Moins de sommeil égale plus de poignées d`amour
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Moins de sommeil égale plus de poignées d`amour
Allopathie: ce que dit la recherche Moins de sommeil égale plus de poignées d’amour – chez l’adulte Moins l’on dort, plus on mange et plus on grossit. Voilà le constat qui ressort du dernier congrès annuel de l’American Heart Association aux États-Unis. Une étude a été réalisée dans un laboratoire du sommeil sur 17 personnes en bonne santé, hommes et femmes confondus, qui ont été observés lorsqu’ils dormaient. Pendant les trois premières nuits d’acclimatation, les sujets n’ont pas été dérangés dans leur sommeil, et ont dormi en moyenne 6,5 heures. Au cours de la phase suivante, la durée de sommeil d’une moitié des participants a été réduite pendant huit nuitées, à 5,2 heures en moyenne. Les données montrent que les participants en manque de sommeil ont ingéré environ 550 kilocalories de plus que pendant la phase d’acclimatation. Or la théorie selon laquelle un individu serait plus actif, et dépenserait donc davantage de calories, lorsqu’il reste plus longtemps en état de veille, n’a pas pu être validée. En effet, la dépense énergétique due à l’activité physique est restée la même dans les deux groupes d’étude Au final, l’apport calorique des sujets qui ont dormi moins longtemps était sensiblement plus élevé, sans qu’ils se soient davantage dépensés, d’où un bilan énergétique positif. Vu le faible nombre de participants à cette étude, ces données devront néanmoins être confirmées à l’avenir. Source: Calvin Andrew D. et al., «Insufficient Sleep Increases Caloric Intake but not Energy Expenditure», American Heart Association´s Epidemiology and Prevention/Nutrition, Physical Activity and Metabolism 2012 Scientific Sessions. Moins de sommeil égale plus de poignées d’amour – chez l’enfant Chez l’enfant aussi, le manque de sommeil a des conséquences négatives sur la prise de poids, comme le confirme l’essai IDEFICS, la plus importante étude réalisée en Europe sur le surpoids chez l’enfant âgé de deux à dix ans. Ce sont 17 000 enfants de cette tranche d’âge et issus de onze pays qui ont participé à cet essai à partir de l’automne 2006. Tous ont subi des examens médicaux réguliers, et ils ont été interrogés, ainsi que leurs parents, sur leurs loisirs, leurs connaissances nutritionnelles et le temps qu’ils passaient devant la télévision ou les jeux vidéo. L’étude s’est achevée en 2011, et l’une des principales conclusions est qu’il existe une relation étroite entre le nombre d’heures de sommeil et le risque de surpoids ou d’obésité. Les écoliers qui dorment moins de 11 heures par nuit ont 40 %de chances supplémentaires d’être en surpoids, et ceux qui dorment moins de 9 heures, 300 % de plus. Ce sont surtout les jeunes garçons qui passent le plus de temps devant la télévision ou les jeux vidéo au lieu de dormir. Source: «Identification and prevention of dietary- and lifestyle-induced health effects in children and infants», Int. J. Obes., 35(s1). Disponible à l’adresse suivante: http://www.nature.com/ijo/journal/v35/n1s/index.html?WT.ec_id=IJO201104.