Le mariage et l`adoptions pour les couples homosexuels
Transcription
Le mariage et l`adoptions pour les couples homosexuels
Le mariage et l’adoptions pour les couples homosexuels Quels sont les droits des homosexuels aujourd’hui ? Comment sont-ils perçus par la société ? Pourquoi les homosexuels n’ont-ils pas le droit au mariage ? Faut-il légaliser le mariage homosexuel ? Le couple homosexuel est-il une famille, et donc a-t-il le droit à l’enfant ? Source : Le Point.fr - Publié le 10/11/2009 à 15:46 L'évolution des droits des homosexuels en France L'autorisation donnée mardi par le tribunal administratif de Besançon à l'adoption d'un enfant par un couple d'homosexuelles , apporte un élément supplémentaire à l'évolution des droits des homosexuels en France: - Depuis le VIe siècle, l'homosexualité est un crime passible de la peine de mort. Auparavant, l'homosexualité était tolérée par le droit romain. - 25 septembre 1791 : Le code pénal dépénalise l'homosexualité, mais la loi ne la reconnaît pas pour autant et les homosexuels peuvent être poursuivis sous d'autres incriminations comme l'outrage à la pudeur. - 6 août 1942 : Une ordonnance rétablit la sanction pénale de l'acte homosexuel avec un mineur de 18 à 21 ans, prévoyant jusqu'à 3 ans de prison. - 4 août 1982 : La loi supprime toute pénalisation de l'homosexualité impliquant des personnes de plus de 15 ans, âge de la majorité sexuelle. - 17 mai 1990 : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) retire l'homosexualité de la liste des maladies mentales. - 15 septembre 1999 : Suite à une proposition de loi socialiste défendue par Patrick Bloche et Jean-Pierre Michel, le Parlement crée un statut pour les couples du même sexe, Le mariage homosexuel dans le monde Pays-Bas : c’est le premier pays à ouvrir le mariage civil aux couples du même sexe, en 2001. Les obligations et les droits des conjoints sont identiques à ceux des hétérosexuels, dont celui d’adopter. Belgique : les mariages entre homosexuels sont autorisés depuis juin 2003. Ils obtiennent en 2006 le droit d’adopter des enfants. Espagne : le gouvernement Zapatero a légalisé en juillet 2005 le mariage entre personnes du même sexe. L’adoption est possible. Canada : la loi sur le mariage des couples homosexuels et le droit d’adopter est entrée en vigueur en juillet 2005. Auparavant, la majorité des provinces canadiennes autorisait déjà l’union entre personnes de même sexe. Afrique du Sud : en 2006, l’Afrique du sud est devenue le premier pays du continent africain à légaliser l’union entre deux personnes du même sexe par "mariage" ou "partenariat civil". Norvège : une loi de janvier 2009 met sur un pied d’égalité les couples homosexuels et hétérosexuels. Ils avaient la possibilité depuis 1993 de s’unir dans un partenariat civil. Source : http://www.france-info.com/ le pacte civil de solidarité (PACS). - 15 juin 2000 : Une loi autorise les associations de lutte contre l'homophobie à se porter parties civiles lorsqu'un crime a été commis, "en raison de l'orientation sexuelle de la victime". - 27 juin 2001 : Le tribunal de grande instance de Paris accepte pour la première fois l'adoption par une femme homosexuelle des trois enfants de sa compagne. - 18 mars 2003 : Les peines infligées pour les crimes homophobes sont alignées sur celles prévues pour les crimes racistes. - 5 juin 2004 : Le maire de Bègles Noël Mamère célèbre le premier mariage homosexuel, qui sera définitivement annulé en mars 2007, la loi française ne permettant pas le mariage homosexuel. - 30 décembre 2004 : La loi réprime les propos homophobes au même titre que les propos antisémites ou racistes et crée la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). - 24 février 2006 : La Cour de cassation accepte qu'un parent homosexuel délègue l'autorité parentale à son partenaire homosexuel. - 22 janvier 2008 : La Cour européenne des droits de l'homme condamne la France pour le refus d'adoption par une homosexuelle. Suède : pionnière en matière de droit à l’adoption, la Suède permet depuis mai 2009 aux couples homosexuels de se marier civilement ou religieusement. Portugal : une loi, entrée en vigueur le 1er juin 2010, modifie la définition du mariage en supprimant la référence au "sexe différent". Elle exclut le droit à l’adoption. Islande : le mariage homosexuel est légal depuis juin 2010. La Première ministre a épousé sa compagne le jour de l’entrée en vigueur de la loi. Argentine : c’est le 10ème pays à autoriser le mariage homosexuel. Les droits des conjoints sont les mêmes, y compris pour l’adoption. Les Etats-Unis et le Mexique ont autorisé le mariage homosexuel sur une partie de leur territoire. Plusieurs pays ont adopté des législations sur une union civile accordant des droits plus ou moins étendus aux homosexuels (adoption, filiation) : Danemark ’"partenariat enregistré", 1989), France (PACS, 1999), Allemagne (2001), Finlande (2002), Nouvelle-Zélande (2004), Royaume-Uni (2005), République tchèque (2006), Suisse (2007), Uruguay et Colombie. Source : Population & Société, Légaliser les unions homosexuelles en Europe: innovations et paradoxes, Numéro 424, Juin 2006, Patrick Festy Note de lecture : le graphique indique l’ampleur relative des droits et avantages accordés en Europe au partenariat légal homosexuel et à la cohabitation homosexuelle, par rapport à ceux que procure le mariage hétérosexuel. Sur l’ensemble des droits et avantages que confère le statut de couple hétérosexuel marié (soit une série de 33 conséquences juridiques dans des domaines divers, repérées par l’indice 100) (figure a), la législation française en reconnaît seulement 55% aux partenaires homosexuels légaux (pacs) et 35% aux homosexuels cohabitants. Les pourcentages correspondants aux Pays-Bas sont respectivement de 96 et 73%. Sur les droits parentaux (soit une série de sept conséquences juridiques, repérées par l’indice 100) (figure b), la législation française en reconnaît seulement 17% aux partenaires homosexuels légaux (pacs) et 17% aux homosexuels cohabitants. Les pourcentages correspondants aux Pays-Bas sont respectivement de 86 et 81%. N-B: dans le cas de la Belgique et des Pays-Bas, le partenariat légal homosexuel est en fait un mariage. Source : Kees Waaldijk [3], p. 9. veulent vivre ensemble et partager leurs biens. Dès lors que deux personnes de même sexe s'aiment, il serait injuste de s'opposer à ce que cet amour soit reconnu par la société et par le droit. L'interdiction du mariage homosexuel repose sur des préjugés religieux. Pour l'Eglise, en effet, le but du mariage est la procréation. Seule l'union entre un homme et une femme est donc jugée légitime. De plus, l'Eglise pense que l'amour homosexuel est contre nature: elle ne saurait donc tolérer une union qui le sanctionne. Ces objections, toutefois, n'ont aucune valeur dans une société laïque. Les homosexuels doivent avoir les mêmes droits que les autres. Si deux personnes de même sexe s'aiment, elles doivent aussi pouvoir se marier. Il ne faut pas légaliser le mariage homosexuel Source : http://www.fneeq.qc.ca/fr/ dernière consultation 08/01/11 Il faut légaliser le mariage homosexuel En interdisant aux personnes de même sexe de se marier, on établit une discrimination fondée sur des restes de préjugés religieux. Les homosexuels doivent avoir les mêmes droits que les autres. Cela inclut le droit de se marier. Les homosexuels doivent avoir les mêmes droits que les autres individus. Ces droits comprennent le droit au mariage. En interdisant le mariage entre personnes du même sexe, on laisse persister une discrimination fondée sur les préférences sexuelles. Cela est contraire au droit moderne et au principe de l'égalité des droits. Cela fait longtemps que le mariage n'est plus seulement une cérémonie religieuse, mais aussi une cérémonie civile. Du point de vue laïc, c'est une union entre deux personnes justifiée par le fait qu'elles s'aiment, qu'elles Le mariage des homosexuels nie la différence des sexes, fondement anthropologique de la société. C'est une violence symbolique envers les hétérosexuels. On ne peut pas se vouloir différent et réclamer les mêmes droits que ceux-ci. Le mariage n'est pas un droit individuel. C'est un contrat entre deux individus d'où découlent certains droits et devoirs pour chacun vis-à-vis de l'autre. En outre, le terme de "mariage" a une valeur symbolique très forte, pas seulement en religion. Il symbolise l'union entre deux sexes, laquelle est le fondement de notre société. En réclamant le droit au mariage, les homosexuels commettent donc une violence symbolique. Ils veulent forcer la société à admettre que l'amour entre deux hommes ou deux femmes et l'amour entre un homme et une femme, c'est la même chose. Or, ce n'est pas vrai: la revendication du mariage homosexuel nie implicitement la différence entre les sexes. A cette objection d'ordre anthropologique s'ajoute une objection d'ordre éthique. Les homosexuels, comme les autres minorités autoproclamées, doivent assumer leur différence dès lors qu'ils en font la base presque exclusive de leur identité. Il est contradictoire de revendiquer sa différence par rapport à la norme sociale et d'exiger que cette différence soit inclue dans la norme. L'union entre deux personnes de même sexe et l'union entre deux personnes de sexe différent n'est pas la même chose. Source : http://www.france-jeunes.net/ « Un risque de confusion dans l'esprit de l'enfant » TONY ANATRELLA, psychanalyste, spécialiste en psychiatrie sociale (*) homos qui manifestent là un grand besoin de reconnaissance sociale. Quels sont les risques pour l'enfant ? Que pensez-vous de l'homoparentalité ? Tony Anatrella. C'est une notion paradoxale car la parenté procède de deux personnes de sexe différent engagées dans une relation amoureuse pour concevoir un enfant. C'est pourquoi je distingue le cas de l'adulte qui a eu un bébé dans le cadre d'une union hétéro- sexuelle avant de vivre son homosexualité : qu'il s'agisse du père ou de la mère, il doit pouvoir continuer à exercer sa responsabilité parentale. En revanche, que des gays et des lesbiennes, dont les couples sont par nature inféconds, aient recours à la solution du bricolage biologique (insémination artisanale, mères porteuses...) me semble très grave. Cela revient à instrumentaliser l'enfant, utilisé comme faire-valoir par des Les risques de l'homoparentalité ne pourront être évalués qu'à long terme sur vingt ou trente ans. Bien sûr, l'enfant qui a besoin d'un père et d'une mère pour se construire ne développera pas de pathologie mentale et ne deviendra pas homosexuel pour autant. En revanche, en évoluant dans un univers familial unisexe, il aura plus de difficultés à se construire psychologiquement et à mûrir affectivement. Grandir entouré de deux personnes du même sexe qui vont jouer une mascarade parentale risque de provoquer des troubles de la filiation et une grande confusion dans l'esprit de l'enfant. C'est pourquoi les pouvoirs publics ne doivent pas ouvrir le droit à l'adoption aux homosexuels. (*) Auteur de « la Différence interdite » "Premièrement, les profils comportementaux de cette population ne semblent pas différer de ceux de la population générale. Ces enfants ne souffrent pas plus de troubles pathologiques parce qu'ils sont élevés dans une famille monoparentale. Deuxièmement, je démontre que l'homosexualité du parent ne semble pas comporter en soit de facteurs de risques pour l'enfant. Parmi ces cinquante-huit enfants, ceux qui semblent avoir le plus souffert, sont ceux nés dans une famille de parents hétérosexuels, puis qui ont vécu la séparation de leur père et de leur mère et qui sont ensuite éventuellement élevés par une famille homoparentale. Mais c'est bien la séparation des parents qui est le plus dur à vivre pour l'enfant et non pas leur sexualité. " Source : Stéphane Nadaud, "Homoparentalité, une nouvelle chance pour la famille ?" Stéphane Nadaud (né en 1969), est un médecin pédopsychiatre et philosophe français. Il est actuellement pédopsychiatre à l'hôpital de VilleÉvrard (Seine-Saint-Denis). Après des études de médecine, il se spécialise en psychiatrie, puis en psychiatrie de l'enfant. Il a soutenu la première thèse française consacrée à l'homoparentalité. Il a été rédacteur en chef de la revue Chimères fondée par Gilles Deleuze et Félix Guattari en 1987. Source : Wikipedia.org Source : http://www.lexpress.fr/, publié le mercredi 21 juin 2006 51% pour, 41% contre: à quelques jours de la Marche des fiertés, un nouveau sondage montre que la France n'est pas tout à fait prête au mariage homosexuel et moins encore à l'adoption par des couples gay A l'approche de la Marche des fiertés, la Gay Pride, une courte majorité des Français - 51% contre 45% - se déclarent opposés au mariage homosexuel, selon un sondage réalisé par TNS Sofres pour Le Nouvel Observateur. Un chiffre inférieur à d'autres enquêtes récentes, qui, selon le journal, s'explique sans doute en partie par la formulation de la question. Quand il est abordé sous l'angle des discriminations ou de l'égalité des droits, le mariage gay enregistre en effet un meilleur score, "au nom des grands principes" explique Anne-Hélène Mangin, de TNS Sofres. Mais l'opinion se crispe quand on s'en tient au symbole et surtout quand on aborde la question de la famille: 60% des personnes interrogées restent opposées à l'adoption d'enfants par des couples gays (36% y sont favorables) et 54% se disent hostiles à la possibilité, pour les couples de femmes, de recourir à l'insémination artificielle (42% sont pour). A l’automne 1999, le Parlement français a adopté une loi qui offre un statut légal aux unions de fait, en créant entre les partenaires un « pacte civil de solidarité » (Pacs). La possibilité est ouverte aussi bien aux couples hétérosexuels qu’aux couples homosexuels. De l’entrée en application de la loi, le 15 novembre 1999, jusqu’à la fin mars 2001, environ 37 000 Pacs ont été conclus (6 211 en 1999, 23 644 en 2000 et 7 238 au premier trimestre 2001). Source : Population & Société, Pacs : l’impossible bilan, numéro 639, Juin 2001, Patrick Festy