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Cinquante-Quatrième Année. — N° 294 CINQ centimes le Numéro Lundi 1G et Mardi 17 Décembre 1895 ABONNEMENT INSERTIONS Un an 18 fr. Six moi; 0 » Trois mois $ 50 Annonces, la ligne.. » 20 Réclames, — .. » 30 Faits divers, — .. » 75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTÉ L'Agence Havos, 34, rue Notre-Dame-des-Victoires, et 8, place de la Bourse, est seule chargée à Paris de recevoir les annonces pour le journal. L'abonnement continue jusqu'à réception d'un avis contraire. Un trimestre commencé sera dû. : 4L PLACE OU MARCSIS>\0IS1, SAUMUR Arton preud la parole Erreur Judiciaire Le Filtra publie une longue lettre d'Arton, datée de sa prison de Londres, 11 décembre, avec visa du directeur de la prison, mettant, ainsi que le dit le prisonnier, « les points sur Le 23 novembre dernier, deux inspecteurs de la sûreté, munis d'un mandat d'amener signé de M. le juge d'instruction Guillot, se présentaient au numéro 128 de la rue de Charenton pour arrêter une dame Larget, inculpée de « mendicité et emploi d'enfants ». Les agents, n'ayant pas trouvé, rue de Cha- les i », et racontant les tentatives de négociations que le gouvernement français a faites, par deux fois, auprès de lui pour acheter ses papiers dans ces derniers temps. En voici quelques extraits : La première fois, j'étais en liberté à Budapest, d'où je me rendis à Venise pour m'y rencontrer avec M. Dupas, secrétaire du directeur de la sûreté générale, qui était accompagné, pour ma sauvegarde, par mon conseil, M. Raoul Royère. M. Dupas est resté avec moi à Venise du 29 er décembre 1892 au 1 janvier 1893, avec mandat en poche, sans m'arrêter. Et maintenant, pour en finir une fois pour toutes avec les faux fuyants et les majestueuses déclarations que l'on prodigue du haut de la tribune, mettons les points sur les i. Au moment de l'affaire de Venise, M. Loubet était ministre de l'intérieur et chef direct de M. Dupas. MM. Ribot et Bourgeois faisaient partie du ministère. Si M. Loubet a agi sans les prévenir ou sans se mettre d'accord avec ses collègues, c'est affaire à démêler entre eux. Ge ministàre tomba le 10 ou le 12 janvier 1893. Un ministère Ribot fut reconstitué, et peu de jours après commença la chasse par M. Soudais, prudemment accompagné par M. Dupas. J'étais tranquillementà Budapest, etje reçus en temps utile une dépêche me disant de quitter mon refuge. La personne qui m'a prévenu ne faisait pas partie du gouvernement; il est doDC à supposer qu'elle a été dûment avertie. Tout le monde, d'ailleurs, connaît le résultat de la poursuite, MM. Soudais et Dupas jouant partout le rôle des carabiniers. Bref, je rentrai le 4 février 1893 à Londres que je n'ai plus quitté depuis. La seconde tentative est celle faite tout dernièrement lorsque M. RicarJ m'a envoyé M. Georges Lefèvre à la prison de Holloway, à Londres. M. le garde des sceaux avoue qu'il a remis une lettre à M. Georges Lefèvre, lettre autographe adressée à M. Gochefert: le but était d'avoir mes papiers. Le texte de la lettre lue à la Chambre diffère de l'original, mais peu importe la forme, le fond y est... Selon M. Ricard, il savait où trouver mes papiers et effectivement la première chose qu'il fait et la plus simple, c'est de se mettre en rapport avec mon fils et ma fille pour avoir une entrevue avec moi ! Il l'obtient sur demande faite officiellement par M. Newton; elle a lieu le mercredi 27 novembre 1895, à la prison de Holloway, et (quoique sachant où sont mes papiers I) M. Lefèvre vient tout simplement me faire des propositions pour remettre ces papiers à un certain moment, et sous certaines conditions au gouvernement. Dans une nouvelle entrevue, deux jours plus tard, à la.CourdeBow Street, en ma présence renton, la femme qu'ils devaient arrêter, se rendirent au commissariat du quartier des Quinze-Vingts et prièrent le commissaire de police, M. Demarquay. de la convoquera son bureau. Ce magistral, connaissant sur son quartier une dame veuve Larget, qui demeurait 40, rue deChalon, pensa que ce devait êlre elle qui était visée par le mandai et, sans s'informer davantage, la fit venir à son bureau. Malgré ses dénégations, malgré le témoignage de tous ceux qui la connaissaient, Mmo veuve Larget fut arrêtée et, le jour même, envoyée au Dépôt. Là, elle fut soumise à la visite médicale, ni plus ni moins que les filles galantes ; puis elle fut conduite devant M. Guillot. Elle renouvela ses protestations, raconta qu'elle était veuve d'un garde municipal mort depuis deux ans, après dix ans de service, et qu'à ce litre elle recevait une pension de soixante francs de la Ville de Paris ; elle ajouta qu'elle était sur le point d'obtenir un kiosque à journaux et qu'en attendant elle travaillait honnêtement pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa vieille mère. Rien n'y fit. M. Guillot voulait lui l'aire avouer qu'elle vivait de la prostitution ! Mme Larget sa fâcha et menaça de raconter à la presse l'odieuse erreur dont elle était victime. Le juge parla alors de l'enfermer dans un asile d'aliénés I Enfin, au bout de quinze jours, on se décida à la remettre en liberlé, sans indemnité, ni excuses, la malheureuse femme. Ces faits révoltants appellent une sévère enquête. L'opinion nesera satisfaite que lorsque M. Demarquay aura été entendu par M. Lépine et que le garde des sceaux aura obtenu de M. Guillot une explication des abus scandaleux qu'en cette circonstance on lui reproche. supportées par les patrons n'ont été que de 474,029,685 francs. Les grèves qui avaient réussi dans la proportion de 67 0/0 des établissements en 1882, n'ont réussi que dans la proportion de 23 0/0 en 1894. Bref, 32 0/0 de grèves ont réussi complètement, 13 0/0 en partie et 55 0/0 ont complètement échoué. En somme, si les ouvriers au lieu de se laisser mener discutaient eux-mêmes leurs intérêts et leurs différends avec les patrons, il esl certain que beaucoup de grèves seraient évitées, qqi ne profitent qu'aux pêcheurs en eau trouble. A MADAGASCAR Le minisire de la Guerre communique le télégramme suivant du général Duchesne, en date de Tananarive, le 6 décembre : Les troubles qui ont eu lieu à Arivonimamo, dans les monts Ankaratra, au sud-ouest de Tananarive, et que je vous ai signalés par télé- gramme, ont été vigoureusement réprimés. Le gouvernement malgache a donné à ces opérations un concours empressé et le mouvepeut être considéré comme apaisé. DUCHESNE. Le général Duchesne fait connaître, en outre, qu'il a envoyé trois Compagnies du bataillon malgache, sous le commandement du chef de bataillon Ganneval, pour châtier une bande de brigands qui habitent les monts Ankaratra. La situation est satisfaisante à Madagascar, où la fête du Bain vient d'être célébrée suivant le cérémonial ordinaire. Voilà la grève de Carmaux terminée. El tout compte fait, les verriers en ont retiré des mois de misère. Seuls, les commis-voyageurs socialistes ont bénéficié d'une réclame bruyante. Aussi bien est-ce partout la même chose, r-ous avons sous les yeux une statistique que le commissaire du travail de Washington vient précisément de relever à propos des grèves qui se sont succédé aux Etals-Unis depuis treize ans. C'est, on le voit, de pleine actualité. Eh bien I ce relevé donne matière à des réflexions qui frapperaient certainement les ouvriers. Si ces grèves ont coûté fort cher aux patrons, elles ont coûté pluscher encore à la classe ouvrière à laquelle elles ont causé des pertes et des misères incalculables. Il y a eu, dans cette période de treize ans, 14,390 grèves, qui ont affecté 69,107 établisse- proposition avec tous les détails et en discutant la valeur des avantages offerts. ont été de 952,4(57,000 francs, tandis que celles Rouen. — M. Prier, greffier du tribunal de première instance de Rouen (Seine-Inférieure), est révoqué. Les travaux parlementaires Ainsi qu'on le verra d'autre part, la Chambre a terminé la discussion du budget. Le Sénat tiendra une séance extraordinaire pour recevoir le dépôt du projet et l'on pense que le débat pourrait commencer, devant la haute assemblée, au plus tard le 21 décembre prochain. La commission des finances, en effet, a examiné au fur et à mesure de leur vote à la Chambre, les divers budgets spéciaux. Dans sa séance, elle a notamment examiné les budgets de la guerre et de la marine. M. Morel, rapporteur général, a informé ses collègues qu'il comptait déposer, jeudi prochain, son rapport sur le bureau du Sénat. Le sentiment général est que le budget, allégé de la réforme des boissons, de celles des successions et des patentes qui font l'objet de projets spéciaux, pourra êlre voté, au Luxembourg, en trois ou quatre jours. Les Chambres pourraient peut-être, dans ces conditions, se séparer la veille de Noël ou, au plus tard, le 28 ou le 29 décembre. Les papiers d'Arton Le préfet de police, dans une entrevue qu'il a eue avec un haut fonctionnaire du ministère de l'intérieur, a cru pouvoir affirmer qu'une partie des papiers d'Arton serait, par des circonstances connues de lui seul, en sa possession avant huit jours. Le cabinet espagnol INFORMATIONS Le Conseil municipal de Paris s'est occupé du cas du receveur d'octroi journaliste et policier Lefèvre. M. Poubelle, pour couvrir son subordonné, a déclaré qu'il avait reçu, en Madrid, 11 décembre. — Le ministère espagnol est reconstitué. MM. Bosch et Romero Robledo sont remplacés respectivement par MM. Linares Rivas et Tejada de Valdosera. Condamnation à mort allant à Londres, une mission du gouvernement. On sait que M. Ricard avait, à la tribune de la Chambre, affirmé le contraire. La cour d'assises de la Corse, après trois journées d'audience, a condamné à la peine de mort le nommé Théodore Bonelli, de Bocagnano, âgé de trente ans, neveu des bandits Bellacoscia. * * Le budget a été voté, à la Chambre, par En novembre 1894, Bonelli, de complicité avec son cousin Antoine Ferrucci, âgé de dix- 453 voix contre 59, et elle s'est ajournée à sept ans, avait tué, puis carbonisé un mendiant du nom de Joseph Murali, et cela dans le but de gagner une prime, en faisant passer la victime pour le bandi Cappa. jeudi. Le Sénat, convoqué exlraordinairemenl pour Ce que coiUcnl les Grèves ments et enlevé le travail à 3,714,496 ouvriers. Les pertes de salaires subies parles ouvriers et en présence de trois témoins, il répète sa Les abonnements et les insertions doivent être payés d'avance. samedi, a tenu une courte séance dans laquelle le ministre des finances a déposé le budget, que le Sénat a aussitôt renvoyé à la Commission. * * Le général Zedé est nommé commandant du 15e corps, et gouverneur de Lyon. * * Le mouvement préfectoral annoncé depuis plusieurs jours, a paru avant-hier. Le préfet du Tarn, M. Doux, est envoyé en disgrâce dans la Corrèze. * * Le Figaro a publié une lettre d'Arton, qui s'inscrit à faux contre les assertions portées à la tribune par MM. Ricard et Ribot. Arton promet d'envoyer au journal, après le procès, les documents qui établissent l'imposture des ministres. M. Ribot, visé par cette lettre, écrit au président du Conseil pour se disculper et rejette la faute sur les agents subalternes. Il demande que l'on poursuive Dupas. M. Ricard promet d'ouvrir une instruction. Abordage en Méditerranée Toulon, 14 décembre. — L'abordage signalé s'est produit mercredi, à minuit et demi, pendant l'appareillage de l'escadre active de la Badine au golfe Juan. Suivant les instructions de l'amiral Gervais, l'escadre marchait sans feux à l'allure de cinq nœuds, lorsque le brick-goélette italien vint se jeter en travers de la ligne. Le cuirassé Courbet, commandant Gourdon, découvrit aussitôt ses feux de position et manœuvra pour éviter la goélette; cependant un choc se produisit et le beaupré du brick fut brisé au ras de l'étrave. Le Courbet prit aussitôt ce bateau à la remorque jusqu'augolfe Juan, où il lui donna du matériel pour réparer son beaupré. Collision en mer Un collision s'est produite entre le steamer Harralon, allant d'Hambourg à Sunderland, et un bateau de pèche anglais, l'Ueal. Il y a eu 8 noyés. Plusieurs bateaux de pèche ont fait naufrage sur la côte anglaise. La tempête Une dépêche de Saint-Jean-de-Terre-Neuve dit qu'un orage épouvantable sévit sur les côtes de Terre-Neuve. Plusieurs navires sont échoués. Le bateau Pouyer-Querlier, de la Compagnie du câble transatlantique, se trouve, paraîtil, dans une situation très critique. Château hanté Le château de la Coudraie, situé à six kilomètres du Pont-l'Abbé, est en ce moment le sujet de mille racontars. On le dit hanté par les esprits. Tous les jours, dès six heures du soir, les meubles, la vaisselle, la batterie de cuisine entrent en danse. Les gendarmes se sont embusqués en vain. Les curieux en grand nombre viennent assister à ces scènes moyenâgeuses. Horrible suicide Un iodividu nommé Jean Latasle, né à SaintMichel, s'est jeté sous un train à Toneins. Il habitait à Piert chez un métayer et c'est à la suite d'une discussion avec ce dernier qu'il décida de se tuer. Latasle alla s'étendre sur la voie ferrée attendant le passage d'un train. Le malheureux a eu une partie du crâne enlevé. Les bras et les jambes ont été broyés. Le béret, une partie du cuir chevelu et les sabots de Lataste ont été retrouvés par le chauffeur dans le cendrier de la machine en arrivant à La Réole. Les Italiens en Afrique Rome 14 décembre. — Plusieurs journaux annoncent qu'un décret royal appelle sous les armes, le 25 décembre, 25,000 hommes de la première catégorie de la classe 1893, pour être envoyés en renforts en Afrique. Le général Baldissera serait nommé commandant en chef des troupes d'Afrique, en remplacement du général Baratieri. . „—— REVUE HEBDOMADAIRE 15 décembre 1895. On peut dire aujourd'hui que le rentier n'existe plus : l'être tranquille que nous avons tous connu autrefois, qui se laissait doucement vivre dans la sécurité du présent et dans la quiétude de l'avenir, sans autre préoccupation que celle régulière et normale de toucher ses revenus, cet être heureux et satisfait, le renlier, n'existe plus. Le mouvement des fortunes, le développement des capitaux, l'amoindrissement rapide du taux de l'argent, la multiplication et la diversité des affaires, la production de l'or par masses jugées jusqu'à ce jour invraisemblables, tout cela a créé un être nouveau, c'est le capitaliste. Mais, celui-là, ne peut plus vivre de la vie tranquille du rentier et l'avenir va rendre de plus en plus laborieuse et préoccupante sa situation. 11 y a des choses qu'il ne sait pas et qu'il faut qu'il sache: il faut appeler son attention sur un problème redoutable dont la solution bouleversera d'ici dix ans toutes les fortunes privées ou publiques, c'est la production de l'or. Il y a aujourd'hui dans le monde entier pour environ 15 milliards d'or; or, d'après les calculs les plus modérés et absolument positifs, Feuilleton de «l'Echo Saumurois » 36 le monde, les entrailles des montagnes ne produiront pas moins de 50 milliards d'ici à \ 5 ou 20 ansl Toutes les fortunes qui n'auront pas su s'intéresser à la production de l'or seront fatalement diminuées. L'industrie de l'or sera pendant quelques années, même de longues années, un facteur économique autrement puissant que ne l'a été depuis 50 ans l'industrie des chemins de ferl et tout en répudiant, en condamnant la honteuse spéculation des mines d'or qui, en ruinant bien des malheureux a détourné de son véritable but les forces qui auraient dû se consacrer à l'exploitation industrielle de l'or au lieu de se consacrer à la spéculation des mines d'or, nous devons donc proclamer qu'aujourd'hui un intérêt dans une mine d'or est une obligation absolue, une réussite pour toute fortune qui ne veut pas déchoir. An surplus, nous écrivions en 1891, alors que la rente Française valait 85 fr. : « Dans un temps où le capitaliste voit chaque jour ses rentes diminuer dans des proportions inquiétantes, dans un temps où la rente française emportant dans sa hausse toutes les autres valeurs, s'apprête à dépasser le pair, c'est un acte de sagesse et de prévoyance que de mettre une petite partie de sa fortune sur une affaire d'or parfaitement susceptible de rétablir l'équilibre du revenu ». Ces vues d'avenir se sont trouvées confirmées, il faut aujourd'hui se graver dans l'esprit comme une vérité inéluctable que le mouvement économique qui se prépare bouleversera toutes les prévisions. La Société d'Economie politique, la première, tous les hommes véritablement réfléchis, toutes les publications sérieuses, tout ce qui pense et a souci de l'intérêt économique du monde, tous sont d'accord pour considérer avec une curiosité mêlée d'épouvante ce qui va surgir. Nous aussi nous sommes dans notre rôle en appelant sur cette évolution l'attention de chacun. Nous mettons nos travaux, nos idées et nos conseils à la disposition de tous. Tous nos lecteurs peuvent s'adresser à la Socilé Française, 22, place Vendôme, à Paris, pour recevoir les conseils que comporte chaque situation particulière. Juges suppléants: MM. Martin, 36; Sour- -- la Ferme-Ecole du Prieuré de Saint-Georgesdeau, 23 ; Chaussepied, 19. des-Sept-Voies, en école pratique d'agriculture Agriculture A la demande de M. de Grandmaison, M Néron, député de la Haute-Loire, membre du Conseil Supérieur de l'Agriculture, viendra, d'ici peu, dans un des centres agricoles de l'arrondissement, faire une conférence sur il s'en occuperait le plus tôt qu'il le pourrait et dans un sens favorable. Enfin le minislres'est déclaré partisan de la dénonciation de la convention de Berne en ce qui concerne les certificats d'origine pour les plantes et arbustes. l'emploi des engrais chimiques. Remonte Notaire» Les députés de Maine-et-Loire ont reçu à la Chambre une délégation des uotaires, MM. de Grandmaison, de Soland, de Maillé de La Bourdonnaye, Coudreuse, Guignard et Bougère, députés, et M. de Lareiniy, séna- avoués et huissiers qui venaient les entretenir teur, président du Conseil général de la Loire- du Inférieure ont été entretenir M. 4e ministre de projet de loi sur l'augmentation des la guerre de diverses questions concernant la patentes. Porte-monnaie trouvé M. Victor Bodet, marchand de porcs à Mon- remonte dans la circonscription d'Angers. On écrit d'Angers que d'après une dépèche treuil-BelIay, a trouvé hier malin un porte- de Majunga, le prince monnaie contenant trois pièces de 1 fr., trois cier au 25e régiment de dragons, attaché à la de 0,30 c. et 0,15 de monnaie. Louis Murât, sous-offi- personne du général Duchesne, dont le décès Le réclamer au bureau de police. avait été annoncé aux officiers de son régiment, est en parfaite santé à Tananarive. Intérêts locaux Notre député a entretenu le ministre de la Deux soldats du corps expéditionnaire sont guerre de la cession du Donjon de Saumur aux morts à Madagascar des suites de fièvres palu- Beaux-Arts pour l'installation d'un Musée. Le déennes, et une similitude de nom est la cause minisire lui a promis que l'affaire recevrait de cette regrettable confusion. une prompte solution et qu'il était en principe disposé à accueillir favorablement toute de- Attention a l'escroc! Depuis plusieurs mois, un jeune homme, se mande officielle en ce sens si les domaines n'y disant ancien employé du Crédit mutuel et faisaient pas d'opposition à la cession gra- populaire, exploite le clergé, les communautés tuite. religieuses et les personnes charitables, en se M. de Grandmaison s'est rendu alors chez disant M. le Directeur des Domaines qui lui a dit que Besse. rien ne lui semblait devoir s'opposer à la ces- recommandé par le P. Ludovic de Les lettres qu'il présente sont des faux. sion gratuite par le ministère de la guerre, du Il a volé pas mal d'argent. Donjon l'administration des Prière de communiquer cet avis aux per- M. de Grandmaison vient de voir M. le Di- sonnes qui pourraient recevoir la visite de ce jeune escroc. de Saumur, à Beaux-Arts. recteur des chemins de fer, au sujet des fa- Accident mortel a Thouars Samedi matin, vers 5 heures, des ouvriers CHRONIQUE LOCALE bonne voie(?l?) (Attendons pour juger.) Il a double voie de Montreuil à Thouars se ren- ET RÉGIONALE ajouté qu'il y avait en ce moment un arrêt daient à leur chantier, lorsqu'arrivés au-delà Électioos au Tribunal de Commerce causé par la question de la cession gratuite au du passage à niveau de laSablonnière, ils aper- concessionnaire delà partie domaniale, c'est-à- çurent étendu sur la voie, en dehors des rails, dire du matériel. le corps d'un homme. CANTON-SUD DE SAUMUR Inscrits, 585 ; Votants, 179. meux tramways de Saumur. Le Directeur lui a dit que l'affaire était en De plus, l'administration n'a pas encore occupés, aux travaux de l'établissement de la ils s'empressèrent d'aller prévenir le briga- Juges titulaires : MM. Chapin, 153; Saba- reçu avis du versement convenu. M. de Grand- dier tier, 141 ; Terrien, 111 ; Lemoine, 43; divers, maison s'est alors rendu chez le Direeteur des examiner le malheureux. On reconnut alors 25. Domaines qui lui a promis de lui envoyer une que c'était également un ouvrier de la même note très complète au sujet de l'affaire des équipe, nommé Frou, âgé de 33 ans. Juges suppléants : MM. Martin, 144 ; Chaus- tramways saumurois. sepied, 102; Sourdeau, 59. CANTON tre de l'agriculture des tarif P. V. 122, sur les Juges titulaires: MM. Sabalier, 6; Chapin, Juges suppléants: MM. Martin, 5; Chaussepied, 4 ; Sourdeau, 2; Vidal, 1. NORD-OUEST Inscrits, 162; votants, 42. Juges titulaires: MM. Chapin, 41 ; Sabatier, 38; Terrien, 21 ; Lemoine, 17. Aussitôt le transports d'engrais. Le ministre a promis d'user de toute son influence auprès du Comité 5 ; Terrien, 5; Lemoine, 1. CANTON Frou avait Notre député a aussi entretenu M. le minis- NORD-EST Inscrits, 206 ; votants, 6. jeune artiste devait se mettre à l'œuvre. qui vint avec une lanterne l'épaule gauche complètement enlevée. Le corps était froid. Le maire de Louzy, Thouars et M. le Dr la gendarmerie de Verrier furent avisés. Frou a été aperçu dans la soirée de lundi à consultatif des chemins de fer pour obtenir un Sainte-Verge, puis à Louzy ; en rentrant à avis favorable. Magé où il prenait ses repas et couchait, il 11 a ajouté que M. Tisserand, directeur de aura longé la ligne du chemin de fer et n'aura l'agriculture s'occupait de l'affaire très active- pas entendu venir le train qui part de Thouars ment. pour Saumur vers 9 heures du soir. Quant à la question de la transformation de retour de Fernand à Lille, la poseur, la petite boîte qu'elle portait. Elle laissa tomber les deux objets, et le contenu de la La locomotive a accroché le malheureux par Cependant, après quelques instants, il vit • avec surprise Marthe revenir à l'endroit où sa Cousins et Cousines près de l'un des chemins de planches qui faci- Robert, à qui tous les détails de cet inci- ROMAN CONTEMPORAIN lite l'accès de la plage aux baigneurs, regar- dent n'avaient point échappé, s'avança aussitôt dait, tout en lisant son journal, le mouvement vers la jeune fille occupée déjà à ramasser les — Tiens, pensa Robert, elle a dû perdre des personnes allant et revenant du bain. petits tubes de peintures et les pinceaux échap- quelque chose de précieux. Et il appela la pés de la boîte. fillette. — Je cherche un couteau que Mademoiselle — Alors, ce sont deux roux ! répondit-il Le mardi suivant, vers trois heures de l'aprèsmidi, Robert s'étant installé sur une chaise boîte qui s'était ouverte se répandit sur sable. le boîte s'était renversée. Elle lui parut chercher quelques minutes sans succès... puis, s'adressant à une fillette de marin, elle lui dit quelques mots et se relira. naïvement, ce qui attira naturellement les plaisanteries de Fernande. vant les allures comiques d'un âne traversant, Lorsqu'une heure plus tard, Fernand se à coups de bâton, la plage sur le chemin de Mademoiselle, dit le jeune notaire qui se met- a perdu là, dans le sable, répondit l'enfant, planches. Il aperçut tout à coup les dames tait en devoir de l'imiter. elle m'a promis dix sous si je le retrouve. trouva seul avec sa cousine : — Qu'à cela ne tienne, lui dit-il, amuse- Un groupe de curieux riait aux éclats de- Charlier s'approchant de ce groupe. Le gracieux visage de Marthe devint rouge toi le plus gentiment possible ici, et profite de Marthe marchait un peu en arrière, portant J.es loisirs pour me l'aire le tableau promis, tu d'une main son pliant et de l'autre une toile sais ? avec une petite boîte luxueuse qui trahissait — Tu y tiens bien, à ce tableau ? demanda Marthe avec un peu d'enthousiasme... — Est-ce que le galant étranger?... nullement ; il est aimable, maisc'es1 un nécessaire d'artiste. Les dames Charlier arrivaient à peine auprès de l'âne rétif que les coups de trique ne en tous sens. — Je l'ai , Mons;eur , s'écria-t-elle toule — Mais, Monsieur, c'est vous donner vrai- joyeuse après quelques instants... Robert donna les vingt sous promis et con- ment trop de peine, répondit-elle sur un ton de remercîmeut, ai-je été maladroite ! gédia l'enfant. Puis, se levant de son siège il tout, et pour te prouver qu'il n'a que mon es- maître Aliboron, trouvant sans doute que la sur sa maladresse, tellement il éprouvait de leçon de canne se prolongeait outre mesure, bonheur d'être venu à son secours, Marthe, dit le jeune faire avancer, dit Robert. théâtre qu'elle n'avait pas vu depuis plusieurs jours. time, tiens I je te ferai une belle marine et j'y mettrai tout mon cœur ! — Ma chère petite à I Et la fillette de courir et de fouiller le sable Robert eût félicité volontiers la jeune fille I — Moi, je t'en donne vingt de de surprise, en reconnaissant son voisin quand — Oh réussissaient point — Permettez-moi de vous aider un peu, alla du côté de la ten'.e bleue. Marthe n'y était pas; il en conclut qu'elle mais, devaitêtre à quelque endroit éloigné du public. se mit à lancer successivement deux ou trois toute conversation était impossible pour l'ins- Au bout d'un quart d'heure de recherches, il formidables ruades. Les plus rapprochés des tant ; il se contenta, après qu'elle l'eut remer- la trouvait du côté de la falaise, seule, assise homme, quand ton tableau sera fini, c'est à curieux, pris de peur, s'écartèrent vivement. cié, de la voir s'éloigner du côté de la tente en face de la toile, Boulogne même que je me charge de l'offrira Marthe eut un mouvement d'effroi tellement bleue que Mme Charlier avait louée sur la plage celui auquel je le destine. accentué qu'elle secoua violemment la toile et pour toute la saison. chevalet. (4 suivre.) posée sur un tout petit PIERRE LAMARCHE. la musette qu'il portait sur le dos, puis l'a envoyé roulera sept ou huit mètres, le rejetant hors des rails. La mort a dû être instantanée. Frou était marié et père de deux enfants. Sa femme habite Chàtellerault, elle a été prévenue ainsi que le frère de l'ouvrier. On a trouvé sur le cadavre sa montre arrêtée à dix heures. Accident de voiture Jeudi dernier, la femme de M. Delahaye, ancien député d'Indre-et-Loire, et M. Boyer, son beau-frère, allaient en voiture, de leur habitation à la gare de Trouchet (Allier), lorsque le cheval, s'emballant, vint heurter la barrière du chemin de fer. Projetée violemment sur le sol, Mrae Delahaye a été sérieusement blessée. lia tentative de meurtre à la Séguinlèrc Nous avons raconté qu'une jeune fille d'Andrezé, Marie Ripoche, avait été victime d'un Société de X.-U. du Fort Savon des Princes du Congo Salle comble, hier soir, au Cercle de N.-D. du Fort, où l'on jouait Michel Strugo/f. Le plus parfumé des Savons de toilette. Le public n'a pas ménagé ses applaudissements aux jeunes gens qui avaient bien voulu accepter un rôle dans cette pièce de longue haleine. Théâtre de Saumur Bureaux, 8 h. »/» d'Ivan OgarefT, Bourdon dans celui du gouverneur, Pelvoisin, sous les traits de Pierre Strogoff, ont contribué pour la plus large part au succès de celte soirée, qui sert de préambule à celle de demain mardi. Tous nos compliments aux zélés directeurs. M. le Curé de Saint-Pierre présidait, avant à ses côtés M. le Curé de Saint-Martin, ancien directeur du Cercle, et plusieurs autres ecclésiastiques. CAISSE D'ÉPARGNE DE SAUMUR Séance du 15 Décembre 1895 Versements de 71 déposants (14 nouveaux], 26,391 fr. 37 Les gendarmes poursuivent activement leur enquête sur cette grave affaire; ils ont inter- L'intérêt pour l'année 1890 est fixé à 3 pour cent. LUNDI 16 décembre 1895 Première représentation de Le Cœur et la Main Opéra-comique en 3 actes, deMM.Nuilter etBeaumont, musique de Ch. Remboursements, 31,976 fr. 91 l'Imprimerie Etat Civil de Saumur NAISSANCES UJ u Publications de mariage D <5 René Beneston, tailleur de pierres, et Augustine Lemert, sans profession, tous deux à Saumur. < z a % .2 0 'si Emile Vaudelle, cocher, et Stéphanie Rémond, sans profession, tous deux à Saumur. 01 HJ ■Ni Quant à Marie Ripoche, elle ne s'est point Chaque nuit elle a des cauchemars effroyables. PS nie-Joséphine Dellac, rue de la Visitation, 11 ; —Edouard-J ules Gibault, rue de l'Ile-Neuve, 21. Jean Le Quentrec, domestique, et Marie Chauveau, domestique, tous deux à Saumur. elle des commotions nerveuses inquiétantes. VISITE P. GODET Le 15 décembre. — Armande-Mathilde-Léo- jours de l'attentat, et qui depuis n'a pas reparu : on le fait rechercher de tous côtés. remise de sa frayeur. Elle garde toujours le lit, et le Dr Chailloux qui la soigne, constate chez §1 CARTES DE signalement du coupable correspond à peu ce moment, on se tourne vers un autre individu, un nommé Coiffard, toucheur de bestiaux, qui avait été vu dans le pays dans les LECOQ Il vient de paraître à la librairie H. Geffroy, 222, boulevard Saint-Germain, Paris, un nouveau journal, l'Ami du Chanteur, destiné à renseigner le public et particulièrement les sociétés chorales, instrumentales ou lyriques, sur les succès des concerts et du théâtre de société. Ce journal fait un appel aux poètes, chansonniers, auteurs dramatiques et compositeurs inconnus. Avis aux jeunes. ils l'ont même confronté avec la victime ; le prés au sien, mais il a pu établir un alibi. En Rideau, 8 h. 1/2 — V. MORIN, directeur MM. Bersoulé, dans le rôle de Michel Strogoff, les frères Couderc, dans ceux de l'Anglais et attentat, à la Séguinière, ces temps derniers : Un inconnu l'avait bâillonnée et jetée dans un fossé d'où elle avait réussi à se tirer. rogé longuement un domestique de ferme D..., sur qui s'étaient portés des soupçons sérieux ; 7 grands prix. '20 médailles d'or. o s i Q < -~ -1 u) ' £ ■£ O = ta m < e) m 1 K D O H O 01 •y 8 m y W w Z o •w o S w H! DÉCÈS Mariage Le 15 décembre. — Félix-Charles Bourdilleau, peintre, 21 ans, à l'Hospice. De la Gazette de France : C'est devant une nombreuse et brillante assistance qu'a été célébré en l'église SaintAugustin le mariage de M. Pierre Gourdon de l'Echo avec MUe Geneviève Delepouve. M. l'abbé l'abbé Brisset, curé de la paroisse et oncle du fiancé, avait tenu à donner lui-même la bénédiction nuptiale. Les témoins étaient pour le marié : son frère M. Louis Gourdon de l'Echo et M. Chesnelong, sénateur; pour la mariée : Me Gain, avocat à la Cour d'appel d'Angers, Observations de M. DAVY, opticien, place de la Bilange, 25, Saumur. Baromètre. Hier soir, à 5 h. Ce matin, à 8 h. Midi, 764 nym Hausse, » m /m Baisse, » m /m Température minima de la nuit Thermomètre 4» 3° au-dessus au-dessus au-dessus 10° au-dessus 2° et M. Bresselle, conseiller à la Cour de cassa- PAR CI, PAR LA tion. La quête a été faite pir M»e Madeleine Gourdon de l'Echo accompagnée de M Henri Le musée britannique possède une petite pierre carrée de jaspé sur laquelle sont gravés Delepouve, le comte de Quatrebarbes avec MUe Marie Marchand et le baron Jean de Baulny avec M"e Marie Delpouve. Reconnu au défilé à la sacristie : comtesse chaque année et continue jusqu'en août, atteide l'étiage. Le courant parcourt la vallée de l'Egypte sur une largeur de plus de 19 kilo- d'Angeville, comte d'Epinay Saint-Luc, comte mètres. Montreuil-Bellay. tienne, et 330 ans plus lard il fut percé. Afghanistan, dont l'histoire est assez curieuse: Trois prisonniers politiques furent envoyés de la province à Caboul, résidence de l'émir, afin Thouars. — Le 21, Fontenay. d'y être exécutés. Là, ils offrirent au Khan de lui indiquer une abondante mine d'argent sur de l'avoine sur les principaux marchés de la région : Angers, blé, les 100 kil., 17 fr. »» à 17 50 ; orge, les 100 kil., 13 50 à 14 50; avoine, les 100 kil., 14 25 à 14 50.— Saumur, 17 25 à 17 20 ; '13 75 à 14 » ; 14»» â 14 25. — Nantes, 16 75 à 17 50 ; »» »» à »» ; 14 »» à ,»))00 — Niort, 16 50 à 17 »»; 13 » a 14 » ; 13 50 à 13 75. — Tours, 17 » à 17 50; 12 90 à 18 45 ; 15 » à 16 00; — Poitiers, 17 25; à 17 50; 14 00 » à »» » ; 13 50 à 14 ». 50, 2 " & 2 f'50 suivant qualité de Carton. Carte» Gravées — Cartes Deuil. ENVELOPPES roi d'Egypte, vers l'an 600 avant l'ère chré- Il y a une mine d'argent près de Sarhad, en Voici quels ont été, pendant la semaine qui vient de s'écouler, les prix du blé, de l'orge et « M Le premier canal navigable sur la ligne du canal de Suez actuel fut projeté par Nécho, Foires étrangères. — Le 16, Sablé. —- Le 17, Ernée, Argenton-Château, Loudun. — Le 49, Le Lude, Pouzauges. — Le 20, Châtillon, Nos îuarcliés M gnant une élévation de 8 à 9 mètres au-dessus teur, Halgan, sénateur, M. et Mme Courtilloles gers. — Le 19, Longué. — Le 21, Vernantes, eo m La pente du Nil est de 10 c. par 1,000 kilomètres. La crue commence au mois de juin de Foires du déparlement.— Le 18, Lion-d'An- fr o vn chrétienne. Mme de la Martraye, M. et M'"<= Chesnelong, comte de Maillé, député, et comtesse de Maillé, Blavier, sénateur, Lecour-GramJmaison, séna- Foires de la semaine 1 M le dessin d'un cheval et le nom d'Aménophis II ; on croit qu'elle date de l'an 1450 avant l'ère de Quatrebarbes, comtesse Léon de Maleynie, et vicomte d'Andigné, M. etM",ede Veyrsc, etc. 00 Bulletin météorologique du 16 Décembre Vous me demandez pourquoi je vous recommande les Pastilles du Dr CABANES? C'est parce que je les ai expérimentées, et quand vous aurez un Rhume, même une Bronchite, quand vous tousserez ne prenez que des pastilles du Dr CABANES et oous serez guéri. DÉPÔT Phie DERBEGQ, 24, Rue de Charonne, Paris Envoi franoo oonfre timbrât. KT TOUTES NIAI\MACIES. son territoire, à la condition d'avoir la vie sauve. L'exécution fut remise, et on les envoya sous bonne garde â Irkanshan où ils com- Variété Littéraire mencèrent à creuser; avec d'autres hommes qui leur furent adjoints, ils travaillèrent pen- TRÉSOR dant vingt jours sans rien trouver. L'oiïîcier leur dit alors que si, au bout de sept jours, ils n'avaient rien trouvé, la sentence serait exé- Un mois après son installation, j'ouvre inconsciemment mon piano; la veille, j'avais reçu de Paris un ballot de musique. Je ne sais quelle pièce de Schumann ou de Taubert me saule aux yeux, je m'assieds et déchiffre. La rage me saisit : je cogne, je pioche, je m'allume, je sacre de bonheur. Au moment oùj'exprime pour ainsi dire tout le suc, toutes les larmes de l'arioso, je sens quelque chose s'a- cutée. Le lendemain même, ils découvrirent un riche filon d'argent. — On emploie maintenant une centaine d'hommes à celte mine. SOBRINO. (Suite et fin) giter contre mes mollets. Je baisse les yeux sans quitter le clavier et je découvre mon Trésor tantôt se balançant aux cadences du rythme, se rengorgeant comme un ramier en amour, tantôt collant son bec au palissandre et y buvant les sonorités. Je l'enlève, le place sur la caisse de l'instrument et reprends mon atfagio. A chaque vibration il ferme les yeux, s'étire tout de son long, tremblote comme s'il recevait à fleur de peau d'incessantes et fraîches bouffées de brise marine. Un fait était acquis: Trésor su montrait sensible au piano. Le chant de la voix humaine produirait-il sur lui la môme impression ? Immédiatement je risque l'épreuve. J'emporte le chéri à ma classe du Conservatoire, dans un panier bourré de coton que je pose ouvert sur ma table. Je ne te décris pas les curiosités chuchotantes de mesdemoiselles mes élèves. Ce jour-là, justement, on étudiait l'air d'iphigénic en Tauride, et je prie Victorine Hodiès, mon meilleur soprano, d'attaquer franchement. Au premier son, Trésorsoubresaute, bombe le dos, dodeline sa grosse tète, roule l'anneau d'or de ses yeux, se tasse pour siroter la mélodie. Jenele quittais pointduregard.Troublée par mon apparente indifférence, la cantatrice perd la carte et détonne. Trésor bondit, se dresse sur les ergots et tourne une face irritée vers l'auditoire. Tu entends les glapissements des fillettes effarées, leurs convulsions et mes éclats de rire. La frayeur calmée, elles se ruent sur mon compagnon, le flattent, le bichonnent; impossible d'obtenir la reprise de la leçon, je dus lever le siège. Mais avant de nous séparer, les élèves, à l'unanimité, nommèrent Trésor moniteur et suppléant. Impitoyable, mon auxiliaire, pour les infractions à la justesse. Dès la moindre oscillation de la note, Trésor foudroyait les délinquantes de sa prunelle aimantée. Mon autorité pâlit devant l'inflexibilité de son contrôle; aussi, maintes fois, essaya-t-on d'inlluencer son équité. Pour lui, mes Cruvelli en herbe pillèrent les confiseries de Marseille. Bonbons, caramels, biscottes encombraient mon bureau; les plus pauvres se cotisaient pour acheter des hachis de viande transférés dans un cornet de papier. Trésor posséda un service en porcelaine constellé de son initiale. Bref, on le gâta tellement que, à la suite d'une formidable indigestion du bien-aimé, force me fut de prohiber absolument les douceurs. Note bien que, en dépit des séductions du fondant, Trésor ne faillit jamais aux lois de la conscience, qu'il conserva sa fière indépendance d'oreille et l'horreur des outrages au diapason. Pour les concours de fin d'année, mes élèves présentèrent sérieusement au directeur du Conservatoire une requête tendant à ce que leur moniteur figurât parmi les juges. M... prit la mouche, m'attribua cette supplique dans laquelle il crut entrevoir quelque ironie effleurant mes collègues et interdit à Trésor l'entrée du Conservatoire. J'envoyai sur-lechamp ma démission. Des amis communs intervinrent qui replâtrèrent la concorde et M... leva son excommunication. Cher bébé 1 Je l'aperçois encore, sur une chaise à ma droite, immobile, hérissé, pensif, absorbant par tous les pores ses canzones favoris. J'entends le trap-lrap automatique de ses pattes sur le parquet ; la nuil, je le sens se hisser dans les mailles de la courtepointe et creuser — intempestivement parfois — son dormoir dans l'édredon. Il connaissait tout Chopin, tout Mendelsshon , mon ami I Et quelle sûreté d'ouïeI quelle science de la mesure! quelle religieuse attention I Je lui apprenais les valses de Brahm's... Tiens, laissons ces souvenirs qui me tordent le cœur. J'arrive tout de suite à la catastrophe. Certes, je vénérerai au-delà du tombeau la truffe capiteuse du Périgord ; mais tu me passeras bien un faible pour hPiémontaise. Si je m'incline devant le tubercule nègre du môme respectueux salut que j'adresse aux grands crus de la Gironde, j'accueille sa sœur blanche avec le sourire cordial réservé aux ordidinaires égayés de la basse Bourgogne. Largement saucée dans une fondue de parmesan mitigé de beurre et attendrie par trois ou quatre cuillerées de crème, la truffe italienne, voistu... Allons, je ne sais plus ce que je dis : je reviens au défunt. Trésor — je le crains — exagérait la gourmandise et je me reproche amèrement notre condescendance pour ses appôlis désordonnés. Faut-il t'avouer mon crime 1 Eh bien I oui, j'abusai des tendances gastronomiques de cet innocent pour déchaîner mes propres convoitises stomacales. Sous prétexte de régulariser ses goûts, je multipliai avec un déplorable excès l'immixtion de la piémontaise dans l'alimentation quotidienne et Trésor n'apprécia que trop, malheureusement, les saveurs de notre condiment préféré. Des épluchures dispensées avec modération, il glissa insensiblement au cœur môme du cryptogame et bientôt il était trop lard pour refréner ses passions!— Trésor déclina obstinément toute autre nourriture. On essaya de détourner sa voracité sur diverses substances, chairs ou légumes. Effort superflu! Nous résigner à sa mort par la faim ou tolérer sa croissante dépravation, ce lamentable di- lemmc m'élreignit sans relâche. Nous cédâmes... qui oserait m'en blâmer!... Et, aujourd'hui, nous n'embrassons plus qu'un cadavre 1! La semaine dernière, une paralysie des membres inférieurs se déclare. Appelé sans retard, le docteur Morin prodigue des soins que je qualifierai de « paternels ». On bassine avec le plus exquis de mes rhums, les parties affaiblies qu'on ceint d'une flanelle imbibée de la même liqueur. Le lendemain, Trésor recouvre partiellement la faculté locomotrice. Nous continuons le traitement, doublant, suivant les prescriptions de .Morin. les doses du cordial et les frictions. Le troisième jour, le mal précipite ses affres. A peine notre mignon, fatigué du repGS, fournit-il une douzaine de pas surle tapis que nous le voyons vaciller, choir sur le ventre et, de sa poitrine endolorie par le choc, s'exhale le coassement nasillard que geint la poupée de carton à l'abdomen muni d'un soufflet. Au cri de souffrance, vile ma femme de relever l'invalide et de le coucher dans son nid. Moi, je quitte la chambre: les sanglots m'étouffent. Oh I je jouais inutilement l'homme d'airain ! Derrière la porte, si je n'eusse enfoncé mon mouchoir entier dans ma bouche, assurément je hurlais « à la mort ». Avant-hier, Trésor ne put sortir du lit: la paralysie l'assassinait lentement. Etendu sur le dos, comme électrisé par de grands frissons, il semblait geler dans la ouate. De cinq en cinq minutes, on lui entonne une goutte de Bordeaux sucré. La force lui manque pour avaler le breuvage et nous restons là, quatre heures d'agonie, impuissants, mordant nos lèvres, refoulant les pleurs, chauffant à tour de rôle le coussinet sur lequel il vire sa tète inquiète pour y chercher les tiédeurs trop rapidement évaporées. i— Nous entends-tu, Trésor? bégaye Amélie agenouillée, folle de chagrin. Désires-tu quelque chose? As-tu froid ou soif ? Regarde-nous, ami I Ne meurs pas, petit ange, laisse-loi soigner, nous le guérirons. Courbé de l'autre côté du berceau, je répète machinalement les paroles de ma femme. J'en arrive à ne plus trouver les mots ; ma tête déménage complètement. Le docteur qui avait consenti à nous assister feint l'ironie. — Allons! pas d'enfantillage, grogne-t-il. En voilà assez. Te tairas-tu, grande bêle! Ah! Témotion le pince aussi , ses lèvres mâchent à vide quelque temps avant que l'injure n'en parte, et les trois quarts de sa barbiche s'épilenl dans ses doigts crispés. Moqueloi de nous, esprit fort qui te pâmas au décès d'un lézard élevé par ta fille Andrée? Le hoquet survient ; des spasmes détraquent le sternum. Amélie comprime doucement avec ses doigts le jabot tumultueux; ma main réchauffe et caresse le crâne lanciné. Tout à coup, une secouse féroce plie en deux notre Trésor: « Allez-vous en I tonne Morin. Allezvous en, vous m'...impatientez! » Il redresse Amélie, me bourre d'un coup de poing, nous pousse dehors, ferme la porte... C'était fini pour notre cher amour ! Je le le dis avec orgueil, la sympathie uni: verselle nous environne. Marseille entier qui adorait Trésor et le classait parmi ses merveilles nous écrase de condoléances ; lettres et cartes pleuvent à la maison. Les amis se relayent auprès de nous ; mes élèves nous visitent par groupes en grand deuil. Les emblèmes, les décorations mortuaires débordent jusque dans mon cabinet. N'importe! Je ne puis me dominer ni recouvrer l'équilibre mental. Ma cervelle bout; je ne parviens pas à coudre deux idées. Je t'en adjure à genoux, conseille-moi. Comment enterrer Trésor? citent le regard lumineux et profond de noire petit ami. Commande, pour support, un socle d'ébène incrusté d'ivoire: simplicité, solidité, bon goût. Ces devoirs accomplis, expédie-moi la noie de l'empailleur, je me charge des frais funéraires; je tiens essentiellement à donner celte dernière marque d:affeclion au regretté Trésor..., à la perle, au «diamant» des HIBOUX. A. M. MALADIES PEAU COI BAU PILUL $J jf BAUME 000 PILULES OCO Guérison rapide et cci'laine des Panaris, DE LA Anthrax, Cloux, Abcèi, | Dartres, Brûlures, Ulcères, Démangeaisons! et taates plaies, par l'emploi du ONGUENT INDIEN EN composé rie végétaux. 1 A *0 dépuratives L«»l IL%JSa9n3j0 W W et purgatives | terminent le trailemeut met des maladies de ta peau. Le évllm toute opération. M. Hébert à M. Tour nier. Mon cher ami, je partage sincèrement ta douleur et je comprends tes perplexités. A cet irréparable malheur, je ne perçois qu'un « soulas » plausible. Confie le corps au plus scrupuleux embaumeur de Marseille; pas de lésinerie sur la qualité des aromates et de l'étoupe. Surtout, choisis des yeux qui ressus- le meilleur des dépuratifs l BAUME OCO, 1 fr. 0O Le POT OCO, a fr. 50 La BOITE DÉPÔT : Pharmacie CH.* U.UEL, 87, ru c. Lafaycl l c, à Paris etdans toutes bonnes Pharmacies. Entoi franco contre mandat ou timbres-poste. PRIX | PILULES Le Propriétaire-Gérant : V. GODET. P» ANDKIMiY, 7, rue des Bscsses-Perrières, Saumur Etudes de Me G. BARON, avoué à Saumur, rue Dupetit-Thouars, n° 13, De Me DURANCEAU, avoué à Saumur, rue Cendrière, n° H, Et de Me LABOE, notaire à Angers, boulevard du Roi-René, n" 56 bis, Et de Me TASQUIER, notaire au Puy-Notre-Dame. Elude de MeEOURCHAULT, notaire à Sa.umur, rue d'Orléans, n° 67. A Villebernier, en la salle de la Mairie, Le Dimanche 29 décembre 1895, à 2 heures, Des Immeubles SUR LICITATION Le En l'étude de M? 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