LES AFFICHES - 13/03 - Immobilier : les analyses et les
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LES AFFICHES - 13/03 - Immobilier : les analyses et les
ZOOM • SEPT JOURS • REPERES ÉCHOS .ÉCO rAFFIGIE • CARNET • PEOPLE • LA TABLE • MÉMOIRE SPORTS • BALADE AFFICHES PRATIQUES Observatoire Immobilier : les analyses et les propositions des notaires isérois o « Voilà vingt ans que cet observatoire existe. Cette année, nous avons souhaité innover en insistant plus particulièrement sur la prospective et les propositions »: c'est avec ces quelques mots que Me David AMBROSIANO, président de la chambre des notaires de l'Isère, a introduit la présentation, le 5 mars dernier, des résultats de l'observatoire de l'immobilier 2015 établis par les notaires isérois (voir Les Affiches du 6 mars). Quatre membres de la profession étaient présents, aux côtés du président, pour commenter les résultats de cette enquête annuelle. Me Édouard MALATRAY s'est intéressé aux spécificités du marché nord-isérois, soulignant la stabilité des prix sur ce territoire. « Les taux bas permettent aujourd'hui de solvabiliser les acquéreurs, mais le manque de confiance freine souvent ces derniers », a-t-il également expliqué. De son côté, Me Marc DU BOIS s'est penché sur le Grésivaudan, « un secteur excessivement hétérogène où les chiffres varient beaucoup d'une commune à l'autre», mais pour lequel on peut néanmoins dégager quelques caractéristiques communes, comme des prix élevés ou une présence marginale du locatif. Me DUBOIS a mis en avant les exigences accrues des acquéreurs de ce territoire: « Ils recherchent des biens de C'est Me Franck VANCLEEMPUT qui a assuré l'exposé consacré au marché de la montagne. Un marché bien évidemment très spécifique, dominé par les grandes stations. « Les prix sont tirés vers M` David Ambrosiano était accompagné de ses confrères M" Franck Vancleemput, M` Édouard Malatray, FA` Marc Dubois et M' Gabriel Nallet pour présenter les résultats de l'observatoire 2015, avant de commenter l'état du marché en compagnie de Jacques Chanut et d'Olivier Gallais. le haut par les logements situés à proximité des domaines skiables les plus importants ». Un constat qui vaut pour l'Isère, comme pour la Savoie et la Haute-Savoie, d'ailleurs. Dans notre département, c'est ainsi à l'Alpe d'Huez que les prix sont les plus élevés, atteignant 4800 euros/m2. Dans les stations des Alpes, certains biens d'exception peuvent par ailleurs atteindre des tarifs de 10000 euros/m2. IVIeVANCLEEMPUT s'interroge par ailleurs:« Y a-t-il une crise à venir dans l'immobilier de montagne? On peut se poser la question, notamment au vu de la forte baisse des volumes». Pour évoquer les caractéristiques du marché grenoblois, Me David AMBROSIANO a passé la parole à Me Gabriel NALLET. Ce dernier a dressé, en préambule, un rapide constat: les prix sont en baisse en 2014 sur la ville de Grenoble.« Ce n'est pas grave, cela peut même être considéré comme une bonne nouvelle. Ce qui est beaucoup plus problématique, c'est que cette baisse des prix s'accompagne d'une forte diminution des volumes de transactions», a précisé Me NALLET. Certes, on retrouve cette tendance sur l'ensemble de la France, mais c'est une maigre consolation pour les notaires isérois. Me NALLET note toutefois que l'année 2015 se présente mieux, avec « une légère hausse attendue ». La baisse des volumes est plus particulièrement sensible dans le logement collectif. Me NALLET explique notamment l'état du marché par les difficultés des ménages pour accéder au crédit - voire à l'emploi. Selon lui, les investisseurs sont également découragés par l'érosion de la rentabilité locative. Me NALLET souligne que Grenoble fait partie des villes françaises où la fiscalité locale est la plus élevée (notamment pour la taxe foncière). La présentation réalisée par les notaires isérois s'est poursuivie par l'énoncé de plusieurs propositions formulées par la profession pour relancer le marché de l'immobilier. Dévoi- La chambre des notaires de l'Isère avait convié deux personnalités à venir commenter les chiffres de l'observatoire et les propositions. Il s'agissait d'Olivier GALLAIS, président de la fédération des promoteurs immobiliers des Alpes, et de Jacques CHANUT, actuel président de la fédération française du bâtiment. Le premier est revenu sur le problème posé par la multiplication des recours, qui bloquent, selon lui, la construction de 1 500 logements dans les départements alpins, ce qui représenterait un chiffre d'affaires de 330 millions d'euros et 2800 emplois. Quant à Jacques CHANUT, il ne pouvait bien évidemment pas passer sous silence la crise qui lées par Me AMBROSIANO dans notre numéro du 6 mars dernier, elles comportent notamment la mise en place d'une incitation financière à la modernisation et la rénovation des logements, d'une touche actuellement le BTP, tout autre pour faciliter la remise sur le marché des logements vacants, d'une exonération d'imposition sur les plus-values des biens re- coût du foncier et de l'aménagement et par l'inflation normative et réglementaire. Mais le président de la FFB a néanmoins souhaité conclure sur un message opti- vendus après quinze ans ou plus, d'une réduction des délais d'instruction des recours, notamment par la création d'une chambre spéciale au tribunal administratif et d'une simplification administrative permettant d'accélérer la production de logements neufs. en soulignant que, selon lui, on ne pouvait pas mettre sur le compte des entreprises la hausse des coûts de construction. Cette dernière s'expliquerait davantage par le miste:« Il y a aujourd'hui des signes encourageants. Et il ne faut pas s'en fermerdans un message négatif, carc'estavanttoutenredonnantde la confiance aux acquéreurs que nous parviendrons à surmonter les difficultés actuelles». 13 MARS 2015 LES AFFICHESDE GRENOBLE ET DU DAUPHINÉ qualité. Et les jeunes veulent des logements modernes. Les produits qui répondent à ces critères se vendent bien, les autres restent vides, à moins de subir d'importants travaux». o