Ultrabac Terminale S - Exercice de spécialité du sujet Polynésie juin
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Ultrabac Terminale S – Exercice de spécialité du sujet Polynésie juin 2010 Les parties A et B sont indépendantes. Page 1 sur 2 Mais rien n'est fini car on nous demande «les couples d'entiers naturels solutions de (E)», c'est-à-dire ceux tels que : 1 1 6.λ + 1 ≥ 0 et 7.λ + 1 ≥ 0 ⇔ λ ≥ − et λ ≥ − 6 7 Partie A On considère l'équation : (E) : 7 x − 6 y = 1 Bref, l'entier λ doit être supérieur ou égal à 0. où x et y sont des entiers naturels. 1. Donner une solution particulière de l'équation (E). Une solution de l'équation diophantienne (E) est le couple (1;1) . En effet : Conclusion : les solutions de l'équation diophantienne (E) sont les couples d'entiers naturels de la forme ( 6.λ + 1;7.λ + 1) où λ est lui-même un entier naturel . 7 ×1 − 6 ×1 = 7 − 6 = 1 Partie B 2. Déterminer l'ensemble des couples d'entiers naturels solutions de l'équation (E). Nous devons résoudre dans l'ensemble des entiers naturels l'équation diophantienne (E). Nous allons d'abord procéder à une résolution dans , puis nous nous restreindrons à . De quelle(s) forme(s) sont les solutions de l'équation diophantienne (E) ? Si le couple d'entiers relatifs ( u; v ) est solution de (E), alors nous avons : 7 × u − 6 × v = 1 = 7 ×1 − 6 × 1 Prise par les deux bouts, cette égalité peut alors aussi s'écrire : 7 × u − 7 × 1 = 6 × v − 6 × 1 ⇔ 7 × ( u − 1) = 6 × ( v − 1) Dans cette partie, on se propose de déterminer les couples ( n; m ) d'entiers naturels non nuls vérifiant la relation : (F) : 7 n − 3 × 2m = 1 1. On suppose que m ≤ 4 . Montrer qu'il y a exactement deux couples solutions. Dans cette question, l'entier m peut prendre quatre valeurs. Voyons ce qu'il advient de la relation (F) dans chacun de ceux-ci. m = 1 : 7n − 3 × 21 = 1 ⇔ 7 n − 6 = 1 ⇔ 7n = 7 ⇔ n =1 Donc 6 divise le produit 7 × ( u − 1) . m = 2 : 7 − 3 × 2 = 1 ⇔ 7 − 12 = 1 ⇔ 7 = 13 Pas de solution ! Comme 6 est premier avec le facteur 7, alors 6 divise nécessairement l'autre facteur u − 1 d'après le théorème de Gauss. Donc il existe un entier relatif λ tel que : u − 1 = 6.λ ⇔ u = 6.λ + 1 Il vient alors : 7 × ( u − 1) = 6 × ( v − 1) ⇔ 7 × 6 × λ = 6 × ( v − 1) ⇔ 7.λ = v − 1 m = 3 : 7n − 3 × 23 = 1 ⇔ 7 n − 24 = 1 ⇔ 7 n = 25 Pas de solution ! n ⇔ v = 7.λ + 1 Donc toutes les solutions de l'équation diophantienne sont de la forme ( 6.λ + 1;7.λ + 1) où λ est un entier relatif quelconque. A présent, se pose la question de la réciproque : tous les couples de cette forme sont-ils solutions de (E) ? Vérifions-le ! 7 × ( 6.λ + 1) − 6 × ( 7.λ + 1) = 42.λ + 7 − 42.λ − 6 = 1 Donc tout couple d'entiers relatifs de la forme ( 6.λ + 1;7.λ + 1) est bien solution de (E). Ainsi les couples d'entiers relatifs solutions de l'équation diophantienne (E) sont-ils ceux de la forme ( 6.λ + 1;7.λ + 1) où λ est un entier relatif. 2 n n 4 n n n m = 4 : 7 − 3 × 2 = 1 ⇔ 7 − 48 = 1 ⇔ 7 = 49 ⇔ n = 2 Conclusion : la relation (F) n'admet que deux solutions si m ≤ 4 . Il s'agit des couples : (1;1) et ( 2; 4 ) 2. On suppose maintenant que m ≥ 5 . 2.a. Montrer que si le couple ( n; m ) vérifie la relation (F), alors 7 n ≡ 1 modulo 32 D'abord, comme m ≥ 5 , alors il existe un entier naturel k tel que : m = 5+ k Ensuite, si le couple ( n; m ) vérifie la relation (F), alors nous avons : n m n 5+ k 7 − 3× 2 = 1 ⇔ 7 − 3× 2 Modulo 32, cette dernière égalité devient : 5 2 = 1 ⇔ ⇔ 7 − 3 × 32 × 2k = 1 n 7 n − 3 × 0 × 2k ≡ 1 ⇔ 7 n − 0 ≡ 1 ⇔ 7n ≡ 1 modulo 32 Ultrabac Terminale S – Exercice de spécialité du sujet Polynésie juin 2010 2.b. En étudiant les restes de la division par 32 des puissances de 7, montrer que si le couple ( n; m ) vérifie la relation (F), alors n est divisible par 4. Partons à l'aventure ! A quoi les premières puissances 7 sont-elles congrues modulo 32 ? 70 ≡ 1 modulo 32 2.d. Pour m ≥ 5 , existe-t-il des couples ( n; m ) d'entiers naturels vérifiant la relation (F) ? Supposons qu'il existe un couple d'entiers naturels ( n; m ) vérifiant la relation (F). Nous aurions alors : 7 n − 3 × 2m = 1 1 7 ≡ 7 modulo 32 Modulo 5, cette égalité deviendrait : 72 ≡ 49 ≡ 17 modulo 32 3 Page 2 sur 2 7 n − 3 × 2m ≡ 1 ⇔ 1 − 3 × 2m ≡ 1 ⇔ −3 × 2 m ≡ 0 ×( −1) ⇔ 3 × 2m ≡ 0 modulo 5 2 7 ≡ 7 × 7 ≡ 17 × 7 ≡ 119 ≡ 23 modulo 32 Repartons à l'aventure ! A quoi le produit 3 × 2m est-il congru modulo 5 ? 74 ≡ 73 × 7 ≡ 23 × 7 ≡ 161 ≡ 1 modulo 32 3 × 20 ≡ 3 ×1 ≡ 3 modulo 5 75 ≡ 74 × 7 ≡ 1× 7 ≡ 7 modulo 32 Et ainsi de suite... Il semble que les restes des puissance de 7 modulo 32 soient cycliques suivant une période de 4 et égaux alternativement à 1, 7, 17 et 23. Prouvons-le ! On appelle q et r les quotient et reste de la division euclidienne de n par 4. Ces quatre entiers vérifient les deux égalités : n = 4× q + r et r ∈ {0;1; 2;3} En travaillant modulo 32, il vient alors : ( ) 7 n ≡ 7 4×q + r ≡ 7 4.q × 7 r ≡ 7 4 q × 7 r ≡ 1q × 7r ≡ 1× 7r ≡ 7r ≡ 1 si r = 0 7 si r =1 3 × 21 ≡ 3 × 2 ≡ 6 ≡ 1 modulo 5 3 × 22 ≡ 3 × 2 × 2 ≡ 1× 2 ≡ 2 modulo 5 3 × 23 ≡ 3 × 22 × 2 ≡ 2 × 2 ≡ 4 modulo 5 3 × 24 ≡ 3 × 23 × 2 ≡ 4 × 2 ≡ 8 ≡ 3 modulo 5 Modulo 5, le produit 3 × 2m ne semble être congru qu'à 1, 2, 4 ou 3. Prouvons-le ! Les quotient q et reste r de la division euclidienne de m par 4 vérifient les égalités m = 4× q + r et r ∈ {0;1; 2;3} Il vient alors en travaillant modulo 5 : 17 si r = 2 23 si r = 3 A présent, revenons à notre relation (F) ! Si un couple ( n; m ) vérifie la relation (F), alors d'après la question précédente : 7 n ≡ 1 modulo 32 D'après ce que nous venons de faire, cela n'est le cas que lorsque et seulement lorsque le reste r de la division euclidienne de n par 4 est nul. Soit, lorsque n est divisible par 4. Conclusion : si le couple ( n; m ) vérifie la relation (F), alors n est divisible par 4. 2.b. En déduire que si le couple ( n; m ) vérifie la relation (F), alors 7 n ≡ 1 modulo 5 D'après la question précédente, si le couple ( n; m ) vérifie la relation (F), alors n est un 3 × 2m ≡ 3 × 24×m + r 3 ×1 ≡ 3 q 3× 2 ≡ 1 ≡ 3 × 24 × 2r ≡ 3 × 1q × 2r ≡ 3 × 2r ≡ 3× 4 ≡ 2 3× 8 ≡ 4 ( ) si r = 0 si r = 1 si r = 2 si r = 3 Une chose est sûre : le produit 3 × 2m n'est jamais congru à 0 modulo 5. Conclusion : la supposition faite est fausse. Si m ≥ 5 , il n'existe pas de couples d'entiers naturels ( n; m ) vérifiant la relation (F). Nous aurions pu aboutir à une contradiction...plus rapidement ! 3 × 2m ≡ 0 modulo 5 ⇔ 5 divise le produit 3 × 2m 5 étant premier avec chacun de ses facteurs 2 et 3, il ne peut diviser le produit 3 × 2m d'après le théorème de Gauss... multiple de 4 et il existe donc un entier naturel k tel que n = 4.k . Il vient alors : n 7 ≡7 4.k ≡7 2×2×k ( ) ≡ 72 2 k ( ) ≡ (( −1) ) ≡ 49 2 k 2 k k ≡ 1 ≡ 1 modulo 5 3. Conclure, c'est-à-dire déterminer l'ensemble des couples d'entiers naturels non nuls vérifiant la relation (F). Il n'existe que deux couples d'entiers naturels vérifiant la relation (F) : (1;1) et ( 2; 4 )