Urban Life La Librairie Ancienne: du trésor des
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Urban Life La Librairie Ancienne: du trésor des
La Librairie Ancienne: du trésor des mots Livres anciens Urban Life à la transmission des histoires A mi-chemin entre une bibliothèque et une machine à remonter le temps, la Librairie Ancienne n’attend que vous pour partager ses histoires: celles, inoubliables, que recèlent les livres anciens et modernes, les lettres d’amour, les autographes ou encore les photos à la Doisneau. Un voyage fort en émotions. Suivez le guide, en la personne d’Alexandre Illi. – Comment est née la Librairie Ancienne? – La Librairie Ancienne est une entreprise familiale, née sous l’impulsion de mon père. Sa première librairie a vu le jour en 1949, à la rue de Coutance. Il a ensuite investit de nouveaux locaux, situés en bas de la Grand-Rue. Puis nous nous sommes installés au 20 de cette rue pittoresque il y a près de seize ans. Pour ma part, j’ai commencé à travailler avec mon père en 1989. – Avez-vous pris la relève de votre père de manière naturelle et évidente? – Absolument. Il n’y a rien d’autre que je sache faire ni que je veuille faire! A l’instar de mon père, j’ai à cœur d’instaurer des liens de confiance durables. A ce titre, je suis membre de la Ligue Internationale de la Librairie Ancienne (LILA). Les meilleurs libraires du monde y sont réunis. C’est un gage de qualité. – Qu’évoque pour vous le mot «Livre»? – Le livre fait partie de mon environnement depuis tout petit. Je suis né dans une librairie! Enfant, je grimpais aux rayons! Aujourd’hui, je consacre ma vie aux livres. – De quelle époque datent ceux que vous proposez? – Je vends aussi bien des livres du 16e siècle que des ouvrages contemporains. – Comment faites-vous pour vous approvisionner? – Toute la question est là! Il n’y a ni approvisionnement, ni fournisseurs bien sûr, mais c’est justement ce qui est grisant. Ma plus grande satisfaction, c’est la découverte! Je trouve mon bonheur lors de Salons de livres, de ventes aux enchères ou encore auprès de certains puciers et surtout des collectionneurs qui cèdent une partie de leurs trésors ou lors de successions. – Outre les livres, que propose la Librairie Ancienne? – Nous vendons des autographes, des livres de peintres, des éditions originales, des lettres manuscrites provenant de grands 58 NUMÉRO 30 écrivains tels que Marcel Pagnol ou Albert Camus, mais aussi des photographies anciennes. Pour ma part, je suis passionné par les revues d’art. Je mets tout en œuvre pour tenter de reconstituer des collections complètes de revues. C’est un travail de longue haleine, mais très enrichissant. – Quel est votre public? – D’une manière générale, tous les amoureux du livre et du média «papier». Nous répondons aussi aux attentes de ceux qui, par le biais de livres anciens, souhaitent se documenter. Les collectionneurs, ainsi que les amateurs de livres illustrés ou dédicacés, sont de fidèles visiteurs. – Y a-t-il un procédé spécial pour conserver les livres? Le plus grand danger, c’est l’humidité, mais dans nos appartements, il n’y a pas de risque. Par contre, les reliures doivent être entretenues, c’est-à-dire être cirées avec des produits spécifiques (et surtout pas de cire d’abeille!). – Des projets? – J’envisage de créer un site internet au service de la Librairie. Cela me permettra de mettre en exergue les livres qui constituent le fond de ma collection, ou encore de faire découvrir les nouveaux arrivages. Je compte également réitérer ma participation au Salon du Livre Ancien au Grand-Palais de Paris. Je m’y suis rendu la première fois l’an dernier. J’en garde un souvenir exceptionnel! J’ai été félicité par des grands collectionneurs, tant en termes de qualité des ouvrages que de choix. J’ai, en effet, proposé des éditions rares de publications d’avant-garde, dadaïstes notamment. Ces dernières ont beaucoup impressionné le public parisien. n Esther Ackermann Librairie Ancienne – 20, Grand-Rue – 1204 Genève Tél. 022 310 20 50 – [email protected]