED Nathan – MAILLOT Robin – MONSCHE Katell – MOREAU Thomas – MOUSSEIGNE Alia – NICOLAS Tylann– PAQUIEN Noa – ROPERCH Evana – SANÉ Samya –YETIK Ahmet N°5 : Classe de CE1-CE2 de l’école Saint Laurent à Brest (29). Professeure : Mme Isabelle DUPORTE Élèves : ABIVEN Samuel – BAJARD Waël – BOULEUX Clara-Liên – COURVOISIER Sarah – DEKKAK Sarah – DJEMAIEL Carla – EL AMRI Tarik – GALES Sullyvan – GATELIER Léa – GUENNEGUES Salomé – HADER Leïla – HASNE André – JEGU Julien – JEZEQUEL ALexis – LARREUR Samuel – LE GAC Margaux – LE VEN Joseph – LOAËC Wilona – MORVAN Margaux – NIM Lucas – PERENNES Anaïs – RAFAI Shaïma – ROPARS Alexis – SILLE Dylan N°6 : Classes de CP et CE1 de l’école de Logonna à Logonna Daoulas (29). Professeures : Mme Sophie MASSON et Gaëlle VERMET Élèves : AMBLARD Keyra – AMIEL MATHIEU Louis – ARGOUARC'H Soline – BAILLEUX Léna – BOUCHARE – TACHAMI Sofiane – BOURY Lucille – BOZEC Tifenn – CALVEZ Shanisse – CARBONNIER Ana – CERISIER Julien – COZIC Tanguy – CRIBIER Emma – DELABRE Maïwen – DIVERRES Soline – DOUTREUWE Cyril – DURAND Lila – EFFOSSE Matteo – GALLON Hugo – GENDREAU Noé – GODET Suzie – GUICHARD Ulysse – GUILLERM Gaïa – HELIES Valentin – HERRY Jules – JANISZEWSKI Lomig – JEZEQUEL Antoine – JEZEQUEL Camille – KERMAREC Louise – LE BIHAN Garance – LE DORSE Gabin – LE DROUMAGUET Maëlyn – LE GOUGUEC Iwen – LE GUERROUE Armand – LE MOAL Evan – LE PAGE Maël – LELONG Lou-Awen –LOUART Solal – MARTIUS Chloé – MASSON Juliette – MEENS Camille – PENNEC Kevin – POQUET Samuel – RIERA Yasmine – SIMON Aénor – SITHAMMA Maël – SPERANZA Kylian – STEERS Morgan – TREBAUL Eleana – TREDUNIT Sarah – TRENNOY Arthur N°7 : Classe de CP de l’école Anita Conti à Plouescat (29). Professeure : Mme Véronique MILIN Élèves : ARZUR Jade – COSTIOU Stella – DA CONCEICAO ROSA Emma – DUCROQ Océane – DUVAL Étienne – GUILLERM Nathan – KERMOAL Luka – KERVELLA Lohan – LE BRAS Lou – LECOUBLET Mathéo – LEHAITRE Loïka – MICHEL Antoine – MOUTON Laly – PHILIPPOT Yann – POSTEC Jade – POSTEC Louna – QUEMENEUR Rose – ROUE Perrine – SIMON Noah – VALLÉE Raphaël N°8 : Classe de CE1-CE2 de l’école publique de Kermaria-Sulard (22). Professeur : M. Erwan RAOUL Élèves : BELLEC Noah – CALLEC Dorian – CLEMENT Melvin – DEME Alonzo – DEVEMY Maëlys – DUBOUAYS DE LA BEGASSIERE Léonie – DUCREUX Tony – FEROUI Amalia – GOASDOUE Renaud – GOSSELIN Gabriel – KERAUDREN Noé – LE BAIL Perrine – LE CAËR Alizée – LE CUN Léane – LE GALL Angélina – LE LEVIER-BLANLEIL Kiara – LEUTELLIER Alan – MANACH Cédric – MASI Noémie – PARLOUËR Laure – PLET Zoé – QUEMENEUR Samuel – TILLY-LAUNAY Noah – TRUQUET Léo N°9 : Classe de CP-CE1 de l’école publique de Mellionec (22). Professeure : Mme Anne KASTLER Élèves : COLLETER-LOUICHE Maëlle – FABLET Romane – KASTLER Milan – LE FUR Alyssa – POUILLET Simon N°10 : Classe de CP de l’école Saint Pierre à Plougastel Daoulas (29). Professeure : Mme Cécile LORANT Élèves : BOIN-PICHON Axel – BOUDOUL Alban – BOURCIN Clément – CHOQUER-JEZEQUEL Clovis – CLAQUIN Gustave – CORRE Juliette – COUALAN Louise – DESPLATZ Lénaëlle – DIAS GOMES Soraya – DUBOIS Arthur – FAUCHE-JESTIN Théa – HASSOUTE Nour El Imane – HUMBERT Léo – JAOUEN Albin – JEZEQUEL Marylou – LE BIHAN Valentine – LE BRENN Louisa – LE GALL Noah – LESCOUARC'H Adélaïde – MONAI Elisa – PICHON VERGES Paul – POSTIC Eléa – POUPON Laura – WERLE Méline – ZOUAOUI Nicolas Gagnants Cycle 3 N°1 : Classe de CM1 de l’école du Sacré Cœur de Plougonvelin (29). Professeure : Mme Nadia GUIGNAT Élèves : AUDREN Loïs – AUGUSTE ELEUTHER Loane – DANIEL Anouk – DANIEL Chloé – DORMOY Clarisse – FLAN Nitani – GUIHARD Zélie – GUILLEM-GUERRERO Tess – GUYOT Paul – KUHN Camille – KUHN Victoria – LE DREFF Sarah – LE FAOU Chloé – LE GALL Vincent – LEON Gaetan – LESQUER Louise – MIRKOVIC Téo – PENNEC Eloïse – PERHIRIN Quentin – PERROT Albane – PLOQUIN Adrien – QUEGUINER Anaïs – RIS Lilou – ROUSSIN Fiona – SALAUN Lucie – SAVARY Nelson – WARIN Camille N°2 : Classe de CM1 de l’école Anita Conti à Plouescat (29). Professeure : Mme Aurélie BOSSARD Élèves : BASTARD Guéna – BAYUET Alyssa – BERDIN Léa – BILLANT-SCHWEYER Clara – CONGAR Ludivine – DA CONCEICAO ROSA Maxime – DE BERNARDO Timoty – DE LUCA Maëlyse – DENNIELOU Eloane – GOUIN Elodie – GUILLERM Alexia – JARRIER Lilou – KERBAOL Caroline – LE NÉGARET Erwan – LE NOUY Alicianne – LE NOUY Maïlys – LE RU Chloé – LEGOULLON Manon – MARGUIER Maxence – MELINGUI N'GONO Zito – MILBÉO Yannis – MOLÉ-CHEMIN Eden – PINVIDIC Morgane – POSTEC Eva – SOARES DA COSTA Lucas – TAHIROU KOROMBEYZE Mélissa N°3 : Classe de CM2 de l’école Saint Pierre à Plougastel Daoulas (29). Professeure : Mme Morgane LAPLANCHE Élèves : BESSONNET Valentine – BORDEUX Eliot – BRANELLEC Martin – CHATALIC Orlane – COLIN Théau – DUMERVAL Athenais – FOLL Valentine – GLOANEC Gauthier – JEZEQUEL Malorie – JULLIEN LOMBRAGE Alice – KERVELLA Hugo – KLES Chloé – LAURENT Louna – LE BARS Rosalie – LE COAT Thomas – LE GALL Marie – LECERF Paul – MAILLET Mathilde – MARC Corentin – MONOT-TUAL Ines – MORVAN Célia – NAY Clara – PICARD Norah – POULIQUEN Noé – SERVAIS Axel – TANGUY Elouan – TREBAUL Lorina N°4 : Classe de CE2-CM1-CM2 de l’école Jean-Marie Autret à Plogonnec (29). Professeure : Mme Morgane ATTIOGBE Élèves : AUTEXIER Maïwenn – BALAVEN Clovis – BALAVEN Louis – BERNARD Lucas – BRIAND Gabin – DUGROSPREZ Tristan – GUELLEC-AUFFRED Noémie – JEZEQUEL Kylian – LE BIHAN Lise – LE BIHAN Yves – MARTIN Youna – MELENNEC Marika – MINICHY Mathéo – NICOLAS Mewen – PENNANEAC'H Emma – PREVOST Léa – QUELLEC Alicia – SALOU Justine – SENSFELDER Viviana – THOMAS Raphaël N°5 : Classe de CM2 de l’école Achille Grandeau au Relecq Kerhuon (29). Professeure : Mme Muriel RIOU Élèves : ASSIE Jordan – BELY Alexy – BERNARD Fanny – BOUVIER Lawenna – BRETON Erin – CREIGNOU Youna – DE FONSECA Evann – FLOCH Jaïana – FRIGERE Loane – JEGOU Tony – JESTIN Arthur – KERAMPRAN Loanne – KERBRAT Alexandre – LE CUNFF-VILMIN Margot – LE FRANC Charlotte – LE GALL Etienne – LEROUX Théo – MALENGREAU Elouan – MARTIN Jonathan – MOREAU Bleuenn – MOTTE Emilie – POITEVIN-LE GALL Daryna – ROIGNANT Naomi – ROUXEL Béatrice – SERANDOUR Elouan – SURVILLE Ethan – THIERRY Mélissa – VASSEUR Lou N°6 : Classe de CM1 de l’école de Kervignounen à Landivisiau (29). Professeur : M. Marc LE DEZ Élèves : BERGER Sean – BERTHEVAS-GRIGNOU Lola – BOGA-WARIN Yannis – BOURNONVILLE Ruben – CADIOU Gabrielle – CHIRA Cliff – DURLIN Léa – FERMIER Alizée – GOUDARD Mathéo – GUILLERM Héléna – HELOT Ninon – KERDREUX Sarah – KERMOAL Tamara – LE NOUVEL Alexy – LE REST Ines – LETURGEON Johann – MANSON Emma – MASSON Noémie – MAZELLA Gabriel – MERGEN Charlotte – MESGUEN Mathéo – PERON Lola – PERON Titouan – QUERE Angélo – RENOULEAUD Aimeryck –SCOUARNEC-LAFORGE Margot – SEFANI Malo – TILLY-BONAMI Enzo – TREIGNER Julie N°7 : Classe de CE2 de l’école Sainte Marie à Landevant (56). Professeure : Mme Brigitte COLLET Élèves : AMICEL Romy – BIGOT-HARNOIS Arthur – BOBIK Nolan – COINTO Rafaël – FLEURY Noa – GAUDER Emma – GESLIN Emma – GICQUEL Aurore – GUIGUEN Danil – HENRIO Raphaël – LAUER-STUMM Yuna – LE JONCOUR Florian – LE MENTEC Pierre – LE MER Melvina – LE NINIVEN Evan – LE PEZENNEC Aëlle – LE STANG Tom – MOKHTARI Illan – MOUTONNET Idvunael – NIVANEN Kealan – PABOUL Dylan – QUILLERE Raphaël – RONCIN Victor – SOVY Calvin N°8 : Classe de CM1 de l’école Sainte Thérèse à Quimper (29). Professeure : Mme Pascale HASCOËT Élèves : BARRE Noah – BERTHOU Olwenn – BOLUSSET Léa – BOUDY Lilou – BOUGRO Mathilde – CAM Dénez – CAM Léa – CAOUDAL Lina – COSQUER Youenn – DOEUFF Goulven – FAUTREL Morgan – GUILLOU-VISSE Louane – HEMERY Emma – KERIBIN Elisa – LARUE SOUMAILE Ziah-Jeane – LE GALL Mathieu – LE LU Enora – LE MEN Manon – LE SAINT Guilhem – LEMOINE Agathe – LEMOINE Flore – LEMOINE Joseph – LOUEDEC Anthony – MORVAN Jeanne – MORVAN-HOUART Imari – MURY Corentin – NANCEY Kiliam – PRIGENT Valentin – RAYMOND Pierre-Yves – ROUX Erwann – SCHMITT Maxence – STEPHANT Lou – ZDANCEWICZ Darius N°9 : Classe de CE2-CM1 de l’école Sainte Croix à Quimperlé (29). Professeure : Mme Catherine AUFFRET Élèves : ALASSIMONE Victoire – BIENFAIT Aloïs – BOURHIS Inès – DE LA FORCADE Louise – FASY Paolo – FLATRES Paul – GER Noa – GOURVEN Claire – GUENNEC Louis – GUILLOU Jade – HALOUANI Adam – JACQUES Maxime – KERHERVE Clara – LE GUENNEC Sarah – LE TROTTER Lucas – MARCHAL Sara – MICHELET Mike – MORICE Louane – NICOLO Kévin – PENARD Lucie – SALMON-DANO Elou – SPADONI Lola – SPADONI Nicolas – TURMEL-MOYSAN Nina N°10 : Classe de CM1 de l’école Notre Dame de Lourdes à Bohars (29). Professeure : Mme Valérie QUEMENEUR Élèves : BLECON Lou-Anne – CALVEZ Clémentine – CANN Amaël – FOLGOAS Alizé – GAUTREAU Swanny – HERMAN-MENGUY Elisa – KERMARREC Mathis – LE ROUX Romy – MAZELLA Axel – NDONG EVINI Yannick