Force Ouvrière et CGT Transports appellent à la grève le 16 mai

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Force Ouvrière et CGT Transports appellent à la grève le 16 mai
WK TRANSPORT LOGISTIQUE, 09/05/2016
Loi El Khomri : Force Ouvrière et CGT Transports appellent à la
grève le 16 mai
Par Slimane BOUKEZZOULA
Ancien conducteur routier devenu secrétaire général de FO Transport et Logistique, Patrice Clos a rédigé une
lettre ouverte aux salariés du TRM. © DR
Les fédérations des Transports FO et CGT ne relâchent pas leur opposition à la loi El Khomri. Elles appellent
à un nouveau mouvement de grève (reconductible) à partir du 16 mai 2016.
Les fédérations des Transports FO et CGT expriment leur inquiétude sur une mesure en particulier du projet
de loi El Khomri : la possibilité qui sera donnée, via un accord d’entreprise, de réduire la rémunération des
heures supplémentaires à 10 %. La fédération pilotée par Patrice Clos et celle menée par Jérôme Vérité ont
interpellé le secrétariat d’État aux Transports sur ce sujet, lors d’une entrevue accordée le 11 avril 2016. Sans
succès.
Elles appellent par conséquent les salariés du transport routier de marchandises (TRM) à des actions le
16 mai 2016 et menacent d’élargir le mouvement au-delà du TRM, avec le concours des transports collectifs,
de déchets et de fonds. Avec en ligne de mire les villes qui accueilleront des rencontres pendant l’Euro de
foot qui doit démarrer le 10 juin.
FO interpelle les salariés du transport routier
Ancien conducteur routier devenu secrétaire général de FO Transport et Logistique, Patrice Clos s’est, par
ailleurs, fendu d’une lettre ouverte en direction des salariés du TRM. Stigmatisant l’évolution du métier
vers un individualisme exacerbé, le syndicaliste les interpelle ainsi : "La prochaine réforme des retraites, en
2017, sonnera le glas du CFA. Tu dis : mais que font les syndicats ? Lors de la grève des routiers sur les salaires,
il n’y avait que des militants : où étais-tu ?".
Puis, cette allusion à la loi El Khomri qui offre la possibilité aux entreprises d’instaurer le paiement des heures
supplémentaires à 10 % au lieu de 25 % et 50 %. "Une fois que la loi Travail aura été votée, il sera trop tard",
conclut Patrice Clos.